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[RP fermé - Dec] Intérieur, jour. Déboires du quotidien.

Emilla
[Alcove : les grandes eaux se tarissent parfois]

Parle moi... je t'en prie.

Emilla se recroqueville, tentant de faire croire qu'elle dort. Elle est épuisée par les jours de labeurs, la rupture brutale de ses derniers liens avec Jules, son accusation de voleuse. Elle voudrait s'enfoncer dans les draps, disparaitre, ne plus exister pour que les autres n'aient plus à subir à cause d'elle. Tout est de sa faute, elle est ingrate, stupide, capricieuse et ne mérite pas qu'on s'occupe d'elle. Alors elle garde les paupières closes, cachant son visage dans ses mèches, songeant au livre, sur le lit, qui semble un brasier, symbole de ses ignominie. Oui, c'est une voleuse, car elle a embarqué le livre dans ses affaires en partant de la Rose. Elle n'a pas fait exprès mais elle l'a fait, comme elle volait autrefois les pommes et les miches de pain sur les étals dans la rue, avant la Rose. Elle ne mérite pas qu'on s'occupe d'elle.
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--Marceau


[Vincennes]

Marceau laissait Jules parler pour que tout sorte. Lui tout ce qu'il voulait c'est que la vie soit simple là bas, en aucun cas il ne veut des complications autant rester à la Rose pour cela. Il chassa le sujet de son esprit il était temps qu'on enfouisse le sujet, c'était à Jules et Emilla de voir cela entre eux. Lui savait enfin le fin mot de l'histoire et c'est tout ce qu'il lui fallait. Par contre Em elle ... Enfin revenons au thème du jour, soit la menthe, les racines, le bois et les collets. Ils arrivèrent justement à l'orée du bois de Vincennes. Marceau montra différentes directions à Jules de la main.

Par là c'est le territoire de chasse de la royauté. J'y ai posé mes collets.
Par là c'est un coin où j'ai déjà trouvé des racines et des bulbes.
Ici le bois est souvent déjà coupé, quand il le font pour les offices royaux.


Le blond sourit au soldat.

Je les ai espionner pour connaitre leurs habitudes.


Rouquine
[b][Alcove : et la patience de Rouquine, elle se tarit ? ]

La réponse est oui, parfois, mais pas cette fois là. Emilla ne répond pas, soit. N'ouvre pas les yeux, d'accord. Mais elle se recroqueville, c'est un mouvement, ça. Donc elle ne dort pas. Si la Rouquine est une chose, c'est logique. Enfin sa logique à elle, celle qui l'arrange.

Emilla, je sais que tu ne dors pas. Allons, raconte moi. T'ai-je jamais abandonnée ? N'ai-je pas gagné ta confiance ? Je ne peux pas t'aider si je ne comprends rien...

Elle continue de caresser les cheveux presque roux de sa presque soeur. Avec presque un soupir de découragement. Et presque l'espoir qu'une fois qu'Emilla ouvrira la bouche, tout sera clair et facile à régler.

Ouais, elle peut rêver.

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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Emilla
[Alcôve : barricadée derrière un mur]

Emilla ne se retourne pas vers Rouquine, elle se raidit aux doigts sur ses cheveux et les mots finissent par sortir de ses lèvres, pâles, avares, éteints.

Il n'y a rien à discuter. Je suis une voleuse, une ingrate et un poids. Je ferai mon travail et je ne dérangerai plus. Prends le livre, vends le, ça fera à manger aux autres et laisse moi. je suis fatiguée, si fatiguée...

Si les mots semblent durs, le ton lui est cassé, vaincu, fataliste. Il ressort de la petite une lassitude et un épuisement qu'elle a soigneusement caché ces dernières semaines, comme ses nuits au salon. Et un carcan émotionnel autour d'elle que Rouquine n'avait vu qu'une fois auparavant, mais qui semble bien plus solide et immuable que cette première fois.

Je dois me reposer un peu, les clients seront là dans quelques heures.
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Rouquine
[Alcôve : découragement]

Ce ne sont pas les paroles dures qui arrêtent la rousse. Ce n'est même pas l'ampleur des contre-vérités à recadrer. "Non tu n'es pas une voleuse, non tu n'es un pas un poids, non tu ne déranges pas" etc, etc, etc... Ce n'est pas non plus la demande de la laisser.

Ce qui arrête la rousse, ce qui l'empêche de continuer, d'insister, de parler, de rassurer, de galvaniser... C'est le fait qu'Emilla se raidisse sous ses caresses. Même la toute première fois, quand elle était crasseuse et abimée, dans ce bain d'une auberge quelconques à deux pas de la Rose Noire, Emilla n'avait pas cherché à éviter sa tendresse.

Quel mal l'avait donc prise, qui soit plus profond que les assauts de la rue ? Quel étrange et terrible inconnu lui ravissait sa protégée ? Abbatue, la jeune catin retira lentement la main des cheveux d'Emilla.


D'a...ccord, je... je te laisse... alors.

Et de se lever, les larmes aux yeux. Pour une fois, elle qui se targue de savoir apaiser les coeurs, elle est ressortie vaincue de la bataille... Pire, elle n'a même pas combattu.
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
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