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[RP] Le Palazzo

---fromFRVvarnëleen
Admiratif de la Gestuelle de Nimroden, Le Gris se tourne vers la Lorenz, mais plus une trace de douceur, juste la conscience de quelques choses a faire avant de narrer ses aventures marocaines... Un sourire, néanmoins, le sourire et froid et cynique du Gris.

Il fait craquer les jointures de sa mains mutilée, sourit a la cantonade et déclare, d'une voix neutre:


"A chaque fois que je reviens, je retrouve la Cour sens dessus dessous. Je pense qu'une réunion s'impose, et que pour le coup, il faudrait peut être recoller les pierres de Libertad. Une nouvelle réunion, pour parler... Et savoir comment nous allons retrouver Ilmarin, et saigner les gens qui ont eu Calembredaine."

Il a parlé, assez creux aussi, mais il n'est pas vraiment un poête reconnu pour ses odes, quoiqu'on lui eut conseillé une carrière de slammeur. Quelques gouttes de sang tombent au sol, et son épaule l'élance a nouveau, violemment, vibrant souvenir de Calembredaine.

"On y va ?"
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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
Truffian
Son regard, distrait, suit les ramifications d'une tapisserie aux tonalités ocres, notant tout à la fois les motifs d'une lagune mystérieuse, les ressemblances d'une filiation aux tons pastels, la nervosité à fleur de cils de Lorenz, la compréhension douloureuse de ses frères d'armes, pudeur délicate de ceux supportant leur reflet jour après jour, sans faillir plus loin qu'un haussement d'épaules faussement négligent. Ceux dont les émotions, profondes, transparaissent dans la félure infime des gestes les plus anodins.

Il laisse rouler, distrait, les perles du langage, espérance de provocations, de l'adolescent quêtant la rupture. Nouvelle pièce cherchant sa place dans le puzzle chaotique de la Cour. Essaye, tâte, attends. Encore fragile de l'abandon d'un masque, Lorenz trace, sans préambules inutiles, l'esquisse d'un sombre tableau, à l'encre noire de la crainte. C'est un pierrot qui en reprends la plume, tentant d'adoucir les traits, le guerrier, le soldat, transparaissant immédiatement derrière l'essai d'abolition de la pesanteur. Vvarnëleen part à l'essentiel, guerrier entre deux batailles, portant les blessures vives de la précédente, l'esprit déjà engagé dans la prochaine.

Marlowe's écoute, un battement de coeur, un seul, loupant la cadence, puis, sa voix reprend la question essentielle, modulant la première risée, discréte, annonciatrice de l'orage.


Où est Cal ? Tu sais le danger, pourtant tu reviens de la fête des fous. La nouvelle n'est pas immédiate. Un temps donné arrive à conclusion, celui laissé à un éclaireur par exemple. Une action solitaire entamée, dont tu es la sauvegarde. Donc où ? Nous aviserons le comment sur le chemin de ta réponse.

Un sourire dur remet de la vie dans ses yeux, l'absence des uns n'a pas empéché les autres de s'épauler, Libertad survit, même blessée. Il se tourne vers Dante, attention fugace.

Les raisons sont excuses. Ce qui fouaille tes tripes, dans l'insomnie sans fin des aubes grises, recelle une part de vérité, pour peu d'arriver à vivre avec une fois le soleil levé. Mais cela ne vaut sans doute que pour moi.

Le sourire ne quitte plus ses lèvres, une tentative d'ironie s'y glissant presque. Une complicité invisible relie Le Gris, le Pitre et le Funambule, échange muet, la main jouant sur la garde des rapières, promesse évidente de ne plus céder un pouce de terrain. Tout trois attendent, paisibles, dans le calme de la mémoire de leurs morts, que Lorenz donne cibles à leurs lames, montre le chemin du combat.
---fromFRDante du Ciel Azur
Nimroden... Arlequin... Pierrot... Regards se croisèrent, le sien le toucha, essaya de comprendre. Ses petits gestes, ses pirouettes, sourires et paroles. Dante apprend et ses yeux reflétèrent sa soif de connaissances. Une mimique, il sourit brièvement, miroir de l'un mais relâcha rapidement son expression. Une de ses mains vint enlever le masque de soie, révélant son visage qui n’était point abîmé. Dans sa mémoire il trifouilla et chercha des réponses dans les contes de son père...

"Je... Il va de soit, que j'ai manqué de politesse. Me suis je vraiment imposé ? Peut être n'est ce que..."

Dante frémit, son regard se troubla un instant, aurait il compris ? Il l'avait dit lui même, sa surveillance avait été relâché... Il mit la paume de sa main vers le ciel et l'autre au dessus de celle ci, bougeant délicatement les doigts comme pour faire bouger une marionnette.

"Encore une fois me voilà pion... Le marionnettiste est rusé et me connaît mais pas entièrement."

Il s’arrêta et fit une légère révérence.

"Pardon... Voilà. Je me nomme Dante... Je suis le fils du dénommé Balmung du Ciel Azur. Mais dans les lacunes cité, je n'en vois qu'une car certains me connaissent s'ils connaissent mon père."

Il reprit sur un ton plus gaie.

