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[Rp] Personne ne sait ce que vraiment je suis ...

Ocatherine
*Personne ne sait ce que vraiment je suis
quand se glisse à mon cou le collier de tes mains
cette parure éphémère trop serrée à mon goût
mon souffle vient à manquer
voila tu la dénoues
je glisse dans tes bras, me voila à tes pieds
plus morte que de raison
mon ange, mon démon


Hiver 1460 dans les rues de Nevers

Les lueurs hivernales venaient tout juste de prendre vie, les pavés de la ville étaient blanchis par les flocons tombés, c'est la saison où les rues prennent tout leur charme, les immondices disparaissent pour ne laisser le passage qu'à une certaine Dame nature qui reprend sa place...

Le soleil commence à décliner, la nuit pointe doucement, laissant le halo parfait venir éclairer le ciel de l'astre couchant...là sur les toits, éclairée par cette lumière de fin de journée se tient une jeune fille à la chevelure flamboyante...Petite orpheline, farouche et sauvage...Sa vie n'est rythmée que par les larcins, les ruelles sales et les toits réconfortants...

Elle fuit le monde, se cache des gens, ceux-la même qui sans scrupules la traitent de créature du diable, de monstre, les menaces elle y est habituée maintenant la belle...Car oui sous sa crasse et ses guenilles c'est une jeune femmes magnifique, à peine dix huit printemps et la voilà déjà presque femme en apparence...

Ce soir là elle se décida à aller voler quelques pommes sur le marché, fruit défendu, objet même du péché, elle le saura à ses dépends....Le plan est orchestré dans l'esprit torturé de la rousse...Sa vie n’eut pas toujours été ainsi, elle avait tout, avant...Avant l'attaque, peut- être que vous saurez son histoire un jour, pour l'instant les faits seront tus...

Elle effectua un bond du haut d'un toit bas, atterrissant avec souplesse prés d'un étal...Les prunelles fauves fixent les alentours, espérant que personne ne la surprendra...La main glisse pour chaparder l’objet de ses désir lorsque la marchande l’aperçois et se met à hurler après elle...

La belle tenta de fuir, les allées se succédèrent, les cris redoublaient de puissance dans son dos, fuir, elle ne pensait qu'à ça, lorsqu'elle se retrouva nez à nez avec un mur...Impasse...Elle sentit son ventre se tordre de peur, fit volte face pour défier ses assaillants, elle n’eut pas le temps de s’échapper qu'un coup violent lui fut porté sur le crane...Ses jambes ployèrent sous la douleur, le crane vrillé elle tenta de se relever, mais un autre coup s’abattit sur son sternum, lui coupant totalement le souffle...Elle déglutit et cracha sa peur sur le sol...Dernier coup qui la cueillit au niveau du menton, envoyant le petit corps valser sur le sol...puis la douleur prit une intensité folle, la pluie de rage tomba sur elle, ils étaient trois à la tabasser et l'insulter de diablesse...Les mots la noyèrent comme une vague mauvaise...

Le corps était sur le point de lâcher lorsque l'esprit continuait de se battre, elle devait tenir encore...Elle tenta de reprendre pied, les pas s’éloignèrent, ils semblaient appeler une donzelle qui passait par là. Sursaut d'espoir qui prit la rousse au cœur, elle se leva totalement, titubante n'ayant qu'une idée en tête, mettre de la distance entre elle et ses agresseurs...L'un d'eux la vit fuir..Il cria après elle, mais elle n’écoutait déjà plus , le sang battait à ses tempes avec violence, la forçant à avancer encore...Les pas se succédèrent, incapable de dire combien de temps elle marcha...Les arbres rencontrèrent ses prunelles ambrées puis bientôt un domaine, un château...Elle passe le muret, tant-pis , on la chassera si il faut, elle doit se protéger...N'ayant que cette idée en tête...La senestre délicate et meurtrie s’appuiera sur un muret, les pas le suivrons finissant par rencontrer une porte...Ouverte...Sans réfléchir elle s'y engouffra...Le corps blessé, à deux doigts de sombrer...Gouttelettes pourpres qui coulent sur le sol indiquant son passage et salissant le parquet de la richissime demeure...C'est ainsi que sans le savoir elle vint se réfugier dans la maison du diable...Pauvre poupée...


