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[RP] Ouvert à tous - Le Comptoir Venitien - Maison Ceresa -

Meliane26
L’espace d’un instant, Méliane fut prise au dépourvu. Quelques jours de délai …elle n’aime pas attendre, mais il est un des rares à pouvoir lui procurer cette pipe. Elle pourrait lui indiquer la grotte, elle y passe encore de temps en temps, mais elle préfère rester à proximité de son fournisseur.
Elle a d’ailleurs vu une auberge dont le nom l'a marqué non loin d’ici. Elle pourra s’y poser quelques jours. Ça lui donnera l’occasion de visiter Paris et délester quelques quidams au passage, joindre l’utile à l’agréable quoi.
Tout en couvrant le vélin d’une écriture fine et soignée, Méliane mentionne :


A la Taverne du Roy vaillant ….demandez Méliane


Elle s’avance peut être un peu car elle ne sait pas, si l’auberge aura des chambres disponibles mais qu’importe, elle pourra toujours repasser à la boutique si elle venait à changer d’adresse.
En écoutant ces derniers mots, un sourire naît spontanément sur ses lèvres.
Un commerçant aguerri qui pousse à la consommation une voleuse patentée, Méliane savoure le comique de la situation.
Mimétisme inconscient, elle hausse un sourcil en retour, hôche la tête et désigne de son pouce, les rayonnages où sont entreposés les rouleaux de tissus qui ont subi des désagréments il y a quelques instants


Oui vous pouvez faire autre chose. J’ai beaucoup apprécié vos pièces d’étoffes douces et soyeuses, mais je n’ai pas vu de hamac ….Il m’en faudrait un ….c’est possible ?

Au vu des derniers évènements ça devenait crucial et urgent ….

Oh et puis, j’ai failli oublier, combien ça va me coûter ?

Le prix n’est pas si important pour elle, il faut juste qu’elle estime le nombre de prélèvements qu’elle devra effectuer auprès de ses concitoyens. Elle a de quoi s’acquitter du prix de la pipe, enfin en principe, tout dépendra des prix que pratique Dante, mais son dernier achat impulsif quoique nécessaire, elle ne l’avait pas prévu.

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Merci JD Samaele
Tuatha
Un deuxième doigt rejoint le premier , alors que je laisse les gouttes chuter sur ma langue , appréciant le goût un peu acre et surtout les effets secondaires de cette mixture .

Un regard sur Liz qui est toujours en train de regarder les pots d'épices .
Un autre regard sur le Vénitien au prise avec la jeune brune , qui semble commander plus de choses qu'elle ne pourra transporter dans ses petits bras .

Bref Je suis seule au monde !!!

Un soupir de lassitude s'échappe de mes lèvres , j'ai soudain envie de repartir chez moi , ou d'aller voir une autre boutique tiens , où je pourrais " vraiment" acheter ce pour quoi j'étais venue ici lieu . Bien que je n'y suis pas venue de plein gré , il faut l'avouer !

Mon regard s'assombrit , alors qu'instinctivement mes doigts commencent à tapoter le bois de l'étagère .
Je retiens mon pied , lui intimant l'ordre de ne pas tapoter le sol , mais c'est difficile ...Très difficile , surtout quand on a plus vraiment les idées claires .

L'esprit un peu embrouillé , je zieute le tas de tissu qui emplit les étagères un peu plus loin , une couleur m'attire plus particulièrement et je décide d'aller y voir de plus près .
Attrapant la fiole , je déambule lentement jusqu'aux balles de tissus et rit doucement , ayant l'impression de planer au dessus de tout çà .

Fichtre !! L'effet que çà me fait ... Je n'en reviens pas et je suis heureuse ! Oui vraiment heureuse et ce depuis longtemps .
Tenant toujours la fiole , je tire sur le tissu émeraude qui me fait de l'oeil depuis quelques minutes et enrage en le sentant résister à ma poigne surement un peu plus molle qu'à l'ordinaire .

De nouveau un regard à droite et à gauche et me voilà qui tire un peu plus fort , jusqu'à entendre un léger craquement .

Oups !!

Jouer les innocentes , oui çà je sais faire , donc mine de ... Je lève les yeux , faisant mine d'observer le lustre qui se trouve au plafond , j'en admire les contours , les reflets que celui çi propage dans la pièce . Je me colle à la balle de tissu afin que l'on ne se doute de rien et de ma main libre , je me mets à tâter les étoffes ...
L'innocence même , dans toute sa plénitude . Il ne me manque que l'auréole et je pourrais m'envoler tel un Ange .

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Dante.tommaso
Dante observait la jeune femme en face de lui puis il inscrivit l'adresse qu'elle lui donnait sur un vélin non sans sourire au nom de la taverne… Il n'y avait bien que dans des établissements que le roy était vaillant, il fallait bien l'avouer.

Relevant le nez, il tendit l'oreille sur sa nouvelle demande.


- Pour le hamac il n'y a pas de problème, je peux vous en fournir un dès demain. L'un de mes bateaux apporte une cargaison et il est en ce moment déchargé au port. Il me suffira de faire prendre un hamac dans la soute des marins. Certains sont inoccupés et flambant neufs donc si ça vous intéresse, je vous fais un prix d'ami.

