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[RP] Préparatifs et caquetades!

Johanara
Les longs doigts fins et habiles de la jeune camériste couraient entre les boucles flamboyantes de la demoiselle d’Ambroise , qui demoiselle , ne le resterait guère encore longtemps.

Il n’était point aisé de démêler tels entrelacs : sa lourde chevelure dénouée jusqu’au creux de ses reins donnait du fil à retordre à la brune Sihaya , qui ce jour d’hui , devait par surcroît odir les jactances effrénées de sa maîtresse, toute ébranlée encore de sa dernière malaventure nocturne…


C’était tout bonnement effroyable! Rendez vous compte! Plus de noces , plus d’épousailles!

Il était là , ses grands yeux azuréens emplis de désarroi à l’idée de me briser le cœur tout en me disant ces horreurs!
« Je ne peux pas… Tu ne me reverras plus… Ne m'en veux pas...»

Quelques inepties dans ce goût là!


Portant vivement la main à sa gorge d’albâtre , Johanara fut prise d’un léger frisson à la souvenance de ce bien mauvais rêve.

Son bien-aimé, son fiancé , sa vie… S’il était toujours des plus exquis d’être visitée en songe par son angélique présence , les affres de cette nuitée , la rousse s’en serait volontiers passée.

A l’anjorner , alors que Morphée relâchait peu à peu son étreinte , la peur de le perdre lui avait tordu les entrailles et l’émeuvement saisissant par sa violence et sa force avaient fait naître à l’orée de ses grands yeux verts, quelques larmes limpides qui franchissant l’épaisse barrière de ses longs cils noirs , étaient venues mourir le long de sa peau ivoirine à mesure que son palpitant cessait de déchirer son poitrail par d’inextinguibles martèlements.

Quelle souleur! S’il advenait par quelque charmogne que ce rêve soit devinance , jamais elle ne s’en remettrait. Pas que la honte d’être abandonnée la veille du mariage soit insurmontable, elle en aurait rougi quelques mois , pestant contre la rustrerie des hommes et jurant qu’on ne l’y reprendrait plus!

Mais ce vide, cette absence insupportable qu’elle avait seulement frôlé en songe et qui à coup sûr la plongerait dans une lente et douloureuse agonie... Elle vivait pour lui à présent, l’adorant , lui vouant un amour absolu et sans limite.
.

J’en ai encore des palpitations! Le maraud osait se rétracter la veille de l’hyménée!

Tudieu! Foi de Lignières , si le Seigneur de Magnet n’est point devant l’autel ce vendredi à vêpres, je vous créant que je l’occis de mes propres mains !

Non mais!


Une fois apprêtée, les deux jeunes filles se rendirent au petit salon où ne tarderaient guère à arriver quelques gentes jouvencelles , futurs témoins ou demoiselles d’honneur de la promise. Sa suivance était présente , Mathilde, la chambrière aux longues tresses blondes , dont les bras replets étaient remplis par ses seins généreux autant que par une pile de linges et de soieries , ainsi qu’Eullalie la vieille gouvernante qui n’avait pas son pareil pour mener à la baguette les gens de maison quelque peu récalcitrants et fantaisistes de la Baronne.


Nous allons commencer par faire prendre les mesures de chacune qu’en pensez vous?

L’étoffe est splendide mais mal ajustée cela ne donnerait rien!

J’espère que Linon sera la première , j’ai quelque affaire qui mérite entretien avec elle…


Fossette creusée au coin de ses lèvres carmins , la jeune noble lança un regard pétillant de malice à sa suivante qui laissait présager quelque lubie baronnesque dont elle seule avait le secret...
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Unie par le plus fort des liens à Valezy, son grand amour adamantin...
Linon
Enfin, on allait la marier! Qui aurait cru que ce jour arriverait ? Linon... Linon n'avait jamais douté que la baronne trouverait enfin le bonheur auquel elle aspirait, et était même assez surprise que ça ait pris tant de temps...

Il faut dire que la charmante Johanara n'était pas facile à conquérir et que son tempérament de feu qui s'accordait si bien à ses cheveux exigeait un homme ... de poigne. Valezy avait su conquérir la jeune fille et garder son amour, ce qui lui faisait trouver presque grâce aux yeux de Linon.

Lignières était en effervescence dans cette dernière ligne droite avant les épousailles, la jeune femme, installée au château depuis quelques jours, évitait un peu son amie pour échapper à ses lubies et à ses humeurs. Toute fiancée en a, pas de raison que Jo, surtout Jo, échappât à la règle.

