Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 40, 41, 42, ..., 57, 58, 59   >   >>

[RP] Le Palazzo

Mysouris
Encore à moitié dans le coton, Mysouris entend plus qu'elle ne comprend ce qui se passe aux alentours. Dispute. Gagnée ? Se sent comme un lot dans une loterie. Gagnée, les mots tournent et retourne : Possession, gains, faire mal.

Des pas qui reviennent, et un Drizz qui se remet à montrer sa joie tout en levant la tête de la blessure de l'étendue. Rebaile. Que vas t'elle faire ? A qui va t'elle la jeter cette fois ci ? Halètement douloureux. Coeur qui s'accélère et tension qui grimpe. Odeur d'alcool. Oui boire, se saouler, oublier. Mais non, la douleur se fait brulure au contact du chiffon imbibé d'alcool. Mysouris sursaute, et lâche un cri d'angoisse. Douleur douleur douleur.

Drizz qui se met à japper avec fureur tandis que le chiffon se retire de son cou. Que se passe t'il ? Drizz qui s'éloigne de quelques pas, et qui s'affole. La prisonnière tente de se relever, mais Rebaile est déjà sur elle à lui prendre le bras droit. Montrer son appartenance qu'elle a dit.

C'est froid, ça mord. Douleur qui gagne le long du bras et hurlement qui s'échappe de sa gorge sèche tandis que les larmes coulent sans contrôle. Mais que lui fait elle, la baile ? Elle sent qu'on lui taille dans le vif. Pourquoi ? Et ça dure, une éternité. Et Drizz qui aboie, et Mys qui hurle, et la baile qui continue. Avec application, avec rage.

Sent qu'elle se vide de son sang. Mourir à petit feu. Elle qui avait espéré que cela irait vite. Et voilà que sa geolière lui reprend le bras. Et à nouveau la douleur se fait vive. Alcool sur les chaires martyrisées. Brulure, et hurlement qui continue à s'en péter une corde vocale.

Joli dessin Mys... Indélébile hein?

Et elle manque de suffoquer en entendant ça. Même pas le temps de reprendre son souffle entre deux cris qu'la baile lui colle les lèvres contre les siennes. Dégout. Tente de se dire que ce n'est rien. Bras immobile, douloureux, impossible de se mouvoir.

Valà... c'est tout c'que j'demande, qu'elle soit à moi et qu'vous vous chargiez des autres...

Frisson qui lui prend le corps d'un coup. Possession. A elle. Que vas t'elle encore faire de pire ? Ferme les yeux pour ne plus voir ce qu'elle ne voit tout de même pas les yeux ouverts. Sang qui se remet à couler le long de sa gorge, de son bras. Trempée de sueur et de larmes. Nauséeuse. Affamée. Douleur. Et Drizz.

Et voila qu'on la soulève. Et qu'on l'assoie. Epuisée. Douleur. Drizz. Faim. Et la baile qui se met à lui parler comme à un enfant malade qui a fait un cauchemar.

Allons Mys, pleure plus! J'vais t'apporter à manger va, tu t'sentiras mieux..

Odeur de nourriture pas loin. Pas la force de chercher, de se servir. Torture que ceci. Torture encore.

Et le Drizz qu'elle entend vaguement et qui aboie et qui cherche à mordre. Elle entend ses claquements de dents à chaque passage de la baile dans son chemin. Et soudain, les dents trouvent autre chose que le vide. Un Drizz solidement accroché de toutes ses dents à la jambe de la preneuse d'otage. Il lâche et décampe avant le premier coup. Fol mais pas idiot. Il a pas oublié le décrochage douloureux. Aboiement rauque et furieux. Table qui tremble sous les coups pour se libérer.
_________________

Ecuyère Dame Blanche

L'histoire dont vous auriez pu être le héros
Diabolikbarbiturik
Elle écoute Baile, le ton était monté, voilà qu’elle se disputait entre elles, et la cause…une dame blanche, l’envie lui monte,
lui faire mal, pour une autre, et pour toutes les autres,
puis des mots singlent comme une gifle


Si j'avais réussi à enl'ver Anny, Diab, j'te l'aurais amenée et j't'aurais r'gardé lui faire mal sans rien faire,
paske j'sais ton passif avec elle. Mais j'pas réussi, et j'l'ai prise elle
~désigne la jeune femme au sol~ et elle est à moi... j'l'ai dit à Aye, elle a promis, mais elle l'a pas tenue,
sa promesse, d'pas la toucher comme moi j'le f'rai..


Elle boit les paroles de Baile , rien que le fait d'entendre prononcer Anny, elle enrage.
N'insistera pas sur ce qu'a fait Aye, pensant que prendre sa défense serait envenimer les choses, même si Aye avait fait une promesse,
elle la remercirait presque pour ce qu'elle avait fait.
Elle a la rancune tenace la Diab'
Elle regarde Baile entailler l’aveugle, en elle-même elle se dit,
vas y fait lui mal, fait lui mal pour ce qu’a fait une des leurs.


Valà... c'est tout c'que j'demande, qu'elle soit à moi et qu'vous vous chargiez des autres...

C’est bon Baile calme toi, je crois qu’on a compris, ce qu’elle a réussi en tout cas,
c’est, semer la zizanie entre nous.


Elle regarde l’aveugle, les larmes glissant sur ses joues, s’approche, puis recule,et lui dit

Ce n’est qu’une égratignure... Tu ne verras malheureusement pas ce qu’on va faire a tes amies,
mais tu auras mal autant qu’elle, rien qu’a entendre leurs cris.


Elle retourne près de la fenêtre, impatiente, regard vers Aphélie, puis vers Aye, toujours affalée dans le fauteuil, puis s'adressant a Aphélie

Comment elle va ?
_________________
Ayerin
[Rêve alcoolisé ... Acte I]

La gamine survolait l'étrange nature quand son esgourde fut heurtée par une douce voix lascive..ce chant sibyllin pénétra son être, prenant ses viscères pour des cordes de nylon. Ce chant la mena lentement, vers une silhouette étendue dans une barque qui flottait attachée aux berges d'un lac. Son visage était albâtre malgré un sourire angélique. Enivré son émoi, la môme restait stoïque. Mouv'ment. La silhouette onduleuse, douc'ment humectait, tout sens exhalés, courbes langoureuses, étrange volupté, étreinte sulfureuse la lia à elle pour l'éternité. Danse subtile, corps éreintés, absence prolongée, sommeil parfumé. La douce, l'œil dérangé, invoqua chimères en psaumes inconnus de la môme. Tout s'accéléra. L'humeur devint noir. La peur au bide. Vif coup de crinière d'une longue chevelure qui s'assemblait en lanière, entourant alors sa carcasse. Prisonnière de ces mortelles algues, elle lui lacérait la peau, lui brisait les os. La douce d'un baiser sur le front d'la gamine fit taire cette torture, implorant ainsi son pardon. Corps éventré, tripes libérées, morbide avait été ce ballet. Renia toute pensée, larmes qui s'écoulent, poignante la torture, la douce susurre, « je vais te libérer » ! Geste tendre, son corps la recouvrit, brulant ses chairs, dispersant ses cendres...



[Retour à la réalité... Acte II]

Hurlements poussés.
La trogne en sueur. Se réveille, sort d'sa léthargie. Douleurs. Rancœur. La gamine se redresse. Migraine intense collée aux tempes. Vision troublée. Bouche pâteuse, nausée en sus. Cherche ses repères. N'en trouve pas, plus. Le froid, l'ambiance, l'humeur, folie destructrice, coups donnés, reçus. Tout défile devant ses mirettes voilées. Grimace est faite. N'a rien oublié et n'oubliera jamais … ne le peut plus !
L'oie blanche, la pouffe, la danse, le mal, ce mal, douleur intense,... plus de place au doute. Tranches de vie qui défilent. Ressentir haine cinglante. Contre eux, contre elles, elle et lui, plus de différence, le même panier les réunis, Tous. Nouvelle grimace, vengeance qui cavale sa race, trace sa route, nouvelle destinée. Ils paieront l'infamie !

