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Ce RP figure dans &amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;quot;Le coin des aRPenteurs&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;quot; sur le forum secondaire. Le personnel est prêt à vous acueillir : ne manque que la clientèle ! Bienvenue donc aux PJ et PNJ !

[RP OUVERT] Chez Lulu la nantaise : taverne et fille de joie

--Lulu_la_nantaise


Fallait bien l'dire !
Malgré ses charmes Lulu la Nantaise s'emm...bêtait fort à son comptoir en attendant qu'un client s'bouge les fesses jusqu'à la noble taverne qu'elle v'nait d'ouvrir !

Bon noble taverne... d'accord fallait l'dire vite !
Y'avait 5 tables un peu rongés par l'usure et des chaises boiteuses autour.
Mais l'stock de bière et d'tord-boyaux était là !
Pis on va pas dans une taverne pour faire sa chochotte nom de dieu !

On vient pour boire jusqu'à plus soif, repartir fin saoul, et mettre une main au passage aux fesses de la taulière !
Pis un peu plus si on veut en tout bien tout honneur !
Ici c'était point le style des chipoteurs pour nobliaux genre la Rose Noire.
Si on voulait d'la gaudriole y'avait qu'a d'mander.
Bon évidemment c'était point gratuit non plus, mais faut ben qu'les honnêtes commercantes gagnent leur vie !

Lulu se regarda : elle était pas mal foutue !
Si ça attirait point son homme ça... c'était à désespérer son pauv' monde ...

Bon un coup de tord-boyaux en attendant !
En principe l'vieux Georges d'vait passer lui rendre une p'tite visite !
Pis son vieux complice de quand elle brigandait pour ouvrir sa taule avait la main bien leste pis pouvait contenter la clientèle féminine, c'qui l'était resté bien vert l'bonhomme !
Et quand est s'rait occupée avec un client, tiendrait le bar pis jetterais un oeil sur la salle c'te vieux brigand !

Y'avait pu qu'à se faire désirer et espérer qu'le client s'pointerait !
--Levieuxgeorges


Le vieux Georges avait promis à sa vielle amie la Lulu de venir quelque jours prochain lui rendre visite en sa taverne.
Le pas nonchalant et le luth toujours en bandoulière il se balade un peu dans les rues de sa chère ville de Paris, faisant moults détours avant d'arriver devant la fameuse taverne !

Il eu un sourire...
La taverne était comme il se l'imaginait, en un quartier mal famé, l'enseigne de guingois...
Il entra, l'intérieur était à l'image de ce que l'on pouvait voir de la rue.

Mais la vue de sa belle Lulu lui réchauffa le coeur !
Tiens "lui réchauffa le coeur... cela ne sonnait point trop mal !
Il faudrait caser cela en quelque chanson...
Pour l'heure il sauta au cou de sa Lulu, lui mettant un peu la main au popotin.
Pour le principe et puis ça entretient l'amitié !

Alors ma belle ?
Ca y est tu t'embourgeoises ?
Tu l'as ta taverne !
Sert moi donc un coup de gnôle tiens, en souvenir du bon vieux temps !
Dis tu te souvient de cet arrogant qu'on avait mis à poil ?
Le lendemain on avait appris que c'était le Duc !
On peut dire qu'on a eu chaud aux fesses ce jour là !


Et Georges de partir d'un gros rire qui n'appartenait qu'à lui !

Bon dis moi, si j'ai bien compris tu m'propose de l'embauche comme taulier et un peu plus avec les dames ?
Je dis pas non...tu sais courir les chemins et risquer d'être pendouillé ça va un temps...
J'avoue que je me poserais bien un peu.
Et pour le salaire de quoi m'amuser un peu, logé, nourri et boisson à volonté ça te vas ?

Et je pourrais jouer un peu de luth pour ta clientèle aussi...et j'ai des amis troubadours qui se feront un plaisir de venir mettre un peu d'ambiance !
Allez tope là !
Pis ressert moi un godet tant que tu y es ma jolie !
--Guillaume_de_longueville


Perdu dans la puanteur des échoppes de tanneurs, des effluves de poisson, des tombereaux d'immondices jonchant rues et ruelles de Paris, Guillaume de Longueville s'était totalement égaré dans le lacis des ruelles, son fidèle goupil cheminant tel un chien à ses côtés et provoquant la curiosité et les exclamations des passants.

Il étouffait dans cette ville grouillante, lui si habitué aux forêts, aux champs, aux chemins du royaume qu'il arpentait en tout sens depuis maintenant près de treize ans et la perte de sa jeune épouse morte en couches et de leur enfant, et qui l'avait jeté de douleur sur les chemins, abandonnant terres et titres de noblesse.

Il en gardait cependant le port altier et quelques armes de belle facture dont il savait se servir et qui lui avaient plus d'une fois sauvé la vie lors de son existence de vagabondage.
Il avait présentement d'ailleurs mis la main sur la garde de son épée sans ostentation, mais parant ainsi toute éventuelle attaque à mesure qu'il s'enfonçait dans le ventre de Paris et que les quartiers se faisaient de plus en plus mal-famés, alors qu'il cherchait à en sortir.