Néanmoins, Linon était témoin et à ce titre, ne pouvait se planquer jusqu'à la dernière minute... Elle remontait donc le couloir qui menait au petit salon dédié aux préparatifs de son amie, Marko trottant à ses côtés.


On passe juste dire poliment bonjour et on s'esquive, hein?

On va la voir toute nue?

Misère... j'espère bien que non!

Ah...


Linon fronça légèrement les sourcils en entendant son beau-fils qui leva immédiatement un visage au sourire particulièrement angélique et innocent...

Moui...

La porte.. Linon frappa quelques coups afin de s'annoncer

Jo? C'est Linon. Pouvons-nous entrer? euh... habillez-vous, n'est-ce pas?
Escalibur2
Le jour où Johanara avait parlé à Estelle Caroline de son mariage futur, la Dame Blanche avait cru à une blague. Il fallait dire que depuis leur plus jeune âge, la plus jeune des deux cousines avait habitué son monde à moults rebondissements dans sa vie sentimentale et moults "fiancés" avaient été présentés. Ce n'est qu'en voyant la mine agacée de la rouquine face à son sourire amusé, qu'elle comprit qu'il n'en était rien. Cette fois-ci c'était du sérieux !

Quelques semaines avant le mariage, Johanara lui avait demandé d'être sa demoiselle d'honneur et d'être présente à Lignières la veille de la date fatidique. Malheureusement, le jour-dit, Estelle Caroline était juste au sortir d'une mission pour les Dames Blanches. C'est donc en tenue de combat et avec tout son équipement qu'elle se présenta au domaine. A cause des nombreuses nuits passées le plus souvent à même le sol, son visage et sa tenue étaient pleines de tâches de boue et de poussière. Pour être précis, cela fait exactement 17 jours et 5 heures qu'elle n'avait point vu la couleur de l'eau et du savon.
En prime de sa saleté, sur son bras gauche, se présentait une large déchirure ensanglantée dans le tissus de sa chemise. C'était le fruit d'une rencontre mouvementée avec un brigand. La D'Ambroise avait réussi à le faire fuir mais son bras gauche n'avait point été épargné et elle s'en était sortie avec une blessure superficielle.

Même si elle savait que sa cousine allait la réprimander pour sa saleté et sa blessure, elle ne s'en retourna pas à Saint-Christophe pour se rendre plus présentable car elle manquait cruellement de temps et avait à coeur d'être à l'heure (pour une fois). C'est donc ainsi que la Baronne de Saint-Christophe en Bazelle arriva au domaine de Lignières et monta les escaliers quatre à quatre pour rejoindre Johanara dans ses appartements. Les domestiques qui la croisèrent semblèrent attérés et stoppèrent tout sur son passage. A dire vrai, jamais ils n'avaient vu une Baronne dans un tel état !

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majordome, incarné par Kadfael
Majordome se présenta devant les portes de la demeure.
Jo, l'amie de son Maitre Kadfael était là...


Voilà Madame,
mon maitre m'a demandé de mettre à votre disposition, les présents suivants.

Rosiers, Roses rouge, saumon, Roses rose,
Lys blanc, et d'autres couleurs,

et si vous en avez besoin, un orchestre est à votre disposition


Majordome s'incline devant la beauté de Johanara.
Son maitre avait raison, la dame est splendide...
Sacré Kadfael


Madame, je vous laisse
Le Majordome fila...
Johanara
Alors que Johanara examinait pour la énième fois un tissu chatoyant et mordoré qui pendait délicatement des bras de sa lingère , la voix de Linon s’éleva du corridor tandis que l’huis raisonnait contre le bois massif de la lourde porte.

Plissant son nez aquilin parsemé de quelques tâches de rousseur , elle jeta un regard mi-inquiet mi- contrit à sa suivante avant de renâcler sur le ton de la confidence:


M’enfin?! Comment ça « nous »? Elle n’a tout de même pas amené l’enfant???


Puis se tournant vers Mathilde avec un geste las , la Baronne bailla à cette dernière d’ouvrir la porte.


Pestant in petto , les mains tendues sur les précieuses toilettes , la domestique dut faire preuve d’ingéniosité et de souplesse avant de faire entrer l’amie de sa maîtresse qu’elle salua d’un franc sourire , habituée qu’elle était ces derniers temps à voir errer sa silhouette sylphide dans le Castel avec toujours sur ses talons , le garçonnet.