*Ange et Demon de Robert

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*Extrait de "Ange et Demon" de Robert
Judas
Si les portes du ciel ne veulent pas s'ouvrir
Je t'ouvrirais mes bras et tu m'ouvriras tes jambes
A nous deux, mon amour, nous enfanterons un dieu
Un Ange ou un Démon, là n'est pas la question.*


Tuez-là!


Ordre est donné aux esclaves pour abattre enfin la beste encore mugissante ramenée à sexte de la chasse. Les chiens ont mordu inlassablement les pattes meurtries et toute la journée l'animal mal achevé n'a cessé de se lamenter, excitant la cruauté des limiers. Judas, plus las d'entendre japper le fruit d'un travail mal fait que de prendre en pitié la vie qui prend son temps à emporter la souffrance s'indigne en pointant du doigt l'animal aux membres liés gisant et souillant les carreaux de ses cuisines.

Il soupire de colère, enrageant de constater qu'aucun des sujets n'avait les couilles de trancher dans le vif, préférant laisser le spectacle polluer la tranquillité de petit Bolchen. Un cercle indécis s'est formé autour, accaparant toute la garde et la valetaille de sa maisonnée. C'est à qui sera le moins couard... Un regard s'égare, une ombre rousse passe. Judas tique. Pas de rousse sous son toit, engeance du malin... Dans sa poitrine, une saccade étrange. Sûr ou presque de ce qu'il a vu traverser le couloir sur lequel donne la porte de la pièce il se dirige vers le chambranle, délaissant sa cour de pleutres. Précautionneusement, la tête passe au seuil, assouvissant quelques doutes.


Personne.

Si ce n'est la trainée discrète et sanguine de gouttes carmines qui se perd au bout du couloir. Au premier curieux qui suit le maistre, un signe du majeur et de l'index invitant à suivre. La senestre vient se saisir d'une lame au passage, initialement sagement posée en vue après la matinée de vènerie.


Nous avons de la visite...

Indésirable.

*Ange et Demon de Robert

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Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles...
Ocatherine
Perdue dans une bâtisse inconnue

Que je meurs à l’instant si l’envie me reprend
De remettre ma tête dans la gueule du serpent*


Les murs défilent sous les prunelles fauves, elle ne sait plus ou elle, qui elle est , perdue tout simplement dans la bâtisse d'un ou d'une inconnue...la dextre fragile se pose sur le pan 'un mur cherchant un quelconque soutient pour ne pas laisser son corps sombrer...

Tous des ordures, toujours la à la châtier, l'insulter pour une tare de naissance dont elle se serait bien passée, une simple couleur de cheveux chatoyante lui valant tout ses mots, comme une agression à quiconque l'observerait...

Belle, elle l'a toujours été, sans cette chevelure de feu elle serait surement l'une des jeune femme les plus prisées, peau pâle, rehaussée par des taches de rousseur bien placées, un grain de beauté sur son épaule droite, l'autre au dessus de ses lèvres charnues...Mais elle à hérité de ce nom...créature du diable...

Doucement ses genoux ploient, son corps s’apprête à lâcher, le nectar vermeille continu de tâcher le sol de la maison...la rouquine glisse un peu plus alors qu'une voix puissante viendra à lui glacer le sang...elle n'a aucune idée si l'ordre est donné pour elle...mais il est clair...fuir, tant qu'elle le peu...car on viens de demander de tuer...