"Messir, que vous ressemblez a cet homme dans ses contes. Le danseur efféminé, celui qui faisait danser les femmes. Etes vous son fantôme ? Ou bien sa réincarnation ? Mais j'y vois des différences qui vous sépare..."

Haussement de sourcil, changement de regard, d'interlocuteur, le Gris. Couleur neutre. Lèvres fraîche se mordant légèrement, un petit son de bouche pour attirer son attention, bizarre que celui ci ne l'ai pas reconnu car son père...

"Croyant d'un autre dieu, fine lame, produit aux effets bizarre, meurtrier... Adversaire inépuisable, invincible... Ravi de rencontrer un homme qui a hanté quelques uns de mes rêves d'enfant."

Sa jambes fléchit, un sourire charmeur, le regard observant de jolies formes, perversité d'un instant, air impressionné, mais cela dit, devant Lorenz, il s'abstint de toutes paroles. De nouveau tourné vers Marlowe's, il écoutait... Premiers mots a sa portée, les autres s’échappèrent avec leur sens ! Troublé, il chancela faiblement, se remit droit, et parla d'un ton un peu mélancolique.

"Hélas hélas, me voilà sans repense..."

Dante s'adressa a l'assemblée sur le même ton.

"Si j'ai bien compris, la blondinette est... Chaleur d'été et sueur... A l'abri du soleil je me rafraîchis. La nuit tombe et l'alcool coule dans mes veines... Dans l’abîme du noir surgis le masque de souffrance et m'emporte loin... Mes muscles souffrent, mon corps en portera les marques, mon mental s’émiette, l'amour me fait survivre..."

Son poing se serra, sa tête se baissa.

"Il arrive que celui qu'on croit marionnettiste soit en faite la marionnette d'un autre..."
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---fromFRMange-rats
… fer, goût d'bien faire-faire-faire
S'faire du mal, s'faire du mal, s'faire du mal-mal-mal

Mal barré, mal barré, mal barré-ré-ré
Rey qui ment, rey qui ment, rey qui ment-ment-ment

Mange-rats, mange-rats, mangera-ra-ra
C'rats d'égout, c'rats d'égout, c's'ra dégoût-goût-goût

Goût du fer, goût du fer, goût d'bien faire-faire-faire
S'faire du mal, s'faire du mal, s'faire du mal-mal-mal…


J’ai mal…

Il chante, pour se donner du cœur il chante, pour oublier la douleur. La douleur de sa main qui pend, blafarde, tâchée de sang. Enfin, il débouche dans la ruelle du Palazzo, cesse de chanter, s’arrête et souffle un instant. Tête qui tourne, si mal… Pavé, toit ciel, ruisseau, ordures, un rat qui passe, il a faim, tiens, un mur, le pavé, un nuage, si mal… Pas jeté, regard fermé, au hasard, sur le pavé, le ruisseau qui caresse ses pieds, gelé. Parole, il n’a jamais eu si mal. Mais ils l’aideront, eux, pour sûr… Il a besoin d’eux.

Ma main…

Il approche, larme qui coule, sanglot rageur, il serre son poignet dextre de sa main gauche, crache au sol et ricane nerveusement. Il fait sombre, on pourrait lui tomber dessus n’importe quand… et pour lui voler quoi ? Bien bêta qui l’agresserait, ce sale gosse tout crotté, à la main couverte de sang. Allez, avancer, continuer, persévérer, le salut est au bout de la rue.

Un, deux, trois, être sûr de soi
Quat’, cinq, six, pas peur des milices
Sept, huit, neuf, ni de ces têtes d’œuf…


Pas de marelle, cette fois, pas de jeu, mais tenter de faire abstraction de la lancinante et dévorante douleur rien que pour un instant, un instant encore… là, le Palazzo…
Grilles ouvertes.
Surprise, mais tant pis, soudain la douleur le rappelle à l’ordre, il salue les gardes, muet, se glisse à l’intérieur et les voit, tous.
Furieux, superbes.
Parlant haut, la mine fière.
Féroces.
Muet, il a oublié la douleur… fasciné.
Et reste… planté, là. Les yeux pleins d’étoiles.

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---fromFRVvarnëleen
Il se passa sa main mutilée sur le visage. Une légère ombre grise, sur sa peau d'ordinaire blanchâtre. Il ne prenait plus guere le temps de se raser. Silencieux, il s'écarte. Vers son cheval. Là, il fouille dans les fontes, jusqu'a trouver sa cape. Le chiffon pourpre tombe au sol; déja oublié. Il enfile le vêtement rêche, usé et rapeux, cette cape grise couverte de taches de sang bruni, séché, aux poches nombreuses...

Dans le silence qui s'installe dans son esprit, il sort aussi ses deux dagues. Deux poincons, mortels, sans fioritures. Faire couler le sang; il n'est guère plus question de style.

Ensuite, il sort ses dards d'acier. Vingt centimètres de long, chacuns, au nombre de cinq. Il les range. Passe les dagues à la ceinture. Enfile ses gants de cuir; usés, salis, d'un cuir désormais craquelé. Tellement confortables.

Les fontes paraissent vides... Sinon une derniere dague, sertie de perles discrètes, a la courbure orientale. Il la passe a sa ceinture, également. Rejette la tunique de laine noire; et passa sa veste de cuir, orné du symbole arabe des hashishins.

