[RP] Préparatifs et caquetades!

Suniva

Houla ! Pas le temps d'arriver qu'elle se fait admonester, Suniva. Elle a pourtant bien pris garde à épousseter ses braies avant de pénétrer dans le boudoir de la Dame. pas de sa faute si la poussière l'a suivie, félonne qu'elle est.... Tout ceci est vite oublié sitôt que les émeraudes étincellantes accrochent la fameuse pendeloque qui continue de brailler.

La guerre a sonné ! La voici qui vitupère, admoneste, allant et venant, hurlant ses ordres au comble de l'énervement.

* Ah bah ! Heureusement qu'elle ne se marie pas tous les jours ! Elle fait pas dans la dentelle même si elle aime à en porter... *

Tout le monde dehors !

Ma chère Suniva , voulez vous bien regarder les toilettes pendant que je m’occupe de Linon?

Ah non, pas Suniva qui s'empresse un ricanement plus tard d'aller vérifier que son ouvrage n'a pas souffert du voyage.
Et voila la baronne allongée... Le calme revient enfin pas pour longtemps... Ce sont désormais soupirs et cris de douleur qui envahissent la pièce. Elle est pourtant on le jurerait dédiée au repos... Comme quoi, faut jamais se fier à une noble Dame qui prépare ses épousailles. D'ailleurs... Suniva hausse un sourcil en fixant la taille de la future épousée. Toussote, prend la robe qu'elle lui a cousue et brodée, la tient à bout de bras. Moue dubitative tandis que les mirettes mordorées reviennent au modèle...

Porte qui s'ouvre à nouveau, nouvel accès d'impatience et nouveaux cris de douleur. Suniva se cache derrière la robe pour cacher le rire qui la prend avant de l'abaisser et de lancer un regard compatissant à la jeune femme rebaptisée "le bourrel" et qui tente vainement de s'appliquer à son dessin.

N'empêche qu'il y a un problème... Et que la jeune normande devra le résoudre prestement si elle ne veut pas être écartelée par la future épousée...

" - Ahem.... Dites-moi Noble Dame, sauf votre respect, n'auriez-vous pas forcé un peu sur les ripailles ces temps derniers ?"

Nouvelle plainte et questionnement qui entraine la suite

Dites … norffffffff… Tout doux! Humm… C’est pire un accouchement?!

" - Vous êtes faite engrosser ? Madoué ! Il aurait fallu le dire ! J'aurais posé de plus longs lacets ! Par les chausses de mon défunt père ! Ceci expliquerait donc celà !!"

Et de venir pointer le doigt sur une gracieuse courbe alanguie sur la hanche et qui n'y était pas quand Suniva a pris mesure de la voluptueuse anatomie de Johanara. Regard taquin ponctue le constat, petit rire s'échappe...

" - Hum ?"
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Johanara

Les iris jade , doux et limpides à l’accoutumée se firent féroces! La lèvre carmin boudeuse creusa fossette au minois de la madone qui poussa un grognement sourd tandis que sa main se leva vers Linon lui baillant par la même d’arrêter son ouvrage un instant .

M’enfin! C’est qu’elle méritait d’être tondue la gourgandine! Ancrant ses larges prunelles dans l’ambre pétillant de malice d’une Suniva moqueuse,elle fit claquer sa langue en signe de désapprobation :

Dites donc , niguedouille! Si vous tenez à votre jolie tignasse noisette , va falloir apprendre les quelques règles de la maison!

Personne icelieu ne porte enfançon! Sauf cette ribaude de Cyrielle bien sûr mais que voulez vous , la pauvre enfant se fait engrossée par son benêt de maître drapier tous les quatre matins!

Et non damoiselle , point besoin de lacets plus longs!

Voyez ça ?

Vl’a t’y pas que la Baronne descend un peu le drap qui la voile , découvrant la cambrure de ses reins affolante dans sa dentelle violacée et sculpturale à en faire rosir les murs et le pauvre Marko qui décidément aura tout vu!

Et bien ça ma petite , ça ira parfaitement dans les fanfreluches que vos quenottes ont cousu! Non mais!

Q’on prenne note! Est banni de Lignières jusqu’à nouvel ordre et ce dès l’instant , les nains , les rouquins , et toute autre péronnelle qui a l’avenir aura l’outrecuidance de me parler enfant!
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Unie par le plus fort des liens à Valezy, son grand amour adamantin...

Ysabeau

Le grand jour était arrivé, le jour des noces de Johanara. Il ne s'agissait point d'être en retard pour ces festivités exceptionnelles...
Dès potron-minet, Ysabeau prépara donc une tenue festive, robe de soie brune, ceinture et bustier jaune, chausses du cuir le plus fin. Point de dentelles pour elle, la dame de Sury sur Léré n'était pas aussi coquette que son amie.
Elle posa les vêtements dans une grande malle, afin qu'ils ne se froissent point, revêtit une tenue de voyage, fit atteler un coche, et partit pour Lignières. Jo lui avait envoyé un plan très précis pour s'y rendre.

Il faisait beau, on aurait dit que le ciel riait. Elle n'était pas mécontente de quitter les villages en proie aux habituelles jaspinades électorales, pour faire la fête, pour assister aux épousailles de son ami...

Ah, ces épousailles... Depuis combien de lustres en entendait-elle parler ? Combien de fiancés la dame de Lignières avait-elle eu avant de rencontrer celui qu'elle nommait son âme soeur, Valezy ?
Ysabeau réfléchissait, tandis que le coche allait d'un bon pas.
Elle souriait, heureuse pour son amie. Elle s'attendait à être émue, avait prévu une provision de mouchoirs brodés. C'est que les mariages lui faisaient toujours battre le coeur. Mariage, engagement de toute une vie...
La forêt défilait, elle regardait le paysage, si beau en ce printemps...

Bientôt, Lignières apparut à l'horizon.
Le coche d'Ysabeau s'arrêta dans la cour.
Elle descendit, admirant l'architecture du château.
Elle attendit qu'un serviteur vienne prendre sa malle et la conduire dans une salle où elle pourrait se changer.
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dame de Sury sur Léré

Amberl

Anjou - Berry, il y a plus de chemin que l'on ne le pense. Surtout quand on se fait alpaguer par un chinonais qui n'veut plus vous lacher (et soit dit en passant, que vous ne voulez plus lâcher...)

Lignières, donc, une fois de plus.
Sourire en coin, Amberle entre dans le domaine, d'humeur amusée. Revoir son impétueuse cousine est toujours un plaisir. Alors la voir se marier, ca la fait marrer. Elle, la croqueuse d'homme, la rousse aux courbes plus envoutantes que la plupart des femmes, la sulfureuse ... se serait enfin posée ? Sourire en coin, la berrichonne sent d'avance qu'à l'issue de ce mariage, son frangin remettra ca sur le tapis. A son égard. Gné. Elle fera gaffe à ne pas attraper le bouquet...

Mettant pied à terre, la brune avise le perron. Une silhouette semble affairée avec le majordome. Avancant vers le duo, Amberle adressa un clin d'oeil au domestique, pas b'soin de l'annoncer, et sourit grandement à Ysabeau.

- J'vois qu'y a déjà du monde ici. Laissez Alfred, Dame Ysabeau est une amie commune. Je l'emmène voir la Baronne, vous monterez les bagages de

Se penchant vers le domestique, elle lui murmura : "Si vous m'aider à chouraver un fut de poire, j'vous refilerai quelques pécules..."

Second clin d'oeil pétillant de malice lâché vers le domestique, suivi d'un rire devant l'expression outragée de son visage... Laissant la malle d'Ysabeau à charge d'Alfred, Amberle se faufila dans le manoir.

Tu viens Ysa ?

Zigzaguant entre les pièces, la brune l'entraina en haut... La voix tonitruante de Jo, et ses insultes indiquant rapidement la route. Sans toquer à la porte, Amberle l'ouvrit à grande volée, et balaya la pièce du regard. Jo en jupons, Linon qui lui tatouait quelque chose, et d'autres donzelles qui se changeaient ... Norf.

Bonjouuuuuuur !

S'empressant d'aller embrasser sa cousine, la brune bisouilla tout ceux qu'elle connaissait.

Arretes de geindre, 'spece de mégère avant l'heure. Lui tire la langue, avant de rajouter un sincèreTu es resplendissante, cousinette.
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Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente ... Ou pas.
"Y a Amberle, une vraie perle"

[Accessoirement, Co-fondatrice du Fanclub Constantéicien avec Apolonie]

Suniva

Si Suniva est impressionnée, la seule preuve pourrait en être son geste de la main qui s'envole vers ses boucles comme pour les protéger. Elle assiste bouche-bée à la tirade d'une Baronne dont les sautes d'humeur deviennent au fil des heures plus fréquentes que les marées en son pays natal.

Un sourcil se lève, les mirettes irradiant l'amusement suivent la descente d'un voile qui découvre un peu plus la peau veloutée qui pare le fondement orné d'un dessin, terminé celui-ci...

L'exclamation fuse poussée par la surprise...

" - Ah bah ! Mais si vous continuez, vous ressemblerez bientôt à un champ de lys plus fourni que celui de la bannière de notre bon Roy ! Votre Promis va coucher avec un jardin.... L'heureux homme !"

Ayant terminé son examen, la jeune femme revient à l'objet du débat.

" - En tous cas, s'il est aussi têtu qu'il est difficile à vêtir le futur, je me demande bien qui rendra les armes le premier quant à une descendance... Sauf votre respect belle Baronne... Un Seigneur, ça se marie pour assurer son nom ! Et je suis sure que votre fanfreluché ne doit pas échapper à la règle ! Je ne fais que vous répéter ce que me disait ma défunte mère, cette Sainte femme... n'y voyez aucun mal, surtout !"

