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[RP OUVERT] Chez Lulu la nantaise : taverne et fille de joie

--Guillaume_de_longueville


Au sourire timide de Marion, répondit celui tout aussi hésitant de Guillaume.
Il ne pouvait s'empêcher de la regarder.
Son aspect frêle et fragile, sa simplicité, sa peau pâle, la douceur de son regard...

Il eu voulu lui dire de tendres aveux qui restaient bloqués dans sa gorge, de douces paroles qu'il n'eut point imaginé redire un jour à une femme.
Sa main en se perdant dans le pelage de Renart rencontra la sienne, ses doigts se mêlèrent aux siens.
De nouveau avec grand respect il caressa son visage, puis son bras s'enroula autour de ses frêles épaules.

Il basculèrent lentement, ensemble, sur le matelas ne se quittant point des yeux.
Sa bouche effleura la commissure de ses lèvres en un presque baiser.
Puis la sentant chaude encore contre lui, il enfouit sa tête dans ses cheveux.

Enfin, les mots sortirent avec difficulté de sa bouche...
Je vous cherche depuis si longtemps Marion...
Je vous en prie, ne me quittez point.
je vous...

Le dernier mot, il n'osa le prononcer, mais la regarda avec grand amour dans ses yeux qui s'embuaient de larmes d'émotion.
--Marion_hette

Marion ne pouvait détourner son regard de celui de Guillaume, ce qu'elle y lisait lui faisait remonter une émotion qu'elle n'avait encore jamais connue, une empression de serrement au niveau de sa gorge, son coeur lui aussi battait à un rythme différent, plus accéléré.... Elle porta son regard sur le goupil entre eux et pour se donner une contenance, pour rompre l'effet de ce regard nouveau sur elle, elle plongea sa main dans la fourrure de cet animal si calme, si doux...
La main de Guillaume se posa sur la sienne, il entrecroisa ses doigts aux siens et elle sentit son souffle qui se ralentit, tandis que son coeur soudain sembla s'arrêter pour se mettre ensuite à cogner plus fort, une sorte de bouffée de chaleur lui monta à la gorge, au visage. Quand il caressa son visage elle ne bougea pas, son bras la prit aux épaules, d'une pression douce il la fit basculer allongée sur ce lit et pencha son visage pour venir déposer un baiser léger à la commissure de ses lèvres.
Dans son dos un long frisson la parcourut, sa respiration suspendue comme en apnée elle guettait ce que ce baiser déclanchait en elle, elle ne l'esquiva pas, la chaleur de son buste contre le sien la faisait mollir.
Il enfouit sa tête contre la sienne et lui murmura qu'il l'avait cherchée, lui demanda de ne point le quitter...
Il releva la tête et plongea son regard dans le sien, un regard qui la bouleversa, on ne l'avait jamais regardée ainsi, jamais elle ne s'était sentie si étrangement attirée par un homme. Attirée mais aussi presque intimidée, elle sentait en elle des choses nouvelles, son corps avait des réactions inconnues, son esprit ne luttait pas contre ces sensations nouvelles.
Elle remonta sa main lentement pour venir lui frôler la joue, c'est à peine si elle osait le toucher, elle savait qu'il allait se passer quelque chose d'inéluctable, elle avait peur de ce moment tout en l'espérant, les mots pour lui répondre elle les entendit d'abord dans sa tête, ils mirent du temps à franchir ses lèvres, elle sentait qu'un léger tremblement la parcourait, elle le regarda bien droit dans les yeux et pris son souffle, comme on prend son élan pour lui balbutier :

Guillaume... Je...ne vous quitterais pas...
Elle laissa sa phrase en suspend sous l'intensité du regard de Guillaume, son regard s'embuait.... L'émotion fut telle qu'elle sentit des larmes qui venaient troubler sa vue, elle n'osait plus faire un mouvement, elle avait l'impression de vivre comme suspendue dans l'espace, plus aucun son de l'extérieur ne lui parvint à part leurs voix serrées et leurs souffles. Elle laissa glisser sa main sur son cou, sa nuque, comme si ce geste lui était familier, tout son être se tendait vers lui, elle se laissa emporter par cette émotion, elle avait perdu sa haine des hommes contre cet inconnu, soudain il lui semblait le connaitre depuis toujours. Le reconnaitre.
Dans cette chambre anonyme, dans le jour qui montait elle eut la sensation de revenir au monde d'où elle s'était extraite, un monde sans violence, un monde où l'espoir existait....

Guillaume...
--Guillaume_de_longueville


Guillaume, pour la première fois, sentit la douceur de sa main venir caresser la rudesse de sa joue où la barbe commencait à poindre à nouveau, avec une douceur qu'il avait oublié...
Elle le regarda...
Dans ce regard, il lu les mêmes émotions que celles qu'il ressentait lui et le bouleversait tant depuis leur rencontre de la veille...seulement de la veille !
Si longtemps il avait couru les chemins à la recherche juste d'un peu d'amour...
Il en rencontrait un grand, un immense amour qui emplissait tout son être, accélérant son coeur, affolant son désir de l'aimer.

