[RP] Toïze et Rosse, magasin pour enfants

Marine.

Marine regarde sa nouvelle copine s'avancer, toute contente car elle sent qu'elles vont la faire cette chasse au trésor mais finalement, non. Quand Kory ne peut plus tirer la robe, elle s'arrête. La chasse au trésor sera pour une prochaine fois. La rouquine ne va quand même pas la forcer sa nouvelle copine, quand même et en plus, Amarante leur montre une poupée. Il faut dire qu'elle plait beaucoup à la petite rousse mais c'est qu'elle veut faire la grande, quand même ! C'est alors que la femme sort un argument de folie. Elle est une grande et elle aime bien les poupées aussi. Si la dame en fait aussi, c'est qu'elle les aime. Arf, que répondre à ça ?

Euh...

Elise revient avec un coffret en bois dans les mains et elle s'accroupit au niveau de Kory pour lui montrer qu'elle a trouvé un beau trésor. Ah non ! Kory, c'est sa copine à elle ! C'est qu'elle ne veut pas qu'on lui vole, quand même. La rousse croise les bras, légèrement jalouse mais c'est alors que quelque chose attire son regard.

Oh !

C'est beau.
C'est doux.
Ça aide pour faire dodo.
Ça fait faire de beaux rêves.
C'est tout câlin.

C'est tout ce qu'elle rêve.

Peluuuuuuuuche !

Voilà qu'elle se plante devant Baloo, le gentil ours brun, avec des yeux émerveillés.

Et dire qu'elle voulait jouer à la grande.
C'est raté.

Amarante.

Son ange n'était plus dans ses bras, mais à ramper sur le sol et s'accrochant au bas de sa robe, elle la regardait faire, sachant très bien pourquoi elle faisait ça. Elle avait peur qu'elle parte sans elle. Elle avait beau lui dire qu'elle restait là, à porter de vu, elle ne lâchait plus depuis qu'elle s'était retrouvée. Du temps, c'était tout ce qu'il fallait ...

Mon ange ! Va jouer ma puce ! Je te promets de rester là et quand je pars je t'appelle. De plus tu peux me voir ici, regarde je reste là.

La poupée dans la main, elle s'installa sur une chaise et déposa un baiser sur le front de sa fille, pour la rassurer, mais aussi parce qu'elle en avait envie.

Mâma t'ézo'...

Oh mon ange ! Mais c'est toi mon trésor à moi et pour rien au monde on me le prendra ...

Elle tendit les bras à sa merveille et lui fit un gros câlin, puis la vendeuse revint avec un coffret en bois. Elle lâcha sa fille et regarda la boite. C'était exactement ce qu'elle voulait. Pour un début et apprendre à reconnaitre les lettres c'était parfait

Voici nos jeux de lettres.

Comme vous le voyez, les lettres sont assez grosses pour être manipulées facilement. C'est un bois de hêtre résistant, et les lettres y sont présentes en cinq exemplaires.

Elle posa la poupée sur sa jambe et prit une lettre, la toucha du bout des doigts, la soupesa puis la remit dans sa boite et laissa Elise le montrer a Kory.

Regarde jeune fille, tu as trouvé un beau trésor!

Un trésor oui. Tout ce qui fallait distraire son bébé. Elle allait dire à la vendeuse qu'elle prenait le jeu de lettre quand Marine s'exclama !

Oh !
Peluuuuuuuuche !

Elle se tourna pour voir ce qu'avait vu la petite rouquine. Ah bin voilà, elle avait trouvé ce qu'elle voulait. Un joli ourson fait de velours tout doux. Elle regarda Marine qui avait les yeux brillants et sourit à la vendeuse.

Il te plait Marine ? Tu aimerais l'avoir ?

Puis elle regarda sa fille ...

Et toi mon ange tu veux quoi ? Elle te plait la poupée ?

Elle s'adressa enfin à l'artisane ...

Bon en ce qui me concerne, je prends le jeu de lettre en bois, il est parfait. On va maintenant attendre pour voir ce que veulent ses deux jeunes filles.

Elle tenait toujours la poupée dans ses mains, attendant de voir ce qu'allait préférer sa fille quand elle aurait vu l'ourson qui plaisait tant à Marine. Puis elle s'adressa de nouveau à Elise ...

Vous avez une très jolie boutique et c'est une très bonne idée d'avoir ouvert ceci ici. Vous faites uniquement les jeux pour les enfants ou on peut trouver des jeux comme les échecs ou des balles de Soule ? Enfin comme c'est l'ouverture, je pense que vous allez encore ajouter des choses à votre catalogue ?
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Les Fées Tisserandes ici

Korydwen.

Un beau trésor ? Encore un ? En plus de sa maman ?
Elle jeta un regard suspicieux à la dame, puis aux carrés de bois qu'elle lui montrait. C'était vrai, ils étaient jolis les carrés, tous dorés comme des miches de pain craquantes.
Elle tendit la main et attrapa un des carrés qu'elle porta à sa bouche pour tester la marchandise...et reposa aussitôt dans sa boite en faisant la grimace.

Beuh t'ézo', pas pain...

Non pas que le jeu lui plaisait pas, mais c'est sûr qu'il lui aurait encore plus plu s'il avait été fait en pain et qu'elle avait pu manger les lettres. On est gourmande, ou on l'est pas.
Elle aurait bien goûté à une autre lettre, voir si elle était meilleure que la première qui avait un peu le même goût que la tête de la poupée offerte par son papa, mais sa copine Marine venait de se figer devant quelque chose en s'exclamant fort, et ça, forcément, ça réveillait sa curiosité d'un coup.

Pelusse ?

Elle s'en rendit même pas compte, Kory, mais, emportée par sa curiosité naturelle, elle avait lâché la robe de sa maman et s'avançait vers Marine, sans attache aucune. Tout en marchant, elle répondit un "uii" distrait à sa maman qui demandait si la poupée lui plaisait, et une fois devant la peluche, elle s'arrêta et pointa un doigt vers l'objet avant d'interroger sa copine.

Koi ça ?

Non mais c'est vrai, elle en connaissait plein des animaux, elle en avait vu tout un tas avec sa maman et son papa. Des renards, des corbeaux, des lapins, des chevaux, des chiens, des chats... Mais là, elle savait pas ce que c'était cet animal là. Marine avait dit "Peluche", mais Kory avait déjà entendu parler de peluches, et celle qu'elle avait vu une fois dans les bras d'une autre petite fille, bah c'était un lapin. Mais là, si c'était un lapin, il avait de drôlement petites oreilles.
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--Elise_toize

Elle tourna la tête, surprise, en direction du rayon des peluches.
Finalement, elle n'aurait pas à chercher bien loin ce qui plairait à la demoiselle.

Ce bref instant suffit à la plus jeune pour goûter l'une des lettres.
Elle se mordilla les lèvres, priant pour que les visiteuses l'achètent maintenant, mais retint difficilement un rire discret devant la mine déconfite de l'enfant.

Elle se redressait en suivant du regard les deux enfants quand retentirent les mots magiques :

Bon en ce qui me concerne, je prends le jeu de lettre en bois, il est parfait. On va maintenant attendre pour voir ce que veulent ses deux jeunes filles.

Il y eu un instant de flottement.

Sa première vente.

On dit quoi dans ces cas-là? Je vous l'emballe? Merci? Youpiiiiiiiiii?

Elle n'eut pas le temps de répondre.

Vous avez une très jolie boutique et c'est une très bonne idée d'avoir ouvert ceci ici. Vous faites uniquement les jeux pour les enfants ou on peut trouver des jeux comme les échecs ou des balles de Soule ? Enfin comme c'est l'ouverture, je pense que vous allez encore ajouter des choses à votre catalogue?

La boîte toujours dans les mains, ne sachant qu'en faire, rougissant sous les compliments, elle répondit poliment :

Je vous remercie Madame.

Nous avons surtout travaillé à des jouets destinés aux enfants qui n'ont pas encore l'âge de raison.

Le mois prochain, nous proposerons des berceaux, cornes d'allaitement, timbales et autres articles pour bébés.

Bien évidemment, si nous avons des demandes pour les plus grands, nous réfléchirons à proposer des articles plus adaptés.

Marine.

Marine n'arrive pas à détacher son regard de la peluche et quand Amarante lui demande si elle lui plaît et si elle aimerait l'avoir, la gamine ne prend même pas la peine de faire la grande, tellement qu'elle lui plait et qu'elle la veut. Elle voit déjà la peluche dans ses bras, en train de dormir ou en train de la suivre de partout. En plus, elle est trop belle, quoi. Tellement, qu'elle n'ose pas la toucher.

Oui ! J'la veux ! Steuuuh plaît !

Elle continue à l'observer quand elle entend Kory s'exclamer et s'avancer vers elle. La petite rousse se retourne, curieuse aussi. Sa copine a laché la robe d'Amy pour venir la rejoindre. Trop chouette, quoi ! Un grand sourire se dessine sur les lèvres de Marine avant de regarder ce que Kory pointe du doigt. Qu'est-ce que c'est ? La gamine plisse les yeux. Vrai qu'elle ne s'est pas demandée ce que c'était. Elle l'avait juste trouvé très jolie, la peluche.

Hummm...

Marine réfléchit en plaçant son index vers sa bouche. Bon, c'est pas un cheval, pas un lapin, pas un chat, pas un chien. Ses prunelles sont attirées vers la petite affichette. Elle essaye de déchiffrer les mots. Ours. Oui, ça doit être ça. Baloo, ça doit être le prénom. Seulement, la petite rouquine est gênée par le "r", parce qu'elle ne sait pas comment le prononcer après le " ou " et comme elle n'aime pas se tracasser, elle décide tout simplement de ne pas le prononcer.

C'est un n'ous !

Après tout, c'est possible que ce soit un ours car Marine en a jamais vu donc ça doit être comme ça un ours. Elle penche légèrement la tête sur le côté. Sont bêtes les adultes de dire qu'un ours, faut faire attention, sur la peluche, ça a l'air gentil un ours.

Korydwen.

Ouss ? Haaaan (grande inspiration étonnée)...

Elle la trouvait sympa, Marine. Surtout quand elle l'entendit prononcer "ours" comme elle, forcément ça crée des liens.
Elle l'aimait bien, mais là, elle pensait totalement à autre chose.
L'ours, c'était... Elle savait pas si elle voulait y penser. Non, elle voulait pas, mais c'était trop tard, elle y pensait. L'ours c'était son papa. Son papa qui était plus là. Son papa qui avait disparu pendant qu'elle dormait.

Pâpa ouss...

Les lèvres toutes tremblotantes, elle renifla un grand coup et tendit la main pour toucher un pied de la peluche. A peine touchée, elle enleva sa main, comme si ça avait été brûlant. Ca l'était pas, brûlant, mais ça faisait mal quand même, mal en dedans. C'était doux, en fait. Doux comme son papa quand il lui faisait un câlin. Doux comme sa barbe. Bon, des fois elle piquait, la barbe à son papa, mais des fois elle était toute douce comme ça...
Ca devait être pour ça qu'on disait que c'était un ours, son papa. Parce qu'il était doux et gentil, et qu'il tenait chaud, comme la peluche avait l'air d'être douce et gentille et de tenir chaud.

Mâmaaaaa ! Pâpa ouss...

Elle trottina vers sa maman, bras tendus, en criant tout ça pour lui faire comprendre qu'elle venait de trouver un ours comme son papa. Et puis aussi pour avoir un câlin, parce que penser à son papa ça la rendait toujours triste et ça la faisait pleurer.
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Amarante.

Beuh t'ézo', pas pain...

Elle regarda sa fille et laissa échapper un petit éclat de rire. Certes non ce n'était pas du pain. Alors elle fit le rapprochement avec les décorations de la Saint Noël qui étaient faites en pain d'épice ...

Non mon ange ! Ce n'est pas du pain et ce n'est pas comme les décorations du sapin qui étaient en pain d'épice. Là c'est du bois et le bois ne se mange pas mon coeur ...

Grand Dieu qu'elle aimait cette enfant ! Si innocente encore malgré ce qu'elle venait de vivre ... Elle rendit ensuite le coffret à la jeune femme et se tourna quand Marine cria et que sa fille, finalement parti voir de quoi il s'agissait en posant la question de savoir ce que c'était ...

Pelusse ?
Koi ça ?

Elle laissa faire les filles. Elle avait déjà vu un ours, une fois dans un spectacle de saltimbanque. Il y avait un montreur d'ours, mais il le tenait bien en laisse et il avait l'air d'être bien dressé, même qu'elle avait eu envie d'aller le toucher, mais elle était très jeune à cette époque et son frère l'en avait empêché ... Que de souvenir ...

Oui ! J'la veux ! Steuuuh plaît !

