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[RP] Le Palazzo

Ayerin
D'aplomb, elle en avait la gamine a ses heures, mais celui-ci lui v'nait bien souvent d'un manque de réflexion et surtout d'ce côté impulsif et farfelu qui lui appartenait.
Mais la dernière phrase lâchée par sa Baile,...
"J'sais pas si on nous laissera juste boire un coup ou s'il faut consommer aut' chose aussi, mais j'suis partante d'toute facon!" lui fit s'titiller les méninges .. colla alors ses mirettes aux siennes qui d'un coup lui filèrent à l'échine frictions électriques, en plus d'un air quinaud collé pleine pomme…

Psychique en cavale,...
Bientôt n'lui restera plus d'matière grise à force d'la pousser à s'remuer !
Dans un bordel, on consomme soit, on peut même se consumer à c'qu'elle avait entendu. Mais n'y ayant jamais mis les pieds sur interdiction formelle d'une Lune bien souvent tatillon sur sa façon d'la maîtriser, qu'la gamine avait fait l'impasse sur certains autres impératifs. Elle ne s'était donc jamais imaginée devoir quant à elle, consommer autre chose que liquide ou boustifaille ou pire être consommée.
Manquerait plus qu'ca qu'on l'oblige. De quinaud son air devint alors carmin par l'envie d'rosser à l'idée du premier faquin qui s'poserait en maître de sa carlingue.. Comme elle l'avait dit à Barbi si l'envie lui prend rien n'l'empêche elle, d'faire ce qu'elle voulait dans ces salons privés mais la gamine n'voulait certain'ment pas qu'on la force à servir de menu du jour dans un bastringue qu'il soit rose, pourpre ou même bariolé.
Les poings serrés, bras ballants le long de sa tour fébrile, les pensées d'la gamine glissaient dare-dare dans les bas fonds et elle s'imaginait déjà bout d'barbaque emballé et posé sur une de ces paillasses douteuses... comme ce jour ou son paternel l'avait presque vendu à c'vieux pécore lubrique d'sa ville natale .. ..

Psychique saturé,...
L'Ange de sa voix la secoue,.. sort de sa tête, idées pas très claires,... s'dit qu'son envie d'ailleurs qu'le bordel serait meilleure. Mais n'en dira mots, sa curiosité la titillant toujours un peu, et elle sait qu'elle n'aura plus l'occasion d'y mettre les pieds qu'en ce jour,.. mais refuse quand même les images qui avaient germé dans sa caboche d'loustic.


Ben,.. euh,.. on va ou alors... parce que j'ai vraiment la graille moi, et la soif hein!
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Diabolikbarbiturik
D’la merdasse sur le nez qu’elle essuya d’un revers de manche, puis par la même occasion arrête de se frotter le fondement.
Petit signe discret en réponse au salut de Baile tellement la situation est saugrenue tout en écoutant Aye lui faire un plan détaillé du bordel.
Croisé d’la donzelle elle s’en foutait royalement et de l’œil globuleux aussi d’ailleurs, c’est surtout que dans ce genre d’endroit le mal à les mains
baladeuses et Barbi a le reflex facile, manquerait plus que ça se termine en baston. Remarque ça pourrait faire d’l’ animation . Puis se dire que si c’est juste
pour un verre où plus d ‘ailleurs, pourquoi pas. Elle non plus ne crache pas sur de la picole pour s’remplir l’estomac.

Écouter les donzelles batailler sur l’endroit où aller, en attendant la conversation venais d’être détournée et sa chute déjà oublié. De toute façon
elle suivrait la majorité, l’important à cet instant est de s’humidifier le gosier.



Ben,.. euh,.. on va ou alors... parce que j'ai vraiment la graille moi, et la soif hein!


Ressentis comme un cri de désespoir de la part de Aye criant famine, elle lança

Bon il est par où ton rat mort Aphélie ?
--Mirlyne
Citation:
Heu...pourquoi on irait dans un bordel ? Reluquer mon chemisier te suffit plus ?


Éclat d'rire à la réplique de sa filante, la laisse passer du même coup en avant d'la meute assoiffée.

Ton décollé... Hummmmm Toujours aussi attirant ma mignonne mais comment dire... J'ai des besoins à satisfaire qui d'mandent contact de chair pis la muse rasée, il est pas partageur.

Moue un brin déçue suivi d'un p'tit sourire de résignation.

À vrai dire, j'aurais pas dit non à une p'tite passe avec la Rexanne, d'après c'qu'on m'a raconté, elle sait y faire dans une paillasse mais... Ça s'ra que partie r'mise. D'toute façon c'soir, j'ai d'autres chats à fouettés pis ben du ragot à rattraper.

Citation:
Bon il est par où ton rat mort Aphélie ?


Barbi, t'inquiète pas, ma filante éclaire les ciels les plus obscures, c’est pas un p’tit rat mort qui va lui faire perdre le Nord. Promis, j'entre la première en criant :

TOURNÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ GÉNÉRALE!!
Rebaile
Mais pourquoi on n'va plus à la Rose?

Ce cri lui échappe et elle n'cherche même pas à le retenir.

