Anne_blanche
Citation:
De nous, Anne de Culan, Baronne douairière d'Aupic, Dame de La Mure
A Dame Ccsdb, bourgmestre de Sémur
Dame Bourgmestre,
J'entends emménager dans votre bonne ville de Sémur, avec mes enfants Sylvain et Anne-Marie, dès que possible.
Je vous serais reconnaissante de bien vouloir me faire connaître les dispositions à prendre, s'il en existe, comme autorisations à obtenir ou personnes à avertir.
Il me faudrait aussi une liste des biens disponibles à la vente : un hôtel particulier ou grande maison, de préférence sur les hauteurs de la ville, conviendrait pour abriter ma mesnie.
Enfin, ayant l'intention d'investir dans 6 pièces de terre et une échoppe, je vous saurais gré de bien vouloir me dire quels élevages, cultures et activités seraient en ce moment les plus adaptés à l'économie locale.
Recevez, Dame Bourgmestre, la considération de
Anne de Culan
A Dame Ccsdb, bourgmestre de Sémur
Dame Bourgmestre,
J'entends emménager dans votre bonne ville de Sémur, avec mes enfants Sylvain et Anne-Marie, dès que possible.
Je vous serais reconnaissante de bien vouloir me faire connaître les dispositions à prendre, s'il en existe, comme autorisations à obtenir ou personnes à avertir.
Il me faudrait aussi une liste des biens disponibles à la vente : un hôtel particulier ou grande maison, de préférence sur les hauteurs de la ville, conviendrait pour abriter ma mesnie.
Enfin, ayant l'intention d'investir dans 6 pièces de terre et une échoppe, je vous saurais gré de bien vouloir me dire quels élevages, cultures et activités seraient en ce moment les plus adaptés à l'économie locale.
Recevez, Dame Bourgmestre, la considération de
Anne de Culan
Anne reposa la plume, non sans se tâcher les doigts. Dans la chambre mise à sa disposition par Dame Marie-Alice, dans sa maison sur l'Armançon, elle sonna Matheline.
Donnez-moi ma cape fourrée...
Ladite cape sur les épaules, Anne descendit. Elle avait envie de se promener, de découvrir la ville. Mais auparavant, il fallait franchir l'Armançon... Ce fut les yeux clos, après une grande inspiration, et la main posée sur le bras de son cocher Bacchus, qu'Anne traversa le pont, les doigts crispés sur le petit rouleau de parchemin qu'elle destinait à la bourgmestre.
A la profondeur du soupir qu'elle poussa en regagnant la terre ferme, on pouvait mesurer son soulagement.
La Mairie lui fut obligeamment indiquée par une commère, laquelle lui montra aussi du doigt la taverne la plus fréquentée. Bacchus, à son grand dam, fut chargé de remettre la missive à la bourgmestre, tandis qu'Anne, déjà transie, entrait dans la taverne.
Dame Marie-Alice s'y trouvait déjà, ainsi que le jeune Cassian, qu'elle avait eu l'occasion de rencontrer lors de son précédent séjour à Sémur. Anne s'installa à leur table, vite rejointe par le père dudit Cassian. Ce dernier, à son habitude, se vantait de ses hauts faits au Conseil, prétendait échapper aux punitions reçues, et pour tout dire agaçait profondément la jeune femme. Quel âge pouvait-il avoir ? Sans doute pas beaucoup plus qu'elle-même quand elle était entrée au Conseil Ducal... Autrement dit, pas beaucoup moins qu'elle maintenant...
Elle finit par se tourner vers lui.
Messire Cassian, vos bonnes jambes sont-elles assorties d'un fier talent pour la négociation commerciale ? Et si c'est le cas, puis-je vous confier une mission ?
Façon comme une autre de prendre la vraie mesure du jeune écervelé...
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