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[RP Fermé-Janvier 1460] Journée des pensionnaires.

Blythe.
[Chambre de gauche : Et là, c'est le drââââme.]

En lieu et place de rebuffade, c'est un grand sourire qui lui répond, et elle ravale une larme émue à entendre Désirée prononcer son nom, le vrai.

Roxanne.

Elle hoche la tête, bêtement, comme pour confirmer. "Roxanne? Oui, c'est moi, bien cachée sous la Rouquine, enchantée".

C'est un beau prénom. Il te va bien.

Le sourire béat s'intensifie. Si elle savait, la pauvre rouquinette, que plusieurs siècles plus tard, un chanteur fera de son prénom le sympbole cliché d'une prostituée, elle l'aurait mauvaise. Bon, si elle savait qu'en fait d'Aristote c'est une marionnettiste qui lui a choisi ce prénom justement pour faire un cliin d'oeil au dit chanteur, ce serait pire. Mais ne nous égarons pas, on en était au sourire béat. Vous savez, celui qui s'intensifie.

Et tout aurait pu en rester là, oui. Tout aurait du en rester là si la marionnettiste de la rouquine avait refléchi avant d'écrire. La découverte du pot aux roses n'etait pas du tout prévue pour maintenant, faut dire. Mais si tout se passait comme prévu, ce serait pas marrant ! Voilà la blondine qui se gratte la tempe et là.....c'est le drame.


Tu as donné ton nom à Emilla ? Elle ne le connaissait pas, donc.

Une pause, durant laquelle le teint d'albâtre de la jeune fille passe du blafard au rouge pivoine, aller et retour, plusieurs fois. Oops.

Et elle te voit.

Devant n'importe qui d'autre, et même devant Désirée quelques semaines auparavant, elle aurait sans doute inventé je ne sais quelle histoire, affabulé sur le fait qu'elle n'avaient pas le même père et s'étaient connues plus tard dans leur vie. Mais maintenant ? Juste après lui avoir donné son prénom, et par là même, scellé une sorte de pacte de confiance ? Elle en est incapable. Les yeux bleus se baissent, un peu honteux.

Ahem. Nan, euh.... elle le connaissait pas.. Je.. Désirée je.. j'ai menti à la Rouge. Emilla n'est pas ma soeur. En fait. Enfin si. Mais pas vraiment ...

Elle s'emmêle, elle s'empêtre, et vu d'ici c'est comique, mais la petite rouquine ne voit pas l'humour de la situation.

Euh, c'est compliqué.

Pauvre conclusion commune à tous ceux qui se retrouvent pris la main dans le sac, quoi.
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Desiree.
[Chambre de gauche ! Ca chauffe, ça chauffe!]

C'est toujours compliqué.


Vous voyez l'auteure positivement ravie. Il y a des fois, comme ça, on repère un truc au dernier moment en se disant « han j'ai failli ne pas remarquer ça ! » alors qu'en fait... bin justement, en fait on l'a remarqué et pas l'autre ! Et toc ! Si ça c'est pas la clâsse ultime !

Ahem. Mais je m'égare. Revenons en au fait. Une rousse et une blonde son dans un bat... dans un lit. Et elles devisent. Elles devisent leur race, et ça balance du lourd question secret. Grave.

La blonde serait-elle choquée par la révélation ? ZE révélation que les magazines pipole s'arracheraient si elles avaient été Rihanna et Lady Gaga dans le même pageot.
Bah non. Elle s'en doutait ? Bah non non plus. Elle n'est juste pas surprise.
La rousse et sa sœur ne se ressemblent pas tant que ça. Quoi de plus normal donc que la sœur n'en soit pas une ? Hum?


Tu trouves pas?

Trouver quoi?

Que de toutes façons, quoi qu'on fasse, c'est toujours compliqué.

Petit sourire en coin. La Rousse va-t-elle en dire plus.
Ouais, carrément.
Parce que la blonde elle a un mot magique maintenant.


Tu l'as rencontrée comment, alors, ta « sœur »...

Sésame, ouvre toi ! Abracadabra ! Supercalifragilisticalibus !

...Roxanne* ?...

*You don't have to put on the reeeeeeeeeed liiiiiiiiiight! Ahem. Pardonnez cet instant d'égarement de l'auteure.


