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[RP] Le Palazzo

---fromFRVvarnëleen
Le Gris se retourna lentement. Il devait avouer ne pas leur avoir prêté attention. Il porte sa main estropiée à son front; dans ses gants de cuir noir, quelques doigts pendent, vides. Il ne reconnaissait pas l'homme; et la seconde personne lui étrait difficilement visible. Il se décale légèrement; mais non, il ne le reconnait pas.

Sa main valide va se poser sur quelques garde discrète, enfouie dans sa cape pourpre, et il fait un signe de tête léger, avant de reconnaître la jeune femme. Ses yeux s'illuminent brièvement. Il laisse retomber sa main, et sort l'autre de sa cape, puis enleve sa capuche. Ses cheveux gris, mi longs, tombent légèrement sur ses épaules. Il prend la bride de son cheval, et s'avance vers les deux personnes, sans cesser de sourire. Puis, d'une voix douce:


"Je suis le Gris. Je suis... de retour."
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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
Truffian
Depuis combien de temps se tient il là, regard perdu, n'osant ouvrir une simple porte, les minutes se transforment en siècles de confusion depuis les premiers mot du Rouquin, sa main tourne doucement la poignée, il entre dans la chambre, éclairée de la flamme vacillante d'une bougie, s'assoie au chevet de la morte, fixant son visage, pâleur d'oublie aux traits de pure jeunesse.

Tu t'souviens gamine, il y avait un arbre mort, des éclairs frappant le pavé, et la Cour nous semblait nôtre, sans concessions. Nous étions huit, la faucheuse chevauchait de concert, ça nous faisait marrer. Nos rires s'éteignent... T'es tombée de là où je ne pourrais te relever gamine, me dit pas que tu l'as pas fait exprès.

Il se lève et va tirer les rideaux sur un jour gris, une lumière cruelle, ouvre la fenêtre, laissant la puanteur des Miracles se mêler aux fragrances de la chandelle. Des voix lui parviennent, joyeuses, vives dans l'air frais, celle de Lorenz, du gris, d'un inconnu.

Par delà l'obscurité, d'autres étoiles seront ton guide, tu vas me manquer Tythia, tu vas me manquer...

Il dépose un léger baiser sur son front, arrange une mèche folâtre, par dessus son maquillage blanc, son visage forme un masque glacial. Marlowe's quitte la chambre, l'âme encore un peu plus froide.
---fromFRL'Epervier de sang
L'homme qu'il avait suivi venait de disparaître. On lui avait annoncé une mort, un proche sans doute, vu les têtes de des hommes. La mort, il l'avait sentie en entrant, il l'avait comprise en voyant le sang. Chose courante en ces lieux.

Pourtant, l'homme au visage blanc avait eu une réaction étrange. Rien de vraiment visible, comme un frisson, un morceau de son âme qui quittait son corps. L'Epervier était surpris de voir que les sentiments existaient encore en ces lieux.

Il prit appui contre un mur, se perdant dans ses pensées, sans prêter attention à l'homme qui était venu apporter la mauvaise nouvelle. Non par dédain, mais simplement la mort le faisait toujours réfléchir, quand ce n'était pas lui qui la donnait.

Les minutes s'écoulaient. Le froid s'insinuait partout dans son corps. Froid transmis de l'extérieur, au travers de ce mur de pierre. Pour la première fois il leva les yeux pour détailler un peu les lieux. Une demeure qui avait sans doute été richement décorée autrefois. Décoration dont ne subsistait aujourd'hui que quelques pâles souvenirs. Des statues ébréchées, des tapisseries abîmées...

C'était un lieu que la vie semblait avoir abandonné du jour au lendemain, comme si ses occupants avaient fui. Un lieu qui avait ensuite été pillé, petit à petit. Il se replongea dans ses pensées, attendant.

