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[RP] Campement Memento Mori, aux portes de Fougères !

--Kehl


Bon ça devient énervant.

Kehl se leva, arracha un pavois à un hommes d'armes de la compagnie savoyarde, et approcha des remparts, à portée de voix.

Hola du rempart ! Vous attendez quoi pour venir prouver que vous êtes nés avec ce qu'il faut pour vivre ? On en a marre de ramasser les cadavres de gens qui essaient de forcer le blocus. Encore deux cette nuit, à ajouter à tous ceux des jours précédents. Il n'y en a pas un qui passe, vous comptez arrêter ça quand ?! Nous on peut comprendre qu'on s'en fiche, des corps pourrissants dans le fossé, c'est pas chez nous ici. Mais vous, vous avez un peu d'honneur, derrière vos savants calculs ? Ou vous avez déjà le cœur noir au point de dire que tant que ce sont les autres qui meurent, ce n'est pas grave ?

Au lieu de claquer des fesses comme une bande de catins dont le bordel est inspecté par quelques soudards, agissez comme des vrais défenseurs de votre pays, ce que vous prétendez tous être, alors que vous ne levez pas le petit doigt quand on vous attaque ! Vous avez peur de quoi ? De nous ? Vous pensez qu'on va profiter de votre sortie pour s'emparer de votre tas de cailloux ? On n'en veut pas de votre chienne de ville et de votre pouilleux de pays. C'est vous qu'on veut. Vous vous insultez en laissant vos routes se faire contrôler par des étrangers, et nous du coup on est venu ici pour se battre contre une bande de sales garnements qui lève la main pour aller dans la cabane au fond du jardin. Même la reine de France aurait honte à votre place, bande de planqués ! Vous voulez pas non plus qu'on jette tous nos armes, pour que vous puissiez nous attaquer sans risquer vos vies ? Oubliez pas qui est venu nous chercher. Vous êtes capables d'attaquer des gens qui ne vous ont rien fait mais pas de vous défendre quand on vient vous rendre votre monnaie ? Poulets de basse-cour !


Schtonk ! Un carreau de planta à quelques centimètres de la tête de l'écuyer. Qui se protégea un peu mieux, en laissant échapper un imperceptible soupire de soulagement d'être encore en vie. Ce serait bête de mourir sans savoir qui vous a tué. Mais probablement que de là-haut on avait entendu ses hurlements. Sûrement. Maintenant il ne restait plus qu'à attendre. Ah s'ils avaient prévu que les Bretons faisaient la guerre en se laissant humilier, ils auraient pensé à une autre tactique. Il revint en sécurité au camp en se protégeant entièrement sous le pavois. Memento Mori n'avait tenté aucune attaque contre Fougères depuis plusieurs jours, et pourtant les villageois tiraient encore des carreaux. Sur qui, sur quoi ? Quelle étrangeté. Ils devaient penser que c'était ça se battre. Tirer en l'air et regarder la flèche dévaster ... une motte de terre. Dieu des batailles, sauve-nous ! Venir aussi loin pour tomber sur ça, c'était trop dur.

Un peu plus loin, Tossiat était pensif, une lettre à la main. Mais ça aurait pu être un crâne. Être ou ne pas être, telle est la question... Kehl comprenait bien mieux son seigneur que Tossiat lui-même ne l'imaginait. Finalement, quitte à ne pas se battre, où donc était leur place ? Il n'était pas venu pour contempler la façon dont les porchers locaux faisaient leur travail, et il n'y avait visiblement pas assez de monde dans toute la Bretagne pour que tous ensemble les porchers aient le courage de montrer le bout de leur nez.


Capitaine ? Vous pensez qu'on est trop gentils ? On devrait aller assiéger une ville avec plus de passage, peut-être que ça réveillerait ces mollusques d'entendre les râles de agonisants qu'ils laissent hors de leurs murailles. Vous en pensez quoi ?
--Paol_le_guennec
Derrière les remparts.

Des flèches et tout un tas de trucs frôlent les oreilles du Paol, et ça l'énerve un peu qu'on gaspille des munitions pour les envoyer aux autres gorets de l'autre côté des remparts. Du coup il pousse un peu à droite à gauche et monte voir de là haut, des fois que les pauvres seraient si peu armés qu'il faille leur envoyer un peu de ferraille pour qu'ils ressemblent à quelque chose. C'est pas tout de s'appeler armée, faut encore en avoir les moyens. A lui tout seul avec ses copains paysans il peut se prétendre une armée aussi, si ça suffit d'être à plusieurs pour ça.
Donc le voilà en haut des remparts, brindille qui titille ses gencives entre deux allers retours entre ses dents. Intéressant. Ils sont marrants tout petits comme ça en bas. Qu'est ce qu'ils attendent au fait ?
La réponse lui arrive d'un blond échevelé avec ce qui ressemble à une armure sur le dos. Bon c'est pas un grand stratège le Paol, mais des guerres il en a vu plus d'une et là il pige pas bien la logique du gars en bas, genre qui les défie alors qu'il devrait pas trop la ramener vue sa position.
Du coup il retire sa casquette pour pas qu'elle tombe et se penche vers le type qui a l'air de s'ennuyer sévère avec son armée.