Franchement, vous échangez une rose contre un rat pourri, tout ça pour d'obscures raisons qu'mon sens du raffin'ment et de l'orientation pige pas... J'ai envie d'découvrir la Rose, moi...bordel, qu'elle rajoute plus bas plus pour elle-même que pour les autres;

C'qu'elle aurait voulu dire aussi, mais la déception lui brouillait temporairement les idées, c'est qu'le mot "rat" lui faisait immanquablement penser à la souris, qu'elle aurait bien aimé voir ici dans l'groupe aussi, tout comme l'Erme d'ailleurs, et le mot "crevé" à côté plombait de suite l'ambiance... Elle préférait boire un coup en reluquant d'belles filles - r'gard de biais vers Aye pour vérifier qu'sa pensée n'avait pas dépassé ses lèvres boudeuses - plutôt que d'pourrir dans un trou à rats...

Mais l'Aphélie f'sait sa prude, et tout l'monde était d'accord. Soit elle s'barrait seule pour voir la Rose, soit elle les suivait même en ronchonnant, histoire d'dire qu'elle n'se saoulait pas seule encore, qu'elle n'en était pas encore à ce stade là..
Grognements qui lui échappent et qu'elle ne retient pas non plus.


Personne n'veut juste aller voir avec moi à quoi il ressemble, ce bordel?...

R'garde tour à tour tous les présents, r'cherchant une tête qu'allait consentir à v'nir avec elle. Mais aucune tête qui bouge... elle n'avait plus qu'à ravaler sa déception, parce qu'elle n'irait pas seule au bordel.. Elle l'aurait bien fait avec quelqu'un, 'fin quelqu'une, mais pas seule, ca n'aurait pas d'sens.


T'ain.... va pour le trou à rats si personne n'dit oui... Mais qu'ça soit dit et su dans la rue d'vant c'palazzo, que moi j'tenais au bordel, hein?
Râlage accentué à l'extrême pour culpabiliser les autres, mais s'dit qu'des libertadiens, ca n'connait pas la culpabilité, alors elle fait contre mauvaise (très mauvaise) fortune plutôt bon coeur, et va déposer sur la joue d'l'Aphélie un tit bisou d'calumet d'paix.

Bon allez, on s'bouge au rat crevé... Qu'est-ce qu'on f'rait pas pour toi, Aphélie, et pour protéger ton décoll'té... même si j'pense qu' là où on va, t'vas pas avoir la paix, avec la bouille que t'as, hein!


R'garde Aye qui répète encore qu'elle a soif et faim et la Diab qu'a l'air d'accord.

Pis ya Aye qui crève la dalle et la pourpée aussi, alors on reste pas plantées là quoi...
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Ayerin
"Ouais j'crève la dalle, ma graille s'ferait certain'ment entendre jusqu'au fin fond d'la terre, si âme avait réussi à y creuser son trou, son habitation en son centre, et y serait plus que certain qu'elle l'aurait entendu cet appel du corps, au point qu'elle serait v'nue jusqu'à la cour choper la gamine par le colbac et sans ménagement lui aurait enfilé, pelletée d'bouffe dans l'gosier afin d'pouvoir retourner vivre en paix dans son monde solitaire."

Mais en ce monde, la gamine devait hurler ses besoins a toutes ces donzelles pour qu'elles comprennent enfin qu'elle allait bientôt s'affaler et à son tour s'bouffer cette merdasse d'la cour si elles continuaient toutes à n'pas vouloir bouger leurs viandes qui pour les unes restaient plantées devant les murs du Palazzo, et qui pour d'autre râlait d'ne pouvoir aller au bastringue se repaitre d'un spectacle de guiboles et décolletés offert et qu'elle pourrait s'baffer, tout son soul ..se remémora une discussion entre sa Baile et l'Bop's mais jamais comprise car point eu le droit à des explications, trop p'tiote selon eux.
Pour le coup, ça chatouillait grave l'nerf d'la gamine, sa veine jugulaire grossissait, elle la sentait vibrer dans son cou en zieutant la Baile à la dérobée.. Son estomac houspillait, mais cette fois ci, l'pinc'ment ressenti, elle n'aurait pu se l'expliquer.
Elle n'l'avait jamais connu auparavant. Lui faudra d'mander conseil à un Doc, car si ce sont les symptômes d'une infection incurable, la gamine aimerait savoir combien d'temps y lui reste à vivre. L'est jeune encore et la vie d'vant elle malgré son appart'nance à Libertad .. pis pas d'cette manière qu'elle veut crever, s'péfère la tripaille à l'air au moins elle servirait d'repas aux corbacs affamés.

La tournée générale fut enfin annoncée,...
La troupe s'mit en branle a la suite d'la rouquine.. passage obligatoire par la place d'la cour.. y voir trognes connues, s'dire qu'un bonjour serrait généreux mais la canalisation lancinait en dedans.
La gamine, l'air palot s'arrêta donc quelque secondes, laissant les autres vers l'avant, plia sa tour vacillante, les mains posées à plat sur ses g'noux. Se releva pénibl'ment, car d'l'étoilés dansaient devant ses mirettes floues, son regard pourtant toujours en plongée vers ces deux silhouettes. Mais d'l'étoile la môme n'en voulait plus, une dose de trop et ça commençait même à la chauffer tous ces astres en y pensant.
D'la rogne s'colla sur son air blafard, ses n'oeils clos, secoua la tête et délaissa les deux cailles, il était temps pour elle d'retrouver les autres,... direction le Rat même crevé !