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La mort n'est qu'une récompense pour avoir enduré la vie...
---fromFRVvarnëleen
Il s'arrêta. L'ambiance... L'ambiance de la Cour etait etrange. Il avait entendu les bruits de fête... Mais si le Palazzo etait depuis longtemps un lieu hors du temps, dans une fatigue presque millénaire, aujourd'hui il ne faisait plus le deuil habituel des années passées .
Il se révéla a lui d'une autre facture, plus triste, plus vieux, et même les gargouilles semblaient étranges. Il s'était attendu a ce que la Cour ne lui appartienne plus autant. Plus comme avant... Avant... Avant, mais qu'est ce qu'il y avait, avant ?
Il s'arrêta, au milieu de la place. Son regard se fixa sur Lorenz, et sur son mysterieux accompagnateur. Une voix glacée, un regard qui se teinta de... Gris.


"Qu'est ce qu'il se passe, ici ?"


Et a nouveau, il sentit dans ses tripes le noeud de la bataille, et son épaule l'élanca violemment. Ses muscles du bras doit se crispèrent violemment, et son bras fut secoué, spasmodiquement.

Haine. Haine . Violence . A nouveau, La Guerre.


"Où est Marlowe's ? "
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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
---fromFRnimroden
Allant et venant, le pitre a fini par se perdre, son esprit le ramenant finalement au dernier endroit un tant soit peu accueillant ici bas. L'atmosphère porteuse de mort s'est encore un peu plus immiscée dans l'odeur des teintures, renforçant cette impression d'abandon qui à force de vivre en devient poignante, serrant à la gorge. Arlequin amorphe n'a même pas pris la peine d'en prendre note, laissant sa tête courbée doucement bringuebaler au gré des humeurs changeantes. Pierrot lui s'absente doucement, laissant ses calculs un moment à l'abandon pour ne plus que se perdre dans la contemplation de la Lune se levant, prémice du ciel étoilé, horizon couleur de mer. Le gris des yeux se fait alors un peu plus profond, délavant pour un moment toutes les autres couleurs qui auraient pu encore s'y trouver.
A califourchon sur le faîte d'une fenêtre du dernier étage, il serre contre lui un étrange instrument où quelques cordes sont tendues. De temps en temps, le pitre gratte et envoie planer dans l'air une note triste, qui s'allonge et s'égraine dans l'air glacé de cette fin de journée, s'étendant sur la cour à ses pieds. En bas des gens circulent, certains inconnus, d'autres moins.

Tythia, il est revenu pour apprendre sa mort. Le Rouquin passe encore en-dessous, se dirigeant vers l'un des inconnus. Nicolas... Un sourire fugace passe et s'estompe. La tête change d'inclinaison, une mèche vient barrer le regard grisé. Nouvelle note, s'ensuivent trois, rapides, accompagnées d'autres encore, sèches et brèves. Et puis retombent. N'a pas trouvé de clairon, ne s'en est pas senti l'envie pour cette fille qui n'avait rien de militaire. Alors, seul il gratte de nouveau, poussant l'instrument à faire frémir l'air glacé, qu'une bruine froide et pénétrante vient frigorifier. Le pavé commence à briller, miroir réfléchissant les images grâce à la pluie. Lavé, aussi. Ses joues se creusent légèrement, accentuant le saillant des pommettes. Ses mèches trempées, plaquées contre son front se tiennent fixes et raides, laissant simplement perler des goutes d'eau à intervalles réguliers.
Sa main gauche enveloppée de bandage abandonne un moment l'instrument, allant errer sur les ardoises alentour, cherchant l'eau qui y coule, traçant des signes parmi les gouttes aussitôt effacés par leurs successrices.