Ses pensées sont du Gris du ciel, et le Front de la tempête point a l'horizon.

Il se rapelle les fois où la Cour a brûlé. Il a ,a chaque fois, été responsable des flammes de la Cour.

Il se retourne enfin, Gris, de Grise Vêture, Gris comme son âme, Gris comme son visage, s'avance; ses pas légers sur le pavé, sa cape volant légèrement derrière lui. Il n'est pas besoin de mots. Il se range derrière Marlowe's, fixe le Ciel Azur avec un air qui en dit long.


"Marlowe's ... Je crains de n'avoir aucune envie de jouer aux charades avec ce gamin. Là où la poésie de Nimroden m'emeut, les charabias m'énervent. Peux tu lui expliquer de facon diplomatique d'être explicite, ou dois je utiliser une pince pour lui tirer les mots de la bouche ?"

Léger silence du Gris. C'est la journée des enfants... Avec cet adolescent qui s'avance... Mais celui la a l'air bléssé...

Sa propre blessure l'élanca a nouveau.... Comme des
CROCS
dans sa chair, il peut sentir la
MORSURE
...
Son regard se perd dans les limbes, vers le vide. N'est ce pas un cri familier qu'il vient d'entendre ? Il secoue sa tête, revient a l'instant présent, avec le goût désagréable du sang a venir en bouche.

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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
---fromFRDUGESGLIN
Ses amis présents à ses côtés. Comprenant la situation puis les rues peu sures pour ce drôle d'équipage qui avançait ice-lieu. Observé, suivit, écouté, depuis la place centrale de la cour ou il avait du baissé d'un ton. Regard sous entendu et chuchotements de rigueur pour qu'on sache le moins possible sur eux. . Son regard prolongea les fines sculptures de la bâtisse, commencement d'un voyage à leurs doux regards et aux multiples sensations qu'elles dégageaient en lisant la pierre.

Cet endroit parlait de lui-même envoûté ses sens qui s'y attardait, estompant ses craintes. Ces souvenirs et son instinct l'avaient guidé dans ce dédale jusqu'à ce lieu...Lui d'abord étonné de voir ses amis en la Cour puis embrassant leur quête, souhaitant les aider dans leurs recherches. Où avait t'elle pu bien s'envoler depuis la Franche-Comté, sans rien ni personne pour la protéger...Inconsciente qu'elle faisait en ces heures. Le Palazzo et ses charmes pouvaient t'il leurs redonner l'espoir ? Plus qu'une étape, une autre épreuve à franchir passer les grilles de la demeure, rencontrer ses amis, expliquer leurs présences en ces murs.

Le comte leur jeta un rapide coup d'oeil, attendant un signe approbateur de leurs parts, allaient t'ils vraiment être les bienvenus ? Rien ne le disait, mais fallait entrer chercher les traces de la lépreuse à la mode invisible mais partout pas même un parfum ou il aurait été facile de suivre l'essence. Sans attendre de réponse, ressemblant ses forces et son courage qui commençaient à lui faire défaut. Sa voix essayant d'être la plus forte possible pour se faire entendre.


Y'a quelqu'un ?....

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Comte de Forez et de Brantôme
Rhuyzar
Son manteau noir bien ajusté pour cacher sa tunique et son arme, capuchon rabattu sur son visage, Rhuyzar suivit son ami, entrant dans cette demeure, repère des amis de celle qu'il était venu chercher. Espérant une piste, un indice, n'importe quoi qui pourrait les guider jusqu'à elle.

Pas un bruit pour ne pas couvrir l'appel de Dug et paraitre trop menaçants. Ils n'étaient pas en position de force, ils étaient étrangers et il le savait pour l'avoir vu que la souffrance rend méfiant, qu'en ce lieu on n'aimait pas ce qui brillait, jusqu'à le détruire, folie en chaque endroit, des Hommes malgré tout...

Confiant cependant, ses mains étaient sciemment visibles, les paumes discrètement ouvertes pour révéler l'absence d'une quelconque lame. Patiemment il attendait, combattant son désir, son besoin de la retrouver, de l'aider...

Il fit un pas vers Dug pour lui glisser à l'oreille:

Tu es certain que c'est bien ici ? Tu es déja venu ?
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Lorenz
Insouciance ou légèreté? Le Capitaine virevolte à son habitude. Pirouette avec les mots pour mieux estampiller les sous entendus de Lorenz. Elle note le geste amical quoique discret qui se veut soutien tacite. Elle aime à penser à cet instant précis qu'il la voit comme un compagnon d'armes. D'ailleurs, elle espère bien le lui prouver.
Bientôt.

La voix du Gris tonne soudain. Lorenz le dévisage. Il a changé. Buriné presque par les voyages entrepris ces derniers mois. Elle aimerait déjà lui demander si le vent chaud charrie toujours autant de sable. Mais ce n'est pas le moment.

Déjà Marlowe's a repris la parole. Dure et directe. Comme à son habitude. Même pas un "ch'tiote" pour adoucir les propos. D'accord. Y a urgence et il le sait.


