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[RP] Vers l'infini, et au delà (si ça fait pas le buzz ça )

Phonya
Sous les mains aimantes, ses pieds se réchauffaient doucement.
La maison encore endormie palpitait du feu garni. Pas un mot ne sortait de la bouche de l'helvète
Sa gorge serrée les retenait encore. Seuls ceux muets qu'elle n'avait pas besoin d'articuler et que le borgne lisait dans ses yeux accrochés à l'unique déferlaient dans le silence.
Faire la forte ... Elle savait.
L'être comme elle l'aurait voulu, pour deux. Pour eux. Elle doutait.
Ce ne serait pas ses étreintes qui panseraient le coeur saignant.
Ce ne seraient pas ses baisers qui apaiseraient la douleur.
Cataplasmes au mieux.
Doux, tendres ... Mais elle ne refermerait jamais cette plaie.

Ses doigts s'évadaient dans la chevelure brune, comme ses pensées qu'elle ne voulait retenir au plus bas.
Il fallait qu'elle nage, qu'elle surnage.
Qu'elle s'active pour occuper bien plus que son esprit.


Il ne fallut pas longtemps avant que du lait se réchauffe doucement, que le miel et la compote soient sur la table, entourant un pain un peu sec. Les volets ouverts laissaient entrer les premiers rayons glacés.
Elle devait reprendre possession du quotidien, et au dessus dormaient des trésors et leur gardienne.

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Shirine
    J'ouvre les yeux sur un feu de cheminée. Proche de mon visage, j’aperçois le poignard acquis par les sœurs du couvent.
    Je suis allongée à même le sol qui est en pierre, les cheveux éparpillés. Je me redresse pour observer les alentours et pousse un cri en découvrant le corps d'un nourrisson.

    Ma main cache mes yeux par réflexe et je me mets à sangloter. Mais trop tard, je l'ai vu ce petit corps bleu et cette marre de sang pourpre.

    Je sanglote encore un peu puis écarte doucement les doigts en prenant soin d'éviter le petit mort...
    La pièce n'est pas grande: une table, deux bancs et un meuble de rangement, un peu comme la maison que j'avais à Limoges.

    Des cris à l'extérieur me font sursauter et je tourne la tête vers la porte, effrayée. Les cris d'une femme à qui l'on semble vouloir faire du mal, bientôt mêlés à une voix d'homme incompréhensible... Je me lève brusquement pour me ruer dehors, évitant soigneusement l'enfant qui semble si irréel.
    C'est en essayant d'ouvrir la porte que je m'aperçois que je suis une petite fille et que la poignée est trop haute.

    Je tambourine alors, en hurlant, les joues envahies de larmes.


    PAPA! MAMAN! C'EST MOI! C'EST ZOE!

    Et alors que mes mains s'engourdissent à m'acharner si fort, la porte s'ouvre brutalement, me projetant violemment en arrière. Je m'échoue sur le sol dur et me retrouve nez à nez avec le bébé.
    J'hurle encore et me redresse, mes émeraudes tombant sur ma main couverte de sang. Cette même main que l'on attrape pour me relever.

    Je suis plaquée contre un mur et à moitié étranglée. Une ombre me fait face, un géant aux cheveux longs...


    Je te retrouverais...


Shirine se réveille en sursaut, dans un souffle presque inaudible. La couverture qui était sur ses épaules s'échoue au sol et elle se frotte les yeux.
Elle s'aperçoit que le jour à commencé à se lever à travers les rainures des volets et se lève sans un bruit.

Elle baisse les yeux sur Anthelme, par prudence... Puis sur Léandre avant de passer une main dans ses cheveux. Elle déglutit pour essayer d'hydrater sa bouche sèche et pâteuse.
Puis sur la pointe des pieds, elle descend les escaliers...

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