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--Nos_heures_de_gloire
Nimroden



Entrailles vacillantes, conséquence d'une erreur qui, bien que rare au demeurant, est à l'origine d'un pitre à l'heure actuelle valdinguant dans sa chambre. Arlequin, bien qu'agrippé à un pied de lit bien arrimé, ne parvient malgré tout plus à maintenir son équilibre, fortement compromis. Partie de loin, la surprise a progressivement remonté pour surgir au milieu d'un éclat de rire au son truqué, mais néanmoins joyeux. Impression de mourir ou voulant simplement y croire, Pierrot vacillant ne sait plus où donner de la tête, et Arlequin bousculé par cette immense drogue n'en finit plus de s'extasier du monde qui l'entoure, l'enserre, le brise et le rejette, éclat diaphane, comme saupoudré de la poussière d'un cercueil dont on a jamais bien su si tous les angles étaient cloutés, et si au contraire la bière taquine n'en avait pas laissé une dernière ombre s'échapper et soupirer.



Parti d'un mauvais pied dans la ruelle pourtant droite de la murge, doucement entamée au doux parfum des vins d'Italie, le pitre éméché dans une erreur de trajet s'était aiguillé sur une artère plus mal famée, et aux contours indistincts, mouvants et multiples, zigzagante et pâle en tons, la bien nommée biture. Passé de gris à noir, et une bouteille miraculeusement accrochée à sa main, le pitre s'était promené, vacillant déjà. Arlequin baissant pavillon, c'est un Pierrot à l'humeur sombre qui prit la barre. Devenu brindezingue et voilant son horizon, la cuite tant annoncée s'accorda au ciel grisaillant et triste, cieux obscurcis faisant écho à un coeur délaissé par tous. Arlequin silencieux dans ce crépuscule étrange avait soudain senti le vent tourner. Embarquant la tourmente à pleines voiles, une fantomatique voltige commença, ne lui accordant qu'un instant pour rire, compliment à son état, alors complètement schlass. Ivre de rien , sans raison autre qu'un infini terrifiant et submergé par vagues.

Quelques unes passent sur le pont, embarquant avec elles algues et coquillages, paquets de mer puants et nauséeux, gelants et glaçants. Avachi quelque part, le pitre vide ses tripes qui remontent, un goût d'acide dans la bouche entre deux haut-le-coeur, dérapant sur le sol boueux alors qu'il essaye de se redresser.


N'importe. Doucement la spirale où il est enfermé se resserre, mais elle ne fera que l'envoyer vers un autre inconnu plus lointain. N'importe. Ce soir il en a revu certains, de ces petites Mains qu'on ne remarque pas, mais dont l'existence est nécessaire au fonctionnement de tout ce gigantesque cirque à ciel ouvert, la Cour.
N'importe, ce soir d'anciens échos ont trouvés ses oreilles, certains d'entre eux ont été renvoyés. Pour une Dernière Danse, le pitre se relève. La suite est aux fous et aux illuminés, Pierrot n'en présage pas, Arlequin saura seul s'en débrouiller pour y trouver une route.


Ayant réintégré par un quelconque miracle ses quartiers, le pitre a rebondi et ricoché contre les murs de pierre, s'y accrochant de tout son corps sec, ou s'y écrasant après deux pas incertains, tel un funambule dont la ligne s'évanouirait sous ses pieds pour à chaque fois rejoindre une autre position.

Agrippé aux murs frais du Palazzo Arlequin a fini par se calmer, glissant lentement au creux d'un calme soyeux et enveloppant, délicat cocon qui le réchauffe lentement, repos surfait qui n'est qu'artificiel, mais dont Pierrot peut en cet instant se contenter.



Défilent de nombreuses images, désordonnées et capricieuses, que Pierrot hors de combat ne parvient plus à diriger. Arlequin divagant, ne parvient qu'à les contempler, émerveillé devant ces joyaux indistincts. Vagues souvenirs peuplant sa mémoire. Pourvu qu'il n'ait pas réveillé la Comtesse...

