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[RP] Le Palazzo

Amberl
Un peu, beaucoup, passionnément, carrément grave à la bourre. Comme toujours, la berrichonne arrive avec trois plombes de retard, c'est qu'elle a une réputation à entretenir. Celle de l'éternelle retardataire... Pas glorieuse, comme réputation, mais c'est inné en elle. Pourtant, la brune ne crache jamais sur les occasions de boire et siffloter l'apéro avec ses amis. Voire même avec des inconnus, tant que les futs sont pleins... Ouep, pas son style de manquer au devoir de pilier de tav'. Sauf que l'endroit donné l'impressionne. Le Palazzo, rien qu'ca. Rien que le théâtre d'action des récits des libertadiens et autres couriens... Une banale taverne, en somme... Pour les habitués.

Intimidée la brune, les premiers temps, les premiers pas dans c'te fameuse Cour .. avant d'esquisse un sourire en pensant que son borgne doit être là bas. Retrouver sa confiance, et trainer en route, dans le but de fureter et connaitre ce que l'frangin fiche dans le coin. Il lui a tant parlé du Palazzo, de la Cour, que la brune marche à l'instinct, zigzaguant entre les ruelles sombres, sans pour autant se paumer. Une grande première pour la berrichonne, qui a un sens de l'orientation particulier..

Ayé. Elle l'a en vue. La brune se réjouit d'avance à l'idée de revoir la Chipie, de la luciolette qui l'ont invité au bar, s'demandant bien quels autres poivrots peuvent squatter l'intérieur de la bâtisse.
Pas l'temps de se perdre en considérations, vlà que les grilles se ferment. Nan mais nan ! La loose ! Le Palazzo s'ferme pile quand elle arrive. La berrichonne écarquille les yeux, pestant à haute voix. Un "Noooorf " est lâché, à l'arrache.

Balayant l'ensemble de la cour intérieur, le regard émeraude entraperçoit furtivement une ombre au crane rasé pousser la porte et rentrer dans le bâtiment. Pas le temps de vérifier si c'était l'Bire ou non, trop tard, la cour intérieur est déjà vide.

Essayer de négocier avec le portier ? Mhm. Elle ne le sent pas, c'te affaire. Les doigts dans la bouche, la brune siffle plusieurs fois. Entendra ? Entendra pas ? Allez, à tout hasard, elle s'met à gueuler ...


Bande de crevards, on n'ferme pas la porte à des amis !


Y a pas à dire, l'Amberle est douée pour les entrées discrètes...
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-- Rajoutez un "E" final à Amberle pleaze ! --

Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente ... Ou pas.
"Y a Amberle, une vraie perle"

[Accessoirement, Co-fondatrice du Fanclub Constantéicien avec Apolonie]
Nattascha
Près du placard, se demandant encore ce que Baile y farfouillait, la dernière présente à son arrivée s'approche. natt ne l'a jamais rencontrée encore, ravissante, souriante.. tranchant étrangement avec la violence ressentie dans les lieux jusqu'à présent

Moi c’est Aphélie...enchantée.
Ravie Aphélie, je suis Natt, j'ai répondu à une invitation de Baile de venir vous rendre visite

Se retrouve avec un verre dans les mains. instinctivement l'amène sous son nez pour en renifler le contenu. Petit sourire, souvenirs de feux de camps sur la route d'angoulème.. porte le verre à sa bouche, du xeres.. commençe à connaitre.
Lève son verre en direction d'Aphelie murmure un timide "salud y libertad" et le descend cul sec.

du mouvement dans tous les sens, ça n'arrête pas, ça entre, ça sort, ça crie, ça boit, ça aboie.. dément tout ce remue ménage.
en un mot, non deux, ça vit..

se r'trouve avec son verre vide dans la main, sait pas où l'foutre, s'sent con en fait dans c'te palace dans l'quel elle se sent déplacée.
Va l'poser un peu plus loin sur un meuble, fait par la même un petit tour de la pièce, regarde par une fenêtre qui donne sur la rue.. du mouvement en bas, mais elle est arrivée trop tard pour pouvoir reconnaitre qui que ce soit.
se retourne vers la pièce à nouveau.
Aye toujours dehors.. quoi faire ? y aller ? la retrouver ? l"aider ?n'importe quoi mais pas rester là les bras ballants à n'rien foutre.

