Sorianne
Oh oui, des plus ardus même. Début de l'été. La folle brebis a échappé aux crocs du loup confesseur... Le jour se levait et la brune n'avait pas cessé d'avancer, serrant contre elle sa besace et essayant de ne pas trébucher à ne pas lever suffisamment ses jambes fatiguées. Le pas était plus claudiquant qu'à l'accoutumée, las du trajet. Le dos encore raide, la route fut difficile. Aucun regard en arrière, elle ne voulait surtout pas s'apercevoir qu'il la suivait, bien qu'elle sache que ce n'était pas le cas. Les yeux secs, les mâchoires serrées, la brune s'était contentée d'avancer, faisant fi de la nuit, des bruits, aucune idée ne lui était venue en tête, et pour cause! Elle se refusait de penser à quoi que ce soit, se refusait de s'accorder une pause sous peine de ne plus repartir.
La flèche de l'église qui s'élevait dans le ciel face à elle, lui arracha un soupire de soulagement, et elle accéléra le pas. Bientôt elle serait en sécurité et quand elle passa les portes de la ville, la jeune femme ne regarda même pas en direction des auberges. Il lui fallait se baigner. Effacer les traces d'une soirée qu'elle n'arriverait pas à oublier de sitôt. Sans même un regard pour les gens qu'elle croisait, quoi qu'il lui sembla apercevoir un crâne nu qui lui fit battre le cur un peu plus vite, c'est tout naturellement qu'elle prit le chemin du lavoir. Cela serait plus simple, sachant qu'elle n'arriverait probablement pas à desserrer les lèvres pour demander un bain qui n'arriverait que bien trop tard à son goût.
Le bruit du cours d'eau où les lavandières se réuniraient plus tard pour laver les linges se faisait déjà entendre, et la noiraude lâcha sa besace non loin sans cesser d'avancer. Les doigts gourds, elle cherchait à démêler les lacets de ce bustier qui l'enserrait et qui l'étouffait. Il finit par tomber en un bruit sourd sur le sol poussiéreux, rejoint par les ceintures qui lui ceignaient la taille et les chausses qu'elle portait. Personne devant elle, et c'était tant mieux. Les jupes rejoignirent le reste tandis qu'elle n'arrivait pas à se défaire de la chemise ample qui l'habillait en plus de la chaisne fine. Qu'à cela ne tienne, les quelques boutons qui restaient sautèrent alors qu'elle tirait violemment dessus, et que le pied nu se posa dans l'eau froide en ce matin de Juillet. Le vêtement abîmé fut jeter sans un égard pour lui, et elle entra tout à fait dans l'eau, n'hésitant pas à s'y plonger jusqu'à la taille, laissant ses cheveux lâchés s'éparpiller autour d'elle.
Elle ne voulait pas voir les marques qui la maculaient, aussi ne baissa-t-elle pas le museau. Tout ce qu'elle voulait, c'était se laver de la souillure imposée. Elle n'était pas catin, elle n'était pas sorcière, elle n'était pas envoyée du Sans Nom, ce n'était pas une brebis galeuse dans le troupeau. Les frissons qui la prenaient lui firent croiser les bras contre elle. Mira... C'était sa faute... La faute de la rasée si tout cela était arrivé... Est-ce qu'elle savait ce qui l'attendait? Est-ce qu'elle lui avait conseillé ce prêtre en connaissance de cause? La So se retourna pour observer la berge, le regard vide... Est-ce que c'était volontaire?
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~~~~~~~Rien de tel que les originaux. C'est naze de pomper.~~~~~~~
La flèche de l'église qui s'élevait dans le ciel face à elle, lui arracha un soupire de soulagement, et elle accéléra le pas. Bientôt elle serait en sécurité et quand elle passa les portes de la ville, la jeune femme ne regarda même pas en direction des auberges. Il lui fallait se baigner. Effacer les traces d'une soirée qu'elle n'arriverait pas à oublier de sitôt. Sans même un regard pour les gens qu'elle croisait, quoi qu'il lui sembla apercevoir un crâne nu qui lui fit battre le cur un peu plus vite, c'est tout naturellement qu'elle prit le chemin du lavoir. Cela serait plus simple, sachant qu'elle n'arriverait probablement pas à desserrer les lèvres pour demander un bain qui n'arriverait que bien trop tard à son goût.
Le bruit du cours d'eau où les lavandières se réuniraient plus tard pour laver les linges se faisait déjà entendre, et la noiraude lâcha sa besace non loin sans cesser d'avancer. Les doigts gourds, elle cherchait à démêler les lacets de ce bustier qui l'enserrait et qui l'étouffait. Il finit par tomber en un bruit sourd sur le sol poussiéreux, rejoint par les ceintures qui lui ceignaient la taille et les chausses qu'elle portait. Personne devant elle, et c'était tant mieux. Les jupes rejoignirent le reste tandis qu'elle n'arrivait pas à se défaire de la chemise ample qui l'habillait en plus de la chaisne fine. Qu'à cela ne tienne, les quelques boutons qui restaient sautèrent alors qu'elle tirait violemment dessus, et que le pied nu se posa dans l'eau froide en ce matin de Juillet. Le vêtement abîmé fut jeter sans un égard pour lui, et elle entra tout à fait dans l'eau, n'hésitant pas à s'y plonger jusqu'à la taille, laissant ses cheveux lâchés s'éparpiller autour d'elle.
Elle ne voulait pas voir les marques qui la maculaient, aussi ne baissa-t-elle pas le museau. Tout ce qu'elle voulait, c'était se laver de la souillure imposée. Elle n'était pas catin, elle n'était pas sorcière, elle n'était pas envoyée du Sans Nom, ce n'était pas une brebis galeuse dans le troupeau. Les frissons qui la prenaient lui firent croiser les bras contre elle. Mira... C'était sa faute... La faute de la rasée si tout cela était arrivé... Est-ce qu'elle savait ce qui l'attendait? Est-ce qu'elle lui avait conseillé ce prêtre en connaissance de cause? La So se retourna pour observer la berge, le regard vide... Est-ce que c'était volontaire?
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~~~~~~~Rien de tel que les originaux. C'est naze de pomper.~~~~~~~