.mahaut.
- YOUHOUUUUUUUU !
La brune sagrippa à un poteau et, prise par lélan, tournoya autour. Elle souleva ensuite le bas de sa robe, faisant apparaître des talons aiguilles noirs (deuil royal oblige) mais avec de jolis reflets irisés roses (résultat des travaux de 15 artisans parisiens et de fournisseurs de pigments en lien avec lOrient le plus lointain et le plus onéreux). Elle claqua lesdits talons sur les pavés et relâcha ses jupons avant de les relever et de trépigner de nouveau.
Derrière elle, des chausses en cuir tout à fait banales attendaient sans bouger.
- Ça y eeeeeeeeeeest !
- Quoi ?
- Des mois quon attendait ! Aristote ce quon sennuyait ! Jai failli dépérir vous savez.
- Je sais. Vous me lavez répété tous les jours des derniers mois.
- Pile quand je commençais à envisager de me taire Eh ben non ! PAF ! Cest reparti !
- Quand je dis que le ciel men veut. Bon mais on fête quoi cette fois ? Une nouvelle robe de Jean Paul Gotte Hier ? Une entrevue avec un Prince célibataire ? Louverture dune nouvelle boutique ?
- Mieux que ça ! Presque mieux, quoi. Vous avez vu une nouvelle boutique ouvrir ?
- Non. Cest quoi alors ? Le printemps ?
- Les électioooooooooooooons !
- Ducales ? Vous vous y intéressez ? Pourtant on nest pas dici alors je pensais que
- Royales ! La reyne est morte ! Youpiiiii !
- Chuuuuuuuuuuuuuuuuuut !
Paniqué, il posa sa main sur la bouche de la brune en surveillant la rue. Le léger coup pris dans les parties molles lui fit rapidement lâcher prise.
- Hmmm Ne criez pas youpi en parlant de la mort de la Reyne, ça peut être dangereux.
- Mais personne la tuée, celle là !
- Oui mais quand même. Ça fait mauvais esprit.
- Pfffff Entre nous, ça fait des limousins en moins hein.
- Je ne vois pas en quoi il faut nous réjouir.
- videmment. Vous voyez rien, vous êtes limousin.
- Elle était très bien.
- Vous la connaissiez ?
- Pas personnellement, non, mais elle était notre Souveraine alors Nous lui devons le respect.
- Holalala Ecoutez-vous Genre « elle était si gentille avec les mamies ».
- Nullement. Plutôt « elle savait prendre des décisions dans un contexte difficile ».
- Mes fesses, ouais. Crier « Ah ouais ?? Ah ouaiiiiis ? Ben alors cest la guerre !» tout le monde peut le faire hein.
- Chuuuuuut enfin ! Vous navez aucune idée du contexte de lépoque ! Vous ne vous intéressiez à rien sinon à votre deuil à lépoque.
- Vous noterez que jai causé moins de morts, du coup.
- Tsss.
La brune retapa sa coiffure et avança dans la ruelle, regardant les enseignes en plissant les yeux. Le limousin se redressa tant bien que mal et lui courut après.
- Où allez-vous tudieu ?! Lendroit a lair très mal fréquenté ! Il ny aura pas dartisans joaillers dans le coin, mieux vaut retourner vers le centre.
- Moule mouillée.
- Poule !
- Où ça ?
- Nulle part ! Quest-ce quon fait ici enfin ?
- Je vous lai dit ! Cest les élections !
- Oh. Non. Pas ça.
- Siiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
- Non non non non non non.
- SIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ! On va les commenter !
- Nononononononononononononononon.
- Avec des gens du peuple !
- Ohnonohnonohnonohnonohnon.
- Sisisisisisisisi !
- Cest une excuse pour aller boire avec des poivrots, ça !
- Absolument pas ! Il nous faut prendre le pouls de la société. Donc on va dans les endroits vitaux.
- Les tavernes pourries. Génial.
- Comme vous le dites !
Elle poussa une porte crasseuse dun coup de coude joyeux.