Puis la porte s'ouvre, laissant entrer Bireli. alors là, s'fait toute petite Natt. souvenir des pigeons échangés, de la manière qu'il a de dire les choses, pas forcément agréable à lire, directe, et elle pas mieux. dit c'qu'elle pense autant qu'elle l'écrit. s'demande si elle va pas s'en prendre une quand il va l'apercevoir.
mais nan, arrive là tout jouasse, envie d'bouffer apparemment. salue tout l'monde comme un patriarche qui rentre chez lui, lui fait même un salut d'la main genre pas étonné d'la voir là. scotchée sur place qu'elle est. s'attendait à c'qu'il la foute dehors.
du coup ben... sait encore moins où s'poser. s'retrouve comme une pov andouille à pas savoir quoi faire d'ses dix doigts sinon répondre au salut de Bireli.
Regarde tout l'monde s'sourire, les écoute parler bequ'tance, s'recule dans un coin pour pas déranger. l'est là qu'en invitée d'Baile, va pas s'imposer non plus. d'ailleurs elle fout quoi Baile ? s'rait ptête d'un grand secours sur l'moment là. Histoire d'l'aider à s'situer dans l'espace.
Rebaile
[Dans la chambre de Nea]

N'entend rien que les mots d'la souris.
Ne voit rien que sa main dans les ch'veux d'la Mys.
Chaos de sentiments, d'émotions contradictoires.
S'vide la tête, qui cogne dur.

S'rapproche du lit, doucement... N'répond à aucune des questions qui lui martèlent l'esprit... Voudrait r'tirer cette main qu'elle ressent étrangement comme une dague dans tout son corps...
Tend la main mais l'chien est plus rapide... R'gard vers la souris qui grimace quand les dents s'plantent dans la chair... Hésite un instant, la baile, avant d'prendre la machoire d'la bete et d'la détacher d'la main... L'Drizz aboie plus fort et la baile le caresse pour le calmer.


Elle va bien, ta maitresse, le chien. T'affole plus, Nea lui f'sait pas d'mal...

Les mots lui échappent et la percutent en pleine tronche...
C'est quoi, la notion d'mal? Elle en a fait, elle, à Mys? Nea lui en f'sait, avec ses mots? Et les coups qu'elle a donnés à Aye?...
Secoue la tête.. N'plus penser à rien.. L'mal est partout, mais l'mal n'est pas toujours ce que l'on croit. S'accroupit d'vant le corps endormi, passe sa main sous la nuque et l'autre sous les jambes, puis la soulève, aussi légère qu'un enfant...
Les marques du fouet sur son corps n'sont pas encore parties, et les r'garder n'émeut pas plus que ça la baile... Ca avait été nécessaire, et d'ailleurs la Mys n'a pas encore répondu à sa première question... Il fallait qu'elle le fasse, mais pas ici... S'tourne vers Nea.

'ci pour elle d'l'avoir soignée. J'tais allée chercher de quoi l'faire.
Désigne d'un mouv'ment d'tête la bouteille et l'chiffon par terre.
J'peux pas les porter, j'les laisse ici un moment... J'emmène la blanche dans ma piaule...

Marche vers la porte, Drizz sur ses talons. S'retourne encore une fois, à l'entrée.

Et Nea... Mys est à moi... Sa vie m'appartient... Et si quelqu'un veut m'la prendre, il devra s'en prendre à moi avant.. J'suis pour le partage, mais pas d'tout.. Et Mys, j'la partage pas comme ca...
T'es la bienv'nue dans ma chambre, même si la porte est fermée...


Tourne les talons en s'demandant si Nea la comprenait, ou pas, comme les autres..


[Dans la piaule d'la baile]

Pose doucement Mys sur son lit et la r'garde un moment. Yeux fermés, visage légèrement apaisé, elle a un air d'vulnérabilité qui n'laisse pas la baile indifférente.
Lui caresse le ventre et les seins, fascinée par les zébrures qu'elle-même avait faites... Glisse sa main sur sa cuisse et r'ssent direct la séquelle physique d'sa rencontre avec les rats. ~T'ain, Nea tu l'as soignée mais pas lavée et ca se sent!~

Va remplir une bassine d'eau, fraiche l'eau mais qui f'ra l'affaire, pis s'trouve un autre chiffon et entreprend d'frotter les jambes de Mys avec. S'blinde la baile pour n'pas s'laisser aller à c'désir qu'un corps nu de femme fait toujours naitre en elle. Mais n'peut s'empecher d'ressentir encore la vulnérabilité d'la dame blanche et ça la touche.
Pourtant, elle devra p'tetre encore martyriser ce corps si Mys ne lui répond pas à son réveil... Et elle sait qu'elle le f'ra, sans hésiter...

