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[RP] La quête = du vin, de la mirabelle à foisons...

Sofio_de_valmonte
Bien du temps avait passé, des guerres et des voyages, encore des guerres et un mariage, toujours des guerres et un règne, des nouvelles de sa camarade de guerre du Sud, elle en avait eu par mont et par vaux, parfois écoutant les voyageurs mirabellisés, parfois détaillants des rapports d’armées , d’ennemis a guerrières, d’Anjou en Lorraine, il lui semblait même l’avoir aperçu au pont d’un bateau.

Libre…enfin ! ils étaient, le dernier voyage pour aider leurs amis avait été fait, de Comminges en repassant par l’Auvergne, les projets avaient encore fleuris, mariée depuis bientôt un an, l’aimant comme au premier jour , leur complicité ne se tarissait pas, et le feu de la passion qui les unissait ne cessait de monter, entre raison et déraison, elle avait fait son choix, il était la bien souvent pour lui tenir la main et la ramener sur terre, elle était la pour lui, vivre à ses cotés jusqu'à en devenir dépendante, son ami , son époux, son confident, souvent elle lui avait parlé d’elle, la décrivant un peu comme barjot, fidèle et amoureuse de la vie, joueuse et alcoolique……

L’alcool ils en avaient abusé plus que de raison en Provence, mais les excuses avaient pris le dessus, la guerre, les horreurs, les massacres, le camp elle s’était bien gardée de lui conter que peut être les esprits plus clairs, ils auraient aussi pu éviter de tuer leurs amis, mais on ne part pas à la guerre pour cueillir des fruits comme dans une capitale, alors elle lui avait raconté la traversée, la marquise , le pacte jusqu’au moment ou de spadasse elle passa pour un soleil noir, lui évoquant cent fois le nom de cette Lorraine si bien qu’il avait tendu l’oreille un soir en Auvergne quand une passante passant lui avait parlé de Zahra, mourante a l’agonie, aux portes de la mort la disait ‘on !


Zahra? vous êtes certain qu'il s'agit de ce nom?

Une brune un peu alcoolisé venant de Lorraine mon cœur.

Alors il ne peut s'agir que d'elle....

Doux souvenirs, remontant, Zahra la guerrière de la nawak lanta, la condamnée de Forcalquier,la pécheresse d’Aix et c’est au cours d’une nuit étoilée ponctuée de moments philosophiques qu’ils s’étaient décidé a prendre la route du Nord, cela tombait bien elle n’ était plus une oie, pas besoin de descendre dans le Sud, aller recueillir un dernier souffle, quelques confidences, peut être, ou lui redonner l’entrain par quelques mots et anecdotes de repartir , ranimer sa flamme comme aurait pu le faire la fée de Provence, son époux avait légèrement sourcillé, lorsqu’elle lui expliqua devoir emporter une culotte blanche et trouver en route un bâton pour la porter haut en étendard, bien sûr voilà longtemps à présent qu’elle ne se réveillait plus la nuit en hurlant, « restez groupirrr » bien sur elle pouvait à présent évoquer le nom du fourbe sans se déchausser et prendre son pied , les traces s’estompaient, les souvenirs disparaissaient peu à peu, mais il en était un qui se devait de devenir une coutume, c’était bien celui de la culotte blanche flottant sur un bois.

L’aube commençait à poindre à l’horizon, rougeoyante, chaude, pleine de promesses
Les murailles de la ville se découpaient dans ce lointain, hérissée des volutes de fumées qui se dégageaient ,ça et là des toits de chaume à peine visibles dans ce halo matinal. Aucune frontière fermée n’aurait pu empêcher le voyage, contrairement à leur amie nommée la castratrice de cigales en rut, ils n’avaient eu aucune démêlée avec les forces de la prévôté, aucune appréhension à entrer dans la Lorraine, région qu’elle ne connaissait pas vraiment et dont les légendes rapportaient de drôles d’histoire de puces et d’alcools, passant par la Franche-Comté, quelques bribes entendues au détour des conversations de taverne les avaient confortés dans leur voyage, car il était bien question de cela, un peu comme partir a la guerre, pour le royaume, on y croit dur comme fer, on s’équipe on dit au revoir je reviendrais victorieux, le sourire aux lèvres. Entrant dans le village au petit matin le froid lui piqua le visage, emmitouflée dans sa cape ses joues lui brulaient,lui ne pouvait pas avoir froid à ses mains et l'empreinte de ses doigts étaient bien la seule partie de son corps encore chaude.