[*Tu n'as pas besoin d'allumer la lumière rouge.]
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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Blythe.
[Chambre de gauche : You don't have to sell your body to the night..*. mais en fait, si. ]

Pas de regard glacial pour avoir menti. Non passqu'elle a bien souligné "à la Rouge", mais c'etait pour noyer le poisson, hein. Elle a menti à tout le monde, et elle le sait fort bien. Mais à son grand soulagement, la blondine ne semble pas en prendre ombrage. D'un autre côté, c'est logique, elles ne sont officiellement "proches" que depuis quoi, 10 minutes à tout casser ?

Tu l'as rencontrée comment, alors, ta « sœur »...

Elle hésite. C'est que ce secret n'appartient pas qu'à elle, voyez. Vrai, la Rouge ne peut plus chasser Emilla, et la blonde n'a aucune prise sur elle. Mais bon, peut-être la petite en prendrait-elle ombrage, secrète comme elle est ?

...Roxanne ?...

Piqûre de rappel. Elle vient de laisser entrer la blondine dans le cercle des gens qui connaissent son prénom. C'est symbolique, mais pas que. Et puis, faut bien l'avouer, elle crève d'envie d'alléger son coeur, la rousse. Elle ne comprend pas si bien sa "soeur" que ça, avec ses manières délicates, son françois si parfait, ses silences... Désirée et elle sont dans le même bateau, obligées de vendre leur corps à la nuit, si vous voyez ce que je veux dire. Elles sont du même monde. C'est perturbant, d'être la soeur d'une jeune fille qu'on ne comprend pas, et la collègue d'une catin qu'on comprend. Voyez ? Alors tout sort d'une traite, sans pause, sans inspiration.

J'ai trouvé un jeune garçon mort de faim devant la Rose quand je suis venue postuler, c'etait fermé alors je l'ai emmené avec moi à l'auberge pour le nourrir mais quand je lui ai offert un bain en fait c'etait une fille et c'était Emilla et elle etait couverte de bleus et je lui ai preté des habits et elle avait peur de rester dans la rue et j'ai pas eu le coeur à la laisser là passqu'elle etait un peu comme moi plus jeune et j'ai menti à la Rouge pour qu'elle la laisse entrer avec moi et voilà mais en fait je la connais pas bien meme si je l'aime et après y a eu Jules et depuis chais plus quoi lui dire pour la consoler pis elle se confie plus trop....

Elle s'arrête, mais seulement parce qu'il faut bien respirer un jour. Grande inspiration, donc. Suivie de :

Tu vois ?

Si Désirée voit, elle est forte pour déchiffrer les phrases débitées à l'arrache. On a plus qu'à croiser les doigts.


[*Tu n'as pas besoin de vendre ton corps à la nuit (mais en fait, si).]
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Eloanne
[Chambre de droite : Il a du bon le désordre]

Et la réponse à l’invitation qu’elle n’a pas osé prononcer ne tarde pas à se faire connaitre. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, à son tour il répond au baiser, le rend avec force et conviction. Le courtisan se débat comme un beau diable des différentes couches de tissu superposées, affolant les sens de la demoiselle aux caresses par-dessus le coton du pantalon.
Quand la main s’égare sur son ventre, elle ne peut retenir son bassin qui se tend vers lui alors qu’il s’escrime maintenant avec ses propres braies.

Le spectacle aurait pu être comique, peut être, et si c’est bien un sourire qu’on peut voir étirer ses lèvres, il n’a rien d’amusé. Il est d’envie, de gourmandise, d’impatience au moment où elle le voit se redresser sur ses genoux et placer les mains sur ses hanches.
Oh oui elle l’aide, sans même avoir une hésitation cette fois, en se soulevant pour faire disparaitre le dernier rempart entre eux. Dans quel état il arrive au sol ? C’est bien le dernier de ses soucis sur l’instant.

Son grondement, son regard qui ne rate rien de son corps dévoilé, la font rougir... de plaisir.

Eloanne.

Et plus encore, par son prénom qu’il prononce. Même si elle ne devine rien de l’aveu, l’entendre de sa bouche, achève de l’électriser. Il ne s’en faut que de peu qu’elle ne le supplie de la faire sienne, mais l’occasion lui manque.