Laissant la porte ouverte afin d’éviter de futures contorsions , elle s’effaça laissant la Baronne joiler ses convives.


Ah Linon! M’enfin bien sûr que je suis vêtue! Je vous attendais pour ôter ma robe!

Léger froncement de sourcils tout en mirant Marko.

Et comment va mon garnement préféré? Mmmhh il devrait peut être aller jouer avec le bambin de Cyrielle non? La gourgandine est encore enceinte! Je ne sais plus quoi faire de ces domestiques!

Regard courroucé en direction de Mathilde dont les simagrées et les minauderies perpétuelles envers la gente masculine auprès de laquelle la blonde aux formes épanouies rencontrait un vif succès ne cessait d’arracher des soupirs d’agacements à Johanara qui désespérait de voir ses gens se comporter convenablement.

Linon , regardez s’il ne vous manque rien. Il y a des plumes , de l’encre , nous avons tout fait installer près de la fenêtre. Je vais vous montrer le dessin…

C’est alors qu’on annonça la Baronne de Saint Christophe en Bazelle.

Et qu’un épouvantail se présenta dans le petit salon!


Sanguienne! Mes tapis d’orient!

Rouge de colère , les yeux ancrés à ceux de sa cousine vert comme les siens mais ourlés de gris qui dégoulinait de boue sur son précieux mobilier , Johanara fulminait.

Estelle caroline d’Ambroise! D’où diantre débarquez vous??? Reculez malheureuse! Par Aristote , mon parquet!!! Eulalie, voulez vous bien mener cette souillon à la salle d’eau? Frottez bien , elle empeste!

Et ne revenez que lorsqu’elle brillera comme un sous neuf!


Maugréant et faisant signe aux deux de déguerpir , la jeune noble se tourna vers Linon avec un soupir.

Voilà nous pouvons commencer! Sihaya venez m’aider à délacer ma robe, vous…

Ma dame?

La tête blonde de Léopold apparaissait à présent, avec prudence, par l'embrasure de la porte laissée entrouverte. Le jeune homme contemplait Mathilde, l’œil hagard, les pommettes empourprées.

Et bien? Quitte donc cet air benêt qui ne te sied point . Pourquoi n’est tu pas en cuisine à aider Ravin?

Un homme désire s’entretenir avec vous ma dame.

Moue dubitative , la jeune fille n’attendait que des représentantes du beau sexe.

Ce n’est pas le seigneur de Magnet au moins? J’ai bien signifié à mon fiancé qu’il était hors de question de se revoir avant la cérémonie! Fiche le dehors et donne ordre aux gardes de tirer à vue s’il remet les pieds à Lignières avant vendredi!

Léopold secoua vivement ses boucles d’or avant de répondre timidement :

Du tout ma dame , il s’agit du majordome du vicomte de je ne sais plus …

Rougissant , le caniot s’écarta pour laisser passer sa maîtresse qui le fusilla du regard au passage avant de s’aviser de cette venue impromptue.

Oh c’est le vicomte de Barbazan qui vous envoie! Quel homme adorable que Kadfael!
Que de beaux présents ! Avant de vous en retourner auprès de votre maître , vous allez attendre quelques instants , qu’on vous donne les instructions pour les fleurs et que j’écrive une missive que vous porterez au vicomte.

Je vous laisse avec mes gens , le temps de rédiger le billet.


Revenant au salon sous les regards perplexes et les moues dubitatives , Johanara farfouilla en son secrétaire à la recherche d’un encrier et d’un velin.

Citation:
Mon ami ,

Vos attentions me touchent et me vont droit au cœur.
Soyez certains que vos fleurs honoreront ma chapelle en ce jour béni où je prendrai le nom de notre cher Valezy.

Quant aux troubadours , ma foi , c’est avec grand plaisir! J’escomptais donner grand bal à la suite de la cérémonie religieuse et se posait le problème des musiciens!

Vous m’ôtez une épine du pied! Nous les attendons donc le matin du mariage afin qu’ils installent leurs instruments en la grande salle de réception et qu’ils prennent mes instructions.

Je vous ai trouvé une cavalière charmante qui répond au nom de Linon. Une vraie tête de mule mais il n’y a guère meilleure compagnie! A moins que vous ne veniez accompagné?

A très vite Vicomte

Votre amie.