La force est puisée au fin fond de son être, elle se relève, péniblement, trainant sa jambe meurtrie à la manière d'une biche blessée...elle trouvera une porte, la main glissera sur la poignée, la tournant elle rentrera dans la pièce, cherchant à lutter encore, mais c'est trop tard...son corps lâche, épuisé, elle s'effondre sur le sol...inconsciente...

Vision presque effarante qui s'offrira à ceux qui la trouverons, jeune femme étalée la sur le sol...dans une mare de sang, le sien...chevelure flamboyante baignant dans le liquide poisseux...guenilles découvrant une peau d’albâtre voilée par la crasse, voila ce qu'il trouverons..un monstre de beauté évanouie...


*Saez "putain vous m'aurez plus"

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*Extrait de "Ange et Demon" de Robert
Judas
Suivre à la trace, traquer, chasser, voilà un passe temps dont ne se lassait pas Judas. Rejouant sa matinée de chasse dans les couloirs de sa propre demeure, il a l'oeil brillant et la canine carnassière. Il a vu une femme, et diable sait qu'il connait toutes les femmes de sa maison. Les prunelles s'agitent sur chaque goutte abandonnée parterre, tentant de déchiffrer un message subliminal. Qui est-ce? Que fait-elle chez lui? Pauvresse...

Bifurcation , la trace se brouille, laissant place à une compote vermeille qui ne lui exprime plus rien de bon. Trainées anarchiques, la blessée se vide, c'est détestable. C'est... Dégoutant. La pièce aux fioles est entrouverte, Judas s'y engouffre avec fracas. Silence. Au sol, l'intruse n'a plus rien à raconter...


Qu'est-ce que c'est que cette histoire...

Regard interrogateur à celui qui l'a suivi, déjà des pas se font entendre. Les rats rappliquent, avec leur curiosité. Incompréhension.

Qui laisse entrer des filles du Sans Nom chez moi?


Que le premier qui ose dire " toi" s'étouffe. Il se penche, pointant de l'estoc la tendre jugulaire palpitante. Pas encore morte... Bien amochée. Suspicieux, il tourne le visage inconnu vers le sien, cherchant à lire sur les traits ce que les lèvres ne diront pas, ou plus. Qui es-tu ma belle...? Car elle n'était pas vilaine, sous la crasse de la rue. Comme la Frêle. A la différence qu'elle s'était perdue sciemment chez lui, elle... Une rousse. Judas aimait les rousses, moins que les blondes mais plus que les brunes. Rousse... Infante du malin.

Que quelqu'un vienne la soulever, je n'ai pas envie de me salir les mains... Portons-là dans une chambrine.

Signe ordonné, la malheureuse a signé en sa chute son enfermement. Belle prise... Toute cuite dans l'écuelle. Un vilain rictus étira les lèvres fines du VF.
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Ocatherine
Perdue dans l’inconscient, voila ou se trouvait la rouquine, la étalée sur le sol, chevelure éparse longeant son corps filiforme...elle est belle même en sang...sur son corps ils pourront tous apercevoir des ecchymoses qui ornent ses cuisses ferme...tenue indécente, position qui l'est encore plus, alors qu'elle, elle n'a notion de rien, le néant, juste ça...

Le Von Frayner s'approche, voix tonitruante, presque mauvaise, timbre grave, violent, puissant...si la belle était réveillée elle fuirait surement, les mots sont lancés, profondément blessant pour la concernée si seulement elle pouvait l'entendre...mais pour l'instant ce n'est pas le cas, elle vogue doucement dans les méandres du subconscient...seulement les mots, les sons, le brouhaha autour de sa personne commence à lui faire reprendre pied...


Qui laisse entrer des filles du Sans Nom chez moi?

Les mots se transformeront en maux lorsque la rouquine reprendra doucement pied, première parole lui arrivant donc aux oreilles au moment ou elle sera parvenue à en comprendre la signification, céphalée violentes qui viennent lui vriller le crane, couinement plaintif s’échappant alors des lèvres charnues et gercées par le froid...

Que quelqu'un vienne la soulever, je n'ai pas envie de me salir les mains... Portons-là dans une chambrine.