Qui plus est la nuit commençait à tomber sur la ville, lui arrachant un soupir.
Il ne s'y arracherait point aujourd'hui et il lui fallait trouver quelque auberge point trop chère pour passer cette froide nuit d'hiver.
Il avisa sur sa droite une enseigne qui indiquait :
"Chez Lulu la Nantaise, taverne-chambres"

L'endroit ressemblait à un véritable coupe-gorge, mais il ne pouvait aller plus loin ce soir.
Il entra dans la taverne déserte à l'exception d'un vieux bonhomme qui plaisantait avec la patronne du lieu et alla s'asseoir à l'une des tables, étendant ses longues jambes, fourbu par cette journée passée à tourner en rond dans la ville sans en trouver l'issue, telle un gigantesque labyrinthe où il se serait égaré.
Son goupil s'allongea près de lui le regardant, et il se mis à lui sourire en caressant son pelage.
--Marion_hette

Elle était épuisée après avoir tant marché, il lui fallait bien ça marcher jusqu'à l'épuisement...
Elle était partie dans l'aube montante sa lourde cape doublée de fourrure l'enveloppait de la tête aux pieds, elle avait passé une écharpe autour de son cou, la remontant sur une bonne partie de son visage, seuls ses yeux étaient visibles, deux yeux qui brillaient comme enfièvrés.
Pouvait -on penser que c'était de la fièvre lui faisait circuler le sang plus vite ou bien était-ce de la colère ? Elle ne dirait rien ! Elle avançait depuis des heures contre un vent piquant qui cherchait à s'insinuer sous les plis de sa cape qu'elle serrait contre elle.
L'hiver en était encore qu'à la moitié de son temps, et le froid intense qui régnait depuis quelques jours ne voulait pas céder. Les arbres aux branches dépouillées, dressées comme des doigts tordus semblaient vouloir griffer le ciel sous le vent qui les agitait en tout sens. Parfois en un craquement sinistre une branche morte cédait à la force du vent et tombait au pied de l'arbre qui l'avait nourrie, et le vent rageur s'acharnait la faisant courir au ras du sol loin de son arbre primaire.
Quelques corbeaux se posaient lourdement au sol grattant de leurs becs rudes la terre gelée pour y trouver un malheureux vermiceau.
Bientôt une ville commença à se distinguer dans le jour qui descendait, elle ne savait pas quelle était cette ville et peu lui importait où elle se trouvait. Elle accéléra sensiblemen son allure pour entrer dans la ville, elle passa la poterne où veillaient deux gardes frigorifiés qui tapaient du pied pour se réchauffer, il ne lui prêtèrent aucune attention restant à l'abri dans le petit renfoncement des remparts. Elle n'inspirait pas la crainte d'ailleurs qu'inspirait-elle emmitouflée comme elle l'était dans sa longue cape brune ?
Elle avait froid. Ses yeux fouillèrent l'obscurité de la rue étroite et sombre, pas une lanterne pour lui indiquer une présence, elle regarda pour voir si une auberge ou une taverne était ouverte...
Elle fit encore quelques pas et vit une enseigne tenue à une potence par deux chaînes que le vent faisait grincer.
De la lumière filtrait au travers des carreaux, elle s'approcha il n'y avait pas grand monde, elle ne distingait que trois silhouettes et pas de cris d'hommes avinés ne lui parvenaient, le lieu semblait être un bouge mais qu'importe elle avait froid, ses jambes refusaient de la porter davantage.
Elle poussa la porte et tout de suite la chaleur la submergea, elle marqua une pause pour regarder autour d'elle, un homme à la tête chénue était près d'une femme qui devait être la propriétaire, un peu à l'écart un homme mince et grand, avec dans son allure une certaine prestance observait les deux autres, il ne semblait pas participer à leur conversation. Soudain à ses pieds elle vit bouger un chien... Elle commença de dénouer son écharpe livrant son visage à leurs regards, elle retira les moufles qui protégeaint ses mains qui retrouvaient ainsi une mobilité plus aisée. Elle mit les moufles dans sa besace.
Le chien s'était déplacé légèrement, il était plus petit de taille qu'elle n'avait cru au premier regard, à présent il était dans la lumière et elle vit la couleur de son pelage, un pelage roux et cette queue au poil fourni, elle comprit alors que c'était un goupil qui était devant elle... Sa bouche s'étira en un sourire léger, la bête était magnifique avec ses yeux aux reflets dorés. Elle fit un pas vers lui en le regardant, l'animal n'exprima aucune crainte devant cette inconnue.
Elle releva la tête et croisa le regard de son maitre, elle fut frappée par son regard, celui d'un homme qui portait un invisible fardeau.

Bonsoir madame, messires.
Elle se dirigea vers une table non loin de la cheminée et se laissa tomber plus qu'elle ne s'assit sur le banc contre le mur, alors elle desserra sa cape, la fit glisser de ses épaules, laissant apparaitre une modeste robe de lainage.
--Lulu_la_nantaise


Là Lulu faut qu'tu t'bouges les fesses !
Deux clients en même temps dont un gars point trop mal fichu même qu'y cracherait p'tête point su'l'repos du guerrier cézigue fallait point les laisser filer !

Pis avec un peu d'chance y cherchaient une thurne pour crêcher c'te noye !
Les affaires démarraient ma Lulu quesse dit !
Mais l'Georges elle l'aimait bien mais l'en était à son septième godet, pis mine de rien y commençait à avoir du flagada dans les guibolles, pis dans la cervelle aussi l'vieil ivrogne !

