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[RP] Campement Memento Mori, aux portes de Fougères !

Bastien_de_louhans
La petite chanson sur la bonne reine Nebisa tira un petit sourire à Bastien. On pouvait dire que pour la première fois qu'il avait à faire à ce souverain étranger, il avait été surpris de recevoir des ordres, des insultes et des menaces d'elle. Quoique peut-être l'empereur avait-il dit la même chose, même si ça aurait été une première, et que personne n'avait songé à les avertir. Les délais de transport du courrier, tout ça... C'était possible. Les Français devaient avoir un réseau postal excellent, il faudrait se renseigner pour mettre en place quelque chose de ce genre, quand ils rentreraient.

C'est toujours un plaisir capitaine !

Mais jamais l'ordre de l'assaut ne revint ce jour-là. Les trompettes étaient muettes. Pourquoi ? Un siège ! Puisque ces pleutres se cachaient derrière leurs murailles imprenables, peut-être était-ce mieux de ne pas tenter d'y entrer par la force. Mais qu'est-ce qu'on allait se barber... Ces têtes de mules mangeraient des cailloux plutôt que de se rendre, les officiers devaient le savoir. Après tout Memento en ferait autant à la place des gens de Fougères. Mais en repensant au discours du capitaine, Bastien comprit. On allait juste attendre qu'ils attaquent. On sera largement surclassés en nombre, mais entre ça et les remparts qui empêchent tout combat digne de ce nom, c'était sensé. La possession des villes n'avait pas d'intérêt, ils n'étaient pas venus pour coloniser, ils étaient là pour la vengeance. Et puis quatre fois plus de Bretons, ça ne fait jamais que quatre fois plus de horions à distribuer. De toute façon ils étaient les meilleurs. Bien équipés, bien entraînés, motivés et soudés, ce n'est pas quelques paysans qui allaient les impressionner. Peut-être même que les Bretons se rendraient compte qu'ils étaient utilisés par la reine de France, en lâchant leurs soldats, et qu'ils faisaient tout le sale boulot, et le plus risqué, pour lui permettre d'obtenir ce qu'elle ne pouvait pas avoir par ses propres moyens. Des Bretons au service de la couronne de France ! La reine devait adorer Memento Mori, qui allait lui permettre de réaliser son rêve de souveraine.

Quelques individus louches, probablement des renforts bretons, le genre d'individus qu'on appelle des patriotes, ou des volontaires, dans le jargon des civils, tentèrent bien de forcer le siège, mais à plusieurs dizaines contre quatre, le combat n'était pas vraiment équitable. En regardant les corps découpés, dans lesquels une étincelle de vie subsistait encore farouchement, Bastien se demanda comment des gens pouvaient chercher à entrer dans une ville assiégée. En temps de guerre, ce qui n'est pas ami est ennemi. L'information n'était-elle pas parvenue à ces gens perdus au fin fond des frontières occidentales ? Il y avait pourtant des voyageurs qui venaient en Bretagne. A priori il y a des routes donc des gens doivent les emprunter au moins de temps en temps, et les informations peuvent circuler. Ce n'est pas comme si Memento Mori était arrivée en secret pendant la nuit.


27-01-2012 04:05 : Vous avez frappé Lameduroi. Vous l'avez grièvement blessé.
27-01-2012 04:05 : Vous avez été attaqué par un groupe composé de Lameduroi et de Lorette56.
27-01-2012 04:05 : Vous avez frappé Calypsoo. Ce coup l'a probablement tué.
27-01-2012 04:05 : Vous avez été attaqué par Calypsoo.
27-01-2012 04:05 : Vous avez été attaqué par Sembrounet.
Shaeline


Un homme inconnu s'était penché sur Octave ce soir là, complètement ses blessures. Elle ne s'inquiétait plus pour lui, il était entre de bonnes mains. Elle observa l'aiguille enfiler la chair non sans tenir la main de son bien aimé qui devait souffrir atrocement, lui si délicat.

Oui c'est moi qui l'ai soigné. Je m'appelle Shae. Octave est avec moi. Vous ... semblez le connaitre ?

L'espagnole passa la nuit à son chevet et à peine l'aube passant la pointe de l'aurore, elle se prépara. Baton en main, son coeur battait la peine et la rage. Alors vint le moment où une voix s'éleva alors que les troupes se rassemblaient encore. Elle jeta un regard à son Ange, allongé, et le quitta pour rejoindre le reste des hommes.

Ses mots étaient forts, ses mots étaient envoutants. Ils emplissaient les coeur de vaillance et d'honneur. Mais dans la bataille, l'honneur fait place à la survie avant tout. Shae serra son bâton et maintint son bouclier. Celui-ci lui sauverait peut-être la vie malgré sa lourdeur.

L'assaut fut donner encore. Se frayant un passage parmi la masse de combattant, elle fut très vite attaquée par un homme en noir (1). Elle avait tellement l'habitude des fourbes habillés de sombre qu'elle n'eut pas de mal à repérer sa manoeuvre et à le frapper violemment à la tête avec son bâton, le tuant probablement sur le coup. Son bâton se rompit encore, lui laissant en main, une sorte de pieu improvisé.

Loin d'être décontenancée par ce manque d'armes, la belle à la chevelure de la nuit continua son avancée entre les ennemis, des ennemis aux noms inconnus qui étaient tous là pour la même chose : défendre. Qu'importaient les noms finalement ? Quand les morts seraient enterrés, elle ne pleurerait pas. Si elle devait tomber, elle ne souhaiterait pas qu'Octave pleure. Il devrait sourire de joie car en mourant au combat, elle rejoindrait les étoiles et brillerait de mille feux pour lui.

Face à elle, une femme en blanc (2) apparut. Shae n'hésita pas une seconde. Pieu en main, celui-ci resta planté dans le corps de son opposante. Elle ne devait pas s'attendre à ce qu'elle réagisse si vite. Voilà la robe blanche macculée de son propre sang. La femme s'affessa et Shae, sans se retourner, entendit le clairon de repli. La journée touchait de nouveau à sa fin.

Un couple (3) lui barra la route. Il ne lui restait plus que sa dague pour se défendre. Par bonheur, la jeune femme esquiva leurs coups et ils se quittèrent ainsi. Ils reprirent le chemin de leur rempart et Shae rentra au campement, fatiguée mais satisfaite d'avoir vengé son amour. Deux pour le prix d'un seul. C'était satisfaisant.


(1) 27-01-2012 04:05 : Vous avez été attaqué par Sembrounet.
27-01-2012 04:05 : Vous avez frappé Sembrounet. Ce coup l'a probablement tué.
27-01-2012 04:05 : Votre arme a été détruite.