Dis donc mon gars ! faudrait savoir c'que vous voulez hein ! C'est t'y pas vous qu'êtes venus pour foutre l'bordel là ? et maint'nant tu nous d'mandes à nous de sortir pour aller nous amuser avec vous ?
Mais t'es pas un peu beurdine non ? On est bien là nous. On choisit avec qui qu'on veut s'amuser, personne décide pour nous !
Z'êtes venus pour nous montrer comment qu'vous êtes forts ? Ben jusqu'ici c'est raté hein. J'voudrais pas être désagréable mais vous avez comme qui dirait un p'tit air ridicule là nan ?
C'est t'y qu'vous auriez peur d'vous faire démonter la gueule par une bande de bretons pas décidés à se laisser faire ?
Nous on vous r'garde, on attend, les grands stratèges. On observe, on apprend. Enfin on apprend surtout c'qu'il faut pas faire..


Et il rigole le Paol, filant un grand coup de paluche sur les épaules environnantes histoire de partager sa joie.

Bon c'est pas tout ça, vous avez décidé d'aller jouer aux grands guerriers loin d'chez vous et j'vous en félicite, mais moi, c'est l'heure du ragout, alors j'dois vous laisser.
Z'avez besoin d'quelque chose ? un truc qui donne des forces ? V'savez c'est un village d'irréductibles ici, va vous en falloir des forces pour tous nous dégommer. Enfin... faudrait déjà réussir à entrer hein..


Et il remet sa casquette et fait demi tour après s'être pris une bonne tranche de rigolade avec les quelques soldats pas inquiets qui font des rondes sur le haut des remparts.
Il a un ragout à manger lui. Pis après y'a le conteur qui vient. Il a autre chose à faire que tenir compagnie à une bande de gars qui savent pas ce qu'ils veulent.
Douchka
[Sur les remparts, encore et toujours]

Douchka sur la muraille où elle passait ses nuits et ses jours, au milieu de ses fidèles compagnons d'armes, ne quittait pas des yeux les assaillants.

Scrutant leurs allées et venues, leurs moindres mouvements.

Les yeux brulaient à force de les fixer, le cheveu en bataille, les joues rougies par le froid, elle devait ressembler à un épouvantail, mais peu importait pour l'heure.


Mes amis, ne les quittons pas des yeux, ils tournent et virent à la manière de feuilles d'automne, ils pensent peut être nous endormir avec leur danse macabre et leurs chants étranges.

Un des leurs les apostrophait et elle rit de bon coeur à l'entendre.


Elle n'avait que peu dormi ces jours derniers mais elle ne sentait pas la fatigue. L'heure était venue d'en découdre et depuis le début de cette guerre, elle sentait au fond d'elle qu'ils passeraient par Fougères. Ils étaient prêts !

Elle s'étira pour détendre ses muscles figés par l'attente et dans son mouvement ample décapita de deux sacs de maïs la barrière de graines posées sur les remparts.

Elle suivit la chute jusqu'en bas et entendit l'homme




Je ne suis pas "L'Ami", je suis Douchka Mairesse de Felger !!

Felger l'imprenable certes mais non moins généreuse!


Un sourire de défi sur le visage, elle fit un signe de tête à l'archer qui la scrutait, pour lui intimer l'ordre de les faire s'éloigner des murailles et leur flanquer un peu la frousse en lâchant une volée de flèches.
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Fingolfin
[Campement Memento Mori, 28 janvier de l'an 1460]

Chaque jour la question était la même, fallait-il rester au camp dans le cas où l'ennemi s'avancerait sans mot dire ou était-il possible de se retirer en un lieu isolé afin d'y prier sans se risquer à recevoir un carreau ou à être prit en chasse par quelques cavaliers dépêchés par l'ennemi afin d'intercepter de potentiels convois de fournitures ou de renforts pour le camp ? Ce soir là le baron ne se posa pas cette question, à l'approche du saint jour et alors que l'ennemi pouvait arriver durant la nuit afin de profiter de cette dernière occasion avant la trêve dominicale, il se retira tout simplement, les armes en mains, sans en informer qui que ce soit.

Après avoir marché quelques temps de sorte que le camp ne fut plus en vue il s'arrêta dans un bosquet tel qu'on ne peut en imaginer que dans ces histoires païennes de druides et de faux dieux. Une légère brume s'élevait du sol d'où de l'eau remontait des souterrains, formant un lac dont l'extrémité donnait sur une cavité à l'intérieur de laquelle l'on pouvait voir une croix taillée dans la roche devant laquelle était installé un prie-dieu. C'était là un signe, Fingolfin ne pouvait le voir autrement, une terre à l'atmosphère païenne sur laquelle il s'attendait à trouver des croix druidiques se révélait finalement être un lieu dans lequel venaient certainement les premiers Aristotéliciens pourchassés par les incrédules d'autrefois. Déposant son écu à sa droite, il tira son épée, fléchis le genou gauche puis lia ses main sur la lame de son épée qu'il planta dans le sol, inclinant la tête il se mis à prier.


Seigneur Dieu, vous d'où toute noblesse descend, accordez moi la force et le courage d'avancer une fois de plus au combat et d'y vaincre ou d'y périr en votre nom et pour votre seule gloire, si je venais à trépasser faites que mon nom soit oublié et que le vôtre soit glorifié car des seules choses que j'ai faites dont je puisse prétendre qu'elles sont bonnes je ne les ai faites que par votre soutien.

