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[RP] Isaure voici la bouse, la bouse voici Isaure...*

Cassian_darlezac
[J’aimerai tant essayer Isaure,
Oui j’aimerai essayer Isaure,
Ca irait bien plus loin qu’une petite bise
Madame la Marqui-iiiise…]



« Vous êtes donc sûr qu’elle n’a pas quitté les terres du Marquis ce matin ? »
« Nous étions cinq à surveiller discrètement les entrées et sorties selon vos ordres votre trépidante Seigneurie. Cette bonne femme est-elle dangereuse ? »
« Non point ! Je veux juste vérifier qu’elle ne passe pas ces journées à folâtrer avec on ne sait qui, voilà tout… Après je m’en fiche, c’est plus pour vous occuper vous qu‘autre chose. »
« Ah… je vois... Il s’agit donc de Madame votre promise ? »
« Une bécasse pareil ?! Vous divaguez mon pauvre, d’ailleurs je vous paie pour la surveiller ou pour me poser des questions idiotes ? »

Voilà trois jours et trois nuits que les allées et venues d’Isaure de Morvilliers étaient ainsi observées. Et si aujourd’hui il ne s’était rien passé, la veille elle était, disait-on, allée en ville. Et non point dans l’espoir d’échanger quelques mots avec lui en taverne. Ca non, elle s’en fichait. La bêcheuse était, parait-il, allée aguicher monsieur le curé à l’église, faire les yeux doux à un tisserand, et minauder devant un maraicher, à qui - comble de l’audace - elle avait même acheté de la marchandise ! Voilà qu’elle remuait sa croupe pour des courges quand lui n’avait même pas le droit à un sourire. La garce ! Dieu soit loué, ça n’avait pour lui aucune importance.

Mais ce jour là elle sera à lui, uniquement à lui et à personne d’autre ! Il l’emmènera balader, tout les deux galoperont gaiement sur les blancs chemins, dans la neige leurs empreintes resteront figées ; au détour d’une rivière il s’arrêteront, s’enlaceront, se baiseront et d’un souffle rauque réveilleront la bête qui dégèlera tout le paysage alentour. Ou pas… D’un brusque mouvement de la tête il chassa de son esprit ces images indécentes, envolé croupe ferme, envolées mamelles rondes, beurk, beurk, beurk ! C’était à Isaure qu’il pensait tudieu, il n’y avait rien d’excitant chez cette fichue pintade !

Que lui arrivait-il donc ? Pourquoi lui avait-il proposé cette promenade à cheval d’ailleurs ? Dans la campagne sémuroise qui plus est. Il devra non seulement supportez sa présence, le froid et la fange... Non vraiment, quelle délicie-odieuse journée que voilà !

Bref, c'est donc là, face à l’église, qu'il l’attends le cœur emplit de plein de sentiments contradictoires qu’il n’a pas ressenti depuis bien longtemps. Viendra-elle ? Il ne sait guère s’il doit l’espérer ou pas. Toujours est-il qu’il en a l’estomac noué. Une indigestion ?


Ma foi ! Qu’importe que tu me sois indigeste, quand c’est de toi que j’ai faim et de nulle autre.

[* Petit clin d’œil à un RP qui commence à dater : Isaure voici la boue, la boue voici Isaure...]
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[Seiggneur de Corcelles - Nouvelle bannière prévue pour bientôt.]

Isaure.beaumont
-Non, non, non et encore non ! Ca ne va pas ! Ca n’ira jamais ! Jamais ! Jamais ! Jamais ! Retirez-moi tout ça ! Pressez-vous ! Je vous dis de me retirer cette robe immédiatement !

Des larmes de rage dévalaient les joues rougies de la Morvilliers. Pourquoi donc rien n’allait comme elle le voulait ? Pourquoi fallait-il que tout aille de travers ? Cela faisait des heures et des heures qu’elle était à l’habillement et rien ne lui convenait. Rien ne semblait la sublimer alors qu’elle se devait d’être parfaite ? C’était à s’en tirer les cheveux !

-Mais damoiselle Isaure, c’est la quinzième robe que vous enfilez et la dizième coiffure que nous faisons ! Je croyais que vous deviez simplement vous habillez pour aller monter à cheval et je…

- Et si j’avais besoin de votre avis, je vous aurais sonné ! Et s’il me plaît de me faire belle pour mon cheval et bien cela ne regarde que moi ! Mais comment pourriez-vous comprendre ce que c’est que d’être belle ?