Tout en rangeant plume et vélin dans le tiroir du comptoir, Dante continua sa discussion.

- Pour le prix du hamac, je vous le laisse à une cinquantaine d'écus. La corde est de bonne facture et la toile vient des Flandres. Une des meilleures actuellement sur le marché. Et en ce qui concerne la pipe, il faudra voir un peu plus au-dessus… comptez au moins 500 écus.

Puis doucement, Dante pencha la tête afin d'observer la rouquine. Sourcil relevé, il s'interrogeait sur sa soudaine promenade chaotique avant de vouloir intervenir.

- je reviens… lança-t-il à la brune avant de se faufiler discrètement entre les articles disposés dans la boutique pour venir surprendre sa proie dans son dos, posant l'une de ses mains sur celle de la jeune femme avant de lui murmurer tout bas.

- Au risque de devenir désagréable, on va éviter la casse avant que celle-ci n'arrive mais si je puis vous être d'une aide quelconque, n'hésitez point… vous semblez rayonner et vos yeux en disent longs aux connaisseurs Dame…

La pression de la main du vénitien sur celle de la rouquine se fit plus forte car il savait les étranges effets que certaines substances faisaient mais il en connaissait aussi les conséquences parfois néfastes du retour sur terre. Et il n'était pas sûr que cette femme désire montrer à tous ici présents ce que cela pourrait donner.

- si vous avez besoin d'un peu d'air, je peux vous conduire à l'extérieur ou vous donner un peu d'eau…
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Meliane26
Méliane satisfaite du prix consenti pour le hamac hoche la tête en souriant. Elle lui fait confiance pour lui vendre un article de qualité.
Par contre, à la fin de la tirade du vénitien, son sourire se flétrit. Elle sent sa bouche s’assécher et éprouve des difficultés à déglutir. Elle ne peut empêcher la stupéfaction de s’inscrire sur son visage.
Pardon ??
Hé, elle est en or massif sa pipe ou quoi ?? Il compte lui vendre la version Premium Deluxe ?
Méliane en reste sans voix, ce qui est plutôt rare !
500 écus pour une pipe ? mais c’est le prix d’un appartement …Elle n’a pas prévu de rester à demeure à Paris pour y rassembler une telle somme. A moins que tous les parisiens ne soient riches comme Crésus.

Tambourine de ses doigts agiles sur le comptoir. Non, il doit plaisanter, s’amuser gentiment à ses dépens.
Elle n’est absolument pas d’accord, Dante va devoir revoir ses prétentions à la baisse. Tout en échafaudant mentalement des prétextes, son regard précède les pas du propriétaire qui le conduisent près de Tuatha. Il faut dire, que son comportement bizarre a de quoi étonner quelque peu la clientèle.

Son éloignement momentané lui permet de reprendre contenance.
Oh oui, j’attends que tu reviennes. Il faut qu’on discute !

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Merci JD Samaele
Tuatha
Oui , sauf que l'innocente même , tel un Ange , et bien elle sursaute de peur lorsqu'une main vient se plaquer sur la sienne .
Un cri léger certes , mais un cri quand même avant de tourner légèrement la tête et l'incliner un peu en arrière pour essayer d'apercevoir l'intrus qui vient d'interrompre ma rêverie .
Clignement du regard , parce que les contours se font flous - non pas pour autre chose ! Tsss- et étonnement qui se reflète surement dans mes prunelles vertes en écoutant les paroles du brun , bien impudent d'avoir posé sa main sur la mienne .


Gné ? Qu'est ce qu'il raconte ?
Devenir désagréable ? Nan mais quel toupet !
Mes lèvres se pincent et mon nez se plisse , je fulmine intérieurement , mais je ne dis rien . Je laisse retomber la lave en fusion qui coule dans mes veines , je soupire un peu pour la forme et je me redresse , ou du moins je tente le mouvement , tenant toujours la fiole entre ma main libre .

Mes yeux rayonnent bin voyons ! Encore un beau parleur celui là , comme tous les hommes .
J'ai envie de lui écraser le pied , mais je réalise que si je veux qu'il m'aide il faut que je sois sage et polie . Mais c'est difficile , surtout lorsque la main se resserre encore sur la mienne et que je retiens un gémissement de douleur .

Je siffle alors entre mes dents ...discrètement , car je ne veux pas attirer l'attention des autres personnes


Lâchez moi !

Je me tourne à nouveau , lui tendant la fiole cette fois et dardant un regard flamboyant sur le propriétaire des lieux .

Tenez la , le temps que je trouve ma bourse et que je vous paye les " dégâts " occasionnés .
Donc on dit , une fiole de produit illicite et une balle de tissu vert émeraude dont un infime morceau est arraché ... Vous me faites le tout pour combien ?

J'avais murmuré le mot illicite , mais pour le reste je fait comme si un échange commercial a lieu et j'attends le verdict de l'homme .
J'espère juste qu'il se dépêchera car j'ai soudain une nausée terrible et je ne veux pas salir les chausses et l'établissement de l'Italien .


