Briana.
Rien... Elle n'avait rien décelé de la tristesse qui s' était emparée d'Erwan. Une tristesse si intense, qu'elle l'avait soudainement déstabilisé tout autant qu'elle avait laissé la colère doucement s'insinuer en lui. Elle n'avait pas su lui porter l'attention qu'il méritait. Lui qui avait tant fait... Et pourtant, elle aurait dû, mais s'était trouvée trop aveuglée par son propre bien-être, et ce sans même se soucier des ressentiments que pouvait avoir son frère face à un tel comportement. Elle ne comprit donc pas immédiatement ce qui, sous ses yeux, était en train de se passer. Ni la manière qu'il eut de s'adresser à Arthéos, si froidement. Et moins encore, lorsqu'elle le vit subitement fuir à toutes jambes hors de la chambre.
Restée concentrée sur la porte ouverte qui avait vu la silhouette fraternelle disparaître, l'âme en peine alors même que quelques minutes auparavant il en avait franchit le seuil si gaiement, elle s'en détourna reportant alors son attention sur Arthéos lorsque ce dernier vint à prononcer quelques mots.
Désolé. Il était désolé. D'un souffle, et par ces quelques regrets exprimés, il avait laissé s'échapper le poids de toute la désolation qui était venu l'habiter. Mais pourquoi ? Avait-il seulement quelque chose à se reprocher ? Briana ne comprenait pas. Etait-il désolé d'être là ? Si tel était le cas, il n'avait pas à l'être, car il se trouvait là à sa demande, après qu'elle l'eut invité à les rejoindre.
Les petites azurites étaient de nouveau venus se figer sur cette porte, comme si elle s'attendait à voir Erwan réapparaître. Mais l'espoir restait vain. Quelle mouche l'avait donc piquée ? Et qu'elle puisse être à l'origine d'une telle réaction, elle n'y songea pas sur le fait. Elle n'en prit conscience que dès lors qu'elle écouta les paroles énoncées par sa nourrice, comprenant ainsi mieux les causes d'un tel revirement de situation.
Elle venait de faire preuve d'une grande négligence à son égard. Un manque d'attention qui avait fini par le blesser profondément. Carenza, n'avait d'ailleurs pas manqué de le lui en faire prendre conscience lui rappelant les attentions qu'il avait une fois de plus su lui porter.
Après quoi, à son tour, elle fut rapidement accablée, plus par la honte et la culpabilité que par la tristesse. C'était donc uniquement sa faute et non pas celle d'Arthéos comme il semblait le croire.
Tête basse et regard frôlant le sol, elle s'adressa au jeune page la gorge nouée :
Consciente du mal qu'elle avait fait en agissant de la sorte, elle restait figée sur place, tandis que sur sa petite bouche commençait à se dessiner une légère moue et que sa lèvre inférieure se mettait à trembler. Autour d'elle, des mouvements prévisibles. Les pas de Carenza prenaient déjà direction de la sortie. Elle leur ouvrait la marche les invitant à la suivre... Mais voilà que la peur, une fois encore lui faisait front. Il lui fallait alors sortir de sa chambre et par la suite s'en aller affronter son frère. S'excuser... Voila qui ne lui serait pas vraiment compliqué... Mais voudrait-il seulement lui pardonner ? Intimement, elle l'espérait mais qu'il s'y refuse la rongeait.
Puis les yeux se relevèrent doucement sur Arthéos qui après s'être agenouillé près d'elle avait fini par rejoindre Carenza. Tout deux avaient raison. Elle avait déjà bien causé assez de peine comme ça et elle prendrait sur elle pour sortir enfin de son confinement allant retrouver son frère. Elle avait tant à se faire pardonner et ce plus qu'elle n'avait à reprocher à ce dernier. Car contrairement à ce que pouvait dire Arthéos, si l'idée lui était venu de la transformer en Chevalier, c'est bien parce que Briana n'avait eu de cesse de manifester son envie d'en être, comme ces quelques personnes que sa destinée avait croisée et qu'elle prenait pour exemple désormais.
