Lylla
La vie ce nest pas dla barbapapa
Cest pas toujours rose loin de là
La vie ça ne laisse pas pas pas pas
Des fils de sucre au bout des doigts
Elisa Tovati
Il avait fallut des mois, des lettres et un voyage,
Il avait fallu des blessures, au corps et à l'âme,
Il avait fallut des trahisons et des larmes,
Il avait fallu deux enfants et de l'espoir,
Pour que le jour se lève enfin et que l'horizon se révèle porteur de promesses... ou pas.
C'était un de ces matins brumeux, où la nuit ne veut pas lâcher ses proies, où les méandres de la vie, rejoignent les rêves dans un entre deux mondes qui vous laisse un goût amer et un sentiment profond de solitude.
Pour la première fois depuis bien longtemps, Lylla se trouvait enlisé dans ces marécages là, tourbières de sombres sensations qui semblaient vouloir vous anéantir en noircissant le plus aimable des tableaux.
Même Capucine devant l'isolement de sa mère avait pris la poudre d'escampette, cherchant dans les bras du géant le réconfort que les bras maternel ne lui ouvraient pas. Une étrange fièvre collait les mèches blonde au front de jeune femme, sueurs nocturnes que le jour ne parvenait point à dissiper, le froid ruisselant sur la peau claire avec une précision que le feu dans l'âtre n'arrivait pas à atteindre.
Sous les paupières closes les souvenirs revenaient à l'assaut.
Le père de Capucine lui tendant un fouet, la rose qu'il tenait à la main et l'ordre qui claque : frappe moi !
Le refus, tout d'abord et l'ordre qui s'élève à nouveau, lincompréhension qui monte au créneau et le regard d'émeraude qui se durci face à elle : Obéis !
Le bras qui se lève et les larmes qui coulent sans que le geste puisse s'achever et le rire moqueur qui la poursuit : Fais donc preuve d'un peu de cran. Frappe je te dis!
Le mouvement qui s'amplifie. Le fouet qui se lève et sa lanière qui claque mollement : Plus fort ! Montre moi que tu sais encore obéir...
La colère qui monte accompagnait d'une immense détresse et le bruit sec du premier coup qui s'abat : Plus haut, n'essaie pas de m'épargner, tu me fais honte.
Le menton qui se redresse, et le cuir qui vient mordre la hanche masculine, une fois... et puis deux.... et encore une troisième avant qu'elle ne s'effondre en larmes.
La rose qui vient rejoindre le fouet sur le sol, un main qui relève son menton, et des doigts qui balaient ses joues.
N'oublie jamais cela, les choses peuvent être trompeuses, aujourd'hui tu tenais le fouet et moi la rose, pourtant c'est toi qui souffre...
Les images s'estompent,le temps pique dans une distorsion qui ne lui est pas étrangère puis de nouveau des images.
Le visage d'une femme apparait, la boiteuse est là, Sorianne et son fichu caractère, Sorianne et son silence, Sorianne et cette façon bien à elle de se venger. Sorianne qui tient une rose en main...
Allégorie fantasmagorique d'un esprit perdu dans la tempête ou vision soudain limpide d'une situation qui lui échappe ?
Pourquoi cette douleur diffuse ? Pourquoi accepter depuis des jours le comportement puéril de la brune ? Pourquoi se sentir coupable d'une situation dans laquelle elle n'a rien à voir ?
Les paupières battent l'air et les prunelles apparaissent à leur tour. Les pupilles dilatées, doucement se rétractent et comme sortant d'un long tunnel Lylla regarde autour d'elle, un peu perdue. Puis lentement les choses reprennent leur place, sa décision est prise.
Cette situation doit cesser, elle ne la supportera guère plus. Il faut toutefois faire les choses dans l'ordre. D'abord une discussion avec Col, si cela n'arrange pas les choses allait trouver la brune et lui faire cracher son venin.
Un homme pour qui elle avait grande estime, celui qui durant de long mois serait un ami précieux, lui donnant des nouvelles du blessé, lui avait dit tout de go : C'est cela que tu veux montrer à ton enfant ? Est ce les valeurs que tu souhaites lui transmettre ?
Ce jour là, elle ne pouvait l'oublier, puisque quelques heures plus tard, c'était Colhomban qui entrait dans sa vie.
Cet homme était en quelque sorte, le parrain spirituel de sa fille et il avait raison, Lylla ne voulait certes pas offrir à Capucine l'image d'une femme torturée. Non cela avait trop duré, au diable les enfantillages.
Quittant sa couche Lylla se fit monter de l'eau chaude, elle devait se préparer pour un drôle de combat, et elle ne tiendrait plus ni fouet, ni rose. C'est les main vides qu'elle ferait face à celle qui ne la considérait que comme une ennemie, à Colhomban de savoir s'il souhaitait se tenir à ses côtés ou pas.