Et la Lulu d'prend trois chopes pis un pichet d 'brutal et d'les remplir c' tait la tournée d'la maison !
Et que je te dandine du popotin les chopes à la main vers la clientèle !

Ben l'bonsoir mssieur dame !
Pis bienvenu chez Lulu la Nantaise quc'est mon p'tit nom mais Lulu ça suffit !


une petite oeillade en direction du beau ténébreux : pas causant l'gars !

C'est la tournée d'bienvenue d'la Lulu même que j'me va trinquer avec vous si vous l'permettez !
Z'allez voir : au début ça brule pis après ça ramone mais en fait ça tient chaud !
Et avec c'te froid d'gueux c'est point un mal !
Santé !


Et la Lulu d'poser les chopes d'vant la dame pis l'sire : mine de rien on connait la politesse pis d'lever le coude avec entrain !

C'est t'y pour manger et boire qu'vous v'nez ou pour dormir ?
On fait les deux pis les couches ici c'point l'grand lussque mais y'a point d'saloperies qui grouillent dans les mat'las et je les aère tous les jours !
C'est qu'j'veut point qu'on puisse dire qu'c'est mal tenu chez la Lulu on a sa fierté !


Mine de rien v'là Lulu qui s'rapproche du beau gosse pis qui lui murmure :
pis c'tu veut un peu du'réconfort y'a ça aussi mon gars ça te changeras d'ton goupil !
Au menu aujourd'hui y'a d'la soupe aux choux toute chaude avec des beaux morceaux d'lard, qu'y a pas mieux pour s'réchauffer et qu'c'est nourissant pis du pain pour aller avec.
Deux menus pour ces messieurs dames ?
La soupe c' est à volonté y'a qu'à m'demander !
Chez Lulu on est toujours bien reçus, voyageurs !
--Renart_le_goupil


Des drôles d'odeurs...
Ca ne ressemble pas à ma forêt ici.

Mais il fait chaud et puis il y a des humains on va aller voir à quoi ils ressemblent mon maître m'a toujours bien traité mais d'autres m'ont chassés autrefois méfiance...

Je vais aller les renifler un peu voir s'ils sont méchants mais sans trop m'approcher...
L'humaine à côté a l'air gentille, je vais la voir de plus près...
Oui ses yeux sont bons, je vais aller lui demander une caresse.
Et celle qui parle fort voyons...non elle n'a pas l'air bien méchante non plus et le vieux bonhomme....une drole d'odeur lui.
Mais il ne m'a pas vu, il est bizarre.
Je retourne entre mon maître et la gentille humaine je serais en sécurité pour dormir.
--Marion_hette
Elle regardait le goupil qui de ses yeux d'or l'observait, il s'était détaché de son maitre et timidement s'avançait dans sa direction. Elle se laissa glisser lentement vers le bout du banc et tendit la main vers le rouquin, elle lui offrait sa main à sentir, qu'il reconnaisse qu'elle ne portait point d'odeur d'agressivité envers lui. Il s'approcha davantage, son nez à présent inspectait sa main, elle sentait son souffle sur sa peau, alors elle avança sa main pour la poser en passant derrière son oreille où elle lui fit de légères caresses, le poil était doux et chaud à cet endroit. Puis elle retira sa main et leva les yeux en direction du maitre de l'animal, elle rencontra son regard dont fugacement la tristesse avait semblé s'estomper, pour un instant seulement. Il n'avait encore dit un seul mot.
La maitresse des lieux venait de dire son nom en leur souhaitant la bienvenue, alors elle la regarda et lui fit un petit sourire,

Citation:
C'est la tournée d'bienvenue d'la Lulu même que j'me va trinquer avec vous si vous l'permettez !
Z'allez voir : au début ça brule pis après ça ramone mais en fait ça tient chaud !
Et avec c'te froid d'gueux c'est point un mal !
Santé

Elle commençait tout juste à se réchauffer mais à l'intérieur d'elle, elle était glacée. Elle ne retint qu'une chose que cela allait lui tenir chaud. Elle prit le verre qui lui était offert.
Merci Dame Lulu ! Je veux bien trinquer avec vous et puis j'ai besoin de me sentir réchauffée.
Elle porta le verre à ses lèvres tout en craignant la brûlure annoncée par Lulu et en prit une petite gorgée....


Oh... Seigneur... Pour brûler cela brûler, sa langue, ses joues, son palais étaient chauffés à blanc, anesthésiés par le feu du breuvage, elle saliva pour le diluer et le fit tourner dans sa bouche, puis elle l'avala avec la sensation que c'était devenu une boule qui descendait en répandant sa chaleur jusque dans son estomac...
Se sentant observée elle n'osait lever les yeux et pour ne pas offenser leur hôte si généreuse elle prit une plus longue gorgée et commença de la faire tourner dans sa bouche quand soudain les larmes lui vinrent et un picotement lui monta au nez, elle bloqua sa respiration et elle renversa la tête en arrière et déglutit d'un coup .... Alors un irrépressible besoin de tousser la saisit et la secoua, elle mit vite la main devant sa bouche pour calmer la toux et le feu qu'elle sentait en elle...