Son murmure fit palpiter son coeur.
Guillaume... Je...ne vous quitterais pas...


Elle plongea son regard si doux dans le sien, les larmes coulant doucement sur ses joues si délicates et si douces.
Il sentit à nouveau sa caresse sur son cou, sur sa nuque, comme l'appelant à l'amour.
Il se pencha doucement sur elle, ses lèvres embrassant doucement ses yeux tout emplis de larme, descendant sur sa joue.

Lorsqu'il osa embrasser sa bouche ses baisers se firent fiévreux et passionnés, sa main descendit toute seule jusqu'à sa poitrine menue dont le sein tenait dans sa main, puis jusqu'à son ventre...
Son désir de la posséder comme une compagne, non comme une recontre de hasard s'accroissait, son trouble également.

Il entendit son prénom qu'elle murmurait, sentit son corps prêt au plaisir, tout comme le sien.

Dans un souffle, il ne put que murmurer comme pour s'en convaincre également :

Non marion...
Pas comme cela, pas ici...


Il ota sa main , l'embrassa de nouveau la serrant simplement contre lui.

Marion...
Il la regarda, plongea au fond de ses yeux, s'y noya puis s'entendit à peine lui parler...


Voulez vous être mon épouse devant Dieu et devant les hommes ?
Je vous aimerai tant...
--Marion_hette

Elle se sentait un peu tendue et en même temps elle éprouvait une sensation étrange comme si son corps avait perdu de la consistance, il lui semblait léger, pourtant elle sentait que son coeur battait à tout rompre, son souffle devenait plus court, des frissons couraient sur sa peau, dans ses cheveux, elle sentait son corps se cambrer...
Elle sentit ses lèvres sur ses paupières, incroyablement légères et douces, elles descendirent sur sa joue, et se posèrent sur ses lèvres... Puis sa bouche prit possession de la sienne, elle sentit une impression de chaleur qui la parcourait et elle répondit à son baiser, il devint plus passionné, plus ardent et Marion répondit avec la même passion, la même ardeur.
Elle découvrait sous sa main qui la caressait un monde de sensations troublantes, ses doigts sur son bras le serraient pour le retenir.....Quand il quitta ses lèvres elle murmura son prénom d'une voix presque plaintive...
Il s'écarta d'elle murmurant presque en gémissant


Citation:
Non marion...
Pas comme cela, pas ici...


Puis ses lèvres à nouveau prirent les siennes avec une douceur infinie tandis qu'il la serrait contre lui. Il se détacha lentement d'elle et la regardant fixant ses yeux au fond des siens, il lui parla d'une voix basse et enrouée par l'émotion
Citation:
Voulez vous être mon épouse devant Dieu et devant les hommes ?
Je vous aimerai tant...

Elle entendit sa demande dans une sorte de brume, son corps plaqué au sien soudain s'était raidi, son sang lui battait aux tempes, elle avait soudain très chaud. Elle le regarda comme si les mots étaient un langage inconnu, sa langue ne pouvait articuler aucun son, elle prit une inspiration en fermant les yeux.
Elle rouvrit les yeux et non elle n'avait pas rêvé il avait prononcé ces mots, il la regardait attendant sa réponse...

Guillaume, vous voulez.... Vous voulez que je ...Je sois votre épouse ? Etes-vous certain ?

Elle le regardait avec incrédulité, elle se demandait si son esprit lui jouait un tour, comment pouvait-il lui demander d'être son épouse, elle n'était qu'une inconnue pour lui, bien qu'elle lui ait raconté une partie de son existence, elle n'osait plus le toucher, son regard scrutait son visage cherchant s'il se moquait d'elle...
Guillaume...Je ne peux pas vous répondre... C'est un engagement grave, une chose que l'on ne peut décider aussi vite.... Guillaume je...

Elle s'interrompit en baissant un peu la tête, cherchant ses mots, puis relevant la tête elle reprit son souffle et planta ses yeux dans les siens :

Guillaume, donnez-nous encore du temps, quittons cet endroit, je vous suivrai, je ne peux pas vous répondre, je suis troublée, vous m'attirez, mais vous avez aimé votre femme profondément, passionnément, Guillaume, vous devez bien comprendre que jamais je ne la remplacerais, je ne suis qu'une simple jeune paysanne, éduquée certes, mais une paysanne... Vous êtes attiré par moi comme je le suis par vous, c'est un fait indéniable, mais ce serait malhonnête de ma part de profiter de votre trouble...
Elle saisit ses deux mains les réunit et les embrassa, quand elle releva la tête, elle lui sourit et murmura tout bas :

Je ne vous quitterai pas...Vous me poserez la question quand vous serez sûr de votre choix... Je connais ma réponse...
--Lulu_la_nantaise


Alors mes mignons ?
c'est qu'ça trainasse au lit à s'faire des mamours ?

Et qu'je dis des mots doux par-ci et qu'j'te bécote par-là, pis l'reste aussi sans faire d' bruit pour point réveiller la Lulu en s'disant quesse doute point d'la chose ?
Qu'ça fait ben deux heures qu'chuis d'bout pis l'georges aussi et qu'y a le p'tit dejeuner qui vous attends les pt'its chéris !

