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[ RP Ouvert ] Crève-moi si tu peux...

Eikorc
Les coups portés atteignent la cible sans que celle-ci ne bronche… Il en est presque surpris, le colosse, de voir son adversaire tout à coup sans réaction… Apparemment, il a frappé plus fort que prévu le coup d’avant… Et c’est même un grognement de frustration qui monte dans sa gorge tandis que son poing s’écrase contre le sternum de la donzelle…
Le sourcil se hausse lentement alors qu’elle s’écroule et une légère grimace vient déformer ses lèvres alors qu’elle semble complètement perdue, les yeux exorbités, la bouche ouverte comme si elle cherchait de l’air… Et il secoue lentement la trogne, avant de cracher un peu de sang à côté de sa victime qui essaie de se redresser à quatre pattes… Elle a voulu rencontrer le diable… Elle l’a trouvé.

Plus que la toux qu’il entend, c’est le regard presque affolé qu’elle lance dans sa direction qu’il le fait grimacer à nouveau… Et la caboche est secouée de nouveau, malgré les vagues de douleurs qui remontent, lancinante, de son nez et de sa lèvre… D’une longue inspiration, il tente de calmer la folie qui brûle la moindre parcelle de son âme… Le jeu est fini : Elle le voulait sérieux, mais n’a pas pu résister.
Alors, avant qu’elle n’ait repris son souffle, qu’elle ne se soit relevée… La jambe se soulève et le talon vient s’écraser dans les reins de sa victime, l’obligeant à s’effondrer à nouveau dans les immondices qui recouvrent le sol… Juste avant de se pencher lentement, saisissant la chevelure brune pour lui tirer la tête en arrière, l’obliger à se cambrer sans pouvoir se défendre alors qu’il se penche, posant même un genou à terre après avoir libéré ses reins de sa botte…


« Avant de provoquer El Diablo… Il faut être sûr de pouvoir affronter la mort… »

Le ton est si bas qu’Anaon seule peut l’entendre… Les mots presque soufflés au creux de son oreille alors que l’étreinte de la pogne se resserre sur les cheveux, pour l’empêcher de remuer… Juste au cas où…

« Tu sembles avoir peur que je te tue ma belle… Je pourrais le faire là, tout de suite… »

Les doigts de sa main libre viennent s’enrouler autour de la gorge si fine par rapport à la colossale pogne… Et il écrase légèrement la chair contre sa paume pour empêcher le sang d’affluer jusqu’au cerveau, s’amusant autant de l’effet qu’il procure à sa victime qu’à l’assemblée qui semble les observer avec un intérêt malsain…

« Rappelle toi simplement que tu aurais dû mourir aujourd’hui… »

Dernier murmure lâché tout contre l’oreille de son adversaire, alors qu’il relâche la pression de ses doigts sur sa gorge… Juste assez pour que le sang remonte d’un seul coup, assez pour l’aveugler et l’étourdir un moment… Lui laissant ainsi le temps de se redresser, de s’éloigner, pour l’abandonner là, au milieu de l’arène…

« Que quelqu’un s’occupe d’elle ! Le combat est fini ! »

Les mots claquent dans le bouge et le mercenaire au visage ensanglanté se dirige vers ses affaires malgré les huées… Le spectacle de la folie furieuse est terminée, pour l'instant.
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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
Anaon
"Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.

À travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s'en va, transformant les pavés en îlots,
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.

J'ai demandé souvent à des vins captieux
D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ;
Le vin rend œil plus clair et l'oreille plus fine !

J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux ;
Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles
Fait pour donner à boire à ces cruelles filles ! "

      - "La fontaine de Sang" de Charles Baudelaire -

    Que sont les douleurs physiques face aux sillons de l'âme? Si on peut suturer les unes, les autres restes béantes. Et les premières n'existent que pour nous détourner des secondes, pour attirer un instant le regard sur la banalité d'une plaie qui saigne et ne plus penser aux humeurs invisibles qui s'épanchent des plaies de l'âme. On se fracasse la chair contre un poing ou une lame, pour oublier que c'est à l'intérieur qu'on est à l'agonie. Fais-moi mal alors, au moins je saurais pourquoi je pleurs.

