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[RP fermé - Dec] Intérieur, jour. Déboires du quotidien.

Emilla
[Alcôve : jeunesse qui s'effrite trop tôt]

Tu sais Em. Tu pourras nous quitter un jour, trouver un vrai travail, et alors là tu pourras avoir une famille. Penses y. Ne plus être vierge n'est pas forcément un frein, certains hommes l'accepte mais des enfants et un passé de catin ... ça ... tu finiras ici, comme nous autres. Tu ne fais pas horreur à Jules, il ne comprends pas ce que tu ressens. Il ne comprends pas que tu préfères vivre comme une femme de mauvaise vie avec lui plutôt qu'avec un honnête homme.

Emilla regarde Marceau comme s'il venait de dire une aberration incommensurable. Fonder une famille? En gros, passer entre les jambes d'un homme pour "gagner" sa respectabilité?

Si je partais un jour d'ici, ce ne sera jamais pour avoir une famille avec un homme. Quelle différence à se vendre à un homme ou plusieurs pour être respectable ou riche. Dans les deux cas, on écarte les cuisses pour subir.

Marceau a voulu être direct et, épuisée, Emilla se range à ce langage.

Je ne me moque pas des sentiments de Jules, je ne le comprends pas. S'il m'aime vraiment il doit bien y avoir un moyen d'être ensemble sans que je sois enceinte. A la Rose les filles ne tombaient pas enceinte tout le temps. Ca l'a jamais inquiété avant. Et toutes les clientes qui sortent d'ici ne le sont pas. Non, il a apprécié d'avoir à me former, il m'aime bien mais c'est tout, je ne suis pas idiote. Alors pourquoi il me fait une crise que je ne dorme plus avec lui? Ca n'a aucun sens. Je ne comprends pas à quel jeu il joue. Tout ce que je sais, c'est que ça fait mal, que j'en dors plus et que je préfère encore travailler jour et nuit pour oublier et que les jours passent.

Je ne sais pas si je ne serai pas capable de cacher ce que je ressens à des clients. Je n'y connais rien, Jules a arrêté de m'apprendre une fois dépucelée. Nous n'avions plus de cours, nous étions juste nous deux...

Le ton est douloureux, nostalgique et horriblement désabusé chez une gamine de cet âge.
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--Marceau


[Alcôve : Où allons nous]

Comme elle avait raison. Combien il avait vu de femmes mariées à de riches hommes retrouver plaisir entre ses bras. Combien étaient liées à des maris sans amours uniquement pour les intérêts de la famille. Si c'était pas de la même chose que ce qu'ils faisaient. Il ne put que donner raison à la gamine.

Je ne peux te donner tord Em. A la Rose cela ne l'inquiétait pas parce que tu serais catin alors qu'ici non. S'il a ce comportement c'est parce qu'il ne doit pas savoir quoi faire. Il doit penser ne pas être un homme convenable pour toi mais comme tu n'es plus catin il se force à ne plus te toucher. Sauf que tu lui manques et donc il se satisferait de ton corps contre le sien.

Pour l'histoire du client il y avait un moyen simple de le savoir mais il savait qu'il risquait de s'en prendre une. Enfin il vaudrait mieux que ce soit lui plutôt qu'un client. Le jeune homme s'approcha de la gamine et sans lui demander son avis l'embrassa et lui prit un sein dans la main. Et maintenant ...


Emilla
[Alcôve : dérapage]

Emilla écoute Marceau, tentant de se calmer et de voir la situation de la position de Jules. Tout est si confus. Jules lui manque tellement, leur complicité silencieuse, leur capacité à se comprendre à demie mot. Tout ça a disparu avec leur installation au Boudoir et la distance entre eux. Doit elle supporter et se satisfaire d'un complicité platonique? Mettre en berne ses sens pour pouvoir rester auprès de lui?