De ceux qui s'avanceront ce jour ou un autre contre nous et qui auront à perdre la vie à cause de votre nom pour que tous sachent qu'il n'y a de victoire qu'en vous et que la défaite est victoire à travers vous je vous implore de leur pardonner leurs pêchés et de les accueillir en votre présence car nombreux sont ceux qui ne désirent que vous servir mais sont amenés à trébucher à cause de faux prêcheurs.

De part votre grâce je suis faible et bien que je souhaite de grandes choses j'espère par votre miséricorde que cette grâce que vous me fîtes me conserve humble quoi qu'il puisse advenir.

Si de ma vie vous voulez un sacrifice, accordez moi qu'elle ait eu un sens et faites que je meurs debout de la main d'un homme dont l'âme et l'honneur ne seraient entachés que par le manque de piété de ses maîtres et non de par son propre coeur et de par ses propres actes, et à celui-là, accordez-lui d'être délié de ses maîtres afin qu'il puisse vous servir pleinement car n'ayant plus à accepter les mensonges comme vérité à cause de ses serments.

Pardonnez moi mes nombreuses fautes et mes paroles ayant conduit plus faibles que moi à rejoindre l'ennemi car ayant crû voir en mes mots des offenses alors même que je ne tentais que de les pousser à servir mieux encore.

Aidez notre Reyne bien aimée, celle-là même que vous choisîtes il y a peu pour régner sur vos fidèles, à revenir à ses premières pensées et à se souvenir de ceux qui la servent et vous à travers elle et de ceux qui tentent de la défaire et vous à travers elle. Si elle venait à périr avant cela, ne la considérez point fautive en quoi que ce soit et condamnez moi à sa place car je suis fautif de ne point être resté à ses côtés pour la conseiller comme j'avais juré de le faire.

Mais par dessous tout Seigneur, que votre volonté soit faite car de mes désirs la chair est liée et m'empêche de comprendre la perfection de votre oeuvre et la vanité de mes actes et de mes mots.


Il resta ainsi dans ce lieu si mystérieux à prier deux heures durant puis se releva, enhardi par l'assurance qui était sienne d'avoir été entendu par le Dieu Très Haut et d'ainsi savoir que quoi qu'il advienne seul le Seigneur serait vainqueur et à travers lui ceux qui survivraient puisqu'il leur serait enseigné l'humilité à travers les affres du combat.
Namaycush
C’est le Styx emportant les nôtres à grands cris…

Mais les cris construisent la vie, le silence la mort. Kehl en est l’exemple pour le moins … vivant ! Grognon, ronchon, tel que le Gascon l’a connu en Provence, en fait il lui ressemble, constant dans l’attitude comme dans la « gueule », il lui plaît beaucoup… comme tous ces impériaux cœur fidèle, créateur de bonne humeur.

Kehl ! Nous sommes beaucoup trop bons ! Ceci nous perdra mais… en fait… nous ne sommes pas les pires va !

De derrière le rempart s’émet voix forte, raillée comme railleuse. La bouche émettrice bientôt se présente, ambassadrice de visage comme il y en a partout au fin fonds de campagne, où dans les nuits froides d’hiver l’on copule en famille, histoire de se réchauffer comme de passer le temps. Mais Kehl répondra service, quel que soit son rang…

Museau vers le ciel, sourire en carnasse… il observe une femme qui lui semble blonde qui du créneau l’interpelle…


Par le cornichon de St Théodule, j’aurais juré voir une tête hirsute balançant du sachet à mes pieds !

Tête se secoue, frange de travers, à l’amande d’émeraudes, il la regarde, souriant, amusé…

Faut-il bien être dans le pays du Clodeweck pour voir un démon transformé si soudainement en appétissante Dame Bourgmestre ! Néanmoins, je suis au regret de prendre congé, certaines formalités administratives requièrent ma présence. Je ne manquerai pas, si l’occasion se présente, de vous faire honneur, dans tous les sens du terme, à condition que vous sachiez compter jusqu’à trois et que vous puissiez me dire quelle couleur pourrait donner le blond, le roux et le châtain mélangé.

Il prend ainsi congé, soulevant écu armorié d’Auxerre sur sa tête où s’écrasent flèches de bois comme bruine d’été sur un voile …

Fingolfin et Namay se côtoyaient depuis à présent… fort longtemps. Le Gascon ne savait plus combien de batailles ils avaient partagées. Ces deux-là s’étaient apprivoisés avec le temps, s’appréciaient certainement beaucoup, partageant leurs coups de gueule à raison ou tort et travers… Il le regarde s’éloigner et comprend ce besoin de solitude propre aux hommes d’armes les plus rudes.


Libre interprétation des paroles de garou et sardou. Moi je sais pas chanter, je sais juste écoute

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Gamalinas
Très intéressant ce Crédo. C'était tout à fait l'histoire de l'aventure. Des obstacles des malheurs, des gloires, des idéaux, mais toujours debout. Et la fin fit sourire Gamalinas :


Voir même des seigneurs sans terre. Cette pensée laissait accrocher sous la moustache ce petit rictus narquois. Au final on pouvait dire que Gamalinas n'était qu'un éternel optimiste. Mais pas un sans coeur, car il fut vraiment touché quand le Capitaine reprit la petite rengaine. Ce qui fut encore plus surprenant resta la réponse bretonne. Du maïs ! peut être que les bretons aussi aimaient cette chanson. Pour tester il essaya à son tour.