Parti, revenu, absent, chaque voyage semble lui prendre un peu plus de cet univers où il vécut. Tiens, Lorenz. La tête bouge de nouveau, une mèche valdingue, l'autre s'accroche, barrant un oeil. L'autre s'éclaire d'un éclat fugace, les lèvres bougent, restent muettes. Il aimerait parler, dire des vers, aucun ne lui vient. D'autres, savent. Lui... L'art du douze pieds, Pierrot l'a oublié en chemin, Arlequin lui chantonne ou ne s'en soucie guère, préférant déclamer. Théâtral, il faudrait peut-être cela ce soir, quoique. L'humeur sombre, un rictus frémissant vient un moment barrer son visage, le déformant violemment, affreux. Arlequin pour une fois rappelé par Pierrot fait des étincelles, l'humour est noir. Au souvenir de la masse de chaire tombant sans un bruit de la Tour du Palazzo, puis s'écrasant dans un éclat sourd, Guignol relève l'éclat contrasté du geste. Triste fin, on en fait plus.
Attéré, Arlequin replonge et s'enterre, Pierrot réprimant un hoquet nauséeux. La gosse, il ne l'a vu qu'en passant, n'a pas voulu s'arrêter devant sa chambre. Le visage maintenant sans vie revient de temps à autres se promener devant lui, artefact voilant sa vision. La chute... Si longue, ôtée du temps, à côté du Palazzo. L'instant s'étirant devant lui, et puis lui comme s'il était à côté, la voyant doucement, sans bruit, froissant à peine l'air, filer. Pas un cri, rien.
Pierrot oublieux se laisse vaciller, oscillant dangereusement au-dessus du vide indistinct et brouillé. Se raccroche au faîte, doucement. De nouveau, à califourchon. Son instrument lui s'est fait la malle, glissant maintenant de plus en plus vite sur le toit, jaillissant des ardoises, tombant lui aussi... sans bruit. A peine, sifflant dans l'air. Ses vêtements embarquant du vent, comme s'ils voulaient la ralentir, encore, cheveux dans son sillage.

Lentement, le pitre se redresse. S'avance un peu vers la fin du toit. Raccorde ses pieds, se lève, funambule, au-dessus de la Cour. De son manteau, tire une rose, à la tige longue. Rose blanche, à peine éclose, accompagnée d'épines sur son tronc droit, habillée de trois feuilles à quelque distance sous sa tête. La porte à son nez, d'un geste timide, comme si c'était déplacé. Voile un instant de ses pétales ses yeux, la tendant à la nuit tombante, cachée sous la bruine. Et puis, portée à bout de bras, la laisse chuter lentement, tourbillonnant vers le pavé glacé.

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Ancien Général, Capitaine mercenaire


Mort, presque.
---fromFRVvarnëleen
Il avait sursauté, évitant la chute de l'instrument sur le pavé; les cordes sautèrent, giflant l'air dans un aigu menacant. Alors, il releva la tête. Nimroden avec sa tête des mauvais jours. Il décida de ne pas attendre. Ouvrit la porte, dépassa les tentures, les drapés, l'odeur de mort; son fourreau battait contre le cuir de sa veste, sa cape volait derriere lui alors qu'il se ruait presque dans les étages.

Soit Nim', Soit Marlowe's, il devait en trouver UN. Un des deux. Il hurla, depuis le premier étage du Palazzo:


"C'est Le Gris !!!! Où êtes vous, tous ????"
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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
---fromFRnimroden
Vacille et oscille, encore se balance. Dérape, une fois. Alors, venu d'ailleurs, résonnant un peu. Voix presque oubliée. Sonorité râpée, rocailleuse presque. Le Gris. Il lâche la main qui le retient encore dans sa chute au toit, et se laisse dévaler le long des ardoises glissantes. Le Gris, impérieux. Pressé. Humeur changeante, agacée. Pierrot revient, bloque la course d'une main agrippée au parapet, le corps décrit un arc de cercle et enfonce la fenêtre au-dessus de laquelle il se trouvait, atterrissant au dernier étage du Palais. Dévale un escalier, deux, tournant, enchaîne les marches, saute les volées.

Deuxième. Marche à longues enjambées, souples, sèches au milieu du couloir. Le poing est serré, la course s'interrompt aussi vite qu'elle avait commencé. Il atteint le dernier escalier, dance sur les marches, trois par trois, son manteau sautillant doucement derrière lui, léger dans l'air. S'arrête à mi-course, face au Gris. Un éclat, bref, au milieu du regard. Longtemps... Se fixe à deux pas de lui, raide. Les mèches brunes assommées par la pluie ne réagissent pas, sa main gauche est toujours crispée, violemment serrée sur ses bandages. De nouveau, le visage devient terne, s'estompant par son vide.


Tythia est morte. Il y a quelques heures.