Pis qu' y faut bien qu'change vos draps bande de fripons !


Et la Lulu t'tambouriner à la porte, à réveiller tout l'quartier !

Pis d'partir d'un rire entendu, fort fière d'sa blague qu'en étions qu'à moitié une vu qu'il était ben dix heures du matin en c'te dimanche, pis qu'mine de rien si
elle voulait s'mettre à ses fourneaux en suivant, fallait ben qu'ces deux là décanillent un tantinet d'la piaule, pis qu'ça f'sait point d'mal d'avoir la panse pleine non plus pour faire des galipettes !

Allez les amoureux, qu'on se lève, j'vous ai mis l'lait à chauffer !
Mais qu'y faut point qu'y s'sauve comme on dit !
Qu'y a l'pain, l'beurre pis l'miel sur la table et qu'vous faites comme chez vous !

Qu'pour une fois que c'te fichue guerre prive point l'peuple qu'y faut en profiter vu qu'là haut suffit qu'la reyne fasse comme qui dirait un pet d'travers pour qu'ssa r'commence à s'étripailler !


Pis la Lulu d's'affairer dans les chambres voisines à ouvir les fenêtres en chantant à tue tête la chanson paillarde interprétée par l'Georges la veille, quoi qu'est soit guère à son avantage !
--Marion_hette

Marion sursauta quand elle entendit tambouriner à la porte, elle regarda Goupil qui s'était dressé d'un seul coup et le caressa doucement pour le rassurer.
Citation:
Alors mes mignons ?
c'est qu'ça trainasse au lit à s'faire des mamours ? ....................
......................
Qu'ça fait ben deux heures qu'chuis d'bout pis l'georges aussi et qu'y a le p'tit dejeuner qui vous attends les pt'its chéris !

Pis qu' y faut bien qu'change vos draps bande de fripons !


Puis elle entendit d'autres coups renouvellés par Lulu ...Lulu qui les exhortait à quitter la chambre avec sa voix la plus douce en guise de réveille-matin elle supplantait tous les coqs de France et de Navarre !!

Marion mit sa main sur sa bouche pour contenir son rire, mais elle sentait que le fou rire la gagnait... Elle regarda Guillaume et en voyant son expression elle ne put se retenir davantage et laissa partir son rire, elle riait comme elle n'avait pas ri depuis longtemps... Elle était assise sur ses talons et riait de bon coeur, à genoux sur le lit Guillaume la regardait rire... Elle tendit son index vers goupil qui à présent la regardait avec étonnement et son rire redoubla.
Elle fut incapable de répondre à la douce Lulu qui tambourinait toujours à la porte leur faisant le menu du petit déjeuner....
Quand elle l'entendit s'affairer dans la chambre voisine en reprenant la paillardise de Georges une nouvelle vague de fou rire la saisit elle se laissa tomber sur le côté et enfouit sa tête dans le drap pour étouffer ses rires elle ne voulait pas vexer Lulu qui sous ses abords de femme parlant fort avait on n'en pouvait douter un coeur d'or et une belle âme....
Elle se décida à regarder Guillaume, reprenant son souffle, puis elle se redressa, s'apprêta à descendre du lit mais dans un geste spontané elle prit le visage de Guillaume entre ses deux mains et baisa ses lèvres. Puis promptement elle partit derrière le rideau pour faire un brin de toilette avec le nécessaire rudimentaire et l'eau froide... Tout en s'activant à sa toilette le rire la reprenait... Elle s'habilla à toute vitesse et se montra enfin
.
Guillaume, je vous attends près de Renart...
Elle s'assit sur le bord du lit et regarda le goupil qui s'était couché en rond mais dont les yeux suivaient leurs mouvements...
Elle se sentait légère, elle se sentait... Oui elle se sentait heureuse... En une nuit sa vie était en train de basculer...
--Guillaume_de_longueville


Guillaume entendit le murmure d'assentiment de Mation à sa requête et lui sourit...

Je suis tout aussi sûr de ma demande que vous l'êtes de votre réponse, douce Marion...

Puis il repris à haute et intelligible voix :
Nous sommes dimanche et la matinée est bien avancée déjà.
Je crois que nous n'avons point vu le temps passer tant nous sommes bien ensemble...


Sa main caressa le visage de Marion, s'attardant sur ses yeux, ses joues, sa bouche, comme s'il eu voulu en connaitre par coeur les moindres reliefs...
Et vous n'êtes point paysanne, tout comme je ne suis noble... Vous êtes la femme que j'aime.

Il l'embrassa avec tendresse, s'apprêtant à l'enlacer doucement lorsque la voix de Lulu retentit à travers la porte.

Alors mes mignons ?
c'est qu'ça trainasse au lit à s'faire des mamours ?

Et qu'je dis des mots doux par-ci et qu'j'te bécote par-là, pis l'reste aussi sans faire d' bruit pour point réveiller la Lulu en s'disant quesse doute point d'la chose ?
Qu'ça fait ben deux heures qu'chuis d'bout pis l'georges aussi et qu'y a le p'tit dejeuner qui vous attends les pt'its chéris !

