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[RP Fermé] Kermesse en vadrouille

Juliette.mansart

À peine avait-elle fait monter Sofiene dans la charrette, qu'Omey sortait en trombe et lui martelait la tête de sa baballe, déclenchant à nouveau le ricanement de la brunette, qui franchement paradait presque de fierté !


- Pff bravo Juliette, je crois qu'il faut plus compter sur cette auberge à partir de maintenant

-Bah! On s'en fiche, nous n'y reviendrons pas de tout façon! Allez monte le lambin!

Juliette rejoignit son canasson, puis se tourna en direction d'Omey, ébauchant un sourire taquin, qui eut tôt fait de s'évanouir à la vue de l'aubergiste furibond qui se pointa pour les interpeller.

- C’est un établissement respectable ici, messire, on a le respect du client

Namého de quoi il parle? On se calme hein ! Un peu de tambourinage sur une porte c'est pas la fin du monde! Elle s'apprêta à riposter vivement mais se retrouva plutôt avec la bride d'Hera en main... euh.... Elle dévisageait la bride en sourcillant, se demandant comment elle était arrivée là, alors qu'elle écoutait son amoureux s'adresser au grognon. Quelques écus, tapotement d'épaule, tout était réglé!

Allez en route !

Arrivés aux abords de la taverne de Bikko, Arth eut réponse à son questionnement avant même que la brunette puisse répondre! Quelques personnes s'y trouvaient déjà et l'on pouvait entendre fuser à l'extérieur, les rires et éclats de voix.

La gorge de la jeune femme se noua aussitôt. Étrangement, dans sa hâte de partir et dans son grand besoin d'air frais, elle n'avait pas vraiment réfléchi à ce qu'elle laisserait derrière elle... ses amis notamment, et même la ville de Castillon en tant que tel, qu'elle affectionnait particulièrement au final, malgré le ras-le-bol ressenti ces dernières semaines.

Juliette descendit de son canasson et tendit la bride à Arth en souriant un peu tristement


-Je.. je vais leur dire de sortir.. question de ne pas trop éterniser inutilement les adieux... sinon, jcrois bien que je vais craquer et rester

Petite moue aux lèvres, elle se dirigea vers la fenêtre de la taverne, d'où elle pouvait apercevoir entre autre Stell. Elle toqua en lui faisant signe de venir les rejoindre à l'extérieur, puis inspira profondément pour se donner un peu de courage !
Leodagan
Citation:
haaa enfin ils arrivent



Bah Stell... ta grossesse a décuplé significativement tes sens... j'avais rien entendu moua...
Gwen m'a dit qu'il se montait un ballet à Narbonne... si c'est à ton goût, tu devrais passer une audition pour toucher du doigt la vision de "l'Aude au rat"


Petit tapotement à la fenêtre... Leo tourna la tête pour apercevoir Juliette, toute timide, leur intimer de sortir les rejoindre...

Il ouvrit la fenêtre pour lui faire face.

Bah qu'est ce que vous faites dehors? Rentrez plutôt vous réchauffer avec une cervoise tiède...

_________________
C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certaines personnes paraissent brillantes avant d'avoir l'air connes...
Princekris
le 16 février au petit matin
Kris prend la suite du tour de garde après qu'un milicien l'ait réveillé.
Rapide coup d'oeil vers l horizon.
Le lever du soleil blanc l'aveugle.
Tournée sur les remparts des tours de guet puis descente dans la ville.
Après quelques passages devant des maisons connues ou non il arrive dans le quartier des tavernes.
Une chariotte remplie, Juliette Arthanagor Omeyer et un ptit gars sont là.

Bordel c'est quoi ce souk?
Ils se barrent?


Hola les marchands ambulants !
Vous partez déjà à Niort?
Comment vous savez qu'il y a un match de soule ?

_________________
11 victoires dont 2 Amaniu et 1 Pitiviers comme cap's
8 défaites + 1 contre Périgueux
Castillon 42 ème sur 172 au 28/11/1459
--Sofiene


{…Pour l’enfant amoureux de cartes et d’estampes, l’univers est égal à son vaste appétit…(*)}

Devant l’auberge, peu, avant le départ….

Il venait a peine de s’installer tant bien que mal a l’arrière de la chariote, prêt à prendre le départ qu’il se passait quelque chose dehors.
Il se fit aussi discret que possible quand le propriétaire rougissant arriva à son tour dehors, et vociféra sur la qualité de son établissement. Le gamin était surpris que quelques tapes du poing pour réveiller celui que Juliette avait appeler plusieurs fois depuis qu’il le connaissait : lambin.
C’était sûrement pas le moment de se faire remarquer, aussi il ferma les yeux, respirant le moins fort possible pensant devenir ainsi invisible.
Le stratagème devait être bon car en plus de pas avoir été remarqué, après quelques remarques de Juliette et de son père, l’homme en colère paru se calmer et retourner a ses occupations.
Le gamin rouvrit les yeux…et sourit.
Il se tenait assis sur un de coffres a l’arrière, roulé dans une couverture pour échapper aux morsures du froid, en compagnie de « tonton omey ». Levant ses yeux couleur de nuit sur lui, il le tira par la manche plusieurs en demandant
:
- C’est bientôt qu’on part ?
La réponse arriva vite.
Juliette fit claquer la lanière de cuir sur la croupe de l’animal de traie et donna le signale du départ, tandis qu’Omeyer …..Allez en route !!
Le petit convoi s’ébranla doucement, et Sofiène regardait la ville qu’il voyait a présent d’un œil différent . Bercé par le rythme des pas des chevaux, il commençait a somnoler quand un hennissement le tira de sa léthargie.
Il ouvrit les yeux, on s’arrêtait déjà…


Devant une des tavernes de la ville….