Emilla est perdue dans ses pensées quand soudain des lèvres se posent sur les siennes, une main vient se poser en corolle sur sa poitrine ferme, la pressant sans ambiguité. L'intrusion dans ses pensées la laisse un moment sans voix, stupéfaite et la jouvencelle ouvre ses lèvres purpurines pour réagir sans réaliser que le geste semblera invite à approfondir l'intrusion qui pourtant la glace de terreur. Que se passe t'il? Pourquoi Marceau en vient il soudain à un tel changement? Sous ses jupons, ses cuisses se tendent et se resserrent instinctivement en une convulsion de panique. Marceau? Mais pourquoi un tel geste?
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Le.jules
[cuisines, salon, et... ]

Il entendit vaguement le petit cri étranglé de la rousse en réponse à sa déclaration, et si elle n'ajouta rien, surement trop loyale à sa petite soeur pour l'accabler, qu'elle soit choquée elle aussi du mot employé lui mit du baume au coeur.
Cette petite grue est amoureuse de toi, et elle n'entend rien à l'amour.

La voix de Désirée lui fit relever la tête. Elle ne lui apprenait rien. Ce qu'il aurait aimé savoir, c'est pourquoi elle se montrait si aveugle. Il avait donné tout ce qu'il avait à donner. Sa protection, sa sincérité, sa patience, son temps et sa tendresse. Mais ce qu'elle voulait, il ne pouvait le donner, et l'ingrate le punissait pour cela.

Nous n'avons qu'à la mettre au travail, si elle veut se damner tous les soirs avec des hommes, elle fera vite la différence entre l'amour et son corps.

Jules sentit le corps de Rouquine se raidir à coté de lui, et l'espace d'une fraction de seconde, il faillit protester. Mais c'eut été par empathie avec la jolie rousse au grand coeur. En vérité, par ces mots bien sentis, la blondine l'avait tiré de sa torpeur. Elle avait raison après tout ! Qui était Emilla, pour lui, à part une gamine perdue qu'on lui avait ordonné de déniaiser, qu'il avait prise sous son aile par stupide bon coeur, et qui le lui rendait maintenant en chouinant qu'elle voulait son corps et qu'il la damnerait ? Il lui avait dit ne pas vouloir risquer de la mettre enceinte, et dès lors, elle fuyait sa couche... Plus de caresses, plus de tendresse, même plus un mot echangé en journée ? Sans répondre à aucune des déclarations qu'il venait de lui faire, elle se plaignait qu'il ne satisfaisait plus son corps, comme si cela seul importait... mais lui avait elle même laissé l'occasion de le faire ? Il ne lui devait rien, rien ! A cause d'elle il crevait la dalle ici, au lieu d'etre peinard à la rose noire ! Mâchoire serrée, il se leva, refusant de croiser le regard de la rouquine, pour peu qu'elle réussisse à le faire changer d'avis. Pauvre fille, son grand coeur la perdrait. Mais lui ne tomberait pas dans le piège. Lui, n'avait pas de lien de sang avec l'une ou l'autre. On ne le reprendrait plus à s'attacher comme ça...

Décidez, je m'en lave les mains. Je vais à la chasse.

Se redressant de toute sa stature, bien décidé à vivre pour lui même à présent, il se retourna tout de même à la porte, pour lancer un dernier détail.

Mais si elle devient catin, ne comptez pas sur moi pour la former. J'ai donné.

Sur ce il passa la porte de la cuisine, et traversa le salon d'un pas aussi rapide que sa jambe raide le lui permettait. Dans une alcove, il vit du coin de l'oeil Emilla blottie contre Marceau. "A ton tour de t'occuper d'elle, l'ami", songea-t-il. Gare à toi qu'elle ne te le reproche pas ensuite..."

La lourde porte claqua derrière lui. Chasser lui ferait du bien.

