Kayhan
[Cambrousse Castelroussine]
Dingue... Ils nous ont d'jà oubliés... On les intéresse plus... Ils veulent que s'tuer entre eux maintenant...
Ça broie du noir sous la tignasse.
Ça vit tout ça sur fond de gros sentiment d'abandon.
C'est l'dépit complet... Pourtant on est pas discrets...
La brune donne un coup de botte dans un cailloux traînant sur le sentier non loin du lieu de leur courte halte.
Elle pose ses noisettes sur leur convoi.
Des hommes et femmes en armes, des charrettes remplies de bois, ça crie, ça s'engueule, ça se marre, ça s'endort à l'Irlandaise...
M'enfin ils nous aiment plus ?! Évident pourtant qu'on doit leur manquer...
Alors elle se demande ce qui rend les gosses berrichons, les officiers royaux ou les armées ponantaises plus attirants qu'eux pour qu'ils daignent les châtaigner.
Le fil se ses pensées se rompt à l'arrivée sur le sentier d'un gamin sapé en laquais tenant un paquet dans les bras.
Ah, quand même !
Deux jours qu'elle a fait porter missive accompagnée de quelques écus à ce mioche qu'elle avait, il y a quelques mois désormais, croisé au Palais Jacques Coeur.
Palais qui à l'époque avait été investi par les membres de l'Enece Morticinus notamment.
Chouette palais, chouettes moments.
Le mioche avait répondu à sa missive par un bref vélin, donnant rendez vous pour remise de cette chose qu'il devait lui ramener de Jacques Coeur.
Un petit salut, le paquet change de mains, quelques écus aussi, et l'affaire est rondement menée.
Aux dires du gosse, le Palais est depuis leur départ tombé dans l'oubli.
La brunette soupire et se promet un de ces quatre d'y refaire un saut elle même à l'occasion.
C'est fière comme un poux - d'ailleurs il faudra qu'elle règle cette histoire de poux qu'elle a refilé à toute la compagnie car ça commence à menacer de la laver de force - qu'elle se pointe vers Estainoise et lui dépose le paquet sur les genoux.
Tiens ma grande ! On pourra pas dire qu'on ramène pas un souvenir du Berry chaque coup qu'on y passe.
Ça s'en va, et ça revient.
La Vae Victis qui vient faire des petits tours en terre Tourangelle.
La Cavalerie du Coeur Navré qui vient faire un petit tour en sol Berrichon.
Comme des amants qui ne peuvent s'empêcher de se chercher mais toujours loupent leurs rendez-vous.
L'amour fou, je vous dis !
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Dingue... Ils nous ont d'jà oubliés... On les intéresse plus... Ils veulent que s'tuer entre eux maintenant...
Ça broie du noir sous la tignasse.
Ça vit tout ça sur fond de gros sentiment d'abandon.
C'est l'dépit complet... Pourtant on est pas discrets...
La brune donne un coup de botte dans un cailloux traînant sur le sentier non loin du lieu de leur courte halte.
Elle pose ses noisettes sur leur convoi.
Des hommes et femmes en armes, des charrettes remplies de bois, ça crie, ça s'engueule, ça se marre, ça s'endort à l'Irlandaise...
M'enfin ils nous aiment plus ?! Évident pourtant qu'on doit leur manquer...
Alors elle se demande ce qui rend les gosses berrichons, les officiers royaux ou les armées ponantaises plus attirants qu'eux pour qu'ils daignent les châtaigner.
Le fil se ses pensées se rompt à l'arrivée sur le sentier d'un gamin sapé en laquais tenant un paquet dans les bras.
Ah, quand même !
Deux jours qu'elle a fait porter missive accompagnée de quelques écus à ce mioche qu'elle avait, il y a quelques mois désormais, croisé au Palais Jacques Coeur.
Palais qui à l'époque avait été investi par les membres de l'Enece Morticinus notamment.
Chouette palais, chouettes moments.
Le mioche avait répondu à sa missive par un bref vélin, donnant rendez vous pour remise de cette chose qu'il devait lui ramener de Jacques Coeur.
Un petit salut, le paquet change de mains, quelques écus aussi, et l'affaire est rondement menée.
Aux dires du gosse, le Palais est depuis leur départ tombé dans l'oubli.
La brunette soupire et se promet un de ces quatre d'y refaire un saut elle même à l'occasion.
C'est fière comme un poux - d'ailleurs il faudra qu'elle règle cette histoire de poux qu'elle a refilé à toute la compagnie car ça commence à menacer de la laver de force - qu'elle se pointe vers Estainoise et lui dépose le paquet sur les genoux.
Tiens ma grande ! On pourra pas dire qu'on ramène pas un souvenir du Berry chaque coup qu'on y passe.
Ça s'en va, et ça revient.
La Vae Victis qui vient faire des petits tours en terre Tourangelle.
La Cavalerie du Coeur Navré qui vient faire un petit tour en sol Berrichon.
Comme des amants qui ne peuvent s'empêcher de se chercher mais toujours loupent leurs rendez-vous.
L'amour fou, je vous dis !
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