--La_victime
Après avoir fait quelques achats aux artisans du village, notre messire avait décidé de rentrer chez lui. Pas que Mimizan l'ennui mais de temps en temps il faut bien rentrer chez soi et savourer des biens que l'on a acquis si durement.
Le froid l'avait, bien sur, fait réfléchir à deux fois avant d'emprunter les routes mais un grand gaillard comme lui, ça n'a peur de rien!
Le soir, après avoir manger, il partit donc en direction de Dax y retrouver son chez lui.
Les chemins lui semblait bien vide en cette saison, pas un chat à l'horizon et pis ce silence à vous faire sursauter au moindre pet de mouche.
Il avait bien parcourut 10 lieux quand une ombre se dessina à l'horizon. Qu'elle ne fut pas sa surprise lorsqu'il saperçut qu'il s'agissait d'un humain.
Une fille, on dirait bien..
Curieux et ne se doutant pas une seconde de ce qui l'attendait, il s'approcha sans hésiter...
Brrr...il fait froid ne trouvez vous pas? J'aimerai bien que quelqu'un me réchauffe..., lui dit elle.
Euh.. Notre gaillard ne savait plus quoi dire. Bouche bée, les yeux comme des soucoupes, il parvint tout de même à faire quelques pas de plus dans sa direction.
Elle était à moitié dénudée, deux petits points apparaissaient sous son corsage noir et sa peau frissonnait sous sa cape. Elle était captivante à tel point que notre gaillard ne sapercevait de rien, ni de son approche, ni de la main qu'elle glissait derrière son dos.
Il s'approcha encore un petit peu et ....
Jeanraoulducable
Tapi dans les fourrés depuis des heures, le temps semblait s'être figé comme cette petite flaque non loin de là. Le froid glacial de cette soirée d'hiver rendait les choses encore plus difficiles qu'à l'accoutumée.
Ses doigts engourdis commençaient à le lancer et il tenta de les réchauffer en soufflant dessus.
Que ne fallait-il pas faire pour gagner son pain!
Il repensa, non sans émotion, à ses dures journées de labeur d'antan. Le bruit du marteau battant le fer, la chaleur dégagée par la forge, tout ça n'était plus qu'un lointain souvenir.
Il s'était séparé de tout ce qui aurait pu lui rappeler sa vie passée, allant même jusqu'à vendre l'épée forgée de ses mains qui l'avait accompagnée dans quelques campagnes militaires sanglantes.
Il lui préférait désormais sa fidèle hache.
Dérobée il y a fort longtemps à un riche marchand bourguignon, il l'avait trouvée bien plus appropriée à sa nouvelle activité.
Faut dire que ça impressionnait bien plus qu'une vulgaire rapière, aussi aiguisée fût-elle.
Bref, il était posté là, attendant quelque généreux mécène qui lui permettrait de renflouer sa bourse devenue bien maigre.
C'est alors que sa comparse prit pied sur la route. Un coup d'oeil à l'opposé et, oui, quelqu'un venait. Elle avait l'oeil la gamine.
Il la détailla de la tête aux pieds dans sa tenue légère.
Qu'elle était courageuse de braver le froid aussi peu vêtue, courageuse et...
Son oeil s'attarda sur cette gracile silhouette, dévorant du regard ces cuisses à la peau si lisse et ses deux petites protubérances qui pointaient par dessous son chemisier.
Jusqu'à présent il l'avait considéré comme un compagnon de route, un camarade de rapine avec qui il partageait boisson, nourriture, plaisanteries grasses et un goût immodéré pour l'argent facile. Mais là, devant pareille vision, il devait bien se rendre à l'évidence.
La gamine avait quelques atouts dont il avait jusqu'à présent ignoré l'existence mais qui risquaient désormais de hanter ses nuits.
- Brrr...il fait froid ne trouvez vous pas? J'aimerai bien que quelqu'un me réchauffe.
Et voilà qu'elle faisait son numéro.
Jean détailla le voyageur.
Quel accoutrement étrange, il n'en avait jamais vu de pareille. Certainement un excentrique ou quelque chose de ce goût là. Et quand on a les moyens de se payer ses excentricités, on ne voyage que très rarement avec une bourse vide.
Le moustachu sortit de sa cache, brandissant sa hache dans une main et se posta dans le dos du voyageur.