Pas possible ! un froid pareil, je comprend qu'on puisse picoler par ces temps la...


Elle jeta un œil autour d'elle, tout était si calme, ni passants, ni voyageurs, ni même marchands, Épinal semblait dormir. Un petit sourire malin se laissait entrevoir sur ses lèvres, et se retournant vers son époux.

J’espère que les futs d'Armagnac n'ont pas été trop secoués par le voyage.

Marcher quelques pas, après une si longue traversée à cheval n était pas pour lui déplaire, elle glissa sous son bras, l'embrassant sur sa joue, sans lui la surprise n'aurait pas été de taille, ses pigeons avait du alimenter la curiosité naturelle de la Lorraine, peut être s'attendait t'elle à un galant se mourant d'amour pour elle, serait telle déçue,en attendant la retrouver restait à faire....où et comment, se mettre a hurler dans les rues du village? les mœurs lui étaient étrangères ici, et il se serait pas de bon effet qu'un Vicomte et Vicomtesse se retrouvent en prison pour tapage Lorrain, enlaçant sa taille, ils se dirigèrent vers la mairie, de nombreuses affiches étaient apposées sur la porte, elle prépara la sienne pour la poser à la suite.

Citation:
Cherche Lorraine nommée Zahra, Dame de Beaulieu d’après mes souvenirs, baronne si pas déchue, tendance à l’alcool, signe particulier, parle sans cesse si le verre est plein.


Le village semblait sortir de sa torpeur, ils allaient pouvoir le visiter dans ses moindres recoins, et partir à la nuit pour celui d’à coté, la quête ne faisait que commencer, elle laissa sur le coté de la porte municipale le bâton planté dans la terre, la culotte blanche flottant au gré du vent pourrait attirer les curieux et leur permettre de la retrouver au plus vite, dans son sac de voyage d'autres culottes sauront bien l'affaire, en guise de signaux....

Vous aime...
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Sofio_de_valmonte
Arrivée a Vaudemont c’est un nom ça ?

La nuit fut encore plus froide , que tout ce qu’elle aurait pu s’imaginer, quelques giboulées étaient tombées, elle qui pensait que son Auvergne pays des volcans était une terre gelée, elle apprenait à ses dépens et piquant que le Grand Nord existait, la réflexion s’était posée pendant le voyage, apercevoir ses nouveaux paysages, et parcourir ses terres nouvelles valaient bien tous ces mois d’immobilisme de conseil ducal, elle avait reçu des nouvelles du Bourbonnais Auvergne et de la composition du nouveau conseil, pour la plupart aucune surprise, avides de pouvoirs et de titres ils arriveront à leurs fins sans en douter, maintenant élus ils allaient pouvoir commencer leurs hibernations riches de leurs acquis non mérités. La soirée passée sur Épinal avait été de surprise en surprise le nom de la Lorraine tant recherchée à maintes reprises évoqué en avait fait réagir plus d’un et elle devait aussi transmettre des messages et un baiser, cette dernière chose, elle se contenterait de la transmettre avec une pointe d’interrogation tout de même, de plus si maintes questions étaient en suspens pour son amie, celle-ci devait être assez vaillante pour lui raconter aussi l’impensable, mais pour cela la cargaison agirait , il est dit que l’eau de feu délie les langues et les esprits, vrai que dans la citation, jamais personne n’a pensé à la vessie qui éponge jusqu'à un certain moment avant de rendre l’âme…

Sur la place du village, même scénario, inspection des lieux, compter le nombre de tavernes, visite des rues,s’approcher des maisons quand l’écriture permettait d’y voir les noms des résidents, mais toujours aucune trace de Zahra, c’est inquiète qu’elle se tournât vers lui.


Et si ?..... Si comme toute oie, qui se respecte elle avait décidé d’aller dans le sud ?
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Zahra.2
[ En exil à Nancy au loin la brune recherchée tente de calmer son agonie à coup de patience]



Depuis quelques semaines l'état de santé de la baronne s'était vu chuté à grande vitesse, elle dansait sur une lame de rasoir, toutes les distractions étaient bonnes pour oublier ses maux , toutes, alors elle a tenté un voyage à Nancy loin de Vaudémont, loin de Beaulieu-en-Argonne, dans l'idée de répondre à une promesse faite au couple Nana & Duke de Nancy, mais aussi dans la ferme intention de rencontrer le vieux "toubib" Forcejaune, qui se faisait amplement désirer.