Et la porte s'ouvrit à la volée, dévoilant deux Dames inconnues de Suniva qui prestement cacha dans son dos, le flot d'étoffes précieuses qui devait constituer la parure d'une future mariée pour l'heure bien peu vêtue.
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Johanara

C’était plus un moulin là! C’était la couche d’une courtisane zélée! Ça allait et venait , rentrait et sortait sans vergogne et sans grande discrétion par-dessus le marché!

Mégère… Je t’en ficherai de la mégère moi triple buse!

Un sourire chaleureux remplaça bien vite la moue agacée tandis qu’elle serrait sa cousine dans ses bras.

Heureuse de te revoir ma belle, je ne te présente pas les cousines mais tu ne dois pas connaître mes amis. Bilichilde qui semble avoir beaucoup de mal avec son corset et Suniva qui à défaut d’avoir la langue dans sa poche a de vrais doigts de fée!

Et tu connais Linon je suppose ? Vous traînez avec la même racaille!

Oh mais?! Ysabeau! Déjà là ? Ma foi quelle bonne surprise! Tu préfères une chambrée au calme ou tu restes dans la ménagerie ?

Sourire taquin tout en se couvrant d’une ample chemise de soie.

Et qui aux dires de la brunette ne resta guère longtemps ancré à ses lèvres vermeilles.

Mais! Tudieu! Va-t-elle se taire à la fin? C’est aux oubliettes que vous allez passer la cérémonie si vous vous entêtez à nous servir ces billevesées sur la géniture des seigneurs!

On bavasse , on bavasse et je n’ai toujours pas essayé ma toilette! Demain nous n’aurons pas le temps pour les retouches , tout doit être parfait dès ce soir!
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Linon

Qu'il est difficile d'oeuvrer dans un poulailler ! Linon s'appliquait aussi silencieusement que possible à faire du corps de Jo un voluptueux panneau d'annonces. Mais celle-ci ne cessait de discutailler, couiner et gigoter... Alors aux grands maux, les grands moyens ! Quand la baronne baissa le linge qui la couvrait encore un peu, faisant s'exorbiter les yeux de l'enfant, elle lui asséna une grande claque sur la fesse gauche !

Ça suffit maintenant ! Cessez de vous agiter sans cesse ou je ne garantis plus le résultat... Le V va finir en L... vous aurez l'air fin tiens... Ça f'ra Libertad... Gloussement bête... Et si vous m'agacez trop, je tatoue "A bas les rouquins !" puisque vous venez de les bannir de votre domaine... autant que le marié soit au courant non?

Quant aux douleurs de l'accouchement, attendez de les avoir vécues deux fois comme moi et vous ne les comparerez plus jamais à l'aimable gratouillis de ma plume, je vous le garantis...

Petit sourire sarcastique...

De toute façon, avec les hanches que vous avez, vous êtes bâtie pour avoir une nombreuse progéniture, n'en doutez pas... et pis, on choisit pas, hein.

Rapide sourire complice à la brune Amberle genre "pas l'temps, plus tard" et tout aussi rapide salut de la tête aux nouvelles entrées, et la jeune femme se replongea sur son ouvrage, gratouillant de la pointe de sa plume la peau délicate jusqu'au sang pour faire pénétrer l'encre...

Suniva

Rapide révérence en réponse aux présentations de la Baronne, les bras toujours dans le dos cachant leur précieux fardeau ; puis grand éclat de rire en entendant les remontrances manuelles et verbales de la pauvre Linon qui s'évertue à terminer tant bien que mal son travail... Le rire clair et moqueur redouble quand de nouvelles menaces s'abattent sur elle.

" - Ah ! Mais faites donc ! Moi j'vous dis qu'il y aura des retouches et si je suis au fond d'une oubliette, qui les fera ? Et puis d'abord... Il n'est pas question d'essayage avec cette épaule couverte de sang ! Vous voulez gâcher mon travail noble Dame ? Grmmbblblllfff... "

Suniva repose avec précaution sur le coffre le résultat d'un travail acharné puis se retourne les poings posés sur les hanches, l'oeil plein de défi...

" - Si vous vous teniez tranquille au moins, votre amie pourrait terminer son travail de "jardinier gratouilleur de peau baronnale" et... j'ai là un onguent cicatrisant... D'ici quelques heures nous pourrons peut-être envisager un essayage sans risque pour votre divine toilette, non moins divine Baronne !"

Et de plonger dans une impertinente révérence, un grand sourire moqueur aux lèvres.
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Johanara

Tudieu! Alors qu’elle pensait le tatouage terminé et s’apprêtait à nouer les lacets de sa chemise d’intérieur, Linon la rabroua sévèrement et eut même l’audace de lui administrer un soufflet sur le postérieur!

M’enfin! Z’êtes devenue folle? J’vais vous faire passer vos envies louches hein!

Grommelant et se massant la fesse , elle lui lança un regard contrit avant de blêmir légèrement à ses paroles.

Un L ? Comme Libertad ? Et puis quoi encore! Tenez vous en au croquis! Pas de fantaisie, et surtout pas d’improvisation! Non mais! Vous en avez des idées farfelues vous hein! Et tenez donc votre gamin , il mange mes rideaux!!!!!

Grognant de plus belle, elle prit néanmoins le parti de rester docile afin que Linon s’acquitta de son office prestement.

Bon bon va pour l’onguent…On procédera à l’essayage ensuite. Mais les autres ? Rien à retoucher?

Ses grands yeux verts se posèrent sur la brune Bilichilde qui se battait toujours avec les ficelles de son corset. Légère moue dubitative…

Misère…
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Linon

J'peux pas tenir mon gamin et la plume ! Et si vous arrêtiez de vous déshabiller devant lui... il serait sûrement plus calme !

Linon tourna néanmoins la tête vers l'enfant qui accroché d'une main à un long rideau essayait de faire croire qu'il regardait ailleurs alors que ses yeux revenaient sans cesse sur l'épaule dénudée de Jo.

Tssss... Marko, quitte donc cet air benêt et file aux cuisines voir si on peut te trouver quelque chose à manger.

L'enfant ne se le fit pas dire deux fois et après un dernier coup d'oeil plus intrigué que lubrique à la baronne, se faufila entre les dames et les fanfreluches et disparut par la porte.

Sa belle-mère reporta toute son attention au dessin rougi et boursouflé qui ornait la délicate épaule... essuya le sang et compléta quelques endroits pas encore assez chargés en encre. Dernier essuyage du sang qui perlait encore un peu, Linon attrapa le flacon et en arracha le bouchon d'un coup de dents. Elle versa une bonne rasade de l'alcool le plus fort qu'on avait pu lui trouver sur la plaie à vif, ce qui provoqua immédiatement soubresauts et cris d'orfraie.

'Tenchion, cha va piquer...

Indifférente aux couinements de sa rousse amie, elle essuya délicatement le tatouage et regarda son oeuvre avec satisfaction.

Et voilà ! Marquée à vie comme du bétail... Vous l'aurez voulu hein... Pas de réclamation si l'un de vous dit "non" demain...

Linon se releva et s'étira longuement en faisant jouer les muscles de son dos. C'est que la position n'est pas toujours confortable.

Laissant Jo se rhabiller plus ou moins, elle tourna un visage souriant vers les dames qui remplissaient l'espace, s'arrêta sur deux yeux noisettes pétillant de malice. Linon plissa un peu les siens en faisant un effort de mémoire...

On s'est déjà croisées, non? Vous venez d'Armagnac il me semble... Linon soupira légèrement au souvenir du comté qu'elle avait fui et dédia un petit sourire compatissant à la jeune femme.

Je suis Linon, ex-armagnacaise et bourrel personnel de la baronne. J'vous confie son épaule puisque vous avez parlé d'onguent....

Puis se tournant vers la brune cousine

Amberle !! Quel plaisir de te voir ici... La prenant par le coude pour l'éloigner d'un pas ou deux, Linon baissa légèrement la voix.

Dis-moi, qu'est-ce que c'est que cette histoire? Tu pars au couvent???

Amberl

Que d'agitations .... Dediou ... Faut s'calmer dans la vie ! Amberle réprime un fou rire, elle et les frusques faisant deux - à savoir que lors des grandes occasions, la brune se fait un plaisir de chiper les tenues de sa rousse, pardon, blonde vénitienne. -

Un sourcil s'arque, inquisiteur devant le mot "cousines" ... Gné ? La famille s'est encooore agrandie ? Léger soupir, avant de balayer d'un mouvement de tête le grognement qui allait venir. Peu importe, pour Amberle, ses cousines resteront uniquement Mary et Jo. Le reste, la famille éloignée... est si éloignée qu'elle en a cure. Toutefois ... la curiosité la démange.

Mhm.. et tu peux quand même me dire qui sont les cousines ?

Un coup d'oeil vers Suniva et Bilichilde, accompagné d'un signe de tête.

'chantée ! Bon courage pour la supporter... Sa Majesté la Baronne est bien pinailleuse parfois.

Se recule, vite, avant de se prendre un soufflet par Jo. Amberle arbore un sourire des plus amusés, heureuse de la retrouver, après tout ce temps. Laissant de côté la remarque narquoise de sa Baronne... Racaille... Elle n'disait pas ca, cet été ! A toujours venir squatter les tavernes impériales, en tirant les rideaux pour que personne ne la remarque ! Naméooo.

Et de tourner autour de la Baronne, surveillant -embêtant- le petit monde qui s'affaire. Hors de questions qu'elle aide sa cousine. Tut tut. Pour se faire engueuler comme du poisson pourri parce qu'elle n'est pas assez rapide ? Ou qu'elle n'a aucune idée de quelle étoffe se marie avec l'autre ? Taratata.
Gloussement qui accompagne celui de Linon quand celle ci menace d'ancrer à jamais le L libertadien sur la peau fragile de la rousse. Huhu.. Pour peu, elle en aurait embrasser Li'.

Se faire tatouer ... Quelle idée. Rhooo Linon... tu aurais au moins pu prendre une dague et du sel pour faire cela. Ils ne t'ont donc rien appris, ces vilains libertadiens ?

