Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Quand les serres menacent, la Salamandre se carapate.

Gnia
[Mi-décembre 1459 - Sur les rives du lac Léman.] [Ambiance musicale]

19 fois.

Elle recompta une dernière fois.
La missive de son triste époux contenait exactement 19 fois le mot "garce", une fois "trainée" - ça changeait - accolé à "artésienne" - comme si c'était une insulte en soi.
Ah ! Et "bougresse" aussi. Mais à la limite celui-là sonnait comme un petit surnom affectueux.
Tsss.. Qu'on lui reparle des joies du mariage, tiens...

En somme, la lecture de ce torchon farci d'insultes ne lui arracha même pas un petit sourire triomphant. Il faudrait de toutes façons qu'elle retourne auprès de son bourreau car ainsi l'avait-elle accepté, sombre idiote.
Avec un profond soupir, elle sortit des fontes de sa monture son écritoire et taillant la plume d'un geste rageur, songeait à ce qu'elle allait lui répondre.

Il convenait de briser cette spirale infernale qui était née à l'instant où ils s'étaient retrouvé à Toulouse. Il n'était pas concevable de résister encore longtemps à un bras de fer quotidien dont elle sortait largement perdante.

Elle tenait la plume entre ses doigts, assise en tailleur dans l'herbe éparse, faisant face à la petite mer des Alpes, plissant le nez au gré de ses réflexions.
Profond soupir et la plume grinça sur le parchemin, s'agitant sous la main nerveuse.


Citation:
Eusaias,

    Il va falloir que vous compreniez que l'étau dans lequel vous tentez de m'engeôler ne fait que vous éloigner du but que vous recherchez.
    Je vais revenir, n'engagez point de frais à me faire poursuivre alors que j'escompte revenir.

    Après tout, je partage avec vous un bien précieux, celui d'avoir allié mon sang au vôtre. En sus, du serment qui nous unit.

    J'ai besoin de cette escapade qui n'a rien d'un voyage d'agrément. J'ai besoin de me recueillir.
    Au risque de vous faire hurler, je ne vous cache pas ma destination.
    Je vais à Genève, vous comprendrez aisément pourquoi.

    Quelques jours.
    Que j'espère que vous mettrez à profit pour tâcher de comprendre que ce que vous me faites subir m'ôte toute envie de rester à vos côtés.
    Que je mettrai à profit également pour tâcher de trouver pour nous un équilibre honorable.

    Si vous y tenez, retrouvez-moi dans la cité helvète, mais de grâce, n'y venez point en conquérant.
    Si vous tenez à moi, si comme vous aimez à le répéter, vous m'aimez, alors je vous conjure de revenir à de meilleurs dispositions à mon égard.

    Ou vous achèverez de me perdre.

    Le Très Hauct nous garde.

Agnès.


A la relecture, elle se surprit à être capable d'un sentimentalisme déplacé qui tranchait résolument sur les humiliations diverses et variés que son époux lui avait subir depuis leurs retrouvailles.
Elle haussa un sourcil, se retenant, à ces cuisants souvenirs, de déchiqueter rageusement la lettre qu'elle venait d'écrire.
Puis, après un soupir déchirant, elle marmonna


Le prendre au rebours, Saint Just. C'est la seule issue.

Missive confiée aux aléas du vent, elle se remit en selle, direction Genève.
_________________
Eusaias
C’était au petit matin qu’on lui avait porté le pli de « Madame ». D’ailleurs le balbuzard encore assis sur son lit s’était empressé de reprendre la pauvre Fanchon d’un éternel, depuis le mariage : « ce n’est pas votre dame, c’est la mienne. ». Le ton était grinçant et l’œil mauvais. Il n’avait pas levé son séant de sa couche, toujours en sa tenue d’Adam, la pauvre jeune fille, Fanchon, debout face à lui, les tuniques du duc à la main.

Les yeux avait suivi avec précision les lignes écrites par Agnès et à chaque fois qu’il arrivait en fin de phrase on pouvait distinguait ses mâchoires se crisper. La fin de la lecture fut ponctué d’un : « La Grace ! » et la lettre fut broyée dans main et jeter à la tête de la chambrière.