Il regarda les lieux et grimaça.
Les grands étaient-ils entrain de lui jouer un sale tour ? Si le voyage consistait a changer de quartier, c’est plus un voyage, mais un déménagement
.
- heey !!! il les regarde tous un à un…c’est de la triche, on est même pas parti là….dit il en affichant une mine boudeuse. Il avait même pas eut le temps de manier la chariote.
Reconnaissant l’endroit et les voix qu’il entendait a l’intérieur de la taverne, il réalisa qu’ils faisaient sûrement halte histoire de dire au revoir ce qui ne l’empêcha pas de réitérer sa question existentielle :…on part bientôt ?…et je pourrais mener la chariote hein ?Car oui, il n’était pas différent des autres enfants du royaumes : impatient, curieux…avide de nouvelles choses…Alors pensez donc, un voyage, il y avait là matière a devenir un adepte du « cékankonpar ».
Il regarda alors Juliette descendre de la charrette surchargée et aller cogner au carreaux de la fenêtre, sans doutes préférait-elle les faire sortir plutôt que d’entrer elle. En ce qui le concernait lui, il voulait seulement partir, et plus le temps passait, plus son impatience grandissait.
Il faisait balancer pour tromper le temps ses petites jambes pendantes en psalmodiait une mélopée de son cru a voie basse, un peu comme un moine réciterait un pater noster avant confesse
:
- Cékankonparcékankonparcékankonparcékankonpar….

C’est la main de son père, ébouriffant sa tignasse affectueusement qui le tira de son « inspiration ». Celui-ci le regardait avec un léger sourire au coin des lèvres. Il lui rendit timidement son sourire, un peu gêné d’avoir été surpris en pleine rêverie obsessionnelle, mais, ne perdant pas pour autant le fil de ses pensées, il demanda derechef :
- On part bientôt ?
- Oui répondit son père Bientôt.

(*) Le voyage - Charles Baudelaire.
Omeyer59
Omeyer avait laissé faire Arth pour le cas du tavernier car celui ci semblait assez énervé contre Omey au point de le poursuivre jusque devant la porte.
Pendant que Arth finissait de calmer l'homme en colère, Omey s'installa derrière à côté de Sofiene qui lui semblait impatient de partir. Il lui sourit pendant que Juliette faisait avancé les chevaux et que Arth monter à côté d'elle.
Il ne restait plus qu'à dire un dernier au revoir à tous leurs amis Castillonais bien que celui-ci avait été fait la veille, la date originelle du départ sans la bourde d'Omey.
Arrivé devant la taverne où il avait le plus de bruit, Ju descendit et tapa au carreau pour que les autres sortent, apparemment elle ne voulait pas trop s'attarder pour ne pas que le départ soit plus douloureux. D'ailleurs il devait avouer que lui même avait une sorte de boule au ventre maintenant que tout était prêt et que le moment était arrivé, tous leur amis étaient présents.
Omey descendit à son tours et s'avança doucement vers la porte comme les autres n'avaient pas vraiment l'air de vouloir bouger mais plutôt de servir une tournée aux nouveaux arrivants, il ouvrit la porte et dit en souriant ;

Salut tous le monde ! Désolé on ne pas trop s'attarder, on a déjà prit beaucoup de retard à cause d'une bourde de quelqu'un de très distrait... vous voulez bien venir dehors quelques minutes histoire de se faire un dernier au revoir, en plus j'ai l'impression que certains on besoin d'un peu d'air frais plaisanta t-il en voyant le nombre de chopes vides alignées devant Léo.
Stelliem
Stell qui regarde Juliette lui faire signe a travers la fenetre fronce les sourcils l'air de dire "mais pourquoi ils entrent pas ?" Elle regarde Leo et eclate de rire puis rencherit.

Oui allez venez boire un dernier verre avec nous !

Elle a a peine le temps de finir sa phrase que Omeyer ouvre la porte et leur demande de sortir gentiment. Et Stell de lever les yeux et de soupirer exagerement en marmonnant tout en se levant difficilement et en se couvrant.

Franchement me faire sortir par ce froid alors que je suis enceinte et tout et tout !

Elle arrive dehors et regarde la charrette puis ses amis et fronce le nez avant de dire mi taquine mi chagrine.

Alors meme pas un dernier verre avec nous ? tssss Elle sourit et serre fort Juliette et la bise ainsi que les garcons.

c'est le moment, vous partez pour de bon ? vous n'avez rien oublier ? Vous avez tout ce qu'il faut ? Petit soupir et sourit tristounet en regardant ses amis sur le depart.

Vous allez me manquer... Elle frissonne legerement de froid et aussi d'inquietude pour eux. Vous ferez attention a vous hein !! Et vous ecrivez de temps en temps pour donner des nouvelles d'accord ?

Mere poule la Stell ? nannn enfin si surtout envers ceux qu'elle aiment...mais bon on la refera pas hein c'est ainsi... faut faire avec !
Juliette.mansart

La brunette sursauta lorsqu'elle se retrouva soudainement, visage de Leo à proximité du sien.


-Haaaaaaaan! Ne-non nous ...

(...)Désolé on ne va pas trop s'attarder (...)


Elle reporta son regard en direction de la voix qui s'élevait tout à coup d'un ton définitivement plus assuré que le sien... c'était Omey qui se chargeait d'expliquer leur empressement ; parfait! Elle étreignit Leo et lui fit la bise directement de la fenêtre ouverte, en le sommant de prendre soin de lui et de Puce, puis elle se dirigea vers Stell, les bras grands ouverts

-Rhaa je sais ! Qu'elle ingrate je fais!