Et bien ! Au moins Marine avait trouvé son bonheur et cela faisait plaisir à voir. Elle hocha la tête pour lui dire qu'elle était d'accord puis se tourna vers la vendeuse.

Vous pourrez rajouter la peluche aussi ...

Attendant que les filles décident de quel animal il s'agissait, elle écouta l'artisane qui répondait à sa question ...

Nous avons surtout travaillé à des jouets destinés aux enfants qui n'ont pas encore l'âge de raison.

Le mois prochain, nous proposerons des berceaux, cornes d'allaitement, timbales et autres articles pour bébés.

Bien évidemment, si nous avons des demandes pour les plus grands, nous réfléchirons à proposer des articles plus adaptés.

Elle hocha la tête, cette jeune femme avait de belles idées et elle espérait que sa boutique fonctionnerait. Après tout, il y avait beaucoup d'enfants dans la capitale, alors il n'y avait pas de raison et en plus elle était bien aimable cette jeune femme ...

Et bien je vous souhaite de prospérer et de ...

Mâmaaaaa ! Pâpa ouss...

Elle ne finit pas sa phrase et se tourna vers son ange qui revenait en lui tendant les bras ... Elle tenait toujours la poupée dans une main et tendit les bras pour la cueillir au vol et l'installer sur ses genoux et la serrer fort contre elle. Elle déposa alors un doux baiser sur son front ...

Alors qu'as-tu trouvé mon ange ? Un ours c'est ça ? Et il te plait l'ours aussi ? Et la poupée alors ? Non ?

Elle lui montra celle qu'elle tenait dans sa main. Elle avait la robe rose, alors elle n'etait pas sur de la réponse. Cruel dilemme que de choisir, même si elle était prête à acheter les deux, si cela pouvait adoucir un peu la brisure de son petit coeur d'enfant ...
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--Elise_toize

Vous pourrez rajouter la peluche aussi ...

Bien Madame

Rougissant sous les compliments, elle baissa humblement la tête. Les remarques des enfants la dispensèrent de répondre. Elle aurait bien été en peine de savoir quoi dire d'ailleurs.

Songeant qu'il était préférable de ne pas s'immiscer entre la mère et sa fille, elle se rapprocha de la jeune fille, prit une des peluches et la lui tendit :

Oui, c'est bien un 'nous.

Ils vivent dans les forêts et aiment manger du miel.

Il était peut-être inutile de leur préciser que mieux valait prendre ses jambes à son cou quand on en croisait un en forêt.

Je l'appelle Baloo. Mais tu peux lui donner un autre nom si tu préfères.

Marine.

Marine regarde sa copine qui est partie et, elle ne sait pas pourquoi. Elle se gratte la tête, légèrement médusée. Son père est un ours ? Elle regarde Amarante bizarrement. Elle se demande s'il est possible que Amarante a fait Kory avec un ours. D'ailleurs, la rouquine n'a pas encore compris comment ça se faisait un bébé.

Elise s'approche et lui tend l'ours. La gamine rougit en attrapant la peluche et elle la serre dans ses petits bras, la collant contre elle. Qu'est-ce que c'est doux...

Ils vivent dans les forêts et aiment manger du miel ? La rouquine fronce les sourcil. Elle fait le rapprochement entre ce qu'elle a déjà entendu et ce qu'elle a lu.

Un n'ours !

Voilà qu'elle a compris comment se prononce le "r", après le " ou ". Lui donner un autre nom ? La fillette prend un petit temps de réflexion. Déjà, c'est un garçon, c'est un ours et il est petit.

Ti-ours ! Ou euh... Canaille... Préférez quoi, vous ?

L'enfant sourit à la gérante du magasin.
Dur de trouver un nom.

Korydwen.

{ Alors qu'as-tu trouvé mon ange ? Un ours c'est ça ? Et il te plait l'ours aussi ? Et la poupée alors ? Non ? }

Ouf, dans les bras de sa maman, elle était moins triste déjà. Mais tout en se laissant câliner, elle montrait du doigt la peluche qui, un peu plus loin, changeait de mains. Elle hocha la tête avec virulence et répéta son évidence.

Pâpa ouss...

Le doigt qui montrait la peluche fut rapatrié vers la bouche de Kory, et c'est en le suçotant d'un air rêveur qu'elle répondit enfin à sa maman.

T'é'tée peuh a 'oche... Ouch tâta beu...

Et puis comme elle ne comprit pas elle-même ce qu'elle venait de s'entendre dire, elle retira un instant son doigt de sa bouche avant de répéter beaucoup plus clairement :

P'é'pée beuh a 'osse... Ouss pâpa veu...

Ah oui, tout de suite ça sonnait mieux, non ? Pour Kory, oui, en tout cas, et pour bien le montrer elle acquiesça à sa propre déclaration. La poupée avec sa robe rose, beuh, mais l'ours comme son papa, il lui fallait...
Bon, peut-être que si la poupée avait eu une robe verte...peut-être... Mais dans tous les cas l'ours n'était pas optionnel. L'ours, c'était son papa, et celui la elle pourrait l'emmener partout avec elle et dormir avec et surtout, surtout, se réveiller avec.

Ko'y aim' pâpa...

Pas de larmes pour ponctuer ces paroles, mais un gros soupir sous forme de sanglot qui agita Kory une seconde avant qu'elle ne remette son doigt en bouche puis enfouisse sa tête dans le cou de sa maman. Pas facile de plus aimer son papa, même quand lui il a plus l'air de vous aimer et qu'il vous a laissée en pleine nuit.
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Amarante.

Pâpa ouss...

Sa merveille sur les genoux, elle regarda ce qu'elle lui montrait. Apparemment elle préférait le jouet que tenait maintenant Marine dans ses bras et étrangement cela ne la surpris pas ...

T'é'tée peuh a 'oche... Ouch tâta beu...

Outch ! Alors là, elle n'avait rien compris. D'ordinaire, elle arrivait à déchiffrer ce que disait son bébé assez facilement, mais là avec un doigt dans la bouche, c'était tout de suite plus difficile ...

P'é'pée beuh a 'osse... Ouss pâpa veu...
Ko'y aim' pâpa...

Hop, elle tendit la poupée à la robe rose à la vendeuse puis calant Kory bien contre sa hanche, elle se leva, câlinant sa fille ...

Je vous rends la poupée, mais il faudrait un autre Ours pour ma fille s'il vous plait.
Je sais que tu aimes papa mon ange ! Tu l'aimes fort fort !

Elle attendit que l'artisane en donne un à sa fille, puis regarda Marine qui proposait alors un nom pour le sien ...

Ti-ours ! Ou euh... Canaille... Préférez quoi, vous ?

Humm ... Et bien comme c'est toi qui va le garder, il faut que tu choisisses quelque chose qui te plait à toi, mais Canaille c'est bien ...

Elle allait dire que c'était un nom qui irait bien avec elle, puisque c'était une petite chipie, mais elle s'abstient pour ne pas vexé la fillette ... Maintenant debout, elle regarda sa fille pour savoir si elle voulait rester avec elle ou si elle voulait comparer son ours avec celui de Marine.

Tu veux rester dans mes bras ou aller voir Marine ? Je vais payer tout ça mon ange ...

Elle s'avança ensuite vers le comptoir pour régler la note puis elle ajouta à voix basse à la vendeuse ...

Pour la poupée, si vous pouviez lui mettre une robe verte, je la prendrais aussi ... Vous n'aurez qu'à la faire envoyer à Saint Pol de Léon en Bretagne chez Amarante Dehuit-Kermawen.

Elle lui sourit puis ajouta ...

Combien vous dois-je pour tout ceci ?

Puis elle regarda Marine, attendant que la jeune femme lui fasse une note ...

C'est bon Marine ? Tu as ce que tu désirais ?
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Les Fées Tisserandes ici

Marine.

Canaille !

C'est décidé, Marine appellera sa peluche Canaille et elle l'emmènera partout, mais elle ne la montrera à personne. Elle est une grande et elle est certaine que si on sait qu'elle a une peluche, on se moquera d'elle. Jouer à la grande, ce n'est pas facile, il ne faut pas croire.

La rouquine se rapproche d'Amarante et de Kory pour rester avec elles, tout en tenant la peluche. Son regard se pose sur l'objet avec un petit sourire. C'est tout ce qu'elle voulait. Les autres enfants avaient toujours des jouets et diverses babioles mais elle, jamais. Enfin, elle aurait pu être une enfant gâtée mais, elle n'a pas conscience de tout ça. Elle avait toujours mené une drôle de vie, malgré elle.

Elle ne fait pas trop attention à la discussion des grandes, parce que les grands, ça parle toujours de trucs pas intéressants. Enfin, ça dépend ! La mioche aime bien se cacher dans un coin de taverne pour écouter ce que disent les autres sur un autre grand qu'elle connaît ! Là, c'est intéressant, même s'il y'a des trucs qu'elle ne comprend pas trop. Par exemple, la politique, elle n'y comprend rien et ça ne l'intéresse pas. Par contre, quand ils disent que le grand s'est pris une claque par la femme du boulanger, c'est drôle. Elle aime bien se mêler des discussions qui ne la regarde pas aussi, ce qui en rajoute sur sa réputation de petite fille malpolie qu'elle est.

Marine regarde Kory, en plissant les yeux. C'est sa nouvelle copine et elle semble triste. Déjà, la rouquine a compris que c'est à cause de son papa.

Sois pas triste Kory ! Je t'apprendrai des trucs marrants !

Du genre ? Des trucs qui ne risquent pas de plaire à Amarante.
Et pour répondre à sa question :

Euh ouaip ! Mais l'dis à personne, hein ? Secret ?

La gamine prend une petite mine triste, pour amadouer la femme et pour qu'elle accepte de ne rien dire à personne.

--Elise_toize

Elle reprit rapidement la poupée, tendit un autre ours en échange et acquiesa discrètement à toutes les questions.

Combien cela faisait? Aucune idée. Elle n'avait aucun goût pour les finances, et se désintéressait complètement de toutes les questions pécunières.

Au jugé, elle annonça, tandis qu'elle emballait soigneusement la boîte en bois :

Cela fera 100 écus Madame.

Et murmurant à son tour elle questionna rapidement :

Quel type de vert souhaitez vous? une couleur tendre ou vive? A pois également, ou vous préférez uni? A moins que vous n'ayez une préférence pour d'autres motifs? Pour les cheveux, nous pouvons les faire bruns comme ceux de votre enfant, cela vous plairait-il?

Si elle devait envoyer le jouet jusqu'en Bretagne, autant que ça plaise du premier coup.
Reprenant à voix normale, elle ajouta :

Si vous le souhaitez, je peux broder "Canaille" sur son ventre? Voulez-vous également une inscription pour le deuxième ours?

Toutes mes excuses pour le délai de réponse

Korydwen.

T'ucs ?

Ah ça, la promesse de lui apprendre des trucs marrants, c'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Du coup, elle attrapa l'ours que la dame du magasin lui tendait et montra ensuite Marine du doigt, alors que sa maman lui demandait si elle voulait rester dans ses bras, ou rejoindre sa nouvelle copine.

Ma'ine...

C'était dit un peu timidement, parce que bon, elle était quand même pas rassurée de lâcher sa maman, mais elle voulait montrer son ours à sa copine. Sa maman la reposa donc au sol, mais Kory, pas bête, lui attrapa encore une fois le bas de la robe, des fois qu'elle veuille disparaitre comme avait fait son papa.
C'est donc un pan de robe de sa maman dans une main, et son nouvel ours tout doux tenu serré contre elle par son autre bras, qu'elle avança vers Marine d'un pas hésitant.

Ouss pâpa toi ?

Elle voulut montrer du doigt l'ours dans les bras de Marine, mais n'ayant pas de main de libre, se contenta de "montrer de l'ours", bougeant légèrement le bras qui serrait sa peluche en direction de sa copine.
Si voir l'ours dans ses bras ainsi s'agiter pour pointer l'ours dans les bras de Marine aurait pu prêter à rire, la question posée n'en était pas moins sérieuse. Kory, son papa c'était un ours, ptetre que Marine aussi, son papa était un ours, du coup.

Ouss pâpa Ko'y...

Elle hocha la tête avec conviction avant de frotter sa joue rebondie contre le velours de l'ours pour lui faire un câlin.
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Amarante.

Ma'ine...

Bien, vraiment bien. Finalement c'était une très bonne chose d'avoir rencontré Marine devant la devanture. Elle hocha la tête et déposa délicatement sa fille sur le sol quand elle eut pris l'ourson. Heureusement que le bout du comptoir n'était pas loin, car elle sentit les petits doigts de sa merveille se refermer et tirer sur le bas de sa robe. Elle soupira imperceptiblement. Il y avait encore du travail à faire, mais cela viendrait avec le temps ...

