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[RP] Enfant, si tu savais

Della
Baronnie de Seignelay.

La bibliothèque de Seignelay était bien garnie.
Tous les précieux recueils ayant appartenu à son frère Eldwin, un amoureux des livres, avaient été déménagés et installés sur d'épais et solides rayons.
D'autres oeuvres étaient venues rejoindre les premières, celle que Della affectionnait ainsi que les incontournables de l'époque et tous les écrits traitant des recettes de cuisine et des nombreuses boissons que l'on pouvait obtenir à partir d'à peu près n'importe quoi.

L'endroit se prêtait bien à la tâche longue et ardue que la Baronne s'était imposée.

Depuis quelques semaines, elle avait sous son toit, une petiote sans famille.
A cette petiote, elle s'était attachée rapidement.
Et follement, elle avait décidé de la prendre à sa suite.
Le souci était que l'enfant n'avait aucune idée de ce que pouvait bien être une "bonne éducation".
Livrée à elle-même, abandonnée sans vergogne sans doute par ses parents, elle n'avait du sa survie qu'à sa seule volonté et à la rencontre avec une certaine Lulu et avec Della qui lui avait offert son toit, à Sémur, afin qu'elle puisse y reprendre des forces.

Il allait donc s'agir, maintenant de faire de la petite sauvage, une gentille petite fille capable d'évoluer dans le monde sans merci de la Noblesse où un pet mal mis pouvait vous faire bannir à tout jamais des meilleurs salons.

La bibliothèque était donc l'endroit le plus approprié pour cet enseignement puisque l'on avait à portée de main tous les ouvrages pouvant servir de référence...depuis les Saintes Ecritures jusqu'au Ménagier de Paris.

De bon matin, la Baronne, vêtue d'une simple robe, sans atours, se rendit dans la pièce sombre, éclairée par de nombreuses chandelles.
Elle avait demandé qu'on allume un feu et qu'on laisse assez de bois pour la journée, elle avait aussi averti qu'elle prendrait son repas de la mi-journée à la bibliothèque avec Amellia.
Cela promettait donc d'être long...Ce que Della ignorait, c'est qu'un enfant se lasse vite, très vite même. Elle devait avoir oublié les nombreuses réprimandes faites par son précepteur lorsque elle-même alors enfant préférait étudier le vol d'une mouche plutôt que le texte en latin soumis à ses neurones.

Le feu crépitait.
La bonne odeur des livres planait dans la pièce.
Della attendait l'enfant, admirant une récente acquisition, un recueil de François Villon dans lequel l'on trouvait la Ballade des Dames du temps jadis. Plaisir...

Citation:
Ballade des Dames du temps jadis

Dites-moi où, n'en quel pays,
Est Flora la belle Romaine,
Archipiades, ne Thaïs,
Qui fut sa cousine germaine,
Echo, parlant quant bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang,
Qui beauté eut trop plus qu'humaine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?

Où est la très sage Héloïs,
Pour qui fut châtré et puis moine
Pierre Esbaillart à Saint-Denis ?
Pour son amour eut cette essoine.
Semblablement, où est la roine
Qui commanda que Buridan
Fût jeté en un sac en Seine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?

La roine Blanche comme un lis
Qui chantait à voix de sirène,
Berthe au grand pied, Bietrix, Aliz,
Haramburgis qui tint le Maine,
Et Jeanne, la bonne Lorraine
Qu'Anglais brûlèrent à Rouen ;
Où sont-ils, où, Vierge souvraine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?

Prince, n'enquerrez de semaine
Où elles sont, ni de cet an,
Que ce refrain ne vous remaine :
Mais où sont les neiges d'antan ?

_________________
--Amellia

Della l'attendait pour commencer son éducation.....voilà on y était! La fillette avait connu tout d'abord le bonheur d'une famille qui l'aimait. Puis peu à peu sa mère de moins en moins présente et sur les routes l'avait confié à plusieurs nounous. Toutes avait pris aussi la route pour de nombreuses raisons laissant au final la fillette seule face à elle même. Pour accabler un peu plus l'enfant, sa mère l'avais mise dehors à ses 7 printemps avec des prétextes tous plus douteux les uns que les autres. Livrée à elle -même Amellia s'était auto éduquer la rendant sauvage et mal élevée. C'était la gentillesse de cette blondinette qui la rendait si agréable. Il lui arrivait bon nombres de malheurs mais heureusement il y avait de magnifique rencontres qui changeait peu à peu sa vie. L'amour dont elle avait tant besoin commençait à apparaître. Mais son caractère allait donner du fil à retordre à Della ainsi qu'à Lulu.