La bonne reyne Nebisa sur son trône soupira.
Le bon Saint Etienne lui dit : ô ma reyne, votre majesté sait récompenser.
C'est faux lui dit la reyne, ce n'est pas moi mais c’est Edwen.

Mais bon rien se passa tout de suite et mestre Khel alla pousser la discussion avec les murailles. Par contre il reçu au moins quelque chose. Un carreau certes. Puis là dessus les bretons se sont déchaînés et d'autre sacs sont tombés. Bref, si vous voulez entamer le dialogue rien ne vaut les discours de mestre Kehl.

-Bien dit mestre Kehl. Au moins on sait sur quel domaine ils répliquent les bretons. Il faut vraiment arriver tout seul pour espérer se voir viser d'un coup d'arbalète.
Cassius
[A Rennes, en salle de coordination]


Le Montfort ne dormait que peu depuis maintenant plusieurs nuits, au grand désespoir de son épouse, la raison? Ces quelques "déchus" venu tenter de connaître l'hospitalité Bretonne. Pour sûr, ce n'était point un de leurs points forts, les bougres l'apprendraient à leurs dépends.

C'est en salle de coordination armées que l'intendant Montfortzien vint tailler un bavette avec son Maître...


Messire, puis-je vous poser une question?

Cassius leva un instant le regard des cartes apposées face à lui

Je t'écoute!

Pourquoi n'attaquons-nous pas? d'aprés ce que je sais, nous avons largement les effectifs pour éradiquer cette race de brigands.

Le Grand Mestre de Guerre* de Bretagne aquiesce par l'affirmative

En effet, nous avons de quoi mettre un terme à cela!

Alors qu'attendons-nous? Il se dit que l'armée ennemi traîte les Fougerais de couards et je vous passe les autres termes de ne point répondre à cet entrée du territoire par les armes.

Je vais t'expliquer une chose Herbert, rappelle toi de ces paroles... Une bête appeurée et sans défense se défendra toujours avec argne si l'on tente de s'attaquer à elle, mais jamais elle n'ira au conflit avec la certitude de perdre et cette certitude ils l'ont. Ce qu'ils font est trés malin pour un peuple limité mais il n'en est rien pour des Bretons, ils tentent de toucher notre honneur et notre égo afin de nous pousser à la faute. Jamais je n'enverrais des hommes à la mort alors que nous sommes en position de force.

Le Montfort s'empare d'une carte posée non loin et appose son indexe sur Felger, l'imprenable

Tu vois Fougères, ce qui fait la renommée de cette cité, ce sont ses habitants et la fierté exacerbée qu'ils ressentent envers leur cité, jamais ils ne lâcheront la défense de leur citée quelqu'en soit le coût, et je t'avoue que je n'ai que peu rencontré telle dévotion d'un peuple envers sa cité. Ensuite, tu vois ces murailles, les effectifs impressionnants postés en défense, si l'ennemi tente de forcer les murailles, ils repartiront comme ils sont venus...

Comment Messire?

La queue entre les jambes, bien sûr!

Une autre carte...

Regarde maintenant à Rennes, tu vois mon armée, celle d'Anakin? Tu vois ces effectifs, tu vois cette muraille? Voilà pourquoi ils n'attaqueront jamais.

Le Montfort range les cartes

Alors pourquoi veux-tu que nous nous pressions à nous jeter dans la bataille alors que leur seul optique est de rester tout aussi frileux qu'ils sont devant l'imprenable Felger en pleurnichant et en espérant que le breton soit assez sot pour leur offrir du sang qu'ils ne méritent pas. Ils veulent du sang pour leur défaite infligée à Tours, qu'ils viennent le chercher, nous les recevront une nouvelle fois avec toute l'hospitalité reconnu en bretagne. Mais lorsque j'enverrais mes hommes dans la bataille, ce ne sera que lorsque nous serons sûr que peu de sang coulera parmis les miens et que eux ramperont en demandant grâce de leur laisser la vie sauve.

L'intendant interrogatif...

Donc si j'ai bien compris, les pleutres ce sont eux, qui ont fait tout ce chemin pour ne point attaquer en espérant que la Bretagne ai des stratèges assez idiots pour envoyer par fierté ses hommes à une mort certaine alors que l'avantage est leur.

Plus interrogatif encore...

Mais une nouvelle question me vient alors, Messire...
Ils sont vraiment si cons que ça?


Sourire du Montfort, qui en avait presque perdu l'habitude depuis un certain temps

Tu sais herbert, la connerie est humaine mais quand ce sont des bêtes que nous avons face à nous, on ne peut espérer grand chose de leur part.

C'est ainsi que la discution se termina et que le Montfort se replia dans ses cartes en attendant de mener son armée au combat pour la victoire et non pour seulement combattre et faire verser un sang inutile.

*Charge Grand-Ducale
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--Kehl


Quoi ?! Un de ces mécréants osait répondre ? Ah il espérait que Kehl revienne pour mieux ajuster le tir de l'arbalète, cette fois ? Il avait raison, Kehl ne pouvait pas s'empêcher de participer à une bonne bagarre, qu'elle soit à l'épée ou verbale. Mais recevoir un carreau d'arbalète était un peu dissuasif, et s'il hurlait de derrière le pavois on ne l'entendrait pas. Que faire ?