Laissant les enfants à leur petite discussion, elle se concentra sur ce que lui disait la vendeuse ...

Cela fera 100 écus Madame.

Elle ne dit rien, mais resta interdite un moment ... Elle devait s'être trompé quelque part ! Deux oursons, une poupée et boite de lettre faisait beaucoup plus que cent écus ... Elle connaissait la valeur du travail accompli, puisqu'elle aussi, travaillait dans un atelier de confection, ce qui la classait maintenant, vu la renommé de l'atelier dans la catégorie des petits bourgeois. Elle gagnait très bien sa vie et elle en était satisfaite comme cela.

Dites ? Vous êtes sur de ne pas vous être trompé dans le prix ? Je ne veux pas dire, mais ça fait bien peu pour tout ce que j'ai pris ... Enfin ... Je ne critique pas vos prix, ils sont très accessible au moins ... Mais votre travail est de qualité, alors je me posais la question ...

La marchande baissa un peu la voix pour lui poser quelques questions auxquelles, elle répondit sur le même ton ...

Humm ... Alors ! Oui, si vous pouvez la modifier je la veux bien avec des cheveux noirs comme ceux de ma fille et une robe vert tendre sans pois ... Oui tout uni ce sera parfait !

Elle sourit à la jeune femme et reprit sa voix normale ...

Si vous le souhaitez, je peux broder "Canaille" sur son ventre ? Voulez-vous également une inscription pour le deuxième ours ?

Si la broderie prenait du temps, elle doutait que cela soit possible ...

Et bien cela dépend du temps que cela prendra. Si vous pouvez le faire tout de suite oui, sinon je ne pense pas que ses deux damoiselles laissent leurs nouveaux compagnons ici le temps que cela se fasse ...

Elle se tourna vers les filles ...

Qu'en dis-tu Marines ? Et toi mon ange tu as trouvé un nom pour ton ours ?
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Les Fées Tisserandes ici

Toïze et Rosse, magasin pour enfants

--Elise_toize

La jeune femme eut un sourire amusé devant les réactions des enfants.
Se redressant complètement, elle accompagna ses clientes vers la sortie, répondit rapidement un, Merci de votre visite, et eut à peine le temps de saluer la plus grande des enfants qui fila dans la rue.

Refermant la porte, elle retourna à son comptoir, rangea la bourse, et s'attaque à la commande de la poupée.

Elendra

Comment j'étais atterrie ici?

Par pur hasard.

Quoi que... Peut-être pas... En fait maman avait déjà ramené le catalogue de cette boutique à la maison! Et moi, ben, je l'avais feuilleté! Alors ben quand j'ai décidé de me rendre à la boutique, ben je savais exactement ce que je voulais!

C'était pas une poupée! Non, parce que moi je suis grande! Je joue plus avec les poupées. Les poupées c'est pour les bébés même. Et puis je voulais pas de costume non plus! Non, non! Moi je savais ce que je voulais! Parce que moi j'avais regardé le catalogue plus de fois que j'avais d'années! (Parce que moi j'ai onze ans, mais c'est bientôt mon anniversaire et je vais avoir douze alors, j'ai regardé le catalogue plus que onze fois t'sais!)

J'ai donc poussé la porte de la boutique et regardé autour de moi. Là, j'y ai vu exactement tout ce que j'avais vu dans ce catalogue! Mais en vrai cette fois! C'est vraiment trop génial! Même que je vais pouvoir me venter à mes soeurs que j'ai vu des vrais poupées! Plein! Et à mon grand frère que j'ai vu des épées à bois même! Ils vont être jaloux c'est sûr!

Bonjouuur! dis-je alors à la tenancière de la boutique, avec un sourire.

Moi j'ai lu votre catalogue pleeein de fois! Et j'aimerais bien acheter un coffret pour apprendre à être un Hérault. Même que maman m'a donné un peu d'écus parce que j'ai travaillé un peu dans l'église, mais il me manquait encore 20 écus et j'avais trop hâte!

Et puis comme c'est mon anniversaire bientôt, elle a dit que elle et mon papa me donnait les écus qu'il manquait pour que je puisse venir le choisir moi-même en plus!

Comme toujours, je parlais beaucoup, racontant un peu ma vie à tout va à tout ceux que je rencontrais, ne me souciant pas du tout si ça les intéressait ou pas! J'adorais parlé et je ne m'en privais jamais!

Pendant que je parlais à la dame cependant, j'avais jeté un oeil attentif autour de moi, à la recherche du dit coffret dont je rêvais depuis siiiiiii longtemps!

C'est à ma gauche que je l'aperçu.

Un sourire se dessina alors sur mon visage.

Ah! Je crois que je le vois! Dis-je en le pointant.

C'est ça non? Je suis sure que si! Moi je l'ai vu dans la catalogue! Il était exactement pareil comme ça! dis-je toute énervée en constatant qu'il s'agissait du tout dernier! J'avais de la chance! Beaucouuup de chance!
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--Elise_toize

Surprise, la vendeuse resta un instant abasourdie par le flot de paroles qui s'abattait sur elle.

Où étaient donc les parents d'ailleurs?
Ses yeux firent rapidement le tour de l'échoppe. L'enfant était bien seule. Des pensées peu amènes sur l'inconscience des parents qui laissent les jeunes filles de bonne famille seules dans Paris lui traversèrent l'esprit.

Interloquée, le sourire distrait, elle se rapprocha de sa jeune cliente, essayant de placer quelques phrases dans cette logorrhée.

Quelle bonne idée a eu madame votre mère de vous récompenser ainsi d'avoir travaillé pour l'église!

Vous accompagne-t-elle?

Vous n'allez guère pouvoir porter ce lourd coffret toute seule mademoiselle.

Korydwen.

Elle regarda sa copine sans trop savoir quoi lui répondre, un air perdu dans ses grands yeux noirs.
Est-ce qu'il était dans la forêt, son papa ? Bah elle en savait rien, en fait... Tout ce qu'elle savait, c'est qu'il était là quand elle s'était endormie, et pis le matin bah il était plus là et elle avait froid. Et y'avait eu le monsieur pas gentil et pis sa dame en noir et pis les lettres de sa maman et pis la dame à l'oeil bizarre et puis...
Ses yeux commençaient à piquer alors elle secoua la tête fort et haussa les épaules, l'air de dire "je sais pas", pour répondre à sa copine qui attendait une réponse.
Heureusement, avoir une copine ça aidait à se distraire pour pas penser aux choses tristes, et justement Marine déguisait son ours en pirate pour lui montrer comment était son papa à elle...

Pi'ate pâpa toi ?

Elle en avait jamais vu en vrai, de pirate, mais elle avait déjà joué avec des petits grands qui faisaient les pirates en se mettant un foulard sur un oeil, alors elle connaissait, hein.

Ah, mais voilà que sa maman lui demandait si elle avait trouvé un nom pour son ours. Bien sûr qu'elle avait trouvé un nom, ou était-ce le nom qui l'avait trouvée ? Peut-être... Enfin c'était le seul nom qu'elle pouvait lui donner, le nom normal, logique, le nom du papa le plus fort de la terre, le nom de son papa, son papa l'ours.

Baudin !

Serrant toujours son ours contre elle, elle trottina vers sa maman et, lâchant le bas de sa robe, s'accrocha à sa main.

Mâma Baudin ouss...
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--Elise_toize

Elle eut un rire amusée :

Ca va juste le chatouiller un peu.

Saisissant la peluche, du fil blanc et son aiguille, elle broda rapidement le nom demandé, et la rendit à l'enfant :

Cela convient-il?

Elle sentait que quelque chose se passait entre la mère et sa fille, et par discrétion, songeait qu'il valait mieux agir comme si elle ne remarquait rien.

Amarante.

Elle regardait les enfants et elle vit Marine qui s'avança vers la vendeuse pour lui tendre son ours. Finalement ça se passait plutôt bien. Elle aurait pensé que de lâcher l'ours allait être plus dur.

Ca va juste le chatouiller un peu.

Elle regarda la jeune femme broder avec dextérité. Elle, elle se piquait les doigts à chaque fois, pas comme Valeryane, qui elle avait un vrai don pour cela. Une fois finie, elle le montra à Marine.

Cela convient-il?

Un regard sur la rouquine et sa petite merveille qui revenait pour lui prendre la main. Elle la serra fort et attendit de savoir le nom qu'elle allait donner à l'animal.

Mâma Baudin ouss...

Elle se baissa et caressa sa joue ...

Tu veux donner le nom de papa à ton ours ? Baudouin alors ? Et est-ce que tu veux que la dame le brode sur son ventre comme elle vient de le faire pour celui de Marine ? Il faut le lui donner pour cela !

En attendant que sa fille se décide, elle regarda la vendeuse.

Alors si j'ai bien compris, ce sera Baudouin pour le nom de l'ours ...

Elle se releva ensuite et chercha dans sa besace sa bourse pour en sortir les écus demandés et les poser sur le comptoir ...
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Les Fées Tisserandes ici

Korydwen.

Amarante.

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Amarante.

Les Fées Tisserandes ici

Marine.

Marine secoue la tête quand Kory lui demande si Canaille n'a pas eu un bobo. Après tout, il n'a pas crié, c'est crédible et donc, la fillette finit par donner son ours pour que la dame lui couse le nom dessus. La rouquine attend en fouinant dans les étals, curieuse. Elle n'a jamais su attendre en étant assise. Il faut toujours qu'elle fasse quelque chose, sinon elle est insupportable. Du genre, balancer les jambes en râlant ou, bien bouger comme pas possible. Pas facile la vie d'enfant !

La gérante du magasin finit par rendre l'ours en peluche à Kory et Marine laissa tomber sa fouille. Sa copine sourit et lui montre, après avoir sourit aux autres.

Ouaip ! Trop beau !

C'est vrai l'ours de Kory est beau aussi, surtout depuis que la dame lui a cousu quelque chose dessus ! Il est comme Canaille, quoi. Enfin, pour l'instant, ils sont indentiques mais plus longtemps, sans doute. Les fillettes reprendront leur vie respective et les peluches auront bien vite fait d'être personnalisé sans que personne ne débourse un écu. Bave, terre...

Vous êtes prête les filles ? On peut y aller ?

Le regard de Marine se pose sur Amy. Quoi ? Déjà ? Oh.. La rouquine reste un petit moment impressionnée en la regardant s'avancer vers la porte de la sortie. Quand il faut y aller, il faut y aller. La fillette s'approche avant de se retourner vers la femme. Il faut quand même dire au revoir. C'est tout ce que les adultes font quand ils partent de quelque part.

R'voir !

Et hop, voilà que Marine file dehors avec elles.
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Korydwen.

Baudin...

Elle hocha la tête vigoureusement pour confirmer le nom à la dame, et ne la quitta pas du regard pendant qu'elle brodait le ventre de son ours.
Bien, la dame restait à côté, elle faisait pas de geste brusque, elle souriait gentiment... Tout se passait comme il fallait, l'ours ne disparaissait pas, et après un temps, la dame lui rendit même de son plein gré, sans que Kory ait à réclamer.

Baudin...

Elle répéta le nom encore une fois, à la suite de la dame, serrant sa peluche fort contre elle. C'était sa façon de communiquer avec l'inconnue. Ce n'est qu'après être retournée se coller aux jambes de sa maman, par contre, qu'elle se fendit d'un sourire. Sourire à la dame, d'abord, et puis à sa maman, et puis enfin à sa copine Marine à laquelle elle montra son ours, toute fière.

Beau Baudin 'ssi !

Bah oui quoi, l'ours de Marine était beau, mais celui de Kory aussi. Pas de jalousie, pas de compétition, non, juste deux nouvelles copines fières de leurs ours respectifs.
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Amarante.

Assise de nouveau sur un banc en attendant que les broderies des ours soient terminées, elle regardait la jeune femme faire avec attention. C'était que les filles lui avaient confié leur ours et qu'il ne fallait pas leur faire mal. C'était important rendez-vous compte ...

Marine venait de récupérer son ours ? C'était au tour de sa fille et elle remarqua bien le mouvement d'hésitation au moment de donner le sien, mais finalement, encouragé par Marine, elle finit par le donner ...

Pas pa'ti ?

Elle secoua la tête en regardant sa puce. Non il ne partirait pas, pas plus qu'elle. Cette peur de l'abandon était tenace, mais avec beaucoup de patience, elle y viendrait à bout ...

Il ne partira pas mon ange, regarde la dame le tien bien contre elle ...

Enfin l'ours fut rendu et se fut l'euphorie de la découverte d'ours brodé entre les deux fillettes. Elle se leva alors et s'approcha du comptoir où son paquet attendait. Se tournant vers les filles, elle demanda.

Vous êtes prête les filles ? On peut y aller ?

Elle prit son paquet dans ses bras et regarda la vendeuse.