Un regard implorant et un dernier effort pour murmurer ...
Faites vite , je dois aller prendre l'air .
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Lupino_






    Mai 1465 - Après un long voyage





    Je viens de débarquer du Speranza de bon matin, à l'heure où les bras gens dorment encore et où les catins et les poivrots quittent le port pour tenter de grappiller quelques heures de sommeil. Mes hommes montent la garde sur le navire parce que la cargaison que je ramène vaut son pesant d'or. La famille m'avait confié des pierres précieuses à acheminer chez certains joailliers de Paris qui en avaient passé contrat auprès des représentants de la famille et je me suis dis que j'en profiterais pour rendre visite à mon cher frère. Donc au petit matin, me voilà en train de traverser tout Paris en espérant qu'il sera rentré de son voyage dans ce pays qui ne lui ressemble pas.

    Je ferme les yeux devant l'échoppe qui va ouvrir ses portes dans quelques heures et je nous revois, Dante et moi, lorsqu'il y a quelques années, nous avions décidé de faire de Paris un nouveau comptoir des Ceresa et quelques années plus tard, nous avons réussi. Nous étions jeunes, beaux et complètement fous. Que je regrette cette vie aux côtés de Dante, que cela me semble loin tout ça… j'aimerais remonter le temps à nouveau… cette nostalgie qui me tient depuis quelques temps, j'aimerais qu'elle puisse prendre vie et me ramener à autrefois… mais pour l'heure, je veux voir mon frère.

    Quelques coups donnés à la porte, j'attends de voir si je le réveille mais au lieu de Dante, voici celui qu'on a engagé pour le suppléer. Comment s'appelle-t-il déjà le bougre… je l'ai sur le bout de la langue…


    - La maison est fermée pour l'heure, rev'nez plus tard !

    Et alors qu'il va me fermer la porte au nez, je retrouve son fichu nom.

    - Anselme, tu ne me remets pas, c'est moi, c'est Lupino, Lupino Ceresa.

    Et je vois le gaillard blêmir avant de me faire un sourire forcé. Je le vois qui lève la lanterne vers mon visage puis Il se pousse soudainement pour me laisser enfin entrer.

    - Messire Lupino, j'suis content d'vous voir. J'désespérais d'avoir des nouvelles de vot'famille. Messire Dante ne répond plus à mes courriers…

    Je me stoppe un court instant, fronçant les sourcils pour mieux assimiler ces mots.

    - Dante n'est donc pas revenu à Paris ?
    - Non messire Lupino et j'essaie tant bien qu'mal d'faire tourner la boutique mais vous savez vous qu'c'est pas facile.


    Un signe de tête pour confirmer ses dires, ma main se pose sur son épaule et la serre fermement.

    - Je vais aller prendre un peu de repos dans ma chambre, réveille-moi d'ici deux heures et on verra ce que tout ça donne. Après, tu enverras ton frère jusqu'au port chercher mon second, j'ai des ordres à donner.

    Anselme m'éclaira jusqu'à la porte de ma chambre puis disparut dans l'autre partie de la maison. J'entrais dans ce qui fut mon refuge longtemps, posa mon épée et mon mantel avant de m'écrouler sur mon lit. Mes pensées allaient vers mon frère, où qu'il soit.



    Quelques heures plus tard.


    - Anselme, mets les tapisseries sur la table vers la porte qu'ils soient visibles dès qu'on entre. Après tu sortiras les draperies des Flandres. Je veux juger de leur qualité et de leur état. Et ouvre moi cette porte qu'on sache que le comptoir vit à nouveau !


Erwann_

    Il s’enterrait, à Narbonne. C’est du moins l’impression qu’il avait. Les départs, sans cesse repoussés ou annulés commençait à véritablement jouer sur son humeur et les habitudes des docs revinrent vite. Le jeune Courcy passa donc nombre de soirée et de nuit entre table de jeu et lit de filles à bonheur, essayant toujours de s’assurer de leurs propretés avant de les suivre. Avec plus ou moins de succès. En nouvelle occupation, il en trouva une seconde : Sa sœur. Ou plus précisément, le destin de celle-ci. Car malgré toute la bonne volonté et l’affection du couple Vassal, le faux-Italien doutait qu’être là soit les meilleures choses pour sa cadette.

    Et qu’importe que leur mère pense autrement.
    Si cela lui déplaisait, qu’elle le lui dise !

    Mais en attendant, si l’accord maternel n’était pas sa priorité, celui du Ceresa était primordial et le Fugueur ne pouvait plus retarder son écrit, ayant pris un certain nombre de liberté dans rédaction de ses recherches.


Citation:


    Capitaine,


    Dans le souci d’assurer un avenir à ma sœur, j’ai récemment fait diffuser une annonce à travers le Royaume et l’Empire. Peut-être l’avez-vous déjà vu. Et que cela soit le cas ou non, je vous présente mes excuses pour l’avoir fait avant de vous écrire ce courrier, car je me suis permis de faire transmettre ma correspondance chez vous, à Paris, au comptoir de votre famille. Je ne savais pas où le faire autrement en toute confiance. A Narbonne, je n’y resterais pas. Et il n’est pas question qu’elles parviennent jusqu’aux Terres de la Marquise avant moi. Je vous laisse deviner pourquoi. M’autorisez-vous à poursuivre ainsi ou dois-je faire rectifier l’affiche ? Vous savez, c’est étrange de revenir. Pas très agréable non plus. Mais j’ai comme le sentiment que je dois rester encore un peu. Peut-être pour me rappeler une dernière fois les raisons de mon premier départ et que plus jamais je ne revienne dans cette vie.

