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[Rp] La Foret d'Anvers...

Eulaly_de_baylaucq
Large sourire à sa marraine lorsqu'elle la voit arriver.

J'essaie de voir quels gestes je peux déjà faire de nouveau mais ce n'est pas fameux. Je ne ferai pas un pli sur le champ de bataille. Oh ! Des pommes ! Merci !


Eulaly jette son bout de bois au loin et attrape une pomme, puis sa marraine sous le bras en souriant, radieuse.


Il n'y a que deux choses que j'aime bien à Anvers. C'est Bartox et la forêt. Heureusement que vous m'avez tous rejointe. Sans çà je crois bien que je mourais pour de bon.
On marche ?


Bras-dessus, bras-dessous, les deux femmes longent la lisière d'un pas tranquille échangeant tout d'abord quelques banalités coiffées de tendres sourires, heureuses de s'être enfin retrouvées, de marcher ainsi ensemble.
La nouvelle coiffure de Zélie qui lui va à merveille, les chemises tâchées ou déchirées qui faudra remplacer, leurs blessures respectives, celles de Jo, de Nolaine et des autres, quelques anecdotes sur leurs déplacements, et puis l'avenir des Flandres, le leur...
Silence gêné de la part d'Eulaly.
Tant de choses importantes et personnelles à lui dire et pas un mot vaillant qui ne parvienne à sortir d'entre ses lèvres.

Eulaly regarde le bout de ses bottines se maculer d'humus au fil de ses pas. Comment aborder le sujet ?
Et soudain, un truc simple au possible, sans réfléchir et dont sa marraine avait sûrement déjà connaissance depuis belle lurette mais qui a le mérite de rompre la tension qui s'est installée et surtout celui de prononcer le prénom duquel découlerait ensuite, sans doute, une conversation bien moins superficielle.


Tu savais que Florestan a déjà réservé le vieux moulin à eau à Tournai ? Il a hâte de pouvoir commencer les travaux.
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http://www.youtube.com/watch?v=MmvtVHHtRWo
Zeliejeanne
Elles marchent, lentement, bras dessus, bras dessous ... Zélie écoute, partage et surtout ... attend.
Citation:
Tu savais que Florestan a déjà réservé le vieux moulin à eau à Tournai ? Il a hâte de pouvoir commencer les travaux.

Florestan ... le nom est tombé, Zélie sourit

Oui oui, j'en ai entendu parler. Il est bien ce jeune homme je trouve. Je ne lui reconnaît que des qualités. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'ait pas de défaut, qui n'en a pas ... Jo peut être ! Zélie rit. Je suis vraiment contente qu'il se soit installé à Tournai.
Dis moi ! a t-il d'autres projets que de restaurer ce moulin ? S'est-il confié à toi ? Vous êtes d'excellents amis et assez proches il me semble.


Zélie sait parfaitement bien ce qu'il en est, mais elle sait aussi qu'elle ne doit pas forcer la confidence. Alors elle attend, patiemment.

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Eulaly_de_baylaucq
La rumeur qui était parvenue jusqu'aux oreilles d'Eulaly et selon laquelle sa marraine serait raide dingue de son amoureux était elle vérifiée ?
En tout cas, vu les mots qu'elle prononce, elle l'apprécie énormément et Eulaly se détend un peu, lui offre un magnifique sourire qui se fige le temps de la réflexion.
Le dire, ne pas le dire... Ses lèvres brûlent, sa tête freine, ses pieds s'arrêtent.


On... Il...

Arghh... ! Respire Eulaly !!!

J'aimerais qu'on l'invite à dîner quand on sera rentré... Et... Qu'on invite mon parrain aussi. Le même jour. Flo... a à vous parler.

Eulaly plante ses prunelles dans celles de sa marraine et rajoute d'un air tout à fait sérieux :

De ses autres projets justement.

Elle prend les mains de sa marraine sans la quitter du regard une seconde.

Il m'a demandée en mariage.

Nouveau silence, le temps d'une respiration plus forte encore que les autres.

Il m'a demandée en mariage et j'ai dit oui.
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http://www.youtube.com/watch?v=MmvtVHHtRWo
Zeliejeanne
Les deux femmes avancent, des pas qui les mènent nulle part Mais c'est sans importance.
Citation:
J'aimerais qu'on l'invite à dîner quand on sera rentré... Et... Qu'on invite mon parrain aussi. Le même jour. Flo... a à vous parler.