Et bien nous partons, je vous souhaite bonne continuation et j'attends le dernier colis que je recevrais chez moi.

Avançant vers la porte de la boutique, elle posa la main sur la poignée et l'ouvrit ...

A bientôt peut-être et bonne journée ...

Vous venez les puces on s'en va ! On va laisser la dame travailler tranquille ...

Donnant la main à sa fille et suivi de Marine, elles ressortirent dans la rue, quittant ainsi la boutique du bonheur pour les petits enfants ...
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Les Fées Tisserandes ici

Korydwen.

Donner son ours à la dame ? Hmm... Bon, c'est la dame qui le lui avait donné, l'ours, alors elle allait ptetre pas lui voler... D'un autre côté, elle pensait pas qu'on allait lui voler son papa, et pourtant c'était bien arrivé...
Elle serra fort son ours contre elle et secoua la tête en fronçant les sourcils. Pas question de le laisser disparaitre !

Baudin Ko'y !

Mais, alors qu'elle serrait encore sa peluche contre son coeur, collé à la jambe de sa maman, la vendeuse avait brodé des choses sur le ventre de l'autre peluche, celle de sa copine Marine.
Sa copine Marine qui justement, venait lui montrer le travail, toute fière.

Pas bobo cana'le ?

Elle plissa son petit nez et regarda longuement l'ours en question, curieuse.

Pas pa'ti ?

Oui, parce que bon, le fait que ça lui fasse pas bobo qu'on lui couse des choses sur le ventre, c'était une chose, mais le fait qu'il ait pas disparu, c'était surtout ça qui était important pour Kory.
Elle observa la peluche de sa copine un long moment et, sans prévenir, finit par se détacher de sa maman et avancer doucement vers la vendeuse en tendant son ours à bouts de bras.

Baudin ouss, pâpa.

Le sort était jeté... Kory donnait l'autorisation à la dame de broder des choses sur le ventre de son papa de remplacement, mais le regard ombrageux qu'elle lui lançait en disait long. Elle avait pas intérêt à s'enfuir avec son ours, la dame !
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--Elise_toize

Baudoin donc? C'est noté

Elle attendait patiemment que l'enfant veuille bien lui confier la peluche. Inutile de provoquer un drame en pleine boutique en l'arrachant de force.

Souriant doucement à nouveau, elle prit délicatement l'ours, et s'accroupit pour se mettre à hauteur de la fillette.
Elle espérait ainsi rassurer la fillette. La position en revanche n'était guère pratique, et la broderie fut bien plus hésitante que d'habitude.

Grimaçant légèrement en se redressant, elle rendit l'ours à l'enfant, et montrant l'écriture, elle répéta :

Baudouin

Marine.

Son papa ? Un pirate ? C'est logique, après tout ! C'est vrai que son papa a un bandeau à l'oeil mais un pirate, ça a un crochet à la place de la main. La rouquine plisse les yeux. Son crochet, ça peut très bien être sa badine qu'il utilise pour martyriser ses journalistes, donc c'est bien un pirate. C'est même certain. Sa copine est trop forte, elle a trouvé ce qu'était son papa.

Pirate, oui !

Et Kory part voir sa mère, pendant que Marine donne son ours à la gérante du magasin de jouet. Elle sait que la séparation ne durera pas longtemps et qu'après, elle l'aura pour toute la vie. Elle va vite déposer le bandeau du pirate à sa place car quand même, elle ne va pas le voler et puis, c'était juste pour montrer à sa copine à quoi ressembler son père.

Juste le chatouiller ?

Pas grave, alors ! Ca va l'faire rire, parce que savez les chatouilles, ça fait rire.

Elle la regarde faire, se mordillant les lèvres. C'est quand même qu'elle est impatiente d'avoir son ours ! Et quand la femme a fini et qu'elle lui rend l'ours, Marine l'attrape avec un grand sourire pour le mettre dans ses bras, pour mieux le regarder et lui faire un câlin.

Ouii ! L'est trop trop beau !

La rouquine se tourne vers sa copine pour lui montrer. Bah ouaip, ça se montre des trucs, les copines.

Regarde comme c'est beau ! Et l'a même pas eu mal Canaille.

Peut-être qu'après ça, elle va vouloir faire pareil qu'elle.

Marine.

--Elise_toize

Toutes mes excuses pour le délai de réponse

Amarante.

Les Fées Tisserandes ici

Marine.

Sa copine semble intéressée sur les trucs marrants qu'elle lui a proposé d'apprendre. Une très bonne chose ça, parce que c'est toujours marrant de faire des bêtises avec les amis ! Et c'est bien parti. Kory veut venir la rejoindre. Un sourire se dessine sur le visage de la fillette qui en trépignerait presque d'impatience. Est-ce que son papa est un ours ? Marine secoue légèrement la tête quand Kory lui dit que son papa est un ours. La rouquine ouvre de gros yeux et grand la bouche. Elle reste bouche bée, quoi. Elle n'a jamais vu d'ours mais elle sait, par les dessins qu'elle a vu, que c'est tout pleins de poils. Elle sait aussi que ça vit dans la forêt donc c'est tout naturellement qu'elle demande :

Ton papa est dans la forêt, dis ?

Elle plisse les yeux.
Bah ouaip, si son papa c'est un vrai ours donc il doit forcément vivre dans la forêt. C'est peut-être pour ça qu'elle était triste tout à l'heure Kory.

Mon papa, pas un n'ours...

Quoique...
La fillette va vite attraper le bandeau du déguisement de pirate pour le mettre sur l'oeil de l'ours, un peu trop grand, quoique mais déjà, il ressemble déjà beaucoup à son père !

Voilà papa ! T'as vu comment il est beau ?

La gérante du magasin propose de broder Canaille sur le ventre de l'ours et Marine réfléchit un petit moment. Peut-être une bonne idée, alors la rouquine répond :

Oui j'suis d'accord ! Mais va pas avoir mal, hein ?

Elle enlève le bandeau de l'oeil de l'ours et le pose sur le comptoir, avec un grand sourire.

--Elise_toize

Elle s'était trompée dans le prix?
Outch.

Elle n'allait pas en annoncer un autre maintenant de toute façon.

Elle rougit légèrement, et bafouilla une explication :

Nous faisons des réductions pour l'ouverture.

Un léger sourire appuya sa réponse, tandis qu'elle notait la commande pour la poupée. Elle rajouta rapidement :

Si ces demoiselles veulent bien me confier leurs compagnons, cela ne me prendra que quelques instants.

Sortant fil et aiguille de sous son comptoir, elle les posa sur le bureau.

--Elise_toize

Marine.

Korydwen.

--Elise_toize

Marine.

Amarante.

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Korydwen.

Amarante.

Elle regardait sa petite merveille. Réflexion intense pour savoir si elle devait y aller ou non. Elle ne forcerait pas sa fille, il fallait que ça vienne d'elle pour que cette peur de l'abandon disparaisse un peu. Le temps ferait son affaire, elle n'en doutait pas et il fallait être patient, très patient. Finalement elle hocha la tête, alors elle se baissa et la déposa sur le sol doucement ...

Euh... C'est que euh...

Et pourquoi n'iriez vous pas jouer aux pirates mesdemoiselles?

Elle regarda l'endroit proposé par la commerçante et le montra Kory de la main ...

Regarde mon ange, ce n'est pas loin et de là-bas tu peux me voir. Je reste avec la dame et je vais voir si on peut avoir une robe verte pour la poupée.

Elle fit un bisou sur le front pour la rassurer et la laissa rejoindre Marine quand elle serait décidée. Elle se releva ensuite et regarda la jeune femme qui lui expliqua comment elle procédait.

La poupée Cunégonde sera la compagne de votre fille durant toute son enfance.
Nos artisans se feront un plaisir de la personnaliser pour qu'elle soit à son goût.

Il nous faudra simplement une petite journée de travail, et nous vous ferons livrer chez vous.

Elise lui tendit alors une poupée et tout en regardant sa fille, se pencha sur le travail de qualité qu'elle tenait entre ses doigts. Elle connaissait ce genre de travail. A voir faire les couturières à longueur de temps, elle savait reconnaitre un travail bien fait. La texture des tissus et des matières employées.

Et si vous essayiez ce modèle pendant que je vais vous chercher un de nos jeux de lettres pour tout-petits?
Vous pourrez ainsi vérifier la solidité des coutures, la douceur du tissu et le soin apporté aux finitions.

Je vous remercie et je ne doute pas de la qualité de vos travaux ...

Pendant que la marchande s'absentait pour lui trouver le jeu de lettre, elle alla voir les enfants avec la poupée dans les mains.

Regardez les filles ! Elle est jolie non ? J'en prends une avec une robe verte pour Kory et est-ce que tu en veux une Marine ? Tu sais, j'aime bien les poupées moi aussi et pourtant je suis grande. Et si la dame en fait aussi c'est qu'elle les aime. Enfin je ne veux pas te forcer, je veux te faire un petit cadeau. Mais si tu es tenté par autre chose, dis le moi.

Alors ? Vous trouvez un trésor ?

Elle laissa ensuite les fillettes jouer en attendant que la marchande revienne. Oui, elle inviterait Marine chez elle, cela ferait du bien à Kory d'avoir une autre enfant auprès d'elle, mais avant, il lui faudrait avoir une petite conversation avec elle.
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Les Fées Tisserandes ici

Korydwen.

Il n'y a pas si longtemps que ça, elle se serait débattue pour être posée au sol et partir à l'aventure dans le magasin. Elle aurait déniché en trois minutes toutes les cachettes disponibles et aurait passé le reste de la journée à ramper de l'une à l'autre en jouant avec sa copine Marine.
Enfin, ça, c'était avant...
Là, sa mère venait de la poser par terre, et Kory en menait pas large.
Jouer aux pirates ? Là-bas, pas loin ?
Des fois les gens étaient pas loin un instant, et celui d'après ils étaient plus là. Son papa, il avait été dans le lit avec elle quand elle s'était endormie, l'entourant de ses grands bras forts. Quand elle s'était réveillée, par contre, elle avait eu froid et son papa était plus là.
Du coup, sa maman pouvait dire ce qu'elle voulait, Kory elle savait, elle, que les gens ils pouvaient être là, et puis plus l'être. Alors comme prévu, elle s'accrocha au bas de la robe de sa maman et avança en se frottant les fesses par terre vers le coin à pirates.
Le problème, c'était que visiblement la robe de sa maman était pas assez longue, ce qui obligea Kory à s'arrêter à mi-chemin. Un coup d'oeil à sa maman, un autre à sa copine Marine, elle soupira et tira un peu plus fort sur le pan de la robe, des fois qu'il s'allonge d'un coup...mais non.

Hmmmm...

Réflexion intense, encore une fois, pour le même problème épique. Cette fois, par contre, pas de solution miracle. La robe de sa maman n'allait pas assez loin, il allait falloir la lâcher pour rejoindre le coin à pirates.
Oui mais voilà, elle en avait pas envie, de lâcher la robe.
Qu'est-ce qui lui disait que sa maman allait pas disparaitre, une fois lâchée ? C'était pas le genre de risque qu'elle avait envie de prendre, Kory, pas après avoir déjà perdu son papa comme ça.
Ptetre que si elle avait pas dormi, cette nuit là, elle aurait pu s'accrocher à lui et il aurait pas disparu...

Elle en était là de sa réflexion intense quand sa maman se rapprocha, une poupée à la main.

Mâma t'ézo'...

Bah oui quoi, un trésor ça vaut beaucoup cher, c'est rare, et on y fait attention pour pas se le faire piquer.
Kory, pour le moment, y'avait que sa maman qu'elle voulait pas qu'on lui pique. Pis elle en avait qu'une, de maman, et elle valait beaucoup cher, donc c'était son trésor à elle.
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Korydwen.

Kory suivit avec attention l'échange entre sa maman et la dame du magasin. Sa maman avait l'air détendu, alors la dame devait être une gentille qui n'allait pas lui faire bobo. Du coup, elle donna son avis entre deux grands hochements de tête, quand le rose fut évoqué.

Beuh a 'osse ! Vè com' Ko'y.

Elle voulait une poupée à la robe verte, verte comme sa robe à elle. Vert parce que c'est beau, le vert, pas comme le rose.
Le truc de lecture, elle savait pas ce que c'était, par contre, mais si sa maman le demandait c'est que ça devait être bien. De toute façon, le principal c'était de trouver une poupée avec une robe verte.
Sauf que...sauf que...
Quoi ?
Sa maman lui demandait d'aller aider la petite fille à choisir un jeu ?
Elle voulait bien, Kory, aider Marine, mais de là à se décrocher de sa maman, c'était autre chose ça...

Hmmmmm...

