--L_alix.
Les mains potelées de la blonde servante sacharnent à nettoyer les taches dencre incrustées sur le lin. Mais elle peut bien frotter autant quelle veut, lAlix, elle le sait, les taches ne partiront pas. Mais ça loccupe. Ça la calme. Ça lui permet de réfléchir. Alors elle frotte, comme une idiote.
Idiote, oui. Il ny a que ce mot à la bouche de sa jeune maîtresse. Cest tout juste si lorsquelle lappelle, ce nest pas par ce sobriquet quelle le fait. Bientôt, sans doute. Pour linstant, cest encore des « Alix ! » à tout va, lancés comme si lon appelait un chien. Elle sen accommode bien, la blonde aux formes généreuses. Elle sait que Khy nest pas méchante, au fond. Et puis, elle est bien payée. Bien nourrie. Relativement bien traitée. Elle na pas à se plaindre.
Mais enfin, il y a bien des fois où elle voudrait ne pas avoir à travailler pour la Pettinengo. Parce quavant Khy, cest à la dame, quelle doit obéir, & la dame en question Ah, la dame en question est généreuse, mais dure. Et Alix sait bien quelle a fauté, sur ce coup. Mais elle ne peut pas se taire, non, pas cette fois. Lincident est trop grave, trop important pour quelle cache ses doutes à la Pettinengo.
Cest quelle nest pas si idiote que cela, lAlix. Elle sait bien ce qui arrive à sa petite Khy. Et elle sen mord les doigts, ah, ça, sans aucun doute. Mais elle ny peut plus rien, après tout. Il faut juste quelle prévienne la dame. Voilà. Elle doit lui dire. Ne pas mentir. Surtout pas.
Ses doigts crispés lâchent enfin la chemise souillée dencre, abandonnant ainsi un combat perdu davance. Lasse, elle emprunte dun pas lent le couloir menant au bureau de la dame. Elle aurait bien envie de le renommer « couloir de la Mort », pour le coup.
Trois coups à la porte, & lAlix se faufile dans la petite pièce, sombre & austère malgré les chandeliers. Tête basse, comme une enfant prise en faute, elle séclaircit la gorge, & lâche dans un souffle tremblant.
- Je voulais vous parler, ma dame. A propos de votre pupille. Quelque chose dimportant.
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Idiote, oui. Il ny a que ce mot à la bouche de sa jeune maîtresse. Cest tout juste si lorsquelle lappelle, ce nest pas par ce sobriquet quelle le fait. Bientôt, sans doute. Pour linstant, cest encore des « Alix ! » à tout va, lancés comme si lon appelait un chien. Elle sen accommode bien, la blonde aux formes généreuses. Elle sait que Khy nest pas méchante, au fond. Et puis, elle est bien payée. Bien nourrie. Relativement bien traitée. Elle na pas à se plaindre.
Mais enfin, il y a bien des fois où elle voudrait ne pas avoir à travailler pour la Pettinengo. Parce quavant Khy, cest à la dame, quelle doit obéir, & la dame en question Ah, la dame en question est généreuse, mais dure. Et Alix sait bien quelle a fauté, sur ce coup. Mais elle ne peut pas se taire, non, pas cette fois. Lincident est trop grave, trop important pour quelle cache ses doutes à la Pettinengo.
Cest quelle nest pas si idiote que cela, lAlix. Elle sait bien ce qui arrive à sa petite Khy. Et elle sen mord les doigts, ah, ça, sans aucun doute. Mais elle ny peut plus rien, après tout. Il faut juste quelle prévienne la dame. Voilà. Elle doit lui dire. Ne pas mentir. Surtout pas.
Ses doigts crispés lâchent enfin la chemise souillée dencre, abandonnant ainsi un combat perdu davance. Lasse, elle emprunte dun pas lent le couloir menant au bureau de la dame. Elle aurait bien envie de le renommer « couloir de la Mort », pour le coup.
Trois coups à la porte, & lAlix se faufile dans la petite pièce, sombre & austère malgré les chandeliers. Tête basse, comme une enfant prise en faute, elle séclaircit la gorge, & lâche dans un souffle tremblant.
- Je voulais vous parler, ma dame. A propos de votre pupille. Quelque chose dimportant.
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