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[RP ouvert] Mutation d'une brebis en ... lou-tre?!

Gypsi
[Une grande histoire... d'amour!]

Parole de brebis, les trois donzelles, elle l'aime bien le renard malgré tout. ça ne se voit pas trop, à première vue là, mais quelle idée de les énerver aussi hein? Ne JAMAIS énerver des Furies. Une leçon de plus qu'il aura appris avec sa professeur hein! Et voilà que la louve balance son crabe vers l'arrière. Rho mais non alors! Zut!

Heeeein ? Bah nan ! J'l'ai envoyé valser… va falloir trouver autre chose !
Oh bin, y'a plein d'truc la d'dans, on va bien trouver aut' chose! Pas de panique!


Bin voilà, on plonge, on replonge, et remonte, on respisre. Pour le coup, c'est pas une nuit sans lune. Ah ça non! Y'en a même un peu trop des lunes, réunient dans un seul et même endroit. Enfin trop, non, mais bon. Plus qu'à l'ordinaire! Les algues en ont des ailes! Et les cheveux... des restes de... erk! Elle n'a même plus envie de remettre la tête sous l'eau la gitane. L'algue lui a fouttu les petoches. Elle bouloche! En rimant en plus, tant qu'à faire.

Une louve légèrement dégoutté c'est pas le plus beau à voir non plus. Les poils s'hérissent, les dents s'allongent et pointent le bout de leur nez. Elle venait de penser qu'en bonne dragonne, elle aurait pu réchauffer un peu l'eau avant qu'elles rentrent toutes dedans. Mais vraiment, le chouchen, ça fait perdre la tête, et aucune n'y avait pensé! Enfin, elle semble traumatisée la louve, toute comme la brebis l'est. Traumatisé. C'est répulsif une algue. C'est dégueulasse, elle l'a hurlé. Rien que d'y penser ça lui fait froid dans le dos. Bon d'accord, elle a froid partout en vrai. Elle frissonne pas que du souvenir de l'algue, mais du reste aussi. Elle sent plus ses pieds, mais ça ce n'est qu'un détail. Elle coule pas encore sous le poids de la laine. Parce que SA propre laine serait capable de l'attirer vers les bas-fonds. Sans l'autoriser à remonter. Sa laine pourrait se révolter contre elle?! Voilà qu'elle tremble la brebis. Elle a peur. Elle devient parano! Une méduse. Enh! mais qu'est ce que c'est?! Elle a perdu une pelotte de laine ou quoi?! Et le cri sort du coeur. Mélange de peur, et de fascination.

C'est ça ! Non mais ça va pas hein… j'tombe pas dans le pan…
O!


Bin oui, elle termine la phrase de la louve. Elle parle de ce qui l'entoure: l'eau, et elle lâche une exclamation: "Oh!". Comment ça, elle la croit pas? Comment ça? Hein comment ça? Pis "Oh!" c'est dingue ce champignon quand même. Enfin vous voyez le genre. Elle est totalement dedans là la gitane! La chose, le champignon se meut, s'approche. C'est bizarre. Elle est pas trop rassurée, la gitane. Elle bouge plus. Et elle voit la louve plonger pour aller voir ce que c'est que cette chose. Et ressortir en criant:

AAAAAAAAAAAAAAAAH ! UN CHAMPIGNON AVEC DES PATTEEEEEEEEEES !!!!!! SAUV' QUI PEEUUUUUT ! MERE NATURE COMPLOTE CONTRE NOUUUUUUUUUUS !

En fait, le cri l'effraie. La chose l'effraie. Et de savoir que le champigon à des pattes! ça l'effraie encore plus. Et voilà que la "mère nature" s'en mêle! La voilà qui hurle aussi, de toute sa voix, de toute sa puissance:

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!! ILS SE SONT TOUS LIGUES CONTRE NOUUUUS A L'AIDEEEUH!!!

C'est Bibo qui doit se marrer tout d'un coup. Quand même. Les voir paniqué pour une méduse. On a connu plus terrifiant, même si c'est pas ragoutant non plus! Mais bref, la brebis elle s'éloigne du champignon. Peureuse? Presque pas! Elle veut se sauver en courrant, sauf que l'eau, elle avance pas bien, alors elle panique:

De l'eau mouvaaaante! naaaaaaaan! On est pris au piègeeeee!

Bin oui, elle panique. Peur de plus pouvoir sortir de l'eau et de se faire bouffer par un champignon à pattes. Normal de paniquer non?! Finalement elle se vautre dans l'eau, ce qui lui remet les idées d'aplomb. Enfin presque. ça fait une vague aussi, qui fait bouger un peu plus dangereusement LE champignon. LE danger du soir! Elle se relève, souffle sur sa mèche de cheveux qui lui tombe devant les yeux, oubliant que, quand ils sont mouillés -les cheveux- bin...ça marche pas! Et elle regarde Stan et Andrea, et Bibo, celui qui panique le moins peut être. Enfin, Bibo, si elle arrive à le voir.

Comment qu'on va faire?! Enh!!!
Andrea_
[ Tu comprends ça peut plus durer ]

La Colombe ne comprend plus rien, et ça fait un moment qu'elle est larguée, en pleine mer et sans tuba, elle avait survécu à l'attaque crevêtesque, trois secondes après - oh l'espace temps est mouvant avec l'alcool- pas moins de quatres créatures marines avaient été maltraitées - mais que fait la police !-.
Recomptons ensemble, d'abord il y a eu l'oursin, puis le crabe, puis l'algue, et... et ? ah bah oui la crevette ! Donc oui ça fait quatre.

Et la Colombe rit, la bouche grande ouverte et accusant quelques hoquets discrêtement, elle regarde les filles qui dansent, qui chantent et la belle tape dans ses mains pour les accompagner, elle tape même du pied en rythme, Ah si Fan était là, il se plaindrait de les voir faire leurs troubadours et râlerait - comme d'habitude, mais peut être que des troubadours tout nus - et des filles qui plus est- avaient plus de valeurs à ses yeux, faudrait lui d'mander tient.
Le temps de faire l'étoile de mer, d'admirer les lunes et les étoiles, de tenter de voir à travers l'eau si le renard avait gardé ses braies - on s'refait pas hein- de faire une tentative de nage en eaux troubles, la belle se rend ENFIN compte que non, les filles ne dansaient pas, non, les filles ne chantaient pas, et non, quand elles parlaient de champignons ce n'était pas pour parler de ce qui se passait dans la culotte de Cricri mais bien d'un...