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Retrouvez Jules au Boudoir des Sens.
--Marceau


[Alcôve : Catin c'est un métier, puis ba on suit ... ]

Le blond sent la jeune femme sous ses mains. Il sent son manque d'enthousiasme à la caresse. Elle ne pourra pas être catin les clients se plaindront. Elle est rigide, elle ne répond pas, elle ne se tend pas vers lui. Non vraiment elle n'était pas prête pour passer sous un homme. Il allait devoir en informer les autres. D'ailleurs il entend la porte claquer. Si c'était Jules ... lui aussi voulait aller chasser. Bon ni une ni deux il s'éloigne de la gamine.

Em tu n'es pas prête à recevoir un homme entre tes cuisses.
Je vais chasser, toi dors.


Le blond quitta l'alcôve et fila rejoindre Jules. Il ne l'avait pas dit mais il avait mit des collets pour tenter d'attraper un lapin ou deux et surtout il avait besoin de sortir prendre l'air avec toutes ses histoires. Il rattrapa le soldat, ne lui dit rien d'autre que ...


J'ai posé des collets et je voudrais rapporter un plant de menthe aux filles avec un peu de bois.

Emilla
[ Alcôve : poupée éteinte ]

Marceau s'éloigne et Emilla recommence à respirer. Inconsciemment, elle s'est tétanisée à son contact, a retenu sa respiration en priant que ça s'arrête et maintenant que c'est le cas, elle réalise la triste vérité. Même pour ça, elle est pas fichue d'être utile. Et Jules qui passe bien sur à ce moment là... Qu'est ce qu'il va encore penser d'elle? Marceau a raison, elle n'est pas fichue d'être au moins bonne à ça...

Emilla se recule dans l’alcôve et va se plaquer contre un mur, sans un mot. Elle acquiesce à l'ordre de Marceau, poupée désarticulée au coeur brisé. Machinalement, elle retire ses jupons pour ne pas les abimer, et en chemise et braies, se glisse sous les draps comme dans un asile. La boule à sa gorge a rejoint son ventre noué. Pas de larmes, elle n'en a plus. Elle n'a plus rien. Elle ne sert qu'à faire souffrir ceux qu'elle aime. C'est elle le démon du Livre, c'est elle la damnation de celui qu'elle aime.

Alors dans le silence de l'alcôve, le petit caméléon s'en retourne se terrer derrière ses barricades et se promet à elle même de ne plus laisser un homme bruler son coeur, de ne plus les laisser toucher son corps. L'Amour ne sert qu'à souffrir et surtout à faire souffrir. Pour une fille de Bordel, elle a fine allure tiens! Désormais, on n'aura plus rien à lui reprocher, elle sera lisse et sans aspérités, parfaite en tous points et détachée des sentiments.

Dors petit caméléon, ce soir le travail reprend et une nouvelle Emilla doit naitre pour le bien de tous...

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Le.jules
[escalier, puis rue]

Encore secoué de l'altercation qu'il venait d'avoir, remonté et en pleine ascension dans une tour d'ivoire improvisée, marmonnant pour lui même qu'on ne le prendra plus à se mouiller pour les autres, Jules n'avait pas entendu Marceau sortir à sa suite, et sursauta au son de sa voix.

J'ai posé des collets et je voudrais rapporter un plant de menthe aux filles avec un peu de bois.

Reconnaissant que son collègue ne lui demande pas de remonter "arranger les choses", il hocha la tête. Avec les hommes, les choses étaient plus simples. Jamais ils ne forcaient leurs semblables à parler de certaines choses. Eux, savaient attendre qu'on soit prêt à aborder le sujet.

Il fait beau pour une journée d'hiver. La chasse sera bonne.

Ils marchèrent longtemps en silence avant que le soldat n'arrive enfin à se calmer. Un peu. Gardant les yeux sur ses chausses, il finit par demander d'un ton bourru.

T'as réussi à calmer la jouvencelle ?
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Retrouvez Jules au Boudoir des Sens.
--Marceau


[Rue direction Vincennes ]

Devisons de chasse si tu en as envie. Marceau aurait bien voulu tirer l'affaire au clair mais entre homme on ne se force jamais. Donc il attendit en marchant tranquillement que le brun lui adresse la parole. Marceau savait qu'il devait sa place à peu de choses. Il avait essayer de faire partie du groupe mais c'était dur, souvent il se sentait à l'écart. C'est en partie pour cela qu'il allait chasser dès qu'il le pouvait, pour fuir. En parlant de chasser et de fuir ...