Arrivant à la salle où l'attendait Della elle mis un temps avant d'avancer un peu plus. Prenant appuie sur ses béquilles elle laissa son regard enfantin s'impressionner devant la ribambelle de livres qui n'en finissaient plus de s'étendre vers le ciel. Ca donnait presque le tournil cette ambiance trop sérieuse. Mais ne rechignant pas tout de suite, elle boita jusqu'à La belle donzelle qui s'était plongée dans une oeuvre. Oubliant de dire bonjour elle se racla la gorge pour faire comprendre sa présence.


Ah Della ça tombe bien, il fallait que je te parle de ma jambe.

La répartie de la fillette s'était construite pour se protéger des adultes pas toujours sympathique envers elle. Cela faisait beaucoup rire les Sémurois et agaçaient quelques uns.

J'ai plus mal, et j'aimerai bien enlever les béquilles.

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Della
La Baronne leva son regard sur Amellia qui venait d'arriver et qui semblait désireuse de parler de sa blessure.

Bonjour Amellia.
Commença-t-elle par répondre, d'une voix douce, en souriant.
Inutile d'entamer l'éducation par un sermon sur le simple fait de saluer en entrant quelque part, le bon exemple était aussi important que les remontrances qui ne manqueraient sans doute pas.

Continuant de la même façon, Della porta son regard sur la jambe blessée cachée bien entendu par la jupe de la petite, puis sur les béquilles qui la soutenaient encore.


As-tu essayé déjà de marcher sans elles ?
Della se leva et approchant de l'enfant, elle tendit une main, afin que la petite lui confie une de ses aides.

Essayons, tu veux bien ?
Commence par me donner la béquille qui te semble la moins utile pour te déplacer.


Amellia était une enfant devenue méfiante, sauvage aussi, par la force des choses.
Si Della aimait la rigueur, l'ordre, les bonnes manières...elle pouvait comprendre quand même que cette enfant avait avant tout besoin de refaire confiance aux autres.
Peut-être mettait-elle de l'ardeur dans cette tâche, pour atténuer ses propres souvenirs d'une mère la délaissant au profit des mondanités...

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Antoine_de_cosne
Antoine avait rencontré Della a la roulotte des gitans.
Cela lui donna l'idée de lui rendre visite, officiellement pour la remercier encore de lui avoir vendu son champs...et en réalité parce qu'il était fort curieux en vérité de vister sa demeure que l'on disait vaste et magnifique dans tout le pays de Bourgogne.

Il tomba sur une sorte de gardien, du moins le présumait-il, à l'entrée et lui pria de l'annoncer.

Tout en attendant il déplia en souriant le parchemin qu'il tenait en main, et anonçant le grand évenement à venir qu'il co-organisait avec Fantou...
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--Amellia

Della semblait obtempérer pour se tourner vers la blessure de la fillette. Après lui avoir posé plusieurs question l'enfant lui répondit:

Oui j'ai déja essayé de poser le pieds par terre et j'ai plus mal.

La dame voulait tout de même faire un essai avec l'enfant. Amellia posa une béquille et s'appuya sur le bras de Della. Elle déambula avec aisance boitillant légèrement du fait que sa jambe était amaigrit. La blondinette posa son regard sur la dame pour qui elle commençait à avoir de la sympathie et s'empressa de détourner son regard. Peut être encore une peur de souffrir et d'être déçu. Elle sembla trouver un intérêt soudain pour les livres alors qu'elle n'était pas du tout vaillante. La seule chose qu'elle déclara après un long moment de marche silencieuse:

Y a de la poussière un peu.

Une phrase sans sous entendu, de la spontanéïté ne sachant quoi dire d'autre.
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Della
L'essai fut positif.
Bien sûr, la guérison n'était pas achevée et il faudrait encore sans doute longtemps avant que l'enfant ne puisse à nouveau courir comme tous les autres enfants mais, c'était encourageant.
C'est toujours en douceur que Della répondit, veillant à ne pas heurter la sensibilité à fleur de peau d'Amellia.