La flamboyante ne parvient pas à comprendre qui parle, elle se souvient très peu des dernières minutes qui précédèrent son inconscience...elle sentira son corps soulevé sans grande délicatesse, peu être que cette impression est due à la douleur de son petit corps meurtris...on l’emmènera, elle ne sait ou, paupières toujours close, al joue tuméfiée ne lui permettant pas de les ouvrir, salement amochée la rousse, son sang continue de gouter sur le sol tout le long du trajet, comme un petit poucet macabre qui laisserait une trace vermeille de son passage en ces lieux de perdition...
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*Extrait de "Ange et Demon" de Robert
Judas
On la porta dans une chambrine abandonnée, ce qui ne manquait pas à Petit Bolchen. Les chiens léchèrent sous leur pas toutes traces d'ichor, laissant les carreaux de pierre presque luisants et immaculés. Comme si rien n'était survenu, la maisonnée retrouva son calme. Un esclave acheva l'animal meurtri, la beste se tût. Judas inspira, soulagé de retrouver l'épaisseur de sa demeure, celle qui avalait toujours tous les faits et gestes de ses habitants. Si les murs pouvaient parler... Si le sol pouvait raconter... Si les couches pouvaient crier. Mais c'était ce calme étrange qui avait toujours le dernier mot. Après les nuits blanches, après les murmures et les complots, c'était Judas qui s'enveloppait d'une cape de silence. Bras croisés, il ne manqua pas d'observer la nouvelle arrivée gisant dans le lit qu'elle ne semblait pas prête à quitter de sitôt.

Nyam! Iris! Eleonore... Venez-donc, il y a une nouvelle beste blessée à achever.

Il n'en était rien, l'ironique demande avait été lâchée froidement pour le simple plaisir de voir l'effroi iriser les yeux de ses esclaves. Il s'amusa d'entendre les pas se disputer l'heur d'entrer les premiers... Personne ne voulait franchir la porte, s'imaginant certainement qu'il allait réellement demander à faire tuer la pauvresse. On savait ce qu'était advenu le dernier qui s'était introduit chez lui sans y être invité...*

Se rapprochant de la roussoyeante il s'assit au coin de la paillasse à ses pieds. Enfait, il voulait seulement voir à quoi ressemblait la maline après une toilette minutieuse... Et ce n'était pas l'affaire d'un seigneur que de redonner sa superbe à une gueuse égarée. Elle avait peut-être la peste, qui savait? Les esclaves s'en occuperaient bien sans lui, quoi qu'il regarderait d'un oeil curieux et impatient.


cf* RP: Accepte la mort puisque tu viens à elle.
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Iris.
Elle se fait discrète, la Soumise. Petite souris égarée, elle se cache dans les coins sombres. Elle observe, s'agite lorsque des pas résonnent dans les couloirs du Petit Bolchen, et gémit lorsqu'elle entend la voix rauque du Déchu. Depuis le jour où elle l'a défié, où elle est allé à l'encontre de ses décisions, elle l'évite, par peur du jour où il lui ferait payer. Et bon Dieu qu'elle regrette ! Il était tout pour elle, et elle a tellement besoin de lui ! Le regard noir qu'il lui avait lancé, ce soir-là, la hantait. Elle payait sa faute par le remord. Mais, c'était pour la Frêle, et cette idée la réconfortait un tant soit peu.

"Nyam! Iris! Eleonore... Venez-donc, il y a une nouvelle beste blessée à achever."

Les poils hérissent, un long frisson lui parcourt l'échine. On l'appelait. Les yeux se ferment, la respiration est haletante. L'angoisse la prend. Elle n'avait pas le choix d'y aller cette fois-ci. Et s'il y avait quelque chose à achever, la Soumise était la plus vieille... Les jeunes filles n'avaient pas à se mettre à la tâche. Soupire. L'Iris se lève et parcourt les quelques mètres en chancelant, craignant une mauvaise blague du Déchu pour l'attirer dans un piège...