Aaahhh !!! C'est...sûr....ça brûle....
On lui a toujours dit qu'après une chute de cheval il fallait remonter en selle aussitôt aussi elle reprit une gorgée du brûlant alcool et cette fois l'avala aussitôt, sa tête semblait devenir légère et ses oreilles bourdonnaient une sorte de chaleur qui partait de son estomac se répandait en elle, à présent elle sentait que son cou, ses joues étaient en feu.
C'est d'une voix hésitante qu'elle s'adressa alors à leur hôtesse :

Merci pour ce verre de ....je ne me souviens pas du nom.... Vous avez parlé de soupe puis-je en avoir une ration ? Si vous avez une chambre à m'offrir je pense à dormir ici cette nuit...
Elle se disait qu'il valait mieux dormir ici car elle sentait qu'après ce verre elle ne pourrait guère marcher loin et puis pour aller où d'ailleurs ? Non elle serait bien ici, au chaud.
L'homme a la tête chenue semblait au mieux avec la patronne et buvait tranquillement ses godets, il lui inspirait confiance, le bel homme muet quant à lui, elle ne sentait aucune méfiance envers lui, il avait su apprivoiser un goupil ce qui n'est pas commun alors que tant d'autres l'aurait tué sans crier gare.
Sa tête a elle seule bourdonnait de sons bizarres et la chaleur qu'elle ressentait lui fit ouvrir discrètement le haut de son col, elle avait à présent besoin de fraicheur un comble avec le froid qu'il faisait au dehors.Un peu de compagnie , de la soupe chaude c'est tout ce dont elle avait besoin pour le moment... Pour le moment.... Demain serait un autre jour.
--Guillaume_de_longueville


Guillaume observait sa voisine.
Sa simple robe de laine dévoilait sa condition de simple paysanne.
Elle n'était sans doute point une parisienne à sa mise mais une fille de la campagne venue de quelque village des alentours.

Il remercia leur hôtesse et trinqua avec elle, puis leva son verre en direction de sa voisine et y trempa précautionneusement les lèvres, le buvant par petite gorgées.
Comme le disait la tenancière du lieu, "ça ramonait" !
Il sourit de son argot pittoresque mais secoua la tête de gauche à droite lorsqu'elle lui proposa" un peu de réconfort".

Celà faisait treize ans qu'il honorait la mémoire de son épouse défunte en n'ayant touché à nulle autre femme depuis.
Et Dieu savait qu'en treize ans, les gourgandines lui proposant leurs services n'avaient point manquées .
Certes, parfois il sentait son coeur vaciller, être près peut-être à aimer de nouveau...
Mais ce serait alors pour une tendre compagne, une femme de bien, qu'il n'avait guère l'occasion de rencontrer sur les chemins qu'il arpentait sans relâche connaissant la moindre route, la moindre clairière où dormir dès que revenait le printemps, le moindre ruissseau où remplir sa gourde et faire boire son goupil sur qui il reportait toute son affection.


Il sourit en l'observant.
Comme souvent en un lieu peu peuplé il se montrait curieux bien que méfiant reniflant de plus ou moins près les autres animaux ou humains qui se trouvaient là, bien que les chiens l'effrayait.
Il gambadait dans la taverne puis revint près de...sa voisine !
Le regard de Guillaume se fit percant, attendant la réaction de celle-ci, la mauvaise réputation de voleurs de poules des goupils n'étant plus à faire, ce qui leur valaient souvent l'hostilité.


Là tout au contraire, son geste se fit amical, tendant la main pour qu'il la renifle à son aise, puis allant caresser son poil roux...
La gentillesse de cette inconnue envers Renart l'ému, comme si c'eut été son enfant que l'on cajolait ainsi.
Il se leva puis se rendit à sa table et s'inclina profondémment en signe de respect.

Damoiselle je vois que Renart mon goupil vous a adoptée, ce qui ne peut que signifier à mes yeux que vous êtes une Dame de bien.
Me ferez-vous l'honneur de partager ma table et de souper en ma compagnie ?
Ce me serait fort agréable car j'avoue souvent en manquer.

Mais permetttez moi de me présenter, je me prénome Guillaume et je parcours les chemins du Royaume que je connais fort bien, mais me suis égaré dans Paris, tant je n'ai point l'habitude des ville et que celle-ci est grande.


Il s'abstint de faire mention de son titre qui eut pû éffaroucher la damoiselle, et ne lui servait guère à présent.
Un nom oublié qui serait effacé le jour de sa mort.
--Marion_hette

L'homme au goupil s'avança vers elle, elle ne put s'empêcher de regarder sa façon de se mouvoir, souple, dégageant de l' assurance et une certaine nonchalance. Elle lui sourit. Le son sa voix était agréablement bien timbré, une voix basse et posée...
Citation:
Damoiselle je vois que Renart mon goupil vous a adoptée, ce qui ne peut que signifier à mes yeux que vous êtes une Dame de bien.
Me ferez-vous l'honneur de partager ma table et de souper en ma compagnie ?
Ce me serait fort agréable car j'avoue souvent en manquer.