Sa bouche capturée par sa jumelle étouffe le gémissement au moment ou son bassin s’unit à celui de l’homme.
Pas le professeur particulier. Plus le courtisan qu’elle visite. Lui, Jules, pour l’homme qu’il est, et qui a occupé une partie de ses pensées depuis de longues semaines.

Les yeux ancrés aux siens, les mains agrippées à ses épaules, le silence dans la chambre est brisé par les seuls soupirs de plaisir, elle s’accorde au tempo de la danse, mouvant son corps à la rencontre du sien.

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Desiree.
[Chambre de gauche. Euh...]

Euh...


Oui, vous m'excusez, c'est tout ce qu'elle a trouvé à dire d'intéressant la blondine pour l'instant. Faut pas lui en vouloir. C'est juste le temps que les informations atteignent le cerveau et se classent dans l'ordre.
Sans déconner elle pouvait pas parler ENCORE plus vite la rousse?


Euh... Attends... En fait c'est ta sœur depuis le jour où tu l'as rencontrée?

Ne soyez pas surpris par la question voyons. La blondine commence à peine à se dire que Rouquine, Jules, Marceau et Emilla pourraient éventuellement, un jour peut être, on ne sait jamais, devenir des amis. Des proches. Des potes. Des gens avec qui rire, ou à qui se confier.
Alors déclarer qu'une inconnue travestie qui plus est, est sa sœur...
Elle n'en revient pas. Tout simplement pas.

Et après il y a eu Jules. Comment ça Jules?


Ils ont été amants, Jules et elle, ça je sais, mais... Elle ne ressemble pas trop aux clientes qu'il aime d'habitude n'est-ce pas ?

Comment en étaient-ils arrivés là ? Mystère pour la blonde. Un de plus.
Elle avait simplement remarqué que depuis leur fuite commune, Jules ne touchait plus Emilla. De là à penser qu'il devait la « préparer » pour la rendre bonne au travail, sur ordre de la Rouge ou... prétexte de l'infante ?
Il était évident à tous, à la Rose Noire, que la « petite » en pinçait pour l'ex soldat. Cela crevait les yeux à quiconque était un peu attentif à ce qui se passait dans la maison close. Et la blondine l'était, bien qu'elle le cache.
A l'époque, quand elle luttait contre ses collègues pour l'amour de Rouge, elle faisait attention au moindre détail.
Ici, elle s'était relachée.
Preuve qu'elle apprenait déjà la confiance ?
Probable. Peut être.


Et euh... tu ne la trouves pas un peu étrange, des fois, ta « soeur »?

Cette manière de faire des vers, de s'y connaître en mets de luxe, de parler si bien, d'aime les livres. Grand dieux, des livres ! Quand on savait qu'un seul ouvrage coûtait plus qu'une robe de soie à deux garnements !
La blondine secoua la tête, un peu déboussolée, puis bailla. Il était encore tôt, non?

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Blythe.
[Chambre de gauche. T'as tout compris ...]

Euh... Attends... En fait c'est ta sœur depuis le jour où tu l'as rencontrée?

Mis comme ça, en effet, ça parait fou. Mais comment expliquer à la blonde ce qui lui a pris ce jour là, quand elle ne le sait pas vraiment elle même ?

Ils ont été amants, Jules et elle, ça je sais, mais... Elle ne ressemble pas trop aux clientes qu'il aime d'habitude n'est-ce pas ? Et euh... tu ne la trouves pas un peu étrange, des fois, ta « soeur »?

La Rousse déglutit. Ca en fait des choses que Désirée ne sait pas, ou n'a pu que deviner... Mais comme on fait son lit on se couche, et elle est bien décidée à tout lui dire, à présent.

Amants... c'est pas tout à fait ça. La Rouge avait ordonné à Jules de se servir du béguin d'Emilla pour la déniaiser. Il a refusé de lui mentir... Alors il est venu me le dire. Emilla savait.

Elle secoue la tête, encore incapable de vraiment comprendre comment la jeune fille a pu perdre de vue tout cela. Mais si Jules était pour Emilla ce que Baudouin était pour elle...

Je l'ai fait passer pour ma soeur, pour pas que la Rouge la jette dehors. Je... je pouvais pas la laisser, avec ses côtes cassées, maigre comme un clou... Et puis... Je me suis attachée à elle après. Elle me faisait penser à moi, quand mon père m'a chassée.