Je ne sais pas vraiment où est Cal. Du moins je sais où elle est partie. Et que passé un certain délai, je devais vous prévenir. Enfin, TE prévenir Marlowe's.

Sourire fugace vers Nim et Llian.

Il est bon de voir que vous êtes là. Ca tombe bien on dirait.

Lorenz regarde tour à tour Thorolf qui l'a suivi sans rien dire, et le jeune homme aux cheveux blancs.

Légère hésitation.

Peut-elle parler ouvertement devant ces inconnus? Surtout que la survie de deux de ces amies les plus proches en dépend.

Le Gris en profite pour changer de tenue. Et s'armer. Pour la première fois, Lorenz place par réflexe sa main sur sa cuisse, là où elle a caché les couteaux d'Ilm, liés entre eux par une fine lanière. Sa main remonte jusqu'à effleurer la dague dans son fourreau, attaché à sa taille.

Temps de réflexion brève, juste suffisant pour qu'un nouvel acteur entre en scêne. Pas un inconnu cette fois. Visage de gosse croisé vite fait, mais pas oublié. Instinctivement Lorenz jette un coup d'oeil par dessus son épaule, espère voir apparaître un minois de gamine. L'un ne semblait pourtant pas aller sans l'autre... Le regard se pose cette fois sur Mange-Rats, se fait interrogateur. Il a les yeux qui pétillent comme s'il avait vu des étoiles filantes. Et le visage tendu par la douleur contenue.

Reflexe de la caserne d'Alençon: Lorenz parcourt le corps du gosse avec précision. La main droite garottée. A la va-vite. Mauvais pansement qui laisse deviner une sale blessure. Un pas en avant vers le poulbot.

Un regard vers Marlowe's.


Cal devait 'remplacer' Ilm... le temps pour Ilm de trouver refuge loin de la Cour. Sa... famille la recherche.
Alors Ilm a filé. Déguisée pour la fête. Surtout un beau prétexte en ces circonstances.
Et Cal... voulait trouver le fin mot de l'histoire.


Lorenz fait la moue. Saisit la main de Mange-Rats et retire le bandage tout en poursuivant.

Donc nous avons fait courir des bruits pour qu'elle se fasse capturer à la place d'Ilmarin. Pour qu'elle s'infiltre. Une prime était offerte en échange d'Ilm. Une grosse somme. Ca a attiré des envieux. Forcément.
Et des taigneux.


La blessure est à vif. Lorenz fait une pause, consciente que ses paroles vont soulever la tempête. Prend le temps de constater l'ampleur de la tache à venir. Il faudra cautériser. Et vite.
Grimace destinée au gosse.


Va falloir serrer des dents. Et un coup de gnôle ne sera pas de trop avant... et après.

Elle lui indique le feu du regard, et sans le lâcher, le conduit auprès de l'âtre pour y mettre un tisonnier à rougir.

En résumé Marlowe's, Cal n'est pas rentrée depuis trois jours maintenant. Et elle a été embarquée par les IT... J'sais pas s'ils l'ont échangée contre la prime promise par contre. Si c'est le cas... aucune idée d'où elle est.
Sauf qu'elle est en danger.


Dehors, une voix fatiguée mais forte se fait alors entendre pour demander à entrer.
A croire que le Palazzo est devenu une véritable ruche. La Comtesse serait-elle en fait une reine?

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Truffian
La tapisserie s'étoffe, fil après fil, se complexifie, celle du mur, celle des paroles, celle des arrivées. Froidement Marlowe's classe, démêle, les trames se mettent en place, il hume les possibles.

Le rejeton de Balmung, l'homme dans l'ombre, parfois la sienne, tous s'observent à la Cour, jaugeant les places sur l'échiquier, le jeu subtil des alliances non dîtes, remise en cause d'un simple battement de paupières. Hasard ? Il a cessé d'y croire fort longtemps auparavant, surtout en ces lieux. Et la comparaison avec Danse, figure mythique, la dernière à l'avoir tenté est morte, de sa main. Les cycles ont la rancune tenace.

Le môme, la recrue de Mara, blessé, pire, touché dans l'intégrité de son être, cela se voit à son regard, par delà la surprise, l'étonnement, l'admiration de celui croyant percevoir la force des apparences. Le funambule lui lance un clin d'oeil, une énigme fut posée, en des temps plus paisibles, elle aura réponse.

Il hoche la tête vers Vvanëleen, laisse la chtiote dérouler l'histoire. Et la colère monte. Cogne aux tempes. Abandonner Sélène sur le champs de bataille ne leur a pas suffit. Ils ont touchés à un des siens. Un des leurs. Les raisons et les erreurs importent peu. Les In Tenebris ont franchis la ligne. Il se souvient de Yarkoich, sous une tente, l'attitude fier du vieux guerrier, sa peine sincère et sa surprise à son geste. D'Halleck, fils de Lycius, accueillit dans l'aile nord, l'hospitalité fut donc trahit pour de l'or. Chacun son honneur.

Une voix connue interrompit ses mots à peine formés. Elargissant sa vision en trois pas, il confirme l'impression, le vieux duc du Périgord à la Cour, n'était la situation, cela lui arracherait un sourire. Nouveau hasard... La réponse fuse, brève.


Il y a. Mais l'heure n'est pas des plus heureuses.