La porte est poussée. Soupire. Les pupilles se lèvent vers le Maître et tombent sur le corps féminin. Encore une... L'Iris se fait hésitante, méfiante. Encore une femelle dans le Harem du grand VF. Mais avait-elle le choix ? Non. Alors l'Iris approche, lentement, reprend constance et regarde la jeune femme à la chevelure de feu allongée sans empêcher un froncement de nez désapprobateur. N'y avait-il pas suffisamment du Diable dans ce domaine (aussi amoureuse en était-elle) qu'il fallait y apporter un autre sujet du Malin ?


Que... Que faut-il faire ?

Difficilement, la Soumise redresse enfin la tête vers son Déchu. Bon sang qu'il était beau... Sa froideur, son charisme... Elle ferait vraiment tout ce qu'il lui demanderait. Même s'il s'agissait d'une pécheresse arrivée dans ces lieux.
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Judas
Le Von Frayner étira un funeste sourire lorsqu'il constata que celle qui se dévoua pour la sale besogne n'était autre que l'Iris. Bien, peut-être prenait-elle conscience que Judas n'en attendait pas moins d'elle et que ce ne serait pas là sa dernière besogne pour retrouver un tant soit peu d'estime à ses yeux. Il avait en tête un bon millier de manoeuvres à exécuter pour lui faire payer sa préférence pour la Frêle, et chaque jour passant la liste ne faisait que croitre. Il se frotta les yeux, bailla un peu, la matinée avait été mouvementée et il n'écartait pas l'hypothèse de gagner sa couche tôt dans la soirée... En faisant mander l'Iris à son chevet, bien entendu... C'est qu'elle n'avait pas son pareil pour apaiser ses besoins, aussi cruels pouvaient-ils être. Faisant un geste vague et las de la main il répondit comme une évidence:

Par ma foy, fais-lui donc sa toilette... Regarde, elle se vide sur mes draperies, ça en devient dégoutant.

Les draps s'étaient rougit, absorbant les multitudes de tâches carmines. La jeune femme semblait sérieusement blessée, Judas restait sceptique quant à sa survie. Il s'assit donc en retrait sur une chaise attenante, mi fasciné mi dérangé par la vision de cette presque dépouille trop jolie pour expirer sur sa courtepointe. Quel gâchis. C'est L'Iris qui nettoierait le tout.

Le seigneur eut un regard lubrique pour sa soumise, toute cette viande n'avait su que lui ouvrir l'appétit et l'Iris, en traitresse ou pas, restait au demeurant la plus appétissante de ses obligées. Le collier de cuir à la gemme ceignait toujours son cou avec une grâce qui selon l'humeur, était prise par Judas pour de l'indécence... Peut-être que l'envie de se coucher viendrait plus vite que prévu.

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Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles...
Iris.
Difficile pour la soumise de soutenir le regard de cet homme. Pourtant elle s'y oblige, elle veut retrouver l'intérêt qu'elle avait pour lui avant. Il faudrait certainement qu'elle se fasse plus tendre, plus amante. Elle fera tout pour lui. Mais, l'instant était au nettoyage de l'inconnu. Sans ajouter un mot, l'Iris acquiesça puis fila rapidement chercher eau chaude et serviettes, l'esprit divaguant. C'est ce qu'il s'était passé, déjà, pour Nyam... Le pion de Satan serait-elle donc une future esclave du Petit Bolchen ? Surement. Pourvu qu'elle ne devienne pas favorite du Déchu, elle ne le supporterait plus.

Retour à la chambre. Judas lui avait laissé la place. Posant la bassine sur la table de chevet, l'Iris soupira inaudiblement avant d'éponger le sang de la rouquine. Avec lenteur, la Soumise s'appliquait, dégageant petit à petit la beauté de la jeune femme. Son regard la détaillait. Si tu savais, inconnue, dans quoi tu t'es embarquée sans même le savoir, si tu savais qu'avec Judas la vie est bien différente. Mais il est trop tard, tu ne peux plus fuir. Une fois entrée dans ce domaine, une femme ne peut jamais en sortir vivante.