Ainsi il s'appelle Renart votre goupil ? C'est un très bel animal, bien méconnu de nos semblables qui lui prêtent tous les vices. Alors que bien souvent leurs mâtins sont de plus fieffés voleurs.
Elle l'observa un moment puis rosit se rendant compte que son regard risquait de passer pour insistant, mais les traits de l'homme avaient à présent l'air moins tourmentés et surtout confuse elle s'avisa qu'elle n'avait pas répondu à sa présentation.
Enchantée Messire Guillaume je m'appelle Marion, Marion_Hette. A présent que nous nous sommes présentés rien ne s'oppose à ce que nous dînions à la même table, ce sera un plaisir pour moi, je vous en prie prenez place...
La solitude dites vous , je la connais aussi et la rompre quelque fois, pour quelques heures peut être agréable.

Elle soupira doucement et sa main glissa sur la tête de Renart qui était venu s'appuyer contre sa jambe. Elle lui caressait sa ravissante tête au museau effilé, à son cou nulle trace de collier son maître respectait son indépendance.
Curieux homme ! Mais elle avait senti confusément au fond d'elle que lui aussi portait un fardeau que la vie lui avait mis sur les épaules. Il avait de belles manières, ses mains aux longs doigts étaient propres, comme toute sa personne, elle observait à la dérobée son visage qui était mince, les joues un peu creusées, sa bouche était plaisante, mais semblait avoir perdu l'habitude de rire, deux plis d'amertume la trahissaient de part de d'autre, il avait un nez long et fin, une drôle de faussette creusait son menton volontaire, un front haut et large sous une chevelure mi-long, elle le trouvait beau au final...
Sa longue cape qu'il avait retirée pour s'assoir avait laissé deviné, sous ses vêtements simples mais de bonne facture, un corps svelte et élancé.

Soudain elle se troubla car il s'était rendu compte de son regard qui le détaillait sans souci de la bienséance.

Elle détourna son regard vers l'autre partie de la taverne où la Dame Lulu découpait du pain qu'elle posait dans une corbeille sur un plateau où elle avait déposé un pichet dont Marion espérait que ce serait de l'eau, après l'alcool qu'elle venait de boire et qui accélérait la circulation de son sang dans ses veines elle ne voulait pas finir complètement ivre.
Quoique, peut-être ainsi abrutie elle oublierait ce qui la hante et la ronge de l'intérieur comme le salpêtre sur les murailles, les larmes qu'elles avaient répandues, la colère qui lui nouait le ventre, la haine qui lui faisait serrer les poings si fort parfois que ses ongles se plantaient dans la chair de ses paumes.

Elle secoua la tête faisant se déplacer la mèche rebelle qui lui tombait sur le visage et se recomposa un visage amène ne voulant pas que ses
souvenirs viennent ternir ce moment qu'elle commençait à apprécier.

Renart s'était couché en rond, la pointe de son nez dissimulée dans les poils denses de sa queue, il dormait sur son pied gauche qu'elle ne bougeait plus pour ne pas le déranger, ce contact doux et chaud contre sa cheville lui donnait une étincelle de joie.... La soirée s'annonçait bonne...

Lulu arriva vers eux et déposa deux grandes écuelles pleines à ras bord de sa fameuse soupe, bien épaisse ou était posée une grosse tranche de lard. Elle leur versa du vin et laissa le pichet sur la table avec une corbeille de pain qui sentait bon le levain et de sa voix qui portait elle leur souhaita un bon appétit à sa manière rude et sans chichi !!!

Allez mes tourtereaux, goûtez-y donc à ma bonn'soupe aux choux avec des beaux morceaux d'lard, qu'y a pas mieux pour s'réchauffer ! Chez Lulu on est toujours bien reçu, m'ssieurs dames ! Chez Lulu on est toujours bien nourris , on boit pas d'piquette !!!
Elle se pencha pour conclure à voix basse à l'adresse de Guillaume :
J'ai une belle grande couche si....Enfin..si..Z'avez... L' est plutôt gironde cet' môme

Elle fit un clin d'oeil sans discrétion à Messire Guillaume qui esquissa un sourire contraint, tout en jetant un regard vers Marion, avant de la remercier.
!

Tourtereaux ! Elle avait dit tourtereaux ! A ce mot Marion rougit violemment en avalant sa salive, elle n'osa plus relever les yeux vers Guillaume ou Lulu. Dans le fond de la salle le vieillard observait leur table avec unregard qui pétillait de malice, un sourire sur ses lèvres entre lesquelles il venait de coincer le tuyau d'une bouffarde sur laquelle il tira avec délectation, fermant les yeux, avec des gourmandises de chat.
--Guillaume_de_longueville


Guillaume sourit à son invitation et pris place à sa table, rougissant fort également lorsque Lulu parla de "tourtereaux"
Voyant Marion, puisque tel était son prénom, l'observer il devina quelles étaient ses pensées, du moins leur nature, pour ainsi le détailler, comme lui même n'avait pu s'empêcher de le faire.
Il ressentait une véritable attirance envers cette femme inconnue qui avait l'air d'avoir malgré son jeune âge déjà vécu maintes souffrances.
Tout comme lui.

La familiarité inhabituelle dont faisait preuve son goupil ne cessait de le surprendre également.
S'offrant à ses caresses, puis s'endormant en confiance à ses pieds chose qu'il ne l'avait jamais vu faire avec des inconnus, sinon avec lui au bout d'un long moment où ils s'étaient mutuellement apprivoisés, se rapprochant chaque jour un peu plus...jusque à partager leur chaleur lors des pauses sur le chemin de nulle part et le soir lorsqu'il s'endormait.
Il en conçu presque de la jalousie, puis chassa cette pensée et au contraire lui sourit.