Plonge son regard dans cette obscurité qui l'entoure. Rien a bouger. Rien a changer. Même spectatrices. Bandages autour de sa paume, de son cou. Lèvres fendues, rage intérieure. Douleur d'un corps fatigué. Reprend sa pose à l'horizontal, et laisse tomber lourdement sa tête sur l'accoudoir. Fixe l'âtre, ne quitte les flammes des yeux. Esquisse un sourire, la folie meurtrière dès cet instant n'la quittera plus. Sensiblerie à l'abandon. Abandon de soi, d'autrui. Se ferme, s'enlise, se perd, n'veut plus en sortir. Changements qui s'opèrent, évolution, situation sans équilibre. Plus d'harmonie, jamais. Elaborer des plans, d'intimes souhaits. Plénitude, épanouissement dans l'adversité. Plus de compromis, ni d'accommodements. Le chemin se fera solitaire et aride. Carnage, Massacre, Tuerie, belle bouch'rie... jusqu'à sa fin !

_________________
Rebaile
T'ain de chien!

Le cri lui échappe quand Drizz plante ses crocs dans son mollet.
Elle secoue violemment sa jambe, mais l'animal s'était d'jà retiré, et aboyait, blotti sous la table.
S'retourne vers Mys, furieuse.


J't'ai dit que si tu n'le retenais pas, je le tuerais. Mais t'sais quoi? J'ai changé d'avis, et c'est toi qui vas payer pour lui...
Mange d'abord, paske t'auras besoin d'énergie..


Lui fourre de force un morceau d'viande dans la bouche, et la jeune femme apeurée finit par le mâcher. La faim plus forte que tout, elle avale avidement les morceaux successifs qu'la baile lui fait manger. L'oblige à finir le pain qu'elle avait également sorti. Oui, il fallait qu'elle ait de l'énergie, car la baile allait la faire craquer... Il fallait qu'elle craque, de force puisqu'elle ne semblait pas vouloir céder... Qu'elle soit complètement en son pouvoir, pour lui livrer des informations dont elle aurait b'soin bientôt...


J'l'emmène en bas,
lance-t-elle aux autres, faisant allusion aux multiples salles souterraines du Palazzo, là où elle pourrait "travailler" Mys tranquillement.
Vous pouvez v'nir avec moi ou surveiller l'entrée, des fois qu'ses copines voudraient s'ramener pour la sauver.. Et si c'est l'cas, appelez-moi pour le comité d'accueil!

S'retourne vers Mys, la saisit fermement par le bras puis la met sur pieds...

T'as deux choix, Mys... Tu acceptes de m'filer gentiment les infos que j'cherche, ou tu souffres avant de m'les donner...


Lui caresse doucement la joue et lui dépose un baiser au creux du cou.

Pas envie d'te faire mal, crois-moi...J'ai juste besoin d'quelques infos.. Donne-les moi et tu auras la paix, un moment... Ou alors tu vas souffrir... Ca n'sert à rien que tu protèges ce qui n'est qu'une illusion... J'aurais ce que je veux...


Appuie son étreinte sur son bras, et la tire derrière elle, vers l'escalier qui mène aux donjons du Palazzo...
_________________
Mysouris
T'ain de chien!

Paroles qui claquent comme un coup de fouet. Sursaut brutal. Drizz ! Retenir son souffle. Elle a dit... Drizz ! Non non ! Mais non, pas le Drizz. La baile doit trouver bien plus amusant de s'en prendre à elle, maintenant qu'elle est sans défense aucune.

Tenter de reprendre son souffle, Drizz vivra, autant de temps qu'elle au moins. Poing gauche serré. Les ongles lui rentrent dans la paume. Douleur. Mais cette fois, douleur contrôlée, voulue, mesurée. Ne plus penser.

Et voilà Rebaile qui revient. Gavage de l'oie blanche qu'elle est devenue depuis son entrée ici. Mais la nourriture a du bon. Elle retrouve de la vie, de l'espoir et de la volonté à résister. Revigorée, mais n'en rien laisser voir. Calme. La torture ne fait que commencer.

Ne pas écouter la baile qui s'adresse aux autres de la pièce. Mysouris ne pense plus qu'à la manière dont elle pourra résister. Serrer les dents de toute ses forces. Pas un mot ne s'échappera de sa bouche. Un cri oui surement, mais pas un mot. Muette jusqu'à la mort s'il le faut.

Douleur fulgurante qui lui embrase le bras gravé. Grimace. Se lever, obéir. Douleur. Angoisse. Haine.

Livrer des informations ? Quelles informations pourraient elle donner ? De toute façon c'est pas par la force qu'on obtient quelque chose de Mysouris. Souffrir, oui elle souffrira. Mais elle ne parlera pas.

La tension sur son bras ensanglanté se relâche le temps d'une caresse et d'un baiser dans le cou qui la fait frissonner. Souvenirs lointains. Fermer les yeux, ressentir. Et puis soudain se rappeler que non ce n'est pas son mari... c'est celle qui l'a pris en otage. Celle qui l'a meurtri et qui recommencera. Déglutissement douloureux qui rouvre la blessure à la gorge. Grognement rauque. Peut bien lui faire ce qu'elle veut la bourelle, peu importe. La souffrance est là de toute façon.

Douleur à nouveau vive tandis que la poigne qui l'enserre presse la blessure fraîche. Obéir encore. Pas le choix. Douleur. Obéir. Mais résignée à ne pas parler. Adviendra que pourra.

Et Drizz qui reste là... encordée à une table, aboyant plus bruyamment que jamais. Drizz, le Drizz, seul au milieu des autres. La tête tourne à Mys qui s'appuie lourdement sur le bras qui l'agrippe. Pâle, fantomatique. Gémissement qui sort de ses lèvres pourtant bien serrées Driiiiizz Driiiiiizz
_________________

Ecuyère Dame Blanche

L'histoire dont vous auriez pu être le héros
Aphelie
Le corps alourdi par le poids de l’alcool est déposé dans un fauteuil,
Avec l’aide d’une Barbi tout aussi surprise qu’elle.
Et en rogne aussi...
Déjà qu’les dames blanches elle ne les porte pas dans son cœur...
Surtout une mais bon.
Aphélie se penche sur la blessure au cou d’la gamine.
La plaie est nettoyer et panser, puis c’est au tour des mains.
Pendant ce temps elle entend la Baile lui parler, mais les réponses se feront à voix basse, en mode ronchon.


Un contrat...alors ça j’m’en cogne, contrat ou pas, pas de ça entre nous...Pas la tuer encore heureux...

La laisse parler et démontrer qu’l’oie blanche est sa propriété.
Un regard pour la lettre gravée.


J’te la laisse, j’m’en fou complètement pour te dire. Surtout qu’ses copines tarderont plus maintenant...mais tu ne touches plus à Aye ou tu m’trouveras sur ton chemin.

Même elle n’en revenait pas de lui dire ça.
Elle a l’habitude en taverne ou sur un champ de bataille que ses amis se fassent malmener, blesser...mais pas entre eux, non ça elle l’encaisse pas.
Elle se tourne à nouveau vers l’Aye, sa compagne de beuverie il y a quelques temps.
Relève une mèche qui lui tombe dans les yeux.
Le front est en sueur.
Se tourne vers barbi pour répondre à sa question.


J’crois que ça ira...pi c’est Aye hein, c’est pas une chochotte c’est rassurant...

Au même moment Aye se redresse en hurlant.
Aphélie accroupie à ses côtés se retrouve les fesses au sol dans un sursaut.


T’in !!!!! Aye t’es folle !

La blonde la regarde scruter la pièce,
Le regard à l’oie blanche lui échappe pas.
Elle se laisse tomber à nouveau dans le fauteuil.
Lui sourire.


Ouai, r’pose toi...

Derrière, la Baile emmène la prisonnière.
En bas ?
Elle fronce les sourcils.


J’sais même pas ce qu’il y a en bas, faudra que j’pense à visiter un jour...

Elle sourit à la libertadienne.

J’reste là, faut un comité d’accueil non ?

Envie de remercier Baile de lui enlever de la vue la dame blanche qui tiens à peine sur ses jambes.

Finalement c’est pas drôle, espérons que les autres soient plus solides hein barbi ?

Un clin d’œil qui s’envole,
Elle sait ce qui se passe dans la tête diabolique.
Elle comprend.
Elle a hâte.
Elle attend.
Nattascha
Quelques centaines de mètres avant d’entrer dans le lieu mythique, elle avait ralenti le pas de son cheval. Observer, tout, il ne fallait rien manquer du spectacle qu’elle avait tant attendu de voir.
De la viande saoule mais souriante, des gueules cassées sur lesquelles parfois du sang avait séché, mais tout aussi souriantes, comme si toute cette débauche de violence et de ce qu’ailleurs on appelait la crasse du peuple était ici normal. Elle ne fut en rien choquée par les premières images qui s’imprimèrent au fond de ses yeux. Jamais elle n’oublierait cet instant où elle avait franchi la porte de la cours des miracles.
Elle descendit de Libur, son cheval, et posa pied à terre dans ce qui devait rassembler plus de miasmes au mètre carré qu’en tout le reste du royaume. Un sourire en coin apparut sur ses lèvres. Pas qu’elle aima la crasse non, mais plutôt ravie de n’être pas ici entourée de poudrés et autres maniérés qui si souvent lui avaient donné des envies de faire de la dentelle avec leur peau si bien entretenue.
Ses pas la menèrent dans des endroits qui, si elle n’avait pas été aussi vide à l’intérieur, auraient pu la terroriser. Mais là… rien. Si on devait lui couper la gorge, et bien ça se ferait. Nafoute. Sourire à nouveau qui se déploie au coin de sa bouche… Selene et son Nafoute.