Si les collets donnent leurs fruits on aura pas besoin d'aller courir la forêt pour trouver du gibier.

Tout vient à point à qui sait attendre et puis bon autant tout lui raconter.

Elle ne veut pas d'un autre homme que toi et même si elle sort du boudoir elle n'en épousera pas d'autre que toi.
Elle ne comprend pas ton comportement, elle ne comprend pas que tu veuille la protéger au lieu de l'aimer.
Elle n'est pas faite pour être catin, je l'ai testé.


Quelles réactions allaient avoir ses paroles sur l'homme, telle était la question.

Le.jules
[dehors]

Marceau ne répondait en rien à sa question. Enfin si, mais par un flot d'information n'ayant rien à voir avec la question... Jules arqua un sourcil et se retint de lui dire qu'il fréquentait peut-être trop les femmes, jusqu'à leur ressembler...L'heure n'etait pas aux boutades entre hommes.

Elle ne veut pas d'un autre homme que toi et même si elle sort du boudoir elle n'en épousera pas d'autre que toi.
Elle ne comprend pas ton comportement, elle ne comprend pas que tu veuille la protéger au lieu de l'aimer.
Elle n'est pas faite pour être catin, je l'ai testé.


A la premiere phrase, haussement d'épaules. Evidemment qu'elle ne voulait pas d'un autre homme que lui, il l'avait dépucelée, elle se croyait amoureuse à vie, comme toute les très jeunes filles de leur premier béguin.

A la seconde, il leva les yeux de ses chausses pour regarder Marceau. Voilà un qui pro quo qu'il serait bon de rectifier, songea-t-il...

A la troisième, il demeura pensif. Qui etait faite pour etre catin ? Désirée, qui n'aimait pas l'amour ? Rouquine, qui à en juger par les cris qu'on pouvait entendre quand elle etait avec un client, l'aimait trop ? Aucune femme n'etait "faite" pour ce métier... Ralentissant le pas, il finit par répondre à son collègue, prenant le temps de peser ses mots, calmement. Parler n'etait pas son fort, mais là le trop plein de colere et de déception lui déliait la langue.


La protéger au lieu de l'aimer... Voilà le hic, Marceau. Je ne l'aime pas. Pas comme ça ! Si elle s'imagine que je me prive de l'aimer... elle se ment. Je me prive juste de son corps parce que j'ai de la tendresse pour elle, et qu'elle ne veut pas être catin, justement. On s'est sauvés pour ça.

Le regard noir se planta dans celui de son collègue, et il finit par stopper net sa marche pour se tourner vers lui. Oui, il s'etait sauvé de la Rose Noire pour elle uniquement. Et maintenant ? Elle se comportait en victime. Voir Marceau la consoler tout à l'heure ne l'avait pas dérangé, sauf sur un point. Il ne voulait pas que cet homme, son allié, méjuge la situation.

Marceau, j'ai aidé cette fille du mieux que j'ai pu. Avant l'ordre de la Rouge, je la voyais comme une petite soeur. Après, je me suis senti... responsable. J'ai risqué ma peau pour elle. Et elle me remercie en voulant prendre le bras quand on lui tend la main. Elle agit en gamine gâtée qui et pleurniche parce que son jouet n'obéit pas. Je suis décu.

Reprenant sa marche, il poussa un profond soupir, et resta silencieux un instant avant d'ajouter.

Je... t'ai jamais remercié. De .. pour les hommes.

La large main se posa lourdement sur l'epaule de son collègue.

Je te suis redevable, ami.
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Retrouvez Jules au Boudoir des Sens.
Desiree.
Soupir.