Si tu savais...
Bireli
Une dizaine de tisseuses, poussières et toiles en cervelle… un ménage hivernal à s’taper et des enclumes oppressantes aux pieds à dézinguer… les tifs ont pris le large et la barbe appelle la dague… la dégaine de pouilleux lui va bien quelques s’maines… une respiration prolongée, les yeux dans l’vague, les cernes sont creusées à l’habitude… une lueur faiblarde au fond d’une pupille et l’sourire impassible au coin des lèvres… trainent un godet, quelques quignons d’pain, une couverture, des lettres chiffonnées sur le sol… quelques poutres et une lucarne sur les Miracles en compagnons d’route, la retraite a laissé les chiens s’enrager et les pattes tricoter, les vies s’poursuivre… un procès qu’il laisse couler à défaut d’produire un réquisitoire identique à d’autres… nouveau séjour en taule et bec qui s’ferme, ça s’est rapatrié aux frais d’la princesse, a fait payer l’adition à son sang, a délaissé la vie d’groupe, travaillant la sérénité au corps sans y croire… solitude volontaire, distance et réflexions, simple discrétion… la bouffée d’air manquante cramant avid’ment les poumons… il affichait sa liberté, a fini par la prendre intégralement, sans préavis et à sa guise… suffit d’claquer des doigts pour s’éclipser, suffit d’cligner un œil pour se r’trouver dans un grenier, l’âme piaffant après les minutes envolées, après celles à venir… quelques échos et s’assagir, laisser les états du pouvoir poursuivre leurs cycles réguliers… inspirer, refuser, tourner en rond, se brider, frapper dans l’air et s’éteindre… l’intérêt larvesque est tenu dans les griffes du merle, agonisant, dépiauté par une mâchoire dentée, corrompu par un quelconque limaçon décoré, perdant son essence par volonté indéniable, recherches abusives et trop besoin d’actions… il a regardé sans siller un cœur bouillonnant reprendre la normale, a toléré sa hargne à papillonner entre quatre murs… en silence…

La tête callée entre les pognes, ça observe l’extérieur, ça s’interroge, ça s’demande si certains mots ont encore un sens, si certains actes ont raison d’être… il dod’line de la caboche, zyeute le ciel et s’écarte de l’ouverture… l’alternative gravée sur une peau crasseuse, il s’fait marrer à s’poser des questions inutiles, vadrouillant entre les positions, de l’individuel au collectif, entamant le mime d’un débat centré autour d’une justification des camps, appuyant les intonations, traçant d’un bout à l’autre de la pièce, exagérant les gestes et les accès de colère… s’laisser dévier… trois pas, il se tourne vers la tribune, plisse un œil… le vide, une forme de concentration abusive… y r’connaitre certaines bouilles, sentir certaines amitiés sans paroles, balancer une révérence à une oiselle, un sourire à une dizaine de courriers restés sans réponse, une accolade spirituelle aux ombres livides d’un neuf doigts et d’une larme carmin… un glaviot vole, la manche époussette les lèvres, il s’approche de l’emplumé juché sur son trône surplombant l’assemblée...


T’as la classe Navel, c’juste dommage qu’tu prennes pas les vies qui t’entourent au sérieux…

Je suis ton Roy. A part approuver et dire amen, tu penses avoir des droits ?

Ouais… parait qu’on doit s’incliner et abandonner l’idée d’te mettre une paire de claque, à toi et ta clique…

Ose lever la main sur moi.

Bah, on fait qu’ça d’puis perpet’… botter les fesses d’tes subordonnés, mais ça doit sans doute pas avoir d’importance… après, j’suis d’ac, ça s’rait intéressant d’se faire un face à face… individuel ou collectif… où tu s’rais là en personne… t’aurais pas un peu les j’tons d’perdre ta tête ?

Sa Majesté le Roy n’a pas peur, et a surtout autre chose à faire que de s’occuper d’une bande de gueux dans votre genre.

Apparences… parait justement qu’t’es en voyage… avec quelques zigues… une grosse et belle troupe blindée, ouais… et les gens sont ravis d’te voir… t’sais qu’le peuple t’aime, ben ouais… la misère, l’oppression, les armées en fauchage, le léchage de fion à poser envers tes acolytes pour un droit d’passage, manque plus qu’une belle ouverture de cuisses et ça jouirait d’bonheur… ça en r’demande et ça crie gloire aux dirigeants…. Enfin, tu t’fais bien cirer les groles… j’suis sur qu’tu dois avoir foule de branq à tes pieds… préférant l’allégeance et la soumission à l’indépendance… elle est pas belle la vie ?

Féodalisme… tu n’es qu’un vulgaire abruti, comprendre ne t’intéresse pas.

Ouais, j’sais… mais j’suis sans doute bien plus à l’aise dans mes bottes et dans mon crane à pas d’voir suivre c’que t’es, c’que tu r’présentes, c’que tu cautionnes implicitement, approuves ou mets en place…


La tête se hoche, le monologue disparait... les épaules s’tournent, l’libertadien reprend sa place initiale et les yeux se posent à nouveau sur les ruelles en contrebas… le crane se gratte, il s’étire et final’ment s’décide… les pas foulent le plancher, il ramasse ses affaires, sourit et descend d’un étage… quartier de Libertad, une bassine, d'la flotte et une lame danse sur sa peau… un r’gard sur son reflet… à quoi il pense en s’rasant ? Au bordel qu’il va pouvoir foutre, aux luttes qu’il va pouvoir mener, aux guignols qui méritent un coup d’pied dans l’derche à défaut d’fer dans l’corps…

Alors que sa bête passe les portes de Paname, quelques gouttes de pluie et un vent froid descendent sur sa trogne, juste de quoi l’refroidir, de quoi titiller sa patience, le temps d’arriver…