Il lui fallait trouver le Palazzo. C’est là que Rebaile lui avait dit pouvoir la dégoter. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Pas le plan que Rebaile lui avait fait qui servirait à grand-chose. L’était ptête douée pour les brochettes d’humains la Baile, mais en dessin fallait avouer que c’était une brèle.
Yavait plus qu’à s’lancer et d’mander son ch’min. Elle discerna entre deux bicoques vermoulues un pochtron qui cuvait. Ma foi, ça irait bien pour un premier contact. Laissant les rênes de Libur pendre elle s’approcha du gus et le bouscula du bout de sa botte pour le faire émerger. Et pour émerger il émergea. Trois secondes… le temps tout juste de lancer son bras en l’air d’une manière de signifier « fous moi la paix ».
Elle sortit de sa besace, après avoir jeté un œil alentours, quelques écus sonnants et trébuchants qu’elle fit tinter dans sa main après s’être penchée sur l’énergumène. Etrangement celui-ci se réveilla immédiatement, à l’affut, prêt à, allez savoir, tataner qui osait se promener ainsi avec une bourse au son si caressant pour son oreille.
Refermant sa main sur les écus, elle se releva d’un bond, toisant ainsi le pochard, et lui demanda son chemin en échange de quoi il obtiendrait récompense. Pas la peine de lui montrer son plan, il devait même pas pouvoir voir la pointe de ses godasses ce pourceau.

Une grimace instinctivement vint déformer ses traits lorsque l’arsouille se mit à parler. Enfin parler… bredouiller, crachouiller, postillonner… ce qui devait être une indication du chemin à prendre. Avec un plaisir non dissimulé elle l’obligea à répéter, sentant chez lui une crispation contenue. La récompense serait bonne et il serait bien idiot de braver la d’moiselle en lui refusant les explications demandées.
« A gauche, pis tout droit, jusqu’à une fontaine, mais faites gaffe, ya une barraque où faut passer fissa d’vant sinon v’zêtes pas sûre d’continuer vot’ chemin bien loin après ça. Pis après v’verrez la fontaine, ben si vous la voyez c’est qu’vous vous êtes gourée » et il se marre mettant à jour des ratiches jaunasses ou pourries. Ça puait la charogne et elle n’avait pas envie de trainer là longtemps, ni de s’amuser plus avant. Un nouveau coup de botte bien plus senti vint secouer le vieux cuitard, qui comprit qu’fallait pas jouer non plus s’il voulait toucher sa prime.
Quelques précisions plus tard, elle jeta à terre, aux pieds de l’assoiffé, les pièces promises et s’éloigna de lui satisfaite. Elle saurait trouver Baile et les autres.
Elle grimpa sur Libur, et à cela deux avantages envisagés. D’un, en cas de problème elle pourrait tailler la route plus vite, et de deux, elle trouverait le Palazzo plus rapidement également.
Talonnant doucement son destrier, elle partit au travers des rues pour trouver son point de chute.
Une foule bigarrée trainait dans les rues, quelques filles de joie aguichaient le passant pour obtenir quelques deniers pour manger, des maquereaux se tenaient appuyés aux chambranles de leurs bouges, surveillant leurs ouvrières et cherchant peut être de quoi augmenter leur cheptel. D’un regard méprisant elle répondait à leurs œillades malsaines et passait son chemin. Une porte explosa à quelques mètres d’elle, faisant se cabrer Libur. Et deux hommes vinrent terminer au milieu de la rue une bagarre commencée dans ce qu’on aurait pu appeler en d’autre lieu, une taverne.
Quel bonheur d’être là. La vie, la vraie… elle était bien là comme on le lui avait dit. Pas de salamalecs ou de courbettes. On se disait ce qu’on avait à se dire ou on se tapait dessus sans réfléchir quand les mots ne servaient plus à rien. C’est en tout cas ce qu’elle ressentait à l’instant présent. Un sentiment de liberté…
Des bâtisses majestueuses, partout, mais en suivant le chemin indiqué par le boit-sans-soif elle arriva devant une bâtisse un peu plus imposante que les autres.
La grille devant, un premier indice que Baile lui avait donné.. quoi d’autre ? ah oui, un dragon sculpté dans la pierre… sourire, il était là le dragon.
Regardant autour d’elle avant de mettre pied à terre elle réalisa que cette partie de la cours des miracles était un peu plus calme. Quelques cris échappés des maisons alentours mais rien de bien affolant en soi.
La grille ne résista pas à sa première tentative pour l’ouvrir, et elle se retrouva quelques secondes plus tard dans une cours silencieuse. Elle lâcha les rênes de Libur et partit à la recherche d’âme qui vive. Quelques bruits de voix à l’étage attirèrent son attention. Ça avait l’air de chauffer, mais elle n’avait pas fait tout ce trajet pour rebrousser chemin maintenant. Elle grimpa des marches en pierre magnifiques, longées de rambardes sur lesquelles des mains avaient dû s’user et se blesser pour obtenir un si beau travail de sculpture..
Une fois à l’étage, des portes, nombreuses s’offraient à son regard. Laquelle choisir ? elle avança en silence, espérant entendre à nouveau les voix. Puis reconnut de loin la voix de Rebaile. Sourire qui s’affiche, elle était bien là.
S’approchant de la porte d’où les sons lui étaient parvenus, elle frappa doucement. Pas de réponse. Les voix se faisaient plus fortes maintenant, et oui, il semblait bien que ça chauffait. On allait donc mettre un peu de calme dans tout ça en apparaissant comme une mouche sur un morceau de viande.
Elle poussa la porte et vit… Rebaile tirant derrière elle une femme au bras ensanglanté, une autre qu’elle ne pouvait reconnaitre de dos, Barbi, déjà rencontrée en taverne et une autre femme vautrée dans un fauteuil qui se faisait panser quelques blessures. Ouh là.. peut être pas le moment d’intervenir mais bon, j’y suis, j’y reste. Pensa t’elle.

Mesdames, bien le bonjour.
Rebaile
[Dans la pièce commune]


Les mots d'l'Ange résonnent encore dans sa tête.
Tu n'touches plus à Aye ou tu m'trouveras sur ton chemin.
La baile serre les dents et l'bras de Mys en même temps. Aime bien l'Ange, aucune envie d'se disputer avec elle, ni avec personne d'autres d'ailleurs! Mais pourquoi est-ce qu'on n'comprenait pas sa colère contre la gamine? C'pas pask'on était une famille qu'elle d'vait être d'accord sur tout, si? L'avait bien dit à Aye, d'pas empiéter sur son territoire, mais la gamine n'savait pas tenir parole quand il s'agissait d'donzelles ou d'satisfaire ses envies.


J'vais plus la toucher j't'ai dit, mais qu'elle s'avise pas non plus d'toucher à cette fille une deuxième fois...

Grogne ces paroles plus qu'elle ne les dit, en fixant Aye qui gigote dans son sommeil. S'trourne vers Mys quand elle sent un liquide tiède lui couler sur la main. Le tatouage sanguinolent d'la jeune femme était loin d'être cicatrisé, et la baile s'décide finalement à lui bander l'bras avant d'emmener sa proie là où elle sera toute à elle.
Hurlements à faire s'lver un mort, mais c'n'est pas ceux de Mys dont elle nettoie la plaie. Mys blanche comme neige et presque qui s'abandonne dans ses mains quand les cris s'font entendre... C'tait Aye qui s'noyait sans doute dans un d'ses cauchemars.. La baile la r'garde un instant, hausse les épaules puis r'vient à sa captive. Finit d'lui bander la blessure. Lui tapote la joue puis lui passe la main dans les ch'veux, doucement, avec une lenteur délibérée.