Bien. Il me semble que c'est sur bonne voie.
Mais je pense qu'il serait préférable que lorsque tu te sens fatiguée ou que ta jambe tire un peu, tu reprennes une béquille. Qu'en penses-tu ? On va les laisser ici...tu pourras venir les chercher au besoin.


Ce fut un rire, cette fois qui accueillit la remarque de l'enfant, à propos de la poussière.
Haha, oui, tu as raison ! C'est qu'il y en a tellement des livres que les épousseter régulièrement est mission impossible.
Tu veux en voir un en particulier ?
Choisis...


L'intérêt de la petiote pour les livres paraissait un bon départ, à la Baronne qui, rappelons-le n'avait jamais exercer le préceptorat auparavant et qui n'avait que des souvenirs douloureux de son propre apprentissage où les fautes et erreurs étaient sanctionnées de façon violente.

Elle observait l'enfant qui observait les livres lorsqu'on frappa à la porte de la bibliothèque.
Personne n'était attendu, ce jour...Della souleva un sourcil.


Entrez !
Un valet entra.
- Ma Dame la Baronne, il y a là un sieur qui désire vous saluer...Il se nomme Antoine de Cosne.
Le valet ne sachant trop comment allait réagir sa patronne d'avoir été dérangée, baissa le regard.

La Baronne était contrariée, il est vrai. Du moins dans un premier temps.
Mais elle n'en laissa rien paraître et au contraire...:

A la bonne heure ! Voilà une merveilleuse surprise...Faites donc entrer ce visiteur.

Le valet s'en alla chercher le visiteur, soulagé de ne pas s'en prendre plein la tête et Della se tourna vers Amellia car cette visite inattendue allait être l'occasion d'un premier apprentissage.

Amellia...écoute-moi bien.
Lorsque le messire entrera, nous le saluerons pour lui souhaiter la bienvenue.
Cela se fait.
Pour ce faire, on regarde la personne et on incline très légèrement la tête, comme ceci.

Joignant le geste à la parole, la Baronne eut un tout petit mouvement de tête et reprit : Comme c'est un homme, qu'il n'est pas noble, il suffit de le nommer, sans nécessairement lui dire "messire" ou "sieur", mais on peut le faire aussi, cela dépend de la relation que l'on a avec lui.
Soyez certains que Della n'imaginait pas un seul instant combien tout ce qu'elle disait à l'enfant pouvait paraître difficile...Elle apprendrait autant qu'Amellia dans cette instruction, gageons-le.

Nous dirons donc, à son arrivée...
"Bonjour, messire Antoine, soyez le bienvenu."


Della souriait, elle était détendue, assurée que l'enfant ferait exactement ce qu'elle lui apprenait.
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Antoine_de_cosne
Antoine suivit le valet à travers la vaste demeure qui l'impressionna fort, et eu l'impression de parcourir à sa suite des lieues de couloirs...
Il est vrai que celle qu'il nommait familièrement "Della" n'était autre que Duchesse de la Mirandole, quand sa "particule" à lui n'indiquait aucun quartier de noblesse mais simplement le nom du village qui l'avait adopté*...

Il fut enfin introduit dans une vaste pièce...et resta bouche bée devant la bibliothèque immense, contenant moults manuscrits et parchemins de Virgile à François Villon ou Clément Marot !
Un véritable rêve de bibliothécaire et celle qu'il avait ouvert faisait bien pâle figure à côté de ces trésors !
Un instant il en resta muet, ses yeux parcourant les rayonnages comme dans un rêve...

Puis il repris contenance et sourit à Della et à la petite fille qu'il ne connaissait point et dont Della smblait s'occuper avec grande attention...

Bonjour Della !
Je souhaitais te saluer...et ne pensais point découvrir de telles merveilles !
J'espère que tu en prêteras quelques une à la bibliothèque bourguignonne : soit rassurée j'aime trop les livres et parchemins pour ne point en prendre grand soin !
Mais...j'ignorais que tu eu une petite fille !
comment se nomme t'elle donc ?
Mais tu m'as l'air d'être fort blessée à ta jambe petite, ne souffres tu point trop ?
Si Della le permet, je te rapporterais une belle poupée de cire la prochaine fois !


Antoine sourit à la gamine...
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*et l'occasion de fare un jeu de mot tentant auquel je n'ai su résister....