CHAMPIGNONNNN DES MERS ! NO PANIC, J'SUIS LA !

La Colombe remonte les manches qu'elle n'a pas, parce qu'elle a l'esprit -suicidaire- de famille la chiasse, et c'est donc sans réfléchir - ceci explique cela- qu'elle se jette sur l'animal - enfin sur un des trois qu'elle arrive à voir - vision flou quand tu nous tiens- et quand je dis se jeter, c'est que c'est " texte haut" c'qui se passe, fléchissement des jambes, et bondissement en direction du chapeau du champipi, bras en avant, bouche ouverte et dents prêtes à sévir, d'ailleurs on dirait un peu un poisson volant, après le poisson chat, le poisson Colombe dans vos mers du sud, et bientôt sur vos écrans. Elle a quand même le temps de se dire qu'il lui faut un cri de guerre

CHOUchêêêêênnnn

Et c'est en approchant de l'eau qu'elle se dit qu'elle aurait du crier "Banzaï" que ...qu'elle sait pas pourquoi, mais qu'un jour ça s'ra connu et reconnu.
S'en suit un SPLASH sans précédent, un formidable plat qui laisse la chiasse sceptique... La Colombe a raté sa cible mais pas d'beaucoup. Oh mais.... mais qu'est ce qui lui caresse la gambette là ?


Mère Natureeee m'a touché les gars... ça brûleeeeeeeeeeeeeeee, j'vais mourir.. partez sans moi, laissez moi là...

Le pouvoir des champignons chouchenien ? Faire jouer l'oiselle dans un registre dramatique... Manque plus qu'la larme là, et elle vi.... Bah non toujours pas, c'fou ça !
Un nouvel éclat de rire et la belle qui se rapproche des autres, en boitillant quand même, les méduses, c'pas pour les tafioles ! D'ailleurs elle reprend espoir doucement


On va tous mouuuuuuriiiir !

Ah bah.. p't'être pas en fait
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Astana
[Faut pas pousser mémé dans les orties ! euh… sur la méduse]


Ça s'agite dans tous les sens, et de partout.
Panique généraaaaale !

Alors que la Louve essaie tant bien que mal de suivre la Brebis qui se fraie un chemin - plus ou moins dangereux - à travers les vagues assassines parce que complices de Dame Nature… la voilà qui crie :


- De l'eau mouvaaaante! naaaaaaaan! On est pris au piègeeeee!

Non, ça n'existe pas, ça… l'eau mouvante. Non non non. C'est impossible. L'eau elle ne bouge que par le souffle du vent, ou une pente, ou… Tiens, d'ailleurs en parlant de pente, bah ça penche sévère là ! Qu'est-ce qui s'passe ? Y'a un truc qui cloche ! A l'aideeeeeeeeeeeeeeeuh ! La Louve se casse la figure en même temps que Gypsi… eh ouais, synchrones les deux dingues ! Vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a différents niveau dans la mer, et que parfois bah… ça s'approfondit d'un coup ! C'est exactement ce qu'il se passe en ce moment.

- Des sables mouvants !!! Haaaaaah !
- Comment qu'on va faire?! Enh!!!
- On fait pas on fait pas ! Bibo il va faire, z'allez voir ! Bibooooo !
- CHAMPIGNONNNN DES MERS ! NO PANIC, J'SUIS LA !


Quelle femme !

Astana se raccroche alors à un mince espoir en voyant Andrea se jeter telle une Furie - comment ça elle l'est déjà ? han oui, pardon - sur la bestiole blanchâtre. Son sourire se fait radieux, ses prunelles argentées brillent d'émotion, elle ouvre grand la bouche parce que réjouie : c'est sûr qu'elle allait les sauver de cette galère ! et… SLASH ! Grimace sans précédent de la part d'Astana, qui reste un moment sans bouger. Un peu comme si c'était elle qui avait fait ce plat faramineux, finalement. Ben ouais, tenez vous au courant un peu : les Sirènes partagent les mêmes émotions. 'Fin pas loin.


- Mère Natureeee m'a touché les gars... ça brûleeeeeeeeeeeeeeee, j'vais mourir.. partez sans moi, laissez moi là...
- Quedal ouais ! Meurs pas ma colombe ! Meurs pas !


Sans plus attendre, Astana se jette sur Andrea pour la soutenir… mais le Chouchen n'aidant pas, et Mère Nature ayant fermement décidé que non, elles ne sortiraient pas de cette foutue mer sans qu'elle se soit vengée - encore un coup de ces foutus niveaux - , elle aussi s'affale dans un grand SPLASH ! en plein sur la bestiole.

- On va tous mouuuuuuriiiir !
- Ça brûûûûûûûûûleeeeeeeee ! On va tous mouuuuuuuuriiiiir ! Berdol, ça brûle ça brûle !!!


La mine se décompose petit à petit tandis qu'elle hurle plus que de raison. Sacrée soirée que voilà. Mais elle se relève quand même, la blondeur... sur une jambe, ce qui rend le tout encore plus bancal qu'il ne l'était déjà. Et elle essaie, ouais, d'avancer à cloche pied en pleine mer... avec la Nature qui lui joue des tours. S'affaler, se relever, s'affaler encore... bah tant pis, elle restera là.

Nature 4 - Furies &co 0


- Parteeeeeeeeez d'vant ! J'm'occupe de la bestiole !

Ce qui fut dit fut exécuté dans la seconde même. Déchainée, clopinante sur une jambe, elle tente de prendre de l'élan... pas facile vous en conviendrez. Rigolez rigolez... ouais ! De nouveau elle se lance dans la direction du champignon-à-pattes-des-mers en criant :

- Chouchêêêêêêên poweure !

Même que les Anglois y disaient qu'ça porte chance.
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Gypsi
Faut pas faire chi*r Mémé... enfin les furies]

Quand les Furies prennent peur, ça se dégrade très vite. Et elles font et disent n'importe quoi. Comment ça elles font ça tout le temps? Vous êtes surs? Bref, des Furies bourrés au chouchen -champignons hallucinogènes- ça prend vite peur, pour un simple Champignon à patte. Trop de champignon tue le champignon! Elle se sauve, suivit par sa louve. Et pis, un trou... Un trou. Un trou?! Qui se transforme subitement en sable mouvant! Et bref, elles arrêtent de bouger, attendant la rescousse de Bibosor! Quand tout d'un coup, dans un élan héroïque la colombe se sacrifie. Enfin surement qu'elle ne le fait pas dans ce sens là. Mais, le geste est beau. Et... le plat parfait. Accès de sadisme, la gitane, elle applaudit. Ouais, ça fait mal le plat, ouais ça brûle le champipi magique à patte.