Oui, la réflexion était intense, le problème épique.
Elle finit par hocher la tête doucement, d'un air pas rassuré du tout. Ptetre qu'en s'accrochant au bas de la robe de sa maman, au lieu de s'accrocher à son cou, elle pourrait aider Marine... Ptetre...
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--Elise_toize

Elle avait le coeur battant la jeune Elise.

Sa toute première cliente.

Souriant aimablement aux deux enfants, elle désigna le coin des déguisements :

Et pourquoi n'iriez vous pas jouer aux pirates mesdemoiselles?

Elle observait le trio avec un brin de circonspection.
Vu comme la fillette s'accrochait à la femme, elles étaient manifestement mère et fille.
En revanche, la position de la plus grande enfant lui échappait complètement pour l'instant.

Guettant toujours le moindre indice qui l'aiderait à mieux cerner les liens les unissant, son attention oscillant entre les enfants et la femme, elle répondit avec douceur :

La poupée Cunégonde sera la compagne de votre fille durant toute son enfance.
Nos artisans se feront un plaisir de la personnaliser pour qu'elle soit à son goût.

Il nous faudra simplement une petite journée de travail,et nous vous ferons livrer chez vous.

Tendant une des poupées du présentoir, elle ajouta :

Et si vous essayiez ce modèle pendant que je vais vous chercher un de nos jeux de lettres pour tout-petits?
Vous pourrez ainsi vérifier la solidité des coutures, la douceur du tissu et le soin apporté aux finitions.

Et pendant qu'elle récitait son argumentaire commercial sur le ton le plus naturel possible, elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait proposer à la plus grande.

Marine.

Marine est contente car Kory veut jouer avec elle et si la petite veut jouer avec elle, c'est que c'est vraiment une nouvelle copine. La vie, c'est trop chouette, quoi. Une copine, c'est bien parce que ça accepte presque tout le temps de jouer alors que les adultes, ça ne veut pas toujours. C'est toujours en train de faire le ménage, de travailler ou de parler de choses ennuyeuses avec d'autres grands. Enfin, il arrive qu'ils jouent avec les enfants, quand même. L'enfant hausse les sourcils quand Amarante dit qu'elles vont repartir avec des cadeaux. Ah non ! Elle veut bien un cadeau la petite rouquine, parce que ça lui ferait plaisir, mais en même temps, comment faire pour accepter un cadeau sans faire petite ?

Elle ouvre de grands yeux quand Amarante lui demande si quelque chose qui lui fait envie et qu'elle lui offre.

Euh... C'est que euh...

La fillette ne sait pas quoi répondre donc elle ne finit par sa phrase, regardant Amarante, Kory et Elise Toïze, tour à tour, légèrement intriguée. Les prunelles se posent vers la petite Korydwen. L'aider à choisir ? Experte en jeu ? La rouquine hausse les sourcils. La petite dit "hmmm". Marine se met à réfléchir quand soudain :

Et pourquoi n'iriez vous pas jouer aux pirates mesdemoiselles?

La rouquine se souvient alors des choses qu'elle a entendu sur eux. Les pirates cherchent des trésors, ça se bat et ça navigue en bateau. Les pirates, c'est méchant aussi, à ce qu'il paraît, donc un pirate, c'est comme les brigands. Elle imagine alors qu'elles naviguent sur un bateau, se battant contre d'autres méchants et trouvant pleins de trésors. Petit souci, c'est qu'il y a de l'eau... Et Marine a peur de l'eau. Bon, c'est pour de faux, en même temps mais c'est certain qu'elle deviendra jamais une pirate, la rousse. Jouer à la pirate, ça lui dit, par contre.

Ouaip ! Comme ça, si ça s'trouve, on trouvera pleins de trésors !

Un sourire vers sa nouvelle copine, voir si elle accepte ou pas, laissant les deux grandes discuter.

--Elise_toize

Elise revint rapidement, un coffret de bois dans les mains.

Elle adressa un sourire rassurant à la plus jeune, pensant qu'elle était intimidée par cet endroit inconnu, et ouvrit la boîte.

Voici nos jeux de lettres.
Comme vous le voyez, les lettres sont assez grosses pour être manipulées facilement. C'est un bois de hêtre résistant, et les lettres y sont présentes en cinq exemplaires.

S'accroupissant au niveau de l'enfant, lui montrant le jeu, elle ajouta :

Regarde jeune fille, tu as trouvé un beau trésor!

--Elise_toize

En attendant les clients, Elise ne chômait guère.

Calame à la main, elle annotait minutieusement le plan d'un berceau.
Comptant sur la béatitude des jeunes parents, elle avait en tête la création d'une ligne de chambre pour nouveaux-nés et travaillait d'arrache-pied pour que les charpentiers commencent au plus vite.

Le bruit de la cloche l'interrompit. Elle releva brusquement la tête, surprise d'entendre ce bruit pour la première fois.
Abandonnant là son travail, elle se précipita, souriante, à l'entrée pour accueillir les arrivantes :

Madame, Mesdemoiselles, Bienvenue dans notre magasin.
Je suis Elise Toïze, que puis-je pour vous?

Marine.

Marine se mordille la lèvre quand Amarante lui demande si elle est seule mais elle ne lui répond pas. Elle se concentre vers la fille d'Amarante. Nouvelle copine, peut-être? Elle lui sourit, contente et pas gênée un brin.

'lut Kory ! S'tu veux, j'jouerai avec toi !

Bah ouaip, Marine ne perd jamais de temps et d'abord, c'est bien de jouer. Mieux que de faire semblant d'être une grande qui n'a peur de rien car oui, c'est fatiguant ça, surtout que la plus grande majorité des grands ne la croit jamais.

Amarente propose de venir voir à l'intérieur avec elle et la rouquine se mordille les lèvres. Faire la fière et dire non ? Ou écouter son envie de voir les jouets ? Difficile ! Elle reste là, un bref instant, à se poser la question avant de se décider à aller voir mais...

Ouais j'viens ! Mais c'est pas parce que j'aime, hein? Juste qu'on sait jamais ! Il peut avoir une grenouille qui t'saute dessus et t'refile des boutons, ce sont des sales bêtes, ça... J'te protége, hein?

Elle grimace parce que même elle, elle ne se croit pas, pour le coup mais elle finit par rentrer dans la boutique avant de regarder autour d'elle, émerveillée. Pour le coup, le Paradis Solaire doit être moins bien que cet endroit. Elle reste presque bouche bée. Elle sursaute quand une femme fait son apparition.

Euh... 'Jour...

Intimidée, Marine ne dit plus rien.

Korydwen.

S'il y avait d'autres couleurs de robes pour les poupées, elle en voulait une verte. Comme sa robe à elle, sa robe verte deuxième du nom qui commençait à être un peu trop petite et allait bientôt céder sa place à "robe verte troisième du nom".

La petite fille la regarda avec curiosité, et Kory fronça les sourcils en serrant plus fort sa maman. Les inconnus qui l'approchaient, ça la rendait un peu nerveuse depuis sa rencontre avec une armée de méchants.
Sa maman avait l'air de la connaitre, la petite fille, pourtant, et quand elle les présenta l'une à l'autre, Kory se détendit un tout petit peu et se libéra une main pour faire coucou.

Ma'ine ? Ko'y.

Si pendant le voyage avec son papa elle avait enfin appris à prononcer la plupart des Rs, depuis ses retrouvailles avec sa maman elle avait un peu régressé. Prononcer les Rs, c'était pour les grandes, et Kory, elle se sentait plus grande du tout. Elle était même pas sûre d'avoir envie de grandir, en fait... Elle voulait juste rester accrochée à sa maman pour pas la perdre comme elle avait perdu son papa.
Du coup, l'offre de la petite fille ne pouvait que lui plaire, et elle hocha joyeusement la tête vers sa future copine de jeux.

Zouer Ko'y.

Elle savait pas encore comment elle allait jouer avec sa nouvelle copine et s'accrocher à sa maman en même temps, mais il serait temps de s'en inquiéter le moment venu. Pour l'heure, elle jetait un oeil méfiant à la dame qui venait les accueillir dans le magasin.
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Amarante.

Elle était contente que Kory réagisse un peu à l'invitation de Marine. Depuis cet épisode malheureux avec son père, elle ne faisait pratiquement plus rien que de rester auprès d'elle. Si d'être en contact avec une autre enfant lui faisait du bien, peut-être devrait-elle penser à inviter Marine quelques jours chez elles ...

Elle verrait cela plus tard, pour l'instant, elles entraient dans la boutique et quand Marine fut entrée, elle referma la porte.

Ouais j'viens ! Mais c'est pas parce que j'aime, hein? Juste qu'on sait jamais ! Il peut avoir une grenouille qui t'saute dessus et t'refile des boutons, ce sont des sales bêtes, ça... J'te protège, hein?

D'accord, on fait comme ça, tu nous protèges des grenouilles boutonneuses ...

Marine l'amusait et l'inquiétait à la fois. Elle se donnait des airs de grande, mais au fond, elle restait l'enfant qu'elle était. Elle n'allait plus à l'orphelinat depuis longtemps, mais elle avait entendu dire que la petite avait trouvé parents ... Alors où étaient-ils ? Tant de questions se bousculaient, peut-être qu'elle aurait quelques réponses plus tard ... Peut-être ...

Madame, Mesdemoiselles, Bienvenue dans notre magasin.
Je suis Elise Toïze, que puis-je pour vous?

Une voix la sortie de ses pensées et elle sourit à la femme qui venait d'arriver. Certainement la patronne.

Demat dame Toïze ! Nous venons visiter votre belle boutique et repartir avec quelques petits cadeaux pour ses deux damoiselles.

Elle montra sa fille qui était toujours accrochée à son cou et la jeune Marine qui observait déjà les belles choses qui étaient présentées.

Nous regardions les poupées qui sont en vitrine ... Mais ma fille n'aime pas le rose. En avez-vous avec des vêtements d'une autre couleur ? Et j'aimerais voir un jeu d'apprentissage pour la lecture aussi, si vous avez ?!

Se tournant vers Marine, lui demanda ...

Est-ce que quelque chose te fait envie Marine ? Je te l'offre ...

Regardant ensuite sa fille, lui déposant un baiser sur le front.

Tu ne voudrais pas aller aider Marine à choisir ? Je pense que ton avis d'experte en jeu lui serait utile ... Je reste avec la dame mon ange, je ne suis pas loin du tout ...

Un petit essai. Peut-être voudrait-elle aller explorer la boutique avec sa nouvelle amie ...
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Amarante.

Quand elle posa la question, elle sourit. Certes il faisait moins froid, mais quand même. Elle lui fit un petit bisou sur le front. Sa merveille. Sa merveilleuse petite fille, son ange ... Maintenant devant la devanture, elle montra les poupées en se penchant un peu pour que sa toute petite, puisse voir ...

Beuh p'é'pées, a 'osse mâma...

Elle sourit, et oui sa fille n'aimait pas le rose et cela n'avait pas changé ...

Oui mon ange, elle a une robe rose, mais il y en a peut-être d'autre à l'intérieur ...

Aaaaah !
Amarante !

Elle regarda Marine, elle venait de la surprendre, mais ne fit aucun commentaire. Un petit regard sur la rue, elle n'avait pas l'air d'être accompagné et elle fronça légèrement les sourcils ... Etait-elle encore seule ?

Oui c'est moi Marine !

C'est qui?

Elle sourit et se baissa pour être à la hauteur de Marine et installa sa fille sur sa jambe, ne la lâchant toujours pas ...

C'est ma fille Korydwen ! Kory, je te présente Marine ! Dis-moi Marine, tu es seule ?

Un regard vers la vitrine pour voir les poupées et d'autres choses aussi ...

C'est pour les petites, les poupées. Moi j'suis une grande. D'ailleurs... Euh... j'regardai pas ! J'avais un caillou dans la chausse ! Euh... Ouais, voilà !

Elle retint un sourire. Bin voyons, elle allait croire ça ! Mais elle allait surtout ne rien dire.

Humm, si tu le dis. Je vais entrer, tu veux venir voir l'intérieur avec nous ?

Sans attendre de réponse, elle se releva et cala de nouveau Kory contre sa hanche puis elle fit un mouvement vers la porte. Prenant la poignée, elle la tourna et ouvrit le battant, ce qui fit tinter une petite cloche placé au-dessus, laissant la porte ouverte un instant, le temps que Marine se décide ...
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Les Fées Tisserandes ici

Korydwen.