Elle tentait tant bien que mal de lui frictionner le dos pour la réchauffer en l'enlaçant, comme si ce geste pouvait excuser le fait qu'elle l'ait fait sortir par ce froid, enceinte jusqu'aux oreilles!

-Promis, on fera attention à nous et nous veillerons les uns sur les autres! Toi, tu m'écriras losrque ce bébé aura enfin daigné sortir de son cocon douillet?? Vous allez également nous manquer!! N'hésite pas à écrire toi non plus! Et prends garde sur les routes lorsque tu partiras à ton tour!

Se redirigeant vers la charette après avoir échangé les bises et étreintes avec ses amis, une voix familière sembla les interpeller d'une étrange manière...

Hola les marchands ambulants !
Vous partez déjà à Niort?
Comment vous savez qu'il y a un match de soule ?


Pivotant sur elle-même en direction de la voix, elle tentait de détailler la silhouette dans la pénombre, plissant les yeux comme si ce reflexe pouvait l'aider à focaliser...

-Kris?! c'est toi? T'es éméché ou quoi?... des marchands ambulants!

Elle jeta une oeillade amusée en direction d'Arth puis s'approcha de Kris pour lui faire ses adieux.

-C'est le grand soir ! Nous partons ! Prends soin de toi et .. de Vanu, soit gentil et attentionné avec elle !!

Elle sourit puis regagna pour de bon la charrette, laissant le reste du petit groupe faire leur propres adieux. Prête pour le départ, elle décocha un sourire radieux à Sofiene l'air de dire "le moment approche, encore un peu de patience" ...

Derniers signes de la main, émotions à fleur de peau, le petit groupe partait enfin, Juliette fort silencieuse,toujours déchirée entre son besoin de partir et les amitiés dont elle devait se séparer pour cet air frais, néanmoins fort nécessaire.
Arthanagor
{…J’irais où tu iras….}

L’heure du départ, du vrai, avait sonné.
Un dernier passage a la taverne pour les « au revoir » d’usage avait été décidé et bien que peu friand de ce genre de cérémonies, et sachant que de toutes façons, il n’y couperait faisait contre mauvaise fortune bon cœur. Non pas qu’il n’appréciait pas les gens présent ce soir là, loin de là, mais les grandes effusions c’étaient pas son truc. Y’a des gens comme ça…


Bref, après avoir calmer, même si ce n’était que pour un instant l’impatience de son fils, il attacha par la bride sa jument a l’arrière de la charrette. Héra s’ébroua, comme si l’idée de passer le voyage liée a cette caisse de bois ne l’enchantait pas. L’écossais connaissait bien sa monture, et c’était sûrement le cas. Quelques tape du plat de la main compatissantes sur l’encolure de la bête la résignèrent, elle aussi pour un temps en tout cas :
- air do shocair !!! (*)….murmura-t-il à l’oreille de l’animal
Pendant qu’il faisait ça, ses deux compères commençait déjà les embrassades, après que Juliette a force de persuasions eut réussi a les faire sortir. Sage précaution que la brunette avait prit là, car chacun qu’en entrant dans une taverne a l’heure du départs, l’arrivée a l’endroit souhaité ne peut être qu’aléatoire.
Stelliem, Léodagan, durent donc mettre le nez dehors.
Les recommendations habituelles dans ces circonstances fusèrent bien entendu : « soyez prudents » et « donnez nous des nouvelles » furent bientôt suivit par quelques « revenez nous vite … »


L’écossais s’approcha son tour, afin de serrer des mains vigoureusement et distribuer quelques embrassades :
- … le seul qu’il faudra surveiller c’est Omeyer dit Arth en étreignant à son tour Stelliem comme il pouvait vu son état, entre les agressions d’aubergistes et son goût soudain pour la mode….il laissa sa phrase en suspend, laissant entendre par là que le groupe de voyageur aurait du pain sur la plancheTaches de faire un beau bébé, dit-il a Stelliem , tu verras, ça fait atrocement mal mais le jeu en vaut la chandelleil serra la main de Léo, lui faisant un clin d’œil,…a bientôt sur le terrain de soule, et cette fois taches de pas me coller le portrait d’un sagart (**) sur le maillot hein ?!
La soule, est-ce un hasard ou non que ce fut a ce moment là, qu’une voie qu’il connaissait bien les interpella ?
- Hola les marchands ambulants !!! l’écossais tourne la têteVous partez déjà à Niort ? Comment vous savez qu’il y a un match de soule ?
Reconnaissant la silhouette « du sniper » Arth s’approche et lui serre la main virilement d’un bars tout en lui donnant un franche accolade de l’autre. L’Highlander sourit en coin, et répond : ….je sais pas si y’a un match de soule, mais si c’est le cas, sois sure de m’y voir, Captaen (***)…

Certains dont, la brunette réussissait a cacher tant bien que mal l’émotion du moments, d’autres non. C’est toujours comme ça dans les départs. Y compris pour ceux qui restent. Arth veillât a ce que Sofiène fasse bien son tour de bises également . Et l’aida a remonter dans la chariote. Il demanda un énième « cékankonpar » et Arth souffla :
- Lààà !! maintenant !!! le temps de remonter dans la chariote et on part, ….s’pèce de têtu. !!
L’écossais s'installa sur la banquette a l’avant du chariot, jetant un regard a l’arrière vers la jument, qui boudeuse, détourna la tête en lâchant un faible hennissement.
Juliette grimpa a ses cotés, et l’écossais lui remit les rennes en main
.