Et le sacrifice est beau. Vraiment. Mais vraiment beau. Elle admire la brune. Sauf que, la colombe leur dit de partir, et de la laissez là. Mais, solidarité féminine et folie ambiante, on ne laisse pas derrière soi une barge! Et voilà que la blonde plonge à son tour. Au secours de la colombe. Et... se faire brûler aussi. Et comme le soutien suicidaire, ça doit faire parti du petit groupe des Furies, la gitane saute à son tour. Sous les yeux d'un Bibo médusé? Elles sont barges. Ouais! Pour le pire et le meilleur du pire! Alors à son tour, elle retourne vers les deux Furies en train de mourir de brulures. A cause de la sadique mère nature. Elle va voir ce qu'elle va voir! Bref elle se rapproche et vient se placer prêt des deux jeunes femmes. Elle commence à souffler sur le champipi, avant de se rendre compte qu'elle n'arrive à rien, alors, elle tente de faire des vagues à l'opposé. Bon en faisant des vagues, sa main finit malencontreusement par passer prêt des pattes du besti'O. Et forcément, l'effet est instantannné. ça brûle! Pour pas changer! Alors la voilà qui lève la main en l'air et l'agite en gueulant à son tour.

berdoooooooooooooooooooooooooooooooooool!!!!

Trois Furies qui ont mal. Mère Nature n'a qu'à bien se tenir. ça va faire mal. Très mal!

Parteeeeeeeeez d'vant ! J'm'occupe de la bestiole !
T'es dingue! Après c'qu'elle m'a fait! Tu vas pas t'en occuper toute seule! Va te protéger Colombe! T'as assez morflé! on arriveuuh!


La blonde à cloche pied, la brune à cloche main -ah nan!- la blonde la main en l'air, la secouant toujours, presque le poing levé, mais alors, presque! Elle s'élance vers le dangereux chapeau blanc en gueulant en coeur avec la louve :

ChOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOuchêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêên POoOoOoOoOoOweeeeeeeeeeur!

Et deux Furies qui se jettent sur un champignon au pouvoir dangereux. Qui sera le vainqueur? Bin surement elles, avec de grosses douleur à la sortie. Brûlure en veux-tu en voilà! Mais elles se donnent corps et âme les deux Furies. Pis finalement, elles vont s'en sortir. Mère Nature ne gagnera pas! La voilà qui reboit la tasse, qui se fait brûler de partout. Tout ça pour se venger stupidement d'un champignon à la noix. Elles vainqueront.

ON T'AURA UN JOUR! ON T'AURAAAAA!!!

Elle grogne, et s'enflamme. Finalement elle va sous l'eau fouille à la recherche d'un cailloux, assez gros, mais pas trop. Trouve la perle rare! LE cailloux. Un gros coup de chance. Oui, effectivement. Cailloux en main, elle remonte victorieuse à la surface. Je tiens à préciser que son bras brûler est resté hors de l'eau durant tout ce temps. Enfin c'est ce qu'elle croit. Elle l'a gardé tendu au dessus de sa tête en fait. Remontant donc, à la surface, arme à la main, elle lâche:

Eloigne toi un peu Stan! J'me contrôle pluuuuuus!

Elle lève la main contenant le cailloux. Les deux bras en l'air, elle a l'air tout a fait nette. Oui, pas de doute. Non elle ne se rend pas. Elle balance le cailloux de toute sa force sur la méduse.

1- Touché.
2- Coulé.
3- Raté.

Verdict? Finalement, elle voit un peu flou la brune.

Je l'ai eu?! Je l'ai eu?! Dites, je l'ai eu?!
Astana
[Donte Worri Bi Happi]

Et les deux Furies, de s'élancer donc… droit - ou plus ou moins - et très adroitement - on n'en doute pas - sur la bestiole qui crame. Parce que oui, à ce stade là… ce n'est plus une simple brûlure mais bel et bien un feu vif qui vous ronge la peau et les os. Cette sensation là… elle ne l'avait connue que lorsque… hem… pas important. Non non. Vous n'saurez rien.

Quel drôle de spectacle ça doit être, tout de même. La Louve se tenant la jambe gauche, clopinant maladroitement, et la Brebis la main en l'air comme pour dire «présente!». Toujours est-il qu'en plongeant de la sorte, les Furies se heurtent et finissent cramées un peu de partout.. les jambes, les flancs… surtout. Décidément, l'on va de pire en pire. Mais elles touchent le fond là, enfin presque. C'est pour bientôt. Elle le sait, Astana, elle le sait. Parce que c'te foutu machin visqueux, bah c'est son habitat naturel… eh ouais ! et que les trois filles ont beau être Sirènes à leurs heures perdues, cela n'empêche pas pour autant d'être quelque peu… mal à l'aises. Absolument pas en adéquation avec le reste.

Mais mine de rien… l'Espoir reprend toujours le dessus. Pour un temps du moins.

- ON T'AURA UN JOUR! ON T'AURAAAAA!!!
- ON T'AURA ET ON T'FERA GRILLER DANS LA CH'MINÉE !

Elle ne réalise qu'après l'absurdité de ses propos… parce que même pas en rêve elle s'aviserait de toucher ce champignon avec ses mains, ni avec ses pieds. Faudrait être tarée. Bon… elle l'est… mais pas suicidaire.

Lorsque Gypsi plonge et réapparait en un temps record, Astana la regarde et ses yeux s'illuminent. Une pierre, c'est ça ! L'assommer un grand coup et ensuite… et ensuite quoi ? Vaut mieux n'pas savoir. Elle se contente de lui offrir son plus beau sourire, l'air de dire : « Ouais achève-la ! »

- Eloigne toi un peu Stan! J'me contrôle pluuuuuus!
- Vise bien ! Vise bien ! Faut pas qu'elle nous échappe cette chose !


Imaginer rapporter - allez savoir comment - cette chose étrange en guise de trophée… et la clouer au mur ensuite… Etre surnommées « Les Tueuses de Champignons des Mers» ... Belle perspective ! La Louve s'éloigne alors de quelques pas, s'enfonçant dans l'eau de peur de recevoir un autre présent de Dame Nature.

ET SPLASH !

La pierre est tombée… elle coule. Mais l'a-t-elle seulement touchée ?!! La bestiole est morte ou pas ?


- Oléééééééééé !
- Je l'ai eu?! Je l'ai eu?! Dites, je l'ai eu?!
- Bah j'sais pas ! ça bouge encore ou pas ?