Oh ! mais c'est une excellente idée ! Oui nous en parlerons à Jo mais il sera d'accord j'en suis certaine.

Eulaly s'arrête de marcher, et la regarde, Zélie lui sourit.
Citation:
De ses autres projets justement.

Pas le temps de répondre, Eulaly lui prend les mains, Zélie sent que le moment est important, elle écoute confiante, mais intriguée, pas encore inquiète.
Citation:
Il m'a demandé en mariage.

Zélie ne peut réprimer la surprise qui se lit maintenant sur son visage.
Citation:
Il m'a demandé en mariage et j'ai dit oui.

Bouche bée, Zélie ne sait que dire. Elle réflechit à toute vitesse, cherchant dans ses souvenirs ce qu'elle même avait ressenti quand Sly l'avait demandée en épousailles. Elle ne peut pas gâcher ce moment, elle ne le doit pas. Ce jour fera partie à tout jamais des plus beaux que sa filleule vivra. Alors elle sourit, elle lui sourit. Elle la prend dans ses bras, elle la serre, malgré les craintes qui s'emparent d'elle. Puis elle la regarde.

Ma puce, je suis vraiment, réellement heureuse pour toi. Tu sais ce que je pense de Florestan ! c'est, je crois, quelqu'un de bien.
Vous vous connaissez depuis peu encore, mais ton oncle n'avait pas trop tardé non plus à me vouloir pour femme. Ce temps qu'on appelle les fiancailles, vous permettront de vous voir plus, plus intimement. Et vous en profiterez pour vous découvrir. Si au bout de ce temps, vous êtes toujours certains, l'un et l'autre, si vos caractères ... surtout le tien !
Zélie rit arrivent à s'entendre, si vous avez les mêmes envies, si votre amour grandit chaque jour, alors les épousailles apparaîtront comme une évidence.
Mais les fiancailles ne sont pas promesses ! elles peuvent être rompues, elles servent à ça.


Zélie la regarde, intensément. Puis elle l'enlace par l'épaule et reprend sa marche avec elle.

Tu en as parlé à Jo ?
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Eulaly_de_baylaucq
Douces, sincères et intenses effusions, le coeur libéré d'un poids, Eulaly la relâche pour l'écouter attentivement avant de sourire et reprendre leur marche l'une contre l'autre.

Citation:
Tu en as parlé à Jo ?


Non. Je ne veux pas que Jo le sache. Ni mon parrain, ni personne. Je te l'ai dit à toi parce que tu es ma marraine, ma seconde mère, ma meilleure amie, ma confidente. Je ne pouvais pas me taire plus longtemps en face de toi. Et puis... J'ai toujours besoin de ton avis, de tes conseils. Tu sais bien que je ne fais que des bêtises sans çà.

Un sourire taquin.
Vrai qu'elle lui en avait fait voir quand même... Mais chaque bêtise de la petite, chaque leçon de sa marraine, n'avaient fait que renforcer leurs liens. Aujourd'hui, elles parlaient de femme à femme. L'une moins expérimentée que l'autre, c'est sûr, mais c'est ainsi qu'Eulaly les voyaient pour la première fois en cette fin d'hiver 1460, à la lisière du bois d'Anvers.


Jo sait bien que nous nous voyons mais rien de plus. Quand à mon parrain... Je ne le vois presque plus qu'à la forteresse. Il ne doit se douter de rien. Je ne sais même pas s'il a remarqué que j'ai grandi.

Nouveau petit sourire en la regardant.

C'est Flo qui leur demandera ma main. Je ne leur dirai rien avant. Cà se passera d'homme à hommes.
Et nous, on leur fera un repas qu'ils n'oublieront jamais !
Ce plan te convient ?

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http://www.youtube.com/watch?v=MmvtVHHtRWo
Zeliejeanne
Eulaly et Zélie continuaient à se promener, à parler de l'avenir. Mille questions se posaient pour Zélie, mais elle savait que ce n'était pas à elle à trouver les réponses. Elle sera juste plus attentive encore, discrétement. Elle surveillera les moindres changements d'humeur, les moindres émerveillements, les moindres regards dans le vague, les moindres sourires beats, les moindres renfrognements .... et elle saura si elle est heureuse. Qu'elle soit heureuse, c'est tout ce qui lui importait.
Citation:
C'est Flo qui leur demandera ma main. Je ne leur dirai rien avant. Cà se passera d'homme à hommes.
Et nous, on leur fera un repas qu'ils n'oublieront jamais !
Ce plan te convient ?

