Cybellia
Le seul temps de repos que s'accordait Cybellia était d'aller à la plage. En fait, elle préférait le lac, mais étant donné sa mésaventure, elle n'en avait plus envie. La taverne n'était pas toujours très reposante et au fond, tout le monde a besoin d'être seul de temps à autre. Elle posa sa jambe valide sur le sable, et fit glisser l'autre le long du dos de la mule empruntée à Param. C'est bien entendu avec son infinie maladresse qu'elle tomba sur le côté, faisant gémir la pauvre bête qui l'avait supportée toute la journée. Elle resta là, ses pieds chatouillés par les vagues et la mer qui montait paisiblement.
Allongée sur le sable, elle se rendit compte que son travail acharné pour Calais ne payait pas encore. Elle n'avait pas encore trouvé ce qu'elle voulait. Mais Calais, elle ne pouvait se résoudre à la quitter. Elle songea à ses parent, qui n'avaient vu la mer. Elle ne les avais pas vu depuis si longtemps. Si elle rentrait, elle ne savait guère ce qui l'attendait : Ce mariage forcé pour préserver la haute lignée de sa famille ou un second rejet de la part de ses parents ?
A bien y réfléchir, elle préférait vivre en pauvresse, vêtue de vêtements de fortune plutôt que subir cet homme arrogant, stupide et vil à qui elle avait offert contre une dote censée remettre sur pieds les économies familiales. Une larme se mit à couler le long de sa joue et s'effondra sur le sable. Elle les avait abandonnés par égoïsme. Oui, elle avait fait preuve d'un réel égoïsme en refusant ce mariage. La perte de son aîné, parti à la guerre sous les directives de son père l'avait bouleversée. Elle savait que sa mort aurait été moins brutale, mais qu'elle aurait souffert d'une longue et pénible agonie. Ses larmes redoublèrent, elle cache son visage des rayons du soleil qui lui brûlaient les yeux. L'eau, lui montait à présent jusqu'aux cuisses, et la mule avait reculé de quelques pas, par crainte. Mais elle n'en avait que faire de tomber malade. Après tout, peu importe. Elle ferma les yeux et se laissa aller à la rêverie.
Soudain, elle entendit une mélodie. Un instrument familier. Celui de son père. Elle se redressa à l'aide de son coude, sur son flanc gauche. Elle distinguait à peine une silhouette, à quelques mètres, tellement son regard était empli de sanglots.
Amanon.... ?
Que faisait il ici, ainsi allongé ? L'homme posa la mandoline avec soin et s'allongea de tout son long sur le sable.
Laissons le tranquille...S'il est venu ici, c'est pour être seul..
Elle rallongea son bras et son corps et ferma les yeux, la marée devait atteindre son apogée. Elle ne mouillait plus que ses chevilles. Elle contempla la silhouette de l'homme d'un air mélancolique et peu à peu retomba dans ses sombres songes...
Allongée sur le sable, elle se rendit compte que son travail acharné pour Calais ne payait pas encore. Elle n'avait pas encore trouvé ce qu'elle voulait. Mais Calais, elle ne pouvait se résoudre à la quitter. Elle songea à ses parent, qui n'avaient vu la mer. Elle ne les avais pas vu depuis si longtemps. Si elle rentrait, elle ne savait guère ce qui l'attendait : Ce mariage forcé pour préserver la haute lignée de sa famille ou un second rejet de la part de ses parents ?
A bien y réfléchir, elle préférait vivre en pauvresse, vêtue de vêtements de fortune plutôt que subir cet homme arrogant, stupide et vil à qui elle avait offert contre une dote censée remettre sur pieds les économies familiales. Une larme se mit à couler le long de sa joue et s'effondra sur le sable. Elle les avait abandonnés par égoïsme. Oui, elle avait fait preuve d'un réel égoïsme en refusant ce mariage. La perte de son aîné, parti à la guerre sous les directives de son père l'avait bouleversée. Elle savait que sa mort aurait été moins brutale, mais qu'elle aurait souffert d'une longue et pénible agonie. Ses larmes redoublèrent, elle cache son visage des rayons du soleil qui lui brûlaient les yeux. L'eau, lui montait à présent jusqu'aux cuisses, et la mule avait reculé de quelques pas, par crainte. Mais elle n'en avait que faire de tomber malade. Après tout, peu importe. Elle ferma les yeux et se laissa aller à la rêverie.
Soudain, elle entendit une mélodie. Un instrument familier. Celui de son père. Elle se redressa à l'aide de son coude, sur son flanc gauche. Elle distinguait à peine une silhouette, à quelques mètres, tellement son regard était empli de sanglots.
Amanon.... ?
Que faisait il ici, ainsi allongé ? L'homme posa la mandoline avec soin et s'allongea de tout son long sur le sable.
Laissons le tranquille...S'il est venu ici, c'est pour être seul..
Elle rallongea son bras et son corps et ferma les yeux, la marée devait atteindre son apogée. Elle ne mouillait plus que ses chevilles. Elle contempla la silhouette de l'homme d'un air mélancolique et peu à peu retomba dans ses sombres songes...