Elle jette un coup d'oeil sur la méduse, la mine frondeuse… et oui, elle a bien l'impression que ça bouge. Que ça remue. Mais est-ce à cause des vagues ou est-ce que c'est encore vivant ? Parce que quand même… ça bouge vachement ! Et si c'est intelligent et que ça simule la mort pour mieux les cramer ensuite ?!!! Ses yeux s'écarquillent, elle bondit sur place en prenant Gypsi par la main et se rue, à toutes jambes - enfin une seule valide - en direction des autres.

- ÇA SUFFIT ! ON COUUUUUUUURS ! J'VEUX PAS QUE DAME NATURE NOUS ENVOIE UNE ARMÉE DE CHAMPIGNONS DES MERS ! NAAAAAAAAAAAAAAN !

Vu leur état, de toute façon… la paranoïa est vite arrivée.
_________________
Gypsi
*[Là tout n'est qu'Ordre et Beauté
Luxe Calme et Volupté. (oui, ça fait rêver. Ou presque)]


Une récapitulation s'impose. Beauté et Volupté. Une belle soirée d'ét... d'hiver, trois magnifiques demoiselles (Beauté), complétement bourrées, et hallucinantes à cause de champignons dont elles ignoraient l'existence, pour deux d'entre elles, sur trois, se jettent à poil dans une mer glacé (volupté?! Ou presque). Quand à l'ordre et au calme... Et bien, figurez-vous qu'elles sont complétement déjantées, complétement barges. Si si, vous pouvez me croire sur parole. Donc complétement déjantée. Complétement sadique. Complétement parano. Ordre et calme. Au point.

ON T'AURA ET ON T'FERA GRILLER DANS LA CH'MINÉE !
GRAAAVE! comme un pigeon!
puis se rendant compte de l'improbabilité d'une telle chose, elle fronce les sourcils et regarde la louve en lâchant :
Enh BERDOL! nan! nan et renon! Autant l'pigeon j'dis pas non. Autant c'truc, ça a l'air DEGUEULASSE (le retour!) Pis pis! j'préfèrerais un Mollusque encore j'crois! Erk!
Vise bien ! Vise bien ! Faut pas qu'elle nous échappe cette chose !
Tu parles à une professionnelle là ma belle. Du lancé d'couteau sur cible fixe. En étant sobre. ça va l'faire. J'suis au point!


Confiante. Oui oui, confiante. C'est pas du Luxe, dans son état. Donc elle se concentre. Les yeux se plissent. Tellement qu'elle n'y voit plus rien. Mais ça, on ne le dira pas. Et voilà que la brebis balance un cailloux sur un champignon aquatique à patte. SPLASH suivi d'un Oléééééé magistrale. Somptueux. Glamour?! Vraiment bien venu!

Je l'ai eu?! Je l'ai eu?! Dites, je l'ai eu?!
Bah j'sais pas ! ça bouge encore ou pas ?
Euh...! Bin... difficile à dire.


Elle regarde la méduse, médusée. Pas la méduse qu'est médusée. Non, belle et bien la brebis. Parce que le SPLASH, il n'a fait ni 1, ni 2 ni 3. Ni touché, ni coulé, ni râté. Bin quoi alors? Effleurer! Si je vous assure. Le truc parfaitement inutile. Enfin, elle n'est pas tellement sure de ce qu'elle a fait, ce qu'elle a touché, râté, ... réussit ou échoué. Echouer. S'échouer sur la plage. On dirait qu'une autre Furie est d'accord pour rejoindre la première.

ÇA SUFFIT ! ON COUUUUUUUURS ! J'VEUX PAS QUE DAME NATURE NOUS ENVOIE UNE ARMÉE DE CHAMPIGNONS DES MERS ! NAAAAAAAAAAAAAAN !

C'est vrai qu'elle n'y avait pas pensé, la gitane, qu'il pouvait y en avoir d'autres, des champignons à pattes. La peur prend le dessus. La panique. Complète totale. Bras toujours en l'air, même si elle est brûlée de toute part, elle ne réfléchit plus tellement de toute façon, elle se met à courir, clopinante derrière Stan, en hurlant à retardement :

HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!! NOM D'UNE CREVETTE D'EAU DOUCE!!! BERDOL DE BERDOL! faut s'barrer d'ici viiteuh!

Elle court elle court la brebis. A en perdre haleine. Quoi que non finalement. Une haleine au CHOUCHÊN POWEUR ça ne s'perd pas comme ça. ça se garde, ça se retient. Le plus longtemps possible. Oui oui! Donc bin elle court... tout court! Et finalement, elle arrive sur le bord de la plage, et s'écroule sur le sable, à bout de souffle. Entre le cri et la course. Pas facile, je vous assure.

C'est affreux! Enh!

Allongée comme une algue pourrie sur le sable. Sur le ventre bien sur, quelle question, les pieds encore dans l'eau, la tête sur ses bras entrecroisés et brûlés, elle soupire, elle souffle comme un boeuf. Je vous assure que pour une brebis, c'est pas de bonté de coeur. Quelle honte. Mais, elle ne montre rien. Fièrement, la brebis souffle comme un boeuf. ça vous pose un problème? Tant pis! Donc gracieusement allongée sur le sable, elle reprend son souffle la Sirène-Furie bourrée et paniquée. Elle essaie de retrouvée son calme, en lâchant de temps à autre:

C'est affreux, j'vous jure! C'est la "Mer-de" Narbonne! J'vous jure!
Et pis les mecs c'con! Et les crevettes aussi. Et les champignons c'est Affrrrreux! Et ça fait mal!


Là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe calme et volupté. Et voilà une brebis qui se met à se rouler dans le sable. Et vous la croirez, ou non, mais ça apaise un peu les brûlures, de se rouler et de se frotter avec du sable. Parole de brebis!

*Baudelaire
Andrea_
[T'as le look, Coco... tintin qui te colle à la peau]



Elles allaient toutes mourir - furies et crevette comprise, la Colombe en était sûre, aussi sûre qu'il faisait noir dans l'cul d'une poule - vous aviez quand même pas cru qu'elle lâcherait l'affaire ? Elle VEUT savoir -.

Agitant les bras en l'air et hurlant tant qu'elle peut, elle fonce tête baissée vers les filles pour finalement se rendre compte que les furies étaient reparties en quête de l'achevation -hahun- du champignon des mers.

