Nyam
La douleur était partout...
Elle explosait dans son crâne en milliers d'étincelles incandescentes, lui ôtant toute faculté de penser. Si bien que quand le Déchu se fut retiré, il fallut un moment à la Frêle pour se rendre compte que son calvaire était pour l'instant terminé. Les plaies dans son dos étaient collées par les draps, décuplant la douleur des coups par le frottement du tissus rugueux. Son sang coulait, imbibant le blanc d'un vermeille parfait.
Mais plus que la douleur des coups, c'était la douleur qui tenaillait son ventre qui était la pire pour elle. Déchiré l'hymen, déchirées les chaires tendres de l'enfant faite femme dans la violence. Le feu était en elle, et ce n'était pas le feu qui consume une femme de désir et de plaisir... Mais bien celui d'une femme qui souffre en son corps violé... Sur les draps, la semence du Judas se mêlait à son sang de vierge déflorée...
La douleur était partout...
Et elle arracha à Nyam son premier vrai cri, presque un hurlement de bête blessé qui réclame qu'on lachève tant ses blessures sont grandes et ne semblent pouvoir être un jour guéries. Le bruit se répercuta dans les couloirs de Petit Bolchen, mais personne, personne ne viendrait à son secours, car tous craindraient de subir le sort de la malheureuse esclave.
Ce n'est qu'une fois le cri terminé, quand les sanglots secouèrent le petit corps meurtris, que la Frêle entendit les discrets coups à la porte close de sa prison. L'Iris... Elle était là... Elle avait souffert avec elle à défaut de souffrir à sa place... Elle n'était pas seule... Pas totalement... Alors Nyam s'extirpa de son lit avec douleur, s'approchant de sa cuvette renversée, y versant le peu d'eau qu'il restait dans le broc... Ne pouvant nettoyer son dos, elle se contenta d'essuyer maladroitement et en gémissant les traînée sanglantes sur ses cuisses blanches...
Aujourd'hui Judas avait apposé sa marque sur son esclave.... Aujourd'hui, il pensait avoir vaincu.... Mais aujourd'hui commençait le véritable combat...
La Frêle n'était pas brisée... Nyam n'était pas vaincue....
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*Frédéric Régent, Historien
Elle explosait dans son crâne en milliers d'étincelles incandescentes, lui ôtant toute faculté de penser. Si bien que quand le Déchu se fut retiré, il fallut un moment à la Frêle pour se rendre compte que son calvaire était pour l'instant terminé. Les plaies dans son dos étaient collées par les draps, décuplant la douleur des coups par le frottement du tissus rugueux. Son sang coulait, imbibant le blanc d'un vermeille parfait.
Mais plus que la douleur des coups, c'était la douleur qui tenaillait son ventre qui était la pire pour elle. Déchiré l'hymen, déchirées les chaires tendres de l'enfant faite femme dans la violence. Le feu était en elle, et ce n'était pas le feu qui consume une femme de désir et de plaisir... Mais bien celui d'une femme qui souffre en son corps violé... Sur les draps, la semence du Judas se mêlait à son sang de vierge déflorée...
La douleur était partout...
Et elle arracha à Nyam son premier vrai cri, presque un hurlement de bête blessé qui réclame qu'on lachève tant ses blessures sont grandes et ne semblent pouvoir être un jour guéries. Le bruit se répercuta dans les couloirs de Petit Bolchen, mais personne, personne ne viendrait à son secours, car tous craindraient de subir le sort de la malheureuse esclave.
Ce n'est qu'une fois le cri terminé, quand les sanglots secouèrent le petit corps meurtris, que la Frêle entendit les discrets coups à la porte close de sa prison. L'Iris... Elle était là... Elle avait souffert avec elle à défaut de souffrir à sa place... Elle n'était pas seule... Pas totalement... Alors Nyam s'extirpa de son lit avec douleur, s'approchant de sa cuvette renversée, y versant le peu d'eau qu'il restait dans le broc... Ne pouvant nettoyer son dos, elle se contenta d'essuyer maladroitement et en gémissant les traînée sanglantes sur ses cuisses blanches...
Aujourd'hui Judas avait apposé sa marque sur son esclave.... Aujourd'hui, il pensait avoir vaincu.... Mais aujourd'hui commençait le véritable combat...
La Frêle n'était pas brisée... Nyam n'était pas vaincue....
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*Frédéric Régent, Historien