Un signe aux gardes, libérant le passage, se retourne vers Libertad, pupilles de glaces.

Allons chercher des explications. Le Rouquin !

Nicolas sait tout ce qui se passe dans le Palazzo, et n'a dû perdre une miette des conversations. Pour preuve, sa crinière rousse apparaissant dans la seconde à un chambranle.

Si Mara et Lithian surviennent, indique leur la direction. Nous partons pour la ruelle de l'Antre.

Adossé à un pilier, se tient l'homme l'ayant suivie depuis le Rat, dans un silence attentif. Immobile au point de l'avoir presque oublié.

Je ne connais ni ton nom, ni tes interrogations, mais la conversation va être remise.

Haussement de sourcil ironique.

Sauf si le sang t'attire indépendamment de la cause. Quand à toi, Dante, fils de Balmung, ma foi, le Gris a résumé la situation. Je rajouterais que Libertad aura une dette envers tous ceux marchant à nos cotés en ce jour. Faites vos choix, mais faites les vite.

il fait craquer ses jointures, écho au Gris, croche les pouces à son ceinturon, ses yeux passant de Vvarnëleen à Nimroden, triangle de regards durs, décidés.

Un avis sur la conduite à tenir ? Nous manquons de troupes pour couvrir le terrain... Sans être totalement dénués d'atouts. Et la première prise de contact devrait être, presque, paisible. Presque...

Il songe à l'écossais, a-t-il retrouvé sa compagne, en voilà un dont la claymore serait utile. Il songe à Calembredaine, fonçant tête baissée, si par malheur elle... Il frissonne. Non, plus de pertes, plus un. Quitte à en mourir. Il songe à Ilmarin, dans quel foutu bordel s'est-elle encore fourrée, n'importe, ils l'en sortiront.

Marlowe's se tient là, dans l'entrée du Palazzo, grandit la flamme de sa colère, revient la folie, retient encore un peu le flot, les digues prêtent à céder, prêt à se noyer dans la fureur. Entièrement.
---fromFRVvarnëleen
Vvarnëleen écoute... Et s'étonne de ne pas sentir plus de colère dans sa voix lorsqu'il répond à Marlowe's.

"Je ne suis pas en état de définir un plan. Tel que je le crois, ce serait aller rencontrer Halleck et racheter Cal... En brulant l'Antre en sortant. Avec des lances et des arcs. Pour tuer tout ce qui sort; comme des bêtes."

Sa main se serre sur la garde de son sabre... L'émeraude étincelle légèrement, le temps qu'il la recouvre d'un chiffon gris. Il hésite a partir tête baissée, épée au poing, et de se tracer un chemin sanglant a travers les IT...
Mais la présence de Dug l'intrigue, plus encore que celle du Ciel Azur. Il le salue d'un leger hochement de tête ; mais leurs relations n'ont jamais été proches.

Puis un sourire éclaire son visage:


"Pourquoi n'appellerions nous pas ... Le Roub ? Enfin, Le Wulfen ?"
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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
---fromFRL'Epervier de sang
Tapi dans l'ombre, sans un mot, il avait scruté, il avait écouté. Tous ou presque semblaient se connaître. Certains semblaient unis par des liens si forts qu'ils n'avaient pratiquement pas besoin de se parler pour se comprendre. Des regards, des petits gestes, tout leur être parlait pour eux. Libertad...

Ainsi donc, le hasard lui avait fait choisir l'un d'eux dans cette taverne miteuse. Le hasard? Non, peut être pas. Le hasard n'existe qu'aux yeux des ignares et de ceux ayant peur de reconnaître la vérité. Le destin l'avait conduit à eux, directement. Et cet homme qu'il avait suivi, lui qui avait paru être un homme quelconque imbibé d'alcool s'était transformé radicalement.

L'Epervier comprit alors qu'il était celui dont on lui avait tant parlé, il devait être Marlowe's. L'Epervier était donc arrivé à destination. L'agitation semblait s'emparer des personnes présentes. Deux blessés parmi eux. Un gamin, qui n'aurait pas du avoir sa place dans ces lieux et qui pourtant semblait s'y fondre. Et cet homme au visage tellement pâme qu'on pourrait le croire mort s'il restait immobile. Il lui manquait des doigts, mais l'Epervier douta que cela puisse faire de lui une charge en combat. Bien au contraire, ses attitudes, sa promptitude à porter la main au pommeau de son arme laissait deviner qu'on avait affaire à un guerrier expérimenté.

Marlowe's, s'il s'agissait bien de lui, était redescendu et avait examiné les personnes présentes, comme en un rapide inventaire. Il s'était approché de lui alors que l'Epervier pensait s'être fait oublier. Juste quelques mots, puis il s'était éloigné vers ses compagnons. L'Epervier se décida à répondre après un petit silence.