Alors l'écuyer alla chercher son arc dans les bagages, et écrivit sa réponse avant de l'attacher à la flèche. Il suffisait d'envoyer la flèche par dessus les remparts. Les Bretons savaient lire. Une vieille connaissance du capitaine s'était donnée le titre de maire, donc s'ils étaient tous analphabètes, elle pourrait toujours lire la lettre aux autres, on ne peut pas être maire et illettré. Pour bien signaler que c'était une lettre, et pas de la nourriture, Kehl alla déchirer un peu de tissu sur les vêtements des gens qui avaient tenté d'entrer en ville depuis le début de la semaine, et dont les corps commençaient à sentir, pour les plus anciens.


Fingolfin
[Campement Memento Mori, nuit du 28 au 29 janvier de l'an 1460]

Partant du bosquet où il avait prié, Fingolfin se dirigea directement vers le camp où il su bien rapidement que rien n'était advenu durant son absence si ce n'est l'arrestation de voyageurs infortunés, à moins qu'ils ne soient des espions bien entendu, mais cela importait peu, les français et leurs alliés ne cachaient pas leurs forces et n'avaient même de cesse d'espérer que leur faible nombre fasse avancer l'ennemi vers eux pour que soit engagé un combat d'honneur entre chevaliers. Désespéré de voir si peu d'honneur en cette terre, il se décida à se rendre en sa tente afin d'y rédiger une missive qu'il soumettrait à l'attention des différents meneurs de compagnies présents dans le camp et dont l'avis était nécessaire avant de faire une quelconque déclaration au nom de tous.

Après avoir gribouillé quelques lettres sur un parchemin dont on aurait pu craindre qu'il se brise en morceaux à cause de la morsure du gel, il sorti de sa tente et vint retrouver le capitaine de la Memento Mori qui se trouvait non loin de là, si tant est qu'il soit possible de se trouver loin d'un autre lorsque tous sont dans un camp et qu'ils ne sont point plus de quelques dizaines.


Namay, tu sais comme comme moi que l'ennemi ne s'avancera point, il use des armes qui sont siennes pour se faire grand malgré sa couardise et son incapacité à trouver le courage de combattre même à deux contre un. Aussi suis-je d'avis de leur offrir un combat qu'ils ne pourraient refuser quand bien même Clodeweck et tous les démons de ce monde viendraient à leur rencontre pour les pousser à ne point s'y présenter. Voici une lettre que je viens de rédiger et sur laquelle j'aimerais que chacun donne son avis puisqu'elle leur apprendra que nous sommes prêts à prouver notre valeur et notre détermination en chargeant leurs rangs.



Les mots étaient clairs et forceraient les bretons à se dévoiler tels qu'ils sont s'ils venaient à refuser d'avancer dans cette dernière chance pour eux de mener un combat égal, quoi qu'ils soient déjà deux fois plus nombreux et bientôt trois. Fingolfin espérait que tous les hommes présents dans le camp acquiesceraient à cette lettre et se montreraient ainsi plus dignes que les grands d'Antans, qui venant de cette terre et d'autres croisaient le fer dans des combats à armes égales et à nombre de chevaliers égaux, car s'avanceraient vers une mort certaine pour respecter leurs serments.
Lemerco
[Château de Dol de Bretagne, une vingtaine de lieues de Fougères]

L'ours terrassé par la maladie et cloitré dans le domaine qui appartenait à feue son épouse la duchesse de Dol de Bretagne retrouvait des couleurs et de l'énergie en ces temps hivernaux. Il savait Fougères assiégée et de ce fait trouva la force en lui de se lever et manier l'épée quelques heures par jours afin de retrouver la vigueur de ses muscles endormis près d'un mois. Lemerco n'était pas le statut politique pour mener les hommes de Dol au combat, mais il savait que les hommes du Pays Dolois le suivraient lui et les armées ducales si une bataille pour chasser l'envahisseur devaient enfin s'engager. Il attendait patiemment depuis une semaine les ordres venus d'en haut, avec cependant une grande lassitude.

Six mois de guerre qui avaient entamé grandement le moral des hommes et des femmes qui y ont participés, six mois de guerre qui avaient certainement réduit à néant la joie et la gaité des peuples victimes des conflits, quel que soit le parti pris dans cette lutte, et voilà qu'une poignée de nobliaux français mus par des volontés, louables ou non, tenaient à faire perdurer un conflit dont tout le monde avait ras-le-bol durant une trêve dont la finalité était de permettre aux différents acteurs de tirer un trait, tourner une page.

En ce dimanche, le chapelain de Dol passa voir Lemerco en son domaine, rapportant quelques nouvelles du conflit et administrant quelques médications dont il avait le secret. Mortimer, le fidèle ami de Lemerco, quant à lui, était dans les murs de Fougères pour représenter l'ours dans le cadre de la défense de Fougères. En ce jour de trêve dominicale, ce dernier envoya un pigeon à Lemerco afin de le tenir au courant des dernières décisions et des dernières nouvelles. Il joint au pigeon la copie d'un mot qui provenait très certainement d'en face et qui avait fait le tour de la ville. Le chapelain le lut à Lem dont le visage se fendit d'un grand sourire à la fin.


Qu'en pensez-vous, mon ami?