Oh mais c'est une excellente idée. J'aurais tellement aimé que Jo puisse demander ma main à mon père, mais j'étais seule.
Et puis il y a des choses dont ton parrain et Jo doivent discutter avec Flo.
Quant au repas ce sera avec un immense plaisir. Nous allons réfléchir au menu bien en amont pour que tout soit parfait. Nous ferons une table exceptionnelle, nous te ferons plus jolie encore ! Ce jour sera votre jour à tous les deux ! mémorable ! Et il faut bien que Flo sache quelle genre de femme il va épouser ! une maîtresse de maison hors pairs en plus d'être une fille intelligente.


Toujours bras dessus, bras dessous, elles longeaient la lisière de la forêt.
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Eulaly_de_baylaucq
Tu me flattes trop ! Arrête !

Fausse modeste !
Eulaly avait un ego plutôt conséquent. Son miroir, qu'elle usait fréquemment, reflétait une image d'elle qui lui plaisait de plus en plus. Et depuis qu'elle était amoureuse, son visage épanoui était plus beau encore. Transfiguré.

Elle ne doutait plus du tout maintenant ni de son pouvoir de séduction, ni de son intelligence, ni de ses talents de charpentière, d'enlumineuse, de cuisinière... et de tout un tas d'autres encore.
Bref, elle savait qu'il était en son pouvoir de rendre Florestan le plus heureux des hommes et elle était bien déterminée à le faire.


Elles marchent depuis bien longtemps maintenant et le soleil commence sérieusement à rougir embrasant le ciel avec lui.

Merci Marraine...
Mais c'est seulement grâce à toi et Jo. Sans vous... Je serais peut-être encore dans une ferme au Languedoc, malheureuse comme les pierres, entourée d'une famille que je gênais.
Vous m'avez donné toutes les clefs pour que je puisse être heureuse.
Jamais je ne pourrais être assez reconnaissante...


Elle l'enlace tendrement. C'était sa marraine ! Sa marraine rien qu'à elle. Et elle l'aimait à en mourir aussi.

Tu sais que si on marche encore comme çà longtemps, on finira par se retrouver à Heudsen ?

Sourires échangés à nouveau. Eulaly se sent des ailes dans le dos, libre et heureuse comme une sterne virevoltant dans l'immensité du ciel.
Elle se rappelle sa promenade avec Saian. Elle y était maintenant et la sensation qu'elle ressent est encore bien au-delà de ce qu'elle avait imaginé.
Elles font demi-tour.


Si tu savais comme je l'aime Marraine... Si tu savais...

Elle emplit pleinement ses poumons de l'air frais du soir, s'imprègne de ce moment magique pour ne jamais l'oublier.

C'est marrant... J'y pensais hier soir... Ma maison passera de moulin à vent à moulin à eau... Je vais adorer y vivre...

Soudaine angoisse.

Jo et Parrain ne s'opposeront pas hein ?
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Zeliejeanne
Zélie l'écoute, ne répondant que pas signes de tête, sourire, regards échangés. Eulaly est heureuse et c'est tout ce qu'elle a toujours voulu.
Eulaly a raison, le soleil tombe. Elles font demi tour et reviennent sur leur pas toujours avec la même nonchalance.

Citation:
Jo et Parrain ne s'opposeront pas hein ?

Je ne sais ce qu'il en est pour ton Parrain. En ce qui concerne Jo, il ne s'y opposera pas, il pourrait juste t'avertir s'il était au courant de telle ou telle autre chose. Après, la décision te reviendrait.
Ne te fais pas trop de souci ma Puce, encore une fois vous avez tout le temps de vos fiançailles pour apprendre à vous connaître. Ne vous hâtez pas trop, ce serait une erreur.
Oh il commence à faire froid, pressons légèrement le pas si tu veux bien.


Zélie, souffrant de ces plaies, lui prend le bras un peu plus fermement.
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Eulaly_de_baylaucq
Vrai qu'il commençait à faire frisquet et que la nuit tombait vite.
Eulaly opine du chef aux dires de sa marraine.