La vie est faite de curiosités, et parfois de surprises, des mauvaises et souvent aussi de bonnes surprises, ainsi il y a quelques jours , Zahra s'était mise à recevoir un pigeon, aucune idée de ses origines au volatil, mais il était porteur de message bref, assez poignant pour réussir à titiller la curiosité de la baronne.

Alors son correspondant avait réussi à maintenir la flamme qu'avait cette lectrice qu'était Zahra, c'est toujours agréable de recevoir des missives qui changent des menaces de mort, de programmes électoraux ducaux ou municipaux,ou ou pire ,des rappel de dettes, par ce que des dettes la baronne de Beaulieu elle en avait pas mal à éponger, il lui arrivait de se faire passer pour morte afin de fuir quelques responsabilités ou engagements, mais depuis peu elle évitait de jouer à ce jeu, on ne rit pas de la Mort surtout quand elle vous convoite depuis quelques temps.

C'est donc soucieuse et à la fois excitée, qu'elle lisait ces missives non signées, le correspondant souhaiter tenir une promesse, il se disait homme d'honneur et avec le temps , en quelques mots et quelques lignes, la Z. savait reconnaître ce qu'était un homme d'honneur c'est facilement qu'elle reconnue que le messager était comme il le citait si bien, son débiteur, oui il avait repoussé en quelque sorte la Faucheuse, en "aiguisant" sa curiosité au plus haut point.

Le maître du volatile arrivait de loin, certainement accompagné, la Zahra n'aurait jamais pu deviner de qui il s'agissait, depuis son retour en Lorraine , il lui est arrivé de rester aux portes de la ville de Vaudémont, les mirettes écarquillées à attendre de voir de la visite oui, le retour de sa fille ici?

La qualité de la plume, puis la mise en scène était bien trop mystérieuse pour que se soit des missives de Calyce, la gamine était du genre à ne pas se dissimuler.

Elle avait pris soins de placarder les missives de l'Inconnu, de l'Intrigant dans sa chambre d'hôtel de la capitale, faute de pouvoir rencontrer le vieux médecin, elle s'accrochait à la curiosité, pis impatiente de savoir si elle allait avoir le plaisir de faire "sauter les bouchons" ou pas, elle attendait la révélation.

Depuis des années qu'elle invitait les personnes rencontrées au fil de ses voyages en Lorraine, jamais ces personnes n'avaient osé venir, c'est dingue à croire que la Baronne était mauvaise publicitaire, après tout dire que son duché était mortel au sens propre, pis vanter le vide des tavernes, puis le manque de distraction n'était pas assez vendeur, bon elle reconnaissait une chose, c'était le mérite de la mirabelle, ce fruit qui leur permettait d'avoir cette liqueur qui avait adopté la baronne et bien du monde.

Enfin la dernière missive arrive, il y a une signature !



- Tiredelle a un maître , ce n'était pas le fruit de mon imagination*hips*
débordante ceci dit, mon imagination.
Aurore, lisez moi donc la fin, je vois FLOU!


Elle tend le parchemin à sa "new" Servante d'origine angevine ,


- M. de Valmonte, baronne.


Elle se gratte la tête songeuse, enivrée comme souvent,
elle fouille dans sa mémoire encore presque intacte,
pourquoi donc ce blanc, ce vide , elle relit ses missives.


- Pourquoi que j'ai l'impression*hips* de bien connaître ce nom, pis en même temps de ne pas connaître du tout*hips*



- baronne, je vous avais dit de cesser , une goutte que vous aviez promis de prendre, vous avez quasiment terminé cette bouteille.
Je vous la confisque, bien que le mal soit déjà fait, vos crises de hoquet à répétition le démontre. Ma maîtresse, dame Calyce, ne saurait me pardonner, si je ne vous prive plus de vos boisson!


Elle ne bronche pas plus que cela, la Zahra elle est bien trop occupée à tenter de se souvenir de ce nom, familier.

Ignorant qu'à cet instant même, une comparse de guerre et de "bouteilles", était à sa recherche, elle découvrait le nom de son époux, c'était peut-être cela le prix de ne pas prendre de nouvelles aussi souvent qu'on le devait, c'est donc une baronne sur les nerfs qui tente de faire surgir des souvenirs, pis de secouer sa mémoire qui serait dans l'incapacité de lui décrire justement la personne qu'est M. de Valmonte.



