Elmazilla
Le début de la métamorphose ne s'était pas fait sans heurtes... Après sa fuite à travers le Louvre, la chasse menée par l'Anaon, l'abandon de la robe pour s'enfuir plus facilement par la fenêtre, la course-poursuite à travers les jardins en sous-vêtements et pour finir le plongeon dans une des fontaines du parc quand la mercenaire lui avait remis le grappin dessus... Depuis les relations entre les deux femmes sont pour le moins tendues... Elmazilla n'aime pas qu'on lui impose les choses, encore moins quand elle n'a pas de possibilité de prendre le large...
L'apprentissage de l'écriture et de la lecture étant laborieuse, car la donzelle peu complaisante, oppose une résistance farouche. D'autant plus que le professeur ne semble point vouloir céder à ses avances... Ce qui est dommage en soit, car elle se concentre alors sur la séduction au lieu des mots sur les pages de ses parchemins. Les leçons de bienséance quand à elles, sont peine perdues, la bâtarde ayant beaucoup de mal à se plier à l'étiquette.
Mais en ce jour-là, Elmazilla a décidé de faire des courses. Fi des leçons ou de son emploi du temps minuté comme du papier à musique, fi des ordres de sa cousine ou de la gouvernante, fi du temps qu'il faisait dehors aussi, car la pluie battante n'est pas propice aux emplettes d'ordinaire... La naine rousse décide donc fait... Après un détour rapide par les appartements paternels dans lesquels elle "emprunte" de quoi faire ses achats, dissimulant le tout dans son corsage, elle se rend donc en ville.
Indifférente à la pluie, ne cherchant même pas à s'en protéger, sa lourde chevelure de boucles de feu descendant jusqu'à sa taille, vêtue d'une robe de velours d'un violet éclatant et d'une cape, parce que la vieille avait insisté, Elmazilla déambule dans la rue, seule ou presque... En effet s'il ne fut pas difficile de semer la garde que son géniteur lui a attribué, il n'en va pas de même avec le pot de colle en braie avec nichons que la vieille lui a mis dans les pattes.... L'est douée d'ailleurs, la mercenaire... La Bâtarde a du redoubler de prudence pour mener sa vie dans l'ombre, semant son chien de garde que par son agilité et le passage périlleux sur les toits du Louvre.
Hors pas de toit quand on porte des jupons, aussi est-elle résignée à subir la présence de l'autre à ses côtés... Mais cela a parfois des avantages, genre comme ça, elle a quelqu'un à embêter sans avoir à chercher. Et puis quand elle est seule avec la Roide, elle peut se permettre d'enlever son vernie de gentille fille. Car la Roide n'est pas idiote et que la petite voleuse ne commettra pas la bêtise de le croire.
J'ai envie d'un nouveau corset, et de bijoux... Ah et puis de bottes aussi... Et un poignard...
Un regard émeraude qui se pose sur l'Anaon trempée par la pluie, et un sourire malicieux se dessine sur les lèvres pleines du visage d'ange.
Bien sûr, tu essaieras avec moi !
Le ton est impérieux, et ne souffre aucune objection. Si la Princesse des Ombres a décidé que la Roide essaierait des corsets, elle le ferait et puis c'est tout.
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L'apprentissage de l'écriture et de la lecture étant laborieuse, car la donzelle peu complaisante, oppose une résistance farouche. D'autant plus que le professeur ne semble point vouloir céder à ses avances... Ce qui est dommage en soit, car elle se concentre alors sur la séduction au lieu des mots sur les pages de ses parchemins. Les leçons de bienséance quand à elles, sont peine perdues, la bâtarde ayant beaucoup de mal à se plier à l'étiquette.
Mais en ce jour-là, Elmazilla a décidé de faire des courses. Fi des leçons ou de son emploi du temps minuté comme du papier à musique, fi des ordres de sa cousine ou de la gouvernante, fi du temps qu'il faisait dehors aussi, car la pluie battante n'est pas propice aux emplettes d'ordinaire... La naine rousse décide donc fait... Après un détour rapide par les appartements paternels dans lesquels elle "emprunte" de quoi faire ses achats, dissimulant le tout dans son corsage, elle se rend donc en ville.
Indifférente à la pluie, ne cherchant même pas à s'en protéger, sa lourde chevelure de boucles de feu descendant jusqu'à sa taille, vêtue d'une robe de velours d'un violet éclatant et d'une cape, parce que la vieille avait insisté, Elmazilla déambule dans la rue, seule ou presque... En effet s'il ne fut pas difficile de semer la garde que son géniteur lui a attribué, il n'en va pas de même avec le pot de colle en braie avec nichons que la vieille lui a mis dans les pattes.... L'est douée d'ailleurs, la mercenaire... La Bâtarde a du redoubler de prudence pour mener sa vie dans l'ombre, semant son chien de garde que par son agilité et le passage périlleux sur les toits du Louvre.
Hors pas de toit quand on porte des jupons, aussi est-elle résignée à subir la présence de l'autre à ses côtés... Mais cela a parfois des avantages, genre comme ça, elle a quelqu'un à embêter sans avoir à chercher. Et puis quand elle est seule avec la Roide, elle peut se permettre d'enlever son vernie de gentille fille. Car la Roide n'est pas idiote et que la petite voleuse ne commettra pas la bêtise de le croire.
J'ai envie d'un nouveau corset, et de bijoux... Ah et puis de bottes aussi... Et un poignard...
Un regard émeraude qui se pose sur l'Anaon trempée par la pluie, et un sourire malicieux se dessine sur les lèvres pleines du visage d'ange.
Bien sûr, tu essaieras avec moi !
Le ton est impérieux, et ne souffre aucune objection. Si la Princesse des Ombres a décidé que la Roide essaierait des corsets, elle le ferait et puis c'est tout.
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