Sur le chemin du retour, qui se fait à la hâte, du-moins, aussi vite que leurs blessures le leur permettent, les deux femmes parlent moins, toutes serrées l'une contre l'autre.

Elles se réchaufferaient devant un bon repas fumant au coin d'une cheminée avec Jo dans une heure tout au plus.

Eulaly penserait alors bien fort à son aimé, seul sous sa tente, son champion qui sans avoir aucune expérience de la guerre, avait déjà déquillé deux adversaires sans n'avoir jamais été touché.
Ce qu'elle était fière que cet homme-ci devienne un jour prochain son époux. Et comme elle avait hâte de pouvoir, ce même jour, comme Jo et Zélie le feraient tout à l'heure, le rejoindre sous ses draps après un bon repas.

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Eulaly_de_baylaucq


[Quelques jours plus tard]



Jo, Marraine,

Je pars chasser quelques jours. Ne vous inquiétez de rien. Je vous ramènerai de quoi reprendre encore plus de forces.
Continuez de bien vous soigner.

Eulaly qui vous aime


Contre-coup de tous les évènements de ces dernières semaines, projets remis et remis encore, proches et amis blessés, fiancé en convalescence, trop loin, ambiance si pesante en Flandres, prisonnière dans une ville qu'elle n'aimait pas, une profonde et soudaine fatigue s'était abattue comme une masse sur la blonde tournaisienne ce matin-là suivie presque immédiatement par un urgent et irrépressible besoin de se sauver pour se ressourcer, seule, loin de tout.
Au point de ne même pas risquer de demander à ses tuteurs une autorisation qu'elle n'aurait peut-être pas eue. Tant pis pour l'engueulade.

Des idées bien sombres qu'elle n'ose même pas exprimer à elle-même tournoient sans répit dans sa petite caboche blonde tandis qu'elle avance toujours plus profondément dans les bois, claudiquant encore un peu.
Elle quitte le chemin tracé par le passage des bûcherons, de leurs bêtes, enjambe une ornière creusée par les roues de leurs lourdes charrettes, marche encore un long moment avant de trouver un endroit semblant vierge de toute activité humaine.

"Non je ne fuis pas. Oui j'ai confiance. J'ai juste besoin de souffler."
Elle reprend cette phrase en boucle mentalement pour contrer celles qui voudraient s'imposer et rajouter à sa culpabilité.

Baluchon posé près d'un ruisseau si fin qu'on peine à le voir serpenter sous les feuilles, elle entreprend de ramasser le bois nécessaire à son abri de fortune.
La charpentière n'a pas grand mal à construire une hutte suffisamment étanche pour lui assurer un relatif confort. De la mousse posée sur des morceaux de troncs morts, sa couverture par-dessus le tout, voilà son lit.

Elle s'entête ensuite à faire un feu qui ne veut pas prendre, finit par donner un grand coup de pied dans la petite pyramide de bois et rentre s'asseoir dans sa cabane.

Eulaly s'empare alors de la plume de paon, cadeau de son bien-aimé, et de tout le reste de son matériel d'écriture.
Comment commençait on l'écriture d'une légende ?
Elle n'était pas habituée à l'exercice.

Lapin-bouc, collants bleus, cagoule rouge... Cà faisait maigre...

Si l'inspiration était moindre, le fait de réfléchir à autre chose qu'à la guerre, ses conséquences et à l'absence de celui qui lui devenait chaque jour plus vital remplaçait lentement le mal-être qui la rongeait par un sentiment plus léger et plus sain.

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http://www.youtube.com/watch?v=MmvtVHHtRWo
Eulaly_de_baylaucq
Assise en tailleur sur sa couche spartiate, la plume sur la joue, Eulaly relit le début de son texte.



Si à cette heure ma plume glisse sur ce parchemin, c’est pour vous conter une histoire qui légende deviendra, qui pour les petits exemple à suivre sera et les méchants trembler fera.


Mouarf...
Tous ces verbes inversés, c'est carrément moche.
Moue dépitée, elle décide tout de même de continuer.