Mon nom importe peu, mais j'ai été surnommé l'Epervier de sang. Sans doute pour mon goût de la chasse et du sang. Enfin, l'Epervier suffira. Quant à vous suivre, j'ignore où vous allez, mais je pense y trouver une partie de ce que je suis venu chercher étant donné l'agitation et la tension qui règnent ici. Je vous suivrai donc, et mettrai ma lame à votre service. Et ne vous en faites pas, Libertad n'aura aucune dette. Je me paierai en nature durant les combats à venir, car il y en aura. Et voir la mort, la souffrance et le sang seront largement suffisants à mes yeux, je vous assure.
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La mort n'est qu'une récompense pour avoir enduré la vie...
Lorenz
Le tissonier rougit. Les flammes le lèchent avec avidité, comme si elles savaient. Qu'il faut qu'il soit brûlant. Qu'il faut que la plaie soit saisie rapidement pour que les chairs cicatrisent au mieux. Lorenz tient le bras de Mange-Rats suffisamment serré pour qu'il ne s'en aille pas, pas trop non plus pour ne pas l'effrayer.

Marlowe's prend à nouveau la parole pour répondre à celui qui dehors s'est fait entendre. Dug? Ici, à la Cour? Ne devait-il pas accompagner Ilmarin vers la Franche-Comté, en lieu sûr? Lorenz fronce les sourcils. Cela ne présage rien de bon. La fête est désormais bien finie. Les fous ne sont pas ceux qui pensent l'être.

Proposition brève: direction l'Antre des In Ténebris. Lorenz ne frémit même pas à l'annonce de cette destination. Puisque Cal y est. Du moins, elle l'espère.

Invitation formelle : ceux qui souhaiteront les suivre et se joindre à eux seront les bienvenus. Mais la liberté est de mise en ces lieux.

Déjà l'Epervier répond à l'appel. Seul le sang compte et Lorenz a conscience qu'il y en aura.
D'ailleurs il y en a déjà qui s'écoule à nouveau lentement de la plaie de Mange-Rats. La pression sur son bras se fait alors plus ferme, le regard se veut rassurant.


Nicolas... passe donc une bouteille de gnôle. De celle qui brûle le corps avant même que la langue n'y ait touché.

Le Rouquin s'exécute et Lorenz tend le goulot vers le gosse. Le geste est autoritaire. Sans concession possible.

Bois. Et oublie ce que je vais faire.

Elle se saisit du tisonnier, maintient la main droite du poulbot dans son autre main. Encore un regard pour s'assurer qu'il a prit une belle lampée, et elle applique sans ciller le fer rougi là où il y avait un doigt. Le geste est précis, rapide. Le temps d'une respiration à peine.
L'odeur de chair brûlée monte aux narines, donne la nausée. Lorenz se retient de ne pas détourner son regard du visage de Mange-Rats. Quitte à ce qu'il en veuille à quelqu'un, autant qu'il trouve immédiatement contre qui hurler.

Toute son attention se portait sur le gosse, mais un nom tranche dans la tension ambiante.


Le Wulfen

Lorenz quitte un instant son 'patient' des yeux et se tourne vers Llian.

Le Wulfen?! Le père de... NON! Elle est partie de là-bas et je ne pense pas qu'il aimerait entendre parler d'elle à nouveau dans de telles circonstances.
Lorenz baisse légèrement le regard. La voix se fait plus douce.

Enfin... c'est à vous de voir. Vous le connaissez mieux que moi, pour sûr. Mais le temps qu'on le prévienne...

Elle retourne son attention sur Mange-Rats. La machoire serrée, la colère et la tension qui augmentent imperceptiblement.

Et dire qu'elle n'aura pas le temps de prendre un bain pour retirer toute cette boue.

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---fromFRMange-rats
Il se laisse faire, émerveillé par les forces en présence, qui, telles des vents puissants, balaient le lieu par bourrasques. Alors que Lorenz ouvre sa main, son poing, retire le bandage d’Aliénore, il a un sursaut, son regard vole aux mains appliquées de Lorenz, mais il ne dit rien, il sait que c’est nécessaire. Il observe, muet, transparent. Llian, le gris, il le connaît… de vue. Il lui fait peur, un peu. Nimroden… le Captain. Un soldat, un peu joueur, un peu gosse, il l’aime bien. Marlowe’s, si terrible en cet instant, le clin d’œil le rassure, il a un mince sourire, sert les dents en sentant son sang couler à nouveau. Sur le côté, un gosse de son âge, plus maniéré… tsss, un ‘propre’. Tant de monde…
Il écoute. Ilm, la blonde, disparue. Cal, la rousse, en danger. Chez les tenebris. Il a un frisson. Ces gens sont des brutes. S’ils doivent les affronter… l’image d’Halleck, la brute croisée dans les couloirs du Palazzo, le saisit, il tressaille. D’un regard bref, il rassure Lorenz, qui l’approche de l’âtre. Serre les dents, sale gosse. Juste un sale moment à passer. Après, il faudra se battre, prouver qu’il mérite sa place parmi ces cœurs bouillonnants et fiers.
De la gnôle… il ne supporte pas ça. Dans un premier temps, il fait un signe de tête négatif à Lorenz, balançant sa tête de droite à gauche, faisant tinter son grelot.


Ding !

