--Marion_hette
Elle sentait le vin qui circulait en elle, elle se disait qu'elle ne devait plus en boire, car une sorte de chaude torpeur l'engourdissait, elle sentait ses défenses se fêler et elle ne le voulait pas...
Elle se raidit et jeta un oeil vers Lulu pour lui demander un pichet d'eau mais elle était en train de discuter avec le vieil homme. Elle avait l'air de lui demander quelque chose et lui se faisait tirer l'oreille ou alors était-ce le nombre de verres bus qu'elle lui reprochait. Mais elle le vit qui plongeait une main caressante dans son corsage au décolleté invitant le geste, Lulu le laissait faire avec plaisir sembla-t'il à Marion qui détourna les yeux. Elle attendrait moment plus opportun pour demander de l'eau.
Ce geste d'intimité entre eux la gêna un peu car ce soir elle se sentait différente, quelque chose d'impalpable la faisait se sentir différente, il n'y avait pas que l'alcool qui la rendait mollissante et cela ne lui était encore jamais arrivé.
Elle jeta un oeil à la dérobée à Guillaume qui lui aussi regardait le vieux George et Lulu. Cette soirée était étrange pour Marion, elle était bien, elle avait chaud, ses muscles semblaient avoir perdu de la raideur que la marche avait provoquée. Cet homme au goupil... Elle baissa les yeux pour regarder où se trouver le goupil, il était assis droit entre eux deux, son regard sur son maître, elle fit un petit mouvement et il tourna la tête vers elle, elle lui sourit comme s'il se fut agit d'un humain, comme si cette mimique il pouvait la comprendre...
Le vieil homme se leva et fit quelques pas dans leur direction en entonnant une chanson et il les invita à se joindre à lui...Leur tendit un parchemin où ils purent lire les paroles, pour cela ils durent se rapprocher elle sentait par moment son épaule qui touchait le bras de Guillaume, il avait l'air de connaitre la chanson et elle reprit le refrain avec eux.... Sous l'effet de la chanson, la proximité de cet homme, elle sentit soudain qu'elle se détendait comme si tout cela elle l'avait toujours vécu, elle était bien et elle s'abandonna à ce bien-être.