--Coursier.
- Les sabots de son coursier frappait le sol a vive allure, des mottes de terres gelées se soulevant derrière lui, provoquant des projections de boue sur le cavalier emmitouflé dans sa cape, il faisait grand froid. L'écharpe lui couvrant le nez avait été rendue humide par sa respiration, mais le froid était tel qu'a la surface elle avait gelée.
Mais il en fallait plus pour arrêter Adrien. A la caserne on l'avait chargé d'aller trouver une princesse, pour lui annoncer une triste nouvelle.
En effet, quelques semaines plutôt deux corps avaient été retrouvés, tous deux percés de part en part par des coups d'épée, acte signé par la plus triste et la plus injuste des armées, la Memento Mori.
Lui, la jeune recrue a peine formée a l'art de la guerre fut envoyé. Alors comme porté par son cheval brun, Adrien courait vers la tristesse, lourd fardeau qu'il portait là.
Il avait traversé de nombreuses places, de nombreux lieux, ainsi fut-il heureux quand enfin il foula la neige Limousine, Adrien avait fait un long et arasant chemin depuis la Bretagne. D'ailleurs son statu de Breton lui avait valut quelques jeux de chat et de souris avec les armées qui foulaient les terres du royaume de France.
Mais Limoges était là, sous son nez. Si bien qu'il força encore un peu l'allure, ses mains engourdies de froids contractées autour des rênes, sa monture et lui même tremblant de fatigue, ils n'en pouvaient plus, mais leur tâche était d'importance, la Dame devait être mise au courant. Et ce sans attendre.
Le Cavalier boueux se lança dans les rues de la ville, il chercha, demanda plusieurs fois son chemin avant d'arriver devant la demeure cherchée, une belle bâtisse, bien faites... Mais nous ne sommes pas là pour parler d'architecture.
Adrien mit bottes a terre, enlevant son échappe congelée de son visage avec une grimace, ses joues rougies par la froidure lui faisant mal, il avait les lèvres gercées par le froid, il enleva sa capuche, releva un pans de sa cape sur son épaule pour dégager son bras droit. Lequel bras droit alla de sa main soulever le lourd percuteur de la lourde porte.
Sautillant d'une jambe sur l'autre, le froid l'engourdissant totalement, tenant toujours son cheval par la bride, le coursier espéra qu'on vienne lui ouvrir, même si cela n'allait pas être drôle pour la Dame, lui au moins serrait au chaud.