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*amalinea*
Voila, le calme était revenu. Le troupeau d’oies pas très blanches avait pris son envol vers un lieu de beuverie, le penseur aux araignées avait pris la poudre d’escampette vers un rendez vous royal, ne restait que la souris.
Posée à califourchon sur le rebord de la fenêtre qui était maintenant sienne au sein du Palazzo, elle avait regardé aller et venir sous ses pieds. Pas tant de monde que ça, en fait. Elle pensait un tel lieu beaucoup plus habité, plus vivant, en quelque sorte. Un sorte de port d’attache ou se croisait les mots et les maux entre deux voyages vers l’infiniment possible. Mais l’âme d’un lieu se porte là ou vont les pas. Seule les souris hantent toujours les mêmes greniers. Quoique celui là était plutôt neuf pour elle. Le petit goût qu’il laissait sur les papilles n’était pas pour lui déplaire : doux amer comme ces gourmandises à l’eucalyptus que lui refilait en douce un apothicaire quand elle était môme. Le genre de truc qui fait grimacer mais invite toujours à retenter l’expérience un jour ou l’autre comme si cet improbable sensation sur la langue ne pouvait se reproduire deux fois tant et si bien qu’on finissait par être parcheminée comme une vieille pomme et se surprendre une fois encore la main dans le pot de sucreries. Mauvaises habitudes quand tu nous tiens !

La jambe en balancement dans le vide, le regard alternant surveillance des pavés et promesse à ses bagages entassés au mitan de la pièce, la souris profite de l’air du temps. L’urgence ne sonne pas encore à la porte de la chambrée. Bientôt, très bientôt, il lui faudra quitter le confort solitaire pour répondre à l’appel du sang. L’échine se hérisse d’impatience et de plaisir anticipé à l’évocation de ce futur. Un sourire prometteur s’envole en direction de la lame posée en évidence sur le lit, brillante dans le clair de nuit d’avoir été trop affutée. Mais dans ces instants qui précède la fureur et les cris, Néa profite du calme, de la solitude et du silence de ses murs ancestraux.

Quoiqu’on dise, quoiqu’on pense, Néa restera un éternelle mysanthrope. Appréciant le monde de loin, posant ses paroles avec parcimonie et maladresse, préférant les discussions solitaires au brouhaha des tavernes, n’aimant qu’elle, mais répondant aux moindres de ses désirs. Amante solitaire en harmonie égoïste sacrifiant parfois aux bienséances humaines d’un échange avec ses congénères. Ne reste que l’appel du sang qui la fait sortir de son mutisme et son immobilisme. Là alors, la souris se change en amazone. Pourfendant sans remords ni regret, pillant, détruisant, ne respectant ni honneur ni parole. Instants volés à la mort en défi permanent en recherche d’une preuve qu’il existe un au-delà plus valable que cet ici bas.

Les doigts ont délogé un petit bout du mortier qui scelle les pierres de la fenêtre. D’une pichenette, Néa l’envoie valser par-dessus bord. Le regard suit la chute, la tête se penche à l’atterrissage lointain puis s’élève vers le ciel en admiration de nuages défilant. Les nuits sans lune resteront à jamais ses préférées.
Aphelie
Le regard dans le vide elle avance dans les rues.
Une fine pluie tombe sur elle sans même qu’elle y fasse attention.
L’esprit ailleurs elle pour la porte du Palazzo,
Pour ce dirigeait dans l’un des grands fauteuils prêt du feu.
Allumé ou pas elle s’en fou,
C’qu’elle veut c’est du calme,
Juste 5 minutes de calme.
C’est que la vie en groupe elle a plus l’habitude.
A deux généralement, puis seule depuis un temps.
Elle est sortie de sa tanière et à rejoint les autres.
Sauf qu’à l’habitude, la tête lui tourne.
La rousse c’est tiré en douce alors qu’elle l’aurait bien gardé encore un peut.
La gamine est v’nue remuer un passé dont elle se serait bien gardé de parler.
Et les deux énergumènes de la taverne l’ont empêché d’se prendre une cuite bien méritée.

Alors elle est rentrée, le r’gard dans l’vide, l’esprit ailleurs.
A foutue ses fesses dans un fauteuil, fermer les yeux et c’est endormi simplement.
Rien de tel pour se ressourcer un minimum.
‘fin parfois sa marche...
Mais là...penser à elles, à lui toujours pas réapparue,
Le rêve perturbé, c’est vite transformé en cauchemar pour pas changer.
Sueur qui dégouline le long du front,
Images qui font plisser les yeux de la blonde.
L’imaginaire parait de plus en plus réel en c’qui la concerne.
Danger de l’esprit qui passe inaperçu pour l’entourage,
Mais qui fait dérailler celle qui voit.

Elle fini par ce réveiller en sursaut,
La respiration haletante,
Les yeux fixent le sol et la main glisse vers le sac déposé prêt du fauteuil.
Une liqueur d’elle ne sait plus quel fruit ferra l’affaire pour passer ce frisson.
Une main sur le bide, l’autre sur la bouteille,
Elle écoute les bruits de la rue et se demande ce qu’elle fou encore là.
Elle se donne le temps d’vider la bouteille pour y réfléchir.
Sourire au fur et à mesure qu’le liquide brûle ses entrailles.
Oublier les questions qui torturé l’esprit quelques minutes plus tôt.
S’laisser aller, pour un temps encore...
Diabolikbarbiturik
Elle avait traversé la place, tranquillement, repensant à, Myrline qu’elle aura finalement à peine eu le temps de connaître,
aux deux gros du « Rat crevé » qui avait voulu les dépouiller,
puis à Aphélie partie précipitamment, tant pis elle là rattraperait au Palazzo.