Johanara d'Ambroise! Raconte moi tout.. Comment il est, mentalement, 's pas, et pis comment tu l'as rencontré ? Où ? Et comment il t'a déclaré sa flamme ? Et pis ... et encore ...

La narratrice, dans un élan de bonté, vous passe toutes les questions posées... Parce qu'y en a un bon paquet qui s'en suivent.
Stoppée dans sa tirade par Linon, Amberle dut se taire (qui a dit enfin ?!) et ouvre ses bras à son amie, l'accueillant d'une chaleureuse étreinte.

Plaisir partagée, ma belle. Ouep, je dois partir chez les moines sous peu... J'dois réfléchir, dirons nous. Je reviens sous peu, hein.. T'en fais pas.

La moue grimaçante de la brune reflète son enthousiasme à partir chez les moines. Grblbl. Un long soupire en guise de ponctuation.
Laissant trainer son regard dans la pièce, la berrichonne entraine Linon avec elle, laissant les doigts de fée continuer leur oeuvre, et se dirige vers la penderie de Jo.

Tu m'aides à choisir ma tenue ? Faut qu'j'sois jolie ... Pour l'Doc..

Les derniers mots ont été soufflés, un clin d'oeil complice s'envole vers la nouvelle auvergnate.
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Ysabeau

(pardon j'étais plus là hier soir)

Ravie de voir Amberle arriver, Ysabeau la suivit avec empressement.
Elles arrivèrent dans ce qui devait être la salle des préparatifs... Norf de norf, que de monde autour de la jeune épouse, enfin, future épouse... Elle embrassa son amie

Oh mais?! Ysabeau! Déjà là ? Ma foi quelle bonne surprise! Tu préfères une chambrée au calme ou tu restes dans la ménagerie ?

Hé oui, déjà là... C'est que je ne voulais pas être en retard, tes noces je veux pas en perdre une miette moi ! Ta robe est prête ? Tu es heureuse ? et Valezy... heureux aussi ?

Elle remarqua la jeune femme prénommée Linon qui s'affairait auprès de Jo... Norf de norf, la belle rousse s'était fait tatouer... Ben ça alors... Amberle parlait aussi, demandant des nouvelles, affairée... Jo devait avoir la tête qui tournait un peu, tant de personnes tournaient autour d'elle... Cependant elle lui demanda, parlant du tatouage

ça t'a pas fait trop mal Jo ? joli ce tatouage, mais tu sais... ça s'efface pas après... Moi jamais je me ferais faire des choses comme ça, je tiens à ma peau...

Elle pouffa. Puis, pensant à sa malle...

J'ai laissé une malle dans la cour, avec ma robe, c'est que je tiens à te faire honneur. Tu sais où je pourrais me changer ? Un peu à l'écart ?
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dame de Sury sur Léré

Suniva

Aussitôt dit, aussitôt fait. Suniva attrape sa vieille sacoche de cuir, y plonge une main fébrile et en sort un petit pot de terre cuite chapeauté de toile fine... Tout en surveillant du coin de l'oeil la Baronne qui papote : Pas envie qu'elle change d'avis !!
Tout en cherchant, la jeune femme sourit à Linon. Elle aussi a reconnu l'avocate...

" - Je vous remets !! Vous êtes de ceux qui défendent les droits des accusés au Tribunal d'Armagnac... Et bien on peut dire que vous ne faites pas l'unanimité, Dame.... Certains n'admettent pas qu'on puisse exercer son office sur nos terres et en habiter d'autres, voyez vous ? M'enfin... C'est l'Armagnac... "

Soupir entendu. Puis tout à sa tâche de soigneuse, revient à son pot et y plongeant deux doigts, les ressort couverts d'une couche bien épaisse de crème laiteuse et explique tout en appliquant délicatement son remède...

" - Voila, voila ! La consoude a la réputation de cicatriser les peaux meurtries. Et malgré toute la dextérité de votre bourrel, la votre a besoin d'aide si vous ne voulez point trop souffrir à l'heure de vos épousailles... J'y ai mis un peu d'essence de lavande, pour l'odeur et hum... aussi la détente... "

Ajoute plus bas

" - J'imagine aussi que votre Promis n'apprécierait guère de vous entendre couiner à chaque fois qu'une de ses mains effleurera votre épaule fleurie, hum ?"

La douce pâte étalée qui parfume la pièce, Suniva couvre le dessin tout frais, d'un fin mouchoir de baptiste trouvé là et remonte le léger vêtement sensé couvrir la nudité affriolante de Johanara.

" - Bon voila qui est fait. Tenez vous tranquille un peu désormais, si je peux me permettre ce conseil... Aux toilettes maintenant ! "

Se tournant vers le poulailler piaillant... non sans un regard mi amusé-mi-agacé vers Bilichilde qui se tortille pour entrer dans ses cotillons...

" - Belles Dames, lesquelles d'entre-vous auront l'honneur d'être les suivantes de celle qui va devenir la Reyne d'un jour ? En avant pour les essayages !"
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Amberl

" - Belles Dames, lesquelles d'entre-vous auront l'honneur d'être les suivantes de celle qui va devenir la Reyne d'un jour ? En avant pour les essayages !"

Oula ... oula... ca sent pas bon, cette phrase. Fourrant son nez de plus belle dans l'armoire de Jo, Amberle se planque et tente de devenir plus petite qu'une souris. Opération catimini déclenchée. Au tour des autres, allez y belles dames, allez ...
Hors de questions que la brune se farde, se pomponne, se parfume. Ce n'est pas dans ses habitudes, elle préfère jouer la carte du naturel. Même si elle a quelques idées farfelues en tête pour fêter ce mariage.

Faisant défiler les robes, soie, dentelles, mousseline... Amberle écarquille les yeux... L'a jamais vu autant de tenues, la brune. Le choix se corse, il y a certains détails à prendre en compte... notamment le tour de poitrine. Toujours la même chose avec sa rousse. La robe bleue nuit n'est même pas là! Mais où va le monde? Un soupir avant de se tourner vers Linon

T'en vois une dans laquelle j'ferai pas trop cruche ? Parce que bon... moi et les fanfreluches...

Un regard vers Ysabeau, Escalibur, qu'elle reconnait avec mal, et les autres dames dans la pièce, la berrichonne se demande laquelle sera la prochaine à se faire une beauté. Ou pas. De toutes, la reyne de la journée sera la rouquine... Puisque personne ne répond à la Dame aux doigts de fée, Amberle en désigne une d'office, histoire d'avoir la paix.

Ysabeau ! C'est à son tour ! Si si. Elle n'ose le dire, mais bon... hein, Ysa, que tu souhaites te faire belle ?
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Johanara

Soupir de soulagement alors que Linon achevait son œuvre.

Me voilà marquée à vie oui… Le bougre a intérêt à rester mon époux ad vitam eternam sinon je lui fais boustifailler et les plumes et l’encre! Non mais! Amène moi un miroir Mathilde , que je puisse mirer l’œuvre de l’artiste. Oh mais c’est très beau! Z’êtes douée hein , ils vous en apprennent des choses ces fripouilles de Libertad!

Léger grognement.

Et s’il dit non il ne me restera plus qu’à troquer mon nom pour Vambroise!

Sourire malicieux avant de tourner son visage vers Suniva.

Mon épaule est toute à vous! Quand au promis il est habitué à m’odir couiner comme vous dîtes ! Mais de vous à moi , le plus douillet des deux c’est bien lui! Qu’il est délicat parfois , à se demander comment il est si farouche guerrier! Ah les hommes!

La crème onctueuse lui fit l’effet d’une caresse fraîche et douce sur sa peau endolorie.

Remerciant la jeune fille , elle reporta son attention sur sa cousine Amberle qui ne cessait de jacasser!

Ma foi , cousinette , il es tout bonnement merveilleux! Quand tu le verras-tu comprendras pourquoi moi qui ne voulais épouser personne , ai tellement hâte de prendre son nom!

Mais … Qu’est-ce que tu dis ? L’doc???? Han! Amberle!!!!! Tu fricottes avec Hiji! Tudieu! Alors ça par exemple! Mais c’est un lupanar votre armée hein! Enfin il est très bien Hiji je l’ai invité d’ailleurs , tu vas pouvoir minauder en robe d’apparat!

Quand à toi Ysabeau , tu es ici chez toi , n’hésites pas à investir une des chambres d’ami!

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Préparatifs et caquetades!

Johanara

Les longs doigts fins et habiles de la jeune camériste couraient entre les boucles flamboyantes de la demoiselle d’Ambroise , qui demoiselle , ne le resterait guère encore longtemps.

Il n’était point aisé de démêler tels entrelacs : sa lourde chevelure dénouée jusqu’au creux de ses reins donnait du fil à retordre à la brune Sihaya , qui ce jour d’hui , devait par surcroît odir les jactances effrénées de sa maîtresse, toute ébranlée encore de sa dernière malaventure nocturne…

C’était tout bonnement effroyable! Rendez vous compte! Plus de noces , plus d’épousailles!

Il était là , ses grands yeux azuréens emplis de désarroi à l’idée de me briser le cœur tout en me disant ces horreurs!
« Je ne peux pas… Tu ne me reverras plus… Ne m'en veux pas...»

Quelques inepties dans ce goût là!

Portant vivement la main à sa gorge d’albâtre , Johanara fut prise d’un léger frisson à la souvenance de ce bien mauvais rêve.

Son bien-aimé, son fiancé , sa vie… S’il était toujours des plus exquis d’être visitée en songe par son angélique présence , les affres de cette nuitée , la rousse s’en serait volontiers passée.

A l’anjorner , alors que Morphée relâchait peu à peu son étreinte , la peur de le perdre lui avait tordu les entrailles et l’émeuvement saisissant par sa violence et sa force avaient fait naître à l’orée de ses grands yeux verts, quelques larmes limpides qui franchissant l’épaisse barrière de ses longs cils noirs , étaient venues mourir le long de sa peau ivoirine à mesure que son palpitant cessait de déchirer son poitrail par d’inextinguibles martèlements.