Lulu apportant le repas qui avait l'air simple mais solide fit une heureuse diversion.
Guillaume la remercia, refusant une nouvelle fois sa proposition, la trouvant trop insistante et ne put réprimer un geste d'agacement.
Puis il osa, lui si peu prolixe à l'habitude, lui adresser brièvement la parole.

Je voit bien à votre mise que vous venez tout comme moi de la campagne Dame Marion...
M'en direz vous peut-être un peu plus sur vous ?


Puis il lui sourit, fort timidement, troublé par cette femme si simple !
--Marion_hette

Marion regardait la soupe chaude, épaisse et appétissante... Pour cacher sa gêne elle en prit une cuillérée et la porta à sa bouche, la soupe était on ne peut plus savoureuse, elle en fut très agréablement surprise. Encore une fois il ne fallait pas se fier aux apparences.....
Elle répondit à Messire Guillaume :

Oui Messire je suis une fille simple, j'ai été élevée en partie par ma grand mère, dans un petit village loin de la grande ville, dans le sud du Royaume durant une partie de mon enfance....
A cette évocation un voile passa dans son regard, cette adorable grand mère qui avait une maxime ou sentence pour tout l'avait quittée il y avait plusieurs années déjà, mais son souvenir était toujours vivace en elle et brillait comme un soleil.
Elle le regarda en face plongeant un court instant son regard dans le sien, parler d'elle oui, elle pourrait le faire, plus tard, plus tard.
Ce soir elle commençait à se sentir bien, la chaleur du feu, l'alcool fort, ce potage, son corps se réchauffait.
Elle se sentait troublée quand il la regardait, elle voyait des expressions nouvelles dans ses yeux, son instinct lui disait qu'ils avaient beaucoup de choses qu'ils enfouissaient en eux, mais elle ne voulait pas y penser, pas maintenant, elle sentait quelque chose d'impalpable se tisser face à cet homme tout à l'heure inconnu.

Le goupil sur son pied bougea, comme s'il voulait se rapprocher plus d'elle, il laissa échapper un soupir, elle ne bougea pas, l'abandon de l'animal semblait total.
Elle se disait que Guillaume avait de la chance de cheminer avec lui, la compagnie d'un goupil valait sûrement plus que certains humains, pas de faux-semblants, la confiance réciproque..... L'homme blessé et l'animal que l'on traque. Il n'en avait pas fait un animal que l'on montre sur les foires, le trimballant dans une cage, l'exhibant à des badauds bruyants, il lui avait laissé sa dignité de goupil.


Dame Lulu vous êtes une excellente cuisinière, votre soupe est vraiment très bonne, cela fait longtemps que je n'en ai mangé d'aussi bonne.
Elle sourit à Lulu, cette femme sous ses airs très directs devait avoir un coeur généreux, comme ses formes qu'elle dévoilait, son corsage ne cachait pas grand chose de ses seins ronds et pigeonnants.
D'ailleurs l'homme près du bar tout en fumant sa pipe y jetait des regards qui en disaient long sur ses intentions, ce qui n'avait pas l'air d'offusquer Lulu d'ailleurs....
Guillaume mangeait sa soupe avec appétit, mais sans gloutonnerie, ni aspirait bruyamment comme beaucoup le faisait encore une chose qui donnait une idée sur sa bonne éducation. Petit à petit les vapeurs du tord-boyaux s'estompaient en mangeant, à présent elle sentait que ses tensions s'effaçaient, comme Renart à ses pieds, la confiance s'installait.
Elle tendit la main pour prendre un morceau de pain au même moment Guillaume eut le même geste et leurs mains se frolèrent elle retira la sienne vivement, un frisson la parcourut, elle s'excusa en bafouillant n'osant plus le regarder.
Que lui arrivait-il ? Elle ne le connaissait pas ! Pourquoi ce trouble ?
--Guillaume_de_longueville


Oui Messire je suis une fille simple...

Guillaume lui sourit, la regardant avec une lueur qui ne lui était plus familière depuis longtemps dans les yeux.
Presque une lueur d'amour.

Point de Messire s'il voous plait....
Appelez moi simplement Guillaume.


Ses confidences, sa voix qui se troubla en évoquant cette grand-mère qu'elle avait manifestement chérie, l'émurent profondémment.
Il ne la quittait plus du regard la voyant manger les yeux baissés, puis se rendit compte de la gêne que son insistance lui causait.
Il baissa aussi le regard commencant à manger en silence, ne pouvant s'empêcher cependant de lui jeter des coups d'oeils à la dérobée.

Il laissa échapper un soupir....
Il se sentait bien, sans parler, juste en sa compagnie.
Renart semblait également la prendre en affection, et il se pencha pour caresser son museau, souriant lorsqu'il lui lècha affectueusement la main.
Son unique mais fidèle compagnon si différent des autres, des hommes...
Lui ne tuait que pour se nourrir et nulle boucherie inutile, telle la guerre de cent ans qui venait enfin de s'achever n'existerait jamais chez nul animal.