La blondine ne sait plus quoi penser. Il ne faut pas lui en vouloir.
Non les gens, ce n'est pas parce qu'elle est blonde, je vous vois venir avec vos gros sabots et vos préjugés !
Non ! Je proteste ! Ce n'est pas parce qu'elle est blonde. C'est parce qu'elle est femme.
Non les gens ! Je vous vois venir avec vos préjugés et vos gros sabots ! Ce n'est pas du sexisme pur et dur !
C'est tout simplement qu'étant femme, elle a enfanté, et que les mouflets, la nuit, le jour, ça bouffe. Et qu'elle n'a pas Monsieur avec elle pour lui donner un coup de main.
Elle est crevée la blonde, lessivée, rompue.
C'est juste trop pour son petit cerveau.

Elle s'en remet donc à Rouquine.
D'ailleurs, on verra qu'au cours des semaines à venir, pour tout ce qui est gestion du relationnel avec ses collègues, elle s'en remet beaucoup à Rouquine. La flamboyante a l'instinct sur quand la blonde doit tout analyser... et l'analyse, là... elle n'en est plus capable.

Elle regarde donc la rousse.


Bon. On fait quoi maintenant?

Parce que ouais, elle n'était pas capable de mieux. Vraiment pas.
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© Victoria Frances et Andy Fairhurst, création Atelier des doigts d'Or.
--Marceau


[Confidence pour confidence*]

Ils marchaient, Marceau ne disait rien, il pensait à ses collets, au terrain qu'il aménagerait pour sa menthe. Oui il a de drôles de pensées pour un courtisant. En même temps il ne vit que grâce à son corps, il avait besoin d'autre chose pour s'évader de ce monde. Alors pourquoi la menthe ? Et ba pourquoi pas après tout hein ! Jules le sorti alors de ses pensées. Marceau écouta en fronçant les sourcils. Il essayait de comprendre Jules mais ce n'était pas simple et vu le regarde de l'homme ce qui s'était passé aujourd'hui devait l'avoir secoué. Il s'arrêta donc pour connaitre la suite, écouta silencieusement les confidences. Il savait des choses mais il était loin de tout connaitre et là Jules se livrait un peu.

La marche reprit sans que Marceau n'ouvre la bouche, il était pensif et dans ces cas là il ne parlait pas. Que pouvait il dire à l'homme ? Qu'il se comportait mal lui aussi ? Ou alors Marceau n'avait pas compris quelque chose, ce qui était possible. Ils allaient devoir régler cela avant que la vie au boudoir ne devienne justement invivable. C'était à se tirer les chevaux, sauf que Marceau ne toucherait jamais à sa chevelure qui faisait rêver tant de femmes et d'hommes. Donc à nouveau dans ses pensées mais loin de la menthe, il ne réagit que quand il sentit la paluche du soldat sur son épaule. Ne pensez pas que Marceau allait trébucher sous la poigne de l'homme, il n'avait pas la carrure d'un soldat certes mais ce n'était pas un gringalet non plus. Couper du bois ça garde la forme en plus. Marceau soupira, parler n'était pas forcément bon entre hommes mais des fois ce mal était nécessaire.


De rien, tu sais quand on fait ça depuis l'âge de 14 ans ...

Puis il plongea son regard dans celui de Jules.

Tu sais, permet moi d'être honnête mais Em ne peut pas comprendre, même moi j'ai du mal. Si elle était catin tu la prendrais parce que tu désire son corps et sa présence mais comme ce n'est pas le cas et par tendresse pour elle tu l'éloignes. Si vous avez envie l'un de l'autre et bien amusez vous bon sang. Explique lui clairement tes sentiments ou plutôt ton absence de sentiments et puis voilà. Même moi j'ai cru que tu l'aimais.

Puis le regard compatissant.


Aller vient on va se défouler sur du bois !


*Jean Schultheis
Le.jules
[promenons nous, dans les bois...]

De rien, tu sais quand on fait ça depuis l'âge de 14 ans ...