TOUTES DES GARCES !

Il applaudit dans ses mains, non pour féliciter mais pour activer la jeune Fanchon.

Dépêchez vous de m’habillez petite idiote !

Puis, alors que les mains de l’adolescente s’activaient à vêtir le duc. Celui-ci ne cessait de lancer des éclairs avec ses yeux et de se répéter : Je vais la tuer ! Je vais la tuer ! Je vais la tuer… Sa main finit par saisir la chevelure de la chambrière et avec violence il secoua sa tête en tout sens.

Pourquoi elle a fait ça ! Pourquoi elle a cru avoir le droit ! Bordel !

Un dernier geste violent jeta Fanchon contre la commode.

Hors de ma vue inutile ! SULPICE !

Il ne fallut guère de temps pour que le dénommé Sulpice, le brave valet d’arme du Bourguignon retrouve le Duc. Celui-ci s’abreuvait de sa soupe de vin un pupitre du vélin et de l’encre face à lui.

Prends la place mon brave ami ! Tu va rédiger pour moi.

Oui Sir.

Le Rouquin prit place retailla la plume et la gorgea d’encre.


Agnès, Sale Garce d’Artésienne !

Citation:
Ma mie,
[...]


Je viens de prendre connaissance de votre torchon, vos reproches sont infondés et me manque cruellement de respect ! Croyez-moi je suis courroucé au plus au point. Si vous ne faites pas demi-tour immédiatement je vous ouvre par le milieu dégénérée d’Artésienne ! Chienne ! Garce !

Citation:
[...]
Je viens de parcourir votre lettre et je dois vous avouer que je me sens mal. Tous ses reproches, que vous me faites, me font souffrir et déjà je me damne de vous avoir blessée. Je vous promets de revoir mon comportement et de vous témoigner plus d’amour si vous prenez la route inverse pour revenir à mes côtés. Agnès je vous aime.
[...]


Je fais préparer les fers que je vais vous appliquer vous verrez vous apprécierez votre nouvelle vie de femme esclave ! Idiote !

Citation:
[...]Je vais faire venir draps de Flandre et les plus jolies tapisseries normandes afin de vous créer un petit nid douillet en ma bourgogne. Ma mie rentrez s’il vous plait.[...]


Revenez vite ou je jure que votre vie sera un enfer !

Citation:
[...]Revenez-moi ma mie, je vous demande pardon.[...]


Signe et scelle.

Cela m’arrange un peu.

Pardon ?

Non rien je parlais pour moi votre grace.


Citation:
[...]





Je vais lui faire voir comment on dresse une femme chez les Blanc Combaz ! Fais envoyer le courrier.
_________________
Gnia
Du côté de Montauban, on considérait que le salut ne se gagnait pas par les actes. Un léger hiatus avec ceux du Phare de l'Aristotélicité.
M'enfin fallait bien dire que la Saint Just cherchait quelque part le sien en faisant la route jusqu'ici.
Un peu quand même.

Une coutume plus qu'une règle.
Aller au moins une fois dans sa vie de Réformé à Genève.
Quand bien même l'on vivait sa foi dans une clandestinité de bon aloi qui lui faisait faire justement entorse à certaines règles.

Perchée sur sa monture, elle posait un regard curieux sur cette cité qui ourlait le Lac, s'imprégnant de l'atmosphère bourdonnante. Laissant la cavale décider de son chemin, elle finit par sortir de ses rêveries pour décider d'une auberge où prendre ses quartiers.

Celle-ci, dont l'enseigne grinçait légèrement au vent, semblait proprette - comme c'est étonnant - et quelque chose décida la Saint Just à larguer les rênes de sa monture au garçon d'écurie.



Allongée en étoile de mer sur sa couche, l'étroite fenêtre de la chambrée ouverte sur la ville, lui rapportant les rumeurs de la cité qui s'animait au bord des rives du Lac, elle semblait plongée dans une réflexion intense.


Interrogative : Dieu ?

De mauvais poil : Iza... ? Hmpf... Grmmbl... Ouais c'est pour quoi ?

Dubitative : Vous lui trouvez quoi au Phare de l'Aristotélicité, sérieusement ?