D’un claquement de langue elle donnat le signal du départ, au pauvre cheval qui allait devoir supporter l’attelage durant ce périple et le convoi se dirigea doucement vers les portes de la ville, laissant derrière lui, taverne et amis.
Le bruit des fers des cheveaux et des roues cerclées résonnait entre les murs des maisons encor endormi de la ville et bientôt, l’éqiupage passa sous l’immense porche de granite avant d’enprunter le chemin caillouteux qui gravissait la colline. Un dernier regard de l’écossais sur les rives de la Dordogne et il demanda
:
- La prochaine étape, c’est où déjà ?
- Marmande répondit la brunette dans un sourire, tu connais ?
- Ouaip….répondit l’écossaiset bien, cap sur Marmande

Déjà la bas en contre bas, Castillon se noyait dans les brumes nocturnes
….

Traduction du Gaélique Ecossais:
(*) du calme, tout doux...
(**) curé
(***) capitaine

_________________

Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur ,de mauvaise foi et mysanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Juliette.mansart
{En vérité, le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout* ...ou presque!}



En route vers marmande



La brise de la nuit se faisait cinglante, bien que les couvertures fourrées les préservaient tous minimalement de la froidure ambiante, les joues n'en demeuraient pas moins fustigées par moment ; la capuche de la brunette faisant office de piètre protection contre les bourrasques soudaines soulevant ladite capuche qui ne pouvait offrir aucune résistance.

Brève oeillade par-dessus son épaule pour constater qu'Omey et Sofiene dormaient déjà, dos à dos, du sommeil du juste au fond de la charrette ; chacun emmitouflé dans leur couverture poilue. Léger sourire aux lèvres en avisant Sofiene, dont seuls le front et le dessus de sa tête étaient visibles tant il était recroquevillé et tentait de préserver sa chaleur.

Elle reporta son regard attendri sur le bel écossais à ses côtés, avec lequel elle partageait d'ailleurs une couverture de la taille aux jambes, puis murmura


-Regarde Sofiene... si mignon...tu crois qu'il a suffisamment chaud??

Disant cela, elle posa sa tête sur l'épaule de son amoureux tout en tenant lestement, la bride du canasson qui trottait tout fringuant, ne semblant nullement gêné ni par la pénombre, ni par le froid. Le couple continua de papoter doucement durant quelques lieues, quand la donzelle se remémora soudainement le gage qu'Arth venait d'esquiver avec tous les imprévus rencontrés ...

-Ohhh! mais j'y pense! Tu es parvenu à tes fins petit chenapan!! Avec tout ce branle-bas de combat, tu n'as finalement pas récité ton poème en taverne devant tous!!

Elle lui décocha une oeillade de réprimande momentanée, puis se radoucit mielleusement, se pressant davantage contre lui pour tenter de l'amadouer sans trop de subtilité.

-Allez..! Récite-moi un poème de ton cru...il n'y a que nous... allez... je t'en prie, j'aimerais bien t'entendre...

Tout en laissant sa coquine menotte se hasarder agilement sous la couverture en guise d'ultime tentative de persuasion, tentant nullement de dissimuler la bassesse lubrique de la ruse utilisée, le sourire et l'amusement éclairant son minois sans fausse pudeur ; alors qu'elle gardait distraitement mainmise sur la bride de son autre main.

Toute l'attention de la brunette étant portée sur ses désirs...d'entendre les talents de poète de son amoureux... bien évidemment... C'est ainsi que le galopin de canasson, arrivé à un embranchement crucial, prit la route qui lui convint, alors que le couple était fort occupé, notamment à argumenter!

À l'aube, les comparses de voyage arrivèrent enfin à l'enceinte de la ville tant espérée! Épuisée et courbaturée, la jeune femme se tourna vers Arth et s'exclama


-Enfin ! Marmande! Pffft, je n'en pouvais plus! Vivement une bonne chambre confortable et chaleureuse!

À peine avaient-ils franchi les portes de la ville, qu'un douanier s'adressa à eux

Bonjour Damoiselle et Sieur, bienvenus à Bordeaux !

-BORDEAUX?!

La jeune femme avisa aussitôt Arth avec de grands yeux ahuris, puis reportant à nouveau ses azurs sur le douanier

................. Z'êtes sûr?!?! ..........Corne de bouc!!!


*Albert Camus
Arthanagor
{ …Comme quoi, tous les chemins ne mènent pas a Rome….}

La différence avec le voyage à cheval, quand on est juché sur une carriole, c’est les chaos.
Lorsqu’on est assis sur une banquette de bois, le moindre nid de poules sur la route vous secoue comme un prunier à la saison de la cueillette.
Sinon, pour le reste, il faut avouer que cela avait du bon, et l’Ecossais dans son cas n’avait pas trop a se plaindre. Il voyageait assis, a coté de la brunette qui menait la chariote avec une dextérité qu’il ne lui connaissait pas.