L'inconnue était propre à présent. Et belle. Regard vers le Déchu. Qu'avait-elle d'autre à faire, à présent ?

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Judas
Tu peux disposer.

Il la chassa d'un regard détourné, revenant au chevet de l'inconnue.

Pars l'Iris, ôte-toi de ma vue je sens déjà l'amertume me gagner. Judas a enfermé Nyam a double tour, pour s'être refusée à lui, ou pour avoir osé discuter une de ses envies. Peut-être aussi pour punir l'Iris, qui s'est dangereusement rapprochée d'elle ces derniers temps. Et l'union fait la force, Judas le sait, lui qui se plait à diviser pour mieux régner... Cet élan de rébellion sous son toit le rendait tendu et méfiant, il s'était fermé un peu plus à ses esclaves, et à ses amantes.

Judas n'était pas orgueilleux au point de ne pas s'imaginer qu'un soir il pouvait s'endormir et ne plus jamais se réveiller... Ou manger un délicieux rost et s'étouffer d'un poison... Ou se faire ébouillanter dans son bain, ou encore faire une chute malheureuse du parapet. Non, il ne s'imaginait pas intouchable lorsque le trouble gagnait ses rangs, lorsque l'agitation perturbait la bonne marche des règles établies. Alors avant que le serpent de morde, Judas lui mettait le pied sur la gueule.


Va manger et reste dans ta chambre. Je te ferai appeler si besoin.

Il caressa la joue veloutée de la rousse, qui avait repris couleur humaine. Le seigneur écarta ses paupières d'un geste sûr et un léger sourire vint se couler sur ses lèvres. Elle avait les yeux verts. Une vraie rousse aux yeux vert, comme on les pourchasse en campagne...

Les jours passèrent, la pauvresse restait inerte, alitée. Seul signe de vie, sa poitrine qui se gonflait et s'aplanissait légèrement et régulièrement. Le sommeil dura longtemps. Judas laissait l'Iris tenter de la faire boire seulement en sa présence, présence qui devenait habituelle. Etrangement, Judas veillait la rouquine, tout en vaquant à ses occupations. Il avait fait installer une petite table à laquelle il venait écrire ses missives, juste à coté de la convalescente. Les candélabres avaient fondu leurs heures à éclairer son visage, le Von Frayner en avait presque oublié la présence - vivante - de sa visiteuse... C'est qu'à trop s'immerger dans l'autre monde, on se fait invisible, objet du décor, froid et figé.

Pourtant la vie luttait. Encore.

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Ocatherine
*C’est un ruisseau qui coule, voluptueux
Intègre et généreux
Par cascades saccadées
De pourpre teinté.

Dans ses courants, majestueux
Défilent monstrueux
Les corps évidés
De pourpre teinté.

Tous ces rêves inachevés qui flottent
Quand dans mon âme grelotte
Le goût amer des regrets.

Tous ces rêves rejetés qui escortent
Quand dans mon cœur grelotte
Toutes les retombées d’un vol manqué.


Voila ce que la rouquine ressent depuis des semaines durant, son arrivée au petit Bolchen fut fracassante, depuis tout ce temps elle dort , rêvant à ce Styx qu'elle pense atteindre bien vitre, imaginant que son corps va lâcher, que le coeur va cesser sa litanie, mélodie qui risque de se rompre à tout moment, et pourtant...Pourtant, si seulement elle pouvait imaginer combien on s'est affolé autour de son corps frêle, combien d'eau fut versée chaque jour sur son corps pour sublimer sa peau tachetée de pointes rousses et de grains de beauté...Non elle ne se doutait de rien, prise dans un profond sommeil dont beaucoup pensaient qu'elle ne reviendrait jamais...