Quelle souleur! S’il advenait par quelque charmogne que ce rêve soit devinance , jamais elle ne s’en remettrait. Pas que la honte d’être abandonnée la veille du mariage soit insurmontable, elle en aurait rougi quelques mois , pestant contre la rustrerie des hommes et jurant qu’on ne l’y reprendrait plus!

Mais ce vide, cette absence insupportable qu’elle avait seulement frôlé en songe et qui à coup sûr la plongerait dans une lente et douloureuse agonie... Elle vivait pour lui à présent, l’adorant , lui vouant un amour absolu et sans limite. .

J’en ai encore des palpitations! Le maraud osait se rétracter la veille de l’hyménée!

Tudieu! Foi de Lignières , si le Seigneur de Magnet n’est point devant l’autel ce vendredi à vêpres, je vous créant que je l’occis de mes propres mains !

Non mais!

Une fois apprêtée, les deux jeunes filles se rendirent au petit salon où ne tarderaient guère à arriver quelques gentes jouvencelles , futurs témoins ou demoiselles d’honneur de la promise. Sa suivance était présente , Mathilde, la chambrière aux longues tresses blondes , dont les bras replets étaient remplis par ses seins généreux autant que par une pile de linges et de soieries , ainsi qu’Eullalie la vieille gouvernante qui n’avait pas son pareil pour mener à la baguette les gens de maison quelque peu récalcitrants et fantaisistes de la Baronne.

Nous allons commencer par faire prendre les mesures de chacune qu’en pensez vous?

L’étoffe est splendide mais mal ajustée cela ne donnerait rien!

J’espère que Linon sera la première , j’ai quelque affaire qui mérite entretien avec elle…

Fossette creusée au coin de ses lèvres carmins , la jeune noble lança un regard pétillant de malice à sa suivante qui laissait présager quelque lubie baronnesque dont elle seule avait le secret...
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Unie par le plus fort des liens à Valezy, son grand amour adamantin...

Linon

Enfin, on allait la marier! Qui aurait cru que ce jour arriverait ? Linon... Linon n'avait jamais douté que la baronne trouverait enfin le bonheur auquel elle aspirait, et était même assez surprise que ça ait pris tant de temps...

Il faut dire que la charmante Johanara n'était pas facile à conquérir et que son tempérament de feu qui s'accordait si bien à ses cheveux exigeait un homme ... de poigne. Valezy avait su conquérir la jeune fille et garder son amour, ce qui lui faisait trouver presque grâce aux yeux de Linon.

Lignières était en effervescence dans cette dernière ligne droite avant les épousailles, la jeune femme, installée au château depuis quelques jours, évitait un peu son amie pour échapper à ses lubies et à ses humeurs. Toute fiancée en a, pas de raison que Jo, surtout Jo, échappât à la règle.

Néanmoins, Linon était témoin et à ce titre, ne pouvait se planquer jusqu'à la dernière minute... Elle remontait donc le couloir qui menait au petit salon dédié aux préparatifs de son amie, Marko trottant à ses côtés.

On passe juste dire poliment bonjour et on s'esquive, hein?

On va la voir toute nue?

Misère... j'espère bien que non!

Ah...

Linon fronça légèrement les sourcils en entendant son beau-fils qui leva immédiatement un visage au sourire particulièrement angélique et innocent...

Moui...

La porte.. Linon frappa quelques coups afin de s'annoncer

Jo? C'est Linon. Pouvons-nous entrer? euh... habillez-vous, n'est-ce pas?

Escalibur2

Le jour où Johanara avait parlé à Estelle Caroline de son mariage futur, la Dame Blanche avait cru à une blague. Il fallait dire que depuis leur plus jeune âge, la plus jeune des deux cousines avait habitué son monde à moults rebondissements dans sa vie sentimentale et moults "fiancés" avaient été présentés. Ce n'est qu'en voyant la mine agacée de la rouquine face à son sourire amusé, qu'elle comprit qu'il n'en était rien. Cette fois-ci c'était du sérieux !

Quelques semaines avant le mariage, Johanara lui avait demandé d'être sa demoiselle d'honneur et d'être présente à Lignières la veille de la date fatidique. Malheureusement, le jour-dit, Estelle Caroline était juste au sortir d'une mission pour les Dames Blanches. C'est donc en tenue de combat et avec tout son équipement qu'elle se présenta au domaine. A cause des nombreuses nuits passées le plus souvent à même le sol, son visage et sa tenue étaient pleines de tâches de boue et de poussière. Pour être précis, cela fait exactement 17 jours et 5 heures qu'elle n'avait point vu la couleur de l'eau et du savon.
En prime de sa saleté, sur son bras gauche, se présentait une large déchirure ensanglantée dans le tissus de sa chemise. C'était le fruit d'une rencontre mouvementée avec un brigand. La D'Ambroise avait réussi à le faire fuir mais son bras gauche n'avait point été épargné et elle s'en était sortie avec une blessure superficielle.

Même si elle savait que sa cousine allait la réprimander pour sa saleté et sa blessure, elle ne s'en retourna pas à Saint-Christophe pour se rendre plus présentable car elle manquait cruellement de temps et avait à coeur d'être à l'heure (pour une fois). C'est donc ainsi que la Baronne de Saint-Christophe en Bazelle arriva au domaine de Lignières et monta les escaliers quatre à quatre pour rejoindre Johanara dans ses appartements. Les domestiques qui la croisèrent semblèrent attérés et stoppèrent tout sur son passage. A dire vrai, jamais ils n'avaient vu une Baronne dans un tel état !
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majordome, incarné par Kadfael

Majordome se présenta devant les portes de la demeure.
Jo, l'amie de son Maitre Kadfael était là...

Voilà Madame,
mon maitre m'a demandé de mettre à votre disposition, les présents suivants.

Rosiers, Roses rouge, saumon, Roses rose,
Lys blanc, et d'autres couleurs,

et si vous en avez besoin, un orchestre est à votre disposition

Majordome s'incline devant la beauté de Johanara.
Son maitre avait raison, la dame est splendide...
Sacré Kadfael

Madame, je vous laisse
Le Majordome fila...

Johanara

Alors que Johanara examinait pour la énième fois un tissu chatoyant et mordoré qui pendait délicatement des bras de sa lingère , la voix de Linon s’éleva du corridor tandis que l’huis raisonnait contre le bois massif de la lourde porte.

Plissant son nez aquilin parsemé de quelques tâches de rousseur , elle jeta un regard mi-inquiet mi- contrit à sa suivante avant de renâcler sur le ton de la confidence:

M’enfin?! Comment ça « nous »? Elle n’a tout de même pas amené l’enfant???

Puis se tournant vers Mathilde avec un geste las , la Baronne bailla à cette dernière d’ouvrir la porte.

Pestant in petto , les mains tendues sur les précieuses toilettes , la domestique dut faire preuve d’ingéniosité et de souplesse avant de faire entrer l’amie de sa maîtresse qu’elle salua d’un franc sourire , habituée qu’elle était ces derniers temps à voir errer sa silhouette sylphide dans le Castel avec toujours sur ses talons , le garçonnet.

Laissant la porte ouverte afin d’éviter de futures contorsions , elle s’effaça laissant la Baronne joiler ses convives.

Ah Linon! M’enfin bien sûr que je suis vêtue! Je vous attendais pour ôter ma robe!

Léger froncement de sourcils tout en mirant Marko.

Et comment va mon garnement préféré? Mmmhh il devrait peut être aller jouer avec le bambin de Cyrielle non? La gourgandine est encore enceinte! Je ne sais plus quoi faire de ces domestiques!

Regard courroucé en direction de Mathilde dont les simagrées et les minauderies perpétuelles envers la gente masculine auprès de laquelle la blonde aux formes épanouies rencontrait un vif succès ne cessait d’arracher des soupirs d’agacements à Johanara qui désespérait de voir ses gens se comporter convenablement.

Linon , regardez s’il ne vous manque rien. Il y a des plumes , de l’encre , nous avons tout fait installer près de la fenêtre. Je vais vous montrer le dessin…

C’est alors qu’on annonça la Baronne de Saint Christophe en Bazelle.

Et qu’un épouvantail se présenta dans le petit salon!

Sanguienne! Mes tapis d’orient!

Rouge de colère , les yeux ancrés à ceux de sa cousine vert comme les siens mais ourlés de gris qui dégoulinait de boue sur son précieux mobilier , Johanara fulminait.

Estelle caroline d’Ambroise! D’où diantre débarquez vous??? Reculez malheureuse! Par Aristote , mon parquet!!! Eulalie, voulez vous bien mener cette souillon à la salle d’eau? Frottez bien , elle empeste!

Et ne revenez que lorsqu’elle brillera comme un sous neuf!

Maugréant et faisant signe aux deux de déguerpir , la jeune noble se tourna vers Linon avec un soupir.

Voilà nous pouvons commencer! Sihaya venez m’aider à délacer ma robe, vous…

Ma dame?

La tête blonde de Léopold apparaissait à présent, avec prudence, par l'embrasure de la porte laissée entrouverte. Le jeune homme contemplait Mathilde, l’œil hagard, les pommettes empourprées.

Et bien? Quitte donc cet air benêt qui ne te sied point . Pourquoi n’est tu pas en cuisine à aider Ravin?

Un homme désire s’entretenir avec vous ma dame.

Moue dubitative , la jeune fille n’attendait que des représentantes du beau sexe.

Ce n’est pas le seigneur de Magnet au moins? J’ai bien signifié à mon fiancé qu’il était hors de question de se revoir avant la cérémonie! Fiche le dehors et donne ordre aux gardes de tirer à vue s’il remet les pieds à Lignières avant vendredi!