Faisait. Elle vient d'utiliser le passé ! En prendre conscience lui pince le coeur, mais c'est pourtant vrai... Emilla a changé, elle ne se reconnait plus en elle, elle ne la reconnait plus du tout.

Mais maintenant, je... oui, elle me semble... Enfin elle réagit comme une jeune fille de bonne famille, tu trouves pas ? A en vouloir à Jules alors qu'il a été droit... A se morfondre pour une peine de coeur au lieu de se réjouir... Elle oublie la rue, comme si... Comme si elle avait connu mieux, tu vois ? Et puis elle parle si bien...

Soupir.

Je sais plus quoi faire avec elle, Désirée. J'ai cru la sauver, mais visiblement j'ai échoué. Je me demande si Jules ne ressent pas la même chose, en fait.
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Desiree.
[Chambre de gauche... Et bah... on n'est pas dans la... ]


Elle sourit. Puis bailla. Puis sourit encore. A vrai dire, elle ne savait pas trop quoi dire.

Tu sais... enfin...

Comment s'embrouiller en deux leçons. Step one.

Bah... Je sais pas trop quoi te dire, Rouquine.

Oui, bon, ok, ne l'accusez pas d'être blonde non mais ! Imaginez vous deux secondes à sa place ! C'est dur pour elle là.

C'est vrai qu'elle est... qu'elle est... comme tu dis. Comme pas de notre monde.

De fait, la blondine ne s'était jamais réellement penché sur le cas Emilla avant ce jour. Ou l'incident du livre, peut être.
Elle soupira, et se blottit contre la rousse. Elle se sentait coincée, elle n'avait pas de réponse à apporter. Elle trahissait donc la confiance de sa nouvelle amie, en quelque sorte.
Penaude, quoi.


Désolée, Roxane... Je ne sais pas quoi … je n'ai pas de solution.

Et puis Emilla, elle avait toujours tout fait pour passer inaperçue. Avant, à la Rose, pour se protéger. Ici... pour d'obscures raisons que la blondine ne comprenait pas. Tous ici avaient semblé s'épanouir et se révéler, se soudant de plus en plus. Mais pas la « petite », qu'ils voyaient à peine. Sauf au bar, le soir, à s'épuiser.

Tu sais, peut être qu'elle n'a pas envie d'être « sauvée ». Elle se plaît peut être dans cette situation.

Bon, ok, ce n'était peut être pas la meilleure chose à dire. Mais la blondine était à court de ressources, et c'était réellement le fond de sa pensée.
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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Jules.
[Chambre de droite : la banalité aussi, ça a du bon.]

Pas de caresses raffinées, coquines, interdites par l'église ou non... Pas de jeu, pas de leçon. Pas cette fois. Juste deux corps dansant la même danse, deux regards accrochés l'un à l'autre, deux souffles rauques et essoufflés. Tout ce qu'il y avait de plus banal, en somme, mais pas pour lui. Pour lui, la norme c'était de réfléchir à chaque mouvement, chaque caresse. A comment satisfaire les désirs, explicites ou non, d'une femme qui payait.

Avec elle sur ce lit, il retrouvait sa vie d'avant, quand il prenait les femmes par plaisir, par amour d'elles, par envie, et sans chercher plus loin. Sans responsabilité. Elle reviendraient ce soir, les responsabilités, avec le devoir, la paie, le métier. Une main posée sur la joue d'Eloanne, l'autre soutenant son poids sur le lit, il ne chercha ni à parler, ni à sourire, ni tenir le plus longtemps possible. Seul le nom d'Eloanne lui échappait de temps en temps, tout contre sa bouche.

La jouissance le prit, délicieuse dans sa simplicité, dans son naturel. Enfouissant sa barbe dans la douceur de son cou, il reprit lentement son souffle. Et puis, enfin, releva la tête.


Désolé... j'ai pas pu m'en empêcher.

Désolé ? Il avait du dire ça par pure convenance, car le sourire qui lui fendait le visage jusqu'aux oreilles ne laissait aucun doute. Il était tout, sauf désolé.
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Eloanne
[Chambre de droite : C’est tout sauf banal.]

La normalité, celle d’un couple dans l’union des deux corps, elle ne l’a pas connu. Pas vraiment du moins. Les quelques aventures, peu nombreuses, avant qu’elle ne s’accorde un apprentissage plus poussé, par les bons soins de Jules, se résument à des étreintes.... sommaires, rapides, dans le but inavoué du partenaire du moment, à se satisfaire lui-même, bien plus que dans la recherche du plaisir à lui offrir à elle.