(2) 27-01-2012 04:05 : Vous avez été attaqué par Calypsoo.
27-01-2012 04:05 : Vous avez frappé Calypsoo. Ce coup l'a probablement tué.

(3) 27-01-2012 04:05 : Vous avez été attaqué par un groupe composé de Lameduroi et de Lorette56.

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--Heraut.de.raboude
Rapidement, les nombreux savoyards et Milanais de la CMM pourraient voir de flamboyants soldats de la Cavalerie impériale des Aquilae imperatoris.

Raboude et le Conseil Impérial avaient été furieux de voir autant d'impériaux risquer des conflits entre le Ponant et l'Empire ou la France et l'Empire.

C'est ainsi que les soldats déposèrent ce document à l'intention des nobles portant le sceau impériaux et quittèrent rapidement au son des cors impériaux.

Oh ! Ils ne s'approchent pas trop du campement. Ils veulent pas être transpercés ou être écorchés vifs par ces hérétiques ! Non ! Tssk ! Ce sont pas des copains de Memento Mori, donc ils veulent pas être cru pour des renforts bretons.

Ils montent un tronc d'arbre, planté dans le sol, le tronc descendant à trente centimètre dans le sol pour une plus grande stabilité. Des planches de bois y sont placardés pour faire un tableau suffisant grand pour recevoir le document. Naturellement, ils vienderont lire cette annonce et ils sauront que ce qu'ils font est très très mal. Oh que oui mon précieux, très très très mal.

Cette déclaration allait être placardée également dans des annonces plus officielles.


Citation:
Nous, Marina "Adala" Borgia,
régent du Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicae,
Landgrave de Berchdesgarden,


par la présente déclaration, regrettons les mises en doute de Notre neutralité dans le conflit actuel en France.

Par la présente, nous réaffirmons fermement notre neutralité.

Ceci implique que nous ne souscrivons pas à la participation de nos sujets dans une armée de l'Alliance du Ponant ou dans une armée du Royaume de France, ceci inclut l'armée Memento Mori.

Nous avertissons nos nobles des conséquences héraldiques que cela pourrait leur valoir si Nous apprenons que l'un ou l'autre ont pris fait et cause pour l'une des parties.

De même, nous n'autorisons aucune de nos provinces à reconnaitre l'indépendance des provinces françaises.

Nous souhaitons vivement que la paix soit rétablie au plus vite en France pour le bien des peuples et la prospérité de tous. Nous réitérons notre offre de médiation entre toutes les parties.



Fait le XXVI du mois de janvier MCDLX

Pro Imperium,



Régent de Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicæ
Gamalinas
-Dame Shae vous avez bien réagi. Il ne manquait plus que ces quelques points.

Gamalinas rangeant son aiguille dans un petit sac de cuir, puis poursuivit sa réponse.


-Je ne connais pas exactement messire Octave, mais je suis un ami de son Oncle et de sa Tante. Moi et Herr Professor, l'homme avec le petit chien, nous avons promis de nous occuper de messire Octave. Donc on essaie. Mais ce n'est pas très facile.

Gamalinas vit alors le Capitaine s'avancer dans le camps.

-Messire Octave, je vais écrire à votre Tante, qui m'envoie des nouvelles de l'Empire. Je vais lui dire que votre vie est sauve et que votre repos sera de 5 jours environ. Ainsi que j'atteste de votre bravoure, mais que votre prochaine leçon sera la prudence. Vous avez de la chance, car ce repos sérieusement respecté sera votre épreuve de prudence. Si dans 5 jours vous êtes remis, j'attesterai de vos qualités de prudence...

Ce fut à ce moment que le Capitaine fit résonner son couplet. Gamalinas s'attendait à entendre tout dans ce discours : un retrait, une attaque un replis sur un autre front, des nouvelles positive de la reyne. Au final rien ne changea et surtout pas un revirement optimiste de houppelande royale. Cependant le dernier air de Namay fit sourire Gamalinas. Au moins s'il n'était plus seigneur, il pourrait devenir ménestrel.

-Dame Shae dés que vous pourrez venez nous rejoindre. Et vous messire Octave gardez prudence.


Puis il repartit afin d'écrire plusieurs courriers. Le reste de la journée se passa sans problème. On parlait de siège, de sortie des bretons et autre menaces temporelles et intemporelles.

Au final des groupes de gens virent tenter forcer l'armée. Voulaient ils sortir de la ville ou y entrer ? En tout cas le combat commença. La section la plus mince de l'armée restait ensemble, comme l'équipage d'un frêle esquif dans al tempête. Les coups pleuvaient et chacun réagissaient très bien. Gamalinas remarqua la volonté de dame Shae, qui même avec un bâton cassé continuait la bagarre. Une fois la rixe terminée, les quatre fantastique et mestre Khel étaient tous débout, pas de blessé.


-C'est bien chers compagnons cette fois nous sommes au complet. Sachez que messire Octave va bien et qu'il sera bientôt sur pied. Pour cette escarmouche je tiens à félicité dame Shae pour son courage.

Sans autres mots il repartit au campement, où on pouvait trouver afficher un certain courrier de l'Empereur. De quoi étoffer les prochaines missives. Puis entonnant la suite des aventure de la bonne reyne.

La bonne reyne Nebisa avait un grand sabre de bois.
Le bon Saint Etienne lui dit : ô ma reyne, votre majesté est mal protégée.
C’est faux lui dit la reyne, j’ai les bretons pour excommunier.
Woland_von_selenios
Woland écoute le Capitaine de loin, perché sur des hauteurs. Il sourit à la petite chansonnette. On la chanterait surement en longtemps celle-ci ! Peut-être pas partout... Mais certains la chanterait encore pendant quelques années, il en est certain.

Atlas est à ses pieds, il le regarde et se baisse vers le petit chien :


"Tu sais quoi Atlas ? L'Intendante te souhaite le bonjour et elle m'a dit que tu étais un bon garde du corps."

D'un jappement, le petit chien confirme :

"Alors j'aimerai que tu ailles veiller sur le petit Octave, s'il y a un problème tu aboies et je viens immédiatement. Allez rompez soldat !"

Et le chien de partir rapidement vers son devoir. Bon chien tout de même ?
Woland sourit et charge son trait à poudre. Les trompes sonnent. Bien en hauteur comme cela, le Professeur est dans une très bonne position. Cette fois-ci le chien n'est plus dans ses pattes et il peut tirer tout son saoul. Au loin, il voit un groupe qui avance droit vers eux, dans une attitude outrageusement belliqueuse.