Un jeune et beau paysan, aux cheveux couleur de blé, allait sur les chemins dépourvu d’autre but que celui de trouver un endroit où vivre heureux quand il fit une rencontre extraordinaire.
Soudainement devant lui, alors qu’il va tout en guenilles, une bien drôle de bête apparaît, le pelage et les cornes d’un bouc, les oreilles et les dents d’un lapin. Un peu effrayé mais bien obligé de poursuivre son chemin, le paysan rassemble son courage pour affronter le fabuleux animal.
D’un coup de tête dans le séant, le lapin-bouc l’encorne, lui épargne tout de même de perdre un certain honneur mais pas un cri de douleur.


Idiot que tu es ! Ne vois-tu donc pas que je ne suis pas de ce monde ?
Mon nom est Coco-Face, je suis le Roy des lapins-boucs et je suis ici pour te donner une mission.
Prends ces collants bleus et cette cagoule rouge. Tant que tu les porteras, tout comme Samson en son temps, rien ne pourra t'arriver.


Eulaly s'arrête, relit et éclate d'un rire clair.
Que çà faisait du bien de rire ! Même si c'était seule.
Pis après tout... Elle n'était pas si seule que çà puisqu'il était là avec elle, dans son coeur et... sur le... papier... en... collants bleus... et... cagoule.


Nan... Il va me tuer si je lui montre un truc pareil...

Sourire. Grimace.
Non, définitivement non.
"Désolée Jo... La tenue, çà ne va pas le faire..."
Déjà que pour caser le lapin-bouc dans une légende qui se voulait mettre à l'honneur l'héroïsme de son fiancé, çà n'était franchement pas de la tarte... on n'allait pas en plus affubler le héros d'un accoutrement ridicule. Et pourquoi pas des toiles d'araignée qui lui sortiraient des poignets aussi ?!!!

Elle plie le feuillet. Il n'y avait plus qu'à recommencer du début.
Mais pour l’heure, la faim commençait à la tenailler.
Une main plongée dans sa besace à la « Merlin l'enchanteur », un bout de pain qui en sort pour disparaître bien vite dans la bouche de la jeune fille et elle se remet en quête d'autres idées tandis que la rosée du soir tombe.

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Eulaly_de_baylaucq
[La nuit]

Fait frisquet sans feu quand même. Surtout la nuit, en forêt.
Fait très noir aussi.

Assise, recroquevillée, ses bras serrant ses genoux contre sa poitrine et emmitoufflée dans sa couverture si humide qu'elle ne sert finalement pas à grand-chose, Eulaly tremble de froid en observant le ciel parsemé d'étoiles, seuls petits points de lumière dans l'obscurité absolue.

Elle a bien dû se résoudre à cesser d'écrire, forcément.
Etait-ce une si bonne idée que çà d'avoir troqué le petit confort de sa chambre à l'auberge contre une nuit seule en forêt ?
Une meute de loups pourraient arriver et la dévorer toute crue. Et elle n'a plus qu'une dague...
Gloups.
Son sens de l'ouïe, décuplé, capte mille sons dont elle s'efforce de se persuader qu'ils sont normaux.
Dingue comme la course d'une famille de hérissons sur les feuilles peut paraître effrayante dans ces circonstances.

Elle empoigne sa dague -sait-on jamais- puis se couche pour trouver un sommeil qui lui fera faux-bond jusqu'à l'aube.


[Le lendemain matin]

Oh qu'elle est fraîche...
Cernée jusqu'aux pommettes, la tignasse en bataille et courbaturée au possible, elle se dirige vers le ruisseau pour faire une toilette sommaire et glaciale.
Comme une énorme envie de rentrer, de s'écrouler dans un lit chaud pour y dormir deux jours au-moins.

Retour à la besace, petit-déjeuner froid... Encore...
Elle touche une branche à côté d'elle. Comment un feu pourrait-il enflammé un truc si mouillé ?
Et pourtant, une bonne tisane d'orties chaude là tout de suite... Elle se surprend à en rêver, ne regardait sûrement plus le breuvage qu'elle trouvait habituellement infect de la même manière.

Eulaly se rasseoit sous l'abri, reprend son parchemin. Trempé.

C'en était assez !

Elle se lève brutalement, range son bordel en vitesse et met en route vers le village.
Là elle passe par le marché pour y trouver un lapin qu'elle achète 20 écus, le balance sur la table devant Jo et sa marraine avec un pauvre sourire avant de filer se pioter sans demander son reste.
Une aventurière vraie de vraie !

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