Léopold secoua vivement ses boucles d’or avant de répondre timidement :

Du tout ma dame , il s’agit du majordome du vicomte de je ne sais plus …

Rougissant , le caniot s’écarta pour laisser passer sa maîtresse qui le fusilla du regard au passage avant de s’aviser de cette venue impromptue.

Oh c’est le vicomte de Barbazan qui vous envoie! Quel homme adorable que Kadfael!
Que de beaux présents ! Avant de vous en retourner auprès de votre maître , vous allez attendre quelques instants , qu’on vous donne les instructions pour les fleurs et que j’écrive une missive que vous porterez au vicomte.

Je vous laisse avec mes gens , le temps de rédiger le billet.

Revenant au salon sous les regards perplexes et les moues dubitatives , Johanara farfouilla en son secrétaire à la recherche d’un encrier et d’un velin.

Citation:

Mon ami ,

Vos attentions me touchent et me vont droit au cœur.
Soyez certains que vos fleurs honoreront ma chapelle en ce jour béni où je prendrai le nom de notre cher Valezy.

Quant aux troubadours , ma foi , c’est avec grand plaisir! J’escomptais donner grand bal à la suite de la cérémonie religieuse et se posait le problème des musiciens!

Vous m’ôtez une épine du pied! Nous les attendons donc le matin du mariage afin qu’ils installent leurs instruments en la grande salle de réception et qu’ils prennent mes instructions.

Je vous ai trouvé une cavalière charmante qui répond au nom de Linon. Une vraie tête de mule mais il n’y a guère meilleure compagnie! A moins que vous ne veniez accompagné?

A très vite Vicomte

Votre amie.

De nouveau , la belle s’éclipsa et congédia le majordome avec un sourire charmant après lui avoir confié la lettre scellée et fleurant bon le jasmin comme toute sa correspondance privée.

Revenant en la pièce feutrée avec une moue ennuyée , sa robe à moitié dégrafée , elle laissa échapper un soupir de sa bouche vermeille:

De grâce Linon , attelez vous à la tache et finissons en avant qu’un autre fâcheux ne vienne nous déranger! Ce salon privé est plus fréquenté que le moulin de la mère la Moule!
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Unie par le plus fort des liens à Valezy, son grand amour adamantin...

--Mereeulalie

Mère Eulalie bouscule un Majordome qui sort des appartements de la baronne, se trouvant là, on ne sait ni pourquoi ni comment et qui a dans le regard quelque chose de... lubrique. Imaginant le pire, la gouvernante pousse un grognement et vole plus qu'elle ne courre vers la porte...

La vieille Eulalie pénètre, comme à son habitude d'ailleurs, sans même frapper dans le boudoir de sa maitresse... Elle la trouve en tenue légère, ce qui augmente encore sa colère... D'autant plus qu'elle vient lui dire quelque chose de pas très agréable...

- Par le Sans nom, que vient faire ce foutre personnage dans vos appartements ma baronne ? Et est-ce une tenue pour une future épousée ? Ah par exemple, mais que souffle-t-il dans ce domaine ? Un vent de luxure ? Faut que je vous cause et gravement ma pauvre tourterelle, il s'en passe de belles dans votre demeure ! J'ai déjà dû emmener, ou plutôt trainer votre cousine Escalibur jusqu'au bain, elle était crottée comme une ânesse... Et il a fallu que je me mette en colère en plus... et la Mathilde, elle m'en a confié de belles... va vraiment falloir qu'on se cause ma tourterelle... et vivement ! si non, moi, je rends ma coiffe avant vos noces !

Elle se plante les mains sur les hanches, face à la baronne qui ne sait, vue l'attitude d'Eulalie et sa couleur écarlate, si elle doit la chasser ou la faire asseoir, lui craignant un coup de sang...

--Gaspard_le_nain

[Veille du mariage, début de l’opération « Vérité »]

Un attelage qui avance cahin-caha au grès du pavage capricieux des routes berrichonnes pour faire route vers les lourdes herses du castel de Lignières. C’est ainsi qu’un chariot chargé de sacs et de tonneaux vint se présenter devant les gardes du domaine comme pour mieux se faire interpeller par ces derniers.

Ola qui va là ?

Le cocher, auvergnat de pure souche qui faisait parti du personnel que le seigneur de Magnet avait amené avec lui pour son mariage, jeta alors un regard torve vers le garde.

C’est un chariot, ça ne se voit pas ?
Au nom de mon maître, j’apporte vivres et boissons pour le banquet qui suivra les épousailles…

Ces quelques mots semblèrent alors bien suffisants pour voir enfin les portes s’ouvrirent en grand devant le chariot qui ne tarda point à s’y engouffrer…

… Pour mieux en repartir, quelques heures plus tard, une fois sa cargaison déchargée dans les celliers du castel.

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Ce qu’il fait chaud, pensa t’il alors… J’ai mal partout en plus, par Aristote, c’était pourtant pas une route de montagne la première fois que je suis venu. Pis qu’est ce qu’on est serré là dedans.

Enfin pas tout ça mais je crois qu’il y a plus personne maintenant…

Son oreille se plaqua alors contre les minces planches de bois, écoutant avec la plus grande des attentions ce qu’il pouvait bien se tramer de l’autre côté… Et seul le silence lui répondit.

Les paroles de son maître lui revinrent alors à l’esprit, claires et nettes comme si il se retrouvait de nouveau face à lui.

« Mon fidèle Gaspard, si je t’ai choisit c’est parce que tu es le meilleur de mes hommes… Le meilleur parmi les meilleurs… »

Les mains du nain se posèrent alors sur le couvercle du tonneau, poussant ce dernier avant de le laisser retomber au sol avec précaution.

Tout était au point, le plan était convenu, dès lors rien ne pourrait plus l’arrêter…

Du moins c’est ce que le petit homme de main de Valezy espérait tout en s’extirpant du tonneau dans lequel il s’était dissimulé pour s’infiltrer dans le domaine de la Baronne. Force était d’avouer que cette partie là du plan avait fonctionné à merveille… Ce qui en soit était déjà un bon début.

Il ne lui en fallut pas plus pour se redonner du courage et se lancer ainsi dans les dédales du castel qu’il connaissait bien pour y avoir été hébergé, de nombreux jours durant avec le jeune maître, lors de leur séjour au Berry.

Par une nouvelle fois les propos de Valezy se firent entendre dans un recoin de sa tête tandis qu’il arpentait en catimini l’un des couloirs du rez-de-chaussée.

« …Tu es, en effet, le plus rapide, le plus fort, le plus entraîné… »

C’est alors qu’un bruit attira son attention et que son regard se posa, à travers la fenêtre, sur un garde qui arpentait la cours. Il aurait suffit à l’homme de porter ses yeux sur la droite pour le voir. En retour à ce constat, le nain pencha vivement la tête… Ce qui, au vu de sa petite taille, fut bien suffisant pour le faire disparaître.

Aussi, ne tarda t’il guère à reprendre la route, prenant les escaliers qui le conduisirent vers le premier étage où se trouvait les appartements de la belle maitresse des lieux.

« … Aussi, tu es le seul qui peut mener à bien cette mission. Cette mission que j’ai baptisé l’opération vérité… »

Mais par une nouvelle fois, quelques sons suspects se firent percevoir à ses sens… Juste à temps pour qu’il se jette sous l’une des tables basses et aperçoive ainsi, de sa cachette, les souliers peu reluisants de quelques domestiques qu’il imaginait tout aussi peu reluisant.

Il attendit, alors, immobile, jusqu’à être certain que la voie soit libre pour émerger hors de sa cache et reprendre ses pas vers le prochain escalier qui cette fois l’emmènerait sur le toit.

Un large sourire se dessina alors sur la face hirsute de Gaspard tandis qu’il gravissait la dernière volée de marche.

C’est ainsi qu’il se retrouva sur le toit à fixer nerveusement le vide tout en triturant fébrilement la corde qu’il tenait entre ses mains et qu’il avait amarré d’un nœud coulant… En contrebas, à quelques mètres seulement, il le savait, se trouvait la chambre de la dame de Saint Lys.

« Je compte sur toi mon fidèle Gaspard, ne me déçoit pas… »

C’est bien beau tout ça… Mais j’ai le vertige moi…

Et devant cette évidence, son regard se fit apeuré.

Trop haut, beaucoup trop haut… J’ai plus qu’à rentrer et lui dire que c’était techniquement impossible. Tant pis pour la déception !

Mais à sa plus grande surprise, une voix lui répondit alors.

Hey vous, qu’est ce que vous fichez ici ?

Le nain se retourna alors pour contempler l’un des gardes…
Mer… Il n’eut cependant point le temps d’achever sa pensée… Que déjà, il trébuchait par-dessus le parapet, chutant en direction du vide…

Par chance, du moins, par chance pour lui, dans sa chute, le nœud de sa corde s’était enroulé autour de son poignet, se refermant juste à temps pour le voir se balancer au dessus du vide, battant frénétiquement de ses mains et de ses jambes tout en poussant de stridents :

Au secours ! Au secours !

C’est alors que son regard se posa sur la fenêtre à travers laquelle de nombreuses femmes lui rendaient son regard avec incrédulité.

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--Mereeulalie

La Mère Eulalie, n'attendant pas que sa baronne de maitresse réponde, lui montre le pantin qui s'agite à sa fenêtre...

- D'une, vous direz, ma toute belle, à votre galant de ne pas laisser trainer ses affaires n'importe où : vous feriez bien de faire descendre ce ridicule petit homme de là, il va nous faire un œuf à crier comme ça, ou il fera tourner le lait des vaches ! De deux, j'ai appris, par la Mathilde que votre Sergueï est plus attiré par la croupe de filles que par celle de tous les purs sangs qui passent à l'écurie. De trois, je vous amène votre couturière...

Et elle montre la dame de l'entrée, qui a bien du mal à se retenir de rire...

Suniva

Face hilare, auréolée de boucles aux reflets d'or, l'oeil pétillant vient s'encadrer dans la porte. Les prunelles malicieuses notent la richesse du décor et surtout le tapis au sol qui réchauffe la pièce...