T'vas voir Mys, quand ta marque s'ra cicatrisée, j't'la ferai toucher, et t'seras tellement fière d'l'avoir, que p'tetre que j't'en ferai d'autres partout sur ton corps...
Qu'est-ce t'en penses, hein?...


Accompagne sa question d'un p'tit rire, et laisse glisser sa main du cou d'la jeune femme à sa poitrine, en appuyant délibérément sur certains endroits...

Vi, j'te marquerai bien partout, moi...

La porte d'la salle s'ouvre avant qu'Mys ne lui ait donné d'réponse, et une voix qu'la baile reconnait, r'tentit dans la pièce.

Natt! T'as final'ment réussi à trouver l'Palazzo hein?

Sourit franchement à la vagabonde, puis rajoute rapidement.

J'vais pas rester ici, j'ai une affaire à régler avec.. mon amie ici présente ~sourit en r'gardant Mys, et la baile est sure qu'la jeune femme sent son sourire malgré sa cécité, et ca la fait marrer un peu plus~ mais j'te présente les autres, qui t'expliqu'ront la fête qui s'prépare sans doute.
L'endormie, là, c'est Aye... l'a pris un coup sur la tête mais elle commence à s'réveiller. La pensive au fond, c'est Barbi, sans "e" ou t'es morte! Et elle, c'est Aphélie, l'Ange implacable qu'est en colère là tout d'suite, j'sais pas pourquoi! Les autres, voici Natt, si vous n'la connaissez pas, c't'une vagabonde dans l'âme et j'lui ai proposé d'venir nous rendre visite au Palazzo!


Esquisse un sourire, salue Natt, les autres, et sort, en lançant un "J'vous laisse un moment...J'ai à causer avec chiffons ou cordes avec Mys..."


[Dans les sous-sols du Palazzo, là où personne n'entend rien et où l'imagination est reyne...]



Nous v'là seules, Mys... Et pour un bon moment...

Les paroles d'la baile résonnent dans l'couloir sombre, pendant qu'elle traine Mys vers la pièce la plus r'culée, comme on traine une vache à l'abattoir...
Elle sourit à l'image dans sa tête. Sait, la baile, qu'elle ne veut ni ne va tuer la jeune femme. Tout simplement pask'elle a besoin d'infos qu'elle peut lui donner, et surtout, besoin d'elle pour un projet fou... et pas uniquement pask'elle a envie d'avoir un jouet, comme certains auraient pu l'penser!

La pièce où elles entrent est froide, et presque total'ment vide. Dans un coin près d'la porte, une table sur laquelle sont disposés divers objets: des cordes, rapeuses et encore visiblement solides, une grosse tenaille en fer qui rouille par endroits, une lanière de cuir toute simple, et même un marteau et des clous.


Han Mys! Si seulement tu pouvais voir tout ces jouets qu'il y a là! J'suis sure qu'on peut vach'ment s'amuser avec chacun d'eux... Mais bon, tout dépendra aussi d'toi, d'ta coopération et de c'que tu m'diras...

Sa vois est d'venue plus froide à ces derniers mots, et son regard finit d'balayer la salle. Pas très loin d'la table, un élément du décor attire rapidement l'oeil: c't'un poteau d'bois d'épaisseur moyenne planté solidement dans l'sol. Sur le pan d'mur juste derrière, quelques crochets, à hauteur inégale. Elle lève la tête au plafond, et r'marque un seul anneau accroché, plus grand que ceux du mur.
Elle lâche le bras de Mys et tape de satisfaction dans ses mains.


Mais c'est très bien tout ça! On va passer d'agréables moments ici, toi et moi, Mys...

Saisit la main d'la dame blanche, une grosse corde de l'autre, et lui parle pendant qu'elle l'emmène vers le poteau d'bois.

Avant toute chose, Mys trésor... J'ai besoin d'savoir qui d'tes copines DB sont suffisamment folles pour être susceptibles de voler à ton s'cours, histoire d'voir c'qu'on prépare pour le banquet en leur honneur, tu piges?

La scrute et semble réfléchir. S'rapproche jusqu'à la coller.

T'as pas entendu ma question Mys? t'veux que je la répète?

N'attend pas sa réponse et la plaque contre le poteau. Entreprend de lui ligoter méthodiquement les poignets, enroulant la corde plusieurs fois de manières à les serrer l'un sur l'autre de manière inextricable. Enfile ensuite un bout d'la corde dans un crochet mural et tire, jusqu'à c'que les bras d'la jeune femme se soulève dans son dos. Tire ainsi jusqu'à la hauteur voulue, puis bloque la corde.
Revient en face d'la jeune femme. Lui pose une main sur sa joue et la caresse doucement.


T'vas m'obliger à employer la manière forte, Mys, si tu m'réponds pas... J'ai quelques questions pour toi, et à la première, j'veux des noms comme réponse...
Donne-les moi...

_________________
Ayerin
T’in !!!!! Aye t’es folle !

Reste dans sa position, couchée. N'ira nulle part. Pas envie. Toute façon, même si elle le voulait, elle ne le pourrait pas. Sa tête lui tournait toujours. Son corps lui faisait mal. Mais réussit quand même à tourner la tête vers l'Ange et grimace plus qu'elle ne lui sourit.

Folle dis-tu ?
Pourquoi veux tu que j'sois autr'ment, hein !


Colère aux tripes, pose son index sur sa lèvre tuméfiée. Caresse la plaie, l'carmin avait séché. Mais la rancœur, promesse faite ou pas, restera gravée jusqu'à la fin. Son orgueil en avait prit un sacré coup. Jamais elle n'aurait pu imaginer, -enfin si petre, que Baile puisse lever la main sur elle -elle qui voilà quelque temps avait voulu battre duel avec celui qui avait baffé la Lune.

Que devait-elle penser de ce geste la gamine ?
Sa trogne avait-elle moins d'importance que celle qui l'avait adoptée ?
Baile se donnait-elle des droits, qu'elle refusait à d'autre ?
Ou la gamine était-elle sa propriété au point que rien ne lui soit épargner ?

Elle avait rompu sa promesse, certes.. mais elle en avait tenu tant d'autres.. et la seule qu'elle avait rompu, ce fut d'ne pas toucher à cette catin. Et même là, la gamine ne pigeait pas. Elle l'avait à peine touché sa captive, et n'comprenait pas comment elle pouvait lui dire un jour qu'elle tenait encore à elle, à sa façon, et lui filer tel coup pour si peu...

Est-ce que la gamine s'en voulait ? Nan !
Elle se croyait dans son bon droit. C'était d'l'auto-défense,... faire mal afin de se défaire de cette chape qui lui broie l'palpitant.

S'dit, qu'elle aurait du l'savoir la Baile que cette promesse là, elle n'aurait su la tenir, ne pouvait s'y tenir. C'était plus fort qu'elle, n'pouvait pas se réfréner. Cette blanche, ou une autre, c'était du pareil au même, elle les de-zinguerait toutes si elle le pouvait. Elle n'était pas dupe, elle en connaissait les raisons la Baile, la gamine le lui avait dit.

Alors, pourquoi lui faire payer son geste ?
Afin d'la sentir à sa merci ?
S'en étonnerait pas la môme. Elle se savait piégée, prisonnière d'elle quoiqu'elle en dise. Mais le niera toujours, et ce jusqu'à la fin d'son existence, à elle-même parfois et surtout à tous ceux qui le lui demanderont.
Elle ne leur devait rien en plus. Et n'avait certain'ment pas envie d'leur ouvrir la porte à cette peine. Ne leur donnera pas la possibilité de la sonder, même si pour cela, elle doit leur mentir à tous, sans exception,... et ce mal qui la ronge lui est propre et n'la regarde qu'elle et Baile,... car elle seule peut la comprendre, malgré tout.

Fuyait ses pensées …
Les Rouges s'faisaient leur plan. Impatientes d'en découdre avec ces autres casses couilles à v'nir. Enfin si elles avaient l'courage de v'nir. Et si trouver l'Palazzo et s'en approcher leur était possible.
La Poupée piaillait d'impatience, les yeux rivés aux f'nêtres d'la salle. L'Ange semblait ravie d'la prochaine effusion d'sang qui s'profilait et ca s'lisait sur son visage.

Quant à Baile,... elle se décida à les débarrasser d'la présence de cette importune. Afin d'mieux la protéger d'leur pattes avides,... choix plus que raisonnable,... coup reçu ou pas, la gamine se sentait apte à reposer ses mains sur cette blanche mais cette fois ci, ne ferait pas que l'égratigner !
Ruminait ainsi l'index allant d'son cou, à sa lèvre tuméfiée. N'pourra jamais oublier certes, mais lui pardonnera, l'faisait déjà mais garde en elle l'idée qu'à la moindre occasion, l'autre paiera l'affront reçu … et si c'n'est-elle, ce seront ces cailles blanches qui viendront a sa rescousse … et si celles ci n'pointent jamais leur nez, elle en étripera d'autre … y avait d'quoi faire …


- Mesdames, bien le bonjour.