Non, elle ne se doutait de rien la flamboyante, chaque jour passant le Von Frayner l'a veillée, sans relâche, personne ne pouvait expliquer pourquoi, il restait la à écrire ses lettres, c’était un soir où la pièce était éclairée du faible halo de la bougie, un soir comme les autres, sinistre, sombre, tellement silencieux, c'est ce soir là que la belle choisit pour immerger. Réflexe du corps qui reprend le dessus sur l'esprit, le coeur qui se met à battre plus vite qu'a l'accoutumée, la douleur qui revient par pic violents s’immiscer dans un esprit perdu entre conscient et subconscient, puis le réveil, enfin...


La paupière tressaute, une fois, deux fois, les iris roulent dans les cavités orbitales, puis elle finit par se soulever cette paupière paresseuse, les doigts bougent en premier, réflexe primaire ils se crispent. Sensation délicieuse du tissus fin sur les doigt délicat, l'esprit n'est pas encore à la réflexion, le corps est en éveil. Émeraudes qui fouillent ce plafond ciselé, inconnu, le corps tente de se relever, position semi assise qui arrachera un couinement plaintif semblable à celui d'un animal. Surement de part ailleurs, que par habitude le Von Frayner penserait que cela venait d'un de ses animaux, quoi que, c'est peut être le cas finalement...

Elle reste là, assise, le souffle court, respiration haletante alors que la douleur lui rappelle combien on l'a frappée fort. Les souvenirs reviennent comme un coup de fouet marteler son crane au point de lui faire monter les larmes au bords des yeux. Elle se souvient être rentrée dans une bâtisse, avoir entendu une menace, ouvert une porte, des fioles puis plus rien...Ou est-elle maintenant? Dans l'antre du Diable pauvre enfant, dirons surement tout ceux qui connaisse intimement le Judas, seulement elle, la Sauvage n'en sait absolument rien...


- Ahhhhh

*Poeme de Odéliane "Au bord du Styx"

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*Extrait de "Ange et Demon" de Robert
Judas
Un soir comme les autres, donc, le Von Frayner fut tiré de ses papelards par le mince bruit de l'inattendu. Regard qui se détourne des lignes et des lettrines appliquées, des sceaux et des mots... La rousse avait bougée. Il se redressa, se tournant un peu plus vers le corps ensommeillé. Les paupières frémirent, et celle de Judas se plissèrent. Les yeux verts se découvrirent de leur manteau de sommeil, le seigneur observa le réveil de la jeune femme avec attention mais silence... Comme on se fait discret pour la naissance d'un poulain. La lutte avait trouvé un vainqueur, le tressaut de la vie avait pris le dessus sur le sommeil létal.

Mais lorsque la terreur vint habiter ce regard d'émeraude, et emplir cette bouche rubis, la main de fer vint se plaquer sur les lèvres trop bruyantes pour empêcher l'alerte. Judas s'était précipité, fondant sur elle, afin de la faire taire. L'envie de voir débarquer toute la maisonnée dans le calme perdu de la chambre n'y était pas, Judas tenait à annoncer immédiatement la couleur à l'inconnue. Bouche contre oreille, il vint lui murmurer quelques mots. Il était visible qu'après tous ces jours d'immobilisme la rousse n'avait plus aucune force pour se débattre, le maistre des lieux en profita pour la maintenir sagement allongée sous son joug.


Calme toi...


Calme ce coeur qui s'emballe, respire... La rousse halète dans sa paume, ses narines se dilatent d'éffroi. Ces yeux qui n'ont plus vu la lumière depuis trop de temps doivent être douloureux et peut-être trompeurs. Judas la maintient avec force, pourtant sa voix est une caresse, la rétive doit se détendre... Pour entendre le plus dur. Le Von Frayner aura des projets pour elle, sans quoi il n'aurait pas pris la peine de la garder, de la veiller. Rien n'est jamais gratuit ni innocent entre les bras du diable.