Derrière, bien abrité du vent, Sofiène et Omeyer dormaient du sommeil du juste, bien abrités des intempéries hivernales. De temps, en temps, Arth se retournait et jetait un œil afin de s’assurer que tout allait bien. Il regardait la route aussi, du moins les environs proche, attentif, prêt a tirer sa Claymore qu’il tenait a bonne portée en cas d’une éventuelle attaque de brigands.
Juliette s’inquiéta pour Sofiène . C’est vrai que le temps était guère clément malgré le redoux, et l’Ecossais la rassura après avoir jeter un coup d’œil
.
- Ne te fais pas de soucis, répondit-il doucement alors qu’elle se collait contre lui, il dort bien.
Il restèrent ainsi papotant de tout et rien, de projet qu’ils avaient dans un avenir plus ou moins proche selon les cas, chacun donnant son opinion.
Mais la conversation prit une autre tournure lorsque la brunette, allez donc savoir pourquoi revint sur le gage dont l’Ecossais aurait dut s’acquitter…

- Ohhh !!! mais j’y penses !! dit la brunette, en lui jetant un œillade légèrement sévère, tu es parvenue a tes fins petit chenapan !! Avec tout ce branle bas de combat, tu n’as finalement pas récité ton poème en taverne devant tous …
- Ouisoupira faussement navrée l’écossais avec un sourire en coin, …quel manque de chance

S’il croyait s’en tirer a si bon compte, c’était mal connaître l’entêtement de la demoiselle. Celle-ci se fit plus pressante, et usa d’une technique aussi sensuelle qu'agréable pour tenter d’arracher quelques rimes de l’ours de taverne. Sa main caressant doucement une partie de lui même extrêmement sensible aux attentions qu’elle lui portait, il poussa un petit grognement de satisfaction.
- Mortecouilles Ju’ah bah non, on ne dit pas ça dans un moment pareil, pensa-t-il avant de se reprendre….arrêtes !!….heu, … non !!! continues !!! puis il souffla,….d’accord, c’est bon, tu vas l’avoir ton poèmeEt oui, comme lui aurait dit le vieux Gilmore : « ce que femme veut…. »Aussi se redressa-t-il sur la banquette et fouilla dans son esprit, pendant que la Brune, laissant toujours errer sa main, se calait encore plus contre lui. Un poème…non mais qu’elle idée avait traversé leurs esprits à tous ce soir la en taverne a lancer ce jeu idiot ?
Ils arrivèrent en un endroit ou la route se scindait, l’écossais ne prêtant pas attention au panneau de bois mousse qui se voulait indicateur, trop occupé trouver toutes les excuses possibles et imaginables, usant d’arguments de plus ou moins bonne foi pour échapper à l’épreuve que la brunette, tantôt amusé, tantôt agacée démontait systématiquement avec une facilité déconcertante.
Il dut bien se rendre a l’évidence, il n’aurait pas le dernier mot.


Il se lança après avoir vérifié que les autres dormaient, et prit une grande inspiration :


Par delà les montagnes et les vastes océans,
A travers la campagne, bercés par le vent
Sillonnant le ciel azuré, les nuages blancs
S’en vont, car d’Eole, ils sont les enfants

Ils se moquent bien des frontières
En spectateurs impuissants des guerres,
Fléaux charriant leur cortège de misère
Ici aujourd’hui, ils étaient là-bas hier.

Allongé, bras en croix, je les envies
Ils passent en disant :Je suis parti
Laissant glisser sur moi sans bruit
Comme au revoir, une goutte de pluie.


La brune satisfaite , lui guère à l’aise dans le rôle du troubadour, ils finirent par s’endormir, l’un contre l’autre bercés doucement par les chaos de la route.
C’est la fraîcheur de l’aube qui le tira de sa somnolence.
L’écossais frissonna , et ouvrant un œil avec plus ou moins de facilité, secoua doucement la Brunette. Les murailles d’une ville se dressant devant eux.

- Enfin ! Marmande ! dit-elle en baillant, je n’en pouvais plus, vivement une bonne chambre confortable et chaleureuse.
L’écossais hocha la tête en signe d’accord et s’étira tant bien que mal, alors que son œil venait de voir un détail troublant : Des mats…des mats de navires, qui se dressaient comme une foret un peu a l’écart de la ville ; Regardant Juliette qui, fière d’elle, s’arrêtait au poste de Guet de la ville:
- Euh juvoulut dire l’écossaisT’es sur que
- Bonjour demoiselle et sieur, dit le douanier s’approchant, Bienvenus à Bordeaux !
Arth en resta comme deux ronds de flancs alors que la Brunette le regardait, incrédule avant de se tourné vers le douanier :
- ……..Z’êtes sur ?!?!…..cornes de bouc !!!!
L’écossais tapota doucement sur l’épaules de la brunette et lui désigna au delà des murs , les bouts de mats qui se balançaient doucement….
- Y’a pas de bateaux à Marmande…. Ajouta-t-il en grimaçant
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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur ,de mauvaise foi et mysanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Omeyer59
Omeyer faisait les derniers au revoir à tout le monde pendant que Arth en remettait une couche sur son gilet :

- Le seul qu’il faudra surveiller c’est Omeyer, entre les agressions d’aubergistes et son goût soudain pour la mode…

- Mais j'y étais pour rien moi, on m'a tendu un piège ! dit il en riant et en se tournant en direction de Ju et Sofiène.
Il rajusta son gilet au passage car la nuit tombée, le froid commencait à se faire sentir d'autant plus que le vent montait doucement.
Omey s'installa à l'arrière de la charrette à côté de Sofiène qui n'en pouvait plus d'attendre.
L'attelage se mit en route et le voyage commençait réellement lorsqu'ils eurent passés la porte de Castillon.
Sofiène était très excité par le départ et il était attentif à tous ce qui ce passait sur le bord de la route bien que ses petits yeux montraient qu'il tombait de sommeil. Il était déjà tard pour son âge et seul l'adrénaline du voyage lui permettait de tenir debout.
Omey lui secoua doucement la tignasse et sourit :


- Du calme bonhomme, il se fait tard, on ferait mieux de dormir un peu pour être en pleine forme demain, parce que demain, c'est un grand jour, tu pourras conduite la charrette comme un grand !
Sofiène le regardait avec de grands yeux

- En plus j'ai apporté un petit quelque chose avec moi, regarde.
Omeyer sortit trois balles de cuire de taille différente.