Il pose ses bésicles sur son nez, regarde la mèche à son poignet et l'attise en soufflant dessus. Avec une grande tige, il bourre la bouche de son bâton à feu :


"Je crois en notre Saint Père, en Christos et Aristote, ses deux Prophètes, je crois aux vertus de l'amitié aristotélicienne, de l'espérance, de la charité, de la piété et de la vaillance.
Le Très Haut me pardonne pour chaque vie que je prends, car mes actes sont inspirés par les vertus de fidélité et d'honneur.
Accueille ces âmes en ton sein. Amen"


Six coups furent tirés avant que la retraite ne soit sonnée.

Citation:

27-01-2012 04:05 : Vous avez frappé Lameduroi. Ce coup l'a probablement tué.
27-01-2012 04:05 : Vous avez été attaqué par un groupe composé de Lameduroi et de Lorette56.
27-01-2012 04:05 : Vous avez frappé Calypsoo. Ce coup l'a probablement tué.
27-01-2012 04:05 : Vous avez frappé Calypsoo. Ce coup l'a probablement tué.
27-01-2012 04:05 : Vous avez été attaqué par Calypsoo.
27-01-2012 04:05 : Vous avez frappé Sembrounet. Ce coup l'a probablement tué.
27-01-2012 04:05 : Vous avez frappé Sembrounet. Ce coup l'a probablement tué.
27-01-2012 04:05 : Vous avez frappé Sembrounet. Ce coup l'a probablement tué.
27-01-2012 04:05 : Vous avez été attaqué par Sembrounet.

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Fingolfin
[Arrivée devant Fougères, le soir du 24 janvier de l'an 1460]

Une autre campagne, un autre duché, ou plutôt un autre Royaume puisque c'était là le seul duché félon à s'être vu reconnaître Royaume par ces faibles portant la Couronne de France les uns à la suite des autres.

Après tant d'années à combattre les marionnettes de la Bretagne servant de bouclier à ce Royaume de parjures il était grand temps de le frapper en son coeur pour lui rappeler que s'il était encore entier ce n'était qu'à cause des régnants français qui contrairement à lui aimaient à respecter les traités qu'ils signaient. Capitaine en Touraine, capitaine lors de croisades, capitaine lors de la guerre, l'homme avait connu tous les conflits, ou presque, et avait compris à force de vains combats que la guerre ne peut être gagnée que par ceux qui désirent la gagner, aussi était-il désormais assuré que le Royaume de France était voué à disparaître car composé de mauvais sujets n'ayant à coeur que leurs propres biens et non ceux du trône, les poussant à prodiguer de mauvais conseils et même à mentir pour empêcher tout acte qui pourrait leur coûter.

La déchéance de ce Royaume était telle qu'aujourd'hui la Reyne se montrait plus prompte à condamner ceux qui l'avaient défendu dès le premier jour qu'elle ne s'était montrer encline à user de fermeté contre les félons menaçant son trône. Ainsi l'Histoire se réécrivait, les fidèles passaient traîtres et les traîtres devenaient amis, partageant paroles hypocrites et repas si copieux que l'on ne pouvait qu'y voir indécence. Mais qu'y pouvait-elle ? Elle qui était arrivée pensant trouver de bons sujets et n'ayant eu à son arrivée que des affabulateurs ne cherchant en elle que le moyen d'accéder au pouvoir ou tout du moins d'assurer le leur sans à aucun moment ne respecter leurs devoirs envers elle autrement qu'à travers des paroles mensongères.

Il en venait à voir à travers ces lâches de Bretons des gens plus fiers et plus fidèles que ceux-là même qu'il nommait pourtant ses alliés. Au moins eux respectaient leur façon d'être et de penser, ils trahissaient sans cesse, mentaient et n'avaient courage au combat qu'à six contre un. Mais qui est le plus mauvais entre celui dont on sait qu'il n'a de cesse de tromper et celui dont on ne peut prévoir ce qu'il fera puisque même le vent change moins souvent de direction que lui d'opinion ? La réponse à cette question, Fingolfin ne prétendait pas la posséder, mais puisqu'il savait le Royaume perdu, il lui fallait au moins respecter ses voeux de ne point vivre en un Royaume qui serait soumis à la volonté de parjures n'ayant de cesse de soutenir toutes les formes de vilenies en ce bas monde.

C'est ainsi qu'il se retrouva à rejoindre l'armée de la compagnie Memento Mori dès lors qu'il fut à même de revenir de la guerre. Il avait en effet été averti que celle-ci se préparait à frapper le coeur de la Bretagne avec le soutien officieux de la Couronne. Bien sûr, et comme il s'y attendait, ce soutien officieux devint opposition officielle dès lors que les négociations de paix se mirent à avancer, après tout c'était une tradition en France de croire en la parole des félons pour découvrir quelques jours après la signature qu'ils n'agissaient en vérité que dans le but de pouvoir continuer à interférer plus paisiblement dans la politique des duchés les plus enclins à trahir à leur tour car possédant le moins de vertu.

Mais cela l'importait peu, comme nous l'avons dit et comme il le savait, le Royaume était de toute façon condamné, cette Reyne était la dernière à pouvoir le sauver et s'y était refusée à force de recevoir des conseils de couards suivant la ligne de l'ennemi qui consistait à établir une paix pour mieux endormir les volontés.


[Campement Memento Mori, le soir du 26 janvier de l'an 1460]

Mais venons-en au temps présent, ou tout du moins à celui nous concernant. Cela faisait quelques jours qu'il campait devant les murs de Fougères aux côtés des membres de la compagnie Memento Mori et de ses alliés. Après un assaut contre la ville qui ne donna rien car n'était fait que pour informer les armées de Rennes qu'il était temps pour elles d'agir en chevaliers et de croiser le fer avec les français et leurs alliés, tout le monde revint au campement, persuadés que le soir même les Bretons, aussi lâches qu'ils soient, allaient venir à leur rencontre car avaient déjà assemblé assez d'hommes pour les vaincre deux fois de suite. Que nenni ! Ils n'en firent rien ! Au contraire, ils montèrent à nouveau leurs tentes, certainement pour attendre d'autres renforts afin d'être sûr de pouvoir attaquer à au moins trois contre un comme le voulait alors la tradition Bretonne.

C'est ainsi que le soir du vingt-sixième jour de janvier, les hommes campant devant Fougères se retrouvèrent à attendre encore que les Bretons soient assez nombreux pour trouver le courage de s'avancer et de combattre. Ce soir là Fingolfin n'était pas de ceux patrouillant aux alentours du campement pour y déceler les espions ou y arrêter les voyageurs imprudents, aussi était-il avec d'autres soldats autour d'un feu à discuter des dernières nouvelles.


