Sebilia
Elle s'écarte de son oeuvre, la précieuse, et regarde le bourru reprendre la main. Il caresse les morsures de son stylet sur le petit corps, et elle dresse le menton, prise d'un élan de fierté. Elle a laissé sa marque dans la chair, on ne l'oubliera pas, et ça, ça l'émeut presque la Seb.
Presque, parce que le bourru reprend son jeu de fer et vient cautériser une plaie, répandant de nouveau dans le lieu clos des effluves nauséabondes de viande grillée qui viennent chatouiller les narines délicates de la précieuse et interrompre ses élans émotifs.
Une main fine s'agite devant nez et bouche pour en chasser l'air putréfié. Un signe de tête s'en suit, pour acquiescer à la demande du bourru : "détache donc, j'en ai fini avec lui de toute façon".
Les noisettes se rivent sur le petit corps, ou ce qu'il en reste. Petite oeuvre d'art, amas sanglant de chairs brûlées et tailladées. Le regard descend jusqu'au fessier gravé des initiales sebiliennes... Il est à elle, cet amas sanglant. Pour toujours.
Ma p'tite chose...
Elle s'approche, s'accroupit, une main délicate se tend pour venir prendre en coupe le visage angélique. Moment de tendresse, c'est l'heure de l'adieu.
Ma belle p'tite chose...
Elle se redresse, se rapproche de la sortie et finit par se retourner vers le bourru, comme si elle venait de penser à quelque chose.
Ouais, balance le dehors, ça f'ra un exemple pour la populace.
Porter un amas sanglant, c'est pas un rôle de femme. Une femme, c'est bien trop délicat pour ces choses là.
Alors, la précieuse tourne le dos à la pièce, au bourru, à sa petite oeuvre étendue sur le sol, elle ouvre la porte - tant pis pour la galanterie -, et s'engage dans l'escalier de terre, sourire aux lèvres.
Un peu d'air pur, après la viande grillée, elle en rêve. Un bain, aussi, un bon bain... Et puis changer de robe, bien entendu...
C'est une Sebilia toute calme, détendue, qui émerge de l'antre souterraine. Rien de tel qu'un peu d'expression artistique pour épanouir une précieuse.
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Presque, parce que le bourru reprend son jeu de fer et vient cautériser une plaie, répandant de nouveau dans le lieu clos des effluves nauséabondes de viande grillée qui viennent chatouiller les narines délicates de la précieuse et interrompre ses élans émotifs.
Une main fine s'agite devant nez et bouche pour en chasser l'air putréfié. Un signe de tête s'en suit, pour acquiescer à la demande du bourru : "détache donc, j'en ai fini avec lui de toute façon".
Les noisettes se rivent sur le petit corps, ou ce qu'il en reste. Petite oeuvre d'art, amas sanglant de chairs brûlées et tailladées. Le regard descend jusqu'au fessier gravé des initiales sebiliennes... Il est à elle, cet amas sanglant. Pour toujours.
Ma p'tite chose...
Elle s'approche, s'accroupit, une main délicate se tend pour venir prendre en coupe le visage angélique. Moment de tendresse, c'est l'heure de l'adieu.
Ma belle p'tite chose...
Elle se redresse, se rapproche de la sortie et finit par se retourner vers le bourru, comme si elle venait de penser à quelque chose.
Ouais, balance le dehors, ça f'ra un exemple pour la populace.
Porter un amas sanglant, c'est pas un rôle de femme. Une femme, c'est bien trop délicat pour ces choses là.
Alors, la précieuse tourne le dos à la pièce, au bourru, à sa petite oeuvre étendue sur le sol, elle ouvre la porte - tant pis pour la galanterie -, et s'engage dans l'escalier de terre, sourire aux lèvres.
Un peu d'air pur, après la viande grillée, elle en rêve. Un bain, aussi, un bon bain... Et puis changer de robe, bien entendu...
C'est une Sebilia toute calme, détendue, qui émerge de l'antre souterraine. Rien de tel qu'un peu d'expression artistique pour épanouir une précieuse.
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