- Tu vois la premières, la plus grosse, c'est mon porte bonheur, je l'ai toujours sur moi, les autres, c'est pour pouvoir jongler ! Il accompagna ses paroles avec les actes et il fit virevolter les balles pendant une petite minute devant sofiène.
- Promis à la fin du voyage, tu sauras jongler comme moi, première leçon demain après la conduite, mais pour le moment c'est dodo, dit il en souriant.

Omeyer lui donna la plus petite des balles puis ils se couvrirent avec les couvertures. Sofiène se mit en boule et s’endormit quelques secondes après avoir fermé les yeux.
Omey adressa un petit bonne nuit aux amoureux devant et il ferma à son tour les yeux.

Il se réveilla au petit matin devant les murs d'une ville. Omey se redressa doucement pour ne pas déranger Sofiène qui dormait toujours et s'avança jusqu'à l'avant :


- Super on est déjà arrivé à la première ville, on est où au fait?
Voyant la tête de Ju et de d'Arth, il comprit que quelque chose clochait.
- Quoi ? Qu'es qu'il y a ? Me dite pas qu'on s'est trompé de route ? dit il en rigolant
--Sofiene


{…Enfant de la balle…}

En chemin, peu après le départ…

Enfin la chariote s’était ébranlée et le convoi avait tout de même réussi a quitter la ville. Il avait penché sa petite frimousse au dehors et fait des signes d’au revoir a tout le monde jusqu'à ce qu’il ne puisse plus les voir.

Passé la première excitation du départ, et une tentative peu fructueuse de mener la charrette dés le début, il se contenta de regarder attentivement le paysage luttant contre le sommeil qui commençait a lui peser sur les paupières. Histoire de tenter de le calmer, Omeyer tenta de lui faire une démonstration de ses talent de jongleurs. Pour le coup, cela eut le pouvoir de le faire tenir tranquille un moment. Il lui expliqua la chose tout en jonglant avec une dextérité qui n’était pas sans lui rappeler celle de l’ours qu’il avait vu en compagnie de Juliette un jour a Castillon. Les balles de cuir volaient devant lui, et il tentait de les suivre du regard.
- Quand je serais grand je serais un jongleur ….dit-il
Omeyer lui promit de lui apprendre a en faire autant des que possible en lui glissant une des balles dans la main. Sofiène la regarda un instant, et sourit a Omeyer, avant de se caler, et de s’endormir en serrant la balle dans ses petites mains .
Cette nuit , au pays des rêves, il serait le roi des saltimbanques….


Ailleurs, a l’aube…

C’est le bruit qui le tira des bras de Morphée. Ou plutôt, le manque de bruit.
Il n’entendait plus les craquements de la charrette lorsque qu’elle passait sur un nid de poule, et n’avait plus le rythme régulier du balancement pour le bercer.
Par contre, il se rendit compte que, dehors, on discutait. Parmi les voix, il reconnu bien évidemment celles de Juliette et de son père, mais la dernière lui étaient totalement étrangère.
Il passa la tête par une ouverture en petit curieux qu’il était, et vit ce qui semblait être un soldat venait d’arrêter la charrette.
Profitant d’un moment d’inattention, il prit les balles d’Omeyer, et se glissa hors de la charrette sans bruits, et vint se placer devant l’officier qui n’avait pas preter attention a son arrivée, trop occupé qu’il était a assuré aux meneurs de la carriole qu’ils se trouvaient bien a Bordeaux et non a Marmande
.
Le gamin le tira par la manche, et l’homme daigna enfin poser un regard sur lui :
- ‘Faut que tu nous laisse passer soldat lui dit-il, on est des « nénestrels »…- Des ménestrels ? …vous ?
- Oui des « nénestrels » et moi, …ben moi , je suis le jongleur.. Le sergent d’armes le regarda l’air dubitatiftu veux que je te montre ?
Ce faisant, le jeune Sofiène se recula d’un ou deux pas alors que son père tentait de le ramener, en vain, à la raison, en lui disant que le soldat n’avait pas que ça a faire de ces journées.
- Si, comme ça il verra qu’on est des « nénestrels »…et le gamin lança la première balle en l’air, puis la deuxième sous le regard bienveillant de l’officier du guet.
C’est avec la troisième balle que les choses se gâtèrent.
Celle- ci lancée un peu plus haut que les autres fit levé la tête du soldat. Durant ce court laps de temps, Sofiène en tentant de rattraper une des autres balles, perdit l’équilibre et alla cogne de son crane les bijoux de familles du représentant de la maréchaussée locale qui se plia instantanément de douleurs.