- baronne, j'ai oublié , quelques messagers diffusent ceci :


Citation:
Cherche Lorraine nommée Zahra, Dame de Beaulieu d’après mes souvenirs, baronne si pas déchue, tendance à l’alcool, signe particulier, parle sans cesse si le verre est plein.


- .... je suis recherchée ! Je n'ai RIEN FAIT!
je suis INNONCENTE*hips*


Elle s'agite la Zahra, après tout elle était un peu paranoïaque, un peu schizophrène et surtout alcoolique, il lui arrivait d'être lucide, mais à cette minute là , elle stresse.

La servante est justement là pour l'encadrer ,
elle l'a rassure comme elle peut, puis enfin se décide à cracher le nom.


- Sofio de Valmonte , vous recherche.


A entendre cela, elle se calme la baronne,
puis éclate de rire.


- Mais bien sûr et Aristote il fait la bise à Spinoza... Sofio en Lorraine c'est comme, je ne sais pas moi, le pape dans une maison close, j'y crois pas.*hips*
Jeune fille, il y a la guerre par tout dans le monde, la Vicomtesse , ah la belliqueuse, le soleil noir vous pensez sincèrement qu'elle va venir ici, elle doit être dans un coin coin épée à la main, à conquérir le monde!
Pis à roucouler avec son époux ....euh... une petite seconde ...son époux Morphey de Valmonte ....comme M. de Valmonte, comme Sofio de Valmonte...


Elle commence donc à faire le lien comprenez, que l'esprit embrumé avec des années d'ivresse, puis depuis la Provence, elle n'avait plus revu la Spadasse, elle avait appris qu'elle s'était mariée dans la foulée, le soleil noir avait trouvé un rayon pour s'éclairer , c'est vrai qu'elles n'avaient plus eu l'occasion de se rencontrer, l'Auvergne, la Lorraine , l'Anjou, pis la guerre encore et encore, dans le fond elle était soulagée la Zahra de ne pas l'avoir croisé ces derniers mois, qu'aurait elle fait , l'une dans le camp "Royalo", l'autre du coté Ponantais, ça aurait pu être une autre source de "débandade", de trahison pour la lorraine et l'auvergnate, une occasion de sortir encore une culotte blanche.

Ses pensées s'alignent , puis sa joie se manifeste, et si c'était vrai?

Si l'ex spadasse et son époux étaient là?


- Aurore ....je ne suis pas en mode guerrière!
si j'ai l'occaz , je vous présenterais Sofio ...c'est une sœur d'arme ...c'est faut pas que vous me privez de boisson en sa présence, si je ne bois pas, elle risquerait de ne pas me reconnaître*hips*



Elle prend un vélin vierge , pis cherche après une plume et de quoi écrire.
La lorraine n'était pas si grande, elles finiront pas se retrouver.

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Morphey_de_valmonte
De voyage, il était question depuis des mois.
Il y avait eu le mariage, puis elle avait été tenue à résidence par un mandat ducal.
Il y avait bien eu un simple aller retour en Armagnac pour déménager sa propriété sise à Muret puis, une fois encore, les envies de voyages avaient été repoussées en raison d'un nouveau mandat ducal lors de l'été 1459, cette fois en tant que duchesse du Bourbonnais Auvergne.
Ils s'étaient dit, sitôt couronne rendue, nous filerons tous les deux ! Et puis la guerre avait une fois de plus contrecarré leur envie de voyage. Quelques missions pour approvisionner les armées leur avaient permis quelques échappées mais trop peu sauvages pour satisfaire leurs envies.
A l'annonce de la trêve s'inscrivit le mot 'Liberté' dans leur esprit, mais encore une fois le sort sembla s'acharner contre les deux amants décidément enchainés à leur devoir. Cette fois il s'agissait de déménager ses hommes et de leur permettre de s'installer en Auvergne.
Cela faisait donc presque un an qu'ils étaient mariés et depuis le 16 avril, jamais encore ils n'avaient pu décider de leur voyage de noce.
C'est lors de leur retour d'Armagnac qu'ils étalèrent la carte du monde connu et que l'Impétueux posa LA question :

- Mon coeur ?... On va où ?

Son penchant le faisait aller vers l'Italie et Venise. Elle avait dit "Nafout pourvu qu'on parte tous les deux longtemps".
Le hasard des rencontres en décida autrement.

Montbrisson quelques jours plus tôt....

- Bien le bonjour, Madame. Je suis Morphey, ravi.
- Munella, je viens de Lorraine, enchantée
.

Oreilles en alerte... Sofio lui a à maintes reprises parlé de son amie Zahra et de leur folle équipée provençale.