- Que diriez-vous de verser une petit obole à ma charmante amie messire?
--La_victime
A Dax...
Au petit matin, le gaillard était enfin arrivé dans son village. Les poches, le baluchon, et tout ce qui avait un peu de valeur se trouvaient maintenant entre les mains des deux compagnons de routes.
Mais le gaillard n'avait pas dit son dernier mot.
Mais c'est que je vais plus pouvoir massoir pendant des jours moi!
Raah...Corne de bouc! C'était qu'une puterelle avec son rustaud! De la merdaille! Des pendards!
Je vais pas en rester là!
L'homme se dirigea aussi vite qu'il le put, c'est à dire pas trop vite quand même, vers la maréchaussée. Un sergent recueillit sont témoignage qui le porta directement au bureau des plaintes. C'est qu'on plaisante pas à Dax et les Daxois ont toujours raison d'abord!
A Mimizan..
Quoi ? Le sergent de Dax a retranscrit une plainte faite par une victime?
Et la victime a subit des coups et des pertes?
Ventre-Dieu!
Oui, le pigeon avait atteint le village plus rapidement que n'importe quel autre pigeon, un pigeon de haute compétition, et l'affaire avait atterri entre les mains du prévôt. Naturellement le prévôt présenta le dossier et le procureur donna les directives à suivre pour que ces brigands soient traduis en justice.
La maréchaussée se mit donc directement en quête des deux malfrats après avoir reçut les ordres du procureur.
Des soldats parcourraient déjà les rues lorsque les deux compères arrivèrent à Mimizan. Ils furent vite appréhendés, sans management, et se retrouvèrent au tribunal, devant le juge à devoir se défendre..
Cependant il y avait quelques soucis dans cette démarche à vouloir trop bien faire et trop vite... Des broutilles s'étaient mis en travers de la route judiciaire..
Zigom
Le jour du départ approchait... Zigom se promenait dans la ville afin de profiter encore de ses odeurs, de ses amis et entendre encore le clocher de l'église avant de partir pour un long voyage.
Il y avait de la lumière en taverne alors, ni une ni deux... Il entra...
(click !)
Justement, il y retrouva Lou et sa Nièce Navis. Une fois les bises d'usage faites, il s'adressa à Lou...
Vraiment, je suis content que tu viennes avec nous Lou !!! Je vous ai préparé une cabine à toi et Am's dont tu me diras des nouvelles. Et puis tu vas apprendre à monter dans les cordages, à plier ou déplier la voile, à faire les noeuds aussi...
Sans compter qu'on joue au ramponneau sur notre bateau, bonne occasion pour apprendre...
Puis, se tournant vers sa Nièce...
Et toi alors, qu'est-ce que t'attends pour grimper à bord ? tu aurais du le faire bien avant... Tu aurais échappé à ces deux procès qui n'en finissent pas et tu le savais...
Tu me parais bien honnête pour une soi-disant brigande...
Mais il est encore temps... Si tu es condamnée à la prison, je te promet de te trouver une cale bien aérée où je te mettrais aux fers comme il se doit mais avec amour... ^^
Hum... Je vous offre une bière ?
Zigom
Fort marri de voir sa Nièce enlevée comme un sac de patates par la maréchaussée, Zigom posa la main sur son épée pour la défendre et puis.... c'était la maréchaussée... Il ne pouvait rien faire.
Il avait eu beau gueuler comme un putois : MAIS BON SANG, JE SUIS VICE AMIRAL DE FRANCE et même plus !!!
Rien n'y avait fait, ils s'en moquaient comme de l'an 40 alors il la regarda se faire emmener et partir vers les geôles...
Aussitôt, il s'empressa de réunir quelques vivres et alla du coté des barreaux de la prison, enfin ceux qu'on voit de dehors...
A force de grands gestes et de coups de sifflets intensifs, il fini par la trouver... Elle était là, tenant les barreaux, faisant pitié....
Alors, plein d'espoir, il jeta de loin quelques légumes, des fruits, des poissons, du maïs et quelques miches mais malheureusement aucun n'atteignit son but...
Zigom, désolé, ne put que lui adresser un au revoir de loin mais plein d'amours familial avant de partir vers le port et d'embarquer pour un voyage dangereux certes mais plein de découvertes...