    Alors, si vous me le permettais, je ne réembarquerais pas de suite. L’envie est là, pourtant. J’étouffe dès que je m’éloigne des côtes et j’ai souvent l’impression, en me levant, que la sol tangue. Comme lors de mes débuts sur le Phoenix. Je me réveille même souvent la nuit, en ayant la certitude que mon lit va chavirer tellement ça bouge. C’est décontenançant comme sensation. Le Lieutenant m’en avait parlé, de tel effet, mais quand même, ça déroute.

    J'arrête ici. J’espère que vous vous portez bien. Que l’équipage se porte bien. Que le Phoenix se porte bien. Bref, que tout va. Je prie pour ça.

    Respectueusement,



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Stromboli
Le moins que l'on puise dire, c'est qu'avec l'âge Stromb faisait beaucoup, beaucoup d'efforts pour garder son calme en toutes circonstances... Mais il y avait bien des fois où, malgré tous ses efforts, la colère parvenait à le submerger et à se répandre en lui tel une coulée ardente brûlant toute trace de tact et de diplomatie sur son passage. Et en ce jour, l'affiche qu'il avait trouvé en place publique de Narbonne avait fait remonter les mauvais côtés du bonhomme. Son sang n'avait fait qu'un tour lorsqu'il avait vu ça :


Citation:


A toutes les maisons nobles,
parents ou tuteurs de jeunes filles.


Proposons ce jour, pour place de demoiselle de compagnie, notre sœur Briana. Fille naturelle de la noblesse et âgée d’une douzaine d’ans, elle a reçu une très bonne éducation civile et religieuse mais à la nécessité, à présent, de la parfaire. Pour cela, nous sommes soucieux de la confier à un environnement sain et sérieux. C’est une demoiselle discrète, calme, obéissante et pétillante qui saura, je n’en doute pas, tenir la place qui sera la sienne et satisfaire toutes à vos attentes.

Pour toutes demandes d’informations et entretien préalable, nous nous tenons à vos dispositions.
Veuillez faire suivre vos réponses à la Maison Ceresa de Paris.

EC.



C'est pas vrai... Le p'tit con...

Car oui, Stromb n'en revenait pas de ce qu'il avait sous les yeux. L'affiche avait été arrachée, froissée et jetée au loin sans ménagement. Qu'Erwann s'ennuie à Narbonne était une chose, lui-même s'y ennuyait aussi... Qu'il ne soit pas fichu de suivre le meneur quand on lui demande de le faire, après avoir prévenu du départ à plusieurs reprises, c'est chiant mais ça peut encore passer... Même si ça fait doucement râler quand on voit que c'était lui le plus pressé de partir... Qu'il ignore manifestement le sens du mot "joie de vivre", c'était son problème, Stromb avait mis ça sur le compte de son enfance difficile... Mais qu'il s'amuse avec l'avenir de sa sœur pour passer le temps, ça c'était tout simplement hors de question.

Et tandis que Stromb débarquait dans son bureau pour rédiger quelques parchemins, il continuait de maugréer entre ses dents. Pour qui se prenait-il lui, à peine débarqué, lui qui connaissait à peine sa sœur, pour soudain décider de sa vie ? Pour qui se prenait-il de vouloir envoyer sa cadette dans une famille noble dont on ne connaissait rien, pour la caser en tant que dame de compagnie, de bonne à tout faire, de chaire fraîche à baiser en catimini la nuit tombée pour le maître de maison ? Pour qui se prenait-il ce jeune con, pour mettre à mal tout le travail de Stromb et Matou, et pour prétendre qu'ils ne savaient pas s'occuper d'elle ? Il aurait beau faire, Erwann aurait beaucoup de mal à se rattraper aux yeux du vassal après ça... Il pensait peut-être avoir hérité du tempérament de tête de mule de sa mère, le pauvre, il était manifeste qu'il ne connaissait pas encore Stromb.

Assis à son bureau, sa plume griffait avec colère les mots sur le vélin qu'il remplissait sans hésiter. Il était noté sur l'affiche de faire suivre les réponses à la maison Ceresa de Paris. Et bien, la maison Ceresa de Paris entendrait donc parler les cigales de Narbonne.




Citation:
Maison Ceresa, Paris.

A l'attention d'Erwann de Courcy.


Briana n'ira dans aucune maison, ta sœur n'est pas une des bonniches crasseuses que tu tires à la nuit tombée. Il ne t'appartient pas de décider de son sort, elle n'est pas ta chose, elle n'a pas à subir les conséquences malheureuses de ta frustration et de ton ennui. Si tu avais suivi le groupe quand je te l'avais demandé, tu ne serais pas en train de te tourner les pouces en jouant à pile ou face avec l'avenir de ta sœur. J'ai été patient et compréhensif, le tout avec beaucoup de sincérité et d'honnêteté, ce qui fait que je n'apprécie pas du tout d'apprendre que tu mets en vente ta sœur dans mon dos, alors que je ne suis plus en ville, et alors que ta mère me l'a confiée ! C'est inadmissible, lâche et déloyal. Des mots qui entachent sérieusement le nom que tu portes.