Surmonter ses peurs et ses dégoûts et prouver sa valeur, son grelot, une fois de plus, le rappelle à l’ordre, et son regard qui, craintif, regardait le tisonnier avec appréhension vole vers la bouteille de gnôle dont il avale hâtivement trois gorgées. Puis il fixe Lorenz des yeux.
Brûlure. Douleur. Il doit tenir, tenir, rester calme, digne. Derrière lui, d’autres voix, des gens entrent, un homme qu’il n’avait pas vu sort de l’ombre. Tenir, tenir, ne pas hurler, fixer les yeux rassurants de Lorenz, rien d’autre, rester calme, digne, fier… Tenir, tenir… La douleur, brûlure, un brasier…


Aaaaaaaaaaaaaah s’loperiiiiiiiiie !
Ma maaaiiiin !
Aaaaaaaaah !


Deux secondes. Cela lui a semblé une éternité, mais il a tenu deux secondes. Il ne voit pas Lorenz détourner le regard, le sien est noyé, ses pleurs dévalent ses jouent, inondent ses lèvres alors qu’il se tord convulsivement, agité par de violents sanglots, ses lèvres blanchies alors qu’il les pince de ses dents, pour ne plus crier.
La douleur baisse, ou alors, peut-être s’y habitue-t-il…


J’ai mal…

La tête lui tourne, mais il la garde droite. Il sera fort et vaillant, comme eux.
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---fromFRDUGESGLIN
A peine le temps d'une réponse à son appel, ce cri poussé venant du coeur, recherche désespéré en un lieu inconnu. L'attente fût t'elle de quelques secondes ou minutes lui paraissait bien longue en de telle circonstance. Puis la voix de son ami se fit entendre Tu es certain que c'est bien ici ? Tu es déjà venu ? Habitué de cet endroit, en aucun cas pourtant ses pas l'y avaient conduit, des bribes de conversation au cours de sa route avec Ilm et cette force invisible qui l'avait poussé a travers les venelles de la Cour jusqu'à ici. Comment leur avouer qu'il était partit un peu au hasard ? Aucune certitude, ils verraient bien. Se retournant vers eux, le comte essaya de les rassurer.

Non jamais mit les pieds en ce lieu, mais de bâtisses ressemblant à un palais j'en ai pas croisé beaucoup par les ruelles. Nous verrons bien...

Puis se fit entendre la réponse tant espérée mais c'était apparemment pas le bon moment, un pale sourire s'afficha invitant ses compagnons a le suivre à l'intérieur des grilles. Voilà qui allait encore rendre les choses plus compliqué, leur avouer pour la lépreuse, la Franche-Comté à moins qu'ils soient déjà au courant. En entrant dans la salle, il salua les personnes présentent des visages connus des anciens d'Alençon, d'autres donc il ignorait qui il pouvait bien être. Il laissa son regard s'attarder sur chaqu'un d'eux, puis un adolescent apparemment blessé que Lorenz soignait près de l'âtre, l'ancien connétable dont il répondit par un sourire. Cette invitation à la guerre, un souci supplémentaire à gérer. Au moins une chose était sure, ils étaient bien au bon endroit. Puis le nom du Roy d'Armes qui sortit presque de nulle part, son visage afficha soudain une mimique d'étonnement. Que pouvait bien faire Wulfen dans la conversation mais bon pas l'heure des questions plus tard sûrement. Quoiqu'il en soit il devait expliquer la raison de leurs venues. vu les circonstances cela allait sûrement pas pour arranger les choses. Ainsi la vie était faite, peu de place à la compassion.


Auriez-vous des nouvelles de Ilmarin ? Nous sommes terriblement inquiets j'ai trouvé des amis sur la place apparemment elle nous a fait faux bond au refuge ou je l'ai laissé après l'avoir accom...


Il s'arrêtant voyant le tison sur la plaie du gamin, un frisson lui parcourant l'échine. Détournant le regard vers celui qui leur avait fait signe de venir il reprit.

D'ou notre présence à la Cour, Rhuyzar avec Kratos et Aldebarrant sont venus la retrouver, je venais à peine de poser le pied en la place que voilà. J'espère qu'il ne lui est rien arrivé...


Sa voix se tue soudain, ne pouvant imaginer une telle fin pour son amie, trop brutale, laissant un goût inachevé. Cela aurait été bien trop dur à accepter. Et ses paroles prononcés, cette demande de partir, prendre les armes, enfin ça les avait jamais totalement quitté, au cours de son existence. Si cela pouvait leur faire retrouver son amie, aucune hésitation.

Si vous avez besoin on peut aider... Me plait pas trop de savoir les amis de ilm en danger...ni elle d'ailleurs...

Brusquement il se retourna vers ses compagnons, trop parlé ou pas assez, mais ne connaissait pas leurs avis sur le sujet ni savoir s'il allait le suivre dans sa folie.
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Comte de Forez et de Brantôme
---fromFRVierge Noire
Crrr Crrr... Résonne dans les airs
Crrr Crrr... La petite musique des Enfers.
Crrr Crrr... Profite, torture et bois
Crrr Crrr... Ton glas a sonné... Par ma foi...

Répéter, chantonner inlassablement. Sans fin, ni début. Avancer, perdue dans des limbes ouvertes.
La vision du manoir avait soulevé tant, trop de souvenirs, d'horreurs, de cauchemars. Annihilant les bons moments plus anciens. S'abrutir de cette ritournelle pour oublier la main qui tremble de plus en plus. S'abrutir de cette ritournelle pour oublier l'épaule qui brûle. Chasser la question essentielle soulevée par ce coup: comment faire ravaler sa morgue à ce fou en souffrant encore?