Grand sourire et avant d'entrer et de risquer les foudres de la maitresse des lieux, Suniva pose baluchon et paquet et passe une main énergique sur ses braies, faisant voler un nuage de poussière...

" - Hum voila qui est mieux... "

Entre alors, déférente autant qu'elle peut l'être. Révérence mettant en valeur la silhouette que les jupons habituels ne masquent pas. Nouveau sourire plein de gaieté.

" - Noble Dame, je vous salue ! J'adore la décoration de votre intérieur... "

Puis doigt posé sur les lèvres roses et le regard rieur tourné vers une des fenêtres...

" - L'extérieure est parfaite aussi... J'aime beaucoup ce genre de pendeloques... Dommage qu'elle fasse autant de bruit... Hum, coutume berrichone pour porter bonheur au futur couple peut-être, noble Dame ? ?"
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Escalibur2

En se présentant face à sa cousine, Estelle Caroline fut irritée de la réaction de sa cousine qui, en constatant son état, s'inquiétait plus de ses tapis que d'elle ! Elle lâcha donc un :
M'enfin ! Cela signifierait-il que j'ai moins d'importance que tes tapis !

A cet instant, les deux cousines avaient les joues rougies par la colère. Il était vrai que pour l'aînée des deux c'était moins perceptible car dissimulé sous d'imposantes tâches de boue, mais le seul son de sa voix suffisait à le prouver.

D'où je débarque ?! Elle est forte celle-là !
Figurez-vous môdame qu'il y en a qui se battent dans ce Royaume ! Et, qui méritent un minimum d'égard ! Surtout quand ils se pressent pour ne point être en retard pour faire plaisir !

Alors, certes j'empeste, mais cette odeur nauséabonde et ma crasse de ce jour, j'en suis fière ! Elle lève alors la tête et bombe le torse en prononçant ces mots. Sans trop comprendre comment, elle se retrouva alors empoignée par le bras par une vieille bonne femme aux lèvres pincées et à l'air peu avenant. Elle ne mit guère longtemps à la reconnaître. C'était la vieille Eulallie qui l'effrayait tant lorsqu'elle n'était encore une enfant.

Le temps que la Baronne réagisse, le drôle de couple se retrouva dans le couloir qui menait à la salle d'eau. Estelle Caroline se débattit tout du long du couloir afin de regagner sa liberté. Ses efforts furent vains puisque la petite vieille avait une force de titan. Afin de parvenir à ses fins, la Dame Blanche sortit alors son épée de son fourreau et la fit tournoyer au-dessus de la tête de son "adversaire" du jour en guise de menace.

A sa plus grande surprise, la mère Eulallie ne bougea pas d'un pouce, comme si elle n'avait pas peur. C'est donc incrédule, que la Dame Blanche regarda tour à tour son épée, puis la domestique et encore son épée pour comprendre d'où venait le problème. Elle n'eut point le temps de trouver puisque la p'tite vieille ouvrit alors la bouche et commença à gronder la Baronne et à la menacer de tous les maux. En voyant ses yeux et la hargne qu'elle mettait dans ses mots, des souvenirs de grosses punitions et fessées revinrent à Estelle Caroline qui prit peur et se protégea instinctivement le visage. L'épée tomba tout net au sol. La vieille domestique se mit alors encore plus en colère. Estelle Caroline n'attendit point son reste et fila droit dans la salle d'eau soigner sa plaie et prendre un bon bain.

Une bonne heure plus tard, elle revint retrouver Johanara dans ses appartements en maugréant :
En plus de t'intéresser plus à tes tapis qu'à moi, tu me fiches la vieille peau sur le dos ! Comment fais-tu donc pour la conserver à ton service ?!
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Linon

Linon qui avait oublié ce caprice baronesque d'avoir encore un tatouage soupira en s'approchant du matériel.

Ah oui... c'est vrai... alors, j'vous grave quoi cette fois? et où? Vous n'allez pas geindre comme l'autre fois? parc'qu'on n'a pas Milo pour vous assommer hein...

Elle se saisit des plumes pour en observer les pointes, puis sortit un petit couteau pour les tailler.

Faut de l'alcool, le plus fort possible... et un parchemin pour faire le dessin.

Le jeune femme débarrassa une chaise confortable du monceau de fanfreluches qui l'encombrait, posa ses deux pieds sur le coffre en face d'elle et se mit à tailler les plumes bien pointues...

Ça entrait et ça sortait sans cesse... que des gens qu'elle ne connaissait pas, elle se contenta de saluer de la tête pendant que Marko se plantait bouche bée devant la fenêtre, regardant le nain se balancer.

Bilichilde

Dernière, elle était bien partie pour arriver la dernière... Elle se pressait, pourtant, du mieux qu'elle pouvait, un cheval sous ses fesses. Non, décidément... c'était bien plus agréable de voyager sans avoir à diriger quoi que ce soit, la tête posée sur l'épaule de son homme. Au moins, le cheval n'en faisait pas qu'à sa tête, comme à chaque fois qu'elle devait le diriger seule. Et comme elle avait laissé son compagnon dans une auberge du coin, elle était bien obligée d'aller seule à Lignières. Raison de plus - après les moults baisers qu'ils avaient échangé avant qu'elle ne se décide enfin à le quitter - pour arriver en retard. Par trois fois, l'animal avait voulu biaiser, et par trois fois, il avait pu galoper quelques minutes avant qu'elle ne réussisse à le faire revenir dans le droit chemin. Une chevauché classique, en quelques sommes...

Bref. Elle avait fini par arriver à Lignières, certainement bonne dernière, donc, et, après avoir salué les gardes, trouvé le gougnafier de cocher de Jo allongé par terre - sans avoir pris soin de se demander pourquoi, il devait être en train de cuver, de toutes façons - et attaché sa monture aux écuries, elle avait fini par trouver quelqu'un parmi toute la fourmilière qui s'activait pour lui indiquer où aller. C'est ainsi que, frappant trois coups à la porte, elle attendit qu'on lui dise d'entrer. Elle attendit, et attendit, et attendit...

Puis, au bout d'un moment, entendant les caquetades qui provenaient de la chambre, elle finit par se dire que ses trois coups n'avaient malheureusement pas du être entendus. Alors, elle ouvrit la porte, et entra.

Bonjour, bonj...

--Mereeulalie

La vieille en voyant tout ce monde entrer dans la chambre de sa maitresse, en a le souffle coupé. La petite péronnelle d'Escalibur mise au pas, et illico presto menée au bain, récurée, brossée, lustrée... euh non, ça c'est les cuivres... ahemmm... bref, enfin en tenue correcte, voilà la Linon, et dame Bilichilde qui entrent.

- Mais pestes de peste ! Ce n'est plus une chambre , c'est un moulin ! Par le Sans nom qui fouraillait sous mes jupons quand j'étais jeune, avez-vous ma dame, décidé de me faire devenir chèvre ? Ah... boudouille de boudouille, je savais que vos cousines étaient pires que vous étant petites, mais ça ne s'arrange guère ! Si votre sainte mère était encore de ce monde, elle... elle... elle leur mettrai un bon coup de badine de noisetier, comme votre grand père faisait !

Johanara

Mais c’était pas bientôt fini tout ce cirque????!

Incrédule , la robe dénouée laissant entrevoir ses épaules graciles , l’œil brillant d’ire et d’exaspération , Johanara fulminait devant tout ce raffut et désespérait de se faire tatouer avant Noël!

Par-dessus le marché il fallait ménager les susceptibilités de tout ce beau monde!

C’est que chacune avait son caractère! De la plus jeune et frêle à ce vieux dragon d’Eulalie qui décidemment avait la langue sacrément bien pendue!

Du calme , ma bonne Eulalie , c’était le domestique du Vicomte Kadfael , pas quelque dévergoigneur venu troubler les préparatifs de la noce! N’ayez crainte ! Estelle Caroline prend son bain?

Fort bien! a-t-on jamais vu Baronne plus négligée?! Toujours à se battre comme le dernier des maroufles et à arpenter les routes telle une saltimbanque!

Prions pour que l’odeur de fange ne colle point à ses beaux cheveux blonds!

On hurla soudain. Les crillements semblaient provenir du dehors et arrachèrent à la jeune noble un soupir agacé.

Quoi encore ? Qui égorge t’on? Qu’on me musèle l’énergumène qui braille comme un goret!

Entre temps , la gracieuse Suniva était entrée dans un nuage de poussière qui ne manqua guère provoquer des palpitations chez la pauvre Baronne qui s’égosilla une fois de plus :

Malepeste! Mes tapis!!!! Mes tapis d’Orient!

Foi de Lignières , nous irons faire causette aux écuries la prochaine fois! Mais approchez ma toute belle, que je vous présente à toute la maisonnée…

Les yeux immenses et verts accrochèrent soudain la silhouette déplaisante et grimaçante de l’homme de main de son fiancé.

Poussant un hurlement indigné , la rousse fut prise de hoquet, les pommettes écarlates et le front aussi rutilant que ses longues anglaises , le souffle coupé par la stupeur et le courroux:

Mortecouille! C’est un complot! On s’abote mon mariage! On piétine mes noces!

Se ruant vers Léopold que cette ribaude de Mathilde avait agrippé au bras, elle décolla le couple avec un grognement de rage , et attrapant l’oreille du blondinet, la tira jusqu’à la rendre cramoisie :

Tire-au-flanc! M’en vais prévenir ta mère , débauché , que tu t’acoquines avec des ivrognes et des traînées! Va donc aider ce couard de nain à descendre de son perchoir et renvoie le chez son maître qui ne perd rien pour attendre! Les nains sont dorénavant INTERDITS à Lignières! Les rouquins aussi!

Qu’on se le dise!

Marko ne reste pas dans mes jambes , assieds toi , fais du coloriage , mais n’embête pas les grandes personnes!

