Gabrielle_blackney
[Dépêchons-nous de succomber à la tentation avant qu'elle s'éloigne*]
- Taverne l'Orthézienne
Des jours, des semaines peut-être bien, qu'ils se cherchaient. Se regardaient. S'attiraient. S'éloignaient.
Elle le détestait, lui, le cousin retrouvé, celui qui aurait pu, peut-être, remplacer le frère perdu. Mais non, il était là devant elle, la regardant à peine, la méprisant, elle, la bâtarde qu'on croyait morte. Un sale petit noble, arrogant, pédant, détestable.
Oh oui, elle le détestait!
Et puis, elle ne sait plus trop comment, elle voit bien que son regard change. Le sien à lui et le sien à elle. Il la provoque, avec cet éternel petit sourire narquois, il la regarde de haut sa cousine, mais il la trouve belle aussi. Il lui a dit.
Ca l'a laissée complètement interdite, Bonnie. Pourtant, on lui a déjà dit, mais jusque là, elle n'y prêtait pas attention, elle était jolie? La belle affaire! Elle n'en n'était d'ailleurs pas si sûre elle même. Elle faisait peu de cas de sa mise, elle ne soignait pas sa coiffure, toujours des mèches qui volaient, elle ne soignait pas ses vêtements, un peu garçon manqué dirait-on maintenant. Mais elle voyait bien que les hommes la remarquaient, alors qu'elle ne faisait pas grand chose pour ça. Ils lui prouvaient parfois aussi. Mais pas si souvent, parce que Bonnie, ce qu'elle veut c'est être libre, elle ne croit pas en l'amour, elle ne croit pas aux promesses. Elle ne croit qu'à l'instant.
Ah les hommes! En voilà bien un autre problème. Elle les fuit. Elle les cherche. Elle ne sait pas trés bien.
Et puis, il y a eu... Lui. Elle ne comprend pas. Mais ça bout à l'intérieur, ça lui remue les tripes, l'esprit. Le coeur? Non pas le coeur. Jamais. Il ne faut pas. Il est promis à une autre. Elle s'en fiche. Il est son cousin. Elle s'en fiche. Il ne l'aimera jamais, même pas un petit peu, même pas une heure. Elle s'en fiche. Ou pas. Mais elle se le dit, ça aide. Mais pour la première fois, elle veut quelqu'un. elle ne savait même pas que c'était possible, ça, de vouloir quelqu'un. Elle le veut à en crever. Tant pis pour les conséquences, tant pis si elle souffre - mais elle ne souffrira pas, il ne faut pas -, tant pis si sa raison lui hurle non.
Elle le veut!
Je vous veux vous lui a-t-elle dit comme lui l'avait fait quelques jours plus tôt.
Sans détours? Alors, prouvez-le!
Elle a bien compris alors ce qu'il essayait de faire. C'est qu'il est lâche le petit noble, il n'assume pas. Il lui laisse à elle le poids de ses actes.
Et il la regarde, toujours ce petit sourire narquois. Il espère certainement qu'elle se défilera, qu'elle n'osera pas. Que sa raison à elle lui permettra de s'en sortir, de ne pas céder, sans vraiment avoir à renoncer.
Mais il se trompe. Bien sûr qu'elle hésite, elle a peur, une trouille intense qui la paralyse presque. Mais elle ne lui fera pas ce plaisir. Non pour lui, elle sera forte. Et puis, elle le veut.
Alors elle plante ses yeux bleus profonds dans les yeux verts qui lui font face.
Vous le prouver, Enzo? Et bien suivez moi à l'auberge alors. A cette heure-ci, personne ne vous verra...
*Epicure, enfin c'est ce qui se dit mais on est pas sûr et c'est même peu probable
Pour le titre, Dalida, ouaip, j'ai osé!
_________________
IN NOMINE PATER
- Taverne l'Orthézienne
Des jours, des semaines peut-être bien, qu'ils se cherchaient. Se regardaient. S'attiraient. S'éloignaient.
Elle le détestait, lui, le cousin retrouvé, celui qui aurait pu, peut-être, remplacer le frère perdu. Mais non, il était là devant elle, la regardant à peine, la méprisant, elle, la bâtarde qu'on croyait morte. Un sale petit noble, arrogant, pédant, détestable.
Oh oui, elle le détestait!
Et puis, elle ne sait plus trop comment, elle voit bien que son regard change. Le sien à lui et le sien à elle. Il la provoque, avec cet éternel petit sourire narquois, il la regarde de haut sa cousine, mais il la trouve belle aussi. Il lui a dit.
Ca l'a laissée complètement interdite, Bonnie. Pourtant, on lui a déjà dit, mais jusque là, elle n'y prêtait pas attention, elle était jolie? La belle affaire! Elle n'en n'était d'ailleurs pas si sûre elle même. Elle faisait peu de cas de sa mise, elle ne soignait pas sa coiffure, toujours des mèches qui volaient, elle ne soignait pas ses vêtements, un peu garçon manqué dirait-on maintenant. Mais elle voyait bien que les hommes la remarquaient, alors qu'elle ne faisait pas grand chose pour ça. Ils lui prouvaient parfois aussi. Mais pas si souvent, parce que Bonnie, ce qu'elle veut c'est être libre, elle ne croit pas en l'amour, elle ne croit pas aux promesses. Elle ne croit qu'à l'instant.
Ah les hommes! En voilà bien un autre problème. Elle les fuit. Elle les cherche. Elle ne sait pas trés bien.
Et puis, il y a eu... Lui. Elle ne comprend pas. Mais ça bout à l'intérieur, ça lui remue les tripes, l'esprit. Le coeur? Non pas le coeur. Jamais. Il ne faut pas. Il est promis à une autre. Elle s'en fiche. Il est son cousin. Elle s'en fiche. Il ne l'aimera jamais, même pas un petit peu, même pas une heure. Elle s'en fiche. Ou pas. Mais elle se le dit, ça aide. Mais pour la première fois, elle veut quelqu'un. elle ne savait même pas que c'était possible, ça, de vouloir quelqu'un. Elle le veut à en crever. Tant pis pour les conséquences, tant pis si elle souffre - mais elle ne souffrira pas, il ne faut pas -, tant pis si sa raison lui hurle non.
Elle le veut!
Je vous veux vous lui a-t-elle dit comme lui l'avait fait quelques jours plus tôt.
Sans détours? Alors, prouvez-le!
Elle a bien compris alors ce qu'il essayait de faire. C'est qu'il est lâche le petit noble, il n'assume pas. Il lui laisse à elle le poids de ses actes.
Et il la regarde, toujours ce petit sourire narquois. Il espère certainement qu'elle se défilera, qu'elle n'osera pas. Que sa raison à elle lui permettra de s'en sortir, de ne pas céder, sans vraiment avoir à renoncer.
Mais il se trompe. Bien sûr qu'elle hésite, elle a peur, une trouille intense qui la paralyse presque. Mais elle ne lui fera pas ce plaisir. Non pour lui, elle sera forte. Et puis, elle le veut.
Alors elle plante ses yeux bleus profonds dans les yeux verts qui lui font face.
Vous le prouver, Enzo? Et bien suivez moi à l'auberge alors. A cette heure-ci, personne ne vous verra...
*Epicure, enfin c'est ce qui se dit mais on est pas sûr et c'est même peu probable
Pour le titre, Dalida, ouaip, j'ai osé!
_________________
IN NOMINE PATER