eugénie Gounod
Après avoir assisté, de loin aux festivités, et passé donc quelques nuits dans sa médiocre chambre, en effet, la chambre de la domesticité de St Omer ne valait pas celle dArmoria, néanmoins Eugénie nen avait cure, elle nétait pas venue là pour comparer les chambrées des valets, Eugénie récupéra le loup et le vélin qui lui avait été envoyé, regarda sa modeste jupe, haussa les épaules dun air résignée, et partie dans les méandres du château. Elle devait avoir un air bien mystérieux cette petite bonne qui été invitée, par on ne sait qui, à ses festoiements réservés à la noblesse et qui déambulait dans les couloirs dun château.
Il est vrai que sa venue en ses lieux était des plus étranges mais aussi forte excitante et ceci était tout à fait du goût de notre jeune suivante qui goutait fort les intrigues. En cela elle était femme jusquau bout des ongles.
Néanmoins, la longueur du voyage lui en ayant laissant le temps, Eugénie cétait trituré les méninges afin de répondre aux questions qui lassaillaient.
Dans un premier temps, elle avait dabord réexaminée ce mystérieux vélin, celui-ci avait lair de bonne qualité. Pas le genre quelle recevait dhabitude, lorsque par hasard sa sur Margot lui en envoyé un. Mais plutôt comme ceux que recevait la Princesse quand des gens de bonne qualité lui écrivait.
Pareil pour le style et lécriture, on sentait un esprit cultivé, dailleurs Eugénie avait du se faire aider pour bien comprendre la missive. Cest quelle nétait pas vraiment instruite, elle cela ne lui posait dailleurs pas de soucis
du moment quelle pouvait compter ses sous aux marchés et déchiffrer quelques lettres, le reste pfff cétait bon pour ceux qui avaient de lourde responsabilité.
Et en bonne fille de paysan, Eugénie ne recherchait pas vraiment les hautes responsabilités, que nenni certains étaient nés pour cela : toutes ses vieilles familles, noble de générations en générations. Non décidément elle préférait sa place à la leurs, elle voyait bien les regards denvies et de haines que certains pécores ou bourgeois jetaient sur les carrosse aux armoiries de la princesse.
Revenant à sa lettre, Eugénie en avait donc conclue que cétait une personne de qualité qui le lui avait envoyé, elle pensait dailleurs que sa maîtresse ny était pas étrangère.
Maintenant, il était lheure des réponses, aussi frappa telle discrètement à la porte dans ce quon aurait dit les caves du château, le cur tout palpitant Eugénie entra sans même attendre quon le lui en donna lautorisation. Chose quelle regretta immédiatement
Heu bien le bonjour, je me
enfin heu
excusez-moi mais
bon au vu les accoutrements et lair étrange des personnes devant elle, Eugénie se sue au bon endroit, néanmoins, une sensation bizarre létreignait, comme si elle nétait pas à sa place puis-je entrer ?
elle attendit la réponse, à moitié dans la pièce sombre, à moitié au dehors, et notre suivante navait plus rien de limpertinente petite bonne que nous connaissons