Elle passa la porte en prenant soin de ne pas s’emmêler les pieds cette fois ci.
Le grincement de la lourde porte lui fit froid dans le dos.
Elle avança dans le long couloir, observant d’un rapide
regard chaque pièces de chaque côté.

Soudain elle aperçue Aphélie endormie, prêt de l’âtre, même pas allumé.
Elle y déposa quelques buches posé de coté, et alluma celles-ci .

Elle sourit en sentant monté là chaleur, et à la vue des flammes
qui dansaient.
Elle resta là prêt du feu, un long moment tout en observant Aphélie
qui dormait.

Silencieusement, elle se leva, allât chercher un fauteuil non loin de là,
le posa prêt du feu et s’y installa afin de pouvoir enfin, elle aussi ce réchauffer.

_________________
Ayerin
Soirée d'hiver, une nuit inhospitalière comme tant d'autre, propice aux faquins et tordus en tout genre, une nuit ou il ne fait pas bon d'trainer ses guêtres. Malgré tout la gamine longeait la Seine, tentant de ne pas se laisser trop entre-apercevoir sous les effets pervers d'une nuit de lune, malgré un ciel chargé d'noir nuages. Aye filait droit devant elle, reluquant chaque coins et recoins sombres afin d'ne pas s'faire surprendre, le qui vive collé aux tripes. Pas d'place à la trouille, ni a l'a peu près, il lui fallait reprendre route vers l'Palazzo afin d'prendre part à une bien belle affaire. Selon les mots lus sur vélin Libertadien livré la veille, là ou ses arpions l'avaient mené faire micro-retraite, voilà peu de temps -afin d'soigner ce mal si mystérieux qui l'avait rendu minable et piètre mine mais qui depuis l'avait quitté.

Marcher,... n'ira pas jusqu'à courir la gamine, ne le fera que si danger v'nait à la surprendre et si le nombre face à elle, ne lui donnait que peu d'chance de s'en sortir -l'âme suicidaire était toujours en son temple, tapie dans un coin mais elle se devait d'choisir l'temps et l'endroit ou Mort serait sa libératrice de c'bas monde.
Pas fuyant et trainant sur l'sol d'la cour, dos à la Seine, elle fit face à un crois'ment, d'un côté, il n'y avait pas d'rue alors emprunta une venelle qui menait selon ses souvenirs à la place centrale des miracles... Longea de nombreuses bâtisses meurtries, lorgnant la moindre ombre sur la pierre mais évitant tout de même, d'se foutre les miches à sac en confondant la sienne à celle d'un éventuel père fouettard, aux oreilles ornées de gros anneaux. De l'autre côté d'la place, elle s'faufila et jeta un dernier regard par dessus son épaule en coulant sa masse dans un passage couvert qui menait à une courette obscure que les non initiés pouvaient prendre pour un cul de sac. Mais si on savait ou chercher, il y avait une issue donnant dans une venelle à l'autre bout de laquelle on tombait dans un autre passage tortueux, ou s'faufila la gamine afin d'atteindre un autre rue, plus sombre encore mais qui la mena enfin face aux grilles du Palazzo.

Les gardes laissèrent passer la môme qui d'un signe de tête les salua avant d'aller pousser -au delà des marches, les lourdes portes d'leur tannière. Couloir sombre, sur raie d'lumière portée par des candélabre l'accompagnèrent jusqu'à la salle principale, là ou elle pensait y trouver les joyeux lurons.
Tout est sombre à l'intérieur malgré l'âtre ou rondins crépitaient en son centre. La gamine n'y voyait presque rien, toutefois elle discerne des silhouettes dont l'une, la Poupée assise les yeux rivés sur un Ange blond qui poussait des râles de vieux soulard, la bave suintant aux commissures des lèvres, l'ventru vautré sur un fauteuil -elle tenait fermement dans sa main le cadavre d'une bouteille mise à sec !

S'approcha des deux frangines, à pas de louve -s'arrêta derrière l'fauteuil d'la Barbi puis posa une main sur ses yeux en lui soufflant à l'oreille,...


Ça te dit un p'tit câlin ma caille ?
J'suis quasi morte de froid !
... ... et pouffa de rire !
_________________
Rebaile
[Sur la route du Palazzo]

Le chemin avait été long, d'la Commanderie jusqu'au Palazzo. Mais quand les rues d'la capitale avaient été en vue, la baile s'tait sentie revigorée d'un coup. Mys l'avait finalement suivie sans plus poser d'problèmes, et même le chien semblait s'etre calmé et avoir accepté sa présence, quand elle l'avait pris dans ses bras à un moment, fatigué qu'il était par les cailloux des sentiers et le peu d'nourriture qui restait à lui donner.

S'tourne vers la jeune fille.


On y presque, Mys. T'vas bientôt découvrir ta nouvelle demeure.