De nouveau , la belle s’éclipsa et congédia le majordome avec un sourire charmant après lui avoir confié la lettre scellée et fleurant bon le jasmin comme toute sa correspondance privée.

Revenant en la pièce feutrée avec une moue ennuyée , sa robe à moitié dégrafée , elle laissa échapper un soupir de sa bouche vermeille:


De grâce Linon , attelez vous à la tache et finissons en avant qu’un autre fâcheux ne vienne nous déranger! Ce salon privé est plus fréquenté que le moulin de la mère la Moule!
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Unie par le plus fort des liens à Valezy, son grand amour adamantin...
--Mereeulalie


Mère Eulalie bouscule un Majordome qui sort des appartements de la baronne, se trouvant là, on ne sait ni pourquoi ni comment et qui a dans le regard quelque chose de... lubrique. Imaginant le pire, la gouvernante pousse un grognement et vole plus qu'elle ne courre vers la porte...

La vieille Eulalie pénètre, comme à son habitude d'ailleurs, sans même frapper dans le boudoir de sa maitresse... Elle la trouve en tenue légère, ce qui augmente encore sa colère... D'autant plus qu'elle vient lui dire quelque chose de pas très agréable...


- Par le Sans nom, que vient faire ce foutre personnage dans vos appartements ma baronne ? Et est-ce une tenue pour une future épousée ? Ah par exemple, mais que souffle-t-il dans ce domaine ? Un vent de luxure ? Faut que je vous cause et gravement ma pauvre tourterelle, il s'en passe de belles dans votre demeure ! J'ai déjà dû emmener, ou plutôt trainer votre cousine Escalibur jusqu'au bain, elle était crottée comme une ânesse... Et il a fallu que je me mette en colère en plus... et la Mathilde, elle m'en a confié de belles... va vraiment falloir qu'on se cause ma tourterelle... et vivement ! si non, moi, je rends ma coiffe avant vos noces !


Elle se plante les mains sur les hanches, face à la baronne qui ne sait, vue l'attitude d'Eulalie et sa couleur écarlate, si elle doit la chasser ou la faire asseoir, lui craignant un coup de sang...
--Gaspard_le_nain


[Veille du mariage, début de l’opération « Vérité »]

Un attelage qui avance cahin-caha au grès du pavage capricieux des routes berrichonnes pour faire route vers les lourdes herses du castel de Lignières. C’est ainsi qu’un chariot chargé de sacs et de tonneaux vint se présenter devant les gardes du domaine comme pour mieux se faire interpeller par ces derniers.

Ola qui va là ?

Le cocher, auvergnat de pure souche qui faisait parti du personnel que le seigneur de Magnet avait amené avec lui pour son mariage, jeta alors un regard torve vers le garde.

C’est un chariot, ça ne se voit pas ?
Au nom de mon maître, j’apporte vivres et boissons pour le banquet qui suivra les épousailles…


Ces quelques mots semblèrent alors bien suffisants pour voir enfin les portes s’ouvrirent en grand devant le chariot qui ne tarda point à s’y engouffrer…

… Pour mieux en repartir, quelques heures plus tard, une fois sa cargaison déchargée dans les celliers du castel.


**************************************************************

Ce qu’il fait chaud, pensa t’il alors… J’ai mal partout en plus, par Aristote, c’était pourtant pas une route de montagne la première fois que je suis venu. Pis qu’est ce qu’on est serré là dedans.

Enfin pas tout ça mais je crois qu’il y a plus personne maintenant…

Son oreille se plaqua alors contre les minces planches de bois, écoutant avec la plus grande des attentions ce qu’il pouvait bien se tramer de l’autre côté… Et seul le silence lui répondit.

Les paroles de son maître lui revinrent alors à l’esprit, claires et nettes comme si il se retrouvait de nouveau face à lui.

« Mon fidèle Gaspard, si je t’ai choisit c’est parce que tu es le meilleur de mes hommes… Le meilleur parmi les meilleurs… »

Les mains du nain se posèrent alors sur le couvercle du tonneau, poussant ce dernier avant de le laisser retomber au sol avec précaution.

Tout était au point, le plan était convenu, dès lors rien ne pourrait plus l’arrêter…

Du moins c’est ce que le petit homme de main de Valezy espérait tout en s’extirpant du tonneau dans lequel il s’était dissimulé pour s’infiltrer dans le domaine de la Baronne. Force était d’avouer que cette partie là du plan avait fonctionné à merveille… Ce qui en soit était déjà un bon début.

