Alixane
[De l'art d'être dans de beaux draps sans même avoir l'intention de se coucher...]
Alix fulminait derrière un regard noir qui poinçonnait la rousse qui la rabrouait pis que pendre.
Sur le point de l'interrompre vertement au beau milieu de sa diatribe, elle réalisa soudain qu'une part incontestable de vérité s'était glissée dans le discours méprisant.
D'avoir cherché un coin tranquille pour s'époumoner, parée d'une inconscience sans nom, il y avait fort à parier qu'elle se retrouvait dans un quartier peu fréquentable et sujet à ce genre de scène qu'elle venait de s'entendre décrire.
Devant cette évidence, et ravalant tout le "bien" qu'elle s'apprêtait à balancer en pâture aux oreilles de sa supposée sauveuse, elle marmonna un petit oui bon d'accord, c'était p'tet pas une bonne idée qu'j'ai eue là...
Invitée fort courtoisement à aller chercher des ennuis hors de la vue du couple disparate présent à ses côtés, Alix fut surprise par la tournure que prenaient les évènements.
A l'évidence, ses hôtes impromptus semblaient avoir décidé de vider plutôt les lieux eux-même, pour preuve l'empressement avec lequel la rousse congédia le gamin.
Un changement notable s'était toutefois opéré dans le comportement de la harpie : la voix s'était faite moins cinglante et le pas avait nettement perdu en assurance.
Lorsque la brune vit choir la rousse au son d'un enchainement verbal des plus poétiques -du genre qu'elle affectionnait elle même, soit dit en passant-, elle se fendit d'un sourire narquois.
On perd de sa superbe lorsqu'on est à terre, y'a aucun doute là dessus.
Si elle ne bloquait plus sciemment la porte, la donneuse de leçon n'en restait pas moins affalée devant icelle, rendant ainsi la fuite d'Alix aussi aisée que la résolutions de ses problèmes existentiels...
Bien que fortement tentée par l'expérience, elle recula devant la possibilité de dégager le corps pour s'extraire de l''écurie, gageant que le gamin lui compliquerait probablement la tâche s'il était un tant soit peu attaché à la donzelle.
Un gros soupir plus tard, elle se penchait sur la blessée pour lui souffler :
B'soin d'aide, p'tet?
Faut vous sortir d'ici, ou vous planquer sous une botte de paille?
Pour les soins faut pas compter sur moi, si j'm'en mêle j'vous prédis d'passer l'arme à gauche avant le crépuscule!
A l'évidence, la jeune femme redoutait de voir débarquer on ne sait qui et bon gré mal gré, Alix était embarquée dans la même galère.
_________________
Alix fulminait derrière un regard noir qui poinçonnait la rousse qui la rabrouait pis que pendre.
Sur le point de l'interrompre vertement au beau milieu de sa diatribe, elle réalisa soudain qu'une part incontestable de vérité s'était glissée dans le discours méprisant.
D'avoir cherché un coin tranquille pour s'époumoner, parée d'une inconscience sans nom, il y avait fort à parier qu'elle se retrouvait dans un quartier peu fréquentable et sujet à ce genre de scène qu'elle venait de s'entendre décrire.
Devant cette évidence, et ravalant tout le "bien" qu'elle s'apprêtait à balancer en pâture aux oreilles de sa supposée sauveuse, elle marmonna un petit oui bon d'accord, c'était p'tet pas une bonne idée qu'j'ai eue là...
Invitée fort courtoisement à aller chercher des ennuis hors de la vue du couple disparate présent à ses côtés, Alix fut surprise par la tournure que prenaient les évènements.
A l'évidence, ses hôtes impromptus semblaient avoir décidé de vider plutôt les lieux eux-même, pour preuve l'empressement avec lequel la rousse congédia le gamin.
Un changement notable s'était toutefois opéré dans le comportement de la harpie : la voix s'était faite moins cinglante et le pas avait nettement perdu en assurance.
Lorsque la brune vit choir la rousse au son d'un enchainement verbal des plus poétiques -du genre qu'elle affectionnait elle même, soit dit en passant-, elle se fendit d'un sourire narquois.
On perd de sa superbe lorsqu'on est à terre, y'a aucun doute là dessus.
Si elle ne bloquait plus sciemment la porte, la donneuse de leçon n'en restait pas moins affalée devant icelle, rendant ainsi la fuite d'Alix aussi aisée que la résolutions de ses problèmes existentiels...
Bien que fortement tentée par l'expérience, elle recula devant la possibilité de dégager le corps pour s'extraire de l''écurie, gageant que le gamin lui compliquerait probablement la tâche s'il était un tant soit peu attaché à la donzelle.
Un gros soupir plus tard, elle se penchait sur la blessée pour lui souffler :
B'soin d'aide, p'tet?
Faut vous sortir d'ici, ou vous planquer sous une botte de paille?
Pour les soins faut pas compter sur moi, si j'm'en mêle j'vous prédis d'passer l'arme à gauche avant le crépuscule!
A l'évidence, la jeune femme redoutait de voir débarquer on ne sait qui et bon gré mal gré, Alix était embarquée dans la même galère.
_________________