Et à la brune de fixer un regard méprisant sur la domestique avant de tendre les bras et écarter légèrement les jambes pour que la suivante défasse la couche de vêtements pour mieux recommencer.


- Je veux être belle ! Belle comme le jour ! Ou comme un coucher de soleil ! Je ne sais pas ! Et si je mettais cette robe ?


- N’est-elle pas trop décolleté pour la saison ? Peut-être serait-il plus prudent de vêtir celle-ci qui vous tiendra plus chaud Damoiselle.

-Vous avez sans doute raison. Et celle-ci ? Ne met-elle pas ma taille plus en valeur ? Elle a de la fourrure ici, et là ! Elle sera parfaite pour la saison ! Non ?

Et c’est en retard que la Morvilliers, emmitoufflée dans de chaudes fourrures, arriva enfin sur le lieu de rendez-vous. Fleur de Lys l’ayant quitté l’hiver précédent, elle avait dû emprunter une jeune jument qu’elle avait monté à plusieurs reprises aux écuries de sa cousine.

Montée sur son haquenée guidée sur la neige presque immaculée par un garde, Isaure aperçut bientôt Cassian. Parvenue à quelques mètres du jeune homme, elle fit signe à l’homme d’armes de s’arrêter, se pencha vers lui pour murmurer quelques mots et lui tendit discrètement une bourse qui servirait à acheter son silence. Personne à Decize ne devait savoir qu’elle passerait la matinée avec l’arrogant petit paon et surtout pas Clémence. Elle connaissait trop bien les sentiments de sa cousine pour ce dernier.


Une fois l’homme partit, elle pressa légèrement les flancs de la bête et rejoignit Cassian.

-Le bonjour Cassian ! Pardonnez-mon retard, mais j’avais fort à faire. J’ai cependant réussi à me libérer un peu de temps pour vous, mais ce n’était pas gagné ! Comment vous portez-vous ?


Ouh la menteuse, elle est … Oui, enfin elle mentait. Elle n’avait rien d’autre à faire si ce n’est se préparer pour leur petite rencontre hivernale. Pour se donner un peu de contenance, elle ramena les fourrures sur son nez et évita de croiser le regard du jeune homme.

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Cassian_darlezac
Morbleu ! Que faisait-elle ? Il aurait du se douter, connaissant sa cousine, qu’elle le laissera là poiroter pendant des heures. Qu’elle ose lui poser un lapin et il irait la dénicher de chez le marquis, balancerait tout à Aimbaud, en rajouterait même un peu et s’occuperait lui-même de la punir à coup de triques.
S’imaginer nez à nez devant les fesses rougies d’Isaure calma légèrement sa colère. Mais même si un éclat timidement lubrique perçait son regard, il n’en demeurait pas moins bougon quand elle apparut enfin. Il l’écouta vaguement palabrer et c’est sèchement qu’il lui fit savoir son mécontentement.

« C’est ça, c’est ça, bonjour, je vais bien. Mais j’ai plus qu’assez attendu et ça irait encore mieux si vous montiez en scelle de suite au lieu de jacasser inutilement. Nous aurons tout le temps d’échanger des futilités plus tard. » Ainsi grimpa-t-il aussitôt sur Bélial comme pour donner l’exemple. L’étalon était peu ou prou la seule chose qu’il lui restait de sa mère et il ne l’avait que trop délaissé ces derniers temps. L’apprivoiser avait été rude et vu l’attitude de l’équidé le travail semblait à refaire. Ainsi l’animal se cabra-t-il aussitôt le cavalier installé, cavalier qu’il s’empressa de le calmer comme il le pouvait.

« Hola ! Du calme la bête ! Par le sans nom, Morv’ ! Vous bougez vos miches ou je vous les bouge à votre place ? Vous voyez bien que votre attitude récalcitrante déplait à ce brave Bélial ! » Oui ça aussi c’était de sa faute, elle serait monter plus vite qu’ils seraient parti avant que le percheron est le temps de montrer son désaccord.
Bref la bête avait finalement été maîtrisé et l’escapade pouvait commencer. Sitôt les portes de la ville franchies il se montrera plus avenant, mais pas ici, pas à Sémur où il avait une réputation à tenir. Mieux valait qu’on aille pas dire qu’il papillonnait avec on ne sait qui, avec une simple Dame et surtout pas avec Isaure.