Il songea à sa fortification de Longueville prise par les Bretons reprise par les Anglais tombant aux mains des Français...maintes fois jusqu'à ce qu'il n'en reste que des ruines et se demanda ce qu'il en était du tombeau où reposaient sa chère épouse et son fils mort à la naissance.
Une ombre passa sur son visage tant il savat que son pélerinage vers la Nomandie serait douloureux.

Leurs mains se frôlèrent soudain et elle fit le geste de retirer la sienne.
Il la repris doucement , mettant l'autre par-dessus.
Puis il la regarda...
Avoir l'illusion d'avoir une tendre compage, l'espace d'un soir, d'un repas, d'un instant...
Il se sentait, bien, heureux et aurait voulu que jamais ce instant ne s'achève...

Il lui sourit de bonheur, sans le vouloir.
Oui il était bien en sa compagnie....
Mais demain ce serait fini, demain il reprendrait la route avec son goupil à ses côtés.
Il n'y avait de place pour nulle femme dans la vie qu'il menait.

Desserant son étreinte il lacha doucement sa main, y déposant presque une caresse et se resservi du vin qu'il but silencieusement.
--Lulu_la_nantaise


Dis donc l'Georges, r'arde moi les amoureux là qui font leurs farouches !
Sont ben mignons moi que j'te dit !
R'gardes moi ça ta vieille Lulu ben l'en a la larme à l'oeil, qu'y va falloir la consoler !

Mais ça attendra un peu mon vieux brigand !
J'me vas leur resservir d'la soupe à ces deux là !
M'ont l'air de point avoir mangé queque chose de chaud d'pis ben longtemps, r'garde moi ça y m'font pitié tellement qu'y sont maigrichon tout les deux !
Qu'ça t'conviendrais point à toi, qu'tu préfères les bonnes grosses miches à ta Lulu vieux filou !
Bas les pattes mon mignon !
T'auras c'que tu veut tt'à l'heure, mais là si t'allais leur chanter une de tes chansons pour égayer l'repas ?
Pis ça t'occuperais espèce de nuisible !


Et la Lulu ben d'apporter la soupière en dandinant du popotin, qu'ça c'était sa nature pis qu'elle pouvait point s'en empêcher !
Pis qu'c'était comme son corsage, qu'les bigotes et les curés qu'y disaient qu'il était point correc !
Que j't'en ficherais du correc moi !
Pis qu'elle en avait deux et qu'il était toujours ben propre çui qu'elle avait.
Pis qu'les appats c'était ben fait pour qu'on les voyes, vu qu' sinon l'bon dieu l'en aurait point donné aux dames et qu'si ça pouvait soulager l'pauv' monde, ben ç'tait toujours ça, quesse disait la Lulu en s'penchant pour les r'sservir les tourtereaux.

Pis ben copieusement !
C'tait point une radine la Lulu !
Ca on pouvait point dire !

Allez les amoureux, profitez, c'est ben chaud !
Que vous ai remis deux belle tranches de lard et que v'veut voir les gamelles vides !
S'agirait point de m'vessquer les tourtereaux !
J'vous laisse roucouler, pis l'Georges y va nous chanter un p'tit air, qu'ça s'ra romantique hein vieux filou ?


Pis d'faire d'mi tour en délicatesse passqu'y s'agirait point d' les mett' dans l'embarras.
qu'elle s'y connait en ssichologie la Lulu !
--Marion_hette

Elle sentit le rouge lui monter au front quand Lulu les appela amoureux... Et cette femme aussi généreuse que ses formes venait de leur servir une seconde assiette de sa délicieuse et roborative soupe. Marion lui sourit franchement...

Oh merci Lulu ! Votre soupe est si bonne que je ne vous ferais pas l'affront d'en laisser une moindre parcelle ! Il est si rare de goûter à pareilles saveurs, vous avez des talents incontestés pour donner du plaisir aux dineurs ! Certaines patronnes servent un quelconque brouet accompagné de pain dur et noir et de piquette mais chez vous nous sommes bien traités. Votre générosité se retrouve dans votre cuisine vous êtes une femme exceptionnelle Lulu.

Cet homme n'était qu'un inconnu pour elle, un être qui avait choisi la solitude elle avait reconnu ça en lui... Amoureux, il ne le serait pas encore, son coeur n'était pas prêt.
Il avait retenu sa main entre les siennes et elle sentait la douceur de ses mains, ce qui la surprit un peu, leur chaleur se diffusait à la sienne. Elle ne retira pas sa main.
Son coeur se mit à battre plus fort et sa gorge se serra un peu, quand elle osa relever les yeux pour le regarder elle vit que son regard s'était adouci, mais elle vit aussi que sa mélancolie était présente.
Elle prit une grande inspiration et se ressaisit, lentement elle dégagea sa main.