Il parait que la Reyne, l'Empereur et l'Église se liguent contre nous, promettant destitution et excommunication à tout homme qui viendrait à soutenir notre armée et donc de fait à tout homme y appartenant. À croire que ceux-là ne sont pas capables de comprendre qu'ils n'ont de pouvoir qu'à travers nous, comment feront-ils pour nous retirer des titres et donc des terres s'ils n'ont pas nos armées pour les y aider ? Décidément je crois qu'ils ne comprennent rien à la manière de procéder lorsqu'il s'agit de diriger, à moins que leur objectif ne soit de paraître de plus en plus stupides aux yeux des Bretons... Tout du moins en ce qui concerne la Reyne et l'Empereur puisque l'Église quant-à elle est à la solde des Bretons donc ne fait là que ce qu'il est logique qu'elle fasse.

Sur ces mots arriva Gamalinas dont on pouvait entendre qu'il entonnait justement un chant à la gloire de la Reyne et de ses amis Bretons.

La bonne reyne Nebisa avait un grand sabre de bois.
Le bon Saint Etienne lui dit : ô ma reyne, votre majesté est mal protégée.
C’est faux lui dit la reyne, j’ai les bretons pour excommunier.


Pour sûr ces quelques mots firent naître de nombreux rires au sein des hommes présents qui en avaient bien besoin puisqu'ils avaient tous conscience qu'il ne leur restait que quelques jours à vivre.

Voilà de biens beaux mots mon seigneur ! Pour sûr Dieu lui même vous les inspira en vous guidant au combat. Après tout s'il était vrai qu'il ne nous aime point, cela ferait bien longtemps que nous serions morts au combat. Mais il plait à Dieu que nous vivions afin de mourrir glorieusement contre les légions damnées de ce Royaume parjure car il nous sait en notre bon droit.

Puis, se rappelant que même les pires peuvent devenir les meilleurs.

Puissent ces pleutres retrouver leur honneur en s'avançant en ordre contre nous. Quand bien même seraient-ils deux fois plus nombreux que nous ce serait déjà une amélioration par rapport à leurs habitudes et nous pourrions alors les recommander à Dieu, témoignant de leurs efforts à tenter de devenir de dignes chevaliers !
Ongwhu




Memento n était pas seule , elle était venue avec une invitée , de marque , celle qui emmènera bien des Bretons avec elle , elle plane sur la ville , prenant au passage , les soldats tombés, sous les coups de lames.


On pouvait sentir son odeur , celle très caractéristique des champs de bataille , toujours prête a bondir pour fauché.................


Soir d assaut sur les murailles de la ville......................

Rencontre avec de pauvres bougres , le maistre des couteaux était de la partie, sabres dans les mains , prêt a découpé , sa particularité étant la collection de tête prise sur le champs de bataille , et ce soir là, il ne peut s empêcher d en coupé 4 , les pauvres bougres gisant sur le sol, un coup de sabre et une tête, roula au sol , il se pencha pour la prendre par les cheveux , puis il attacha cela a sa ceinture , regardant les murailles de la ville, il se réjouit.................



Mmmmuuuuhhhh une tête de noble, doit bien y en avoir une qui traine dans cette ville , va falloir y remédier , a force vont bien être obliger de sortir

Se frottant les mains

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Roi-lezard
L'impérial Sire de Montjoye, dans cette histoire, trônait grande partie de ses journées de siège, impassible bien que préoccupé, séant presque à l'aise, Breizh, sur les restes de la souche d'un chêne centenaire, un impressionnant feuillu abattu à la hâte dans le seul but de servir à la constructions des défenses du campement de fortune des francs routiers de Memento Mori. Une pipe coincée entre les dents avec nonchalance, comme auréolé par les volutes de fumée s'en échappant, il observait régulièrement l'horizon, à l'affût de la possible arrivée des armées bretonnes qui avaient été défiées par le Carmin avant que ces dernières ne se retranchent finalement derrière les remparts de Rennes. C'était une audacieuse équipée qui se tenait aux aguets là dans les tranchées, embarquée dans une de ces drôles de guerres, celles où vendus pour vendus, il fallait bien flamber en beauté plutôt que de s'éteindre à petit feu. Si la guerre était finie, l'honneur méritait bien son pas d'arme.

Parfois, l'oeil fermé et l'imagination vagabonde, il songeait à cette terre sauvage et à son histoire avec un certain respect. Le Duc Piémontais inspirait chacune des bouffées d'air iodé du pays armoricain non sans ressentir un plaisir de découvrir cette contrée de Bretagne. Quelque part, cette région lui rapelait le souvenir de son pays savoyard, authentique et rude lui-aussi. Mais quand il ouvrait les yeux après de pareilles rêveries, leur situation lui apparaissait alors sous un point de vue un tantinet plus terre à terre.

Les carreaux d'arbalètes pleuvaient sans cesse au dessus de leurs têtes, une odeur d'huile bouillante s'échappait des remparts, tandis qu'ils se terraient à l'affût de toute faille défensive, autour des remparts de l'imposante cité de Fougères. En un rien de temps la plupart d'entre-eux risquaient de voir leurs réputations passer de celles de héros militaires à ceux de bannis, d'hérétiques, par les jeux diplomatiques d'un temps qui semblait renier l'âme chevaleresque des épopées antiques. Ils étaient désormais seuls contre tous, abandonné des Rois et de Dieu, mais il leur valait mieux se battre avec une arme brisée que de se laisser honteusement désarmer.

Les premiers jours étaient longs, presque trop calmes, cela n'était pas bon pour les nerfs des combattants. Il leur fallait une bouffée d'adrénaline, de l'action. C'était la faim qui les avait guidés jusqu'ici sur ses vents parfumés, et le sort ne les avait guère rassasiés.

Montjoye parfois doutait en silence, songeant aux siens et à ce qu'ils risquaient ici, plus égoïstement il n'oubliait pas ses nombreux privilèges en Empire qui risquaient de lui filer entre les doigts d'après les rumeurs, il songeait à son épouse avant tout, elle qui l'avait adoubé de cette écharpe immaculée qui pendait à son cou depuis le début de la campagne. Si elle avait eu foi en lui, il ne pouvait se permettre de douter. Alors il regardait ses compagnons plus profondément que jamais et leur trouvait un courage hors du commun, un panache à toute épreuve, une solidarité intacte en dépit de l'adversité. Il entendit les harangues du Capitaine Namaycush, et la flamme qu'il y percevait semblait prêcher que l'important n'était pas tant son issue que la beauté du combat en lui-même. Peut-être qu'un Valhalla vaudrait bien le détour.