    L'Humain, ce grand malade. Ce masochiste refoulé. Il troque la douleur contre la douleur. Le corps ivre cherchera toujours à boire, la main brûlée baisera le feu encore et encore, l'écorché ira toujours plonger ses doigts aux cœurs des ronces. Irrépressible mécanisme d'autodestruction. Indicible. C'est l'inexplicable fascination de la souffrance, de la mort. De la vie. La Douleur, c’est le cri d’un corps qui veut survivre… Un corps qui souffre, c'est un corps qui vit. Un corps qui se tait et un corps au trépas. La souffrance est une prise de conscience. Il faut savoir frôler la mort pour flirter avec la vie.

    Crie mon corps, crie! Aujourd'hui c'est moi qui décide.

    Plainte sourde qui vient cueillir le souffle à peine retrouvé et le visage retourne à la poussière qu'il ne quittera peut être plus. Le sang des bestes macule sa tête déjà teintée du carmin de l'arcade éclatée. Petite poupée de chiffon, elle se laisse cambrer par la main qui se fait autoritaire dans ses cheveux. Et les lèvres se courbent d'un sourire stupide alors que le flash de quelque étreintes brutales lui revient en mémoire.

    Aux mots qui s'épanchent à son oreille, la courbe de ses lèvres s'enhardit de plus bel. Si la vue brouillée lui fait défaut, l'ouïe, elle, est des plus intacts. Le Diable. Un nom donné à un concept. Un nom pour l'incommensurable déviance humaine. Le Diable. Une notion qui n'est pas des plus ancrés dans la religion de la païenne qui embrasse la foi de dieux aux milles visage plutôt qu'une banale entité du bien et du mal. Ce" Sans-nom" peut prendre bien des formes...

    Le Diable, je l'ai aimé. Le Diable est mort dans mes bras. Je l'ai traqué, il m'a détruite, je l'ai baisé, même enfanter. Aujourd'hui il me fait danser... et il a peur de me tuer.

    La menace s'exécute. Les doigts viennent ceindre la gorge blanche qui ne lui offre aucune résistance. Placide, la mercenaire ne se rebelle pas. Elle n'en a pas vraiment la force, ni vraiment l'envie. Seule la gorge tressaute, suppliques spasmodiques, pour qu'on lui accorde l'air salvateur.

    Supplie mon corps, supplie! Aujourd'hui c'est moi qui choisi.

    Vas-y. Serre encore, un peu plus fort. Termine ce geste que je n'ose moi-même achever depuis quinze ans. Plonge-moi dans l'abîme, assez loin que je ne m'en remette pas. J'ai désirer trop ardemment les abysses des lacs pour me contenter de la surface. Tue-moi. Je ne veux pas assumer la responsabilité de mon propre trépas. Crève-moi. Je t'aimerais pour çà.

    Mais les mains se relâchent sur la gorge exsangue et le sang afflue subitement dans ses tempes. Une fois de plus, elle croit sentir le monde se dérober sous elle. Sensation distordue. Déjà les pas du colosse s'éloignent de sa carcasse. Déjà elle essaie de retrouver appuie sur ses deux jambes. Une main sur son crâne. Le monde lui tourne. L'ascension est longue, malhabile, mais la mercenaire est tenace. Plus coriace que la plus vivace des mauvaise herbes. On croirait à un pantin désarticulé qui tente de retrouver pied. Elle y arrive pourtant. Secondes de latence ou elle tente de retrouver tout esprit et équilibre.

    Main toujours cramponnée contre tempe et cheveux, de l'unique pupille qui reste visible, elle darde le titan d'un regard aigu. Malheur à toi qui me tourne le dos! Malheur a toi et ta pitié! Les pas qui s'approchent de la montagne se veulent assurés. Arrivée dans son dos, c'est sans surprise que les doigts viennent glisser contre la nuque de l'homme pour aller se lover dans ses cheveux avec une tendresse des plus sournoises. Et aux lèvres de murmurer sur un ton suave.

    _ Pas assez fort, mon mignon...