Elle ne nie pas pour autant qu’elle n’en a pas ressenti. Pas plus qu’elle n’a envie de renoncer aux «leçons », non.

Mais là, c’est... Différent.

Il ne lui donne pas d’exercice insurmontable à première vue. C’est à peine s’il la touche d’ailleurs, la large main sur sa joue et.... Sa force virile en elle pour seuls contacts physiques.
Il ne lui parle pas, bien que quelques fois, son prénom s’échappe entre deux respirations.

Et pourtant, l’intensité de leurs regards soudés, leurs souffles qui s’unissent quand la demoiselle ne gémit pas en réagissant à la danse voluptueuse sans perdre la mesure du plaisir qui grandit en son ventre....

... Jusqu’à l’explosion qui la laisse pantelante et tremblante sous le corps de Jules, qui plonge contre son cou si sensible au passage de la barbe.
Les paupières closes, du bout des doigts, elle dessine des arabesques sur le dos pendant qui se soulève au gré du souffle qui revient plus régulier. Revenant elle aussi à ce moment de « l’après », un peu en dehors du temps tant que ni l’un ni l’autre ne parle.


Désolé... j'ai pas pu m'en empêcher.

S’il n’avait eu ce visage... heureux, elle est certaine qu’elle se serait posé des questions. Des tonnes de questions. Mais là, non.

En symétrie, elle répond d’un sourire éclatant de bonheur à l’instant présent.


Désolée..... Moi je ne le suis pas.

Le cou se tend, pour capturer ses lèvres entre les siennes, avant de se laisser retomber dans un long soupir de bien être.

Je ne le suis pas du tout même...

Tout simplement parce qu'il est encore trop tôt pour penser aux possibles conséquences.
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Jules.
[chambre de droite : liar liar pants on fire.*]

Les doigts agiles dans son dos, le sourire éclatant qui répondait au sien, la voix douce et complice, les lèvres venant chercher les siennes...Il était bien. Elle n'était pas du tout désolée. Que demandait le peuple ? Etait-ce le bien-être qui troublait son esprit, pour que d'un coup toutes ses inquiétudes se soient envolées..? Toujours est-il que si la cliente était ravie, il ne voyait plus pourquoi il se priverait d'en profiter lui aussi. Leurs corps, à défaut de leurs castes, s'accordaient à merveille. Et après tout, si elle voulait faire des pauses entre les leçons, qui était-il pour lui refuser ? Souriant à cette idée, comme tout homme qui s'arrange avec la vérité pour qu'elle s'adapte à son envie, il roula sur le côté pour la soulager de son poids, et poussa un soupir satisfait.

Moi non plus.

Ou comment enfoncer des portes ouvertes. Mais dans ces moments là, qui a la tête à faire de l'esprit ? Les vérités sortent, voilà tout.

Dieu qu'elle était belle. Eloanne n'était pas la plus belle femme qu'il ait jamais vue, non, loin de là. Elle n'avait pas les formes de la rouquine, pas la distinction et l'expérience de la rouge, pas les cheveux d'or de Désirée. Et pourtant, qu'elle était belle. Il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus... C'etait un tout. Un assortiment de petits riens qui lui remuaient invariablement les reins. Il l'attira à lui, pas encore décidé à renoncer à son contact. La prochaine fois serait une leçon, et aussi excitantes soient-elles il ne pouvait jamais savoir ce qu'elles lui reservaient. Surtout que bien souvent, la nature même des leçons lui interdisait tout geste tendre... Et Eloanne en avait surement besoin, de tendresse, entre les leçons. Oui, voilà, c'était pour elle.

Roulant sur le dos, un bras ouvert pour accueuillir sa tête sur son poitrail, il posa sa main libre sur sa hanche et tira, forcant Eloanne à rouler sur le coté, tout contre lui. Ces gestes là ne faisaient pas partie de son travail, mais un bon courtisan sait s'adapter.

C'est ça, continue à te dire ça mon gars.



[*menteur menteur, ton pantalon est en feu. Expression scandée par les enfants, qui veut rien dire mais qui rime. (Du meme genre que "rapporteur à la moutarde, mouche ton nez t'auras d'la tarte")]
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