Y a aucune ironie dans ses mots. Seule la certitude qu'c'est bien là qu'elle va poser son "chargement", jusqu'au jour où elle aura b'soin de l'utiliser...
Se d'mande ce que font ses copines, là-ba à la Commanderie, et s'dit qu'il va quand même falloir avertir quelques camarades, des fois qu'l'envie leur prenait d'se pointer pour sauver la berrichonne.



[Dans le Palazzo]

N'rencontre pas grand monde dans les ruelles encore endormies d'Paris, mais les quelques habitants qu'elle voit reluquent avec étonnement la jeune Dame Blanche, et certains même avec une lueur qu'elle connait dans les yeux. Pense que Mys a, à cet instant, d'la chance d'être aveugle pour n'pas commencer à paniquer de c'qu'elle voit..

Bientôt elle le voit. Toujours aussi imposant, l'Palazzo, et toujours ce tit quelque chose qu'elle ressent en elle quand elle s'en approche. Elle sait qu'elle l'aime, c'te bâtisse, depuis l'jour où elle y a posé les pieds pour suivre Aye. Elle s'y sent chez elle comme jamais ailleurs dans son passé bien trop court... C'tait sa famille maintenant, sa vraie, celle pour qui elle pourrait tuer, ici ou ailleurs...

Elle prend la main d'Mys, et de l'autre pousse la grande grille du Palazzo, le chien toujours en laisse et qui commence à japper.


Calme-toi le chien. T'vas avoir à manger bientôt t'sais.

Fixe la jeune fille, dont l'visage reflétait une grande fatigue.

Et toi Mys, t'vas pouvoir te laver et manger aussi, en attendant la suite....

Les marches rapidement montées après avoir salué les gardes, elles pénètrent dans les couloirs sombres. Elle entend un rire fuser pas très loin et lance:


Y'a quelqu'un? C'est baile et j'ai une invitée!

Souris à c't'image et n'ajoute pas qu'elle n'a pas d'mandé l'avis d'cette invitée avant d'l'amener ici... S'dirige vers la voix et pousse la porte. Entrevoit des silhouettes affalées et r'connait Aye, Diab et l'Ange, visiblement assoupie.

Elle dort, la gazelle? J'vous présente Mysouris, dit-elle aux deux autres.
Vi vi, une deuxième souris, ajoute-t-elle en riant au r'gard étonné qu'elles lancent.

Redevient sérieuse dans la foulée.


C'ma... captive, et faut qu'on parle!
Diabolikbarbiturik
Elle se réchauffait lentement, observant les flammes qui dansent dans la cheminée. Elle était pensive et paisible,
repensait au chemin parcouru qui l’avait mené jusque là.
Soudain des mains se posent sur ses yeux et des paroles plutôt surprenantes chuchotées à ses oreilles


Ça te dit un p'tit câlin ma caille ?
J'suis quasi morte de froid !


Elle sursaute

Ho ! Aye ! Prend donc ma place. Réchauffe toi à la chaleur du feu tu verras ca fait grand bien.

Regard malicieux qui en dit long, et fixant la gamine elle lui dit

Patience Aye, ça viendra… mais ce jour là promis tu ne l’oublieras jamais

Elle regreterait presque déjà ces paroles chuchotées au creux de l’oreille de la gamine, afin de ne pas réveiller Aphélie,
elle avait voulu la taquiner, mais se demandant à présent si Aye n’allait pas mal interpréter se qu’elle venait de dire.
Une femme avec une femme, ca ne lui avait jamais traversé l’esprit et pourtant en cet instant presque aurait elle envie de se laisser tenter.
Une expérience de plus a rajouter a son carnet.
Elle se relève, chassant ces pensées de son esprit, laissant la place Aye et s’assied sur le rebord de la cheminée face à elle.
Elle sourit.

Soudain des bruits de pas dans l'escalier, puis une voix qu'elle reconnait.


Y'a quelqu'un? C'est baile et j'ai une invitée!

Pas le temps de répondre, que Baile entre dans la pièce avec une femme.

Elle dort, la gazelle? J'vous présente Mysouris
Vi vi, une deuxième souris,


Pas le temps de réagir que déjà Baile leur ajoute

C'ma... captive, et faut qu'on parle!

Elle regarde baile avec insistance, ces quelques mot lui font oublier les mots prononcé à Aye quelques minutes auparavant.

T'as captive? mais elle vient d'où?
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Mysouris
La route et toujours la route. Et puis soudain l'atmosphère change, et se fait plus citadine. Odeurs de fange des rues, odeurs d'orfèvrerie, de forge, et de tanneur. Les odeurs lui font tourner la tête tandis que peu de passants sont là pour les voir traverser les rues de Paris. Mysouris sait qu'elle est à Paris, l'atmosphère y est unique.

Bientôt l'ambiance semble plus pesante, Mysouris frissonne. Les ruelles traversées à présent lui semblent glauques, lourdes et ténébreuses. Elle suffoque en sentant les regards qui se tournent vers elle à leur approche. Elle voudrait s'enfuir, mais elle ne peux pas. Pas sans Drizz le fol, pas sans son chien. Et puis pour aller où ? Elle n'a plus rien pour le moment, plus de chien, plus de canne, plus que ses mains pour tâtonner si elle s'égare. Et elle sent que ce n'est pas l'endroit pour s'égarer. C'est la Cour des Miracles. Elle en a entendu parler, mais n'y a jamais mis les pieds. Elle n'ose imaginer quels infâmes brigands peuvent se terrer ici, quelles horreurs de la nature se sont rassemblées là. Son frisson se fait plus glaciale, et elle sent la peur et la rage l'envahir à nouveau. Pourquoi Rebaile l'a t'elle donc enlevé ?