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--Amellia

On allait donc laisser de coté les béquilles, et cette nouvelle dessina un large sourire sur le visage de l'enfant qui lâcha immédiatement les horribles soutient. Il ne lui restait plus que ses atèles qui faisait un son lourd lorsque la petite marchait, un peu comme les pirates qui avaient perdu une jambe en mer et qui se déplaçaient sur un morceau de bois de substitution. Della la dirigea vers un choix de livres.... mais comment choisir devant un tel étourdissement, et surtout quel intérêt pour Amellia qui ne savait pas lire. A l'époque les livres à image n'étaient pas non plus nombreux alors elle se contenta de faire semblant de chercher du regard un ouvrage qui aurait pu l'attirer...

Très vite un valet annonça l'arrivée d'un messire et La preceptrice s'empressa de changer de direction son apprentissage. Ce ne serait donc pas les livres sa première leçon ce qui allait parfaitement à la blondinette. La noble s'élança dans une explication qui décrochait peu à peu la machoire d'Amellia qui trouvait ça très compliqué. L'inclinement de la tête était fort amusant et elle s'entraîna en même temps que Della lui montrait. Mais pour les appellations...... nobles....messire.....nom.......pas de nom..... pas de messire...... erf!!!! Une sourire de la belle Della à Amellia pour rassurer tout le monde mais qui ne faisait pas plus décanter le cerveau de l'enfant qui se demandait bien ce qu'il fallait dire ou ne pas dire. C'est ainsi que la protectrice annonça ce qu'il fallait dire clairement histoire que tout le monde soit au point et simplifier la chose.

L'homme entra et comme prévu Amellia inclina sa tête du mieux qu'elle pu en disant:


Bonjour messire Antoine, soyez le bienvenue.

Même si ça percutait pas encore complètement dans le cerveau de la petite elle savait au moins faire le perroquet. Et de rajouter à voix basse à Della:

Pourquoi il est pas noble celui la?

Le sieur Antoine avait la même réaction enfantine d'admiration et d'étourdissement devant tant de livres. Puis s'adressa aux deux donzelles. Amellia n'avait pas l'habitude qu'on la présente, elle avait été présenté une fois par della aux joutes ainsi qu'à l'anoblissement de dame Maud. Cet enfant sauvage avait pour habitude de se débrouiller toute seule et pris les devant adorer parler de toute façon!

Je m'apelle Amellia... Ma jambe ne me fait plus du tout mal, je vais vite courir!

Antoine parlait d'une poupée de cire....serait-ce réellement pour la fillette? Encore une fois elle n'avait pas l'habitude que les adultes lui fasse de cadeau dans tous les sens du terme auparavant bien au contraire! Même si elle avait eu un magnifique anniversaire par le baron d'aupic qui s'était pris d'affection pour l'enfant.
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Della
La Baronne observa la scène qui se déroulait sous ses yeux, se félicitant pour les rapides progrès d'Amellia.

S'adressant à Antoine, alors :
Mon cher Antoine, n'y vois aucune méfiance mais je préfère que les livres demeurent ici. Toutefois, si cela peut t'être agréable, tu peux venir autant de fois que tu le désireras afin de les consulter.

Un sourire pour continuer : Non, je n'ai qu'un fils qui est encore bien petit. Amellia est...Elle hésita un instant...une amie. Un regard sur l'enfant, suivi d'un petit clin d'oeil à son intention...Je suis certaine qu'une poupée lui ferait grand plaisir. Finit-elle après avoir vu le visage de l'enfant réagir au sujet.

Puis, revenant à l'enfant, elle reprit, d'une voix douce : Antoine n'est pas noble, en effet, mais cela ne veut pas dire qu'il n'est pas quelqu'un de très respectable. Vois-tu, Amellia, il y a de tout...partout...des gentils et des moins gentils...partout.

D'un geste, elle invita Antoine à prendre place, près d'elles deux.
Je suis bien heureuse de ta visite, Antoine.
Me donneras-tu des nouvelles de Cosne ?

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Antoine_de_cosne
Bonjour messire Antoine, soyez le bienvenue.

Antoine eu un sourire...
Pour ainsi s'exprimer, Della avait du lui faire la leçon juste avant son arrivée et la petite Amellia l' avait bien retenue.