Il ne lui en fallut pas plus pour se redonner du courage et se lancer ainsi dans les dédales du castel qu’il connaissait bien pour y avoir été hébergé, de nombreux jours durant avec le jeune maître, lors de leur séjour au Berry.

Par une nouvelle fois les propos de Valezy se firent entendre dans un recoin de sa tête tandis qu’il arpentait en catimini l’un des couloirs du rez-de-chaussée.

« …Tu es, en effet, le plus rapide, le plus fort, le plus entraîné… »

C’est alors qu’un bruit attira son attention et que son regard se posa, à travers la fenêtre, sur un garde qui arpentait la cours. Il aurait suffit à l’homme de porter ses yeux sur la droite pour le voir. En retour à ce constat, le nain pencha vivement la tête… Ce qui, au vu de sa petite taille, fut bien suffisant pour le faire disparaître.

Aussi, ne tarda t’il guère à reprendre la route, prenant les escaliers qui le conduisirent vers le premier étage où se trouvait les appartements de la belle maitresse des lieux.

« … Aussi, tu es le seul qui peut mener à bien cette mission. Cette mission que j’ai baptisé l’opération vérité… »

Mais par une nouvelle fois, quelques sons suspects se firent percevoir à ses sens… Juste à temps pour qu’il se jette sous l’une des tables basses et aperçoive ainsi, de sa cachette, les souliers peu reluisants de quelques domestiques qu’il imaginait tout aussi peu reluisant.

Il attendit, alors, immobile, jusqu’à être certain que la voie soit libre pour émerger hors de sa cache et reprendre ses pas vers le prochain escalier qui cette fois l’emmènerait sur le toit.

Un large sourire se dessina alors sur la face hirsute de Gaspard tandis qu’il gravissait la dernière volée de marche.

C’est ainsi qu’il se retrouva sur le toit à fixer nerveusement le vide tout en triturant fébrilement la corde qu’il tenait entre ses mains et qu’il avait amarré d’un nœud coulant… En contrebas, à quelques mètres seulement, il le savait, se trouvait la chambre de la dame de Saint Lys.

« Je compte sur toi mon fidèle Gaspard, ne me déçoit pas… »

C’est bien beau tout ça… Mais j’ai le vertige moi…

Et devant cette évidence, son regard se fit apeuré.

Trop haut, beaucoup trop haut… J’ai plus qu’à rentrer et lui dire que c’était techniquement impossible. Tant pis pour la déception !

Mais à sa plus grande surprise, une voix lui répondit alors.


Hey vous, qu’est ce que vous fichez ici ?


Le nain se retourna alors pour contempler l’un des gardes…
Mer… Il n’eut cependant point le temps d’achever sa pensée… Que déjà, il trébuchait par-dessus le parapet, chutant en direction du vide…

Par chance, du moins, par chance pour lui, dans sa chute, le nœud de sa corde s’était enroulé autour de son poignet, se refermant juste à temps pour le voir se balancer au dessus du vide, battant frénétiquement de ses mains et de ses jambes tout en poussant de stridents :


Au secours ! Au secours !

C’est alors que son regard se posa sur la fenêtre à travers laquelle de nombreuses femmes lui rendaient son regard avec incrédulité.

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--Mereeulalie


La Mère Eulalie, n'attendant pas que sa baronne de maitresse réponde, lui montre le pantin qui s'agite à sa fenêtre...

- D'une, vous direz, ma toute belle, à votre galant de ne pas laisser trainer ses affaires n'importe où : vous feriez bien de faire descendre ce ridicule petit homme de là, il va nous faire un œuf à crier comme ça, ou il fera tourner le lait des vaches ! De deux, j'ai appris, par la Mathilde que votre Sergueï est plus attiré par la croupe de filles que par celle de tous les purs sangs qui passent à l'écurie. De trois, je vous amène votre couturière...


Et elle montre la dame de l'entrée, qui a bien du mal à se retenir de rire...
Suniva
Face hilare, auréolée de boucles aux reflets d'or, l'oeil pétillant vient s'encadrer dans la porte. Les prunelles malicieuses notent la richesse du décor et surtout le tapis au sol qui réchauffe la pièce...

Grand sourire et avant d'entrer et de risquer les foudres de la maitresse des lieux, Suniva pose baluchon et paquet et passe une main énergique sur ses braies, faisant voler un nuage de poussière...