J'en pense qu'ils sont parfaitement à coté de la plaque ces gens. Mettre sur notre dos le poutrage de civils passant de façon hasardeuse dans les environs de Fougères c'est comme accuser les défenseurs d'une ville pillée de n'avoir pas su se défendre. A les lire les coups d'épée sont les nôtres et le sang des innocents ruisselle sur nos mains et pas les leurs.

Cela démontre certainement qu'ils n'assument pas leurs actes, comme beaucoup de pécheurs vis-à-vis de notre Très Haut. Il est toujours plus aisé de reporter la faute sur les autres que de reconnaitre sa propre culpabilité.

Oui, et je ne suis pas étranger à cela hélas. Pour le reste, c'est juste du charabia d'ignorants et de la provocation d'imbécile. Ils parlent de Thoros. Moi qui suis un de ces amis, je peux assurer que s’il y a bien une chose qui le caractérise, c'est qu'il ne reçoit d'ordre de personne. Il en a toujours fait à sa tête et continuera jusqu'a sa mort très certainement. Il est comme ces toupies avec lesquelles mes enfants jouaient. D'un coup de doigt on peut l'orienter d'un coté, mais quelques secondes après elle refait ce qu'elle veut. Dans notre cas, c'est exactement la même chose...

Quand nous étions en Artois durant la guerre, assiégés par les armées Champenoises et Normandes dans lesquelles Nebisa se trouvaient, il fallait trouver une solution pour s'en sortir. Quand on est encerclé, il n'y a pas trente-six solutions pour arracher la victoire. Soit on est assez fort pour faire une percée, ce qui dans notre cas était possible mais au prix de lourdes pertes humaines, soit on trouve un allié pour attaquer par derrière. C'est moi qui ai orienté Thoros à ce moment. Il nous fallait un front en Champagne pour relacher l'étreinte. J'ai donc incité Thoros a pillé la Bourgogne et remonter sur Bourges pour une attaque combinée sur la capitale du duché de Champagne.

Mais sachez-le... Thoros a fait ce qu'il voulait, et a agi comme il voulait. On s'entend avec Thoros, que quand nos buts convergent. Lui voulait piller et semer le chaos, moi je souhaitait qu'ils le fassent chez nos ennemis.

Vous en êtes-vous repenti, de cette chose?

Non car je ne regrette rien. Voyez ce que les Tourangeaux ont fait au Berry, aidés de leurs amis Français. C'est un prêté pour un rendu, rien de plus.

Maintenant pouvez-vous prendre une plume et un papier? J'aimerais rédiger une lettre pour Mortimer, si ce dernier peut la faire parvenir aux ennemis d'en face.



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Ptitmec13
Les jours se passent et se ressemblent.. ou pas..

Combien de temps ceci allait-il encore durer? Combien de temps les bretons leurs refuseraient-ils encore le prix du sang? Les armées restaient à Rennes, surement par peur que la Memento se lance sur la Capitale au lieu de se battre? L'armée de Fougères restait bien à l'abri des remparts.. Une peur de pillage si la bannière Lynx décidait d'entrer dans les murs?
Décidément ces bretons ne comprendraient rien à l'honneur.
En attendant les voyageurs en prenaient plein la figure et même plein le corps. Chaque personne essayant de rallier Fougères se retrouvaient avec une flopée d'épées traversant son corps. Mais croyez vous que la Bretagne lèverait ne serait-ce qu'un petit orteil pour signaler à tous qu'il fallait préférer le sud pour sortir du territoire? Naaaaaaaan, bien sur que non.

Adossée à un rondin, non loin de son amour, le regard se noyant dans les profondeurs des flammes, la blondine laissait volontiers les hommes deviser "gentiment" avec les personnes perchées en haut des remparts. Ils se croyaient supérieurs sur leur piédestal. Après tout, il fallait les laisser y croire.

Mais la Dame de Lasson se remettait en question.. des mois et des mois à défendre le royaume et en particulier la Champagne, à défendre la Reyne elle-même quand on venait lui parler des frasques de celle-ci. Et tout ça pour quoi? Pour se recevoir maintenant un couteau dans le dos.. Du coup tout était remis en question.. Sa noblesse, sa fonction de poursuivante, les joutes, son baptême.. Une grande partie de sa vie. Mais quand elle prenait une décision en écoutant ses convictions, son cœur, les valeurs qu'elle défendait envers et contre tout, elle en assumait aussi les conséquences. Leurs menaces ils pouvaient se les garder... Elle savait que point de vue de l' honneur elle n'avait rien à se reprocher, les voyageurs qui étaient tués certes étaient de leurs faits à eux, mais indirectement étaient du fait des bretons qui n'étaient même pas capable de diffuser l'information qu'il y avait un danger.
Elle n'écouta que très vaguement la lecture des différents courriers, leurs rengaines n'était que pleutreries.

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Blason mis au placard!!! Il n'en ressortira que plus tard... Bien plus tard
Ongwhu


Gooooood Morniiiiiiiiiiiiiiiing Brretaaaaaaaaaaaagnnnnnnnnnnnnneeeeeeeeeeeeee!!!!!!!


Murrrrrrrrph, Les Breizoux toujours pas sortis...........
Arrrrrrrrrrrfffff !!!!!!
Pas grave ,ils sortiront tôt ou tard faut être patient.