Les pommettes bougent à peine, et puis se figent. Quelques cheveux palpitent doucement. Un autre essai, les lèvres s'entreouvrent puis se ferment, fines et serrées. Pour celui qui fût son camarade d'arme, il y a peu de mots. Pas, en fait. Nul besoin. Ou trop insignifiants.
De nouveau il s'égare. Son point droit jaillit, va s'écraser contre le mur de pierre tout proche. Une bouffée d'air, et son dos se redresse. Il attend, un peu, puis avance vers Vvarn, le prend par le bras, pour resdescendre. Où, nulle importance. Cela en a-t-il jamais eu.

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Ancien Général, Capitaine mercenaire


Mort, presque.
---fromFRVvarnëleen
Il s'arrête en voyant le visage de Nimroden . Ecoute ce qu'il a a dire. A umilieu du discours, il sent son épaule l'élancer violemment. Ses muscles se nouent; ses tendons jouent comme des câbles, il ne peut plus l'ignorer, ce mal qui le ronge.
Un instant, il s'oublie, lui aussi. Se demande ce qu'il se serait passé s'il était né non orphelin des catacombes a Paris mais jeune paysan provincial; s'il était né fils de noble lorrain et non esclave du Masque. il pren doucement le bras de Nim, et, legerement, le serre dans ses bras.

Un tres bref instant d'intimité; comme il en a si peu témoigné..; Deux dans toutes sa vie. Pas même une seconde, et il relache Nimroden.
Pas besoin de mots. Il a compris.

Les tentures portent le deuil, l'atmosphère pue la mort; le Palazzo pleure des éternités de poussières et les marches défilent sombrement dans son esprit. Les pierres semblent a même de se disloquer; Libertad perd un peu plus de son âme...

Et le foyer dans ses tripes se rallume avec plus de haine encore.

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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
---fromFRnimroden
Une étreinte, brève, mesurée. Il bloque l'instant, puis reprend sa marche, l'entrainant sur ses pas. Côte à côte ils redescendent l'escalier, sans un mot. Sans un regard, aussi, qui n'est pas nécessaire. Leurs pensées, elles, évoluent sur le même terrain, sec et aride, rèche et nue comme de la roche. Simplement, ils le savent et le sentent. Pour l'un ne subsite plus que haine, pour l'autre, mépris. Libertad qui avait instauré une parenthèse dans cet infini suprême vient d'ouvrir la porte sur les vieilles chimères. En se disloquant, peut-être. En s'élevant trop haut. Qu'importe, deux loups, vieux démons s'échappent, petit à petit, de plus en plus.

Jamais peut-être auparavant la pierre ne s'est aussi bien accordée à leurs visages fermés, alors qu'il atteignent les derniers degrés de l'escalier, toujours côte à côte, épaule contre épaule. Descendant droits et fixes, rapides. Pour l'un flamboiement de haine, pour l'autre rictus méprisant. Son manteau voltige légèrement derrière lui, resdescendant à intervalles réguliers, battant un peu, remontant. L'enveloppant de son drap sombre. Pas légers sur le dallage de marbre à peines effleurés malgré les bottes. La démarche est propre, deux escrimeurs sur qui plus grand'chose n'a de prise. Cela aussi ils le savent.

Débarquent dans la cour. Avisant les deux étrangers, Lorenz encore, il se dirige vers elle. Ses mèches brunes toujours trempées ont foncées avec l'eau, traçant un sillon sombre devant l'oeil gris. Essaye d'adoucir son visage, Arlequin cherchant ses gammes se fait secourable, esquisse un début de sourire, puis de nouveau se fige, grave. Pas de pirouette, le salut n'est qu'un bref hochement de tête. Une lueur d'amitié se glisse dans les yeux, puis


Tythia est morte, elle est là-haut. Nicolas te dira...
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Ancien Général, Capitaine mercenaire


Mort, presque.
---fromFRDante du Ciel Azur
Le chemin pour y parvenir n’était pas si simple que ça... Les plans de la Cour imprimé dans sa mémoire, presque par force, s’était légèrement évaporé avec le temps... Mais il en fut décidé ainsi ! Dante portait le masque de soie du cadavre trouvé, comme il portait le deuil de cette inconnue a la chair putride, au sang vidé sur les pavés de la maison de son enfance, a la beauté disparut... Et il chantonnait légèrement comme pour se rassurer.