    Instant de douceur étrange qui vole en éclat quand le talon vient percuter le derrière du genoux gauche avant elle qu'elle ne fauche subitement l'autre cheville d'un coup de pied balayage. De concert la main tire sauvagement la tête jusqu'à entendre le fracas sourd de la mise à terre. Coup de botte dans le poitrail pour le clouer complètement dans poussière et sans attendre, la balafrée vient enfourcher son adversaire, plantant ses deux genoux dans les bras écartés en croix. Les phalanges percutent violemment la pomme d'Adam. Que çà le calme quelques instants.

    _ On ne tourne le dos qu'à un cadavre, l'ami!

    A la dextre de se fracasser sur le nez.

    _ Encore moins si c'est une femme...

    Et d'aller le fracasser encore. Si un Homme est vaillant, une Femme est coriace. Il est bien surprenant de voir ce qu'un corps et capable d'emmagasiner avant de flancher, aussi frêle soit-il. Aux mains d'exulter de tout leur soûl sur la chair à sa merci. A la hargne de déverser toute sa violence avant que le colosse ne reprenne les pas de la danse pour l'achever pour de bon. Durant ce court instant, c'est l'ivresse de la douleur qui fait valser son sang. Celle qu'elle ressent et celle qu'elle procure. Exutoire.

    La senestre se raffermit dans les cheveux pour figer la tête. Elle le visage balafrée se penche au plus près de l'oreille.

    _ Anaon.... Souviens-toi de mon nom...

    Au visage de bouger, aux lèvres d'aller subitement danser sur les siennes pour aller cueillir le goût sucré du sang qui y abonde. Le baiser sanglant se scelle de ses nacres qui se referment brutalement sur la chair tendre jusqu'à la fendre encore pour en faire perler le carmin. Le visage se recule vivement. Si les lèvres ne sourit plus, son regard le fait pour elle. Profonde inspiration. Et de lui souffler au visage poussière et goutte de sang. Un soupir, pareil à une ultime provocation.

    A cet instant, aller comprendre ce qui l'a poussé à porter un regard à lie qui les entoure, à plonger le bleu de ses yeux dans la foule sans importance jusqu'à s'accrocher au brun d'une chevelure qu'on penserait des plus insignifiantes. Aux azurites de glisser jusqu'à s'ancrer dans l'émeraude du regard. Frisson d'effroi qui lui ébranle l'échine. Souvenir.

    Choc.

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Images originales: Victoria Francès, concept art Diablo III - [Clik]
Eikorc
A quoi ça sert de s’acharner sur une femme qui n’arrive même plus à se défendre ? Pourquoi relâcher toute sa rage, sans plus aucun soupçon de contrôle, alors qu’elle n’en vaut pas réellement la peine… ? Il y a cru, au début, à la voir aussi fière, si provocatrice… Mais une fois de plus il a été déçu. Trop de grandes gueules dans ce royaume qui appelle la mort sans réellement la vouloir…
Du moins, ça, c’est ce qu’il croit alors qu’il s’approche de ses affaires… Ignorant le liquide carmin qui s’écoule sur son menton pour goutter sur son torse balafré. Et c’est à cause de ses pensées, qu’il se fait surprendre par un frisson électrique qui traverse toute son échine à l’instant où des doigts fins viennent glisser sur sa nuque… Effleurant la balafre si sensible qu’il a voulu dissimuler sous un tatouage en forme de serpent… Et le frisson se prolonge, quand les doigts se plongent dans sa chevelure…

Il aurait presque cru à une hallucination, comme il en a parfois à cause de cette cicatrice justement… Des visages où des sensations qui lui reviennent… Même des murmures qu’il semble entendre. Cerveau atteint par cette tentative de décapitation, de plus en plus au fur et à mesure que les années passent…
Mais cette fois, ce n’en est pas une, parce que la voix qui murmure est quasi inconnue… Mais surtout, parce qu’un choc violent vient percuter l’arrière de son genou avant que sa jambe faible soit balayée rapidement dans un autre geste… Et l’immense carcasse de basculer en arrière grâce aux doigts qui tirent sa tignasse.

