Mhayri
L'apprentie intendante faisait le guet, dans le coin à l'entrée de l'Eglise, arborant sobrement la robe qui lui avait été soigneusement confectionnée par des doigts de fées dont elle ignorait tout, et offert par sa maîtresse. Sans trop se l'avouer, Mhayri s'attendait presque à ce qu'on lui demande de la rendre une fois la cérémonie passée... Avait-on jamais vu une pauvresse comme elle ainsi attifée ? C'était un non-sens ! Et cette coiffe maudite qui lui compressait les tempes et lui tordait les cheveux, rhaaa... misère !
Toujours est-il que, prenant bien soin de ne pas toucher ni la pierre des murs ni les bancs pour ne pas trop s'y salir, la Saurèla suivait la cérémonie avec un intérêt tout entier : ainsi, c'était donc cela, le mariage ? Elle n'avait pu tout à fait se départir du frisson de terreur et de dégoût qui l'envahissait par vague, tandis qu'elle jetait parfois des regards par dessus son épaule comme pour s'assurer que personne n'allait lui tomber dessus... Elle s'ébroua discrètement, tentant de son mieux de s'imprégner du bonheur évident de leurs hôtes et des invités : ça dégoulinait proprement de joie !
Un sourire mi-espiègle mi-ému fleurit sur ses lèvres lorsqu'enfin les mariés furent invités à clore la cérémonie d'un baiser public : allons donc ! Voilà surement matière à taquiner Ayena pendant ... boaf... Au moins un ou deux bons mois ! Cette idée lui tira même un gloussement, qu'elle s'empressa d'étouffer derrière une légère quinte de toux.
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Toujours est-il que, prenant bien soin de ne pas toucher ni la pierre des murs ni les bancs pour ne pas trop s'y salir, la Saurèla suivait la cérémonie avec un intérêt tout entier : ainsi, c'était donc cela, le mariage ? Elle n'avait pu tout à fait se départir du frisson de terreur et de dégoût qui l'envahissait par vague, tandis qu'elle jetait parfois des regards par dessus son épaule comme pour s'assurer que personne n'allait lui tomber dessus... Elle s'ébroua discrètement, tentant de son mieux de s'imprégner du bonheur évident de leurs hôtes et des invités : ça dégoulinait proprement de joie !
Un sourire mi-espiègle mi-ému fleurit sur ses lèvres lorsqu'enfin les mariés furent invités à clore la cérémonie d'un baiser public : allons donc ! Voilà surement matière à taquiner Ayena pendant ... boaf... Au moins un ou deux bons mois ! Cette idée lui tira même un gloussement, qu'elle s'empressa d'étouffer derrière une légère quinte de toux.
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