- La Lorraine, dites-vous ? Peut-être connaissez-vous une amie de mon épouse dont le nom est Zahra ?

- Zaza ? MA Zaza ? Ô Messire oui.... Elle se meurt !


La bière de Montbrisson non frelatée contrairement à celle de Moulins (mais c'est une autre histoire), passa néanmoins du mauvais côté tant la nouvelle l'estomaqua.
Mon dieu.... Soso serait pour le moins attristée de n'avoir pas l'occasion de revoir son amie.
Aussitôt, dans son esprit, le paysage qu'il associait à leur voyage se transforma : fini les plages et la douceur de l'hiver italien. C'était dit : ils partiraient en Lorraine sitôt bagages de leurs amis déposés.
Munella à qui il s'ouvrit de la décision qu'il venait de prendre, certain de l'aval de Sofio, Munella, dont, lui conseilla de faire diligence tant l'état de Zahra lui semblait préoccupant.
Son soucis principal fut de trouver un stratagème pour que Zahra ait une raison de vivre suffisante pour se maintenir en vie sans toutefois lui annoncer leur arrivée.
Une idée germa bientôt : titiller la curiosité si naturelle chez les femmes.
Il prit donc l'une de ses plus belles plumes et sans signer sa missive, rédigea quelques mots que Tiredelle, son pigeon messager, porterai à la baronne :


Citation:
Bien le bonjour dame,

Sans doute serez-vous intriguée par cette missive. C'est un peu son but...
Aurez-vous la curiosité nécessaire d'attendre une quinzaine de jours pour savoir pourquoi je vous envoie ce message ?
Je l'espère de tout cœur, ne pouvant hélas vous en dire davantage ce jour d'hui.
D'ici à deux semaines, le mystère vous sera dévoilé.
Souffrez que je ne signe pas, mais recevez mes amitiés.

Une missive en réponse lui fit comprendre que le pari était gagné : les deux amies se retrouveraient sous peu.

C'est ainsi, qu'en ce huitième jour de février 1460, portant oriflamme culotté, les époux de Valmonte arrivèrent à en vue de Vaudemont.
Le village, situé sur un éperon rocheux, dominait la vaste plaine du Saintois. Vaudemont était protégé de remparts et de tours dont la plus haute, la tour de Brunehault, était un véritable donjon aux murs de plus de deux toises d'épaisseur. Impressionné par l'imposant castel il étreignit la main de Soso qui quittait rarement la sienne :

- Vous avez vu ça ? Ils rigolent pas les lorrains !

Et c'est en riant , non par moquerie mais comme deux enfants heureux de leur liberté retrouvée et de ce duché plein de promesses qui s'offrait à eux qu'ils entrèrent à l'auberge municipale.

- Entrons, nous louerons une chambre et le tavernier saura peut être nous dire où trouver Zahra.

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Dict l'Impétueux
--Remember
A peine arrivés en Lorraine que déjà les ordres étaient modifiés. Une sorte de lutte intestine semblait ravager le comté, sans compter une troupe de joyeux lurons allure connue qui voulait jouer les trouble-fête … La fin de semaine avait été plutôt reposante, et chacun des membres de la compagnie avait pu, presque tout à loisir, vaquer à ses occupations personnelles. Les étourdis repérés la veille semblait appétissants, la rouquine l'occuperait un temps quand à l'homme...

Grrrrr, mais qui c'est ce fouineur encore......? m'est avis qu'il va nous mettre des bâtons dans les roues ce freluquet...tant pis pour lui, on s'en occupera aussi !


La trogne du badaud qu'il afficha, était bien celle de son père, tantôt rusé tantôt insoumis, mais toujours fidèle à sa devise, "sert toi si cela te fait envie".

Enchanté jolie Oiselle! Superbe tenue jambes nues, vous habitez chez vos..Hum..

Il la regarda un instant et surprit le regard de l'homme collé, Il tâtonna en arrière cherchant un cadre de porte pour lui servir d'appui. Le bois était désormais en ses mains, son bras guida son dos contre le soutien, se plaqua contre. Un mouvement de courbette, avec un balancement du bras.