Se redressant soudainement sur ses deux jambes, s'appuyant tantôt sur la dextre puis la senestre comme pour faire passer un vilain fourmillement des jambes, il se saisit de sa lunette et observa le manège de quelques hérauts de l'empereur qui semblèrent dédaigner de venir jusqu'aux nobles impériaux afin de leur faire part de l'annonce de leur suzerain. La longue-vue lui avait permis de lire chaque lettre que comportait le message.

Après avoir inspiré une bonne bouffée de son opium, un secouement de la tête exprimant tout son dédain pour ces petites manières qu'on leur accordait en dépit de leurs rangs, le Lézard s'adressa alors au Chevalier de La Barre, accessoirement artificier de la mesnie et Seigneur du Mont Maudit :

" Mon beau Seigneur, si vos canons sont à point il est sans doute temps de faire tonner. Visez moi cette pancarte là-bas, c'est une sorte de message, les drôles qui s'en éloignent attendent sans doute un signal de notre part... "

Et il s'éloigna de quelques pas, en se bouchant une oreille...
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Bastien_de_louhans
Bastien hausse un sourcil en voyant un inconnu sortir un texte de la régente juste au moment où justement il trouve étrange que cette dernière n'ait rien dit. Y aurait-il des sorciers en Bretagne ? Qui dit sorcier dit probablement usurpation d'identité. L'empire n'avait probablement pas de relations avec la Bretagne. En avait-il avec la Russie ? Ils étaient tous bien placés pour savoir combien de temps ils avaient mis pour venir, alors il ne restait que le hasard pour expliquer la présence d'un héraut impérial ici.

Sire Gamalinas ? Professeur ? Vous avez vu des hérauts de la régente voyager avec nous ? Ce texte vous semble authentique ? Je n'ai jamais vu le sceau de la régente, et je me demande quelles sont les chances pour que l'empire entretienne des relations avec les Provençaux de l'Ouest. Vous croyez qu'un Breton oserait se déguiser en héraut de l'empire ? Vous savez que Thoros vient d'ici, et qu'il s'est déguisé en Lorrain après ses récents crimes.

Puis, se tournant vers le Français :

Vous savez notre empereur s'est fait remplacer, c'est de tradition chez nous de prendre du recul de temps en temps, souvent quand on a besoin de vous. Notre roi adoré le fait souvent, lui aussi...

Bastien se retourne brusquement pour vérifier que Bobyzz n'apparait pas subitement dans un nuage de fumée quand il pense à lui. Le pays est étrange, il parait qu'il y a encore des druides ici, alors qui sait ce qui peut arriver ? Et s'il pense à Bobyzz dans son bain, le roi va-t-il apparaître avec sa baignoire ? Huhuhuh !


Bref. Nous avons une régente, c'est-à-dire une personne que personne n'a élue. Une intendante, en quelques sortes. Liguée à une reine dont le royaume est à deux doigts de se disloquer. Quant à l'église, ce n'est que le cardinal de Bretagne qui s'est jeté dans la lutte pour sauver sa terre. On peut espérer que le reste de l'église soit un tout petit peu objectif et prudent. Vous imaginez si l'église se met à excommunier des guerriers parce que ce sont des guerriers ? Il n'y aura plus que des bonnes soeurs à Rome. Et là d'où on vient, si les guerriers sont rejetés par Rome, le lion de Juda va massacrer les Romains une main attachée dans le dos. De plus dans le droit canon il est bien précisé que les excommunications doivent avoir des causes religieuses. Vous ne pensez pas qu'il ne faille donc pas dramatiser ?

Bien sûr, Bastien avait intérêt à avoir raison. S'il avait tort, non seulement il serait renvoyé chez lui dans un sac, mais les morceaux n'auraient même pas le droit à des funérailles. Gasp...

Au fait. Je suis Bastien de Louhans, seigneur de Tossiat, dans le duché de Bresse. Vous connaissez sire Gamalinas, et voici sire Woland, mais on l'appelle le professeur. Là-bas le blessé c'est le jeune Octave, et son amie je ne sais pas trop, elle doit être une Leostilla elle aussi. Sire Raoul doit avoir monté sa tente quelque part de ce côté des murs, probablement avec l'archidiacre. Et si vous voyez un homme étrange avec un masque blanc, ne vous inquiétez pas il est avec nous. Enfin, inquiétez-vous si vous le pensez nécessaire : c'est sire Guilmord, le seigneur du mont maudit. Ce titre lui va comme un gant. Tiens justement voilà sire Raoul.
Fingolfin
Et bien, il y avait là du beau monde, Fingolfin n'avait jamais eu à faire aux troupes de l'Empire mais il ne pouvait qu'en avoir bonne estime du fait qu'elles étaient là à se battre contre les Bretons alors même que les français ne le faisaient point et même le condamnaient pour nombre d'entre eux, comme s'ils avaient oublié les offenses passées.

Grâce vous soit rendue de vous battre à nos côtés mon bon seigneur. Je suis Fingolfin, Baron de Villemardy en ce beau duché qu'est la Touraine, tout du moins le suis-je pour quelques temps encore.

Remettant dans l'ordre ce que l'impérial lui avait dit au sujet de la régente et de l'Église, il lui répondit.

Vous dites que l'Empire est actuellement dirigée par une régente ? Je suppose donc que les menaces qu'elle profère à votre encontre, si tant est qu'il s'agit bien de sa déclaration et non d'un faux réalisé par un quelconque sorcier breton, ne sont que paroles en l'air visant à plaire à notre bonne Reyne ? Tout du moins serais-je étonné de voir une régente avoir assez de crédit au près des grands pour que ses paroles soient appliquées.

Clodeweck... là était tout un autre sujet... Fingolfin ne le connaissait que trop bien.

Soyez par contre assuré que cet être méprisable qu'est Clodeweck fera tout son possible pour faire excommunier tous ceux ici présent, la religion lui importe peu, il n'oeuvre que pour la Bretagne et n'a donc de cesse d'agir pour raison politique. Et si je parle de l'Église et non de lui c'est parce que je suis accoutumé au fait de voir cet homme faire des déclarations soutenant les félons, et les hérétiques à travers eux, et condamnant toute personne s'y opposant sans jamais voir la moindre déclaration de l'Église pour réparer les tords qu'il propage, ainsi lui ou l'Église, ça ne change que peu de choses. Pour preuve de son impiété, il a même osé aller jusqu'à demander à nous faire excommunier, moi et mes compagnons d'armes, alors même que nous étions en croisade et commandions aux armées pour défaire les hérétiques.