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[Seiggneur de Corcelles - Nouvelle bannière prévue pour bientôt.]

Isaure.beaumont
"Vous êtes délicieusement belle, Isaure ! Est-ce pour moi que vous êtes en beauté ?"
"Ne vous moquez pas Cassian. J’avais tellement de choses à faire que je n’ai même pas eu un instant pour moi. J’ai pris une robe au hasard et je me suis coiffée en hâte !"
"Non, vraiment ! Vous êtes divine. Le soleil est bien pâle à vos côtés."
"Cessez donc voulez-vous ! Vous allez me faire rougir !"


Repose les pieds sur terre Isaure ! Tu t'es trompée d'histoire, et surtout tu t'es trompée de Prince Charmant ! Tu t'attendais à quoi ? A ce que Cassian tombe à tes pieds en te voyant ? C’était raté !

L'accueil avait été aussi glacial que le vent qui échauffaient leurs joues. La mine de la Morvilliers s’était obscurcie. Mettre pied à terre pour s’entendre dire de remonter immédiatement en selle la mettait en rage. Pour qui se prenait-il ? On ne donnait pas d’ordre à une Wagner et encore moins quand on avait rajouté une apostrophe à son nom !

Difficilement mais sûrement, l’adolescente se hissa sur l’haquenée. Et ne croyez pas qu’elle obéissait à Cassian. Elle pressa brutalement les flancs de sa monture, tira violemment les rênes et l’animal décolla aussi furie que sa cavalière. Crinières et cheveux dans le vent, elles filèrent vers la sortie du village. Cassian n’aurait qu’à les rattraper, mais elle n’était pas d’humeur à chevaucher calmement pour admirer le paysage hivernal. A plusieurs reprises, les sabots de la bête dérapèrent, mais la brune n’en avait que faire. L’ivresse de la vitesse commençait à la calmer. La pression redescendait.

Bientôt, elle déserra les mollets, assouplit sa poigne et la monture décéléra d’elle-même pour se retrouver au trot. Le village était déjà loin derrière. Quant à Cassian…

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Cassian_darlezac
« Veillez m’excusez mon bel et hardi Seigneur, je serai bien plus prompte à vous rejoindre la prochaine fois. Savez-vous que j’ai encore rêver de vous nuit ? Emportez moi donc, grand fou ! »
« Laissez prude Isaure et pardonner mon empressement, je ne voulais point paraitre désagréable. Venez avec moi visitez les contrées sauvages qui nous entoure et laissons nous nous mêler à la bestialité des lieux ! »

Tout aurait pu se dérouler ainsi, oui, voilà ce qui aurait du se passer. Mais une fois de plus la pimbêche n’en faisait qu’à sa tête et s’en allait en le plantant là dans l’incompréhension la plus totale. Sans doute vexée par son accueil la Morvilliers était en effet remontée en scelle illico et c’était mise à cavaler comme une furie. Il lui fallut quelques secondes d’errements avant de saisir ce qui venait de se passer. Ni une, ni deux il fit donc jouer des talons pour élancer Bélial à sa suite. Il se sentait alors tel pépé le putois, poursuivant ardemment sa "doucinée". Même le froid mordant de l'hivers ne pouvait interrompre sa course folle. En la rattrapant il lui montrerait qui était l’homme de la bonne femme et admettant sa défaite elle tomberait en pâmoison entre ses bras.

Cela prit donc plusieurs minutes avant qu’il ne distingue à nouveau la silhouette de fugueuse. Celle-ci semblait avoir ralentit le rythme. Lui poursuivit sa course et afin de l’impressionner, attendit d’être arrivé à sa hauteur pour tirer sur les rênes. Mais ce qui devait arriver arriva, le sol rendu glissant par la neige entraîna au sol cheval et cavalier. C’est ainsi que l’un et l’autre, outrage ultime, se retrouvèrent au pied de la Morvilliers. Si le jeune Corcelles semblait miraculeusement s’en tirer indemne, s'extirpant rapidement de sous sa monture, celle-ci faisait bien pâle figure en tentant en vain de se redresser.

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[Seiggneur de Corcelles - Nouvelle bannière prévue pour bientôt.]

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