Bonjour Amellia !
Je suis ravi de te connaitre alors si tu est une amie de Della !


Antoine sans s'interrompre regarda Della lui faisant un clin d'oeil lui signifiant qu'il n'était point dupe du statut de cette petite miséreuse.

Mais appelle moi juste Antoine d'accord ?
Et non, je ne suis point noble mais un simple paysan qui a appris à lire et aime fort les histoires et à qui Della fais l'honneur de son amitié !
Je vais donner des nouvelles à ton...amie et si tu le veut je t'en conterais ensuite une très amusante qui raconte comment le rusé goupil Renart se joue du loup Ysengrin, fort naif comme tu le découvriras.

Et bien sûr une autre fois je te promet de t'apporter une belle poupée !


Antoine se touna ensuite vers Della et la remercia plus de fois qu'il ne fallait pour le dire de son offre de venir consulter quand il le voulait de si magnifiques ouvrages.
Tout en lui parlant il ne pouvait s'empêcher de sentir l'odeur du cuir et du vélin, la plus belle qui soit pour lui, et sa main caressait toute seule les reliures...

Hé bien...non Della je ne puis t'en donner vraiment !

Je ne suis point à Cosne, mais en villégiature à Tonnerre chez mon amie Fantou qui m'aide fort à la bibliothèque !
Je n'en repartirais que demain puis irait un peu à Autun ensuite.
J'ai pris goût ma fois à une vie nomade..avec mes limites toutefois !

Mais je vais vivre dorénavant entre les deux villages une semaine dans l'un et une semaine dans l'autre, m'adonnant tantôt à la pêche tantôt à la cueillette !
Mais je t'en fais la promesse, t'en venant également souvent visiter !


Antoine hésita un peu avant de formuler la requête qu'il avait en tête depuis sa rencontre avec la petite Amellia...

...Et...si tu le veut bien, peut-être pourrais je en profiter pour apprendre à lire à ta petite amie si elle ne le sait point et lui conter moults belles histoires en attendant qu'elle puisse le faire seule ?
L'on néglige par trop souvent l'éducation des fillettes hélas, bien que je fasse confiance à tes talents de précèptrice !
Mais l'amour des belles lettres s'inculque dès l'enfance comme ce fut mon cas avec ce brave prêtre qui m'a élevé...
Je devais avoir environ son âge lorsqu'il m'a appris...

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--Amellia

L'enfant n'était pas dupe non plus et voyant les adultes parler entre eux elle fit semblant de s'intéresser à cette chose fastidieuse qu'on appelait livre. En réalité elle écoutait distraitement ce qui se tramait dans son dos, elle souria lorsque le messire antoine proposa a Della de lui apprendre à lire. D'habitude les adultes ne font des choses que par intérêt, le leur de préférence! Enfin c'est ce qu'elle pensait, du coup elle se m'y à réfléchir à ce que le messire en tirerait de cet apprentissage.... Mais elle ne voyait pas. Il fallait attendre le verdict de Della.

Amellia lui jeta de petits regards simple sans sous entendu, elle en profitait aussi pour détailler un peu plus celle qui s'occupait maintenant de son éducation. Elle était belle cette Della, elle avait un charme que tout les hommes devait recevoir en plein la figure et dont les petites fille comme Amellia ne pouvait qu'admirer secrètement. Elle était distinguée et aimable, une sorte d'élégance encore jamais vu. Une personne qui semblait tellement proche et pourtant si loin! Bref il était certain qu'elle voulait vraiment ressembler à elle. Peut être qu'un jour elle y arriverai.

_________________
Della
Quelques petits hochements de tête plus tard, Della eut un regard vers l'enfant puis vers Antoine.

Mais que voici une excellente idée !
Oui, je pense que cela serait très profitable à Amellia d'apprendre la lecture avec toi, Antoine. Je sais ton amour pour les livres et pour les contes, je sais que tu lui enseigneras la lecture avec toute ta passion.


Elle fixa alors l'enfant, un peu taiseuse, pour le coup.

Amellia, tu peux être fière...Tu as dorénavant un excellent professeur de lettres.

Le titre était peut-être un peu ronflant mais la jeune femme savait bien qu'on attrapait pas les mouches avec du vinaigre et elle espérait que l'enfant goûte cette chance qu'elle avait d'attirer ainsi l'intérêt des adultes autour d'elle.