Et pourquoi pas tanner l'cul de celle qui v'nait d'entrer ?
N'la connaissait pas en plus la gamine. Mais la donzelle semblait connaître l'autre jacasse et son sourire de foire. Fixait la Baile de ses mirettes, furieuses quand elle fit les présentations -évitant d's'attarder trop longtemps sur le duo qu'elle formait avec la blanche en quittant la salle pour autre lieu. Lui fallait se contenir, si elle n'voulait pas se ruer sur elles, et s'les embrocher toutes deux.

La porte se ferme ..
La gamine salua d'la main l'arrivante sans la regarder,... n'cherchant même pas à être plus accueillante que ça, elle n'en avait pas l'envie, ni l'humeur,... et se faire apprécier, n'était pas au menu du jour !


Comme te l'a dit l'Autre en sortant, l'endormie c'est moi …!
Mais j'préfère que t'évites ce surnom hein,... Aye m'convient mieux !

_________________
Mysouris
[Salle principale ? enfin la première où elle a été]

Finalement c’est pas drôle, espérons que les autres soient plus solides hein barbi ?

Mots qui lui enfoncent un pieu dans le coeur. Se retourner vers cette voix qu'elle a déjà entendue, celle qui était ensommeillée et qui a l'air de s'être plutôt bien réveillée. Fixer à l'instinct la provenance de cette voix. Et lui jeter un regard glaciale de ses yeux fixes.

Tirer par un bras en sang, et le liquide poisseux commence à se répandre le long du bras et à glisser vers le sol formant des gouttes d'un rouge vif. Et les voilà qui reviennent dans la pièce d'où elles viennent. Incompréhension totale. Linge sur sa plaie, sensation de fraicheur un instant. Se laisser faire, profiter de l'instant. Ne pas écouter les différents cris de l'autre qui l'a égorgé. Ne rien dire quand une main lui tapote presque gentiment la joue, et lui caresse le chevelu. L'angoisse remonte. Que vas t'elle faire ? Pas b'soin d'attendre, la réponse vient d'elle même.

T'vas voir Mys, quand ta marque s'ra cicatrisée, j't'la ferai toucher, et t'seras tellement fière d'l'avoir, que p'tetre que j't'en ferai d'autres partout sur ton corps...
Qu'est-ce t'en penses, hein?...


Et la main agile vient lui titiller des parties de sa féminité, lui promettant les pires supplices. Envie de gifler la baile rien que pour avoir posé ses mains sur sa poitrine. Et la main prend un départ de course à toute berzingue, mais s'arrête soudain en plein mouvement stoppée net par une voix inconnue précédée d'une porte qui s'ouvre. Une connaissance de la baile, v'la qui va pas l'aider.

Ses jambes recommencent à flageoler quand la bourelle lui balance un sourire qu'elle ressent de tout son être. Se sent pâlir encore plus si c'est possible. Pourquoi donc Rebaile ne peut pas la torturer sans ensuite venir la soigner avec une certaine tendresse dans les gestes ? Torture mentale. Ne pas chercher à comprendre. Question d'survie. Ne se fier à rien. Camper sur sa position : ne rien dire. Rien. Rien !

[Sous sol, enfin du moins c'est ce que lui dit Rebaile]

Escaliers, entrainée par son bras maintenant soigneusement bandé. Froid et humidité. Raclements de pattes de rats quand elles s'approchent. Couinements des bestioles qui s'enfuient.

Nous v'là seules, Mys... Et pour un bon moment...

Echo, rauque, tunnel, panique. Mys tente de se débattre, faiblement. Doit même pas se sentir qu'elle essaie de se dégager de la poigne de la preneuse d'otage.

Elles entrent dans une pièce, et Mysouris sent la terreur qui s'en dégage. Odeurs de peur résiduels. Odeur de sang séché, et de pourriture qui lui prend la gorge. Envie de cracher son dégout à la tête de la baile. Pas le temps qu'elle se trouve entrainée dans le fond de la pièce. Ses pas sont trainant. C'est là que l'odeur est la plus forte. Résolution plus vive encore, parlera pas !

Avant toute chose, Mys trésor... J'ai besoin d'savoir qui d'tes copines DB sont suffisamment folles pour être susceptibles de voler à ton s'cours, histoire d'voir c'qu'on prépare pour le banquet en leur honneur, tu piges?

Respirer un bon coup et se taire. Non elle n'a pas besoin de répéter, cela ne changerai rien. Elle a entendu. Veut rien dire c'est tout. Volonté de fer dans un corps de terre friable. Tiendra combien de temps ainsi ?

Corde de chanvre qui lui broie les poignets. Enserrées. la voilà coincée contre un poteau de bois, dont elle sent les échardes lui piquer le dos à travers ce qui fut un jour un vêtement convenable. Mais pas le temps de s'en soucier, ses bras sont tirés vers le haut. Les épaules qui craquent dans le silence ambiant et le craquement raisonne d'un écho rauque et ténébreux. La torture s'arrête juste avant le point de rupture. La pensée éclate en mille douleurs. Si elle s'effondre elle se déboite les épaules. Démantèlement brutale, déchirement des muscles surement, et peut être pire. Souffrir, mais rester consciente. Ne pas faiblir. Pas le choix.

Et la question poursuit sa route dans son esprit douloureux. Ne pas penser. Ne pas penser. Ne pas avoir mal. Respirer. Se calmer. Douleur. Douleur. DOULEUR. Crier sa rage d'un long cri d'effroi de douleur et de panique. Sombrer dans des sanglots qui la secoue, lui brisant les épaules à chaque secousse, ravivant la douleur, et entrainant d'autres sanglots. Mais la question reste là. Qui viendra ? Qui viendra ? Des noms sortent de son esprit torturé. Ne rien dire. Ne rien dire. Se taire. Ne plus penser. Mourir, vite. Pourquoi n'a t'elle pas quelque poison dans quelque bague comme elle a entendu que ça se fait ailleurs ? Perdue. Condamnée à souffrir tant que ses forces le lui permettront.

Supplice encore plus que le reste. Voila que la torture se finit en caresse sur sa joue mouillée.

T'vas m'obliger à employer la manière forte, Mys, si tu m'réponds pas... J'ai quelques questions pour toi, et à la première, j'veux des noms comme réponse...
Donne-les moi...


Raclement de gorge. Parti chercher dans ses forces de quoi lui répondre à la baile. Et lui balance dans un crachat verdâtre son dégout, sa douleur et sa haine. Fermer les yeux, baisser la tête. Attendre la vengeance à cet acte qui ne tardera pas à venir poindre le bout de son nez.
_________________

Ecuyère Dame Blanche

L'histoire dont vous auriez pu être le héros
Rebaile
[Dans les sous-sols du Palazzo, là où les limites reculent]


Croiser les bras et la r'garder pleurer. Pas d'émotions dans les yeux d'la baile, mais l'sentiment de n'plus être très loin d'ce point d'rupture de volonté qu'elle veut faire subir à Mys. Peut-être qu'elle n'aura plus besoin finalement d'la torturer comme elle le lui a dit... P'tetre que la belle aveugle a enfin compris où est son intéret...
Attendre en silence qu'elle lui balance des noms afin qu'elle jauge la dangerosité d'l'ennemi. Mais les secondes passent sans qu'la dame blanche n'réponde. Et puis c'est l'explosion, celle que n'avait pas prévue la baile: la Mys qui s'révolte encore etlui crache à la figure...

Voit rouge, et l'coup part.
La gifle un fois, puis deux, du revers d'la main. Et r'commence une seconde fois. Ne retient pas ses bras, et jauge la force des coups à l'aune des cris de Mys.
Réalise enfin la baile que si elle ne casse pas immédiatement et définitivement la volonté d'la jeune femme, elle allait y passer encore des heures avant d'avoir des informations utiles.
Non pas qu'le plaisir ne soit pas là... Elle jubile en la voyant souffrir d'sa condition d'captive, et si elle n'avait aucune échéance d'prévue, la baile aurait pris tout son temps pour la faire craquer et plier totalement à sa volonté...