Le mercenaire s’écroule de tout son long dans un nuage de poussière, amortissant de justesse la chute en écartant les bras… Les paupières clignent, de surprise, parce qu’il tente d’analyser la situation alors que la donzelle l’enfourche en plaquant ses genoux dans les muscles puissants de ses bras… Et il n’a même pas le temps de grogner qu’un coup sec vient percuter sa gorge, lui coupant le souffle…
Une fraction de seconde les paupières s’écarquillent parce que la sensation d’étouffement lui fait avoir un hoquet… Mais il n’a toujours pas le temps de réagir qu’un autre coup vient faire exploser purement et simplement son nez… Les étoiles viennent danser dans ses yeux alors qu’il commence à s’étouffer, ne pouvant plus respirer ni par le nez brisé, ni par la bouche car la gorge est encore serrée… Les muscles gonflant instinctivement, alors que les mots assourdis résonnent à ses oreilles…Et les coups pleuvent, encore et encore… Il les encaisse sans réellement broncher, trop occupé à chercher son souffle… Le poitrail énorme parcouru quelques secondes par des spasmes alors que des vagues de douleurs remontent de son nez pour éclater en de longs frissons dans son dos… Profiter de cette souffrance pour chercher à relancer la machine… A calmer le cœur qui s’affole à cause du manque d’air…
L’expérience est là et il parvient à reprendre une longue goulée d’air à l’instant même où les coups cessent et qu’elle lui tire la tête en arrière… La vue est encore brouillée, mais il sent le parfum alors que la longue chevelure vient caresser son visage… Qu’un murmure est lâché au creux de son oreille…

Anaon…
Anaon…
Anaon…

Le nom tourne et tourne dans son esprit, alors que des lèvres viennent se plaquer contre les siennes… La vue revient alors qu’il partage le gout métallique de son sang avec son adversaire qui se comporte comme une amante… De nombreux souvenirs se mêlant à ce baiser presque déplacé à l’heure actuelle et un frisson traverse son échine à nouveau quand les crocs viennent mordre sa lèvre déjà fendue… Douleur… Plaisir… Deux seuls moyens pour se rappeler qu’on est en vie… Les deux seuls qu’il connait et dont il abuse…
Le voile blanc disparait devant ses yeux à l’instant même où un nuage sanglant est craché dans sa direction… Et la colère gronde au creux de son ventre. Faisant bouillir le sang dans ses veines, faisant s’étrécir les pupilles qui se posent sur le visage soudain figé de la brunette…

La contre-attaque est subite, violente… Mue par une rage incontrôlée, presque animale… Les deux jambes se repliant pour que les genoux heurtent avec violence le dos de son adversaire… Pour l’envoyer s’écraser face contre terre dans la fange alors qu’il se redresse à quatre pattes d’une roulade… Et comme un animal, il se jette sur sa proie, l’écrasant de tout son poids, à même le sol… Soudant son corps au sien alors que ses crocs viennent plonger dans la chair de son épaule, mordant jusqu’au sang malgré le tissu de sa chemise… Il pourrait l’égorger, là, à cet instant, avec ses crocs… Il l’a déjà fait… Une fois, en Bourgogne, quand un garde avait fait l’erreur de le prendre pour un animal…
Il pourrait, mais il ne le fait pas… Préférant agripper les épaules de sa victime pour la retourner brutalement, la plaquer au sol, sous lui, écrasant son bassin du sien… Pour que leurs regards puissent se croiser alors que ses deux mains agrippent son crâne, les doigts plongeant dans ses cheveux… Il veut lire la peur dans son regard… Il veut voir la compréhension quand elle sentira la vie quitter son corps… Et il fait claquer son crâne contre le sol, trop meuble pour réellement lui faire mal… Encore et encore…

Peu importe les poings qui viennent tambouriner contre son torse ou ses bras musculeux… Peu importe les griffes qui lacèrent sa chair… Peu importe les bottes qui peuvent marteler l’arrière de ses cuisses… Il continuera son œuvre… Faisant frapper encore et encore la tête de la mercenaire contre le sol… Jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus d’un pouce…
Et il regrette presque de ne pas pouvoir lui fracasser le crâne à même les pavés… Pour s’enivrer des flots de sangs qui s’écouleraient entre ses doigts… Alors il se contente juste de se faire bercer par les cris et le bruit mat que provoque le choc entre la tête et l’amas putride qui recouvre le sol…

Dors Anaon… Dors… L’heure est venue pour toi de mourir… Et dis leur, à tous les autres, que moi je ne suis pas encore prêt à les rejoindre… Ou supplie moi… Pour que j’arrête avant de te tuer…

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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
Anaon
    Il n'y a plus de foule. Il n'y a plus de sang. En une fraction de seconde c'est tout un monde qui défile. La lie se trouble en ombre insignifiante. Il n'y a rien... il n'y rien d'autre que cette brune aux yeux de vipère et ce souvenir tenace qui lui bouffe les entrailles. Ces iris, ces traits, ces courbes, chaque détails gravés dans sa mémoire comme autant de coup de bâton incrustés dans sa chair.