La prise d'une profonde inspiration fut nécessaire à la faire bouger enfin. La tête toujours tombante, elle passa devant Arthéos et Carenza sans avoir de véritable idée sur l'endroit ou Erwan pouvait être parti se réfugier.
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Restée concentrée sur la porte ouverte qui avait vu la silhouette fraternelle disparaître, l'âme en peine alors même que quelques minutes auparavant il en avait franchit le seuil si gaiement, elle s'en détourna reportant alors son attention sur Arthéos lorsque ce dernier vint à prononcer quelques mots.
Désolé. Il était désolé. D'un souffle, et par ces quelques regrets exprimés, il avait laissé s'échapper le poids de toute la désolation qui était venu l'habiter. Mais pourquoi ? Avait-il seulement quelque chose à se reprocher ? Briana ne comprenait pas. Etait-il désolé d'être là ? Si tel était le cas, il n'avait pas à l'être, car il se trouvait là à sa demande, après qu'elle l'eut invité à les rejoindre.
Les petites azurites étaient de nouveau venus se figer sur cette porte, comme si elle s'attendait à voir Erwan réapparaître. Mais l'espoir restait vain. Quelle mouche l'avait donc piquée ? Et qu'elle puisse être à l'origine d'une telle réaction, elle n'y songea pas sur le fait. Elle n'en prit conscience que dès lors qu'elle écouta les paroles énoncées par sa nourrice, comprenant ainsi mieux les causes d'un tel revirement de situation.
Elle venait de faire preuve d'une grande négligence à son égard. Un manque d'attention qui avait fini par le blesser profondément. Carenza, n'avait d'ailleurs pas manqué de le lui en faire prendre conscience lui rappelant les attentions qu'il avait une fois de plus su lui porter.
Après quoi, à son tour, elle fut rapidement accablée, plus par la honte et la culpabilité que par la tristesse. C'était donc uniquement sa faute et non pas celle d'Arthéos comme il semblait le croire.
Tête basse et regard frôlant le sol, elle s'adressa au jeune page la gorge nouée :
- " Tout il est de ma faute. Tu n'as pas à être désolé toi.. "
Consciente du mal qu'elle avait fait en agissant de la sorte, elle restait figée sur place, tandis que sur sa petite bouche commençait à se dessiner une légère moue et que sa lèvre inférieure se mettait à trembler. Autour d'elle, des mouvements prévisibles. Les pas de Carenza prenaient déjà direction de la sortie. Elle leur ouvrait la marche les invitant à la suivre... Mais voilà que la peur, une fois encore lui faisait front. Il lui fallait alors sortir de sa chambre et par la suite s'en aller affronter son frère. S'excuser... Voila qui ne lui serait pas vraiment compliqué... Mais voudrait-il seulement lui pardonner ? Intimement, elle l'espérait mais qu'il s'y refuse la rongeait.
Puis les yeux se relevèrent doucement sur Arthéos qui après s'être agenouillé près d'elle avait fini par rejoindre Carenza. Tout deux avaient raison. Elle avait déjà bien causé assez de peine comme ça et elle prendrait sur elle pour sortir enfin de son confinement allant retrouver son frère. Elle avait tant à se faire pardonner et ce plus qu'elle n'avait à reprocher à ce dernier. Car contrairement à ce que pouvait dire Arthéos, si l'idée lui était venu de la transformer en Chevalier, c'est bien parce que Briana n'avait eu de cesse de manifester son envie d'en être, comme ces quelques personnes que sa destinée avait croisée et qu'elle prenait pour exemple désormais.
- " C'est d'accord... ze viens... et z'espère que il va me pardonner..."
La prise d'une profonde inspiration fut nécessaire à la faire bouger enfin. La tête toujours tombante, elle passa devant Arthéos et Carenza sans avoir de véritable idée sur l'endroit ou Erwan pouvait être parti se réfugier.
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