" - Hum voila qui est mieux... "


Entre alors, déférente autant qu'elle peut l'être. Révérence mettant en valeur la silhouette que les jupons habituels ne masquent pas. Nouveau sourire plein de gaieté.


" - Noble Dame, je vous salue ! J'adore la décoration de votre intérieur... "


Puis doigt posé sur les lèvres roses et le regard rieur tourné vers une des fenêtres...


" - L'extérieure est parfaite aussi... J'aime beaucoup ce genre de pendeloques... Dommage qu'elle fasse autant de bruit... Hum, coutume berrichone pour porter bonheur au futur couple peut-être, noble Dame ? ?"

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Escalibur2
En se présentant face à sa cousine, Estelle Caroline fut irritée de la réaction de sa cousine qui, en constatant son état, s'inquiétait plus de ses tapis que d'elle ! Elle lâcha donc un :
M'enfin ! Cela signifierait-il que j'ai moins d'importance que tes tapis !

A cet instant, les deux cousines avaient les joues rougies par la colère. Il était vrai que pour l'aînée des deux c'était moins perceptible car dissimulé sous d'imposantes tâches de boue, mais le seul son de sa voix suffisait à le prouver.

D'où je débarque ?! Elle est forte celle-là !
Figurez-vous môdame qu'il y en a qui se battent dans ce Royaume ! Et, qui méritent un minimum d'égard ! Surtout quand ils se pressent pour ne point être en retard pour faire plaisir !

Alors, certes j'empeste, mais cette odeur nauséabonde et ma crasse de ce jour, j'en suis fière !
Elle lève alors la tête et bombe le torse en prononçant ces mots. Sans trop comprendre comment, elle se retrouva alors empoignée par le bras par une vieille bonne femme aux lèvres pincées et à l'air peu avenant. Elle ne mit guère longtemps à la reconnaître. C'était la vieille Eulallie qui l'effrayait tant lorsqu'elle n'était encore une enfant.

Le temps que la Baronne réagisse, le drôle de couple se retrouva dans le couloir qui menait à la salle d'eau. Estelle Caroline se débattit tout du long du couloir afin de regagner sa liberté. Ses efforts furent vains puisque la petite vieille avait une force de titan. Afin de parvenir à ses fins, la Dame Blanche sortit alors son épée de son fourreau et la fit tournoyer au-dessus de la tête de son "adversaire" du jour en guise de menace.

A sa plus grande surprise, la mère Eulallie ne bougea pas d'un pouce, comme si elle n'avait pas peur. C'est donc incrédule, que la Dame Blanche regarda tour à tour son épée, puis la domestique et encore son épée pour comprendre d'où venait le problème. Elle n'eut point le temps de trouver puisque la p'tite vieille ouvrit alors la bouche et commença à gronder la Baronne et à la menacer de tous les maux. En voyant ses yeux et la hargne qu'elle mettait dans ses mots, des souvenirs de grosses punitions et fessées revinrent à Estelle Caroline qui prit peur et se protégea instinctivement le visage. L'épée tomba tout net au sol. La vieille domestique se mit alors encore plus en colère. Estelle Caroline n'attendit point son reste et fila droit dans la salle d'eau soigner sa plaie et prendre un bon bain.

Une bonne heure plus tard, elle revint retrouver Johanara dans ses appartements en maugréant :

En plus de t'intéresser plus à tes tapis qu'à moi, tu me fiches la vieille peau sur le dos ! Comment fais-tu donc pour la conserver à ton service ?!
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Linon
Linon qui avait oublié ce caprice baronesque d'avoir encore un tatouage soupira en s'approchant du matériel.

Ah oui... c'est vrai... alors, j'vous grave quoi cette fois? et où? Vous n'allez pas geindre comme l'autre fois? parc'qu'on n'a pas Milo pour vous assommer hein...

Elle se saisit des plumes pour en observer les pointes, puis sortit un petit couteau pour les tailler.

Faut de l'alcool, le plus fort possible... et un parchemin pour faire le dessin.


Le jeune femme débarrassa une chaise confortable du monceau de fanfreluches qui l'encombrait, posa ses deux pieds sur le coffre en face d'elle et se mit à tailler les plumes bien pointues...