    Elle est là.

    Il n'y a plus de souffle. Il n'y a plus de mouvement. Les paupières n'osent se clore de peur d'effacer l'illusion qui se joue devant elle. Le sang s'est fait rivière de glace. Il ne coule plus. Le cœur? Lui s'est tue. Il a loupé son battement et n'ose battre le second.

    Elle est là.

    Elle a soudainement froid. Elle a soudainement mal. Dans l'esprit ankylosé c'est le néant total. Les souvenir n'émergent pas. C'est la peau qui se remémore chaque hématome, chaque brulure. Inconsciemment, les doigts se relâchent dans les crins sombre quelque malmènent, le corps se redresse, brisant l'immobilité profonde qui demeure néanmoins dans son regard.

    Elle est là.

    Plus d'un an que je te traque... Et tu es enfin là, putain.

    Choc brutal qui l'envoi valser dans la poussière. Coup dans le sang et dans le cœur qui se met à battre à tout rompre. La tête se redresse vivement sans chercher à comprendre et les azurites s'empressent de retourner se loger dans les émeraudes. Obnubilée, elle se fout du corps qui l'écrase, l'esprit est en panique, terrorisé à l'idée de perdre l'objet de sa réminiscence. Les crocs qui lui percent la chair la ramène sauvagement à la pleine conscience. Le combat. Un cris passe la barrière des nacres, alliage de surprise, de rage et de douleur. Les doigts se crispent, les ongles s'enfoncent dans la terre de la piste de l'arène de fortune. Elle lacère le sol, cherchant désespérément à extraite sa carcasse du joug du titan, mais il l'arrache bien vite à son dernier point d'ancrage.

    En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il la retourne et la cloue au sol. Les regards s'accrochent, se blessent, un instant, et c'est la terreur mêlées de rage qui éclate dans les azures féminines. Et le crâne claque une première fois faisant vibrer son corps d'une vague de douleur. Et il claque une seconde fois. Nouveau hurlement de rage qui s'arrache de la gorge blanche alors qu'elle se rebelle de tout son être contre l'homme qui la tient à sa merci.

    Stop! Arrête! Je ne joue plus! Je ne veux plus! Lâche-moi, putain de toi! Elle est là! Enfin elle est là! Celle qui a briser ma vie! Elle était là avec ce chien de misère! Ils m'ont crever les joues, ils m'ont brûler le dos, ils ont fait de moi une bête de foire au sourire éternelle. Ils m'ont pris ce que j'avais de plus cher! Ils ont pris la chair de ma chair! Aujourd'hui, je la revoit enfin! Laisse-moi! Je mourrais un autre jour, après avoir plonger mes mains dans leur tripailles en brûlante. Après cela je pourrais partir tranquille, oui quand la vengeance assouvie m'aurait laissé exsangue de toute volonté. J'aurais accomplit le but de ma vie.

    Maintenant, je ne veux pas mourir... Pas encore....

    Sous la masse du titan, la silhouette féminine se démène comme une damnée. Les doigts labourent les chairs, les jambes martèlent les siennes. Elle explose d'une rage animale, l'instinct de survie et la haine viscérale. Elle se rebelle jusqu'aux coups de trop.

    Les mains se crispent, s'immobilisent. La vision se tâche de point noir. Nouveau choc. Mécanique du KO. La conscience s'écroule, l'esprit se révulse. Le poisseux du carmin vient bénir une fois de plus la terre souillée. Les gestes se font spasmes. Un instant encore, l'Anaon se bat pour émerger de la léthargie qui l'envahit.

    Dernier coups qui l'envoi valser dans le néant.

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