"Je suis né a la Cour et j'y ai vécu huit ans...
Mille et une beautés me fut conté par un brigand.
Mes huit autres années furent au coté d'une noble...
J'ai vu alors mille et une horreur défiler."

La ruelle commençait a lui évoquer quelques souvenirs mais très peu, peut être en fin de compte n'avait il pas eu le courage d'y aller jusqu'au bout. Mais peu a peu commença a se dévoiler une façade dans un style qu'il n'a jamais vu. Ses pas se font plus long, sa respiration aussi, prenant le même rythme, ses yeux regardant ce qui se découvrait a ses yeux azur avec curiosité et envoûtement. Le masque qu'il portait semblait assortie a cet ensemble. Dante aimait bien les vieilles choses et aussi leur beauté, même si celle ci était perdue, il la revoyait dans son imagination. Il marqua une pause, reprit la marche, s’arrêta de nouveau. Hésitant ? Oui un peu. Ce silence... Il l'a entendu plusieurs fois et même dans le tumulte, il arrive a entendre ce silence bien particulier... Etait il la au mauvais moment ? Un pas en arrière... Ou bien est ce une fête qui se préparait secrètement ? Un pas en avant... Va t'on le faire déguerpir férocement ? Un pas en arrière... Ou bien l’accueillir chaleureusement ? Un pas en avant... Que faire que faire ? Il ne bouge plus... Aller de l'avant pardis ! Dante se remet en marche l'air décidé.

Du monde était a l'entrée, des silhouettes vers lesquelles il s'approchait discrètement. Un homme, une femme... Des... Gardes ? Vers qui se diriger ? Quelqu'un d'autre ici a part eux ? Dante ne prend pas la peine de vraiment observer si quelqu’un d'autre est ici... Ou la. L'homme et la femme sont occupés, ne point déranger une femme qui semble s'amuser, arrêter un rire, cet air amusé sur son visage, gâcher ainsi sa beauté la plus belle d'un instant n'est pas digne de lui. L’œil discret, l’œil pervers, il regardait, il observait mais ce fut de courte durée. Les gardes ? Il n'osa point et resta planter un instant, réfléchissant encore.

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Truffian
Le navire immobile rappelle les siens, passent les mains sur les cicatrices de pierres, suintent les souvenirs des fissures minérales, le funambule déboule d'un couloir en haut du grand escalier, pas chassés d'entrechats sur les dalles usées, s'accoude à la rampe, observe le rassemblement, deux baroudeurs inscrit dans la légèreté de la mort, un oiseau reniflant le sang à venir, une chtiote à l'innocence de la rosée matinale, un pirate égaré dans la politesse à jupons, Libertad, mélodie étrange inscrite sur la partition du rien, composée dans les interstices du vide, aspirant à la légende de l'oublie éternel.

Marlowe's volte sur lui-même, une dague apparaissant dans chaque main, coup d'arrêt du talon, entame un staccato furtif sur la rambarde.


Quitte à crever, d'ennui, de rire, d'honneur, de nuit, voir pire, de chaleur, quitte à marner, dans l'puit, c'délire, c't'horreur, bien cuit, ça déchire, le maraudeur, quitte à claquer, quitte à clamser, quitte à morfler, nous en serons, sans ambages, à nôtre façon, de passage, futile leçon, de courage.

Le roulement de l'acier sur la pierre s'accélère, s'emballe, torsions brèves des poignets, les lames s'envolent, tourbillons acérés dans l'air, Marlowe's suit d'un bond, glissade sur la rampe de marbre, cueille les armes à la course, et se réceptionne dans la vaste entrée en une révérence adressée à tous, extension sur la pointe des bottes, dagues pointées entre invités, habitants et adolescent masqué.

L'échéance sera nôtre choix, tous tomberont, et la poussière portera nos grimaces dans le vent. Donnez-moi juste une raison de mourir demain...