Une piécette? Monseigneur? un lit Damoizelle?
Sofio_de_valmonte
Le regard lancé vers l’inconnu mendiant est glacial, nul besoin de se forcer, c’est l’attrait qui lui est prêté naturellement, pauvre gueux mendiant surement habitué a fanfaronner pour attirer quelques bienveillances en son égard, ils seraient en Auvergne elle aurait surement reconnu en lui quelques traits d’un mauvais duc déchu ou encore de nantis frustrés, mais ici en Lorraine, le maraud ne pouvait être qu’errant, son langage aurait pu l’amuser s’il n’avait pas cherché la provocation, sa main se serra encore plus dans celle de son époux, libre a lui, de lui délivrer piécette si l’envie lui prenait, quant à elle, ses origines d’Auvergnate avaient plutôt tendance à prendre le dessus en ce ton employé…
L'aubergiste s'était frotté les mains pour les servir puis s'était activé à retourner les pailles, à vider les eaux usées avant de monter à l'étage ouvrir les volets des chambres que jamais personne ne louait. Ses questions sur Zahra étaient restées sans réponse, tout le monde la connaissait et chacun se refusait de parler du mal étrange qui la rongeait, des sourires entendus, et de longs soupirs semblaient animer les gens. Étrange, un moment elle songea à une maladie honteuse, ou pire…


Elle va mal Zahra, très mal..


Un rhume ? De saison une mauvaise toux ?

Si seulement si… ma petite dame si seulement si….

Des maux de ventre ? des acidités ?

Même pas dame, même pas…

La tête ! ce sont d’horribles migraines !

Sa tête ? Ça se bouscule parfois, mais s’il y avait que ça…

Une maladie ? Des boutons partout ça gratouille, ça démange ? Un peu comme…euh la chtouille ? Qui lui a filé ça ?

Des boutons ? Dame que nenni, non fin pas en apparence…

Mais allez vous le dire bon sang ce qu’elle a ! faut’il envoyer l’Auvergne vous déclarer la guerre pour obtenir une phrase complète en ce pays !

Et l'orage gronde en elle, rien ne filtrera d’autre que l’intéressé ne lui dira elle-même, bienveillant il lui sourit, et cette impatience la ronge, tout ce chemin fait, ces duchés traversés, combien de jours à cheval se transie de froid, pour s’imaginer le pire à présent, bien sur elle aurait du venir avant, mais avant il y avait tout le temps quelque chose, repoussé sans cesse, cela n’aurait rien changé, mais peut être aurait’elle moins la hantise de voir arriver une baronne défigurée, amputée peut être, torturée, quoi que non , cela est normal….Elle essayait de se souvenir de ses longues conversations les soirs sous les oliviers en Provence, de l’état progressif, passant de l’excitation commune, des premiers combats, le bruit du fer, l’odeur du sang, les premières erreurs, l’espoir persistait pourtant chaque soir, elles refaisaient le monde sous l’anisette et le ciel étoilé, pour repartir chaque matin l’épée a la main en regardant bizarrement le Capitan et sa gueule de carmin, puis peu à peu les doutes et la révolte, étaient apparus, mais toujours cette envie de vivre, cette rage commune, malgré les éléments contraires, malgré les échelles qui se brisaient dans le verger d’Aix, malgré cette étoile de maréchal portée comme un signe de la déraison, c’est qu’elles en avaient des choses a se raconter les guerrières reconverties en nobles dentelées, c’est vers lui qu’elle se tourna encore une fois, seul lui pouvait comprendre que derrière sa façade doutes et craintes l’habitaient, se réfugier dans ses bras lui permettait d’échapper et d’oublier toutes les choses que la vie rendait injuste, se ressourcer auprès de lui, elle en perdait parfois le sens de la vie, oubliant que lui-même pouvait en ressentir autant, oubliant parfois dans ses délires d’un monde autre qu’il pouvait aussi être l’ami et l’amant en passant par le confident.

C’est en entrant dans la dernière taverne avec l’espoir d’en apprendre encore plus que ses vœux furent exaucés, elle lâcha sa main le temps de crier quelques mots incompréhensibles aussitôt repris par la femme assise au fond de la pièce.


Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa


Hooooooooooooooooooooo

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Zahra !

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Zahra.2
[Nancy une taverne plus ou moins branchée du duché ( comment ça n'existe pas? ! ouaich y'a Zahra dans la place ou quoi!]


Calée sur sa chaise en taverne,
une chope chaude à la main, au contenu qu'elle qualifie de "dégoulasse" ,
la baronne passe son temps comme elle peut, tentant de faire fonctionner sa mémoire, ses souvenirs, puis s'accrochant à l'espoir de guérison.

