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[RPA] La torture, le fer et la flamme t'attend...*

Sebilia
Elle s'écarte de son oeuvre, la précieuse, et regarde le bourru reprendre la main. Il caresse les morsures de son stylet sur le petit corps, et elle dresse le menton, prise d'un élan de fierté. Elle a laissé sa marque dans la chair, on ne l'oubliera pas, et ça, ça l'émeut presque la Seb.
Presque, parce que le bourru reprend son jeu de fer et vient cautériser une plaie, répandant de nouveau dans le lieu clos des effluves nauséabondes de viande grillée qui viennent chatouiller les narines délicates de la précieuse et interrompre ses élans émotifs.

Une main fine s'agite devant nez et bouche pour en chasser l'air putréfié. Un signe de tête s'en suit, pour acquiescer à la demande du bourru : "détache donc, j'en ai fini avec lui de toute façon".
Les noisettes se rivent sur le petit corps, ou ce qu'il en reste. Petite oeuvre d'art, amas sanglant de chairs brûlées et tailladées. Le regard descend jusqu'au fessier gravé des initiales sebiliennes... Il est à elle, cet amas sanglant. Pour toujours.


Ma p'tite chose...

Elle s'approche, s'accroupit, une main délicate se tend pour venir prendre en coupe le visage angélique. Moment de tendresse, c'est l'heure de l'adieu.

Ma belle p'tite chose...

Elle se redresse, se rapproche de la sortie et finit par se retourner vers le bourru, comme si elle venait de penser à quelque chose.

Ouais, balance le dehors, ça f'ra un exemple pour la populace.

Porter un amas sanglant, c'est pas un rôle de femme. Une femme, c'est bien trop délicat pour ces choses là.
Alors, la précieuse tourne le dos à la pièce, au bourru, à sa petite oeuvre étendue sur le sol, elle ouvre la porte - tant pis pour la galanterie -, et s'engage dans l'escalier de terre, sourire aux lèvres.
Un peu d'air pur, après la viande grillée, elle en rêve. Un bain, aussi, un bon bain... Et puis changer de robe, bien entendu...

C'est une Sebilia toute calme, détendue, qui émerge de l'antre souterraine. Rien de tel qu'un peu d'expression artistique pour épanouir une précieuse.

_________________
--Servitude


- Pfff !

Servitude regarde Sebilia partir en soupirant. Comme il l’avait prévu, c’est à lui que revient le sale boulot. Toujours et encore. Comme s’il était qu’un larbin ! Il ne pensait pas qu’elle l’aiderait mais elle aurait au moins pu rester avec lui et l’accompagner dans sa tâche. Ils étaient tout de même partenaire. Obligé, mais partenaire pareil. Enfin, les femmes ne sont pas des êtres de confiance, et celle là est folle donc elle l‘est encore moins que les autres. Du moins croit-il qu’elle est folle. Qu’elle idée de l’avoir mis avec une femme ! Il soupire donc et regarde le corps du nain, petite masse sanguinolente et informe. Pas très ragoutant pour le commun des mortels mais Servitude n’est pas homme à s’émouvoir de ce genre de spectacle. Ca n’est ni le premier ni, sans doute, le dernier corps inconscient et recouvert de sang qu’il voit.Il veut surtout s’en débarrasser vite et enfin, profiter de sa soirée, boire quelques chopes bien fraiches, peut-être même bien dépenser quelques écus à une table de jeu. Et puis réfléchir à son fameux projet…

Bref, plus vite il aura terminé, plus vite il sera libre. Servitude s’approche donc du nain, contemple le « paquet » un instant, se penche et le ramasse sans plus de cérémonie. Face à la masse imposante du bourreau, il paraît encore plus petit et frêle. Le Borgne charge le corps sur son épaule, il ne va tout de même pas le prendre comme un chevalier porte sa princesse. Donc façon sac de blé, ça ira très bien, et il se dirige à son tour vers la sortie. Il ouvre la porte en bois, grimpe les escaliers de pierre et une fois dehors prend une bonne bouffée d’air pur. La ruelle est quasiment déserte mais il hésite à déposer le corps ici, si près du lieu de torture.

Il serait plus vite tranquille mais s’il veut garder la planque pour une autre fois, ça n’est peut-être pas la peine d’attirer l’attention… Et dans ce quartier, qui prêtera attention à un borgne portant un nain ensanglanté ? Personne probablement, la misère rend aveugle et personne ne regarde personne, sauf s’il est bien habillé et possiblement porteur d’une bourse bien garnie. Alors Servitude marche dans la ruelle sombre, débouche sur une artère plus importante, regarde à droite, à gauche, traverse la rue pour rejoindre une venelle. Ici ça ira très bien, presqu’au croisement, juste un peu dans l’ombre. Il dépose le corps contre le mur sans plus de ménagement. A peine un regard pour ce qui appartient au passé, il est temps d’aller vers ce à quoi il pense depuis un moment déjà.

Trouver une taverne, des filles, de la bière. De quoi se détendre en somme. Et la haute silhouette quitte la venelle sans se retourner et se mêle aux autres ombres errantes de la rue. Le job est fini. Vite fait, bien fait !


      Fin !
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