Trempe sa main dans la bassine et la passe sur le visage endormi.

Réveille-toi Mys. Toi et moi nous n'avons pas encore fini...
_________________
Mysouris
[Dans ses rêves]

Froideur de l'extérieur qui ne l'atteinds plus. Parmi les maux, celui là est bien le moindre. Habituée à dormir sur les terres gelées. Le froid on y pense pas, et tout va bien. Et pour le moment de toute façon elle pense à rien.

Esprit qui vagabonde. Esprit qui interroge. Que ce passe t'il ici ? Où est t'elle seulement ? Où est la vérité ? Où est le mensonge ? La vérité est ailleurs. Mots qui raisonnent sans compréhension. Mots qui torturent plus que de raison. Rien penser. Rien que la pensée elle même qui s'en va de ci de là.

Aboiements qui raisonnent dans sa tête endolorie. Etrange comme cet aboiement lui rappelle quelque chose, et quelqu'un. Détourner sa pensée de cette idée et la laisser poursuivre sa route. Voix qui se parlent, se cognent, sans se répondre. Oublier tout. Laisser de côté les faits incompris.

Impression étrange d'être transportée. Impression étrange d'avoir mal. Impressions que tout cela. Laisser les impressions de côté, et laisser le reste venir de soi-même. De toute façon à peine le temps d'analyser le fait du transport que la revoilà dans une position clairement définie comme horizontale. Repos et pensées qui s'affolent ne vont pas de pair, alors les pensées déraisonnables sont laissées de côté.

Douceur et caresse. Frisson de plaisir qui la parcourt. Elle sait. C'est Baile. Elle le sent. Une seule main l'a caressée comme ça avant. Eau gelée qui l'emprisonne dans une gangue glaciale. Mais tout va bien. Pas se réveiller encore. Dormir. Un peu seulement.

Visage inondée de l'eau trop fraiche. Et une voix qui lui murmure de se réveiller. Les yeux s'ouvrent. Toutes les images du rêve disparaissent aussitôt. Présence canine pas loin. Drizz est là. Pas chercher à comprendre les évènements. Retenir peu de choses pour survivre. Et parler sans compréhension de ces paroles même d'une voix murmurante et fatiguée, sortant tout juste de sa torpeur.

Baile, je savais que c'était toi. Un rève que tout ça non ? Tu n'imagines même pas ce que j'ai pu imaginer. Depuis combien de temps je dors ? J'ai rêvé que tu m'avais frappé. J'ai rêver que tu m'avais... Les mots sortent avec un frisson glaciale, en imaginant une scène atroce qu'elle ne se souvient pas avoir vraiment vécu. Sensations de brulure qui n'ont jamais du avoir lieu. Folie que tout cela.
J'ai rêvé que tu m'avais fouetté. Que j'étais accroché dans le noir seule. Que j'avais un bras que tu avais... norf, c'est ridicule, arrête moi si tu veux. Un bras que tu avais marqué. Tu ne ferai jamais cela n'est ce pas ?
Voix qui tremble un peu, pas tout à fait sur de son coup. Imagine un peu tout ce que j'ai imaginé. Norf tu peux surement pas d'ailleurs. Mais ce n'est rien, maintenant tu es là. J'ai même cru que quelqu'un d'autre m'avais prit. Tu peux le croire ça ?

Ce n'était qu'un rêve, ce ne pouvait être qu'un rêve, comment donc sinon ce serait elle trouvé là et non avec cette autre personne ? Pourquoi sinon Drizz qu'elle avait imaginé accroché quelque part, à la merci d'autres personnes était il là ?

Elle y cru, elle y cru jusqu'à ce que la douleur reprenne le dessus sur le froid. Bras droit qui la lançait, comme s'il avait reçu un coup de poignard. Corps entier qui la brulait sous les restes des coups de fouet reçus. L'oie blanche devint blanche, et si elle n'avait pas été couchée là, elle serait surement tombée.