Encore quelques semaines et cet archevêque damné servant le sans nom serait mis à mort s'il venait à remettre le pied en Touraine pour susciter d'autres félons, c'était là le seul réconfort pour Fingolfin.
Gamalinas
Et voila qu'un baron félicitait les couplets de Gamalinas. Serait-ce le début la célébrité ? Ou le début de la fin.

-Je suis ravi que cela vous plaise, j'espère aussi secrètement que la reyne appréciera. Mais si son humour est à la hauteur de sa reconnaissance, j'ai peu d'espoir.


Puis il sourit, pendant que Tossiat approchait avec une bien belle question, qui fit tiquer le moustachu. Des hérauts de l'Empire chez nous ?

-Je n'ai point souvenir de telles personnes dans nos rangs. Vous pensez vraiment qu'un drôle d'enchantement soit l'auteur de ces lignes. C'est autant rassurant qu'inquiétant.

Mais le plus grave allait être lâché. Un signe d'étonnement vint couvrir la face de Gamalinas.

-Thoros un breton !? Et bien si son expérience vient de cette contrée, Dieu sait ce qui nous attend.


Durant l'exposé sur les traditions des retraites impériales, Gamalinas ne pu qu'acquiescer. LJS, Alveran avec ces rois, pas forcément bête comme idée l'origine mais... et Raboude qui se fait remplacer... Ce doit pas être simple de se faire élire, c'est pour ça qu'après il faut se reposer.

-Je pense aussi qu'il faille rester optimiste face à l'excommunication. Je pense que l'Eglise sera menée par les paroles des prophètes et que chacun comprendra que nous ne sommes pas une armée française qui trahit la trêve. Y a t il un agrément d'une province de France sur notre étendard ? Je n'en voit pas. Si les espagnoles étaient venus attaquer la Bretagne, on les aurait excommunié aussi ?


Bref le bourbier était là et ils étaient tous dedans. Ce fut ainsi que les présentations s'accomplirent. Gamalinas appréciait ce que messire Fingolfin avait dit à propos de la régente. Pourvu que le Très Haut l'entende. Par contre le tableau dépeignant Clodeweck était peu ragoûtant. Gamalinas aurait vraiment dû lui offre une bière il y a deux jours, lorsqu'il croisa le saint homme dans une taverne. Une bonne boulasse l'aurait peut être rapproché de la Foi.
Bastien_de_louhans
La régente impériale n'a en effet pas grand pouvoir, sire Fingolfin, mais je suis certain qu'elle pense ce qu'elle dit quand elle nous menace, et qu'elle fera ce qu'elle dit si elle en a la possibilité. C'est une allemande, elle ne nous connait pas donc elle n'a pas une vision claire de ce qui se passe. Elle écoute ceux qui sont restés en arrière, et dans ceux qui ne sont pas venus avec nous, on trouve beaucoup de gens qui craignent la Bretagne.

Notre duché ne nous condamnera pas, et vu que la Lorraine a déjà été décrétée ennemie de la France par Nebisa, il n'y a pas de risque non plus de ce côté, mais il y a la Provence. On ne l'écoute jamais dans les provinces loyales à l'empereur, puisqu'elle est félonne, mais c'est une amie officielle de la Bretagne, donc elle pourrait vouloir intervenir, et influencer les politiciens pour soutenir la régente. Les politiciens sont capables de changer d'avis plus vite que le vent de sens. En plus en Franche-Comté ce sont des Provençaux déguisés, donc ils écouteront si les Provençaux déclarés leur parlent. La Provence voudra-t-elle s'impliquer ? Si oui, la Franche-Comté soutiendra-t-elle la régente ? Si oui, est-ce que ça suffira face à la Lorraine et la Savoie, qui ne veulent pas intervenir dans un conflit privé ? Et si la régente et la Provence ça ne suffit pas à décider l'empire à intervenir pour aider la Bretagne, est-ce que du coup on ira envahir la Provence, pour la punir d'avoir voulu lancer l'empire dans une guerre civile, dans l'intérêt exclusif de la Bretagne ? Et si l'empire envahit la Provence une nouvelle fois, est-ce qu'on sera rappelés pour y aller ? Ah que c'est compliqué... Alors qu'il suffit de trouver une ville pleine d'ennemis et de l'assiéger, pour que les problèmes se posent à eux et pas à nous.


Bastien fait un clin d’œil.

Et ne vendons pas notre peau tant qu'on remue encore. J'ai entendu dire qu'un certain nombre de nobles français avaient refusé l'appel de la reine pour venir nous combattre. Mais des Bretons, il en viendra bien un jour, après tout on peut difficilement être plus près de chez eux, et ils finiront bien par être assez nombreux pour essayer de venir nous mettre dehors.

Maintenant ils n'ont plus trop d'options, vu que leur cardinal domestique ne peut pas nous excommunier, que la France ne les aidera pas, et que la régente, seule, est démunie de tout pouvoir. Une fois qu'on les aura écrasés en rase campagne il n'y aura plus personne pour défendre leurs villes alors on ira visiter leur capitale et on brûlera leur traité avec la Provence. Et on banquettera avec toute l'armée dans leur grande salle ducale, il paraît que le bâtiment est impressionnant.


Si on n'est pas tous morts avant, bien sûr. C'était implicite et parfaitement déplacé dans une conversation...

Oui sire Gamalinas. A l'origine il voulait d'après ce que j'ai compris châtier la Bourgogne, qui soutenait l'effort de guerre français contre la Bretagne. Je ne sais pas pourquoi ni comment il s'est retrouvé chez nous, mais on doit faire pire ici que ce qu'il a fait chez nous, sinon ça recommencera dans deux semaines. Vous remarquez les similitudes entre Thoros qui se cache dans Genève, et ses commanditaires qui se cachent dans leurs propres villes, à des centaines de lieues de là, quand ils sont à leur tour sommés d'assumer leur comportement ?
Ursulin
[De l'autre côté des remparts de Fougères]

Ursulin Mabtrémélec avait dû se réfugier à l'intérieur de la cité fortifiée, laissant derrière lui sa bicoque de bois et de torchis en emportant le peu de biens qu'il possèdait. C'était les bretons des hameaux précédents, qui, en passant devant sa masure l'avaient prévenu du danger éminent... Une armée françoise se dirigeait droit vers Fougères, visiblement déterminée.

Il n'avait pas fallu longtemps à Ursulin pour se joindre aux bretons qui gagnaient Fougères pour se mettre à l'abri des remparts, protégés par les plus farouches guerriers de tous les Royaumes : les bretons.