Lorsque Maître Antoine viendra te donner tes leçons, tu l'écouteras avec attention et tu t'appliqueras bien.
Tout en parlant, elle lui souriait, afin de l'encourager et de la réconforter, connaissant ses peurs.

Revenant alors à Maître Antoine :
Je suis bien heureuse que tu trouves du plaisir dans ces petits voyages d'une ville à l'autre et je suis encore plus heureuse de te rencontrer régulièrement.

Amellia a beaucoup à apprendre, mais je suis absolument convaincue qu'elle est très intelligente et qu'elle aimera apprendre.

N'est-ce pas, ma chérie ?

Le petit mot "chérie" était sorti naturellement de la bouche de la Baronne, c'était pour elle, une évidence que les enfants avaient besoin qu'on les aime.
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Antoine_de_cosne
Antoine ne put s'empêcher de sourire à Della.
La jeune femme était charmante et si gentille avec cet enfant... lui qui en avait toujours désiré.
Il songea que l'occasion ne s'était point encore présentée...
Peut-être un jour...mais pour celà il devrait d'abord croiser la route de Cupidon.

Il sourit à la petite amélia.

Della exagère un peu tu sais...
Je ne suis point un vrai professeur, mais il est vrai que j'aime beaucoup les histoires, les contes et les légendes..
Si tu le veut bien je vais te raconter aujourd'hui celle de Messsire Caradoc, l'un des plus fameux chevaliers du Roi Arthur qui établit la paix et la prospérité il y a bien longtemps en grande et petite Bretagne.
Si tu ne comprend pas quelque chose, n'hésite point à me le demander, d'accord ?






Caradoc est un ancêtre semi-légendaire des rois de Gwent (Pays de Galles) vivant pendant le Ve siècle. Il est d’ailleurs évoqué dans la légende du roi Arthur comme faisant parti des chevaliers de la Table Ronde avec le surnom de Breichbras (« bras fort »).

Il est décrit comme un des chefs âgés qui entourent Arthur à Celliwig (Cornouailles) et comme l’un des trois chevaliers de l’île de Bretagne.
Son cheval porte le nom de Luagor (« fendeur d’hôte »).
Son épouse, Tegau Eurfron (« poitrine d’or »" est aussi évoquée comme l’une des trois superbes jeunes filles qui évoluent à la cour d’Arthur.
Le grand amour qui unit Caradoc à son épouse est considéré comme l’un des trois liens supérieurs de Bretagne.
Selon les légendes arthuriennes, Caradoc était membre de la Table Ronde à l’époque d’Uther Pendragon, mais, lorsque Arthur s’empara du pouvoir, il se rebella en s’alliant à d’autres rois.
Il finit par se réconcilier avec le jeune roi et devint un de ses plus fidèles alliés.

L’histoire, explique la raison pour laquelle Caradoc reçut son surnom de « Bras-fort » : Caradoc l’Ancien épouse la belle Ysave, mais celle-ci est promptement séduite par un enchanteur du nom d’Eliavres.
Celui-ci jette un sort à Caradoc dont l’effet l’amène à confondre son épouse avec divers animaux de ferme, tandis que le sorcier s’emploie à concevoir un fils.
Caradoc l’Ancien donne à l’enfant son propre nom et le garçon devient un jeune et talentueux nobliau.
Caradoc le Jeune part pour la cour d’Arthur et devient chevalier de la Table-Ronde comme son père.

Peu après, Eliavres pénètre dans la salle et demande à se livrer à un essai de décapitation.
Il demande à un chevalier de lui couper la tête, sa seule condition étant que, s’il y survit, il prendra la tête du chevalier en échange.
Caradoc relève le défi et, en homme d’honneur, offre sa nuque à la lame du sorcier qui réussit à remettre sa tête en place.
Eliavres refuse de tuer le jeune Caradoc, mais il lui révèle qu’il est son père.

Caradoc le Jeune est fort logiquement peiné d’apprendre cette nouvelle.
Il s’embarque pour de nombreuses aventures chevaleresques, au cours desquelles il rencontre notamment son meilleur ami, le seigneur Cador, en voyage avec sa sœur Guinier.
De retour dans son royaume, il révèle le cocuage de son père, et les deux Caradoc, l’Ancien et le Jeune, mettent au point une vengeance humiliante à l’encontre d’Eliavres par le moyen de plusieurs animaux de ferme. L’offenseur est enfermé loin de sa maîtresse Ysave.