- Messieurs ! Tournée générale !
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La brune sagrippa à un poteau et, prise par lélan, tournoya autour. Elle souleva ensuite le bas de sa robe, faisant apparaître des talons aiguilles noirs (deuil royal oblige) mais avec de jolis reflets irisés roses (résultat des travaux de 15 artisans parisiens et de fournisseurs de pigments en lien avec lOrient le plus lointain et le plus onéreux). Elle claqua lesdits talons sur les pavés et relâcha ses jupons avant de les relever et de trépigner de nouveau.
Derrière elle, des chausses en cuir tout à fait banales attendaient sans bouger.
- Ça y eeeeeeeeeeest !
- Quoi ?
- Des mois quon attendait ! Aristote ce quon sennuyait ! Jai failli dépérir vous savez.
- Je sais. Vous me lavez répété tous les jours des derniers mois.
- Pile quand je commençais à envisager de me taire Eh ben non ! PAF ! Cest reparti !
- Quand je dis que le ciel men veut. Bon mais on fête quoi cette fois ? Une nouvelle robe de Jean Paul Gotte Hier ? Une entrevue avec un Prince célibataire ? Louverture dune nouvelle boutique ?
- Mieux que ça ! Presque mieux, quoi. Vous avez vu une nouvelle boutique ouvrir ?
- Non. Cest quoi alors ? Le printemps ?
- Les électioooooooooooooons !
- Ducales ? Vous vous y intéressez ? Pourtant on nest pas dici alors je pensais que
- Royales ! La reyne est morte ! Youpiiiii !
- Chuuuuuuuuuuuuuuuuuut !
Paniqué, il posa sa main sur la bouche de la brune en surveillant la rue. Le léger coup pris dans les parties molles lui fit rapidement lâcher prise.
- Hmmm Ne criez pas youpi en parlant de la mort de la Reyne, ça peut être dangereux.
- Mais personne la tuée, celle là !
- Oui mais quand même. Ça fait mauvais esprit.
- Pfffff Entre nous, ça fait des limousins en moins hein.
- Je ne vois pas en quoi il faut nous réjouir.
- videmment. Vous voyez rien, vous êtes limousin.
- Elle était très bien.
- Vous la connaissiez ?
- Pas personnellement, non, mais elle était notre Souveraine alors Nous lui devons le respect.
- Holalala Ecoutez-vous Genre « elle était si gentille avec les mamies ».
- Nullement. Plutôt « elle savait prendre des décisions dans un contexte difficile ».
- Mes fesses, ouais. Crier « Ah ouais ?? Ah ouaiiiiis ? Ben alors cest la guerre !» tout le monde peut le faire hein.
- Chuuuuuut enfin ! Vous navez aucune idée du contexte de lépoque ! Vous ne vous intéressiez à rien sinon à votre deuil à lépoque.
- Vous noterez que jai causé moins de morts, du coup.
- Tsss.
La brune retapa sa coiffure et avança dans la ruelle, regardant les enseignes en plissant les yeux. Le limousin se redressa tant bien que mal et lui courut après.
- Où allez-vous tudieu ?! Lendroit a lair très mal fréquenté ! Il ny aura pas dartisans joaillers dans le coin, mieux vaut retourner vers le centre.
- Moule mouillée.
- Poule !
- Où ça ?
- Nulle part ! Quest-ce quon fait ici enfin ?
- Je vous lai dit ! Cest les élections !
- Oh. Non. Pas ça.
- Siiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
- Non non non non non non.
- SIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ! On va les commenter !
- Nononononononononononononononon.
- Avec des gens du peuple !
- Ohnonohnonohnonohnonohnon.
- Sisisisisisisisi !
- Cest une excuse pour aller boire avec des poivrots, ça !
- Absolument pas ! Il nous faut prendre le pouls de la société. Donc on va dans les endroits vitaux.
- Les tavernes pourries. Génial.
- Comme vous le dites !
Elle poussa une porte crasseuse dun coup de coude joyeux.
- Messieurs ! Tournée générale !
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