Si tu t'ennuies à ce point, je ne saurai que trop te conseiller de monter à bord d'un navire, ou bien d'intégrer un groupe, et d'aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte. Mais ce sera sans Briana, car je suis responsable d'elle.

Par conséquent et au cas où tu ne l'aurais pas encore compris, l'annonce que tu as déposé pour ta sœur est annulée sur l'instant, et sois assuré que ta mère sera avertie de tes agissements.

Stromboli



Après avoir rédiger un ou deux autres parchemins, les pigeons s'envolèrent vers leurs destinataires.
_________________
La_mosca
Et on avait cavalé jusqu'ici ; partout à la fois, vraiment le vieux il peut pas nous laisser tirer notre haleine quelques jours, toujours sur la brèche !

On avait bien noté l'adresse, Maison Ceresa, sur la Rive Droite, pas si loin du Louvre en fait ; quartier des marchands, et cette fois on était venue négocier une bien drôle de marchandise.

Une fois trouvée la maison, on toque à la porte ; on se fait annoncer ; et on déballe l'affaire :


Bonjour à vous ! J'vous donne mon blaze... heu pardon, JE ME PRESENTE ! Mosca, bonniche, je veux dire, gouvernante de la Mesnie Gersten Feld.

Mon maître est Comte sortant du Rouergue, il porte le titre de Comte de Calmont d'Olt pour ses bons et loyaux services ; et l'actuelle Comtesse de Rouergue se trouve être sa cousine germaine, vous voyez, une affaire de famille ; mais je m'égare...

En clair, mon maître a entendu dire que vous proposiez une demoiselle comme suivante ; et justement, il commence à étoffer un peu sa domesticité et sa Mesnie, vu qu'apparemment je ne suffis plus à la tâche...
De plus il est dans le projet d'épouser bientôt une très digne Vicomtesse, qui travaille depuis des années pour le Rouergue ; et il serait disposé à lui proposer... hé bien, une demoiselle de compagnie digne d'elle.


Je marque un petit temps de silence ; puis je reprends à voix plus basse :

Bon, les Gersten Feld, il ne vivent pas dans la soie et les dorures, hein ! Ce sont des gens plutôt austères dans leur mode de vie, mais qui aiment la culture, les arts, et qui passent leur temps entre bosser comme des malades pour leur Comté ; et parcourir les routes à la recherche de nouvelles aventures, ou encore favoriser la littérature et la création parmi leurs sujets ; alors en Rouergue ils ont de la peine, parce qu'il faut les bouger les Rouergats !

Mais justement ; si la jeune fille, qui est décrite d'esprit vif, a à cœur de s'adapter à ce mode de vie un peu... instable, elle pourra sûrement beaucoup apporter et à la Mesnie Gersten Feld, et au Rouergue !

Nouvel instant de répit ; puis pour conclure :

Voilà, vous savez quasiment tout je pense ; ha oui, et mes maîtres sont de mœurs irréprochables ! Pas le genre à générer des affaires d'alcôve et à se vautrer dans le stupre, bon, ça doit être leur côté germanique qui veut ça, travail et discipline avant tout, voyez-vous !
_________________
Faites la mouche, pas la guêpe !
Lupino_









    Hein, qu'est-ce que c'était encore que ça ?
    A peine avais-je eu des nouvelles de mon frère quelques jours après mon arrivée que du mouvement s'enchaînait au comptoir Ceresa. Des courriers parvenaient d'ici et là, des gens qui venaient voir un certain Erwan… Dante m'avait parlé de ce gamin qu'il avait repêché sur le port et qui tentait d'embarquer pour fuir une vie plutôt dorée. A croire que chez les grands on ne savait pas apprécier ce que l'on avait. A moins que ce que l'on avait n'était rien en comparaison d'une vie fait d'aventures et de voyages. Là je pouvais que comprendre le morveux car Dante et moi avions été élevés à coups de destinations improbables et de péripéties incroyables.

    Je souris donc finalement en comprenant que l'échoppe de la famille servait de "poste" au gamin et qu'il me faudrait prévenir Dante de ce qu'il se passait. Rapidement, je griffonnais quelques mots sur un vélin et j'y attachais le premier courrier reçu au nom d'Erwan. Mon frère saurait quoi en faire et où le transmettre. Mais alors que je terminais mon pli, quelqu'un se présenta à l'échoppe au sujet de l'annonce. Fronçant les sourcils, j'observais tout en écoutant la délicate donzelle qui me laissait une impression de… je-ne-sais-quoi qui me fit me tenir droit comme un i le temps de la conversation.


    - Benvenuto a casa Ceresa ! .

    Histoire de bien commencer la journée, je ne pouvais m'empêcher d'offrir un peu de couleur de mon pays d'origine. Mon regard se porta à nouveau vers la Mosca qui semblait vouloir offrir une image de la mesnie bien particulière.