Et puis, les lames regagnent fourreaux, et puis, la silhouette du funambule se dresse, droite, une main sur le pommeau de sa rapière, et puis, ça vacille dans ses pupilles, et puis, le silence assourdissant sonne le rappel, tocsin invisible vibrant du squelette de pierres, et puis, Marlowe's sourit, tendrement, dangereusement.
---fromFRVvarnëleen
Jamais Marlowe's ne lui fera peur. Jamais. Puisque ce regard dément, cette voix folle, il la retrouve si souvent dans son miroir, dans ses rêves, lorsqu'il s'entend, se voit.

Mais l'adolescent, oui, l'adolescent, il peut le figer sur place. Ce n'est pas du tout un regard de haine. Non. C'est une tristesse plus profonde que la haine, que la folie. Ils ne peuvent pas se douter, non, ils ne peuvent pas même une seconde se douter de la tristesse qu'il éprouve. Est ce qu'a chaque fois qu'il s'absente, il doit revenir et trouver des morts ou des mourants parmi les siens ?

Sa main mutilée se serra sur la garde, blanchit, et enfin se couvrit d'un sang noirâtre. Il se tourna vers l'adolescent, en silence.

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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
---fromFRDante du Ciel Azur
Confusion, confusion... Entrée de funambule, acrobatie, souplesse, gestuelle qui laisse rêver... Révérence courtoise, dagues pointées... Masqué oui mais combien d'adolescent ont la tignasse grise blanche ? Combien ont les yeux d'un beau bleu azur comme le ciel d'été ? Très peu dans le royaume, encore moins a la Cour des Miracles. Des mains de donzelle, une carrure pas impressionnante, pâleur de teint, une pose pas très masculine... Mais les yeux ne mentent jamais, et les siens indique la peur mais aussi la curiosité. Le péché l'emporterait il ? Ah c'est possible... Un sourire tendre mais dangereux, comme les roses et leur beauté, comme les femmes et leur charme, apparence qui attire pour nourrir la face caché. Des paroles, des mots, LES mots... Dante aime les mots... Ils sont source de pouvoir pour qui sait les utiliser. Ceux ci font lever des jupons mais tuent des gens aussi. Ses lèvres frémissent, elles veulent mouver en toute liberté... L’envie l’emporte, le désir également, la réflexion n’y ai plus le cœur déballe le tapis rouge.

"Le choix est preuve de liberté... Jusqu’à maintenant je n'ai jamais eu le choix et a l'instant ou je ne suis plus sous surveillance je décide de mon plein gré, en toute liberté."

Sourire, faiblard, autant que sa voix. Ses yeux sont enjôleur mais pas fou, son regard est charmeur mais pas fou, il n'est pas qu'un pale reflet de la descendance d'un homme.

"S'il faut tomber pour épouser la liberté, pourquoi pas ? Le vent chantera de plus belle ses louanges par nos cendres."

Regard intrigué, il sait qu'il ne doit pas approcher est pourtant... Qu'importe l'interdiction.

"Que n'y a t'il plus belle raison qu'un baiser offert par une dame ? Ta dame serai Liberté ou bien... Libertad."

Silencieux a son tour, il regarde rapidement ceux qui l'entourent...
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Lorenz
Llian. Le Gris.
Et puis... Nim, le captain.
Et puis la course dans les escaliers.
Et puis... le silence qui empreigne le palais. Les murs qui se taisent comme pour mieux laisser les mots se propager.

Tythia. Une de plus. Tombée.

Si un tombe, tous le relève. Mais là...

Elle sert ses poings, retient ses larmes. Pas devant eux. Pas devant eux. Elle est déjà si fragile à leurs yeux. Mais elle leur montrera. Bientôt.

Lorenz ne s'est pas préoccupée de savoir si Thorolf a suivi le mouvement. Il y a plus urgent. Plus inquiétant.

Elle ravale un sanglot et fixe Marlowe's de ses yeux verts. Ecoute les paroles échangées entre ces libérés qui ne parlent que trop peu. Constate le chemin parcouru depuis la première rencontre. Constate à quel point ils sont tous unique et primordiaux à ses yeux.