Et advienne que pourra !
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Cest pas toujours rose loin de là
La vie ça ne laisse pas pas pas pas
Des fils de sucre au bout des doigts
Elisa Tovati
Il avait fallut des mois, des lettres et un voyage,
Il avait fallu des blessures, au corps et à l'âme,
Il avait fallut des trahisons et des larmes,
Il avait fallu deux enfants et de l'espoir,
Pour que le jour se lève enfin et que l'horizon se révèle porteur de promesses... ou pas.
C'était un de ces matins brumeux, où la nuit ne veut pas lâcher ses proies, où les méandres de la vie, rejoignent les rêves dans un entre deux mondes qui vous laisse un goût amer et un sentiment profond de solitude.
Pour la première fois depuis bien longtemps, Lylla se trouvait enlisé dans ces marécages là, tourbières de sombres sensations qui semblaient vouloir vous anéantir en noircissant le plus aimable des tableaux.
Même Capucine devant l'isolement de sa mère avait pris la poudre d'escampette, cherchant dans les bras du géant le réconfort que les bras maternel ne lui ouvraient pas. Une étrange fièvre collait les mèches blonde au front de jeune femme, sueurs nocturnes que le jour ne parvenait point à dissiper, le froid ruisselant sur la peau claire avec une précision que le feu dans l'âtre n'arrivait pas à atteindre.
Sous les paupières closes les souvenirs revenaient à l'assaut.
Le père de Capucine lui tendant un fouet, la rose qu'il tenait à la main et l'ordre qui claque : frappe moi !
Le refus, tout d'abord et l'ordre qui s'élève à nouveau, lincompréhension qui monte au créneau et le regard d'émeraude qui se durci face à elle : Obéis !
Le bras qui se lève et les larmes qui coulent sans que le geste puisse s'achever et le rire moqueur qui la poursuit : Fais donc preuve d'un peu de cran. Frappe je te dis!
Le mouvement qui s'amplifie. Le fouet qui se lève et sa lanière qui claque mollement : Plus fort ! Montre moi que tu sais encore obéir...
La colère qui monte accompagnait d'une immense détresse et le bruit sec du premier coup qui s'abat : Plus haut, n'essaie pas de m'épargner, tu me fais honte.
Le menton qui se redresse, et le cuir qui vient mordre la hanche masculine, une fois... et puis deux.... et encore une troisième avant qu'elle ne s'effondre en larmes.
La rose qui vient rejoindre le fouet sur le sol, un main qui relève son menton, et des doigts qui balaient ses joues.
N'oublie jamais cela, les choses peuvent être trompeuses, aujourd'hui tu tenais le fouet et moi la rose, pourtant c'est toi qui souffre...
Les images s'estompent,le temps pique dans une distorsion qui ne lui est pas étrangère puis de nouveau des images.
Le visage d'une femme apparait, la boiteuse est là, Sorianne et son fichu caractère, Sorianne et son silence, Sorianne et cette façon bien à elle de se venger. Sorianne qui tient une rose en main...
Allégorie fantasmagorique d'un esprit perdu dans la tempête ou vision soudain limpide d'une situation qui lui échappe ?
Pourquoi cette douleur diffuse ? Pourquoi accepter depuis des jours le comportement puéril de la brune ? Pourquoi se sentir coupable d'une situation dans laquelle elle n'a rien à voir ?
Les paupières battent l'air et les prunelles apparaissent à leur tour. Les pupilles dilatées, doucement se rétractent et comme sortant d'un long tunnel Lylla regarde autour d'elle, un peu perdue. Puis lentement les choses reprennent leur place, sa décision est prise.
Cette situation doit cesser, elle ne la supportera guère plus. Il faut toutefois faire les choses dans l'ordre. D'abord une discussion avec Col, si cela n'arrange pas les choses allait trouver la brune et lui faire cracher son venin.
Un homme pour qui elle avait grande estime, celui qui durant de long mois serait un ami précieux, lui donnant des nouvelles du blessé, lui avait dit tout de go : C'est cela que tu veux montrer à ton enfant ? Est ce les valeurs que tu souhaites lui transmettre ?
Ce jour là, elle ne pouvait l'oublier, puisque quelques heures plus tard, c'était Colhomban qui entrait dans sa vie.
Cet homme était en quelque sorte, le parrain spirituel de sa fille et il avait raison, Lylla ne voulait certes pas offrir à Capucine l'image d'une femme torturée. Non cela avait trop duré, au diable les enfantillages.
Quittant sa couche Lylla se fit monter de l'eau chaude, elle devait se préparer pour un drôle de combat, et elle ne tiendrait plus ni fouet, ni rose. C'est les main vides qu'elle ferait face à celle qui ne la considérait que comme une ennemie, à Colhomban de savoir s'il souhaitait se tenir à ses côtés ou pas.
Et advienne que pourra !
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