Ongwhu avait entendu parler d un cureton de campagne l abbé Clouer le bec, pas terrible comme nom, ses parents ne devaient point l aimé.

Bref le pauvre gars avait décidé d excommunié les membres de Mémento , qu il était drôle, une guerre privée pouvait elle amener a cela?

Ah ce moment là, le pauvre devrait lui même le faire pour sa personne, de mémoire il n avait pas prit le château de l Anjou???????

Bah encore un , qui par ses gesticulations devait enrhumé tout le monde , regardant les têtes coupée, il se dit qu une tête de cureton ferait bien au milieu des autres, ben oui il était collectionneur ........................................donc quoi de plus naturel a cela................


Puis , si Ongwhu venait a mourir sur le champ de bataille, il serai patient a l attendre en enfer, l abbé, l enfer dont il est le cerbère.

Observant les murailles , il pensa fort , a cet homme il se demandait si d ailleurs il ne sentait pas son odeur, celle d une charogne , puis regardant a sa ceinture, il peut s apercevoir , que se n était que les têtes qu il avait coupé , elle dégageait une odeur de putréfaction .


Revenons aux Poules mouillées se cachant derrière leur muraille , des grands guerriers ça!?!

Cela le laissait bien perplexe , ça devait surement attendre le dégel, car clair, cette saison , il faisait un peu froid.

Il entendit un claquement....................

Rigolant en pensant ,que leurs testicules devaient faire des castagnettes.


Retournant au campement en chantonnant , il jeta ses têtes, la nuit allait bientôt tombée, une nouvelle nuit de festivité.........

La bonne reyne Nebisa a mit sa houppelande de versa.
Le bon Saint Etienne lui dit : ô ma reyne, votre majesté est mal enrobée.
C'est faux lui dit la reyne, à toi de retourner la tienne.

La bonne reyne Nebisa avait un grand sabre de bois.
Le bon Saint Etienne lui dit : ô ma reyne, votre majesté est mal protégée.
C’est faux lui dit la reyne, j’ai les bretons pour excommunier.

La bonne reyne Nebisa montrait un bien triste minois.
Le bon Saint Etienne lui dit : ô ma reyne, votre majesté semble être irritée ?
C’est faux lui dit la reyne, le rat boude mais pas la souveraine.

La bonne reyne Nebisa ne comprit l’annonce de Borgia.
Le bon Saint Etienne lui dit : ô ma reyne, votre majesté me semble intriguée ?
C’est faux lui dit la reyne, je repensais à la Lorraine.

La bonne reyne Nebisa sur son trône soupira.
Le bon Saint Etienne lui dit : ô ma reyne, votre majesté sait récompenser.
C'est faux lui dit la reyne, ce n'est pas moi mais Edwen.

La bonne reyne Nebisa face au courrier des Nobles bougonna.
La bon Saint Etienne lui dit : ô ma reyne, votre majesté parait contrariée.
C’est faux lui dit la reyne, mes nouveaux amis sont à Rennes.

La bonne reyne Nebisa dans une cathédrale s’agenouilla.
Le bon Saint Etienne lui dit : ô ma reyne, votre majesté a l’air si dévouée.
Si faux lui dit la reyne, j’enlève un caillou de ma poulaine.

La bonne reyne Nebisa entendait une chanson comme ça.
Le bon Saint Etienne lui dit : ô ma reyne, votre majesté de ces turlutaines devrait rigoler.
C’est faux lui dit la reyne, je ne rigole pas la bouche pleine.

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Albatrus
Dans une taverne de la Capitale Bretonne..il se rinçait le gosier avec ses frères d'armes...
Les discussions allaient bon train concernant la troupe de ménestrels venus présenter un spectacle en armée..
Viendront..viendront pas...Les pronostics allaient dans les deux sens...

Un soldat bien aviné pouffait d'impatience...



Qu'attend t’ont pour aller leur botter le séant?
Il n'attendent que ça!



Le vieux Duc Breton lui répondit avec un sourire..



Justement..ils n'attendent que ça,on a d'autres chats à fouetter.
Je ne vois pas l’intérêt de se déplacer.
S'ils veulent vivre en Bretagne,qu'ils demandent la citoyenneté.
Nous les avons combattus à maintes reprises,lors de nombreux conflits...
Et franchement..gagner..toujours gagner..cela devient lassant...
Nous devrions enfin faire un grand banquets et nous saouler tous ensemble..


Il prit alors sa plume et se mit à écrire..


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Missanges
[ Rennes ]

Sous une froide rafale de vent, ma langue claqua intimant l’ordre à Nuage de se mettre en route.
Fin janvier, à croire que ce mois avait gardé le meilleur de lui-même afin de restituer le pire, son froid !
Sa morsure saisit mon visage, mes yeux se brouillèrent, réflexe défensif contre cette agression invisible contre cette moiteur glacée cheminant dans mes veines parcourant lentement mon corps tétanisant ma chair.
Un lambeau de brouillard enveloppa les jambes de Nuage, étouffant le son de ses sabots, étouffant son galop.
La nuit nous happa, nous transforma doucement en une ombre ondulante, tantôt terrifiante tantôt invisible.
Des mains crochues glacées me caressèrent lentement semblant me faire regretter la chaleur de mon lit.