Gémissements. Tout cela est donc vrai. Tout est vrai. La douleur. L'humiliation de se savoir nue et sans protection contre les coups. Les rats. Tout est vrai. Frisson qui n'est plus du au froid.

Question qui lui martèle les tempes : J'ai besoin d'savoir qui d'tes copines DB sont suffisamment folles pour être susceptibles de voler à ton s'cours

Soupir résigné. Si Rebaile a pu la martyriser au point que son esprit ait fini par croire à un rêve, il valait mieux parler. Murmure : je parlerai, pose tes questions

Attendre à présent.
_________________

Ecuyère Dame Blanche

L'histoire dont vous auriez pu être le héros
*amalinea*
Soupir de lassitude et de douleur. Pourquoi est ce toujours la main qui nourrit qui se fait mordre ? Pour une fois qu'elle avait fait preuve d'hospitalité, voila comment on la remerciait : des trous bien propre dans la main, bien sanguinolents aussi.
La souris bondit hors de son siège sous la morsure du clébard, chope la bouteille sur la table et s'apprête à la lui fracasser sur le crane quand Baile intervient en libératrice. Soulagée de récupérer son bien, Néa lance un regard de gratitude à Baile et esquisse un coup de latte vers le chien qui n'aboutira nulle part. Jambes trop courtes ou maladresse volontaire ? le mystère restera entier.
Sans un mot, sans daigner répondre à ses questions, Baile embarque l'oie blanche vers l'antre qui est sienne. La souris regarde ce couple incongru disparaitre. Admirant l'œuvre du chien, elle hésite aux mots à dire à Baile de ce sentiment d'inquiétude qui l'habite, de cette incompréhension qu'elle perçoit mais opte pour le plus court. L'heure des longs discours n'est plus :


J'me fout d'sa vie Baile. Mais elle m'en doit une et je serais seule à décider avec qui et quand elle paiera sa dette

La chambre est vide, vide de la présence de Baile, vide d'un cadavre en devenir, vide du clébard mais pleine des mots qui n'ont pas été prononcés. Néa entreprend alors de panser grossièrement sa main, s'enfile une bonne rasade de ce vin pourtant fort bon, que son invitée a délaissé, balance par la fenêtre écuelle d'eau et bidoche, hausse les épaules. A son tour, elle franchit le seuil, descend les marches vers la grande salle. Besoin de bruit, besoin de présence, besoin de discussion sans queue ni tête, besoin de chaleur...

Salle du bas : dernier salon ou l'on cause

La tête se redresse, le front se déride, l'épaule s'appuie sur la chambranle de la porte, le regard fait le tour des convives, sourire intérieur qui peine à s'installer sur la face mais, y a bon espoir.


J'parie que j'arrive à temps pour le diner. En bonne invitée surprise, j'ai amené le vin. Pas trouvé d' fleurs ou qu'une seule mais tellement fanée, qu'j'ai laissé Baile s'en faire une couronne mortuaire... Y' a quoi au menu ?
--Eux


Eux. Les gardes. L'accueil. Les Trois.

L'apparence est bourrue, le regard austère et fatigué par les combats passés.
Ils sont recrutés régulièrement, au hasard des rencontres, sur un coup d'œil, une question, un souffle silencieux.
Au vue du taux de mortalité des gardes du Palazzo, leur renouvellement est sans doute nécessaire, leur présence potentiellement dispensable.
Ils ne sont pas dix, ni même vingt à garantir la sécurité des lieux en l'absence de leurs occupants.
Ils sont trois. Rarement tous ensemble en même temps, libres de partir et de laisser leur poste à souhait. Ils sont là, l'ont voulu et les fonds laissés par la bienfaitrice du Palazzo suffisent à entretenir hommes et murs.
Bien plus occupés à faire l'accueil depuis la disparition du Rouquin et à servir de poteaux indicateurs, ils portent leur rôles à bout de bras, sans vouloir connaître les vies des Libertadiens. Le minimum suffit.

Gilles le boiteux, rescapé d'une nuit d'orage. La jambe s'en est allée.
Amédée l'Oublié, barbu de son état, laissé pour mort dans un bas fossé la gorge à moitié tranchée, les cadavres de sa femme et de son fils à ses côtés. Il n'a pas assez d'une langue pour raconter sa vie d'érudit malchanceux.
Gaspard le Taulard. Nul besoin de préciser son passé. Il ne veut pas en parler.