Un frisson de dégout parcourut l'échine de Jules. Oui, il comprenait que Marceau soit habitué. Comme la Rouquine ou Desirée pouvaient l'être. Mais lui, encore soldat il y a peu.. Cachant sa réaction, il hocha la tête et allait tout de même réitérer sa gratitude quand Marceau poursuivit, revenant sur le sujet "emilla". A mesure que l'homme parlait, les sourcils de Jules grimpaient, grimpaient... Comment ça, il la désirait ? Qu'en savait Marceau...? Et s'amuser, avait-il perdu la tête ? Pour Emilla c'etait tout sauf un jeu... Secouant la tête, avec un sourire amusé, il consentit à se justifier sur des questions si personnelles. Une fois n'etait pas coutume, et puis c'etait lui, après tout, qui avait entamé la conversation.

Tu te trompes, l'ami. Je ne la désire pas plus qu'une autre femme, moins peut-être. Elle est bien maigrelette. Mais oui, elle m'a beaucoup attendri. Quel homme ne le serait pas par une dévotion si... touchante ? Et puis elle avait peur, pauvre petite... Mais là... Elle en demande trop.

Il s'interrompit, cherchant ses mots.

Pour elle ce n'est pas un jeu justement. Ce serait mal de la prendre par jeu, quand l'envie m'en prendrait. De risquer de la mettre grosse, alors qu'elle s'imagine m'aimer pour la vie. Oui, sa présence me manque, mais je ne suis pas malhonnête. .

Avec un soupir, il finit par conclure.

Tant que c'etait un ordre de la Rouge, il valait mieux moi qu'un autre. Parce que je la respectais, parce que je l'aimais bien. Mais maintenant ? Continuer serait lui faire croire que je l'aime. Et puis ce qu'elle a dit aujourd'hui... tss. Petite ingrate...

Haussant les épaules, il tappa dans le dos du jeune blond.

Tu as raison, j'ai besoin de me défouler.
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Retrouvez Jules au Boudoir des Sens.
Rouquine
[cuisines : en perdition]

D'abord la douleur évidente de jules, et les mots malheureux qu'Emilla lui a dit. Elle ouvre la bouche pour défendre sa soeur, expliquer à jules qu'elle ne l'a surement pas dit comme une accusation, qu'elle est juste une gamine amoureuse, que... Mais Désirée arrive à ce moment, et ses paroles, aussi dures soient elles, sont justes et remplacent presque les siennes...

La réaction de Jules en revanche la panique. La façon dont il dit qu'il s'en fout... un frisson lui parcourt l'échine. Les deux soeurs viennent-elles de perdre leur appui ? Comment les choses ont elle pu déraper à ce point...?

Elle regarde Jules partir, le coeur serré. Il faut qu'elle comprenne, qu'elle parle à Emilla... Tout de suite ! Mais alors qu'elle va pour se lever...


Bon. On fait quoi maintenant?

Les yeux bleus se fixent, perdus, dans les perles grises de la blonde. On fait quoi ? Mais elle n'en a aucune idée.... La porte d'entrée claque, et elle sursaute.

Je... j'en sais rien ! Tu... Emilla n'est pas une voleuse.. du moins je ne crois pas...

Soupir profond, et les yeux se posent sur ses mains. Elle a bien failli dire à la blondine qu'elle ne connait pas Emilla aussi bien que tous le croient... Mais lui dire maintenant qu'elles ne sont pas soeurs, alors même que Desirée parle de la mettre au travail, serait mettre Emilla en danger.

Quel gâchis, mon Dieu...

Allez, Rouquine. Respire, et réfléchis. Tu peux le faire. Lentement, elle releve les yeux.

On doit embaucher quelqu'un pour la soulager le jour. Et...je ne veux pas qu'on la force à se vendre. Pas après tous nos efforts. Je... je vais lui parler.

Que va-t-elle lui dire, elle n'en sait fichtre rien... Mais elle doit aider Emilla à se ressaisir, ou ce sera la cata...Elle lui parlera plus tard, sérieusement... Mais de suite, il faut parer au plus pressé. Sa fatigue.