    - Je suis Lupino et je vous remercie de vous êtes déplacée pour faire une offre concernant cette… jeune fille. Je ne manquerais pas d'en faire part aux personnes concernées qui vous répondront rapidement je pense. D'ailleurs, votre mesnie se situe en Rouergue si j'ai bien compris…

    Je dodeline de la tête, je note sur mon vélin avec une petite annotation pour Dante et je souris à la femme que j'ai en face de moi. Et comme je ne suis pas un ingrat de nature, je continue sur ma lancée.

    - Mais dites, vous voudriez boire quelque chose pour vous rafraîchir ? J'imagine que la route a dû être bien longue pour venir jusqu'ici et qu'avant de repartir, vous ne seriez pas contre ?


Erwann_

    [Narbonne – Auberge de la Belle Narbonnaise]



    Installé sur le matelas, jambes allongées et croisées, dos contre le mur, le marin lisait. Et lire le courrier Italien lui arracha un premier vrai sourire depuis plusieurs jours. L’humeur assombrit du gamin s’éclaira un peu. Les attitudes parfois brutales – mais toujours sincère – lui manquait. Avec eux, pas de blanc voulant dire noir ou de bleu cachant du jaune. Rouge, c’est rouge et mieux valait disparaitre quand cette couleur était à l’ordre du jour. Nostalgie. Il résista néanmoins à l’envie d’y répondre dans l’instant. Une plus urgente se présentait et comme le disait souvent Dante ou Ardghal : On ne recule pas devant l’adversité ! Alors, quittant sa position, il s’installa à la table en brute faisant office de bureau.


Citation:

    A vous, Stromboli, vassal bien trop zélé.

    Salutations & Paix,

    Car oui, il va en falloir.
    Alors, de plusieurs choses d’une :

    • 1 – Vous me faite l’éloge de la lâcheté alors que, revenu à Narbonne, vous avez préféré m’écrire au lieu de venir de visu me confier tout ça. De nous deux, qui est lâche à présent ?
    • 2 – Je ne vends pas ma sœur. Demoiselle de compagnie n’est en rien être une servante comme vous le prétendez. Elles n’ont pas pour vocation de frotter les sols, récurer les latrines, servir à table, ou tailler une pipe par qui et quand veut. J’ai souris à votre évocation de la chose et me demande du fait, ce que vos propres bonniches – comme c’est joliment dit – vous font. Votre épouse est-elle au courant au moins ? Plus sérieusement, sachez qu’être Dame ou Demoiselle de compagnie, c’est prendre poste auprès d’une femme d’un rang supérieur aux siens afin de la distraire et la soutenir en toute situation. L’une gagne un élément de confiance et de fidélité. L’autre, la possibilité d’étendre ses connaissances intellectuelle et son réseau social. Et Aristote sait que, par sa naissance, Briana aura deux, trois, quatre fois plus de preuve à faire qu’une fille bien née pour un même résultat. Se positionner dès aujourd’hui est vital pour elle. Si vous aviez un réel intérêt pour son avenir, vous le sauriez. Puis, il n’est pas rare, qu’une solide amitié se tisse à vie entre les deux concernées. Voilà ce que je souhaite à ma sœur.
    • 3 – Des annonces similaires vont être diffusé à travers tout le Royaume de France alors, pensez-vous vraiment que la Marquise serait longtemps rester dans l’ignorance ? Mais merci de vous être acquitter de la tache de lui écrire, ça m’épargnera se labeur.
    • 4 – Si je n’ai finalement pas suivit votre périple c’est pour justement passer du temps avec Briana. Nous avons longuement discuté de ce projet auquel elle adhère. Elle a conscience que, si elle souhaite un avenir, il ne se fera pas à Narbonne. Elle est plus dégourdie qu’elle ne le laisse paraître en votre compagnie, en cela j’ai été surpris et rassuré.
    • 5 – Je partirais, soyez tranquille, mais avec ou sans ma sœur ne sera pas de votre choix. Je suis son frère et concrètement, vous n’êtes rien pour elle.

    Sincèrement, je suis navré d’une telle réaction de votre part. J’avais réellement apprécié et estimé les efforts que vous produisiez tout les deux pour Briana, et ce malgré l’ingratitude dont elle semble faire preuve parfois. J’avais même pour idée de vous consulter afin de vous présentez les candidatures d’accueil possible pour elle et de m’aiguiller sur celles à éviter par connaissance ou réputation. Mais comme vous avez préférer attaquer avant de recevoir la moindre explication, il n’en sera rien et je commence sérieusement à me demander si le changement de tempérament de ma cadette n’est pas aussi de votre fait. J’ai quitté une enfant charmante, patiente et rêveuse et retrouvée une jeune fille troublée. Avec l’influence qui est la votre et la réalité de votre caractère qui vient de paraitre par votre courrier, cela s’expliquerait enfin la tournure des choses. Il sera donc plus qu’urgent de l’éloigner de vous.

    Respectueusement malgré tout.
    EC.