Ecoutant les ordres, elle retourne vers le rivage, s'échouant lamentablement sur le sable, ah elle a voulu faire la baleine tout a l'heure, bin pour le coup, j'ose vous dire que la ressemblance est ... frappante.
C'pas qu'elle serait pas restée se battre hein, mais une arcade explosée, les trois quart de son corps de rêve recouvert de brûlures médusiennes, non vraiment, la belle pense avoir assez donné d'sa personne.

Roulade sur elle même pour finalement se mettre assise, roulée en boule, les bras entourant ses jambes, la tête qui tourne - tellement qu'elle en profite pour se r'luquer l'derrière- la chiasse tremble de tout son être.

Caressant rapidement ses jambes d'ailleurs elle constate que ça pique - la repousse berdol !- Son corps est couvert de chair de poule - le comble pour une colombe-, et ses yeux fixent l'horizon, enfin, aussi loin qu'elle peut voir- et cherche des yeux les donzelles...

Elle voit rien, elle entend un p'tit SPLAF, mais rien d'plus... ah si des cris !
ça s'rapproche ! Sursaut de la colombe qui oublie qu'elle est toujours à oilpé, et regardage - hahun- en éclatage de rire en voyant l'orque laineux s'échouer a son tour, et se gratter dans le sable...



Parait qu'le pipi ça calme les brûlures, j'peux?



* Laroche-Valmont

_________________
Gypsi
*Le temps passe moins vite, si on l'regarde, si on l'invite, si avec égard on insiste pour qu'il prenne place dans nos vies.]

[Fin de soirée]

Soirée mouvementée. C'était le moins qu'on pouvait dire. Soirée agitée. Les 4 barges seraient tous d'accord sur ce point. Soirée alcoolisée. Soirée champignonnée. Très champignonnée!
Soirée d'hiver. Pourtant, forte chaleur... baignade imposée. Soirée d'hiver, et brûlure pourtant bien présente.
Brûlure... De l'estomac. Parce que trop d'alcool... tue le bidon. C'est bien connu. Brûlure du froid. Folie furieuse que de se jeter à l'eau, en plein mois de Janvier, quand la neige n'est pas si loin, que la nuit est bien là, que le vent soufflote son haleine givré. Givrée. Elle l'était toutes les trois.
Brûlure champignonnesque. Parce qu'une soirée champignonnée ne pouvait se dérouler sans brûlure champignonnesque. Et elle doit bien avouer la gitane que c'est la brûlure la plus douloureuse. En tout cas celle qui dure le plus longtemps.

Allongée sur le sable, les pieds encore dans l'eau. Elle oublie, la brebis. Elle oublie que ses deux comparses sont dans le même état qu'elle. Voir pire, qui sait. Elle oublie qu'un voyeur à le torse plein d'oursin et presque en sang d'avoir serrer la pince... à un crabe. Elle oublie tout. Ou presque. ça brûle. ça démange. Elle gémit. Se met à se rouler dans le sable humide. Glacé. ça fait du bien. Ce froid sur sa peau irritée. Il fait du bien ce froid. Pourtant, elle est bien amochée, la gitane.

Pleine de sable, des pieds à la tête, sans compter ses cheveux, elle finit par se relever, dans un grognement rauque, titubant encore. Elle se rapproche alors de ses deux Furies d'amies. Une chose est sure, cette aventure les aura quelque peu lié. A corps perdu dans la bataille, les coeurs se rapprochent un peu. Jyste un peu. Rien qu'un peu. Mais ce "un peu" était déjà beaucoup. Et au final, elle n'en voulait pas plus, que ce "un peu" pour le moment. Tenir sa promesse. Son masque revenait petit à petit, malgré l'alcool, malgré les champignons, malgré la fatigue, malgré les brûlures, malgré sa nudité. Jusqu'à ce qu'elle serre les dents, pour s'empêcher de frotter ses parties du corps douloureuses. Nombreuses, il fallait le souligner. Jusqu'à ce que, la colombe, femme aux nombreuses ressources soufflent une idée, qui la laissa, la gitane... sans voix, pour ainsi dire. Elle ouvrit de gros yeux, arqua les sourcils en regardant la colombe. La phrase prononcée, résonnant dans sa tête:


Parait qu'le pipi ça calme les brûlures, j'peux?
Euh...! Paraît?! J'aime pas tellement les rumeurs moi... Enfin si j'aime bien mais là...


Elle jette un coup d'oeil aux deux louves à tour de rôle. Avant de pousser un bref soupir, et toujours en fixant Andrea, d'ajouter tout haut d'abord:

Bin, t'a qu'à tester la chose sur toi. Pis tu nous dis si ça marche.et de continuer, pour elle même, beaucoup plus bas, ne doutant pas que les deux donzelles l'entendrait malgré tout : de toute façon, au point où on en est c'soir, on n'est plus à ça prêt ...!

Attente. Léger espoir. Les brûlures allaient bien finir par passer. En attendant le verdict de la colombe, la brebis, consciente, malgré son état, de son état justement -pas d'ébriété, mais physique, c'est-à-dire ensablée - eu la bonne idée de retourner brièvement, rapidement, et non loin, dans l'eau, mais pour se rincer un peu tout de même. Parce que se pisser dessus ne l'enchantait déjà guère, mais alors se pisser dessus, alors qu'elle était pleine de saleté, de poussière... de cette chose qu'on appelait sable. Non, il ne fallait pas pousser.

Elle ressortit, ses brûlures lui faisant mal, au plus haut point. L'eau salée ça! Grognant à la lune, histoire d'évacuer comme elle pouvait la douleur, s'enfonçant ses ongles dans la paume, elle regarda Andrea, et après un haussement d'épaule, voyant que la technique semblait marcher, ne cherchant pas à savoir si elle se moquait une fois de plus de sa poire, elle appliqua la technique de la chiasse.

Elle sentirait mauvais, mais... elle ne tenait plus. Et puis, elle irait se rincer à l'eau "douce" quand elle aurait décuvé et déchampignonné.


[Partage ta folie]

La nuit tombait lentement sur la ville où la troupe se trouvait désormais. Et la brebis-Furie-Gitane s'isola. Un de ces autres instants de solitude dont elle avait tant besoin. Que personne ne comprenait vraiment. Que personne ne voyait vraiment. Dont personne ne faisait vraiment attention. Et c'était bien mieux ainsi.
Elle s'isola, sortant du lieu de vie commun, quittant les tavernes pour un moment. Elle s'isola, traversant le verger, la tête levée vers le ciel, regardant les pommes, les poires et autres fruits étranges qui poussait dans ce coin-ci.
Elle va plus loin que le verger, s'exilant elle-même de l'agitation de citadine de ce début de soirée. Non pas que cette ville soit un modèle d'animation. Non. Mais tout de même. Elle a besoin de sa pause. De son recueillement. Elle a besoin de se retrouver seule, de penser. Penser... Chose qu'elle évite de faire face aux autres. Surtout maintenant. Eux, si joyeux. Eux, si heureux. Eux, qui la contamine avec leur bonne-humeur. Pourtant. Elle a toujours besoin de sa solitude.

