Yliade
La mort est un roman*
*Friedrich Hegel
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- C'est la fin. Le dénouement d'une pièce trop longue, le point final d'un mauvais roman. C'est le déclin d'un visage à multiple-facette, la chute d'un mystère, la dernière note d'un murmure. Bats-toi. Non, il est trop tard ! C'est la fin.
Car existe-t-il pire supplice qu'une sinistre solitude ?
Ses yeux sont vides, son cur pleure.
La vie s'enfuit du creux d'un lit. La vie s'échappe de la carcasse.
- Robin ?
La main en cherche une autre. Déjà sa vue se brouille.
- Ne me laissez pas mourir toute seule !
La poitrine se cambre et expire. La convulsée insiste.
Reste avec moi ce soir encore, je t'en prie. Laisse moi quelques heures, après, tu t'en iras.
Ses pensées vagabondent, se croisent et s'entremêlent une dernière fois.
Ce sont les vivants qui requièrent ses premières faveurs. Le sage Stradivari, Zeb, Sans, Celhia, Ninon, son cher Kenishi, Quiky et Lakdan, Isaure, Robin, Deorann, Nathan et ses frères entrent en scène, puis en viennent d'autres, plus pâles encore, Guenièvre, le tendre Sylve, leur fils Théodemar, Arthefax, Ante, Schehezarade et Aiyla, mais, et surtout, Coyotte.
- Raconte-moi une histoire Robin, une histoire où je serais l'infini.
*Friedrich Hegel
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