A l'intérieur de la cité, une journée avant le premier assaut, c'était l'effervescence. Fougères était bien organisée et les bretons disposant d'une arme étaient prêts à ne rien lacher.

Le rouquin devrait se contenter d'une salle communale où on avait réuni tous les bretons de l'extérieur pour qu'ils disposent d'un abri. Le chaos total qui régnait dans cette salle était à l'opposé de l'organisation martiale de la ville.

Pour rassembler quelques écus, le paysan breton avait décidé d'aller vendre quelques produits au marché, il en saurait ainsi certainement plus.

C'est ainsi qu'il glana quelques informations entendues dans le brouhaha.Il pensait à voix haute ce qu'il venait d'entendre.


...Mes manteaux aux morilles ??? Drôle de nom pour une armée. Ce choix ne m'étonne pas des françois.
Attaquer en pleine hiver !!! Et faisant fi de toute trêve. Certainement une armée dissidente formée par quelques soudards de brigands bien armés décidés à prendre nos biens, violer nos femmes et asservir nos enfants.
La Vrai noblesse françoise n'aurait tout de même pas ce type de comportement.


[Le lendemain, premier jour de l'assaut de l'armée "Mes manteaux aux morilles".]

C'était la première fois qu'Ursulin entendait le bruit terrible des bouches à feu. Malgré l'inquiétude que cette arme terrible suscitait, il ne put se freiner à céder à sa curiosité.

Tous les hommes aptes à se battre se trouvaient sur les remparts et quelques détachements veillaient à la défense des portes principales de la ville.

Il prit la décision de voir ce qu'il pouvait bien se passer de l'autre côté des murailles.

Dans la cohut personne n'empêcha le rouquin de gravir les marches qui menaient aux remparts dressés face à l'ennemi.
C'est ainsi qu'il put assister à la scène au côté d'un arbalètrier qui ne ménageait guère sa peine pour remonter son arme au plus vite et décocher les carreaux meutriers.

Ursulin fouilla dans sa poche droite puis se mit à jeter des grains de maïs et quelques fruits secs.

L'arbalétrier interloqué lui demanda :


Mais qu'est-ce que tu glandes toi ?

Ursulin, d'un air étonné, lui fit cette réponse :

Eh bien, je leur jette un peu de nourriture. Peut-être qu'ils ont faim et qu'ils n'ont plus rien à manger...Un peu comme les loups l'hiver.

L'arbalétrier, ayant décoché son carreau, rechargeait son arme à l'abri d'un créneau. Ursulin, ne cernant pas le danger, prenait bien soin de rester à découvert. Alors même que les traits de l'ennemi sifflaient autour de lui.
L'arbalétrier breton le regardait d'un air de compassion relevant légèrement la tête alors qu'il tournait la manivelle à vive allure pour rebander la corde de son arme. Une fois chose faite, il posa soigneusement un nouveau carreau dans la gouttière prévue à cet effet. Ajustant son tir sur un adversaire. Il lui dit :


Rends toi utile paysan. Y a un tas de grosses caillasses un peu plus loin. Là où tu vois le gars les prendre, les brandir et les jeter sur les pourceaux qui sont au pied de nos murailles. Va lui tenir compagnie et l'aider à en jeter quelques uns, tu seras gentil.
Missanges
[ Bureau du Procureur ]

- Alors l’abruti ! On monte la garde !

Adossé contre la porte, je regarde ces deux filles se moquer de moi.
La plus grande, une courge ! Qui se prend pour la reine de France avec ses manières !
Et l’autre qui imite toutes ses mimiques. Miss m’a dit de ne pas répondre.
Je monte la garde, je surveille son bureau.
La seule qui me donne du travail, la seule qui m’estime, moi l’abruti comme tout le monde dit !

Un bruit de pas résonne dans le couloir,

Je tourne la tête, je la vois, elle s’avance, sa silhouette se découpe lentement, elle se rapproche, mes narines hument son odeur, je lui souris c’est ma muse…


-Bonjour Albin, comment vas- tu aujourd’hui ?
- Bien dame Miss, j’ai ouvert votre bureau, j’ai posé les plaintes dans le dossier blanc, les réquisitoires dans le dossier noir et les jugements rendus dans le dossier avec l’hermine. Tout comme vous m’avez appris Dame Miss.
- Des jugements rendus ? Cela existe ? Tu seras bientôt un bon greffier Albin ! Quelles sont les nouvelles aujourd’hui ?
- Ils sont aux portes de la Bretagne Dame Miss et des bruits courent que certains ont donné du fer.
- Encore combien de jours avant que je puisse laisser le tribunal, avant que j’aille grossir les rangs, me battre avec mes frères !
- Cinq jours Dame Miss.

Cinq jours avant de ….

Faire pâlir tous les Français du royaume…


Fermant les yeux, je crus entendre le grondement sourd des chevaux, hennissant d’excitation comme de peur. Le martèlement de leur sabot contre les pavés. Des bêtes hurleraient rouleraient des yeux, les chevaux se cabreraient cherchant à frapper de leurs fers ces ennemis. Corps à corps, épaule contre épaule la lame du plus fort vaincra rougie par le sang.
Combien ravaleront leurs salives pour ne pas vomir !
Combien refouleront leurs larmes pour paraître des hommes !


A faire souffrir à faire mourir vos corps…



Des hommes se jaugeant prêt à tuer pour un territoire, des hommes prêts à défendre leur terre.
Felger l’imprenable, la Bretagne indomptable !
Terre riche de ton histoire entend tes anciens hurler leur force déchirant les ténèbres afin d’assister tes coups, entend le chant des elfes venir au travers des lambeaux de brouillard alléger ta peine. Respire cet air empli de chouchen et de prunàvampi, puise ta force dans toute l’essence de ta Bretagne qui fait de ton sang ton être.



A faire voler vos âmes aux septièmes cieux…


Terre d’Armorique, terre volcanique,
Terre de Bretagne, terre unique,
Breton réveille-toi, ils sont autour de toi !
Arme ton cœur et tes bras, garde ta foi
Vas- tu faire ton blé ! Laisser tes frères se faire tuer !
Renvoyons ces français dans leurs cieux, faisons les valser,

Une brume glacée parcourut mon corps glaçant mon sang et mes os, je sentis une moiteur froide sur mon visage.