Alors elle s'isole, besace sur l'épaule, et elle se trouve un petit coin, sous un arbre, entre deux racines saillantes. Elle s'asseoit, et regarde l'horizon. L'horizon qui l'appelle. L'horizon qu'elle ne rejoindra pas pourtant. Pas cette fois. Plus maintenant. Reprenant son fredonnement habituel, elle sortit de quoi écrire et entrepris de répondre à ses amis, resté au loin. Ses amis? Non, une surtout. Une seule. Qu'elle ne voulait plus jamais manquer de perdre comme ce qu'il venait de se passer. Les autres pourraient toujours courir pour qu'elle écrive. Juste elle, et lui. Qu'elle avait hâte de revoir. Hâte, envie... impatience. Aucun mot, même additionné n'était suffisant pour décrire son état.

* Tryo, Time

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Gypsi
*[Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, mais il y a aussi tout un tas de vieux trucs que nous ignorons.]

Se souvenir, repenser au passé, ne pas oublier. Jamais. Compter ses souvenirs comme on compte ses années. Compter ce temps qui passe comme on compte les écus. Se souvenir, ne pas oublier. Jamais.

Assise sur le sol, en tailleur, la tête entre les mains, résistant au froid, elle compte, se remémore son histoire, son enfance; le froid la tenant éveillé, la forçant a réfléchir, a penser, pour oublier qu'elle grelotte, pour oublier ses troubles. Alors elle compte. Elle compte les années passées depuis son départ de chez elle. Elle compte le nombre de jours passés sur les routes. Elle compte, pour ne pas oublier sa fuite, son départ, ses envies du moment. Elle compte pour savourer sa quête de liberté et d'aventure. Elle compte les reproches qu'elle a reçu avant son départ. Elle compte les défauts qu'on a déjà perçu chez elle. Elle arrête vite, trop nombreux.

Alors, moins importants, elle compte ses amis, elle compte ceux qu'elle a perdu, ceux qui sont encore là, ceux qui sont loin. Elle compte ceux là, pour se rendre compte de sa solitude, souhaitée. Elle compte pour remarquer que même si elle peu entouré, elle n'est pas seule. Jamais. Elle compte pour ne pas perdre ceux a qui elle tient. Elle compte ses surnoms, et elle compte ses fou-rire, elle compte ses envies, et ses passions. Elle compte, a n'en plus pouvoir, pour prévoir, pour ne rien rater, ne rien manquer, ne rien perdre. Elle compte parce que la vie est trop courte pour oublier la moindre chose. Elle compte les heures, elle compte les jours, elle compte tout. Sauf son argent, car l'argent n'est qu'une illusion pour elle. Elle compte les sourires qu'elle reçoit, et les mains qui se tendent. Elle compte les gens heureux, et les couples niais d’amoureux. Elle compte pour s'encourager et se convaincre que la vie est belle.

Elle compte. Pour se souvenir, repenser au passé, ne pas oublier. Jamais. Elle compte, pour profiter du présent, remarquer chaque instant de bonheur. Elle compte pour prévoir son avenir, ne rien rater, profiter. Et elle arrête de compter pour vivre, et rire. Elle arrête de compter, car la liberté et le bonheur ne se dénombre pas. Alors elle rit, et court a travers les rues d’Auch. Folle, libre, sauvage, indomptable, insupportable. Libre, et ivre... de joie, d'envie, de projet.

Elle plit alors les dernières missives écrites. Qu'elle n'a pas encore envoyé. Et se décide enfin à les confier. Pigeonnier, ou jeune messager. Tout dépendait. Elle plit les missives, les roulent, les confient et les laissent s'envoler vers des horizons lointains, s'en retournant pour vivre au présent.




Dark,
Longtemps que mes missives ne te parviennent plus. Longtemps que je n'ai plus de tes nouvelles.
Je viens en prendre. Juste en prendre. Savoir comment mon frère se porte. Comment mon neveu se porte. Et comment ma belle-soeur va.
Juste quelques mots, pour vous montrez, pour te montrer que je pense à toi. Que tu me manques. Enzolt aussi.
Juste quelques mots, pour te dire que le temps, sans toi paraît plus long.
Juste quelques mots, et mon amour qui vole vers toi, petit frère.
G.




E... Pers,

Vous aviez raison. Sans doute ne nous reverrons-nous jamais. Sans doute la personne qui a sut lire en moi si facilement a rejoint le décor qu'il se plaît tant à tenir. Peut-être ne pourrais-je jamais le faire de vive voix, alors je l'écris. Pour ma conscience sans doute. Ou parce que, comme vous me l'aviez si bien fait remarquer, j'utilise mes sentiments à un point si fort que la logique en a été complétement affectée. Mais, aussi futile, inutile, ou ridicule que cela puisse paraître, je tenais à vous remercier. Si vous étiez face à moi, je sais que vous ne comprendriez pas. Pourquoi vous-remerciez? Vous qui n'êtes que celui qui tient le décor du théâtre. Vous qui ne jouez aucun rôle. Peut être parce que vous jouez un rôle sans vous en rendre compte. Loin de vouloir vous en convaincre, je n'ai pas cette prétention, vous rencontrez, et vous parlez m'a fait comprendre de nombreuses choses. Que je n'énumèrerai pas. Et seulement pour cela, je tenais à vous dire merci. La reconnaissance d'une gitane surement. ça vaut peu. ça ne vaut rien. Mais peut être est-ce seulement un tout petit mieux que rien.
Vous remerciez, et vous dire au revoir. Ou adieu, je l'ignore. Vous dire de parfois lâcher un peu le fond de votre décor. Il tient tout seul. Et entrez sur la scène pour regarder la lumière, et les spectateurs. ça fait peur, mais c'est aussi beau. N'être rien est une chose. Mais on peut tous conjuguer notre rien avec un petit morceau de tout. N'oublie pas ce petit morceau. Il est l'étincelle qui nous maintient en vie, plus qu'en survie, et non seulement en observation. N'observer plus sans agir, mais observer pour agir.
En espérant un jour recroiser votre route, et obtenir la réponse à ma question. Que se cache-t-il sous cette capuche noir, si ce n'est un homme qui semble fort sensible. Une vision peut faire faire des cauchemars. L'ignorance peut, elle aussi, nous hanter. Je n'en suis pas là. Mais peut être un jour, quand je finirais au fond de la scène, prêt du décor, à observer les autres jouer, en prenant de moins en moins part au jeu, peut être que cette question reviendra me tarauder l'esprit.
Prenez soin de vous, Personne.