Soupir divin.

Vindicative : Nan parce que je voudrai pas dire, mais on s'y fait sacrément chier.
Alors ? Vous lui trouvez quoi à cette ville pour en faire la Lumière de la Réforme ? Le fait qu'on y expérimente le saint ennui ?


Bruit de râpe correspondant à un frénétique grattement de barbe divine : Hmmm... On y a parfois des discussions intéressantes ?

Boudeuse : Ouais parlez pour vous. Moi j'dis, Genève, c'est beau, c'est propret, l'air est vivifiant... Mais c'est mort ! Une vraie arnaque !

Tapotement impatient de doigts sur une surface indéfinie : Autre chose ?

Hésitante : Ah ! Euh... Oui ! A propos de... Sur la question du Salut... Hahem...

L'interrompant : Faut qu'j'vous laisse, j'ai un double appel.

[...]

Soudainement très lasse :
Et merde...



Habillée de pied en cape en tenue de voyage, Agnès renifla une dernière fois le parchemin d'un air soupçonneux. Elle plissa un oeil en le tenant devant son visage. Puis caressa délicatement du bout des doigts le scel rouge brisé.
Elle leva les yeux au ciel, secoua légèrement la tête, claqua la langue contre son palais et tandis qu'elle se mettait en selle, maugréa


Mais bien sûr. Et mon cul, c'est du poulet !

Profond soupir et les bottes talonnent la cavale.
Retour chez les Bourgui-pas-si-migons.

_________________
Eusaias
Assis sur une chaise percée que les valets avaient emmenée jusqu’au village. Le balbuzard, lui, avait accompagné tout le petit monde et la chaise, mais sur son destrier répondant au nom de Crestien. Il était donc, assis en seigneur et maître au centre de Palinges, sur la dite chaise. Une foule de serf et de paysans l’entouraient, d’assez loin, car un ruban de piquiers digoinnais les tenant à distance. Sulpice était là aussi, derrière le « trône » et un scribe posé à une table prenait note.

Un couple de serfs étaient agenouillés devant le Duc, visages baissés et attendaient patiemment que le duc prenne parole.


Ainsi donc, tu as décidé de prendre épouse et histoire de te montrer important, tu as décidé de prendre épouse sur les terres voisines ?

Sire, je…

Je ne t’ai pas donné la parole. Je disais donc que ton mariage va me couter de l’argent, car il est évident que toi je ne te vends pas. Sulpice combien réclame le voisin pour son droit de formariage ?

Une tête de bétail, en bonne santé.

Bien, nous ferons livrer une chèvre à ce vieux c*n. Quant à vous un doigt inquisiteur porté sur le futur couple Vous me fournirez pour 20 écus en pièce. Ainsi et pas autrement vous aurez ma bénédiction.

Le scribe finit par tout transcrire et porta une copie à Sulpice pour que le duc en garde une trace. Alors que le dit duc se levait afin de retourner à ses occupations il apostropha le rouquin au sujet de Agnès.

Des nouvelles ? Ma lettre est bien arrivée ?

Ah n’en point douter.

Tu crois que je dois la faire chercher et la mettre au fer ?

Surement pas ! Faites plutôt venir des tapisseries et des draps de Flandres. Quelques pierres pour orner sa couronne. En somme, déliez votre bourse et montrez-vous délicat avec elle.

Me plier à ses caprices ?

Elle possède 5 fiefs, vous deux.

C'est injuste ! La garce elle m’a bien eu !

Pas vraiment, dans un mariage, les deux y gagnent, hélas vous avez oubliez cela et votre comportement vous fera tout perdre.

Tu as peut être raison… Je vais faire décorer sa geôle.

Il n’y aura pas de geôle mon duc !

Juste un peu… pour marquer le coup… non ?

Non !

Sulpice t’es un ingrat et parfois je te soupçonne de la préférer à moi !

Evidemment, elle est moins grossière, plus réfléchie !

Il suffit ! J’en ai assez attendu. Fais toi ouvrir une cassette d’écus à Digoine et fait venir ce qu’il faut pour que ma dame cesse de grimacer sans cesse !

Je le ferai avec grand plaisir !

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)