Ricanement d’une Suniva dont les yeux noisettes reflétaient son amusement , soupir las d’une Linon habituée aux frasques des d’Ambroise, alors que la blonde cousine fit son entrée , écume aux lèvres , le menton fièrement relevé , bien décidée à en découdre sur cette affaire de carpette!

Estelle Caroline cessez de faire l’enfant! Vous voilà reluisante , vous me remercierez quand votre chevelu vous dévorera des yeux!

Qu’on prenne ses mesures! Qu’on regarde ce qu'on peut faire de ses longues mèches dorées comme les blés! Mathilde!!!!!! Ne reste pas les bras ballants!

Ma chère Suniva , voulez vous bien regarder les toilettes pendant que je m’occupe de Linon?

La dite Linon fut rejointe en quelques enjambées. Cyrielle , enceinte jusqu’aux yeux pour la seconde fois malgré son très jeune âge apporta alcool et parchemin tandis que Sihaya aidait à sa maîtresse à s’installer à dénudée le haut de son corps voluptueux:

Parlons bien , parlons peu! J’ai une fine cicatrice, vestige d’un combat avec un ours enragé, au niveau de l’épaule , près de l’omoplate , l’occasion est bien belle de la dissimuler.

Voila le croquis , à vos pinceaux! Et de grâce fermez moi cette porte avant qu’un autre fâcheux ne vienne baragouiner et nous déranger!

Allons claquez moi cette porte!

Le ton de Johanara, qu’on allait bientôt pouvoir appeler Johnny, ne souffrant aucune réplique , la porte fut claquée!

Allongée sur la couchette , ses longs cheveux roux attachés à l’aide d’un fouloir de soie afin de ne point gêner l’artiste , la jeune fille serrait les dents, laissant entendre de temps à autres quelques vifs braillements! La première fois , pour parer son affriolante chute de reins, la douleur lancinante l’avait surprise au point de lui faire battre le sang aux tempes et de faire courir son palpitant à rythme effréné.

Cette fois , c’était plus supportable. Vivre brûlure, irritants picotements…

Et la porte fut ouverte à nouveau!

Crénom!!!!! Qui oseuhhhhhhhhgrrrrrr ça fait mal Linon!!! Rah!!!!!!!! Arg ! Norf! Moins fort!

Signe de tête en direction de Bili , grimace en guise de sourire de bienvenu :

J’arriveuh dès que le bourrel en aura fini avec moi!

Nouveau cri. Ça fait foutrement mal! Quelle idée!

Oui quelle idée…Cadeau pour la nuit de noce…Lui dire sans un mot qu’elle l’avait dans la peau, que son amour pour lui était imprimé sur son âme et jusque dans sa chair, qu’elle lui appartenait cœur et corps à jamais.

Noir et carmin qui courent sur l’albâtre de sa peau , traçant fines arabesques et fleur de lys délicates.

Dites … norffffffff… Tout doux! Humm… C’est pire un accouchement?!
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Unie par le plus fort des liens à Valezy, son grand amour adamantin...

majordome, incarné par Kadfael

Kadfael avait demandé à son Majordome de se mettre à la disposition du domaine de la Lignières. le couple Johanara et Valezy avait besoin de bras, c'était sa mission :
Cuisine,
Repassage,
Jardinage,
Nettoyage du Domaine,
Préparation,
Couture des Robes,
aide auprès des ménagères du Domaine,

et enfin tripatouillage de fesses des servantes, euh...non ça Kadfael ne m'y a pas autorisé ! Mince alors, lui il en profite et pas moi !

Suniva

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Johanara

Ysabeau

Amberl

[Accessoirement, Co-fondatrice du Fanclub Constantéicien avec Apolonie]

Suniva

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Johanara

Linon

Suniva

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Johanara

Linon

Amberl

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Ysabeau

(pardon j'étais plus là hier soir)

Suniva

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Amberl

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Johanara

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Archibaldane

Archibaldane entend des bruits et cris incongrus dans la chambre de sa nièce... Venant juste de revêtir sa robe de cérémonie, elle se précipite dans la chambre en question, toque nerveusement et entre... La stupéfaction la cloue un instant sur place... Mais son rôle de tante et d'aînée reprend vite le dessus, et elle se permet, d'une voix forte et impérieuse de remettre tout le monde à sa juste place...

- Allons mes dames, mes damoiselles, un peu de calme ! On vous entend piailler comme poules depuis les écuries jusqu'aux cuisines, et des caves jusqu'aux combles !!!

Son arrivée faisant taire les criailleries, elle finit par saluer chacune, à sa juste mesure, en leur enjoignant de rejoindre la chapelle le plus vite possible.

- Mes dames, mes damoiselles, je vous prie, pressons un peu, les noces vont commencer... On nous attend à la chapelle !

S'adressant à sa nièce...

- Ma chère enfant, pressez-vous avant que votre galant ne change d'avis... Avez-vous besoin de moi ?
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Linon

Petit sourire narquois en entendant parler de l'Armagnac.

Moui, moui... j'ai entendu parler de ça. Les mêmes qui me reprochaient de ne pas être là pour les élections, non? C'est à se demander comment ce comté tient debout sans moi... c'est bien de l'honneur quand même...

Linon soupira légèrement à l'idée de retrouver une partie de l'Armagnac au mariage, car si elle y avait gardé plusieurs amis, il était certaines personnes dont elle ne voulait plus entendre parler.

Amberle la tira de ses pensées en se mettant à fouiner dans la penderie.

Ohla ma belle, celle-là, c'est la mienne, pas touche!

Elle détailla la silhouette de la jeune femme

Bon... t'as rien amené si j'ai bien compris? Allez viens avec moi, je laisse toujours ici les robes que Jo m'offre, on va bien t'en trouver une. Tu te souviens de celle que je portais au mariage d'Apo? elle était bleu nuit, comme la tienne...

Décrochant sa robe et prenant le bras d'Amberle, Linon se tourna vers la reine du jour

Bon, j'emmène votre cousine dans ma chambre, on va s'y préparer. On s'retrouve à la chapelle hein? Essayez d'être à l'heure ...

Claquement de porte sur les deux brunes qui s'enfuirent en gloussant vers la chambre attitrée de Linon.

Johanara

Archibaldane venait d’entrer , Johanara se précipita vers elle et lui prenant les mains, lui adressa un sourire anxieux:

Ma chère tante , vous voir me rassure , il va falloir remplacer ma défunte mère…Bien sûr que j’ai besoin de vous!

Les jeunes filles se pressaient autour d’elle , sortant enfin, chacune ayant à cœur d’achever sa mise et de se livrer à quelque coquetterie pour plaire à leurs galants.

La rousse Baronne savait qu’il lui faudrait des heures avant d’être fin prête entre le bain aux essences de jasmin et le domptage de sa lourde crinière rousse.

Mes chères amies , nous partirons ensemble vers la Chapelle et patienterons en la sacristie!

Mais pour l’heure, qu’on m’amène ma robe! Ma couronne! Mes fleurs
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Escalibur2

Estelle Caroline cessez de faire l’enfant! Vous voilà reluisante , vous me remercierez quand votre chevelu vous dévorera des yeux!
Qu’on prenne ses mesures! Qu’on regarde ce qu'on peut faire de ses longues mèches dorées comme les blés! Mathilde!!!!!! Ne reste pas les bras ballants!

Face à ces propos, la Baronne resta éberluée à cause d'un mot "votre chevelu", elle rosit rien qu'à l'idée que sa divine cousine ne puisse faire une gaffe en présence de l'homme qui ne quittait plus ses pensées depuis quelques temps.
Euh ... je sais que vous affectionnez d'appeller le Sieur Izidore, "le chevelu", mais faites bien garde à ne pas le faire en sa présence. J'en serais fort gênée. Il m'a déjà vu si souvent faire des bourdes en sa présence, j'ai peur qu'il ne finisse par nous prendre pour une famille de fous... Si ce n'est pas déjà le cas avec ma seule attitude... , osa-t-elle.

Puis, elle se remit à penser à sa toilette.
Vous avez raison, quitte à ce qu'il me prenne pour une folle, autant que ce soit une jolie folle ! Si vous n'avez plus besoin de moi, je vais donc aller me préparer pour la cérémonie.

Sur ces mots, elle tourna les talons et revint de longues minutes plus tard lorsque la promise évoquait les derniers intants avant la cérémonie.
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Suniva

Suniva fit une rapide révérence à "Tatie Archi" qui venait prêter main forte à sa nièce puis s'empressa d'avancer la somptueuse toilette de la Baronne qui recommençait visiblement à perdre son calme.
Son regard reflétait l'amusement et elle se disait qu'elle-même serait sans doute dans le même état dans ces circonstances.

Elle ouvrit les lacets, puis la robe enfilée après qu'elle ait vérifié que l'épaule tatouée ait cessé de saigner, elle demanda permission de se retirer. Elle aussi, gardant l'espoir de pouvoir minauder pour plaire à celui qui ne quittait pas ses pensées... Allait-il revenir, serait-il là à temps et l'aurait-il oubliée ou pas ?

C'est sur ces pensées d'espoir qu'elle observa Johanara qui n'attendait plus que d'être coiffée. Les yeux noisettes ne cherchèrent pas cacher son admiration ; après une dernière petite révérence, elle ramassa besace, baluchon et le volumineux paquet qui contenait le cadeau aux épousés.

" - Belle Baronne... Soyez certaine que vous serez la plus belle Promise s'étant s'avancée vers l'autel pour convoler ! A tout à l'heure Noble Dame !"

Un dernier sourire approbateur à la robe qu'elle avait confectionnée et à celle qui la portait puis elle s'enfuit bien vite afin de s'apprêter elle aussi.
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Archibaldane

Archibaldane voit revenir peu de temps après, sa nièce Escalibur... Elle fronce le sourcil et dit fermement à celle-ci...