G.


Une envoyée, une autre gardée au fond de sa besace. Attendre, continuer d'avancer, et de vivre. Comme elle peut, comme elle le sent. En vivant au présent. Simplement au présent.

*Ambroise Bierce

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Nayiel
Quand seul le souvenir d'un sourire vous maintient en vie

Assise, cloîtrée dans la chambre de son auberge, elle contemplait l'horizon sans le voir. La vie présentait trop de détour, de désillusions, de faux-semblant, et d'impasse pour la blonde. Elle n'en pouvait plus. Elle n'en voulait plus. De mince sourire, et trois personnes - ou quatre - la maintenait réellement en vie, la poussant, sans s'en rendre compte, à se battre, à ne pas baisser les bras. A continuer d'avancer.

Un môme au sourire enjoleur. Joran. Qui ressemblait de plus en plus à sa mère. Un môme, source de vie, et d'espoir. D'énergie et d'envie. Un môme pour qui elle se battait sans cesse, ne voulant pas le laisser, ne voulant pas l'abandonner, elle aussi. Il méritait d'être heureux, ce môme. Il était si... si Joran... Une esquisse de sourire se dessine sur ses lèvres. Et puis il y avait lui. Le blond. Et surtout Ysaura. Sa zoziote, manchotte, folle. Soeur de coeur. Soeur de caractère. Soeur. Sa zoziote, qu'elle voyait trop peu.

Et enfin il y avait elle. Sa copie conforme. Celle qu'elle n'avait fait que croisé. Celle... Une seule soirée avait suffit à les lier. Copie conforme. Exacte réplique l'une de l'autre. Les mêmes idées, le même caractère, les mêmes répliques, les mêmes rêves, les mêmes blessures. Plus qu'une soeur. Un autre elle. Son double. Dont elle ne parlait jamais aux autres. Parce que le mirage voulait rester mirage. Parce que personne n'aurait compris leur lien.

Pas indispensable la brune, la gitane. Pas indispensable sa brebis. Loin de là. Seulement, un vrai soutien. Sans qu'elle le veuille. Sans qu'elle s'en rende compte. Sans qu'elle comprenne la brune. Parce qu'elle voulait rester mirage, ce nuage qui ne fait que passer dans les vies. Mais qu'elle était bien plus que cela. Elle se décida enfin à écrire, à celle qui pensait n'être personne quand elle était tout.



Ermeline,
Juste quelques petits mots, posés sur un velin. Quelques petits mots pour... t'avouer que tu me manques.
Je ne dirais que peu de chose finalement, dans cette missive. Je veux juste que tu ne m'oublies pas, toi, le beau mirage. Parce qu'aimer un mirage ne me dérange pas tant que le mirage me voit aussi. Blonde éphémère.
Juste quelques mots sur un velin. Pour te dire que l'envie de te retrouver, de te rejoindre se fait tentante. Prenante. Saisissante. Que seul mon devoir de "mère" me retient. Pourtant, je suis sure que Joran adorerait. Qu'il trouverait sa place dans ton monde.
Mes gages passés reviennent me hanter. Non pas terrible, et affreux, ou inquiétant comme un temps. J'en suis guérie. Non, seulement l'envie de... recommencer. Parce que cette vie était belle quand même. Dangereuse, inquiétante, palpitante et trépidante. Passionnante.
Je m'arrête. Parce que j'en dit trop. Je m'emballe. Je dois me contenir. Encore un peu, en parler à une amie. Juste une. Et peut être à un blond aussi. Juste un. Pas de toi, mais de moi. De mes envies changeantes. De mon désir d'aventure qui revient.

Pimprennellement tienne.
Nayièl.


Et de regarder le pigeon s'envoler et s'éloigner porteur d'un message un peu trop ... trop tout à son goût.
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~ Parce que la vie sans toi n'a pas de goût, pas de sens. Parce que sans tes yeux je suis aveugle, sans tes mots, je me perds. Parce que sans toi mon âme est nue. Parce que je t'aime. ~
Gypsi
[La vérité des hommes, c'est d'abord ce qu'ils cachent... Oui mais...!]

Assise, toujours au bord de l'étang. La même place, à quelques feuilles mortes et trempées prêt. Quelques jours plus tard. Et voilà la gitane, à nouveau perdue devant l'étendue crasseuse d'eau. Regard vide et errant. Pour une période de crise. Multiples. Trop nombreuses. Qui dépasse sa capacité d'abstraction. Trop de nouvelles la submergent. Trop de bouleversements. Le bon et le mauvais se mélangent. Les frontières deviennent floues. Son souffle se coupe. Le vent ne chante plus. Le vent ne parle plus. Le vent n’est pas là, ce jour-là pour la rassurer. Elle est seule. Face à ces nouvelles. Nouvelles dont elle ne peut parler à personne. Dont elle ne veut parler à personne.

Son regard erre, et sa main vient se porter au ruban rouge qui maintient ses cheveux attachés, relevé en un chignon peu serré. Elle tire doucement sur lui, laissant sa crinière tombé en cascade sur ses épaules, se couler dans son dos en mouvement fluide. Pas de vent pour les agiter. Un grand vide se fait sentir. Déjà. Elle ouvre sa paume, où gît le ruban, et le contemple un instant, nostalgique. Nayièl… Sa pimprenelle. Sa deuxième elle. Nayièl. Si belle, si vivante, si joyeuse, si folle, si enfantine. Nayièl. Si différente physiquement, mais si semblable dans le caractère. Presque. Sauf un point. Un seul. Bien que la vie ne lui ai fait aucun cadeau, la belle blonde rêvait toujours, et croyait toujours… Elle croyait en l’amour. Et la gitane n’avait jamais vu une femme aussi amoureuse qu’elle. Amoureuse sans être niaise. Amoureuse sans être collante. Un amour passion. Un amour tendresse. Un amour simple. Beau. Pourtant il était loin d’être beau, son homme. Il était loin d’être facile à vivre. Elle le savait, elle lui écrivait si souvent. Borgne, de longs cheveux blonds, plus long que ceux de Nayièl elle-même. Complètement fou. Mais vraiment fou. A courir après un lapin blanc imaginaire. Mais… il l’aimait, et la blonde l’aimait. D’un amour profond, sincère. Que la gitane n’avait jamais réussi à comprendre. A saisir.