Mais l'crachat était la grosse goutte de trop...
Mys allait apprendre, Mys allait comprendre, qu'il y avait des choses à n'pas faire...
La baile passe ses doigts sous son menton et lui r'lève la tête.
Dommage que ces yeux ne puissent pas la fixer.. Ils y auraient lu l'absence d'émotion, et la volonté indéfectible d'atteindre ses objectifs.
Relàche le menton qui s'affaisse.

Saisit la ch'mise de Mys au ras du cou, et d'un coup sec la fend en deux, puis lentement, déchire le vêtement sur les épaules, les bras, le ventre, jusqu'à ce que la ch'mise lui tombe sur les hanches, et livre ainsi le haut d'son corps au r'gard de la baile.
Un bustier, pathétique armure, semble protéger les seins d'la jeune femme. Mais la libertadienne passe doucement ses mains d'ssus et l'épaisseur la satisfait. N'l'enlève donc pas, mais promène encore sa main sur l'cou, le ventre et les hanches d'Mys..
Foutre le dawa dans sa tête, qu'elle tremble jusqu'à ses tripes avant d'craquer sous les coups d'la baile...

Elle s'dirige vers la table, saisit la lanière de cuir d'une main, et fait glisser les doigts de l'autre sur la longueur de la peau, pour verifier aussi sa texture.
~Ca ira ~ se dit-elle, puis s'tourne et avance tranquillement vers Mys. Toujours sans dire un seul mot, et dans un silence uniquement ponctué d'la repsiration rapide d'la jeune dame blanche, la baile se poste devant elle, puis sans aucun avertissement, balance le poignet de toutes ses forces, et la lanières vient mordre le ventre de Mys.
La jeune femme hurle, et la baile se délecte un instant d'ce cri qu'elle veut voir se transformer rapidement en gémissements de soumission..

Alors, méthodiquement, rationnellement, elle fouette le corps devant elle. Le cou, le ventre, les seins nullement protégés par le bustier, tout passe sous la brulure de la lanière. La baile ne compte pas les coups, mais pendant dix minutes, elle travaille le corps de Mys, sans qu'à aucun moment une quelconque émotion ne se lise sur son visage.
Non elle n'était pas insensible, loin de là... Mais la compte qu'elle a à régler avec son passé l'obligeait à suivre un chemin, qu'elle ne refusait pas d'prendre, bien au contraire, mais qui l'obligeait à s'vider de tout sentiment qui pouvait entraver sa route.
Elle mesure sa cruauté en cet instant, et ne s'en dédouane pas. Mais Mys avait eu l'temps de craquer avant de souffrir, ce qu'elle avait refusé de faire. Et la baile ne culpabilisait absolument pas en la voyant souffrir le martyre sur son corps presque en sang.

Elle avait encore un coup à porter avant d'arreter ce supplice pour le moment. S'approche de Mys, lui relève de nouveau le menton, dépose un léger baiser sur ses lèvres puis la relâche et s'écarte de deux pas. Lève la lanière et l'abat de toutes ses forces sur le bras tatoué.
Mys pousse un hurlement de folle et la baile laisse tomber la lanière au sol pour se rapprocher d'elle. Lui prend son visage entre ses mains et l'embrasse longuement pour étouffer ses cris.


Je remonte chercher de quoi désinfecter tes blessures, Mys. Je te laisse quelques temps seule. Ou avec quelques rats, attirés par ton sang ptetre...


Sourit en disant ces mots puis ajouta:

Quand je reviendrai, je te poserai ma question encore une fois. J'espère que tu me répondras, sinon, il faudra recommencer...

Retire ses mains de son visage, les pose sur son cou un moment, puis les r'tire complètement et s'éloigne sans plus rien dire vers la porte.

_________________
Mysouris
Pas le temps de se rendre compte de son acte de bravade qu'elle est percutée encore, et encore et encore. Pluie de gifle violente. Tête qui balotte dans le sens de la poussée. Cri poussé à chaque coup. Hurlement à faire réveiller les morts. La haine est à son comble, qu'on lui laisse 1min entre deux coups et elle recrachera au visage de celle à qui appartient la main foudroyante. Si elle pouvait, ses yeux lanceraient des éclairs à tuer tant elle sent la haine l'envahir.

Et puis quand les coups cessent, c'est le trop plein de douleur qui la submerge. Même pas la force de lever la tête pour l'offrir encore aux coups. Mais pas besoin, un menton la relève. les yeux sont fixés sur ceux de la baile. Sert à rien, mais elle sent qu'elle même est regardée avec intensité. Quand les doigts se retire, sa tête se baisse à nouveau, plus de force pour tenir. Pourtant il le faut, il le faut encore. Ne pas parler, se taire.

Une main agrippe sa chemise au col et dans un craquement sec brise les lambeaux qui restaient encore ensemble. Se sent humiliée. Le froid la pénètre plus profondément encore. Et ce n'est rien encore. Une main se met à lui caresser la poitrine, et Mysouris frissonne. Tenter de se libérer, mais chaque mouvement lui démonte les épaules. Et les mains la caresse encore, le long du ventre, dans le cou. Ventre qui se tord. Humiliée. Souffrance. Douleur. Haleter comme Drizz qui aurait trop courru. Poings qui se sert dans son dos. Mais non trop bien attachée. Peut rien faire la Mys. Rien que souffrir, attendre la mort qui ne vient pas, et ne rien dire. Surtout ne rien dire.

Les pas s'éloignent. Quelque chose racle le bois d'une table surement. Et les pas reviennent. La respiration est rapide, trop rapide, le coeur s'emballe. Rester calme. Rester calme. Mysouris ne pense plus qu'à ça. Rester calme. Ne pas parler. Se répète cela à l'infini pour ne pas broncher, ou le moins possible. Attendre, sans savoir. Peur. Panique. Haine. Tremblement dans le froid humide. Humiliée.

Et soudain, sans savoir d'où une douleur vient lui cinglé le ventre. AAAAAAAAAAAAAAAAA hurle t'elle sous le coup. Pas le temps de finir le premier cri qu'un deuxième identique s'échappe. Le cuir mord. Le cuir frappe. Le cuir n'oublie rien. Douleur. Douleur. Douleur. Crier à n'en plus respirer. Larmes qui coulent sans contrôle. Tous ses muscles se crispent à chaque coup. Trop tard toujours. Accentuant la douleur. Ca n'en finit plus. Quand Mysouris sombre dans le noir sans douleur, c'est pour se réveiller immédiatement sous la morsure suivante, accentuée du craquement douloureux de ses épaules. Supplice. Du sang s'écoule par flot léger là où la baile à insister dans ses coups répétitifs. Brulure que tout son corps lui envoie. Arreter tout cela. Mourir vite. Mais non.

Le supplice s'arrête, et Mysouris hocquète entre deux sanglots. Respirer. Respirer. Crier et respirer. Menton relevé juste le temps d'un baiser. Et le dernier coup arrive arrachant un cri presque inhumain à l'oie blanche. La douleur est immense, et son bras qui se reposait presque face aux autres douleurs se réveille. Le cri n'en fini plus entre les halètements, les sanglots. Respirer lui fait mal. Ses muscles sont contractés partout, forçant la douleur. Le sang coule lentement de quelques coups, et abondamment de son bras en feu.

Alors qu'elle tente de cesser le long cri qui lui remonte des entrailles et qui s'échappe par flot saccadé entre deux respirations la baile vient, attrapant son visage entre ses mains et l'embrasse. Envie de mordre la langue qui se tiens là si près, mais trop occupée à crier, ou essayer. Haine, poitrine qui se soulève difficilement pour trouver quelqu'air respirable le temps de ce baiser. Quand enfin le supplice finit ce n'est que pour annoncer une nouvelle torture.


Je remonte chercher de quoi désinfecter tes blessures, Mys. Je te laisse quelques temps seule. Ou avec quelques rats, attirés par ton sang ptetre...

Quand je reviendrai, je te poserai ma question encore une fois. J'espère que tu me répondras, sinon, il faudra recommencer...

Les mains posées sur son visage étreigne son coup et Mysouris murmure : 'trangle moi, j'parlerai pas

Mais la captive est déjà seule dans la pièce. Elle frissonne, et se laisse aller à sa douleur, laissant les flots de larmes s'écraser au sol. Criant quand elle arrive à respirer assez pour prendre de quoi lacher un cri. S'affaisser quelques instants, et la douleur de ses épaules la réveille. Du courage il n'y en a plus. Il n'y a plus que de la rage, de l'écume aux lèvres, de la haine et de la douleur. Corps brisés, volonté en miettes.