De la grille aux portes intérieures du Palazzo, ils arpentent le pavé.
Une chahute sur le côté, une table, quelques chaises, une lanterne, leurs armes. Un jeu de dés.

Installés autour d'une planche de bois branlante, l'air se veut concentré mais détendu. Une main passe régulièrement attraper une chope, un rire bruyant éclate pour emplir la cour intérieure. Gilles et Amédée ont observé le ballet, l'air perplexe de revoir tant de monde débarquer le même soir. Ils ont salué aimablement, ont laissé les portes s'ouvrir sans vraiment dire un mot si ce n'est au crâne rasé, trop absorbés par la partie en cours.

Les instructions ont été entendues, elles ne changent pas. Une liste à suivre, un accueil à apporter. Le partage du repas les fait sourire, il est des habitudes qui évoluent, d'autres qui semblent immuables.

Un sifflet, un cri entre hargne et amusement, Amédée se lève, soupire, désappointé de quitter une victoire si facile, récupère sa lance, sort dans la cour et s'approche des grilles. Une voix grave sort de sa barbe, frôlant les interstices des profondeurs, appelant l'abysse à côtoyer le néant.


Dame, bonsoir. Belle démonstration d'organe.
Mais est ce la peine d'hurler, vous allez ameuter voisinage et indésirables.
Vous êtes l'ami de .... ? et vous voulez entrer ? La belle affaire.
Peut être que votre nom pourra simplement faciliter l'ouverture des portes.


L'Oublié offre un léger sourire à la dame face à lui, la main sur le loquet de la grille.
Libertaa
La Cour des Miracles.
Libertà fille de vie jolie se promène dans les ruelles sombres de la ville à la recherche du fameux Palazzo. Personne ne semble s'inquiéter d'elle, la chercher, ni se préoccuper de son sort ces derniers jours. Alors elle se promène de partout, personne n'est là pour la surveiller, il pourrait lui arriver tout et n'importe quoi mais qu'importe. Qui en tiendrait compte? Alors trottinant dans les rues, accompagnée de son rat, elle cherche le Palazzo.
Si sa mère devait être quelque part, c'était bien au Palazzo. Tout comme son P'pa et sa soeur. S'approchant d'un groupe d'homme, elle se glisse entre leurs jambes et se retrouve encerclée. Pffff même pas peur d'abord. Elle en connaît d'autres d'ogres, elle connaît même un Zéant, alors ça n'était pas quelques zigues comme dirait Alfred qui lui feraient peur.


Bonzour! Ze serse le Palazzo! Vous savez pas où c'est?

L'un d'eux montre ses dents et se met à grogner, elle en grimace de dégoût, il a de la bave partout et des dents jaunes dégueulasses.

Tu lui veux quoi au Palazzo?

Ze voudrais voir tout mes copains et ma m'man et mon p'pa! Ze sais qu'ils sont là bas. Vous les connaissez peut être? Ils sont forts, très forts, plus forts que vous, et ils peuvent maraver la gueule à tout le monde!


Elle essaye de les impressionner, non parce que même si elle n'a pas peur, ils sont sacrément moches.
Visiblement cela marche parce qu'après avoir lâchés quelques rires tonitruans ils lui indiquent la route. Ni une ni deux, sans demander son reste, elle file et se met à courir trouver le lieu. Une grille, une Amberl de reconnue à la porte et deux autres colosses à la porte. Décidément il n'y a que ça dans ce royaume!
Songeant à Idefix, elle pousse la grille et pénètre dans les lieux, tout sourire, ficelle du rat toujours en main et CriKrok tentant de suivre la cadence. S'approchant de la femme, elle aggripe sa manche et lui fait un grand sourire tandis que celle ci l'apperçoit.


Bonzour toi!
Ca va?


Elle jette un oeil aux gardiens, et lance un sourire à l'homme debout face à elle:

Bonzour mossieur le poilu!
Ze serse ma m'man! Tu l'as vu? C'est Sélène, elle est grosse, et mon p'pa, c'est Fablitos, et ma soeur c'est Ayerin.