Non, Kory n'avait pas froid, alors elle secoua la tête en réponse à la question de sa maman.
Elles étaient de nouveau seules. Son papa était parti elle savait pas où, ni pourquoi, même si elle se doutait qu'elle avait dû être vilaine pour qu'il la laisse comme ça dans son auberge... Ou peut-être qu'il en avait juste eu assez d'elle. Après tout, il était pas là au début, y'avait qu'elle et sa maman...
Il était revenu de son travail loin, un jour, et puis il l'avait emmenée en voyage dans une grande aventure pour voir l'arbre de la famille quelque part elle savait plus trop où, près de la mer - mais pas sa mère à elle, qui était restée chez eux. Mais Kory l'avait fait fuir, son papa, et s'était retrouvée seule avec la dame en noir pendant une éternité avant d'enfin retrouver sa maman.

Depuis, elle refusait de rester toute seule et s'accrochait la plupart du temps au cou de sa maman, comme elle le faisait, là, dans les rues de Paris. Hors de question que sa maman s'en aille elle aussi, Kory la lâcherait pas !

Tournant la tête pour regarder les poupées, elle fit la grimace et resserra son étreinte autour du cou de sa maman avant de se tourner à nouveau vers elle.

Beuh p'é'pées, a 'osse mâma...

Traumatisée, certainement, mais pas au point d'en aimer le rose, ça non.
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Marine.

Marine avait vu l'affiche sur le magasin de jouet et comme tout enfant, elle avait envie d'y aller, de découvrir pleins de choses, comme si elle ouvrait une pochette surprise. Elle n'était jamais allée dans un magasin de jouet. Les seuls qu'elle a, ce sont des choses que des gens lui ont offertes. Enfin, on lui a offert plus d'armes que de jouets mais, elle en a quand même. Quelle grande joie, elle a eu quand Chris lui a offert son chat en bois ! Elle était contente et continue encore de jouer avec cet objet. Quand elle vivait dans la rue, elle jouait avec tout ce qu'elle pouvait trouver, des noix, des osselets et même, quand elle le pouvait, elle volait une vessie de porc avec les autres garnements. Une fois gonflée, ça devenait un très beau ballon.

Le magasin de jouet ne fût pas difficile à trouver mais, une fois devant la vitrine, elle hésita. Est-ce qu'elle peut rentrer? Est-ce qu'elle peut regarder? Elle ne sait pas trop, car c'est la première fois qu'elle est devant un magasin de jouet alors, elle se contente de regarder la devanture, n'osant pas rentrer. Avec son père, elle aurait peut-être su mais, il n'est pas là. Elle est partie et elle regrette un peu. Bref, elle regarde ce qu'elle peut regarder avec une petite pointe d'excitation, de peur et d'envie.

Elle n'entend même pas arriver une femme et son enfant. Ce n'est que quand elle entend son nom qu'elle sursaute et qu'elle reconnait Amarante.

Aaaaah !

Petit cri de surprise.
Il faut dire qu'elle ne s'attendait pas à voir un visage connu et là, ça craint. Tout le monde va savoir qu'elle aime les poupées, après et elle ne veut pas.
La honte, quoi.

Amarante !

Un sourire se dessine sur ses lèvres parce qu'elle est quand même contente de la voir et elle regarde en direction de la petite fille dans ses bras et plisse les yeux. Bah ouaip, elle ne l'a jamais vu avant et elle ne se souvient pas d'avoir vu la femme enceinte à l'orphelinat et elle a encore moins fait le rapprochement. Il faut dire qu'à l'orphelinat, elle était plus avec les autres qu'avec les adultes. Elle en avait un peu peur.

C'est qui?

Un petit regard vers les poupées et comme, elle a envie de montrer à Amarante et la petite qu'elle est une grande, elle répond alors :

C'est pour les petites, les poupées. Moi j'suis une grande. D'ailleurs... Euh... j'regardai pas ! J'avais un caillou dans la chausse ! Euh... Ouais, voilà !

En vrai, les poupées lui plaisent mais ça, elle ne le dira pas.

Amarante.

[Quelques semaines après les retrouvailles mère-fille à Avranches]

Elles ne se lâchaient plus. Pour elles, s'était devenu vitale. La brune avait eu la peur de sa vie de perdre sa fille chérie et la pauvre enfant avait vécu un traumatisme éprouvant. Dieu qu'elle regrettait d'avoir accepté que ce voyage se fasse ... Enfin elles étaient réunies et habillées chaudement, la jeune femme avait décidé de faire un petit voyage à la capitale.

Sa fille dans les bras, elle la serrait fort. Sa merveille ne la quittait plus d'une semelle et même elle, avait du mal quand elle ne l'avait pas dans son champ de vision. Elle marchait donc sa fille dans les bras dans les rues pavées des Galeries LaFayotte. Elle avait entendu parler d'un nouveau magasin qui s'était ouvert et c'était l'occasion rêvée pour elle de sortir un peu et de faire voir autre chose à sa fille.

Ca va mon ange tu n'as pas trop froid ? On est bientôt arrivé je pense ...

Le grand froid de ces derniers temps avait laissé place un peu plus de douceur, même si l'air restait piquant quand il y avait un peu de vent. Elle connaissait très peu le quartier des Galeries puisqu'elle y venait très rarement. L'atelier de confection ne se trouvait pas exactement dans la même rue et comme elle n'aimait pas spécialement Paris ... Et pour cause, ces rues lui étaient donc peu familières.

Enfin elle vit une belle enseigne avec des jeux gravé sur du bois et le nom Toïze et Rosse juste au-dessus. Elle avait trouvé une affichette à l'entrer de l'atelier un beau matin et l'avait gardé quand elle avait vu de quoi il s'agissait. Elle avança et vit une petite silhouette plantée devant la vitrine. Plus elle avançait et plus elle pensait reconnaitre cette petite tête rousse ...

Est-ce que c'était Marine ? Elle allait en avoir le coeur net. Elle se mit, elle aussi devant la vitrine, juste à côté de la fillette ...

Regarde mon ange, elles sont jolies les poupées non ?

Elle se tourna un peu pour laisser voir sa fille ce qu'il y avait dans la vitrine puis ajouta à l'attention de Marine.

Tu les trouves jolies aussi ... Marine ?

Parce que oui c'était bien elle ...
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Les Fées Tisserandes ici

--Elise_toize

A l'entrée, sur un pupitre,Elise déposa le catalogue enluminé à disposition des clients.

Dans un soupir nerveux, elle ouvrit pour la première fois les portes de la boutique. Les propriétaires avaient investis toutes leurs économies dans ce local spacieux dans le très passant quartier des halles.

Au centre, dès l'entrée, sur un large présentoir, étaient placés les produits phares du moment.

Sur la gauche, les déguisements et tenues pour enfants côtoyaient les épes en bois, poupées et peluches.

Sur la droite, elle avait disposé les couvertures à personnaliser, et les jeux d'éveil.

Au fond,se tenait un large bureau où étaient rangés les livres de compte et la caisse, dissimulant l'accès à l'atelier, où les artisans travaillaient à de nouveaux jouets,qui iraient remplir les étals.

Hélant quelques gamins dans la rue appâtés par les jeux proposés, Elise leur confia des affichettes à distribuer partout dans la ville.

Nickie.lou

Extrême bâillement.
Ennui mortel.
On s'embête vite à faire du lèche-échoppe dans une ville si luxueuse qu'au final les produits n'étaient pas si merveilleux.

La petite blonde était venue, avec son domestique Hector, à la recherche d'une robe si magnifique que toutes les jeunes filles qu'elle connaissait pourraient mourir de jalousie en la voyant. Il faut dire qu'elle allait recevoir sa première couronne prochainement, donc il fallait bien se vêtir! Cette occasion ne se présentera aucunement tout les jours!
Mais, déception. Il n'y avait rien qu'elle n'avait déjà dans sa garde robe.
Au moment de demander à Hector de rebrousser chemin, et faire ainsi son plus grand bonheur de la journée, elle s'arrêta devant une boutique au nom étrange qu'elle scruta sous tout les angles.

-"Toïze et Rosse"... Moué. C'est pas avec un nom comme ça qu'ils vont avoir du succès ceux-là!
Mais allons voir Hector! J'suis sûre qu'on pourrait avoir quelques surprises.

Au même moment que la porte s'ouvrit sous la force de la blonde, le domestique, lui, soupira de désespoir. Encore quelques heures à tenir mon brave! Vous serez bientôt au Castel a confectionner un menu pour la gourmande!
Et là, comme par enchantement, elle vit le pays des merveilles.
Elle sautilla, glapis, hurla même d'un cri strident qui accapara les murs du magasin tout entier!
Elle parcouru toute la boutique en courant, en ralentissant, en rampant, en gémissant, en pleurant à certains instants...
Il y avait tout ce qu'elle appréciait! Et plus encore!

-Aaaaaah!!!!! Mais! Mais!!! Maiiiiiis! C'est merveilleux! Cette poupée est fabuleuse! Ce truc là est génial! Ce machin! Ce machin, il m'le faut! Aaaaaahhhhh HECTOR!!!! REGARDE LA-BAS!!!! J'LE VEUX!

Elle s'arrêta dans un coin de la boutique, scrutant encore toutes les belles choses qui se trouvaient ici, puis fini par remarquer la présence d'une dame et d'une petite fille qui, visiblement, discutaient entre elles devant un coffret en bois.
Un coffret en bois?

Qu'était-ce donc?

La curiosité de la princesse la fit s'avancer encore un peu plus, allant même jusqu'à déranger les deux personnes qui se trouvaient là en passant entre elles.
Elle fit le tour de la boîte, la regarda sous tout les angles et failli tomber en pâmoison!
Un superbe coffret pour l'apprentissage du métier d'héraut!
Elle qui avait tenté de passer le test pour devenir héraut mais, qui finalement, l'a complètement foiré, se dit que ce pouvait être là un très très très très bon investissement! Quelle aubaine de le trouver là!
Décidément "Toïse et Rosse" allait devenir son magasin préféré!

-Hector! Prépare la bourse parentale! J'le veux! Il m'le faut! Je me battrai jusqu'à sang pour l'obtenir!

Puis se tournant vers la femme qui semblait être la vendeuse

-Combien vous dois-je? Il part de suite! Maintenant! Vôtre prix sera le miens! Ne faîtes pas de détour, il m'le faut!

Elle trépigna d'impatience, un sourire magnifique qui passa tout le long de son visage.
On peut dire que la petite était aux anges!
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Envie d'un rp? J'suis dispo!

Elendra

Je gardais un oeil attentif sur mon coffret pour devenir héraut pendant que la dame de la boutique s'adressait à moi. J'en rêvais depuis si longtemps, je n'allais sûrement pas le laisser s'enfuir! Je ne laissais donc pas plus de 5 secondes (maximum 6!) sans y jeter un rapide coup d'oeil.

Même quand je parlais je continuais de jeter un regard régulier sur ce merveilleux coffret.

Ma maman n'est pas avec moi non, elle est un petit peu malade et elle surveille mes frères et mes soeurs, ils sont plus jeunes que moi. Parce que moi j'ai onze ans, mais mon anniversaire c'est bientôt et je vais avoir douze ans, alors je suis venu avec Agathe, c'est une dame qui travaille pour tous les enfants d'Acoma.

Je m'arrêtai un moment, il me semblait bien lui avoir déjà mentionnée que ma fête approchait, mais je n'étais plus certaine... Je le disais tellement souvent! Je haussai donc les épaules et poursuivis:

Je la vois pas souvent par contre, mais là maman lui a demandé de m'accompagner. Parce que mon papa il a jamais le temps, il part toujours en mission, des trucs comme ça.

Mais là elle attend dehors, parce qu'elle voulait surveiller la charrette qu'elle a dit.

Je jette alors un coup d'oeil au coffret (étonnant non?), mais cette fois je l'analyse plus en profondeur. Elle a raison la dame, il semble bien lourd... Peut-être que je ne pourrai pas le transporter toute seule.

Je me retourne donc vers celle-ci:

Bah... Vous est-ce que vous pouvez m'aider à le transporter jusqu'à la charrette? Je peux même vous aider si c'est trop lourd! Je suis un peu forte quand même!

Bon pas assez pour récolter dix sacs de blé dans mon champ, parce que c'est trop dur, mais huit au m...

C'est alors qu'une jeune fille qui devait avoir à peu près mon âge fit son entrée (remarquée!) dans la boutique où je me trouvais! Elle parle pas mal... Pas autant que moi, mais elle compense par une voix plus forte.

Je l'observe donc avec attention, curieuse de savoir ce qu'une petite fille de mon âge devrait acheter. Elle semblait s'intéresser aux poupées elle, et visiblement, elle n'avait pas lu le catalogue, contrairement à moi!

Jusque là, même si elle m'avait coupée la parole, je l'aimais bien quand même...

Or, elle se dirigeait vers MON coffret.

Discrètement, je me déplaçai un peu vers la gauche afin de me mettre devant MON coffret et l'empêcher de le remarquer.

Malheureusement, je n'avais pas été assez rapide...

-Hector! Prépare la bourse parentale! J'le veux! Il m'le faut! Je me battrai jusqu'à sang pour l'obtenir!