Sofiène se recula, légèrement pris de panique, alors que les renforts affluaient en soutient de leur chef qui insultait le gamin de tous les noms d’oiseaux de la terre, et promettait un séjour qui serait loin d’etre des plus calme aux groupes de voyageurs s’il les trouvait.
Le gamin se sentit tirer vers le haut par un bras paternel qui l’installa tant bien que mal entre Juliette et lui, alors que dans un réflexe de préservation, la jeune femme lançait la chariotte dans une fuite salvatrice
.
- J’peux conduire maintenant ? …..deux regards noirs se portèrent sur lui…
Juliette.mansart

{ *La malchance est un oiseau déplaisant et il faut l'empêcher de se percher sur soi... }





Arrivée remarquée à Bordeaux


Juliette dévisageait le douanier, qui au final, ne lui semblait plus tant sympathique...ni même la ville d'ailleurs! Bien sûr il n'avait rien à voir quant à la seconde infortune qu'ils essuyaient néanmoins, il en était le messager et la brunette n'entendait plus à rire. Fichtre! comment avons-nous pu nous diriger tout à l'Ouest plutôt qu'au Sud sans même en avoir conscience?! cogitait-elle, ayant du mal à comprendre sa propre bourde. Il faut dire qu'elle parcourait chaque recoin du Royaume depuis quelques années déjà, et cela ne lui était jamais arrivé auparavant... comme c'était troublant!

Y’a pas de bateaux à Marmande….

La jeune femme se tourna vers son amoureux pour lui décocher un regard noir, l'air de dire "t'avise surtout pas de te moquer!" C'est qu'elle connaissait le duo moqueur que formaient régulièrement et à son propre détriment, Arth et Omey, deux larrons en foire à vrai dire!

Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Me dites pas qu'on s'est trompés de route ?

Pivotant sur elle-même pour menacer du même regard Omey, contractant légèrement la mâchoire elle grommela

-Bon ça va les ptits malins.. me suis fichtrement gourée! Je l'avoue! Pfft .. bon.. bah on fait quoi?! leur demanda-t-elle, esquissant une petite moue de gamine à la fois fort déçue et honteuse. Les mains sur les hanches, ses yeux étaient rivés sur le coquin de canasson ... bah quoi?! ça ne pouvait être que sa faute! C'était quand même lui qui tirait la foutue charrette après tout! Alors que la brunette était affairée à tenter d'intimider vainement du regard le canasson qui visiblement n'en n'avait cure, la teneur du propos Sofiene attira son attention ..hein?!

Si, comme ça il verra qu’on est des « nénestrels »…

Euuhhh....définitivement, elle ne se sentait guère rassurée pour le coup! Oeillade inquiète vers son écossais...quand ce qu'elle craignait arriva. Toute la scène du nénestrel-en-apprentissage lui sembla se dérouler comme au ralenti. Dès qu'elle l'aperçut perdre pied, une grimace s'esquissa sur sa frimousse horrifiée alors qu'elle laissa échapper un cri désespéré tout en se tenant la tête à deux mains

-NOOOOOOooOOOOoooOOOoNNN! Sofiene!!

Ouillle !!! ...Ni une ni deux, Sofiene virevoltait jusqu'à se retrouver illico sur la charrette, tout comme le reste du groupe, qui déjà, filait à toute allure à travers la ville ! Hors de question que le petiot tente de diriger la charrette...! Un simple regard de l'écossais et de la brunette suffit à clore le sujet. Au bout d'un moment...

-Corne de bouc!!! Quel voyage reposant ne trouvez-vous pas?! dit-elle avec sarcasme, les bouclettes se déchaînant au gré du vent puisque la capuche n'était vraiment point sa préoccupation. Le bois de la charrette émettait des grincements et des complaintes comme si elle allait se scinder en deux à force de se prendre des saillies à grande vitesse, même les roues n'en pouvaient tout simplement plus.

Juliette interrompit enfin leur cavale lorsqu'ils arrivèrent à une petite auberge, un peu en retrait au sortir de la ville. Tendant les bras vers Sofiene pour l'aider à descendre, d'un air un peu ronchon elle lui dit, sourcils froncés


-Je crois que ta carrière de nénestrel vient de s'éteindre .. du moins à Bordeaux!

Comble de malchance, il ne restait qu'une seule chambre vacante pour la nuit, et qui plus est fort exiguë, aussi s'y retrouvèrent-ils tous pour se remettre de leurs émotions!



*Donat Coste
Arthanagor
{…Leçon de choses…}

La chariote stoppa sa course effrénée à travers les ruelles bordelaises, près d’une auberge discrète au sortir de la ville. Ici, du moins normalement, ils éviteraient de se faire remarquer plus que de raisons. Il y avait fort à parier que le sergent d’armes se souviendrait encore longtemps de la démonstration du « nénestrel », mais ce ne serait certes pas pour son talent. L’Ecossais sauta prestement de la banquette, et s’empressa d’aller voir si l’établissement pouvait les recevoir pour une nuit. Il ne restait qu’une chambre, l’affaire fut rapidement conclue entre le tenancier et le groupe de voyageurs.
Arth revint vers le groupe, et leur annonça la nouvelle
.

La chambre, modestement meublée était exiguë, mais trois adultes et un enfant pouvait y séjourner à leur aise, du moins pour une nuit. La brunette qui portait toujours l’apprenti jongleur dans les bras, le déposa sur un coffre.
L’Ecossais lui après avoir poser sa claymore en appui contre le mur se laissa tomber, bras en croix que la couche principale, et soupira en fermant les yeux.
Un silence tomba sur la Pièce, chacun appréciant le calme revenu a sa façon
.
- C’est pas d’ma faute !!! , Dit Sofiène rompant le calme relatif de sa voix enfantine et affichant une moue triste j’ai glissé !
-Ben voyons, lâchât l’Ecossais d’une voix monotone en se redressant….D’abord qui t’a dit de descendre de la charrette hein ?
- Le soldat, il était vilain, il voulait pas qu’on rentre, dit le gamin, alors j’ai fait la ruse …
Comment faire comprendre a un enfant de quatre ans qu’il y a certaines choses qui font parti du monde des adultes ?! Un monde qu’il aura cent fois le temps de connaître plus tard. L’enfance, même si elle doit être courte, doit rester l’enfance.
La ruse,…l’Ecossais ne put s’empêcher de sourire en entendant ce mot prononcé de sa bouche
.