Pis qu' y faut bien qu'change vos draps bande de fripons !


Il se sentit rougir...lorsque Marion parti d'un fou-rire qui ne paraissait point devoir s'arrêter !
Il la regarda tout d'abord avec stupéfaction, puis son rire se joignit au sien !

Un rire spontané, sonore, un rire de bonheur, un rire partagé de bonne grâce avec la femme qu'il aimait de toute son âme.


Lorsque Marion enfoui sa tête sous les draps, il la rejoignit, la prenant dans ses bras en riant encore... puis ce fut elle qui spontannément lui fit ce baiser qu'il savoura comme une promesse d'avenir.
Elle alla à sa toilette puis en revint habillée de sa robe toute simple qui lui allait mieux que bien des parures à de nobles dames toutes en artifices.
Elle, était belle, resplandissante , souriante, heureuse, ...tout comme lui l'était.
Il passa à son tour au cabinet de toilette, se rasa soigneusement, puis réenfila sa chemise.

Lorsqu'il revint il les regarda Elle et son goupil, complices, comme approuvant leur union.
Il s'assit à côté d'elle au bord du lit, lui sourit, puis repris gravement :

Marion...
J'ai un petit bien en Bourgogne que j'avais chargé une amie d'acheter il y a bien longtemps et je pensais y passer seul mes dernières années.
De ce lieu de mort, nous ferons un lieu de vie, où grandirons nos enfants...si vous le voulez bien, car tel est mon plus cher désir.


Il la regarda longuement, puis baisa ses lèvres longuement, lui sourit à nouveau.
Puis il pris sa main dans la sienne.

Allons-y !
Il ne faut pas que le lait de notre hôtesse se sauve !


Puis il se remis à rire tandis qu'ils descendaient l'escalier en échangeant des baisers, Renart les précédant.
--Le.vieux.georges


Georges les acceuillit tout sourire, sa bouffarde* plantée dans le bec lorsqu'ils furent en bas...
Ils s'empressa de leur apporter du lait chaud lorsqu'ils furent installés, le pain, le beurre et le miel trônant déja sur une table à proximité de la cheminée dont les braises avaient été ranimées et où deux belles bûches brulaient, répendant leur chaleur à travers tout l'établissement.

Asseyez-vous donc là les amoureux !
je m'occupe du service, vu que la Lulu est occupée à l'étage.
Et faut bien que je gagne ma croûte, puis que je la récompense de ses faveurs.


Il fit un gros clin d'oeil à Guillaume.

Et vous les mignons, c'est pour quand la noce vu que z'avez l'air épris l'un de l'autre comme deux jeunes tourtereaux ?
Oubliez point d'invitrer le vieux Georges pour l'animer, vu que vous rencontrerez point de meilleur troubadour que moi quoique mes chansons soient parfois un peu paillardes, mais j'en fait également d'autres qui ne le sont point !
Ecoutez moi donc celle-ci que je viens de composer, elle s'apelle La non-demande en mariage...quoi que des fois je la marierais bien moi la Lulu !


Son sourire se fit fort coquin à l'égard des amoureux...

Je vous laisse roucouler en paix les petits chéris, je m'en vais ouvrir l'établissement !

Et georges d'aller soulever les lourds volets de bois apposés aux fenêtres et d'ouvrir en grand la porte de la taverne, espérant que cette journée de dimanche apporterais son lot de clients venus boire un verre après la messe.


Pour ne pas écorner l'image légendaire de "Georges", celui ci fume.
Le tabac ne sera cependant introduit en France qu' en 1556, soit près d'un siècle plus tard par un moine cordelier, André Thévet qui au retour de son séjour au Brésil, en fit la culture dans les environs de sa ville natale d'Angoulême. On l'appelle alors « herbe angoulmoisine » ou « herbe pétun ».
Il fut ramené des Amériques par Christophe Colomb dès 1492.

--Marion_hette

Marion et Guillaume descendirent les escaliers comme s'ils étaient à nouveau en enfance en s'y précipitant en riant, en s'embrassant, et riant encore !!! Devant eux Renart ouvrait la marche la queue relevée son panache révélait ses cuisses au poils fournis qui lui faisaient comme une large culotte...
En arrivant dans la salle de la taverne Georges était déjà là, il avait préparé le couvert du petit déjeuner sur la table près de la cheminée, "leur table", Marion sourit en se remémorant leur soirée, une soirée de confidences échangées, où chacun avait livré à l'autre ce qui les avait brisé durant des années pour Guillaume et des longs mois pour elle.
Il faisait bon dans cette salle où la cheminée répandait sa chaleur, l'odeur du lait chaud, du pain venait titillait ses narines elle se rendit compte alors qu'elle avait une faim de loup, il y avait bien longtemps qu'elle n'avait eu aussi faim.
Ils furent accueillis par Georges et son merveilleux sourire qui irradiait tout son visage où persistait toujours une lueur malicieuse !

Citation:
Asseyez-vous donc là les amoureux !
je m'occupe du service, vu que la Lulu est occupée à l'étage.
Et faut bien que je gagne ma croûte, puis que je la récompense de ses faveurs.