Je fronce alors les sourcils et pose mes mains sur mes hanches, comme ma maman. Parce que j'ai bien remarqué que ce que la fille pointe, ben c'est mon coffret! Il y a pas de doute! Et j'ai aussi remarqué un autre truc, et ce truc c'est que le coffret que je convoite depuis si longtemps, ben il n'en reste que un! Un seul! Pas un de plus! Et ce seul dernier, il est à moi! Et elle va pas tarder à le savoir!

C'est donc de mon imposante petite taille (on choisit pas ses gênes...) que je me dresse devant ma rivale blonde et lui lance:

Il en est pas question! Je l'ai presque déjà acheté moi! Même que on discutait du moyen qu'on pourrait le transporter dans ma charrette la Dame et moi!

Tu reviendras un autre jour! Là c'est moi qui était là avant et c'est moi qui l'achète. Même que j'ai les écus tout de suite moi!

Je sortis alors ma petite bourse contenant mes 60 écus (et pas un de plus!) que je tendis à la dame.

Voilà! Même que je vais déjà payer, comme ça tu peux pas l'avoir, parce que moi j'ai regardé dans le catalogue et je savais que je voulais ça. Donc je le savais avant toi!

T'as juste à te trouver autre chose, et puis c'est tout!

Je croisai alors les bras, fière de mes arguments! Elle n'aurait rien à redire à ça, j'en était convaincue!

Tout de même, je restais postée devant MON coffret et personne ne me ferait bouger de là, parole d'Elendra!
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Nickie.lou

Alors que la Princesse aux cheveux dorés était à l'affût d'un accord financier avec la vendeuse et prête à lâcher le flot sonnant et trébuchant de maints écus sur le comptoir, l'autre gamine en était venue à lui parler, en la tutoyant comme une gueuse et se montrant à limite hautaine en protégeant son coffre.

C'est impossible!
On ne peut agir de la sorte à l'encontre d'une Lavallière!

Mais visiblement il ne restait qu'un seul coffre, autrement, la "rivale" ne se serait point comportée comme un monstre débarqué tout droit d'un imaginaire étrange. Le genre de monstre avec trois poils sur le caillou et qui gueule un truc du genre "mon préciiiiiiieux" devant un trésor inestimable!

Lou resta bouche-bée devant l'autre qui vociférait ci et là qu'elle comptait bien prendre ce qu'elle était venue chercher, et qu'elle l'avait vu avant et qu'elle avait déjà payé!
Le tout en se mettant bien devant le coffre le rendant ainsi inaccessible et prenant un air de Grande Dame sachant se battre s'il le fallait.

-Hector! Qu'est-ce donc que ce truc malpropre qui se dresse devant moi comme un pantin désarticulé et qui ose me parler sur ce ton?
En plus, ça se targue d'avoir les moyens de s'payer ce truc! Alors ça n'est pas capable de se vêtir convenablement!

Elle lâcha un petit rire diaboliquement enfantin et s'adressa de nouveau à la vendeuse.
La petite n'allait pas se laisser faire comme ça sans riposter!

Elle l'aurait, un jour, elle l'aurait!

-C'est impossible pour vous d'prendre cet argent sale! Je n'oserai moi-même toucher la besace sans craindre une que'conque maladie d'la peau! Non, non, prenez mon argent frais et magnifique qui hume bon la lavande des Lavallière!
Surtout que nous, nous pouvons le prendre de suite! Sans vous déranger plus amplement! Et qu'en plus j'en ai extrêêêêmement besoin pour devenir héraut! Alors qu'elle, elle veut juste faire des dessins minables sur un écriteau suintant la saleté!

Petit regard méchant vers la gamine qui l'empêchait d'accéder à son butin.
Faut dire qu'une enfant pourri gâté ne se laisse pas vaincre aussi aisément.
Elle bouscula son ennemie pour libérer son trésor

-Hector! Paie la vendeuse et prend le coffre. Allons nous en avant que l'air ne soit irrespirable à cause de cette gueuse affreuse!

Non mais! Pour qui elle se prend d'abord? Trouver autre chose? Et puis quoi encore?
Catalogue ou pas, le coffre est à elle.
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Envie d'un rp? J'suis dispo!

Elendra

C'était ma première rencontre avec une nobliote, (une vraie, ceux que papa détestait. C'est pas comme Luisa! Parce que à côté de ça Luisa a l'air d'une gueuse!) et je peux vous jurer que je n'oublierai pas cette rencontre de si tôt.

J'avais tout de même été polie avec elle, lui signifiant poliment que le coffre était déjà pris, que je l'avais déjà acheté et tout et tout et la voilà qui m'insultait de gueuse mal propre?!

Au départ, je m'étais retourné, avait jeté un oeil dans la boutique afin de voir quel gueux mal propre avait bien pu mettre les pieds dans la boutique, or je me rendis rapidement compte qu'elle parlait de moi!

Moi! Une gueuse mal propre! Mais elle se prenait pour qui! Certes j'avais fait bien de la route pour venir jusqu'ici et était donc un peu poussiéreuse! Mais de là à me traiter de gueuse mal propre! Elle exagérait!

Je l'écoutais parler à la dame, parlant de mes écus sales qui lui donnerait sans doute une quelconque maladie de la peau! Mais pour qui elle se prenait celle-là!

On avait pas vraiment de ce genre d'énergumène en Lorraine et je ne savais pas vraiment comment réagir, et bien franchement, je n'y réfléchis pas vraiment. On était plutôt du genre impulsif dans la famille! (Bien que je pris la peine de sortir mon beau vocabulaire pour la cause.)

En tout cas ton pauvre homme il doit avoir hâte que t'arrêtes de parler, si tu parles comme ça chaque fois que t'ouvres la bouche!

Et si t'es si "noble" que ça, tes parents auraient pu te montrer un peu les bonnes manières! À moins que ce soit trop gratuit comme éducation!

Et pour ta gouverne, Madame l'Impératrice, je suis pas une gueuse, d'accord?! Ma mère c'est une grande noble et elle va te faire payer de me parler comme ça.

Même que moi je suis une d'Acoma. Elendra d'Acoma.

Je la regardais avec un petit air hautin et surtout vexé! S'ils allaient nous apprendre à parler comme ça aux gens à Saint-Louis, moi j'allais pas y rester longtemps! Mon papa a raison, les nobles c'est beaucoup trop méchant et ça prend vraiment les gueux pour des moins que rien! Et même que moi si je vais à Saint-Louis, je vais jamais faire ça!

Je me tourne ensuite vers la dame pour la rassurer, pas la peine de perdre plus de temps que ça avec une effrontée gâtée pourrie!

Mes écus sont pas tout sales, je vous jure, ils viennent de l'église. Ils lavent les écus à l'église non?

Je devais avouer ne jamais avoir lavé mes écus... L'idée ne m'avait même jamais traversée l'esprit, mais quand je les avait regardés, ils n'avaient pas l'air si sales que ça!

Et en plus, je viens de très loin... Moi je pourrai pas revenir, ma mère voudra pas.

Je prend bien soin de dire "mère" au lieu de "maman" j'ai pas envie que madame la blondasse se moque de moi!

Profitant alors de mes quelques secondes d'inattention, la nobliote me bouscule afin d'accéder à MON coffre. Ne m'y attendant pas le moins du monde, je me retrouve rapidement face contre terre à manger la poussière, comme... comme une gueuse...

Je serre alors les lèvres et la regarde, toujours allongée sur le sol.

On va voir si c'est solide une robe à deux mille écus qui sentent la lavande! m'écriai-je en étirant le bras, agrippant le bas de sa jupe.

Et je tire!

Je tire de toute mes forces!
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Nickie.lou

Pfff.

N'empêche c'était bien sa veine de tomber sur une petite peste comme celle là alors qu'elle flânait tranquillement, sans causer de mal à quiconque, dans une ville magnifique!

Sa rivale du coffret maudit rétorquait des idioties à faire pâlir un diacre.
Comme si l'éducation qu'avait reçu la Lavallière ne contenait pas de cours sur les bonnes manières! On est obligé d'y passer, elle connaissait d'ailleurs tout par coeur! Elle était très douée avec son professeur.
Et ses parents étaient très fiers d'elle!
Alors dire que c'était trop gratuit était une insulte ignoble qui aurait pu faire jaillir un cri strident de rage de la bouche de la blonde.

Heureusement qu'elle avait foutu la garce à terre. Au moins c'était là montre de la bassesse de cette inculte.
Bien fait pour elle! Nah.
D'ailleurs, elle se retint de lancer un vilain crachat. Mais il ne fallait pas abuser non plus, ne pas s'abaisser ainsi, ce serait idiot.
Alors, elle préféra lancer une nouvelle fois un sourire sadique, appréciant torturer les petites gens qui disent, en vociférant, qu'ils sont soit disant d'une grande famille.
Et mon oeil, c'est du poulet?

C'était sans compter la fourberie digne d'une catin qui se jeta sur la robe de la princesse en râlant qu'elle coûtait 2000 écus. Bon, un peu plus pour remettre le tout dans le vrai. Faut dire qu'une robe de soie avec quelques broderies aux fils d'or, ben c'est pas donné. Un cadeau de son oncle favori d'ailleurs.

-Mais! Mais! MAIIIIIIIS!!! LACHE ÇA IDIOTE!

La pauvrette à terre s'agrippa de toutes ses forces à la robe magnifique. Bien que de bonne manufacture et aussi difficile à trouer qu'elle soit, un petit bout d'étoffe se déchira provocant la colère infiniment immense de sa propriétaire!
Une colère encore plus immense que lorsque son petit frère avait coupé une de ses nouvelles robes pour y faire une voile de navire.
Oui, PIRE! Là, il s'agissait d'une parfaite inconnue à la chevelure croupissante!
Une folle croisée au détour d'une ruelle!
Un monstre ignoble qu'il faille terrasser!

-Non mais! J'vais m'la faire cette satanée garce!

Elle se jeta comme une lionne sur la "gueuse" qui se trouvait à terre.
On peut dire qu'à cet instant, il s'agissait d'un crêpage de chignon en règle.
La princesse tirait les cheveux de son ennemie, jusqu'à temps que le noeud affreux qui retenait ses cheveux ne cède tout comme le bas de sa robe a cédé.
Mouvement de recul.
Dégoût.
Horreur.

-IIIIIIIIIIRRK!!!! C'est quoi cette touffe affreuse? Cet entremêlé disgracieux? Cette débauche capillaire? Mon dieu! J'ai touché ça? Aaah!

La voilà encore plus rageuse que jamais sur sa rivale

...

Et pendant ce temps, Hector soufflait un peu, tranquillement, dans son coin sans interagir aucunement. Le fourbe.
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Envie d'un rp? J'suis dispo!

Elendra

La vengeance est douce! Elle rigolait tout à l'heure quand elle me traitait de gueuse et bien maintenant c'est moi qui rigole mesquinement en ne lâchant pas sa jupe et en tirant dessus de toutes mes forces.

L'entendre vociférer à propos de sa jupe ne fait qu'accentuer mon petit ricanement. On fait plus la maligne là, blondinette!

Malgré ses menaces, je ne lâche pas prise! Et ma victoire sonne douce à mes oreilles.

Scriiiitchhhh....

Ça y est, dans ma tête, je suis certaine que je viens de l'emporter! Elle va partir en courant voir sa maman, parce qu'une vilaine "gueuse" lui a brisé sa jolie petite robe!

Or, je n'avais jamais vraiment fait de duel avec un nobliote, je n'avais jamais même fait de duel tout court, et j'étais loin de me douter qu'en déchirant sa pauvre jupe de riche, elle allait contre attaquer!

La voilà qui me saute dessus! Me tirant les cheveux!

Mais ils sont fous ces nobles!

AIIILLLEEE! AILLEEE!!! MAIS AILLE!

LÂCHE MOI!!! T'ES FOLLEEEEEEEE!!!! m'écriais-je en me débattant de mon mieux, essayant tant bien que mal d'attraper moi aussi une mèche de cheveux blondes.

Déconcentrée par la douleur de mon cuir chevelu, je ne parvenais cependant qu'à lui écraser un peu le visage avec mes mains, la tenant (un peu) à distance. Et la "connaissant" j'étais certaine que mes mains "dégueuselasses" dans son visage devait la répugner à un point tel qu'elle s'éloignerait.

Lorsque celle-ci lâcha tout quelques secondes plus tard, je rigolai un peu, ma technique avait parfaitement fonctionné! m'étais-je dis à ce moment.

Or je me rendis vite compte que la source de son dégout n'était autre que ma chevelure... Ce n'était pas la première fois qu'on se moquait de mes cheveux, il y avait eu Luisa une fois, parce que je n'avais eu le temps que de faire une seule natte. (C'était pas de ma faute, c'est elle qui m'avait dérangée bon!)