Ça entrait et ça sortait sans cesse... que des gens qu'elle ne connaissait pas, elle se contenta de saluer de la tête pendant que Marko se plantait bouche bée devant la fenêtre, regardant le nain se balancer.
Bilichilde
Dernière, elle était bien partie pour arriver la dernière... Elle se pressait, pourtant, du mieux qu'elle pouvait, un cheval sous ses fesses. Non, décidément... c'était bien plus agréable de voyager sans avoir à diriger quoi que ce soit, la tête posée sur l'épaule de son homme. Au moins, le cheval n'en faisait pas qu'à sa tête, comme à chaque fois qu'elle devait le diriger seule. Et comme elle avait laissé son compagnon dans une auberge du coin, elle était bien obligée d'aller seule à Lignières. Raison de plus - après les moults baisers qu'ils avaient échangé avant qu'elle ne se décide enfin à le quitter - pour arriver en retard. Par trois fois, l'animal avait voulu biaiser, et par trois fois, il avait pu galoper quelques minutes avant qu'elle ne réussisse à le faire revenir dans le droit chemin. Une chevauché classique, en quelques sommes...

Bref. Elle avait fini par arriver à Lignières, certainement bonne dernière, donc, et, après avoir salué les gardes, trouvé le gougnafier de cocher de Jo allongé par terre - sans avoir pris soin de se demander pourquoi, il devait être en train de cuver, de toutes façons - et attaché sa monture aux écuries, elle avait fini par trouver quelqu'un parmi toute la fourmilière qui s'activait pour lui indiquer où aller. C'est ainsi que, frappant trois coups à la porte, elle attendit qu'on lui dise d'entrer. Elle attendit, et attendit, et attendit...

Puis, au bout d'un moment, entendant les caquetades qui provenaient de la chambre, elle finit par se dire que ses trois coups n'avaient malheureusement pas du être entendus. Alors, elle ouvrit la porte, et entra.


Bonjour, bonj...
--Mereeulalie
La vieille en voyant tout ce monde entrer dans la chambre de sa maitresse, en a le souffle coupé. La petite péronnelle d'Escalibur mise au pas, et illico presto menée au bain, récurée, brossée, lustrée... euh non, ça c'est les cuivres... ahemmm... bref, enfin en tenue correcte, voilà la Linon, et dame Bilichilde qui entrent.

- Mais pestes de peste ! Ce n'est plus une chambre , c'est un moulin ! Par le Sans nom qui fouraillait sous mes jupons quand j'étais jeune, avez-vous ma dame, décidé de me faire devenir chèvre ? Ah... boudouille de boudouille, je savais que vos cousines étaient pires que vous étant petites, mais ça ne s'arrange guère ! Si votre sainte mère était encore de ce monde, elle... elle... elle leur mettrai un bon coup de badine de noisetier, comme votre grand père faisait !
Johanara
Mais c’était pas bientôt fini tout ce cirque????!

Incrédule , la robe dénouée laissant entrevoir ses épaules graciles , l’œil brillant d’ire et d’exaspération , Johanara fulminait devant tout ce raffut et désespérait de se faire tatouer avant Noël!

Par-dessus le marché il fallait ménager les susceptibilités de tout ce beau monde!

C’est que chacune avait son caractère! De la plus jeune et frêle à ce vieux dragon d’Eulalie qui décidemment avait la langue sacrément bien pendue!


Du calme , ma bonne Eulalie , c’était le domestique du Vicomte Kadfael , pas quelque dévergoigneur venu troubler les préparatifs de la noce! N’ayez crainte ! Estelle Caroline prend son bain?

Fort bien! a-t-on jamais vu Baronne plus négligée?! Toujours à se battre comme le dernier des maroufles et à arpenter les routes telle une saltimbanque!

Prions pour que l’odeur de fange ne colle point à ses beaux cheveux blonds!


On hurla soudain. Les crillements semblaient provenir du dehors et arrachèrent à la jeune noble un soupir agacé.

Quoi encore ? Qui égorge t’on? Qu’on me musèle l’énergumène qui braille comme un goret!

Entre temps , la gracieuse Suniva était entrée dans un nuage de poussière qui ne manqua guère provoquer des palpitations chez la pauvre Baronne qui s’égosilla une fois de plus :

Malepeste! Mes tapis!!!! Mes tapis d’Orient!

Foi de Lignières , nous irons faire causette aux écuries la prochaine fois! Mais approchez ma toute belle, que je vous présente à toute la maisonnée…


Les yeux immenses et verts accrochèrent soudain la silhouette déplaisante et grimaçante de l’homme de main de son fiancé.