Seule, seule, seule. Et à croire que Rebaile a laisser quelques bestioles entrer en partant, Mysouris entend des couinements qui se rapprochent. Elle imagine les petites pattes qui grattent le sol. Les petits nez qui reniflent l'odeur du sang. Un haut le coeur, et elle vomit le peu qu'on lui a fait ingurgiter quelques temps auparavant. Les rats se rapprochent, et l'un deux plus téméraires lui mordille la chausse. Cri d'effroi ! Tenter de se débarrasser de la bestiole. Secouer un pied, porter le poids sur l'autre. La douleur augmente quand elle remue. Mais la peur est plus forte. Rien n'y fait. Affamé, ivre de sang, ils griment le long de sa chausse. Les pattes sont glacées. Elle imagine leurs yeux rouges dans le noir. Et se secoue en hurlant. Qu'ils partent. Cela ne fait qu'augmenter la volonté des parasites qui grimpent plus vite. Et la douleur s'accentue à chaque sursaut et soubresaut. le sang s'écoule plus vivement, attisant l'appetit féroce des bestioles. Et des petites dents aiguisée l'agrippe soudain. Le hurlement se fait fou. La dame blanche n'a plus aucun contrôle sur elle même, et sa vessie se vide soudain faisant repartir les rats intrigués.

Humiliée. Douleur. Terreur. Inventé ? vécu ? Sait plus, veux pas savoir. Plus rien que le silence, son souffle rauque dans le silence. Combien de temps à attendre ? Odeur d'urine qui lui pique le nez parmi l'odeur du restant de son repas. Serrer les dents. Et puis de toute façon, que peut elle faire de mieux ? Parler ? Pourquoi ? Que sait elle ? Ses soeurs. Qui viendrait ? Les mots se bousculent. Profiter du silence ambiant pour parler, se lacher et ne plus rien dire ensuite.

Comme une prière les mots se déversent entre ses cris de douleurs. Cris de délivrance, inconsciente même de ce qu'elle déclame. Liberté de tout dévoiler tant que personne n'est là à entendre. Résistance brisée, et Mys exténuée. Les mots sont jetés comme des pierres, comme son crachat à la goule d'une victime inexistante. C'est elle la victime de sa fierté brisée.

Quand la douleur est trop grande,
Et que la peur emporte tout
Que faire, je vous le demande,
Que de dire tout haut ses coups ?
Qui viendra pour moi ?
Je sais pas !


La porte s'est ouverte sans même qu'elle s'en rende compte, prise à son flot de parole inutile et dans sa folie passagère. Les mots sont tantôt cris tantôt gémissements, parfois presque inaudibles, mais toujours distincts.

Teia, Alandrisse, Alixe, Zya, Lulue ?
Quelles soeurs pour me sauver ?
Aucunes je le veux, j'en peux plus
Venez pour me tuer
Nanny, Esca, qui d'autres pour moi ?
Chloé, Kali et puis je ne sais pas
Je ne sais pas ! Qui viendrait pour moi !
Je veux mourir. Aristote, délivre moi, je t'en prie
Les rats sont sur moi, je ne mérite pas ça
Rebaile, oublie moi, Rebaile tue moi au prochain cri
De moi tu ne sauras rien
Je ne serai plus de ce monde demain
Mon corps, mon coeur est meurtri
Et bientôt je mourrai, laisse moi finir ainsi
Achève moi d'un coup de grâce
Si tu oses, en me regardant en face
Crève moi comme on crève un mouton
Et alors tu n'auras plus de rébellion !
Réfléchi ma pauvre, qui viendra te sauver
Personne et cela tu le sais !
Ou alors Alandrisse, Chloé, Esca, Nanny et Teia
Oui, elles peut être, alors ce sera toi qui souffrira
Embroche moi, étrangle moi, tue moi, vite, et bien
Qu'alors ce soit vraiment la fin !
A quoi je sert sinon à rien ?
Mais ne laisse pas ces maudits rats me grimper dessus
Ne laisse pas ce corps qui fut le mien nu
Rebaile ! Rebaile ! Où es tu ? je te parle ! Tu voulais que je dise tout
Alors viens et tu sauras ! Personne ne viendra ! Personne du tout.
Dieu, prive moi de ma vie, retire ma souffrance. Aristote !
Libère moi de ce corps !
Humiliée, blessée, cassée, brisée, je ne suis plus rien
Même pas un tas de purin.
Je... je... je... Tues moi, tues moi, tues moi, tues moi
Mais me laisse pas comme ça


A bout de souffle et de course, vacillante dans la mare qui serait jaune à la lueur d'une bougie, elle sombre à nouveau dans l'oubli. La douleur n'est plus rien. Peu importe ses épaules à présent. Tombée en avant, retenue par les épaules tirées en arrière. Libérée de la douleur. Libérée des mots. Libre et enchainée. Un léger sourire se dessine à présent sur ses lèvres. Conscience partie, et bientôt, bientôt, si personne n'intervient, elle ne sera plus. Ses épaules craquent, la maintenant encore, mais pour combien de temps ? Cette nouvelle douleur, serait la dernière qu'elle pourrait supporter. Déjà elle se sent partir loin, loin. Là où aucune douleur, aucune parjure n'existe plus, là où elle n'aurait plus peur, plus de haine, plus rien que ce sourire sur les lèvres.
_________________

Ecuyère Dame Blanche

L'histoire dont vous auriez pu être le héros
Diabolikbarbiturik
Toujours le regard lointain, mais l'oreille attentive au moindre bruit, au moindre pas et au moindre mouvement,
elle entend mais n’écoute pas les échanges dans la pièce.


Finalement c’est pas drôle, espérons que les autres soient plus solides hein barbi ?

Oui ! oui !

Elle répond, sans hargne, ni conviction, elle s'en fiche qu'elle soit solide, en cet instant ce qu'elle veut,
c'est qu'elles arrivent. Soudains des bruits de pas dans le couloir se font entendre. Elle se raidit, la poitrine en avant,
prête à en découdre, lorsqu'une femme entre. Elle la reconnait, lui sourit puis se rétracte,
réalisant que c'était pas encore le moment de s'amuser. Elle a mal choisi son moment la d'moiselle se dit elle,
sauf si elle aussi vient pour s'amuser avec nous, si elle a la hargne au ventre et qu'elle est prête à avoir ses mains quelque peu ensanglantée.


Natt! T'as final'ment réussi à trouver l'Palazzo hein?

J'vais pas rester ici, j'ai une affaire à régler avec.. mon amie ici présente
mais j'te présente les autres, qui t'expliqu'ront la fête qui s'prépare sans doute.
L'endormie, là, c'est Aye... l'a pris un coup sur la tête mais elle commence à s'réveiller. La pensive au fond, c'est Barbi, sans "e" ou t'es morte! Et elle, c'est Aphélie, l'Ange implacable qu'est en colère là tout d'suite, j'sais pas pourquoi! Les autres, voici Natt, si vous n'la connaissez pas, c't'une vagabonde dans l'âme et j'lui ai proposé d'venir nous rendre visite au Palazzo!


A peine ces mots prononcés que Baile disparait dans les couloirs du Palazzo avec sa prisonnière.

'jour Natt, bienvenue dans l'antre de la mort, elle laisse échapper un rire et fait un clin d œil aux filles.

Enfin bienvenue au Palazzo, que je surnomme ainsi depuis peu, tellement mon envie de torturer
quelques demoiselles grandit.
Et que même que si on ne m'amène pas ses donzelles rapidement, je vais être obligé de me venger
sur la prochaine personne qui passera cette porte.


En effet pour tout te dire, l'aveugle que tu as aperçu avec Baile est une Dame Blanche, et on attend que ses copines
viennent la délivrer, si tu vois ce que je veux dire, et normalement sous peu, l'endroit va être très animé.


Regardant Aphélie et Aye

Je crois que j'ai bien résumé, nan !
_________________
Nattascha
Referme la porte derrière elle, entend Baile lui dire qu'elle a quelques bricoles à faire avec la dame qu'elle tient au bout de son bras, lui sourit et amorce un geste signifiant " pas grave" et regarde les sauvageonnes aussi présentes icelieu, comme disent les bons bourges.

"t'inquiètes pas ma belle, j'vais m'poser un peu. fais c'que t'as à faire, t'occupes pas d'moi, on va faire connaissance un peu mieux avec ces charmantes jeunes filles"

aperçoit une chaise aux pieds de laquelle quelques gouttes de sang tâchent le sol. s'en approche pour poser son fondement endolori par les heures de chevauchée et relève la tête

j'suis donc Natt, d'passage pour un ptit coucou comment dire... amical. suivi d'un sourire s'élargissant jusqu'aux oreilles.