La baile semble savoir où elle va, c'est déjà pas si mal. Mysouris espère que c'est bientôt la fin de leur marche. Cela fait plusieurs jours qu'elles ne mangent presque plus rien, et Mysouris n'est pas habituée à si faible quantité de nourriture. Drizz semble souffrir de ce manque aussi. Et puis Rebaile se fait entendre :

On y presque, Mys. T'vas bientôt découvrir ta nouvelle demeure.

Mysouris ne dit rien, mais elle est soulagée que ce soit la fin.

Quelques pas plus tard, Drizz commence à japper à l'ouverture d'une grille. Ca sent le feu de bois dans les parages, et Mysouris en sent presque la chaleur jusqu'à elle. Rebaile adresse quelques mots au chien qui a faim, puis elle reprends pour elle. Mysouris la fixe de ses yeux morts, instant de défi. La suite... quelle suite ? Elle ne se laisserait pas faire pour sur. Même ici !

Et voila que les présentations commencent. Rebaile semble parler à d'autres gens là leur expliquant qu'elle, Mysouris, est sa captive. Mysouris se renfrogne. Oui elle est captive, pour le moment du moins.

Une deuxième souris dit Rebaile, et Mysouris ne peux s'empêcher de se demander, qui est cette première souris. Mais après tout, elle sait qu'un surnom est un surnom, et d'autres peuvent bien avoir le même. Ce n'est pas si difficile.

Mysouris aimerait pouvoir s'asseoir, mais sa fierté la fait tenir debout. Elle tiendra, jusqu'à ce qu'elle tombe de fatigue s'il le faut, à moins qu'on ne l'invite à prendre place quelque part. Elle sert les poings, le long de son corps sans autre défense que sa rage. Dans un coin de sa tête, elle espère que Drizz lui sera redonné. Un peu de réconfort pour eux deux. Et dans un autre coin, elle se jure qu'elle restera muette. Pas un mot, plus un mot ne sortira de ses lèvres. Même sous la torture la plus abjecte se promet elle.

La rage qui l'envahit lui permet d'oublier la fatigue, et c'est maintenant un visage volontaire qu'elle offre à ses observateurs.

Une autre voix fait sursauter Mysouris. Il faudra qu'elle s'habitue ici à ces voix qu'elle ne connait pas et qu'elle ne peux deviner tant le bruit à l'extérieur la perturbe dans sa recherche de sons. La voix réponds à Rebaile l'interrogeant, et Mysouris sourit en pensant d'où elle vient.
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Ecuyère Dame Blanche

L'histoire dont vous auriez pu être le héros
Ayerin
Invitée à rejoindre Barbi, la gamine passa par dessus l'dossier du large fauteuil et s'laissa glisser l'derrière sur l'assise, souffla sur ses mains glacées et l'sourire toujours sur la trogne la reluquait d'côté alors qu'la blondinette pionçait toujours.

Patience Aye, ça viendra… mais ce jour là promis tu ne l’oublieras jamais

La gamine, main tendue tenta d'récupérer la Poupée par les braies qu'elle ne réussit à attraper et qui la fuyait déjà pour se poser près de l'âtre alors que si belle proposition venait de lui être faite au creux d'l'oreille -ça cavalait à tout va sous ses tifs à la môme, c'est qu'la Poupée venait d'lui mettre l'carmin en ébullition, en l'aguichant d'la sorte.
Pas idée de lui tenir tel langage aussi, ça s'emballe vite à son âge, et le manque d'action donnait plus de place au besoin de corps à corps .. elle n'allait pas en rester là, foi d'Aye, ce soir la Poupée sera son casse dalle, au pire si elle se fichait d'elle, elle se trouvera autre mets à s'mettre en bouche .. mais, gardera en mémoire l'œil tenté et tentant qu'elle lui avait balancé.
La môme s'disait qu'elle n'avait rien a perdre, au contraire même si elle se refuse à jouer avec elle, elle gagnerait baffe ou coups de poing du diable en allant cueillir la frangine, dans l'instant -elle allait s'mettre en branle bas d'combat nocturne quand arriva la Baile trainant dans son sillage une drôle de prise qu'elle leur présenta comme son otage !

S'retourne vers la porte.. et zieuta la donzelle de haut en bas.
Une prise selon la Baile qui au prime abord ne ressemblait pas à grand chose, pas bien grasse, la trogne cradingue, même si l'port de tête s'faisait plutôt hautain, la coiffe défaite et quant à sa tenue vestimentaire, elle ne payait pas de mine dans sa robe déchirée. La gamine haussa un sourcil puis rétorque aux paroles d'la Baile, d'un air renfrogné et l'ton acerbe,

Ta captive ?
Tu nous la sors d'où cette gisquette, d'un Bastringue de campagne ?

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