Poussant un hurlement indigné , la rousse fut prise de hoquet, les pommettes écarlates et le front aussi rutilant que ses longues anglaises , le souffle coupé par la stupeur et le courroux:

Mortecouille! C’est un complot! On s’abote mon mariage! On piétine mes noces!

Se ruant vers Léopold que cette ribaude de Mathilde avait agrippé au bras, elle décolla le couple avec un grognement de rage , et attrapant l’oreille du blondinet, la tira jusqu’à la rendre cramoisie :

Tire-au-flanc! M’en vais prévenir ta mère , débauché , que tu t’acoquines avec des ivrognes et des traînées! Va donc aider ce couard de nain à descendre de son perchoir et renvoie le chez son maître qui ne perd rien pour attendre! Les nains sont dorénavant INTERDITS à Lignières! Les rouquins aussi!

Qu’on se le dise!

Marko ne reste pas dans mes jambes , assieds toi , fais du coloriage , mais n’embête pas les grandes personnes!


Ricanement d’une Suniva dont les yeux noisettes reflétaient son amusement , soupir las d’une Linon habituée aux frasques des d’Ambroise, alors que la blonde cousine fit son entrée , écume aux lèvres , le menton fièrement relevé , bien décidée à en découdre sur cette affaire de carpette!

Estelle Caroline cessez de faire l’enfant! Vous voilà reluisante , vous me remercierez quand votre chevelu vous dévorera des yeux!

Qu’on prenne ses mesures! Qu’on regarde ce qu'on peut faire de ses longues mèches dorées comme les blés! Mathilde!!!!!! Ne reste pas les bras ballants!

Ma chère Suniva , voulez vous bien regarder les toilettes pendant que je m’occupe de Linon?


La dite Linon fut rejointe en quelques enjambées. Cyrielle , enceinte jusqu’aux yeux pour la seconde fois malgré son très jeune âge apporta alcool et parchemin tandis que Sihaya aidait à sa maîtresse à s’installer à dénudée le haut de son corps voluptueux:

Parlons bien , parlons peu! J’ai une fine cicatrice, vestige d’un combat avec un ours enragé, au niveau de l’épaule , près de l’omoplate , l’occasion est bien belle de la dissimuler.

Voila le croquis , à vos pinceaux! Et de grâce fermez moi cette porte avant qu’un autre fâcheux ne vienne baragouiner et nous déranger!

Allons claquez moi cette porte!


Le ton de Johanara, qu’on allait bientôt pouvoir appeler Johnny, ne souffrant aucune réplique , la porte fut claquée!

Allongée sur la couchette , ses longs cheveux roux attachés à l’aide d’un fouloir de soie afin de ne point gêner l’artiste , la jeune fille serrait les dents, laissant entendre de temps à autres quelques vifs braillements! La première fois , pour parer son affriolante chute de reins, la douleur lancinante l’avait surprise au point de lui faire battre le sang aux tempes et de faire courir son palpitant à rythme effréné.

Cette fois , c’était plus supportable. Vivre brûlure, irritants picotements…

Et la porte fut ouverte à nouveau
!

Crénom!!!!! Qui oseuhhhhhhhhgrrrrrr ça fait mal Linon!!! Rah!!!!!!!! Arg ! Norf! Moins fort!

Signe de tête en direction de Bili , grimace en guise de sourire de bienvenu :

J’arriveuh dès que le bourrel en aura fini avec moi!

Nouveau cri. Ça fait foutrement mal! Quelle idée!

Oui quelle idée…Cadeau pour la nuit de noce…Lui dire sans un mot qu’elle l’avait dans la peau, que son amour pour lui était imprimé sur son âme et jusque dans sa chair, qu’elle lui appartenait cœur et corps à jamais.

Noir et carmin qui courent sur l’albâtre de sa peau , traçant fines arabesques et fleur de lys délicates.


Dites … norffffffff… Tout doux! Humm… C’est pire un accouchement?!
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Unie par le plus fort des liens à Valezy, son grand amour adamantin...
majordome, incarné par Kadfael
Kadfael avait demandé à son Majordome de se mettre à la disposition du domaine de la Lignières. le couple Johanara et Valezy avait besoin de bras, c'était sa mission :
Cuisine,
Repassage,
Jardinage,
Nettoyage du Domaine,
Préparation,
Couture des Robes,
aide auprès des ménagères du Domaine,


et enfin tripatouillage de fesses des servantes, euh...non ça Kadfael ne m'y a pas autorisé ! Mince alors, lui il en profite et pas moi !
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