Et voilà qu’une missive lui parvient. Courte, sèche. Froide. Sans vie déjà. Une missive qui lui glace le sang, à la gitane. Ma brebiesque, … Il n’est plus. Son rire fou ne résonnera plus. Son adorable sourire de blondinet ne viendra plus embellir mes journées […]. Gyps, tu comprends… Il n’est plus et… Et je ne suis plus rien non plus. *Parce que… la vie sans lui n’a pas de goût, pas de sens. Parce que sans ses yeux je suis aveugle. Sans ses mots je me perds. Parce que sans lui, mon âme est nue. Parce que je l’aime…. Le sang se glace, et vient re-glacer son cœur, l’enserrer dans un étau insupportable et incassable. Nayièl. Un seul nom qui résonne dans sa tête. Un seul visage qui la rend aveugle à tout ce qui l’entoure. Une seule personne, qu’elle aimait plus que tout. Oui. Nayièl… Elle l’avait toujours aimé. Au-delà du raisonnable, de l’imaginable. Nayièl. Une soirée avait suffit. Plus que de l’amitié. Plus qu’un rapport de sœur. Son complément. Sa confidente. Sa moitié. Son tout. Son elle. Son souffle. Son étincelle. Sa survie. Nayièl. Pas toi. Pas lui. Pas ça.

Un cri, déchirant, à réveiller les morts, à défaut de réussir à garder les vivants en vie :
NAYIEL ! Et le silence pour seule réponse. Un silence lacérant, meurtrissant. Elle aurait voulu la rejoindre, être prêt d’elle, lui parler, la prendre dans ses bras. La retenir, l’empêcher. Elle savait qu’elle était trop loin. Qu’elle arriverait trop tard. Elle aurait voulu lui écrire, pour lui faire comprendre que… Lui faire comprendre quoi ? Qu’après une telle mort, on n’est plus jamais la même ? Qu’on survie plus qu’on ne vit ? Qu’on a mal à en crever tous les jours ? Qu’on doit lutter, et afficher une mine souriante et radieuse chaque matin, chaque soirée, à chaque baiser de couples amoureux perçus ?
Elle ne saurait lui mentir. Elle ne pourrait lui écrire que la vérité. La triste réalité. En atténué. Parce que la gitane n’avait jamais aimé autant que la pimprenelle. Alors comment lui dire de se battre… quand elle avait mit tellement de temps à le comprendre. Comment lui dire que la vie valait la peine quand elle faisait tant souffrir. Comment lui dire que son fils avait besoin d’elle, quand elle devrait lui cacher sa tristesse affligeante, lui mentir en lui disant que son père veillerait sur lui, du ciel, toujours. Comment lui dire de se forger un masque souriant, quand elle verrait la tête dépressive, et faussement compatissante des « amis » qui viendrait lui dire : « désolé… ». Elle l’ignorait, la gitane. Elle ne pouvait écrire.

Elle referma sa main, et serra le ruban de toutes ses forces, fermant les yeux brutalement, serrant les dents. Une vie pour une vie. Etait-ce le fait d’avoir appris que son poulet vivait toujours ? Ou le fait de sa renaissance à elle. Elle commençait à revivre. A ressentir à nouveau des sentiments, des sensations. A avoir de nouvelles envies. Elle se reprenait à rêver même parfois. Mais la guérison fait mal. Et tandis qu’une douleur lancinante explose dans la poitrine de la gitane, ses yeux fermés laissent couler des larmes. Qui n’avaient pas couler depuis si longtemps. Le cœur est trop fragile lorsque la glace ne le consume plus.

Elle se sèche d’un revers de manche, d’un revers de peau, les yeux, et les rouvre, hurlant à nouveau. Brièvement. Comme elle aurait moins souffert si… son cœur n’avait pas commencé à fondre. Pourtant, elle sait que tout cela n’est pas vrai. Elle sait que la mort de sa pimprenelle lui aurait toujours fait autant de mal. Elle reprend la plume, trouvant quelques mots, qu’elle seule comprendrait surement. Pour lui montrer à quel point elle l’aimait, à quel point cette nouvelle la déchirait. Mais lui montrer qu’elle la soutenait.
Dors le mal est passé et tu entres dans la danse
Le pire de côté tes rêves entrent en cadence
Tu sèmes le bonheur à chaque pas que tu fais
Et à ton réveil la vie reprend son train

Certes tu passe comme de l'air dans un monde sans musique
Dépourvu de tes nuances un peu trop spécifiques
Tu nages en douleur et il est presque temps
De fermer les yeux dans la mort qui t'attend


Elle s’imagine, Nayièl prêt d’elle, les yeux fermés, s’endormir à jamais, tandis qu’elle, la gitane, chanterait, en lui caressant les cheveux, retenant ses sanglots, et ses larmes, pour la laisser partir, sans regret, sans remord, apaisé. Et à cette pensée, elle l’entend déjà chanté, jouant une dernière fois de la vièle, qu’elle sait si bien joué. Apaisant tous ceux qui la regretteraient. Leur faisant comprendre que sa décision était inéluctable.

Si la vérité des hommes se trouve dans ce qu’il cache… la pimprenelle avait bien caché qu’elle ne vivait que pour lui, que par lui. Si la vérité des hommes se trouve dans ce qu’il cache, la gitane n’est qu’une boule de vérité. Elle qui cache tout. Ses sentiments, ses émotions, ses blessures, ses déchirures, ses joies aussi. Mais trop de vérité tue la vérité sans doute. Les vérités trop grandes, trop belles finissent par tuer, sans doute… Tuer… Ou faire grandir. Car la gitane avait grandi subitement. Comme si la sagesse de la pimprenelle avait pénétrer en elle. Elle l’entendait rire, et sa voix résonner en lançant, joyeuse, comblée, heureuse ce soir là : Profite du Présent tant qu’il est beau ! et savoure chaque instant de plaisir tant que tu le peux. Profite et vit ma Brebiesque ! VIT !


*inspiré de Pierre Bottero : "parce que la vie sans toi n'a pas de goût, pas de sens. Parce que sans tes yeux je suis aveugles, sans tes mots je me perds. Parce que sans toi mon âme est nue. Parce que je t'aime." Le monde d'Ewilan.
Rp en accord avec ljd Nayièl.

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