    Songeur, la lettre dans les deux mains, il la relut une dernière fois. En publiant cette annonce, il s’était attendu à beaucoup de réaction, le Courcy, des hurlements de sa mère aux médisances d’inconnu. Mais ça, non. Son impression du Vassal avait été bonne, très bonne, au point qu’il le défendait coute que coute alors que le sujet même de leur discorde râlait. Il s’était attendu à du soutient de la part du couple ou à défaut, de compréhension et d’attention. Il faisait un bel idiot d’y avoir cru, aux beaux discours ! Le Ceresa n’en serait pas fier s’il pouvait constater la crédulité de son ancien mousse. Déçu et dépité, il réalisait aujourd’hui qu’il devrait peut-être des excuses à sa sœur. Soupire. Il scella sa réponse qu’il irait directement déposer au domicile du couple vassal. Inutile de perdre des deniers à payer un messager pour quelques mètres de rues.

    Mais avant ça, il s’attela à une seconde réponse. L’annonce portait ses premiers fruits et il refusait de les laisser pourrir à attendre trop longtemps.


Citation:

    A vous, Votre Grandeur, Comte de Calmont d’Olt
    A vous, Vicomtesse, sa fiancée.


    Salutations & Paix,

    Avant toutes choses, soyez remercié pour l’intérêt que vous portez à mon annonce. Croyez-bien que j’ai grandement apprécié que l’une de vos gens fasse chemin jusqu’à la Capitale pour porter de vive-voix votre proposition. Ma sœur et moi, nous trouvons actuellement en Languedoc, à Narbonne plus exactement et la transmission des courriers jusqu’à Paris à l’avantage d’une destination sûr pour nous qui repartirons en voyage sous peu. Je vous laisse le choix de la prochaine destination du votre. Néanmoins, il nous serait relativement aisé de nous rendre jusqu’en Rouergue – ou dans un tout autre lieu à votre convenance - afin de vous rencontrer tout deux si vous dispose. Le souhaitez-vous ?

    Dans l’attentes de vos souhaits.
    Que le Très-Haut vous garde.
    EC.



    A présent, le Courcy bâtard n’avait besoin que d’une chose : Voir la mer. Aussi, abandonna-t-il vélin vierge, plume et encre – n’emportant que les écrits afin de les déposés/envoyés – et sortie sans attendre.

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La_mosca
A la casa Ceresa

"Avant de repartir" ; ha ouais, c'est ça, on me colle déjà à la porte, bien vu le plan merdique ! Le vieux il va entendre causer du pays, avec ses idées à deux deniers !

Mais bon, "Avant de repartir" on te propose de licher une pinte ; allez, ça se refuse pas trop ça ; juste bien faire attention, repérer les lieux, être capable de s'enfuir par une autre sortie que la porte qui pourrait bien être verrouillée, on les connaît ces Transalpins !


Ouais, la Mesnie Gersten Feld se situe en Rouergue, et pour tout dire, si le Rouergue existe encore c'est bien grâce à eux et à quelques-uns de leurs amis, voyez-vous ; parce que les autres nobliaux, à part se pavaner trois jours tous les deux mois avec leurs titres et leurs blasons, faut pas trop compter dessus...


Et voilà, Mosca, dès qu'on te propose un coup à boire tu retrouves ton Franc-Parler, parfois un peu trop franc ; allez qu'importe ! On est pas là pour enfiler des perles !

Oui bon ; qu'est-ce que vous proposez à boire ?

Hmmm...

Ouais, je disais ; si je me suis pointée pour des prunes, autant le dire de suite hein ! On est pas du genre à tournicoter autour du pot, chez nous c'est oui ou c'est bren !


Bon voilà ; faute d'avoir une image pimpante de mes boss... au moins le gaillard saura que c'est pas le genre à faire des ronds de jambe ; j'espère marquer des points sur ce coup là !

Mais allez, on va faire de notre mieux pour pas rentrer bredouille ; et on montre qu'on lâche pas la transaction.


Et donc ? en ce qui concerne notre... affaire ?
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Faites la mouche, pas la guêpe !
Erich
Rodez, quartier du Castel comtal.

En son modeste appartement de Rodez, où il séjournait lorsque ses tâches au conseil l'empêchaient de courir la campagne, Erich se fit apporter le courrier du jour ; il regarda avec intérêt un scel qu'il ne croyait pas connaître.

Il ouvrit le pli et le lut à deux reprises ; il était signé des mêmes initiales que l'étonnante annonce, EC. Erich s'étonna de ce que des voisins somme toute proches, aient eu vent déjà de l'expédition de Mosca à Paris, mais les pigeons volent bien vite par les temps qui courent.

Il y avait bien une adresse pour la réponse, toujours cette mystérieuse maison du quartier des Halles ; Erich trempa la plume dans l'encre brune qu'il affectait, et répondit en ces termes :


Citation:

A Messire EC, à Mademoiselle Briana, de la maison Ceresa,

Nos cordiales salutations.

Votre réponse aimable me va droit au cœur.
Et c'est avec grand plaisir que je vous encontrerais tous deux à la première occasion.
Mes fonctions actuelles m'empêchent de quitter le Rouergue, j'espère donc que vous aurez la possibilité d'y faire un crochet ; de Narbonne, la route n'est guère longue.