Crrr Crrr... Profite, torture et bois
Crrr Crrr... Ton glas a sonné... Par ma foi...

Les pavés cèdent la place à un parquet en chêne soigneusement ciré. Les odeurs infâmes reculent pour faire place au doux fumet d'un déjeuner finissante, au parfum d'un homme prévenant les invitant toutes les semaines à sa table. Pour une fois, une opportunité de visiter en douce la demeure: papa dort dans un fauteuil, se remettant de ses récentes transactions, Mère et... Lui discutent à voix basse près de la cheminée, Gabriel se concentre sur une mouche à la fenêtre. Il ne la lâchait pas dans cette demeure. Toujours sur le qui-vive, toujours fébrile, toujours tremblant.
Revoir sa découverte d'une maison dont seules quelques pièces sont préservées de la décrépitude. Revoir cet escalier imposant et massif qu'elle grimpe lentement, engoncée dans sa robe neuve qui l'étouffe. Ces sorties de ces trois derniers jours habillement dissimulée n'aident pas son corps à supporter ces corsets étouffants.
Une main qui saisit son poignet quand il va pour appuyer sur une gâche. Son prénom grondé dans un couloir désert. Son regard d'avertissement. "Tu ne te rends pas compte de la menace Marie. Fuis." Une des seules et uniques fois où son prénom franchit les lèvres de son frère. La dernière en date étant celle...
Revenir dans le salon. Croiser ce regard fugace la détaillant. Plus elle se raidissait en le toisant en un défi silencieux, plus une lueur démente brillait dans ses yeux. Elle y avait lu sa soumission et sa mort...


Crrr Crrr... Profite, torture et bois
Crrr Crrr... Ton glas a sonné... Par ma foi...

Un grand geste de son bras douloureux pour chasser ce souvenir à la petite musique de sa ritournelle lancinante. Chasser cette peur qui l'envahit. La peur sera sa défaite. Défier et vaincre. Aucune autre possibilité. Aucun autre avenir. Rhuyzar...

B****!!

Dès que sa concentration se diluait dans le passé, elle glissait sur un pavé enneigé, manquant de se rétamer violemment. Une lépreuse déjà fait fuir. Mais si elle se viande en plus, elle fait pitié. Et puis, elle se fait repérer par des yeux invisibles. Comme eux. Les lépreux. Sentinelles méprisées. Si elle avait pu faire comme eux...

Le Palazzo dessine doucement sa silouhette, au tournant de la rue de la Valette. Les bâtiments branlants de ce quartier de Paris ne font que souligner la grace de leur refuge. Au coin d'une Place. Manquait plus qu'un numéro. Tiens d'ailleurs, pourquoi ne numérotent-ils pas les bâtiments? Ce serait tellement plus simple pour s'y retrouver. Elle voyait bien le 7 pour celui-ci... Pourquoi... Mystère...


Aaaaaaaaaaaaaah s’loperiiiiiiiiie !
Ma maaaiiiin !
Aaaaaaaaah !


Un cri résonne. Déchirant. Pourvu que... Cal! Son coeur manque un battement, son estomac est pris de nausées alors qu'elle se met à courir en se prenant les pieds dans sa bure.
Manquant de peu une gamelle en s'arrêtant devant les grilles, un sourire fugace détend ses traits fatigués et déterminés. Dommage qu'ils ne puissent pas le voir dans l'ombre profonde de sa capuche mitée.
Libertad. Ils sont là. Vivants. M, dont les yeux brillent d'une résolution étrange. Vvarn et sa main mutilée. Nim... Nim... Son Capitaine est sorti de son sommeil au sein du Borde. Encore et toujours les Lépreux... Lorenz et le gamin d'avant son départ. Elle cherchera plus tard à comprendre le pourquoi de ces cris. Lorenz est vivante.

Un pas.
Dug. Ici. S'il est là...

En retrait, méfiant, surveillant ses amis, une silouhette bien connue, accompagnée d'une autre, au moins, bien connue. Son Loup. Son Licorneux. Il n'avait pas écouté ses recommandations. Soit.


Crrr Crrr... Résonne dans les airs
Crrr Crrr... La petite musique des Enfers.
Crrr Crrr... Profite, torture et bois
Crrr Crrr... Ton glas a sonné... Par ma foi...

Sa voix rauque, coupée de respirations sifflantes est soutenue par sa crécelle, protection fétiche et un peu vaine mais à laquelle elle tenait tant. L'agiter cachait les tremblements de sa main. Lui donnait le temps de chercher sa rousse flamboyante.

Crrr Crrr... S'il te plait rassure moi
Crrr Crrr... S'il te plait montre toi
Crrr Crrr... Que ma fuite ne me ronge plus, qu'il n'est pas gagné le prix
Crrr Crrr... Qu'un Loup goûte en paix notre Liberté chérie.

Nouveau jeu: comprenne qui pourra, la reconnaîtra qui voudra. Mais s'ils sont tous là, un parfum de savon se fait sentir au milieu des spasmes nauséeux d'angoisse qui tordent son ventre...
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