Marion se sentit légèrement rougir, mais ne baissa pas les yeux. Tout au fond d'elle-même elle sentait que bientôt elle et lui seraient amoureux, leurs baisers échangés avaient fait chanter son coeur qui n'avait encore battu pour aucun homme avant lui, elle découvrait ce sentiment avec joie et une certaine peur aussi. Guillaume avait déjà aimé passionnément une femme qu'il avait épousée, elle avait peur de la comparaison qu'il pourrait être tenté de faire entre elles. Mais elle voulait vivre cela avec lui car il la troublait comme personne, à la dérobée elle le regarda, sa silhouette haute, ses mains, et enfin ce visage qui semblait avoir rajeuni, les plis amers de la tristesse s'étant effacés.
Citation:
Et vous les mignons, c'est pour quand la noce vu que z'avez l'air épris l'un de l'autre comme deux jeunes tourtereaux ?

En entendant ces mots prononcés par le vieux Georges elle chercha les yeux de Guillaume, il la regarda aussi et ils se sourirent, complices déjà, un frémissement la parcourut, frémissement délicieux...
Georges prit son luth et leur annonça qu'il avait composé une chanson moins leste que celle de la veille il accorda son instrument et entonna sa nouvelle chanson Marion l'écouta retenant son souffle, elle était très émue par cette non demande en mariage pleine d'amour pour la dame de ses pensées.
Quand il l'acheva elle ne put s'empêcher de frapper dans ses mains.

Oh ! Messire Georges quelle belle chanson ! Les mots me manquent ! Vous êtes un merveilleux poète, merci pour nous avoir fait ce cadeau, notre journée va s'en trouver illuminée !
Elle sourit à Georges qui lui répondit avec toujours cette lueur coquine dans le regard, coupant court à l'émotion palpable il se hâta en disant qu'il allait ouvrir la taverne pour les clients.
Marion s'assit sur le banc et comme si elle l'avait fait depuis toujours prit le pichet de lait chaut et servit Guillaume puis elle, elle prit du pain et étendit du beurre, mit un peu de miel blond par dessus et tendit cette tartine à Guillaume avant de s'en faire une pour elle, mais avant elle beurra du pain qu'elle donna au goupil sagement assis près de leur table, il le prit avec délicatesse. Marion mordit avec appétit dans son pain, elle sentait la vie qui revenait en elle...
--Guillaume_de_longueville
Guillaume regardait Marion en souriant...
Son enthousiasme était communicatif et il apprécia tout autant qu'elle cette magnifique "non-demande en mariage".
Insensiblement, il s'approcha d'elle sur le banc puis pris sa main lorsqu'elle lui tendit une tartine fort appétissante, surpris de la voir se comporter ainsi.
Comme une épouse tendre et attentionnée...
Il pressa légèrement sa main, la serra mais point trop fort.
Elle était si frêle, si fragile.

Il devint songeur.
Cela faisait treize ans qu'il portait le deuil de son épouse, s'enfermant dans le chagrin, pourtant guéri si vite en sa compagnie.
Il comprenait à présent que cette page de sa vie devait se tourner.
A trente-sept ans, même si son corps demeurait athlétique, entretenu par des années passées à la dure, il n'était plus un jeune homme...
Quinze ans, vingt peut-être lui restait à vivre, qu'il ne voulait plus passer seul.

Tout son coeur le portait vers cette jeune femme, tout lui disait qu'elle était faite pour lui.
Il pensa à nouveau à ce petit manoir qu'il avait gardé en Bourgogne, où ils pourraient vivre paisiblement, élevant des chevaux, allant chasser...
A nouveau il la regarda puis passa son bras autour de sa taille, l'attirant vers lui.
Leurs lèvres se joignirent avec délicatesse, leur baiser se fit tendre...

Me ferez-vous visiter Paris en ce beau dimanche.... Marion de Longueville ?

Il lui sourit, puis se leva d'un bond et lui pris la main, l'entraînant dans la foule hors de la taverne.
Le soleil était haut dans le ciel, il s'arrêtaient devant les échoppes, achetèrent des fruits dans lesquels ils mordaient à pleine dents en riant !
Un tisserand attira son attention, des robes s'étalaient nombreuses.
Choisissez Marion, je vous prie.


Il avisa une magnifique robe de mariée, bleue avec un voile d'un blanc immaculé.

Que pensez-vous de celle-ci ?

Il la pris dans ses bras et la serra contre lui.
--Marion_hette

Ils avaient pris le petit-déjeuner ensemble et la journée s'annonçait belle, leurs mains se frolèrent sans qu'à présent elle ne retire les siennes, au contraire elle le regardait à chaque fois, elle aimait la sensation de leurs peaux pour ces brefs contacts.

Marion se sentait bien, elle se sentait comme au moment de ses douces années auprès de ceux qu'elle avait aimés si tendrement, quand elle regardait Guillaume ce matin il lui semblait qu'elle le connaissait depuis toujours, elle avait envie de rester près de lui.
Il lui avait demandé de partager sa vie, elle voulait le laisser réfléchir, c'était une décision importante pour eux deux, d'autant qu'il voulait fonder une famille, elle savait par expérience l'importance que c'était, elle qui n'avait connu que sa mère et sa grand-mère.