Il m'importe qu'il soit entendu que si je suis disposé à accueillir Damoiselle Briana comme jeune fille de compagnie en ma maisonnée, je ne veux point que cela puisse être contre son gré ; son libre-arbitre m'importe plus que tout, et quand bien même elle désirerait séjourner parmi nous et partir au bout de quelques temps, il n'est aucune force de notre côté qui puisse la retenir.

Notre plus cher désir est qu'elle se plaise en notre compagnie, et y trouve une place en tout bien et tout honneur.

Je reste en attente de votre réponse, en espérant vous croiser sous peu ; mes possibilités de rencontre sont principalement centrées sur notre capitale Rodez ou sur la ville d'Espalion près de laquelle je tiens mon fief, mais en période de calme je peux aisément me déplacer en toute autre ville rouergate.

Que le Très-Haut vous ait tous deux en Sa Sainte Garde !

Erich von GerstenFeld, Comte de Calmont d'Olt, Seigneur de Pomiès




Et voilà, retour de courrier ! Pour le moment il n'avait point trop parlé de l'affaire à Millysande, mais il espérait qu'elle fut présente lors de la rencontre avec les jeunes gens, pour autant que cette rencontre puisse avoir lieu un jour.
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En attente d'une jolie bannière ;)

Princes, entendez bien !
Lupino_





    - Toujours au comptoir Venitien avec Mosca -






    J'en ai vu des vertes et des pas mures dans mon existence mais celle-ci est tout à fait à point. Le langage fleuri, le verbe haut, l'attitude digne des reines de paname bref, nous voilà à discutailler le bout de gras. Et je souris lorsqu'elle demande ce qu'on peut bien boire. D'un geste large de la main emblématique de ma condition de Vénitien qui exagère toujours ce qu'il fait, je signe dans le vent et me retourne vers le pichet contenant du vin qu'Anselme a déposé un peu plus tôt sur le bout du comptoir. C'est que certain jour il se fait soif et qu'à force de parler, le gosier devient aride donc… un godet dans une main, le pichet dans l'autre, je m'en reviens vers elle.

    - Du vin, c'est tout ce que nous avons ou alors de l'eau du puits mais…

    Je grimace à l'évocation de cette boisson sans saveur que je pourrais lui faire avaler. Pour ma part je préfère le bon vin que j'ai ramené de Grèce. Il cogne un peu mais ça vous met des cigales dans la tête à un point qu'on finit par trouver le monde beau. Et avec tout ça, je sers sans même attendre sa réponse tout en attrapant un second godet que je remplis. Au moins, si elle n'en veut pas, je finirais son verre. Poussant le verre devant elle, je prends le mien, fait mine de trinquer et boit une première gorgée avant de reprendre.

    - Savoir si cela portera ses fruits, je n'en sais donc rien. Je ne suis qu'un simple intermédiaire puisque la personne qui gère tout ceci voyage actuellement. Mais comptez sur moi pour faire part de votre bienveillance à évoquer le Rouergue. J'en avertirais qui de droit que vous m'avez fait bonne impression.

    Et je te souris histoire de mais bon, le Rouergue c'est paumé et même moi je n'y enverrais pas ma fille. D'ailleurs ma fille n'a pas l'âge donc pas de soucis à me faire mais… le Rouergue ! Et puis finalement je me dis que ce n'est pas moi qu'on y envoie alors si ça leur plait aux jeunes d'aller vivre là-bas, pourquoi pas. Ma main attrape le pichet histoire de faire un petit complément aux verres qui se sont vidés puis je reprends.

    - - Votre Mesnie aura une réponse rapidement. Une bonne maison ça ne se refuse pas !

La_mosca
Et tiens donc, un gorgeon de gros rouquin, ça le fait, on sera pas venue à Pantruche pour que dalle au moins, on se la sera rincée ! Que je te chope le godet et en le levant vers mon interlocuteur :

Allez, à la vot' santé !

Ouais, ça se laisse boire votre mouscaille ; mieux que l'eau du puit c'est sûr, ici j'ose même pas penser à ce qui peut bien traîner dedans ! rien qu'à voir l'état des rues parisiennes...


Ha ben tiens, et le garçon nous fait une remise à niveau, pas à dire, on sait vivre dans cette thurne ! Bon ma fille, tu vas pas rester plantée dans tes chaussures sans rien dire, allez, fait un peu l'article, le vieux t'en sera reconnaissant.. ou pas, va savoir !

Oui, et donc ! Le Rouergue, faut dire, y a pas grand monde qui sait où ça se trouve, hein ! Pourtant si on va dans le sud, c'est difficile de pas passer par là !


Allez Mosca, t'es bien partie pour jouer les guides touristiques ; vas-y donc, faut pas brider les vocations !


Alors oui... c'est sauvage, hein. Mais sérieux, c'est une bien belle province ; pas grande, mais belle. Des paysages à se taper le cul par terre, du patrimoine en veux-tu en voilà, des spécialités fromagères à se réveiller la nuit... non vraiment, le Rouergue ça vaut le détour !
Ouais...

Si il y avait pas les Rouergats...

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Faites la mouche, pas la guêpe !
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