M...Légère pause. Voix mal assurée. Il va s'énerver? Il lui faut une raison pour mourir demain? Elle risque de la lui donner...

Marlowe's, Llian, Captain.
Ilmarin a disparu...

Et Cal est en danger. Vraiment en danger.


La ch'tiote se mord la lèvre inférieure. Regard qui passe sur les trois hommes. Lequel va réagir le premier?
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---fromFRnimroden
Voyant sa gorge se serrer, le pitre s'avance vers Lorenz, tendant une main réconfortante vers son bras. Un sourire renvoyé par Arlequin désbusé commence à se promener sur ses lèvres, un peu timide. Se fige à ses premiers mots. La main finit une dernière brève caresse puis disparaît, retournant errer le long du manteau sombre, le caressant du bout des doigts. Pirouette sèche sur un pied, volte-face, deux pas réglés de sentinelle l'envoient se promener le long du mur du Palais, son manteau oscillant dans son sillage, sans un souffle de vent pour l'envoyer valser. Demi-tour encore, sur la pointe de sa botte, arrêt fixe et raide, militaire, se retournant vers les Libertadiens. Lentement sa main droite remonte vers son col, va resserrer imperceptiblement le lacet de sa chemise pourpre. Une nouvelle pause, le clown passe une main dans ses cheveux mouillés, écartant les mèches sur sa tempe gauche, masquant ses yeux gris l'espace d'une seconde. Pierrot général refait surface, froid et mesuré, créant dans le vide de cet univers asséché une part démentielle au calcul.
Ilm


Bon.

Une fine mimique des lèvres se dessine. Arlequin semble hésiter et cherche ses accords, enfonce une main dans ses poches, envoie l'autre errer le long du fourreau de la rapière qui lui tient pour le moment compagnie.
Relevant encore le nez, il avise un nouveau museau fraichement débarqué. Jeune, laissant un arrière-goût bizarre. Bon. Les deux autres à côté mouftent pas, c'est bien, il faut de la place pour s'entendre penser. Premier sourire vague, s'étirant moqueur sur ses lèvres fines. Les yeux gris luisent doucement, derrière eux Pierrot fait ses comptes, laisse Arlequin tranquille.


Ilm disparue. S'pas nouveau. Une variante quelconque pour cette fois ou elle est retombée sur le morceau de cadavre de la dernière? On trouve Cal et on l'embarque, ça sera ça de fait. Si dans la foulée on apprenait où est Ilm...

Ca sonne creux. Pas la même gouaille. Le sujet malgré tout semble inhiber quelques fantaisies. Quelque part on le comprend. Constat dérangeant, Arlequin se moquant de lui-même réhausse son sourire et part d'un rire léger, voltigeant dans l'air glacé. Un pas, deux, les mains au fond des poches, son sourire moqueur revenant se promener alors qu'il regarde ses compagnons. Cherche une plaisanterie et n'en trouve pas, provoquant un nouvel éclat au fond du regard gris.
Le dernier parle. Libertad. Tiens. Se tournant d'un bloc vers lui, un sourcil se dressant mi amusé, mi-interrogateur. Il va pour parler, se ravise. Le fixe, et un instant son visage change. Le sourire disparaît, abandonnant même ce léger surplomb moqueur au coin des lèvres, se fait dur, alors que les yeux le détaillent. Un pas vers lui, deux, dansants, s'arrête et entame une pirouette, quart de tour dont le mouvement l'envoie finir sur une révérence désinvolte, une main levée au front redescendant vers le pavé.


Messire, ravi de vous rencontrer. Cependant dans vos manières polissées je constate à regret deux lacunes. D'invité vous vous êtes imposé, et nous ne vous connaissons pas. Nous accompagneriez-vous, peut-être aurions-nous le plaisir de réparer ce léger accroc, mais d'ici-là nous risquons voyez-vous d'être assez occupés, le raccord se changeant percé. Nous en feriez-vous, cher maître, l'excuse, cette intéressante discussion se poursuivrait...

Se retourne vers son amie, la rejoint et rapidement, encore

Où est Cal?
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Ancien Général, Capitaine mercenaire


Mort, presque.
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