Comme te l'a dit l'Autre en sortant, l'endormie c'est moi …!
Mais j'préfère que t'évites ce surnom hein,... Aye m'convient mieux !


jette un oeil à Aye, vautrée, et visiblement déchirée, baisse pas les yeux, pas l'genre...

'chantée Aye, j'crois qu'on s'est déjà croisées vite fait mais j'sais plus où.. j'sais pas si tu t'rappelles, jte parlais d'ma passion pour la dentelle en peau humaine. Contente de t'revoir. j'sais pas si c'est partagé, mais t'inquiète, j'viendrai pas t'emmerder. j'ai comme l'impression qu't'es pas dans un bon jour.

balance contre un mur un peu plus loin son baluchon, s'défait d'son bouclare et d'sa lame, les pose délicatement au sol, près de ses pieds, on sait jamais. ça sent un chouilla l'soufre là d'dans.
Puis relève la tête au son d'une voix qu'elle avait déjà entendue, pas des masses c'est vrai.
Pas très bavarde Barbi en tav, mais s'souvient quand même


'jour Natt, bienvenue dans l'antre de la mort
Enfin bienvenue au Palazzo, que je surnomme ainsi depuis peu, tellement mon envie de torturer
quelques demoiselles grandit.
Et que même que si on ne m'amène pas ses donzelles rapidement, je vais être obligé de me venger
sur la prochaine personne qui passera cette porte.

En effet pour tout te dire, l'aveugle que tu as aperçu avec Baile est une Dame Blanche, et on attend que ses copines
viennent la délivrer, si tu vois ce que je veux dire, et normalement sous peu, l'endroit va être très animé.


l'écoute lui souhaiter la bienv'nue et raconter un peu c'qui s'passe en c'moment dans la bâtisse. hoche la tête d'un air entendu et un laisse apparaitre un sourire au coin des lèvres à ses derniers mots.

s'lut Barbi, contente de t'revoir aussi.
bah si t'as b'soin de t'défouler un peu, envisage pas d'le faire sur moi. ça m'emmmerderait d'être obligée d't'en coller une à peine arrivée. mais.. si zavez b'soin d'un coup d'main pour blanchir un peu l'sol de l'endroit
jette un oeil à la tâche à ses pieds et sourit c't'avec bon coeur que j'vous l'donnerai .
juste si vous pouviez m'laisser un peu d'fripes pas trop tâchées ça m'arrangerait. j'ai rien à m'foutre sur l'dos à part mes nipes actuelles et j'aurais rien contre une garde robe renouv'lée, si v'voyez c'que j'veux dire.
sinon ben, dites moi c'que vous voulez que j'fasse. si j'peux aider, j'suis partante.


fait rouler un peu ses épaules pour se détendre, l'est un peu fourbue la Natt et r'sent un vilain coup d'barre lui plomber la caboche d'un coup. Se lève de la chaise et va poser son derrière au sol, le dos contre un mur en trainant derrière elle son barda. Dresse l'oreille aux quelques petits cris qui remontent "d'en bas" et s'demande si elle aurait l'droit d'jouer un peu aussi, histoire de s'mettre dans l'bain. Baille un bon coup sans s'géner et r'garde les deux Libertad qui l'ont accueillie

"zauriez pas un truc à grailler ici ? j'crève la dalle et j'suis trop flemme pour aller m'chercher à bouffer dehors"
Ayerin
- Je crois que j'ai bien résumé, nan !

La Poupée regardait dans leur direction en disant ces mots. Mais la gamine fixait toujours les flammes, n'les quittait plus,..

Ouais la Poupée, bon résumé,...
T'ferais un bon porte parole …


Se redressa enfin, et replia sa tour pour n'en faire qu'un ensemble. L'mal ou pas y lui fallait agir et vite. Ça cavalait dans sa tête, toujours plus vite. Et ces voix qui venaient lui bouffer sa race lui dictant sa conduite, la traitant de couard, et lui soufflaient d'l'injure quant à sa lach'té, ça n'l'aidait pas -au contraire, sa trogne était bien plus marquée, traits tirés à l'extrême depuis son arrivée au Palazzo avec les suites que l'on connait.

Autre son, autre voix, plus douce celle-là et qui l'interpelle,...


- 'chantée Aye, j'crois qu'on s'est déjà croisées vite fait mais j'sais plus où.. j'sais pas si tu t'rappelles, jte parlais d'ma passion pour la dentelle en peau humaine. Contente de t'revoir. j'sais pas si c'est partagé, mais t'inquiète, j'viendrai pas t'emmerder. j'ai comme l'impression qu't'es pas dans un bon jour.

Plonge ses émeraudes sur l'regard qui n'la quitte. Aime ça la gamine quand les donzelles n'se font pas les pimbêches. L'étudie à sa façon, balayage d'la caille de haut en bas, n'laisse rien au hasard. Tente de se remémorer cette rencontre. Mais sa mémoire lui jouait des tours, et là, plus que de raison. Mais lui semblait bien l'avoir croisé, ou vu, écouté pêtre aussi,.. n'savait plus trop, mais n'se voulait pas plus acariâtre avec celle qui semblait leur invitée.

Ouais,.. j'crois m'souv'nir, hein !
Y'avait l'taureau et l'Alphus aussi … enfin j'crois, et si j'confonds pas !


Chaloupe à nouveau sous l'casque ..
La gamine secoue la tête, fulmine intérieur'ment. Combat entre elle, et eux.
Qui sont-ils ?
Lui veulent quoi ?
N'en pouvait plus de les entendre, et d'voir défiler tonne d'images sous ses tifs. Mais elle ne pouvait, et n'arrivait pas a contrôler tout ça. Il lui fallait regarder au-delà, passer outre cette mascarade, mais ou, elle était aveuglée, rongée par l'envie et autre conn'rie -aussi stupide soit-elle- mais n'était plus apte à être autre dans l'instant.
Elle avait tenu jusque là, n'avait pas moufter plus que ça, mais elle n'était pas non plus de celle qui pensait avant d'agir. Impulsive a souhait. Avec envie toujours plus grande d'se jeter a corps perdu sur les ch'mins les plus tortueux.. les plus fous.. puis la gamine revint à Natt !


Ça m'fait plaiz de te voir là … sisi, et n'fais pas attention à moi,...
Pas d'inquiétude, hein, tu m'déranges pas du tout ...!
Au contraire, plus on sera et mieux,...


Laisse sa phrase en suspend ...
Voix qui harcellent encore, qui matraquent et martèlent son crâne à nouveau, se mêlant au cris étouffés v'nant des géôles du Palazzo ...
Se lève d'un coup. Tangue. S'retient a la table qui s'trouve près d'elle, lâche un juron !


Bordel de m.erde...

Sent monter la nausée.
Ben ouais, fallait bien qu'elle paie cet excès d'ivrognerie. Hauts de cœur a répétition. File droit d'vant elle, évite d'écraser la nouvelle v'nue assise au sol.
La gamine avait l'choix entre gerber, là devant les frangines ou s'faire la malle et s'vider les tripes dans la cour, enfin si elle arrivait jusque la !


J'vous laisse donner d'la graille a Natt, hein, moi...
J'vais guetter,... enfin faire le guet,
lâcha t'elle non loin d'la sortie.

Poussa la porte, l'ouvrit avec force et laissa l'battant ouvert avant d's'enfuir dans les couloirs de l'antre. La traversée en pleine pénombre s'fit sans heurts, à force, même les yeux bandés y a des endroits qu'on pourrait franchir sans que la vue soit nécessaire -voix dans sa tête qui s'font plus maitres, la maltraitent, s'fichent de sa poire et lui répètent : l'aveugle, l'aveugle ..!

VOS GUEULES !!!!
Lâchez-moi l'fond'ment … ou j'vous crève !

Première gerbe qui s'échappe d'sa bouche, pose sa main bandée dessus, n'en laissera pas plus sortir,... l'gosier en feu, s'dit qu'elle nettoiera plus tard, si l'cœur y est ou alors ça fera un bon repas pour leurs futures convives ...
Aux portes du Palazzo, les ouvre,... et s'jette dehors, l'froid était bien là mais n'le sentait pas. Et sans faire attention aux gardes postés aux grilles du Palazzo et qui mataient la gamine, elle tourna sur la droite, et dans un coin, gerba ce que son estomac n'pouvait plus retenir … …

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 40, 41, 42, ..., 57, 58, 59   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2025
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)