- M'enfin Escalibur mon enfant, sortez ! Allez former le cortège avec les autres jeunes femmes ! Laissez Johanara se reprendre un peu ! Un mariage n'est pas une foire aux bestiaux... Vous voulez quoi ? Lui tenir la main ? Allons cessons ces enfantillages et dirigeons-nous vers la Chapelle...

[à la demande de la mariée elle-même, "caletez volailles"... namého !]
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Ayerin

[Après l'coin tranquille,...
Vive la détente d'une chambrée qu'à du style]

C'était vue remettre clef afin d'pouvoir se reposer d'sa route...

Euh, si quelle qu'une demande après une certaine Ayerin ou Locarin et qui sait une Catherine,...

Elle faillit s'évanouir en lâchant c'nom d'vieille bique mais s'retint à la porte et n'abandonna pas son sourire de circonstance, qui disait "même pas mal, et j'pourrai même le redire en chantant, ce si charmant prénom, Humfrrr,"...

Enfin bref, si on m'demande faites v'nir ici, hein, M'ci l'ami !

La chambrée semblait parfaite, sentait la cambrousse tant il y avait d'fleurs posées un peu partout... d'la verte ici, d'la rouge par là, et n'parlons pas des violettes, et des blanches... purée ce serait crue jour d'marché aux miracles la gamine, l'en avait l'pif tout rempli d'ces immondes perverses, car l'aimait pô les fleurs Aye, non, ça lui filait d'l'allergie aux narines ...

ATCHA, ATCHII, ATCHIII, AH, AH, AH, ...
ATCHOUMMMMM !!!

Après l'derrière en feu, la voilà l'pif tout rouge et tout rhum'eux, avec pour compagne la larme dans ses mirettes vertes "Ah,... ça commençe bien cette p'tite saut'rie chez les culs coincés"
Elle devra passer par quoi après tout ça, s'le demande la môme, pi s'demandait même c'que fichait sa soit-disant habilleuse qui n'était toujours pas là, alors qu'elle lui avait d'mandé de ramener son joli popotin afin d'pouvoir être à ses côtés en c'jour non béni... et ce même sans avoir prévenu ses hôtes !
Hausse les épaules la môme, après tout on risquait de lui refuser sa v'nue alors elle ne s'risquera pas à c'que réponse négative soit donnée, Na!
Pi, la Baronne ne lui avait pas d'mandé hein, si elle pouvait épousailler l'soldat, alors pourquoi demanderait-elle qu'un Trésor soit là, avec elle ...

Alors Locarin n'avait pas trouvé meilleure solution d'souffler à la belle d'être son habilleuse afin qu'le Trésor puisse être d'la partie, et surtout puisse profiter autant qu'elle de ce nid fort douillet qui leur était offert ... pas idée en plus de devoir dormir seule dans un lit si spacieux et si euh,... bien conçu pour y faire aut'chose que d'la siestouille !

ATCHA, ATCHII, ATCHIII, AH, AH, AH, ...
ATCHOUMMMMM !!!

Reluque sa carrée,... lui fallait virer toutes ces pestouilles aux odeurs importunes. Elle releva ses manches, et l'un après l'autre dégagea les vases et pots d'fleurs qu'elle flanqua dans l'couloir derechef.
Alla zieuter par les f'netres, la vie du domaine était en mouv'ment,... ça allait et v'nait en tout sens, un défilé se faisait, entre gens d'maison et...gens d'maison car il lui semblait n'voir que de ceux-là à la môme, ou alors n'faisait toujours pas de différence, ni distinction entre gueux et nobliaux.

Baill'ment, grogne,... renifle.
S'tamponne les tifs,... elle s'rappela qu'elle n'avait pas eu l'idée d'amener autre nippe que celles qu'elle portait, et si d'habitude ça n'la dérangeait pas un poil, ni même deux, l'odeur que ses frusques dégageait, allait certain'ment perturber certains invités d'sa Baronne 'dorée ... même elle qui sait, surtout en c'jour qui semblait fort important pour elle.

Autre baill'ment, grogne,... renifle.
L'est fatiguée dasn l'immédiat, et cette carne d'Coyote puis c'mal au ventre, l'avait mise hors course,... lui fallait faire de suite un somme, sinon elle ne serait pas en forme, même si elle sera très mal vêtue pour l'heure venue.
Sitôt pensée, sitôt fait,... la voilà qui saute sur l'matelat et bascule à l'horizontal, calée sur l'dos, pour finir couchée sur le ventre, s'vautrant sur du drap, bras et jambes écartés et s'endormit ... s'disant qu'elle verrait plus tard pour la tenue correcte exigée ... ...
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Escalibur2

Aux injonctions de sa tante, Estelle Caroline ne chercha point à résister. Elle s'exécuta et fila droit jusqu'à l'église où le cortège commençait déjà à se former.
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--Marko

Les joues encore gonflées de tout ce qu'il avait réussi à obtenir de la cuisinière, Marko déambulait dans les couloirs pour tenter de retrouver le salon où sa belle-mère préparait Damejo. Assez perdu, il ouvrait toutes les portes... personne nulle part... Où étaient-ils tous passés?

Il ouvrit une énième porte et découvrit enfin un être vivant.. enfin vivant... ronflant au moins...

L'enfant s'approcha du lit... une jeune fille vautrée dessus, bras et jambes écartés... cette tignasse, cette odeur..

Aye !!!

Marko sauta sur le lit, le secouant de roulis et s'affala sur l'amie de sa belle-mère

Aye??? Tu dors? Ya plus personne, j'm'embête...

Ayerin

[Chambrée de style,... Locarin bave aux lèvres, rêve...]

- Aye !!!

"Alerte générale,... aux armes,... et qu'ca saute,... tous sur les faucheuses" ... fin d'son rêve qui devint un cauch'mars, la gamine ouvrit la mirette droite et voulut s'lever aussi vite puisque l'alerte v'nait d'être donnée, mais n'pouvait rien faire, elle semblait aplatie comme une crêpe que leur faisait la tantine linon, les soirs d'fête mais cette fois-ci ça ne présageait rien d'bon.

- Aye??? Tu dors? Ya plus personne, j'm'embête...

HUMFRRRRRR !!!!!!
La gamine maugréa, venant d'reconnaitre la voix du ptit lardon et d'un coup de rein, le dégagea d'son dos, et lui sauta dessus afin d'lui donner d'la chatouille sur son bidon d'morveux ... un aut' que lui l'aurait réveillé d'la sorte, aurait reçu à la trogne du poumon fumeux ... mais Locarin s'était prise d'affection pour l'ptiot qui voulait d'venir un Rouge tout comme l'était sa famille d'coeur.

Alors bonhomme,... s'passe quoi dis-moi ?
Et sont ou tous ? Pis Linon, elle fiche quoi ?

Elle n'avait plus les idées bien claires... et laissa Marko reprendre sa respiration et surtout stoppa net les chatouillis quand il lui dit qu'il allait s'faire pipi desssus. Elle s'leva du plumard, s'étira et planta son regard dans celui du p'tit qui s'était assis sur l'bord du lit, balançant ses jambes dans l'vide ...

Aye... T'es pas réveillée ... y a l'truc de la copine de Linon ... tu sais la rousse Damejo et je suis invité aussi t'sais, et j'suis important qu'on m'a dit, pa'ce que j'ai des bagues, sont belles, elles brillent .. tveux les voir Aye ?

Le gamin sortit d'une de ses poches les alliances et les tendait en direction d'la gamine ... qui sortait d'ses rêveries ...

Le truc !!!
La Rouquine, BORDEL, le mariage... !!!!

Elle n'savait plus dans quelle direction aller,... et ses nippes lui rappelèrent à quel point elle n'était pas présentable ... d'la grogne, vla c'qu'elle avait en bouche la mioche ... elle tournait en rond comme un lion en cage ... fallait qu'elle s'magne le train avant d'le prendre en marche.

Hey Marko,... amène-moi a la chambre d'ta belle-mère, faut que j'lui pique des froques propres,... l'enfant fut heureux de pouvoir lui filer d'l'aide et lui prit la main et dans l'couloir s'mit a cavaler emportant Aye dans son sillage.

[Chambrée d'la Linon]

Porte qui vole,...
Mains qui balancent d'la fringue des armoires,...
D'la robe par ici, d'la robe par là,... et chope enfin du falzar noir et une ch'mise qui fera l'affaire,... en ni une, ni deux,... elle s'retrouva a poil devant l'ptiot qui riait aux éclats d'voir l'bordel fichu dans la chambre d'sa belle-mère ... pas l'temps d'se dire que sa nudité devait lui être cachée qu'Aye avait d'jà revêtu l'ensemble ... sauta sur c'qui semblait être d'la senteur de donz' qui simul'rait l'fait qu'le bain n'avait pas été pris,... envoya valser l'tout à terre et embarqua l'Marko sur son dos et tout deux s'mirent en route vers la chapelle ... ...

Accroche-toi hein,...

WaZaaaaaaa!!! ...furent ses derniers mots, entre autre cris d'guerre que seul lui connaissait ... ...

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Ysabeau

Ben vi je vais me faire belle Amberle, c'est que je veux faire honneur à Jo moi... mais j'irai dans un endroit discret... Merci Jo !

Elle regarda une dernière fois le tatouage qui ornait l'épaule de Jo... puis fit monter sa malle et gagna une chambre un peu à l'écart.
Là, elle enfila son jupon, mit robe, bustier, et ceinture. Elle s'observa dans un miroir.. Pas trop mal vestue...
Un peu de rose aux joues, un soupçon de parfum sur le lobe de l'oreille... ça suffirait, la dame de Sury sur Léré n'était pas aussi férue de toilettes somptueuses que la belle rousse.
Dans la cour, une clocha sonna.
C'était l'heure de se rendre à la chapelle... Vite, vite, elle descendit l'escalier, faisant très attention à ne point trébucher...
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dame de Sury sur Léré

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[RP] Préparatifs et caquetades!