Il s'était rapproché d'elle et la prenant par la taille lui avait donné un baiser tendre auquel elle répondit de toute son âme. Il la respectait, il n'avait pas cherché à abuser d'elle par un empressement trop insistant, il ne faisait pas montre d'impatience, pas de bestialité en lui.
Elle sentait son coeur qui battait follement à chaque baiser qu'il lui donnait, elle sentait naitre en elle des sensations nouvelles et surtout elle sentait que plus jamais elle ne voudrait lacher sa main, qu'elle allait le suivre, qu'elle se donnerait à lui et le comblerait de l'amour qu'elle sentait naitre en elle.
Les années qui le séparaient de ses vingt-un ans ne représentaient rien pour elle, s'il voulait l'épouser elle lui accorderait sa main et ferait tout son possible pour lui donner le bonheur que la vie lui avait épargné jusqu'à présent.
Quand il l'entraina à sa suite dans les rues elle rit en le suivant dans les rues qui étaient pleines de monde
Le soleil semblait briller pour illuminer cette journée, ils s'arrêtaient devant les échoppes pour y regarder les vitrines, elle n'en avait jamais autant vu et si variées, si colorées, tant de marchandises offertes aux passants, présentées de façon attrayante pour les inviter à pénétrer dans les échoppes.
Ils achetèrent des fruits dans lesquels ils mordirent à pleines dents, riant insouciants, il lui tenait toujours la main pour la guider, par moment il lui prenait la taille pour l'attirer contre lui, si une charette venait à les frôler, car elle étaient nombreuses à cette heure de la journée, elles faisaient les livraisons aux échoppes. Les rues étaient pleines de gens qui couraient en tous sens, certains semblaient si affairés qu'ils ne voyaient rien autour d'eux au contraire de Marion qui découvrait cette grande ville avec curiosité.
Devant l'échoppe d'un tisserand qui présentait de nombreuses robes toutes plus belles les unes que les autres Guillaume lui demanda de choisir, elle les trouvait toutes si belles, si raffinées, qu'elle ne pouvait se déterminer.
Guillaume lui désigna une superbe robe bleue qui semblait en soie, un voile l'accompagnait c'était une robe pour une mariée...

Citation:
Que pensez-vous de celle-ci ?

Il lui posa la question en la prenant dans ses bras, elle plongea son regard dans le sien et ce qu'elle y lut la laissa sans voix, elle sentait la chaleur de son corps contre le sien, son bras serré la faisait cambrer la taille comme pour épouser les courbes de sa hanche et ce contact lui fit battre le coeur si fort que sa gorge se noua.
Elle restait plaquée contre lui, elle ne bougeait pas, elle n'avait pas envie de se détacher de lui, elle goûtait contre lui un plaisir nouveau, celui d'être à son contact étroit, la robe était belle, mais les yeux de Guillaume à cet instant lui parurent mille fois plus beaux que tout.
Elle... Elle est magnifique ! Je n'en ai pas souvent vue d'aussi belle !
Elle ne se préoccupait plus des gens qui passaient près d'eux, ne voyaient pas leurs regards sur eux, elle n'entendait plus que la voix de Guillaume, elle se sentait comme hors du temps serrée contre lui mais son étreinte se desserra, il lui prit la main pour l'entrainer à l'intérieur de l'échoppe... Elle retrouva l'usage de ses jambes et le suivit comme si elle émergeait d'un rêve... Elle se sentait légère, tremblante, joyeuse, la gorge nouée , elle se dit ce soit être cela être amoureuse...
--Guillaume_de_longueville


Guillaume regardait Marion en souriant...
Telle une enfant dans l'échoppe d'un fabricant de jouet elle soulevait les robes, les plaquaient contre elle, les reposaient, en prenaient d'autres...
Il lui fit un baiser dans le cou, la laissa faire à nouveau, se sentant heureux d'être avec la femme qu' il aimait, de lui faire plaisir.

Il alla regarder de son côté les capes.
Les leurs étaient fort élimées, ne tenant guère chaud.
Il en choisit deux, fort simples mais identiques, de couleur marron et faites de bonne laine.
Il mis la sienne et s'approcha de Marion par derrière, lui ajusta la sienne sur les épaules.
Lorsqu'elle se retourna, il sortit de sa poche un bijou qu'il avait prévu pour l'occasion.

Il s'agissait d'un fermoir d'argent ciselé, représentant une étoile blanche sur émail rouge avec cette devise : Monstrant regibus astra viam.

Ce sont nos armes Marion, nous faisons partie de l'Ordre de l'Etoile depuis sa création dans ma famille qui sera bientôt la vôtre...