Battant des cils ouvrant les yeux,


- Albin prépare mon cheval j’y vais…



Libre interprétation : Je vais t’aimer Michel Sardou, parce que moi aussi je sais chanter

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Namaycush
Fougères, poste de contrôle à la croisée des chemins, hors les murs…


Compagnie hétéroclite, Memento se fraternisait d’hommes de tous horizons réunis par la force du passé, de la souffrance partagée et de l’espoir à venir, conscients que la page du passé se devait d’être tournée pour que puisse se rédiger le chapitre de l’avenir.

Nuits s’égrenaient comme pénitence de chapelet tandis que saison de guerre s’était achevée dans funérailles de sang, de sperme et de pleurs…et Capitan de Coquelicots se tournait inexorablement, sans un regard sur ce passé trahi, vers un destin encore incertain que les siens traçaient du plus profond de leur conviction, côte à côte, épaules contre épaules…

Fingolfin, Bastien n’oubliez pas que Clodeweck est un breton angevin, de la famille du Grand-Duc de Bretagne. Mais n’oubliez pas non plus que mon suzerain, le grand Cardinal, Cyril Kad d’Azayes goûtera, sous peu, peu aux écrits personnels de quelques prélats de rang de l’Eglise condamnant sa maisonnée en se mêlant de temporel, abusant ainsi de leur fonction. Pour mémoire, nous avons aussi eu une Régente, Icie du Ponant qui elle-même avait attaqué le bon Roi Levan en d’autres temps. Un comble. Et celle-ci eut déjà tôt fait de nous condamner lorsque nous fûmes, en compagnie de l’Ad Honores de Burin, les premières armées à donner l’assaut au Berry. Qu’on le veuille ou non, nous sommes les parents de cette guerre et certains feraient bien de s’en souvenir. A noter qu’à cette époque, je portais les armes personnelles de la Reine « Béatritz » pour hauts-faits d’armes en faveur de la France en soutien indéfectible à sa sœur l’Eglise lors de la croisade en Helvétie. Alors d’ici à être excommunié, je crois que on va s’en amuser un peu. Bref, pour en revenir aux régents, ils ne sont que les maîtresses des régnants, mais jamais la femme !

Qu’en revoie les corps des forcenés qui ont tenté le passage à leur expéditeur. Professeur, toi qui as la besicle aiguisée, remarque la différence entre les premiers, les seconds et les derniers… Les premiers ressemblaient à une coque vide, les seconds plus remplis… et les tierces arborent un autre faciès, pas du coin… Pas à dire sont étranges ces bretons, En France, vois-tu, plus tu les tues, plus ils crient et protestent…. Faudra s’y faire…



Ce n’est pas du Sang qui coule dans nos veines…


Quand les Régnants renient et traitent en douce, à l’abri de l’opinion, les hommes parfois se révoltent dans un grand de vent de colère. Quand la fébrilité gagne les hommes comme les bêtes et qui rend souvent les hommes pire que les bêtes, devant l’adversité, stoïcisme froid s’impose. L’Histoire se répétait à l’envi, à tout autre dimension. A pommeau de lame, il affiche le credo « Memento Mori » à l’entrée du campement….

Citation:
Citation:




C’est l’histoire d’une armée, d’un homme…

Citation:
Vous êtes des héros en loques
Debout tous, debout tous
C'est le vent d'une autre époque
Qui vous pousse, qui vous pousse


C’est l’histoire d’une armée, d’hommes qui construisent l’Histoire et qui mourront dans l’honneur de la vérité.

Citation:
Vous êtes nus, mal nourris
Mais au bout de vos épées
Y a des paysans à aider
Des trésors au fond des villes
Et des femmes assoupies qui s'ennuient


C’est la légende de la résistance du bien contre la tyrannie, la légende de la Vérité contre l’obscurantisme de l’incompétence…

Citation:
On est des rois en guenilles
Debout tous, debout tous
Mais ailleurs le soleil brille
L'herbe est douce, l'herbe est douce


C’est l’Histoire en marche, tout simplement.

D’un courrier écrit à un Duc félon le 4 avril de l’an de grâce 1457 et de la fronde des officiers de Gascogne, d’une armée, naquit Memento Mori, l’idéologie.


Citation:
Vous êtes nus, mal nourris
Mais au bout de vos épées
Y a des provinces riches,
Du blé et des terres en friches
Et des femmes plus jolies qu'à Paris




Leur motivation

Citation:
Nous aimerons hors les frontières,
La gloire et les institutions
On porte dans nos prières
L'esprit de la Révolution


Ni mercenaires, ni brigands, seulement hommes d’armes, parfois de larmes, par métier et conviction, que seules les causes, souvent perdues, mobilisent. Liberté de ralliement fait ainsi acceptation de hiérarchie militaire à désobéissance punie par la seule lame.

Un unique écu, dit « l’Ecu de Memento », symbole de salaire leur sert de solde. Parce que la prise de conscience que même les guerres les plus justes sont un crime a le mérite de rendre le prix du sang extraordinaire.


Citation:
Enfants du Royaume, mes frères,
C'est pour cela que nous marchons
C'est pour cela qu'on fait la guerre
C'est pour cela que nous mourons.



Leur Cause…

La soif ! La soif inextinguible de Justice !



Citation:
On est des rois sans royaume
Debout tous, debout tous




Namaycush Salmo Salar
Commandant historique de Memento Mori
Vicomte d'Aubusson
Baron du Dorat
Seigneur d'Agonac et de Ste Anne


Alcyone de Ste Anne
Commandant exécutif de Memento Mori
Vicomtesse d'Aubusson
Baronne du Dorat
Dame d'Agonac et de Ste Anne
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Citation:





















































Satisfait qu'il est même arrivé à placarder droit....Et à présent, nous avons un hymne…

"La bonne reyne Nebisa a mit sa houppelande de versa.
Le bon Saint Etienne lui dit : ô ma reyne, votre majesté est mal enrobée.
C'est faux lui dit la reyne, à toi de retourner la tienne.

La bonne reyne Nebisa avait un grand sabre de bois.
Le bon Saint Etienne lui dit : ô ma reyne, votre majesté est mal protégée.
C�est faux lui dit la reyne, j�ai les bretons pour excommunier.

La bonne reyne Nebisa montrait un bien triste minois.
Le bon Saint Etienne lui dit : ô ma reyne, votre majesté semble être irritée ?
C'est faux lui dit la reyne, le rat boude mais pas la souveraine.

La bonne reyne Nebisa ne comprit l’annonce de Borgia.
Le bon Saint Etienne lui dit : ô ma reyne, votre majesté me semble intriguée ?
C’est faux lui dit la reyne, je repensais à la Lorraine."


Plam, plam… un diable échevelé balançait des sacs de maïs depuis les remparts… deux tombèrent au pieds du Capitaine…

Merci l’ami… ![/quote]
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