Il se leva et s’approcha du coffre sur lequel était assis son fils.
- Sofiène…Tha thu aon clann (*) dit l’Ecossais en lui ébouriffant la chevelure paternellement, alors laisses nous gérer ces choses là…ceart-gu-leòr ? (**) le gamin n’avait sûrement pas compris un traître mot de ce qu’il venait d’être dis, là, tu as pratiquement transformé ce brave sergent débonnaire en eunuque..Tiens ben voilà un mot qu’il n’aurait pas dut prononcer, surtout devant lui qui ne manquait une occasion d’assouvir sa soif de connaissance. Mais ça, il le réalisa un peut trop tard. Il espérait que non, mais la question vint tout de même.
- C’est quoi un « neunucle » ?…. l’Ecossais regarda Juliette qui ne pouvait visiblement garder son sérieux qu’avec le plus grand mal, et se massa les tempes. Il soupira …
- Une sorte de chapon humain…

Citation:
Traduction du Gaélique Ecossais
(*) tu es un enfant
(**) d’accord, ok

_________________

Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur ,de mauvaise foi et mysanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Juliette.mansart
{ Chaque jour est une surprise }



Arrivée à La Teste de Buch

Le groupe de comparses était parti tôt en journée le lendemain, non spécialement désireux de s'attarder plus qu'il ne fallait aux alentours de Bordeaux. Sofiene semblait avoir appris la leçon : " On ne sort point de la charrette sans permission ! Sinon.. COUICK!".

Ils arrivèrent enfin à La Teste de Buch en mi-soirée, moment idéal permettant un brin de détente en taverne! Ayant dénichés une vieille femme avenante et de confiance pour s'occuper du petit, le trio se joignit donc à un valeureux pilier de taverne et quelques voyageurs, peu après leur arrivée.

Dès leur entrée, ils purent constater que l'ambiance était plutôt calme, non point un monastère m'enfin... il y avait définitivement quelques méditatifs en puissance! Seuls un homme et une jeune femme argumentaient dans leur coin mais assez fortement pour attirer les oreilles indiscrètes en leur direction ; un père et son insoumise de fille apparemment.

La brunette n'aurait su expliquer pourquoi, mais ils attiraient son attention par la dynamique qu'ils avaient ensemble; la fille surtout. Malgré ses traits de jeune femme, celle-ci câlinait son père et s'obstinait avec lui comme l'aurait fait une gamine de 10 ans... Juliette aurait pourtant juré qu'elle avait environ son âge, sinon même quelques printemps de plus! Ce qui s'avéra être effectivement le cas...!

Le trio discutait et se taquinait mutuellement, ou plutôt non, les Zhommes se payaient la tête de Juliette quant à son manque d'orientation, tout en savourant leurs choppes. Fort heureusement, la brunette avait quelques brefs moments de répit lorsque Omey, fidèle à son habitude, ressentait l’irrépressible besoin de se dégourdir les jambes par le biais de quelques salto-arrières de mieux en mieux exécutés, lui attirant dès son retour après quelques sauts successifs, taquinerie de la part de Juliette.


-Ah non! Tu recommences encore? Nous faudra-t-il t'attacher pour que tu tiennes un peu en place?!

Cette goguenardise ne passa guère inaperçue et l'étrange jeune femme bondit aussitôt aux côtés d'Omey, leurs offrant ses services en matière de ligotage, au plus grand étonnement du trio !

Juliette dévisagea Arth, perplexe, mais sitôt offert, sitôt fait ; le père tendait à sa fille une corde et en moins de temps qu'il ne faut pour ciller de la paupière, Omey s'était retrouvé littéralement saucissonné à sa chaise! Éclats de rire, menaces échangées, vaines tentatives de s'affranchir de ses liens ; quelques instants plus tard, la jeune femme rendait la corde à son père et sa liberté à Omey, ayant au préalable profité de l'occasion pour lui voler une bise!

Le couple ne put qu'en déduire que c'était sans doute le nouveau gilet qui faisait cet effet à la gente féminine, puisque la jeune voyageuse dissimulait mal l'état de pâmoison qu'elle ressentait pour ce pauvre Omey, tout timide, qui ne semblait plus savoir où se mettre! D'autant plus que cette amusante attraction ne manquât pas d'attirer sur lui, railleries de la part de l'écossais qui s'en donnait à coeur joie de l'intimider encore davantage, jusqu'à la nuit tombée.

Juliette en avait les pommettes endolories tant elle avait ricané toute la soirée durant... Néanmoins, ce fut à la nuit tombée que la jeune femme finit d'éberluer Juliette, lorsqu'elle entreprit l'escalade du comptoir de la taverne pour s'y allonger, ainsi, sans raison, et s'y tortiller, toute alanguie. Les mirettes écarquillées, Juliette murmura à son amoureux


-Ouah! Je ne croyais pas que l'on puisse aller si loin par désespoir d'attirer le regard d'un homme ... Elle lança au ver à soie désespéré, d'un air taquin

-Peut-être voudriez-vous que nous vous laissions seuls, Omey et vous?

Elle avisa Omey, petit sourire malicieux aux commissures des lèvres. Décidément, ils n'étaient pas au bout de leur surprise avec ce voyage!

Ils finirent par rentrer tous trois, laissant "l'écolière attardée" en émoi, se débrouiller seule avec son embrasement.
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