Il lui sourit et voyant qu'elle hésitait entre deux robes, les lui pris toutes les deux, et commanda au tisserand de prendre les mesures de Marion et de les ajuster exactement à sa taille et de les livrer à la taverne.
Puis il offrit son bras à sa bien aimée, la regardant fièrement en lui souriant, ne pouvant s'empêcher de l'embrasser...
Il l'entraîna à nouveau dans la foule qui se pressait, son goupil entre eux sur l'épaule où il avait sauté, leur donnant à tous deux de petits coups de langue.

Il nous faut maintenant deux anneaux de fiancailles, ne croyez vous point ma bien-aimée ?
Il lui sourit à nouveau.
--Marion_hette

Elle qui n'osait pas toucher à présent elle ne savait plus que choisir, elle caressait les étoffes, prenait les robes contre elle, elle en vit une magnifique d'un beau rouge, avec le devant dans un damassé ocre et rouge aux longues manches qui descendaient bas, elle la mit contre elle, et puis elle bougea, un peu comme si sa démarche faisait se mouvoir les plis de la jupe, elle lui plaisait follement mais elle était si belle qu'elle devait coûter une fortune...
C'est alors qu'elle sentit qu'on posait un vêtement sur ses épaules.. Elle sentit des mains qui ajustait sur elle une cape de laine tissée serrée pour ne pas laisser passer les gouttes de pluie, elle se retourna vers Guillaume en souriant, et elle le vit qui fouillait dans sa poche... Il en sortit un bijou qu'il lui présenta, elle le regarda et écouta émue ce qu'il lui disait
Citation:


Monstrant regibus astra viam.

Ce sont nos armes Marion, nous faisons partie de l'Ordre de l'Etoile depuis sa création dans ma famille qui sera bientôt la vôtre...


Elle leva son regard sur lui et le plongea dans le sien avant de le remercier gravement, il lui offrait un bijou qui signifiait beaucoup il lui venait de sa famille, son émotion était intense.
Merci Guillaume ce bijou a pour vous une signification dont je vous promets de me montrer digne, envers vous pour votre bonté et votre amour et envers votre famille dont je ne ternirai pas le nom.
Elle lui prit la main et la porta à ses lèvres en le regardant bien en face et elle lui chuchota

Guillaume, je vous aime.

Elle tenait contre elle la magnifique robe rouge et une autre plus modeste en tissu bleu comme la nuit. Il les saisit et demanda au tisserand de les ajuster à sa taille et de les faire livrer chez la belle Lulu.
Puis il lui offrit son bras qu'elle prit, il lui sourit et lui donna un baiser qu'elle lui rendit sous l'oeil du tisserand qui avait du en voir d'autres !!!
Et la prenant par la main il l'entraina au dehors, ils retrouvèrent la foule, le bruit des roulements de charettes, elle leva la tête pour regarder le goupil qui s'était posé sur les épaules de Guillaume, d'où il ne perdait rien de vue, perché ainsi, il lui donnait des petits coups de langue dans le cou, et comme elle avait la tête levée et riait de le voir faire comme par malice il lui donna un coup de langue sur le bout du nez à son front, ce qui la fit rire aux éclats comme une petite fille.
Elle n'avait jamais autant ri depuis bien longtemps et tant pis pour les convenances , au point où elle en était à ne pas les respecter elle écarta la cape de Guilllaume et passa son bras derrière son dos et se serra contre lui.
Il lui sourit heureux et passa son bras autour des épaules de Marion la serrant contre lui, elle ajusta son bras contre sa taille pour le serrer aussi contre elle, et ils marchèrent ainsi plus doucement, goûtant la chaleur de leurs corps, leurs pas s'étant réglés au même rythme, le soleil, la foule, la ville tout cela s'était estompé pour Marion il y avait elle, lui, le goupil et l'amour qui naissait entre eux, un amour qu'elle avait attendu, un amour qui était venu la saisir en quelques heures mais qu'elle sentait réciproque.
Elle marchait comme si elle était une reine avec son roi qui portait leur mascotte sur l'épaule...
--Guillaume_de_longueville


Guillaume la regardait le serrer contre elle, visiblement heureuse.
Son port s'était modifié, elle semblait désormais être une noble damoiselle et non point la petite paysanne qu'elle était.
Il lui sourit, puis arrêta leur marche pour lui donner un baiser passionné et tendre, sa main descendant à sa taille, la serrant contre lui.
Au contact de sa poitrine son baiser se fit brûlant.

Je vous aime aussi tendre Marion, ma belle fiancée...
Il lui sourit de ces sourires emplis de la joie que seul l'Amour peut apporter, puis laissant sa main sur sa taille, ne formant qu'un seul corps avec elle, ils se laissèrent de nouveau entraîner par la foule...

La boutique d'un armurier attira l'attention de Guillaume, qui passa au tutoiement sans s'en rendre compte.
Viens ma mie !
Je veut te montrer quelque chose !


Ils eurent du mal à traverser la chaussée, grouillante de monde à présent que cette belle matinée de Mars s'avançait, annonciatrice du printemps.
La saison des amours... songea t'-il.
Son coeur se mit à battre tandis qu'il empoignait un arc qui mesurait bien 8O pouces, le dépassant largement.
Il soupesa l'arme, testa son équilibre.
Avez-vous un endroit pour l'essayer ?
Le marchand répondit par l'affirmative, le guidant vers son arrière boutique fort profonde, semblant s'enfoncer sous quelque colline invisible côté rue.
Guillaume pris une volée de flèches et lui ordonna de faire tourner une roue qui se trouvait là.
Son tir était nerveux, sec, précis.
Il sourit en regardant les six flèches parfaitement centrées.