Tout va bien jusqu’à ce que le sorcier tente de s’évader.
Alors que Caradoc le Jeune essaie de l’arrêter, Eliavres ordonne à un serpent de s’enrouler autour du bras de Caradoc qui se brise et lui retire son énergie vitale.
Cador et Guinier passant par là trouvent le moyen d’enlever le serpent du bras de Caradoc.
Ce dernier doit s’asseoir dans un bac à vinaigre tandis que Guinier s’assoit dans une cuve de lait en prenant soin d’exhiber ses seins.
Le serpent, que l’odeur du vinaigre rebute, s’enfuit en direction de Guinier, mais Cador le tue de son épée.
Malheureusement, ce faisant, il coupe aussi le mamelon de Guinier (qui sera plus tard remplacé par un mamelon en or).
Bien que Caradoc soit libéré, son bras demeurera définitivement meurtri, d’où son surnom de « Bras-Court ».
Guinier et Caradoc se marient et, après avoir passé le traditionnel test de fidélité (au cours duquel les fiancés doivent boire dans une corne), tous deux mènent une vie heureuse.


Antoine sourit à la fillette...

J'espère que cette histoire t'a plue !
Je vais en chercher d'autres dans mes manuscrits, et je reviendrais te le raconter...avec la belle poupée que je t'ai promis !


Puis faisant la bise à Della, il prit congé pour cette fois-ci.
_________________
--Amellia

Citation:
n'est ce pas ma chérie?


Della avait elle réellement prononcé ces paroles? Amellia ouvrit de grands yeux rond, surprise. Elle fit sa fausse timide en hochant la tête encore un peu intimidée par le messire antoine. Puis celui ci proposa ses services sur le champs s'élançant dans une histoire chevaleresque. La blondinette écoutait distraitement, vite perdu par le nombre de personnes. A 7 ans il est difficile de comprendre une histoire avec trop de protagonistes, mais c'est parfois compliqué d'en trouver surtout à cette époque. Mais la un enchenteur apparut, changement de comportement, la fillette relacha ses muscles et fixa le conteur. Les yeux bleutés de la petite se perdirent dans ceux d'Antoine, et la plongèrent au coeur de l'histoire, elle voyait déja le coupage de tête et fit une moue de dégout à ce passage. D'où tenez il toutes ces informations sur le pendragon et bizarement ce nom lui disait quelque chose. Pourtant elle ne dit rien, et à la fin de l'histoire elle osa dire:

Merci monsieur Antoine, je veux bien que vous m'en racontiez d'autres.

Elle le laissa partir et souria à Della d'un air entendu.
_________________
Della
Les jours avaient passé.

Chaque jour, l'enfant passait un moment plus ou moins long, dans la bibliothèque où avait été installé un petit pupitre pour qu'elle puisse s'essayer à l'écriture.
Si les débuts avaient été éprouvants, surtout pour les plumes et les vélins, il semblait à présent que la façon venait petit à petit.

Ce jour-là, il était question pour l'enfant de réussir à former son nom, sans faire de tache.
Della lui avait expliqué que l'encre, les plumes et le vélin étaient des objets que l'on devait respecter, que les gaspiller n'était pas bien et que par conséquent, elle devait s'appliquer pour réussir.

Della était penchée sur l'enfant, derrière elle et elle lui tenait la main pour l'aider.


Regarde bien le mouvement de nos mains...Voilà...deux "ll"...un "i"...ne pas oublier le point...et un "a" !
Bravo !
Je suis fière de toi.


La jeune femme laissa l'enfant admirer son écriture et elle alla s'asseoir après avoir pris un livre qu'elle posa sur ses genoux.
Une idée lui était venue, pour le bien de l'enfant aussi.


Amellia, tu sais que j'ai pas toujours le temps de m'occuper de toi.
Il y a Clement et puis aussi toutes ces occupations que je ne peux mettre de côté, parce que j'ai des responsabilités.
Aussi, je me demandais si tu aimerais avoir une personne qui serait là, pour toi, quand moi je ne peux y être. Une damoiselle de compagnie, une nounou en quelque sorte.

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