Des doigts invisibles semblèrent jouer avec mes cheveux rabattant sans cesse la capuche de ma cape. Des fantômes de voiles blancs semblèrent flotter puis lentement au loin Rennes se montra. Timidement elle apparut dévoilant ses atouts montrant ses tours de fines dentelles de pierre.
Chaque tour se dressa haute et massive prenant un air féroce sortant peu à peu de la pénombre de la nuit. Leurs dents crénelées prirent soudain une autre apparence que celle des jours de fête.
Les pennons des armées de Bretagne flottant aux vents claquant affirmant sa supériorité.
Un frisson parcourut mon corps ce n’était plus le froid, seulement la fierté d’être bretonne !

Une bande de rapaces tournoya au-dessus d’un fossé, au-dessus des premiers combattants survolant ces corps. Une centaine d’oiseaux noirs comme les ténèbres décrivirent des cercles avant de se poser sur leurs proies. Parfois la bande descendait en spirale piquant leurs becs noirs dans un homme gémissant encore priant Aristote de mettre fin à ses souffrances. Leurs becs luisaient, humides, repus de cette nourriture, puis ils remontaient dans le ciel dans un hurlement triomphant.
Aussi rapidement qu’ils étaient descendus, ils remontèrent fiers de leurs butins. Le battement de leurs ailes emplirent l’air, le son résonna se mélangea aux cris des hommes agonisant.
L’odeur de la mort l’odeur de la charogne était là ! Etait-elle animale, était -elle française…

Toi armée ennemie, écoute le murmure vrombissant des bretons en colère.
Toi armée ennemie,, part avant que les Bretons t'apprennent la danse et le chant…


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--Kehl


Autour du feu de camp, et alors qu'ils s'apprêtaient à partir en patrouille pour ramasser les voyageurs entêtés qui tenteraient encore une fois d'entrer dans Fougères, Kehl et deux autres soldats de Tossiat discutaient.

- Tu as vu, il y a un type qui fait semblant de dire qu'il est au courant pour Thoros, et qui nous accuse de dire n'importe quoi. On a des têtes de Bourguignons, franchement ? C'est l'Empire que Thoros a pillé, quand il en a eu assez de la Bourgogne. Et ça comme par hasard il le dit pas dans sa lettre, le savant.

- Bah t'inquiète pas, ils se cherchent des excuses pour ne pas assumer leurs actes, c'est que de la propagande. Qu'ils soient entrés en empire pour éviter les armées françaises, je le comprend, nos sires en auraient fait autant. Mais qu'ils aient mis un duché à genoux pendant qu'ils étaient là, c'est pas poli. En fait c'est même impossible à justifier. Ils font les brutes quand il n'y a personne en face, qu'ils assument après qu'on viennent leur rendre la monnaie. Tu crois qu'on repartira si la Bretagne rend les milliers d'écus dérobés ?

- Partir ? J'en doute. Si on avait été en guerre et qu'on représentait notre pays, le duc négocierait sans doute notre départ pour bien moins que ça, mais c'est nous, alors il faut rajouter la traîtrise d'attaquer un territoire neutre. Des sortes de dommages et intérêts, payables en litres de sang...

- Ouais, le mot neutralité, ils ont pas l'air de comprendre, dans le coin. C'est vrai qu'on a pas l'air très neutres, en ce moment, mais bon, depuis le temps qu'ils s'égorgent avec les Français, ça les effleure même pas qu'il y a une raison pour qu'on vienne justement maintenant.

- On serait venus même sans Thoros, quand même. Il ne faut pas exagérer. Ce sont des amis des Provençaux, et la neutralité ça va cinq minutes... D'ailleurs c'est une belle foutaise cette neutralité. Si on n'avait pas été neutres on se serait méfiés du Breton, et on aurait été prêts à le recevoir. Et les Français voulaient déjà se venger avant que Thoros vienne nous piller. Eux, la raison qui nous amène, ça ne les concerne pas trop, tant qu'on est là. C'est une longue histoire entre Français et Bretons. Je crois que c'est leurs Provençaux à eux, les gens d'ici : des félons mélangés à des traîtres, ou quelque chose comme ça. Je comprend que nous on ne vienne jamais ici. Déjà que c'est loin, mais si les gens sont des traîtres...

- Qui sait ce qui se serait passé ? Ce n'est pas arrivé que Thoros ne vienne pas nous piller, alors on peut faire des suppositions pour savoir ce qui se serait passé dans une situation différente, mais pas avoir de certitudes. En tout cas on aurait moins de raisons de refuser de partir, si on n'avait pas été agressés. Et je ne vois pas qui d'autre que nous les Français pourraient écouter, vu qu'ils ont déjà envoyé promener leur reine et l'église, et qu'on est à peu prêt dans la même situation qu'eux, sauf que la reine de France n'a aucun moyen de pression sur nous. Donc quelque part, la raison de notre présence, elle les concerne beaucoup. C'est pas parce que les Bretons veulent faire croire qu'on est tous Français que ça change qu'entre les lansquenets italiens et nous, ça fait probablement plus de la moitié de l'armée.

- De toute façon c'est pas nous qui décidons, alors vous faites pas trop d'illusions. Allez les gars, on va ramasser les cadavres qui savent pas encore qu'ils en sont. Vivement que les poules mouillées réagissent, j'ai signé pour être soldat, pas boucher. Engagez-vous, qu'ils disaient...
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