Promis, dès qu'elle est calmée... je lui parle. Bon, on a de quoi embaucher ? On remboursera plus tard qu'on voudrait mais... continuer ainsi c'est de la folie, les clients vont finir par se plaindre du mauvais service...
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Desiree.
Oui.

Je vous l'avais dit qu'elle s'en était remise à Rouquine. Elle ne risquait pas de dévier de ce que la rousse pouvait dire. Et puis la raison perçait les tréfonds de sa colère.
Un brin d'ironie surgit d'ailleurs.


On n'aura qu'à vendre son livre, ça paiera les gages d'une autre employée.

Et puis Rouquine avait raison. Emilla allait s'épuiser, et les clients se plaindre. Si les clients se plaignent, ils ne reviennent pas, et on perd de l'argent. CQFD.
Il fallait donc embaucher. Soit quelqu'un de peu farouche qui remplacerait la jeunette le soir, soit, plus probablement, une quelconque gouvernante ou servante qui puisse s'occuper des tâches assumées quotidiennement par la jeune fille. Aller au marché, laver le linge, faire le ménage.
C'est que ça s'encrasse vite un bordel.

Sans rien ajouter, elle repartit vers le nid douillet de sa chambre. Que Rouquine fasse ce qu'elle voulait de sa sœur, après tout. Elle était l’aînée, à elle de gérer. C'était comme ça dans toutes les familles... enfin du point de vue de la blonde, qui n'en avait jamais eu.

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© Victoria Frances et Andy Fairhurst, création Atelier des doigts d'Or.
Rouquine
[cuisines, puis alcôve : une mission pour une rousse]

Oui.

Oh, le soulagement. Elle sait bien, la rouquine, que Désirée n'est pas la Rouge, et qu'elle peut, si elle veut, mettre son veto sur certaines choses.. Mais elle n'a aucune envie d'en arriver là. Plus les jours passent, et plus Roxanne apprécie non seulement la blonde, mais la vie qu'ils ont tous ici. Elle aimait la compagnie à la Rose Noire, la liberté en dehors. Ici elle a les deux...

On n'aura qu'à vendre son livre, ça paiera les gages d'une autre employée.

Le livre, parlons en. Ou plutôt, pensons-y... Emilla a appris à lire avec Jules. Emilla parle bien. Aussi bien qu'elle si ce n'est mieux, et avec moins d'education... Emilla aime les livres, ne les traite pas comme un objet étranger qu'on laisse aux prêtres et aux nobles. D'ou lui viennent ces gouts ? Jamais, jusqu'à ce jour, la petite rousse ne s'est vraiment demandé qui est sa soeur d'adoption, d'où elle vient, ce qu'elle a fait avant. Force est de constater qu'elle ne la connait pas.

Chassant cette pensée d'un geste impatient, elle se fustige intérieurement. On se fiche de qui elle est, elle va mal. Et Jules aussi. Ce Jules qu'elle a appris à connaitre, à apprécier. Et s'ils vont mal, elle va mal aussi. Et si les trois vont mal... le Boudoir ne restera pas bien longtemps un refuge...

La blondine se lève, la discussion est close. On embauche. Probleme de fatigue reglé, reste le coeur qui saigne. Et ça, ca se règle pas si facilement.


[alcôve]

Le grincement du volet qu'elle ouvre lui donne le frisson, comme un mauvais présage. Mais secouant ses appréhensions quant à l'acceuil qu'Emilla lui fera, elle plaque une expression douce et sereine sur son visage et s'assied près du petit corps recroquevillé. Dort-elle ? Une main hésitante vient caresser les cheveux de sa cadette. Et puis doucement, elle vient se lover contre elle, l'entourer de ses bras.

Emilla... soeurette.

Nouvelle caresse sur le visage qui semble endormi. Il faut pourtant la faire parler, comprendre.. Comprendre ce qui a eté dit a et par Jules. Comprendre pourquoi il s'est refermé comme une huitre. Comprendre pour espérer consoler.

Parle moi... je t'en prie.
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
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