Mais là! On aurait dit qu'elle avait trouvé un cafard dans mes cheveux! Franchement!

Je me relève alors, ramasse mon ruban et allait prendre la peine de rattacher mes cheveux avant de ne prendre la parole, mais... une idée germe dans mon cerveau et je n'en fais rien, laissant ma tignasse emmêlée en liberté, faisant semblant de la toucher et de constater avec horreur l'état de celle-ci.

Maiiis! Maiiiis! T'as vu ce que t'as fait?!

Géniale ton idée de me tirer les cheveux! T'as vu de quoi ils ont l'air maintenant! J'arriverai plus jamais à les peigner maintenant! Félicitations! C'est de ta faute!

Menteuse? Moi? Voyons!

Bon... Un peu, mais devant une nobliote aussi exécrable, j'ai le droit bon! Et puis, si elle sait pas que je mens, c'est pas grave. Et même que pour se faire pardonner elle va peut-être me laisser le coffret...

Mais si je veux que ça, ça arrive, je vais devoir en ajouter encore un peu, mais pas trop! Ainsi je lui lance:

Ma mère va devoir les couper et je vais avoir l'air d'un garçon! J'espère que t'es contente!

Je croisai les bras, cachant la fierté de ma petite pièce de théâtre, tentant de garder mon air outré et j'attend...

J'attend qu'elle prenne la fuite et me laisse mon coffret! Évidemment!
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--Elise_toize

Ce matin là, à son réveil, les oiseaux gazouillaient gaiement dans le ciel, annonçant joyeusement l'arrivée tardive du printemps.
Elle s'était levée souriante, avait distraitement coiffé ses cheveux en chantonnant, s'était choisi une jolie robe, toute simple, et s'était presque trouvée jolie dans le miroir.
Après avoir enfilé sa petite capeline, elle était descendue dans la rue, avait fait un crochet chez le boulanger, ressortant avec un délicieux pain blanc qu'elle avait volontiers partagé avec les pigeons de la capitale.
Et finalement, elle était arrivée à sa boutique sans qu'un seul cocher ne manque de la renverser ni même crotter ses bottines sur les pavés parisiens.

En ouvrant les portes de sa boutique ce matin, Elise était convaincue qu'elle passerait une journée absolument parfaite, dans le petit monde de conte de fée qu'elle s'ingéniait à bâtir au sein de sa boutique.

Jusqu'à l'arrivée de ces deux monstres.

Au début, la petite joute verbale l'avait amusée. Elle avait presque trouvé cela attendrissant.
Elle s'apprêtait d'ailleurs à leur dire que ce n'était qu'une boîte de présentation, vide, et que les vraies étaient rangés dans la réserve.

Elles n'en eu pas le temps.

Les deux pestes en étaient venues aux mains avant qu'elle ait pu prononcer un mot. Abasourdie, désemparée, les bras ballants, elle regardait les fillettes se disputaient sans réagir.
Se tournant vers l'homme qui accompagnait la deuxième sale gamine, elle s'écria paniquée :

Mais faites quelque chose !

Elles allaient faire fuir les autres clients enfin!

Nickie.lou

-Au moins tu ressembleras à quelque chose sale gueuse!

S'écria t'elle lorsque la petite gamine qui lui faisait face l'avait accusé d'avoir rendu ses cheveux dans un état pareil et qu'elle sera obligée de se les raser.
Franchement, vu l'état, c'est plus du laisser-aller que la faute aux mains fortiches de la princesse blonde.
Cette dernière se leva et fit face à son ennemie, prête à bondir une nouvelle fois afin de la frapper de quelques coups assurés. Comme une lionne protégeant son territoire, ses petits.
Elle allait morfler!

-De toutes façons, tu ressembles déjà à un garçon. Regarde moi ta tignasse! Tes vêtements! Ta posture!
Tu n'es certainement qu'un vil bâtard ne trouvant sa voie parmis la gente masculine et se faisant ainsi passer pour une piètre demoiselle!
Ah! Ça! Tu me le feras pas!

Et alors qu'elle fit fonctionner sa langue du vipère durant quelques minutes encore en lançant quelques insultes sur le physique ingrat de la gamine, de sa pauvreté assurée, de ses mensonges qu'elle proférait en disant qu'elle faisait partie d'une grande famille et de son incapacité à payer, fort certainement, ce coffre qui tenait tant à la princesse.
Alors qu'elle faisait tout cela, elle n'entendit pas, ou n'écouta pas la vendeuse hurler à Hector qu'il fallait qu'il les arrête.
Bien entendu, Hector resta à l'écart, scrutant la scène puis fit un visage déconfit l'air de dire qu'il ne pourrait rien faire au risque de se voir supporter la colère de la jeune blonde. Il ne fallait pas la courroucer, il pourrait perdre son job, ou pire encore.
Dieu seul sait ce qui se passe dans la pensée d'une jeune fille de nobles.

Après un long couplet satyrique, un pamphlet verbal, la Lavallière se rendit vers la vendeuse en lui tendant une bourse visiblement pleine.

-Veuillez excuser la gêne momentanée causée par cette catin et acceptez cette bourse contenant une somme de 100 écus qui couvrira laaaargement ce plaisant présent que je souhaite me faire!

Elle se retourna vers sa rivale en tirant la langue puis se montra à nouveau menaçante

-Je te recroise dans la rue, tu me paieras les dégâts causés à cette robe!
HECTOR! Pousse cette affreuse gamine pitoyable et prend mon dû, nous ne resterons guère une minute de plus en cette mauvaise compagnie
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Envie d'un rp? J'suis dispo!

Elendra

J'écoutais avec colère la sale gosse et sa sale langue me parler, mensonge par dessus mensonge. Non mais pour qui elle se prenait celle là!

J'en avais les oreilles qui chauffait et ça, c'était toujours mauvais signe. Ou alors signe que ça allait barder pour la personne qui faisait rougir de colère mes oreilles.

Heureusement, mes cheveux peignés le matin même! (Ou un matin même il y avait quelque jours) cachaient celles-ci à merveille, ainsi cette sale nobliote n'aurait pas le plaisir de m'embêter avec ça.

Je la laisse donc continuer à lancer des insultes toutes plus horribles les unes que les autres. Alors que mon petit coeur se serrait et que je n'avais qu'une envie, celle d'éclater en sanglots et de courir faire un câlin à maman et papa pour leur dire qu'ils avaient raison et que je ne voulais pas du tout aller à Saint-Louis! Que les nobles c'était beaucoup trop méchants et que je voulais plus jamais en voir de toute ma vie!

Or, j'avais de la fierté et ce ne serait pas une noble effrontée qui allait me voir pleurer, ça c'était hors de question.

Ainsi, je pris une grande respiration qui me donna l'impression de prendre AU MOINS 3 centimètres, me rendant alors beaucoup plus imposante. Et laissai aller un flot d'insultes à mon tour.

En tout cas, tu devrais te laver les oreilles sale gosse, décidément t'as jamais écouté ce que j'ai dit! Et t'aurais eu intérêt!

Et tu devrais arrêter de plisser le nez comme si t'avais une bouse de vache sous le nez, tu vas finir ridée comme un pruneau.

Je croisai alors les bras, c'était peu, mais assez pour la fâcher sans doute, surtout que tout ce que j'avais dit était vrai, contrairement à elle! C't'idiote là! Pff qu'elle l'aille le coffret de Hérault, je le veux plus!

Je regarde donc la vendeuse et serre ma petite bourse d'écus dans mes mains.

Je lui laisse, de toute façon, tout le monde sais qu'être Hérault c'était à la mode l'an dernier et que cette année c'est un peu nul, dis-je en tirant la langue grossièrement à l'impolie qui visiblement avait menti quand elle avait dit qu'elle avait pris des cours de politesse!

Je la regarde finalement avec mon petit air qui se voulait supérieur, car après tout, celui qui arrête le conflit n'est-il pas mieux que celui qui le poursuit?

Toujours furieuse, je passe près d'elle et lui murmure:

Si je te revois tu vas le payer sale gosse...

Et dans une délicatesse tout à fait digne de maman, je lui donne un coup de pied dans le genoux et me sauve en courant, comme la gueuse qu'elle crois que je suis!
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--Oscar_rosse

Il courrait, il était en retard, il ne s'était pas réveillé ce matin !
La patronne, le mère Toize, allait encore râler, mais bon, il était presque arrivé ! Plus qu'un tournant et ...

BING !

HE !

Une mioche venait de lui rentrer dedans ! Le temps de se remettre de sa surprise, il choppe la gamine par le bras. Une gosse qui part en courant d'un magasin de jouets c'est suspect !

Halte là ! Je t'y prends p'tite voleuse !

Sans lui laisser le temps de répondre, il rentre dans la boutique.

Hé M'dame Toize ! Je l'ai attrapé vot' voleuse !

Grand sourire sur les lèvres d'Oscar. Elle va être contente la patronne ! Il y a des clients en plus en plus dans la boutique, il est fier de lui le Rosse.

--Elise_toize

Elle ne se rappelait pas avoir été aussi heureuse de voir Oscar.
Pour un peu, elle lui aurait sauté au coup en l'appelant mon sauveur.

Enfin.
Jusqu'à ce qu'elle réalise qu'il avait intercepté une des petites peste.
En pensée,elle maudit rapidement son associé, et sa descendance jusqu'à la centième génération.

Les lèvres pincées, essayant de conserver un ton affable, elle répondit :

Tout va bien Oscar, Mademoiselle avait juste fait un tour dans notre boutique.

Inutile d'évoquer la petite scène qui venait de se dérouler, au risque d'attiser l'huile sur le feu.

Elendra

Je sortie de la boutique en ricanant et en courant, pour la même raison.

Je ricanais parce que je venais de donner un coup de pied dans le genoux de la sale gosse nobliote, ça lui apprendrait à me traiter de gueuse! Franchement!

Et puis je cours parce que j'ai donné un coup de pied dans le genoux de la sale gosse nobliote et que j'ai trop peur qu'elle se venge quand ça lui fera plus mal!

D'ailleurs, je regarde derrière moi vers la boutique pour voir si elle est pas sortie, inquiète de manger toute une baffe, ou alors de me faire tirer les cheveux si fort que je perdrais des mèches ou peut-être même la tête au complet!

Et puis Bang! Je fonce, dans, dans...

Je lève la tête. Un homme énormément grand! Il m'attrape même par le bras en me traitant de petite voleuse! Non mais! C'est quoi cette journée de fou où tout le monde me prend pour autre chose.

Hey! Mais aille! Mais lâchez-moi! Je suis pas une voleuse! m'exclamais-je, tentant de l'empêcher de me ramener à l'intérieur de la boutique!

Je m'accrochai au cadre de la porte, mais rien à faire contre le grand homme! Il était trop fort! Si seulement j'avais douze ans au lieu de onze! J'aurais été plus forte et j'aurais pu me libérer, mais là je finis par lâcher le cadre de porte et entrer la tête haute (bien que mes genoux tremblait vraiment beaucoup de revoir la noble folle!).

Et voilà que l'homme me retraitait de voleuse! Devant la vendeuse en plus!

À nouveau, je m'indigne, rouspétant:

Mais je l'ai diiiis! Je suis pas une voleuse moi bon!

Heureusement la tenancière de la boutique me crois! Et je tire sur mon bras pour qu'il me lâche, le frottant un peu, parce que le grand messire il a une poigne de fer! Et moi j'ai pas encore douze ans donc...

Je regarde alors la blondinette, en soupirant. Ça y est, maintenant en plus de me penser gueuse elle va me penser voleuse! Décidément, je sortirai plus jamais de Lorraine moi! Là bas au moins, les gens savent qui je suis et ils sont gentils avec moi! Contrairement à ici!

Je peux repartir maintenant? Parce que on m'attend à la maison...

J'ai un peu mentis là, mais c'est que je veux pas rester trop longtemps ici avec la fille blonde dont je connais même pas le nom!
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--Oscar_rosse

Elle sourit la patronne !
Il l'appelle comme ça, mais en fait ils sont associés. Mais comme c'est quand même elle qui commande, pour lui c'est la patronne !

Tout va bien Oscar, Mademoiselle avait juste fait un tour dans notre boutique.

Vous êtes sure ?

C’est quand même louche une gamine qui part en courant ! Mais le regard d’Élise lui fait comprendre qu'il a intérêt à lâcher la mioche, et vite. Alors il s’exécute.
Puis affichant un sourire commercial, il se tourne vers l'autre cliente.

Oscar Rosse, je suis l'associé de Madame Toize. Puis-je vous aider ?

Il l'a déjà oublié l'autre gosse ...

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[RP] Toïze et Rosse, magasin pour enfants