Depuis son départ de Beaulieu, elle n'avait pas eu de crise, les spasmes se faisaient de plus en plus rares, une douleur restait présente en continue, elle mangeait peu, tentait de garder la "banane", et s'amuser à taquiner les quelques nancéiens qui s'activaient un peu, la capitale n'était pas un lieu d'ambiance, bien au contraire, le calme et la sérénité étaient assez affligeantes, pour une personne qui a du dynamisme à revendre, mais pourtant ça ne la gênait pas plus que cela, elle avait besoin de repos la Zahra, loin de discussions qui pourraient la fâcher, loin de tout sujet qui pourrait la mettre en stresse.

C'était dingue, elle qui recherchait souvent l'animation, "la distraction", que se soit de la bataille, quitte à prendre le risque de voyage à l'autre bout du monde, pour étancher cette soif du plaisir de manier l'épée, l'extase de prendre des coups ( c'est quoi déjà du sadisme? euh peut-être oui !) , pis la chance de pouvoir en donner, des idées pour gagner des écus, pis des situations qui lui en fait perdre du coup!

Zahra est une personne paradoxale, aimant les extrêmes, se contredisant souvent,
tantôt courageuse , tantôt pleutre , vivant parfois dans les souvenirs du bon temps, elle était devenue un peu nostalgique et ça sentait le coup de vieux à plein nez, c'est fou, l'homme et la femme refusent parfois cette vérité, on avance dans l'age, pourtant elle n'a pas tellement changé dans sa façon d'être , par contre ces derniers jours elle avait le droit à quelques remarques, chez elle, elle avait pris le soin de marave* tout ses miroirs, mais allait-elle se mettre à crever les mirettes des personnes qu'elle croisait?

Certainement, elle avait des envies "rouges", on dira noir, oui,
le dégout, la peur, voila ce qu'elle pouvait ressentir en plongeant son regard dans les yeux de ses interlocuteurs, quelques braves avaient osé lui faire des remarques,


"- Zah_ t'as un oeil qui part en couille ouaich, qu'est-ce t'as bu?
fichtre va pas me dire qu'il va tenter de rejoindre ton foie "si rose" ah ah ah.."

Pis , des remarques plus posées..


"- tu as l'air faible, Zahra, tu devrais consulter un médecin, tu as perdu beaucoup de poids et tu es pâle si pâle, ton regard, tes yeux."

et ..


"- baronne, c'est contagieux?"

Dans sa caboche ça siffle et ça dit " oui oui si je pouvais vous en refiler la moitié, histoire d'être un peu en paix je le ferais avec joie mon cher", les raclures , la bonne santé , ça s'envie, plus que la bouteille aujourd'hui!

L'idée de faire de nouvelles rencontres, l'effraye un peu la baronne,
c'est dingue, ces nouvelles personnes qu'elle croise, n'auront pas connu la Zahra fraiche, non, à la voir on dirait qu'elle a toujours été dans cet état, même la noblesse ne sauvait pas de la maladie, c'était malheureux pour elle hein.

Alors, oui, elle s'accrochait à beaucoup de chose, puis l'arrivée de Sofio en Lorraine, la rendait un peu plus joyeuse, elle en oubliait presque son sevrage, s'offrant quelques verres, quand le Zution est absent.

Pis, est-ce que les lorrains et les lorraines seraient assez bons, pour bien vouloir la guider jusqu'à elle ?
Pourront-ils rendre ce service à deux amies perdue de vue?
Certainement pas, la Lorraine et son sens de l'accueil, la Lorraine vide de vie, la Lorraine perdue, et une perle grisée qui s'écrase avec ce duché, voila le ressentie de la baronne quand elle compte les chances de retrouver sa spadasse, son soleil noir puis pourquoi pas le totem à la culotte blanche flottante grâce aux lorrains.
Aurore , sa servante, ou celle de Calyce plutôt était nouvelle dans le duché, elle ne connaissait pas grand monde, mais bizarrement elle avait l'art du commérage, et bien rapidement, elle faisait parvenir les nouvelles et rumeurs du duché à sa nouvelle patronne "pochetronne" .

Depuis qu'elle lui a dit que les Valmonte était dans le coin coin, elle passait une partie de son temps dans cette taverne, à attendre impatiemment que la porte s'ouvre, puis que le visage de la rousse apparaît comme par enchantement.

La magie c'est bien et ça marche parfois, la preuve à force de patience, un beau soir, cette foutue porte s'ouvre et qui va-là?

A vous d'entendre un cri qui en ferait réveiller des mourants,
c'est quoi un cri de douleur? de plaisir? de joie tout simplement?




Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa


Hooooooooooooooooooooo

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Zahra !


Ces cris presque synchronisés, qu'elles lâchent en se retrouvant,


ma spadasse, mon soleil noir la belliqueuse! ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh

A elle de sauter au cou de sa comparse de guerre provençale,
pis de remarquer qu'elle est liée par les "menottes" à son vicomte encore inconnu de la baronne, c'est qu'elle avait échangé des missives avec lui, celui à qui elle devait maintenant certainement "la vie", et surtout une "sauterie"? Non, des "bouchons qui sauteront" pis des verres qui feront tourner les têtes, si les tavernes de la capitale ne lui foutent pas la honte (c'est que le "menu drink" parfois il manque grave j'sais pas mais bon hein l'attention restera là).



- je suis si heureuseeeeeeeeeeee , ah si heureuse !
Sofio en Lorraine je n'y crois pas! ahhhhhhhhhhhhhhh ! merci , merci merci merci !
c'est une MAGNIFIQUE surprise une BELLE surprise mon soleil noir!


A la Sofio de présenter son époux, à une Zahra complètement euphorique.


- ah voici voila, le voleur de cœur de soleil noir , enchantée Morphey, je suis ravie d'enfin pouvoir mettre un visage au nom du petit rayon de soleil Noir!*hips*


Son sevrage elle s'est légèrement assise dessus pour la soirée du coup, on pourrait presque s'imaginait qu'elle pétait la forme l'alcoolique.



* frapper, casser

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Morphey_de_valmonte
D'un main ferme il a écarté le manant tandis que sans un mot, un écu calé au creux de son index dextre s'envole en direction du gueux d'un élan de l'ongle du pouce.
Il ignore délibérément la provocation. Encore un blanc bec en quête d'un coup d'éclat, mais l'Impétueux n'est pas d'humeur belliqueuse en ce jour.
En d'autres circonstances, sans doute se serait-il cru obligé d'infliger "la punition" comme ils disent dans le sud.
Mais si le cœur est à la fête, les vieux réflexes n'en ont pas la vie moins dure. Instinctivement, de son corps il a fait barrage, ménageant à sa femme un chemin sécure avant de disparaitre dans la taverne sans accorder plus d'intérêt au mendiant.

De tavernier il ne voit goutte mais une femme assise et dont le regard semble en prière. Il n'a guère le temps de se demander qui elle attend ou ce qu'elle attend qu'un cri de liesse s'échappe de la gorge de sofio.

Cry de ralliement de la reyne fauve ? Plainte de son oiseau de feu ? Et en écho les mêmes cris de joie. Cette fois, il ne peut douter de l'identité de la femme assise à la table.
A cet instant précis, l'Impétueux Vicomte sait qu'il se trouve en présence de Zahra.

- Baronne mes hommages. Je suis très heureux de vous rencontrer enfin ! Depuis le temps que Sofio me parlait de vous ! Zahra par ci, Zahra par là ! Il me semble déjà vous connaitre. Elle n'avait omis de me parler que de vos : AHHHHHHHHHHH, Ohhhhhhhhh... Un instant je me serai cru aux spectacles de ce troubadour cracheur de feu... arf quel est son nom déjà... Arthy Fils ! Il soulève les mêmes cris d'allégresse.


La femme qu'il a devant lui lui semble à cran malgré la joie qui se lit maintenant sur son visage. Sans doute Mutella n'a pas exagéré son état. Sofio s'en est-elle rendu compte tout au bonheur de ces retrouvailles ?
Pourtant on pourrait s'y laisser berner tant les joues ont repris des couleurs. Le rouge de la fièvre le dispute au blême de la nuit éternelle.
Leur offrir quelques jours.... Ponctuer leurs souvenirs du son des bouchons qui claquent. Moments précieux que ce chant du cygne qu'il s'apprête à vivre avec enthousiasme et délicatesse.
Il écarte une chaise pour permettre à Sofio de prendre place. Le voyage l'a épuisée et ses traits sont tirés. Puis il s'assoit à son tour.
De sa besace il a retiré une bouteille dont le liquide semble s'embraser sous l'éclat des flammes de la cheminée.

- Voilà pour célébrer vos retrouvailles ! Un armagnac 12 ans d'âge, 1452 date de l'avènement de Levan de Normandie. Un que les pon... euh.. que les anglois n'auront pas ! A la vôtre !

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Dict l'Impétueux
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