Guillaume, nous devrions gouter à notre soupe avant qu'elle ne devienne froide pour ne point offenser notre généreuse hôtesse.Il se servit du vin, alors elle lui tendit son verre, un peu d'ivresse lui conviendrait.Je vous accompagne ! Buvons à cette soirée...A la chaleur du lieu et de ceux qui nous hébergent...
Elle le sentait bien qu'il allait disparaitre ce soir, ou demain s'il passait la nuit chez Lulu...
Elle allait aussi repartir sur les routes jusqu'à ce qu'elle trouve un endroit pour se poser.
Elle eut soudain froid, car sa vie en un jour venait de changer, elle était jetée sur les routes parce que certains hommes sont des bêtes immondes. Elle sentit alors une bouffée de haine qui refluait en elle et pour la chasser elle but la moitié de son verre sans en gouter la saveur, comme pour ravaler cette haine, pour la garder encore en elle...
Elle jeta un regard furtif vers Guillaume, il mangeait, il n'avait pas du voir ce qui venait de l'agiter, ce qui voulait sortir d'elle, ce qui la rongeait. Il était là devant elle avec ses blessures un instant oubliées, il lui donnait à voir un visage aimable que son sourire rendait attirant, mais il était comme elle en retenue, ils ne donnaient l'un et l'autre qu'un peu d'eux, leurs douleurs les rongeaient.
Elle prit son verre et le finit cul sec et sans un mot elle le tendit pour qu'il la serve, l'alcool parviendrait à lui faire oublier quelques heures ce qui la rongeait...
Renart s'était déplacé quand son maitre avait caressé sa tête, elle avait encore la sensation de son petit corps chaud sur son pied, elle ne le bougea pas de peur que la sensation disparaisse trop vite. Il avait au moins ce compagnon pour l'accompagner, elle n'avait que sa haine et son dégout.
Elle tendit à nouveau son verre...
--Levieuxgeorges


Avec un soupir à fendre l' âme, Georges du bien se plier aux exigences de sa belle Lulu, tant il craignait ses représailles, et plus particulièrement de ne point partager sa couche cette nuit.
Pesant le pour et le contre dans son cerveaux embrumé par les sept ou huit...ou neuf... chopes de brutal maison qu'il s'était mis dans l'gosier -faut dire que ça faisait rudement soif-, et que quand c'est offert de bon coeur, ben ça se refuse point pour pas froisser son hôtesse !

Et quelle hôtesse que la Lulu aux formes aussi généreuse que son coeur !

Fort ému à cette pensée, il introduit sa main dans le corsage de la belle Lulu, -qui ne protesta point la gaillarde !- et lui donna une retentissante claque sur les fesses !

Allez ma Lulu, je m'en vais te faire plaisir et aux amoureux aussi là bas !
Tu sais bien que je suis pas le mauvais bougre !


Il prit le luth accroché derrière son dos et s'approcha de la table des amoureux, ou tout comme.

Bonjour mes tourtereaux !
Georges, troubadour chez Dame Lulu après avoir bourlingué à travers tout le Royaume, d'un petit port près de Montpellier où je naquis il y a bien des années maintenant, jusque aux Flandres et de Bretagne jusqu'en Lorraine !
C'est que j'en ai parcouru du chemin à pied !
Mais mes vieilles guibolles ne sont point aussi agiles qu'avant et cette bonne amie de Lulu m'a offert de l'embauche !

Je vous ai choisi une fort gaillarde et joyeuse chanson ce soir !
Comme vous le verrez l'histoire est celle d'une bergère trouvant dans l'herbe un petit chat...


Le sourire de Georges se fit coquin...

Ma chason s'appelle Brave Margot car tel est le nom de la bergère.

Mais chantez donc avec moi !
En voici le parchemin avec les paroles !


Et d'une voix quelque peu embrumée par l'alcool consommé précédemment il se mit à chanter, ayant préalablement donné un vieux parchemin aux "tourtereaux" avec les paroles.



Margonton la jeune bergère
Trouvant dans l'herbe un petit chat
Qui venait de perdre sa mère
L'adopta
Elle entrouvre sa collerette
Et le couche contre son sein
C'était tout c'quelle avait pauvrette
Comm' coussin
Le chat la prenant pour sa mère
Se mit à téter tout de go
Emue, Margot le laissa faire
Brav' Margot
Un croquant passant à la ronde
Trouvant le tableau peu commun
S'en alla le dire à tout l'monde
Et le lendemain

[Refrain] :
Quand Margot dégrafait son corsage
Pour donner la gougoutte à son chat
Tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la
Et Margot qu'était simple et très sage
Présumait qu'c'était pour voir son chat
Qu'tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la

L'maître d'école et ses potaches
Le mair', le bedeau, le bougnat
Négligeaient carrément leur tâche
Pour voir ça
Le facteur d'ordinair' si preste
Pour voir ça, n'distribuait plus
Les lettres que personne au reste
N'aurait lues
Pour voir ça, Dieu le leur pardonne
Les enfants de cœur au milieu
Du Saint Sacrifice abandonnent
Le saint lieu
Les gens d"armes, mêm' mes gens d"armes
Qui sont par natur' si ballots
Se laissaient toucher par les charmes
Du joli tableau

[Refrain]

Mais les autr's femmes de la commune
Privées d'leurs époux, d'leurs galants
Accumulèrent la rancune
Patiemment
Puis un jour ivres de colère
Elles s'armèrent de bâtons
Et farouches elles immolèrent
Le chaton
La bergère après bien des larmes
Pour s'consoler prit un mari
Et ne dévoila plus ses charmes
Que pour lui
Le temps passa sur les mémoires
On oublia l'évènement
Seul des vieux racontent encore
A leurs p'tits enfants

[Refrain] :
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