Il est parfaitement équilibré, beau travail Messire !
Ou l'avez-vous fait venir d'Angleterre ?


Puis il expliqua à Marion qu'il s'agissait là d'un exemplaire du fameux arc long anglais ou longbow, fait d'un seul tenant en bois d'if qui avait une portée pouvant aller jusqu'à plus de deux cent mètres.
Une arme exceptionnelle qui avait largement fait la preuve de son efficacité lors de la Guerre de cent ans qui venait de s'achever.
Il le marchanda longuement avec le marchand qui en demandait deux fois sa valeur, puis ils finirent par tomber d'accord sur un prix.
Vous me donnerez également douze flèches Messire, ainsi que ce stylet.
Le marchandage repris, mais cette fois Guillaume eu rapidement gain de cause, l'armurier ne souhaitant pas manquer une si belle vente.

Il donna la dague à Marion, l'attachant sur son bras en relevant sa manche.

Te voilà fin prête pour faire face à tous les brigands du Royaume !
Il se mis à rire et l'embrassa pour qu'elle sache qu'il ne se moquait point d'elle.

Que dirais tu de retourner chez cette brave Lulu ?
J'avoue que l'heure passant, mon estomac crie famine !


Il pris l'arc et le carquois léger, puis remercia l'armurier.
Tournant les talons il entrepris de remonter le courant de la foule, serrant Marion contre lui le bras passé contre sa taille.
Il était empli de bonheur.
--Marion_hette

La matinée radieuse se déroulait dans ce quartier aux rues animées, Marion aimait tout ce qu'elle voyait, tout ce qu'elle entendait cette journée s'enregistrait dans sa mémoire, elle savait qu'elle ne l'oublierait pas de si tôt. Après de longues heures de marche quand elle était parvenue devant la porte de Chez Lulu si on lui avait dit que sa vie allait basculer elle l'aurait traité de fou en haussant les épaules.
Pourtant l'évidence était là, elle n'avait pas rêvé cette soirée, cette matinée dans cette petite chambre impersonnelle.
Elle sentait le bras de Guillaume qui l'enserrait, le sien sur sa taille à lui jamais elle n'avait eu ce geste envers un homme auparavant, et là elle l'avait fait spontanément, sans calcul, sans retenue, elle avait envie de le toucher... Il était grand et elle se sentait encore plus petite serrée contre lui, elle se sentait protégée...
Il s'arrêtait pour l'embrasser et sans souci de la foule elle répondait à ses baiser, il la serrait contre lui, elle sentait son sang battre à ses tempes au rythme de son coeur, ses baisers la faisait fondre, le dernier qu'il lui avait donné avait été si passionné qu'elle avait eu l'impression que ses jambes allaient se dérober sous elle.
Elle en était là de ses pensées quand il voulut lui faire traverser la rue, la guidant entre les passants, il l'amena devant la vitrine d'un armurier.

Citation:

Viens ma mie !
Je veut te montrer quelque chose !


Elle sourit à ce tutoiement qu'il venait d'employer, elle sourit à son enthousisasme, cet homme en peu de temps lui faisait voir de multiples facettes de lui, il n'était plus celui que Lulu avait placé d'office à sa table...
Celui avec lequel elle s'était retrouvée gênée dans une chambre unique, pour une nuit dans une prosmicuité qui l'avait d'abord mise mal à l'aise...Puis leur réveil, leur découverte et ce petit périple dans un quartier grouillant de monde où elle se sentait pourtant seule avec lui, elle ne voyait que lui, n'entendait que lui, lui et son étonnant goupil.
Elle le regarda admirer un arc immense à ses yeux, elle vit son emballement, l'air qu'il avait de connaitre cette arme, le plaisir à la toucher, la soupeser, son envie de l'essayer, comment il ne l'avait exclue de son plaisir au contraire il lui avait fourni des explications.
Elle regardait son visage qui s'animait, l'engouement qu'il manifestait, la façon dont il avait saisi la cupidité de l'armurier qui semblait exagérer son prix.
Cette façon de lui donner sa dague, de l'attacher à son bras en relevant sa manche, comme à chaque fois qu'il la touchait, la délicieuse sensation qui la faisait frémir. Son baiser ne calma pas ses frisssons, ce n'était pas l'évocation de brigands qui les provoquait...

Quand il proposa de repartir à l'auberge de Lulu elle s'apercçut qu'elle avait faim elle aussi.


J'avoue que moi aussi j'ai faim ! Lulu en plus est une femme dont la cuisine mérite le détour, allons-y Guillaume !

Guillaume, Guillaume, son prénom lui venait spontanément, elle aimait à le dire, Guillaume.....Elle accorda son pas au sien et ils repartirent enlacés vers la taverne de la généreuse Lulu.
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