S'approchant d'eux, elle murmure, sur la confidence:

Mais Fablitos c'est pas mon vrai p'pa, mon vrai p'pa il s'appelle Stra. Et Aye c'est pas ma vraie soeur non plus, c'est une sorcière que m'man elle a adoptée.
Elle est zentille ma m'man hein?
Z'ai cinq ans au fait! C'est mon anniversaire!


Elle sourit angéliquement, se penche et prend son rat, le maintenant contre elle.

Ze peux prendre CriKrok dedans?

Elle jette un oeil interrogateur au gardien debout qui fronce des sourcils. Elle attrape la main d'Amb pour être sûre quand même, non parce qu'elle a beau faire la maligne, elle n'en mêne pas large le bout de choux.
_________________
--Rodolph
Crénom, encore à moi d'aller porter les missives. Vivement que je sois plus grand, qu'j'puisse faire autre chose. En attendant, j'dois bin y aller. J'aurai peut être quelques piécettes pour la course. Quoique vue l'endroit...

La cour des miracles... Facile qu'on m'a dit : tu prends l'endroit où tu trouves le plus de vas nu pied dans Paris et ce sera là ! Bah oui c'est bien beau ça. Mais bon j'crois qu'j'y suis. Faut j'me grouille, j'ai pas envie de trainer là dedans.

Palazzo où c'est que c'est ce truc encore. Bon j'demande à ce type là. A pas l'air commode, mais j'ai rien à m'faire prendre sauf la missive.

B'jour. Palazzo vous connaissez ? j'y file comment ? Regard noir adressé et quelques gestes de la main, droite gauche droite encore. Bon m'voila r'partie.

Une grille et du monde devant. c'quoi c't'embrouille. Des gardes. Une dame, et une gamine. Faut j'm'approche, être sur que c'est là.

Bon bin au moins j'suis au bon endroit. Allez un peu de cran mon gars. Missive à la main. J'm'approche des gardes.

S'vous plait. J'ai une missive pour... Crénom comment qu'elle s'appelle déjà ? Rebaile j'crois qu'c'est. Z'avez ça ici Au Palazzo qu'on m'a dit, c'bin là nan ? Parait qu'elle a quequ'chose qu'est pas à elle. J'pas tout compris. Mais 'fin vala la lettre.

Missive tendue :

Citation:
Commanderie des Dames Blanches.

Grand acte de courage Rebaile que tu viens de commettre là en emportant avec toi notre lieutenante, ton but premier n'était pas de m'enlever ? N'apprend on pas la persévérance chez les Libertad ? je le croyais pourtant. Je te croyais plus tenace, aurai tu a ce point changé ?

Sache que Mysouris a grande valeur à mes yeux. Tu sais, ces valeurs que l'on nomme respect, fidélité, amitié. Je croyais que tu connaissais ces mots, apparemment tu as du oublier cela aussi.

Note que je te considère comme entière responsable non seulement de sa bonne santé mais aussi de sa sécurité. Petit conseil en attendant que nous arrivions : veille sur elle.

Te souviens tu de ces mots "soeurs entre soeurs" ? J'en suis persuadée !
Persuadée aussi que tu comprendras donc parfaitement la promesse que je vais te faire :
En emmenant notre lieutenante, c'est à l'Ordre entier que tu t'en prends. Alors prend bien note que maintenant ou que tu seras, nous serons, que nous n'aurons de cesse de te traquer jusqu'à ce que Mysouris nous soit rendue.
Je sais qui tu es et surtout je sais ou te trouver.

W


Attendre un peu que l'garde prenne la missive avant de déguerpir rapidement. C'qu'ils ont pas l'air commode par 'ci.
Amberl
Soupir de résignation. Les quelques bruits de sifflet ainsi que sa soufflante, véritable cri du coeur, ne servent à rien. Et vlà qu'les molosses se retournent. Hum. Au moins ca de pris, un barbu qui s'approche avec une lance... Haussement de sourcils en voyant l'arme, la brune se met à dialoguer avec elle même.

Ptain, sont chaleureux ici. V'nez au Palazzo, qu'ils disaient. Tss..