Je ne te veux pas de mal...


Rien n'est moins sûr. L'inconnue l'apprendra à ses dépends.


Mon nom est Judas, Judas Von Frayner, et tu es ici chez moi.
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Ocatherine
La lune luisait depuis un bon moment sur la voûte étoilée, faible halo qui viens éclairer le corps presque inanimé de la belle rouquine, peau nacrée sublimée par cette faible lueur mêlée à celle de la flamme vacillante des bougies. La flamboyante est encore à demie plongée dans ses songes, elle parvient à distinguer le plafond puis le trou noir, puis maintenant les murs, la sauvage manquant de sombrer à chaque instant...

Elle se concentrera sur un bruissement étonnant, léger son qu'elle ne parvient pas à identifier, comme du papier qu'on froisse, une chaise qu'on déplace, quelques pas étouffé sur le plancher, c'est flou, trop flou...A peine quelques seconde plus tard elle distinguera un visage, émacié, des sourcils épais, sombre, chevelure ébène qui encadre cette face parfaite. Les prunelles émeraudes se focaliserons sur cet homme attirant, son regard à quelque chose d’attrayant, comme si il hypnotisait au final...

Pourtant le ventre se serre, tressautement du corps alors que la peur commence à tisser sa toile dans l'esprit de la rousse, le doute, elle ne sait pas qui est cet homme qui la fixe, ni l'endroit ou elle se trouve, c'est doux confortable, elle n'en sait pas plus....La senestre vive viens cacher les lèvres charnues, pression puissante sur ce visage apeuré alors que les iris roulent dans leurs orbites, les bras s'agites mais elle est faible, bien trop pour résister.

Elle entendra le timbre suave et grave venir caresser son oreille, souffle brûlant alors que le corps masculin la plaque au lit, le regard de la belle se fait paniqué, terriblement, elle s’agite mais le corps commence à lâcher, les muscles atrophiés par le trop plein de sommeil l’empêche de se mouvoir comme elle le voudrait, l'attention de la rousse se portera alors sur les paroles proférées.

Le propriétaire des lieux se tient la , prés de son corps, trop prés, prunelles sombres qui la fixe sans aucune compassion, elle sent son corps se faire douloureux comme pour lui rappeler qu'elle n'est pas encore guérie. Perdue, entravée elle ne peu rien faire d'autre qu’ écouter et acquiescer, prunelles de jade qui le fixe sans arrêt, cocktail de crainte et de reddition, manifestation des tourments de son esprit torturé...

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*Extrait de "Ange et Demon" de Robert
Judas
Délicatement la main se retire, délivrant la rousse de son bâillon improvisé.

Maintenant cesse de te tortiller ainsi et loue le Très Haut de t'avoir accordé la vie, encore un peu...

Et tant pis pour elle si elle crie, ou s'agite. Judas n'aura aucun scrupule à la faire retourner d'un geste dans les limbes d'où elle s'est tirée... Il tire la courtepointe sur elle d'un mouvement la sommant de rester tranquille puis il s'éloigne, se frottant la tempe nerveusement. Rassemblant ses papelards, il dégage le bureau improvisé laissant la chambre comme elle l'était avant son installation provisoire au chevet de la blessée. Tout en poussant le meuble il lui parle, d'une voix feutrée pour ne pas entretenir sa peur... Du moins pour l'heure. Puis il rejoint le seuil de la chambrine, s'accoudant au chambranle, dos à elle.

Tu vas devoir rester au calme quelques jours. Je te ferai porter tes repas, les esclaves s'occuperont de toi. Dis moi ton nom et je te laisserai tranquille.


Il a déjà un pied dehors, attendant juste de savoir après la couleur de ses yeux, à quoi ressemble le timbre de sa voix. Si la pauvresse n'a pas compris que sa "convalescence" durera plus longtemps que prévue, Judas le lui fera bien comprendre tôt ou tard...
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