Amberle sourit en coin à l'idée que même le Palazzo nécessitait une sorte de laisser-passer. Une vraie épidémie, ces trucs là. Ca atteignait même Paris et la Cour. Et zy va qu'tu refiles ton nom, adresse, raison de ta venue, d'qui t'es l'ami, passeport, sceau si t'es noble, âge, poids (à la louche 's pas), taille de la bourse, profession... La brune commençait à en avoir raz le chapeau de répéter les mêmes formules dans les papiers et maudissait l'administration.
Prenant sur elle, la berrichonne écoute le discours du colosse. L'agacement initial cède place à l'amusement. Le type, qui lui faisait penser à un ours mal léché semblait disposer à être sympa. Moins de questions que sur les parchemins de douane, ainsi qu'un sourire léger, certes, mais sourire quand même... ce à quoi la berrichonne fait l'effort de rendre un air tout aussi avenant.


Des indésirables ? Mhm. Pourquoi y en auraient ? Le Palazzo est un endroit peinard, d'après ce que j'en entends dire...
Pis, j'ai pas voulu vous déranger héhé.
Mon nom ? Amberle. Une raison ? Faut une raison pour s'prendre une cuite ? Quant aux amis, j'citerai pas de noms, j'risque d'en oublier et ca pourrait irriter la susceptibilité de certains.

Ca suffit comme réponse, ou j'continue la fiche d'identité...


Elle aurait bien marmonné quelques injures fleuries, la berrichonne ayant le sang chaud, mais la prunelle verte avait déceler la présence inattendue de la môme. Un grand sourire accueille Libertaa, qu'elle a connu en taverne. La mioche et son rat l'attendrissaient, et l'énervement passager de la brune s'évapore aussi rapidement qu'il est arrivé en elle. Un ebouriffement de la tignasse de Li s'fait dans les règles de l'art en échange du frôlement de main.
S'accroupissant pour être au niveau de la demoiselle haute comme trois pommes (ok, on va dire quatre pommes, pour être sympa), la brune répondit sur un ton amical


Bjour terreur. Vouep, ca va, j'attends que l'mosieur veuille bien nous laisser entrer. Qu'est ce que tu fous ici toi ?


Et de se marrer à la voir partir faire causette au garde, guettant la réaction de celui ci avec intérêt. Comment refuser l'entrer à la mioche et son rat, après son numéro de charme ? Choppant la main de Li, Amberle lui adresse un clin d'œil complice, dans le genre "t'as assuré, ma ptite". Des bruits de pas dans la ruelle... Un autre individu, inconnu au bataillon, qui s'empresse de venir aux portes de c'te grille. Ca s'peuple ici.. la brune retrousse son nez, à coups surs, l'type va dire que c'est elle qui a ameuté tout Paris ici. Ben tiens.


Bon, on peut passer ? C'est qu'il gèle ici, pis Libertaa va s'chopper la crève. J'crois que sa mère s'rait en rogne contre vous si cela se produisait. 'fin bon, j'dis ca ...

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-- Rajoutez un "E" final à Amberle pleaze ! --

Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente ... Ou pas.
"Y a Amberle, une vraie perle"

[Accessoirement, Co-fondatrice du Fanclub Constantéicien avec Apolonie]
Ayerin
L'ventru enfin à sec.
La gamine s'laissa guider par l'bras du Bire sans ergoter. Afin d'parler, fallait du style, et la langue déliée, c'est pas son style. Du moins, elle évitait de trop l'ouvrir, de n'point trop en dévoiler de ce que son cerveau déjanté lui faisait subir depuis plusieurs lune.
Tout venait de là !
Depuis cette nuit, ou d'humeur joyeuse, elle fit son entrée dans une taverne dont elle avait depuis oublié le nom. S'était vautrée à sa place habituelle, au fond à droite aimant l'confort d'ce mur pour la soutenir.
Mais il y a des scènes parfois difficiles a supporter. Et, on n'sait pas pourquoi celles-ci font ressurgir du ressenti que l'on croyait mort à jamais.
Une scène à laquelle elle n'aurait jamais du assister. Et surtout, devoir rien laisser paraître de ce manège aperçu, et donner du sourire, tartiné d'une once d'humour mal placé, jusqu'à sentir la terre s'ouvrir sous ses pieds et préférer fuir avant d'sortir de ses gongs, et de frapper, poutrer, dézinguer à vue.
Elle savait pourtant que tout était d'venu différent, elle avait même cru l'avoir accepté. Elle le voudrait pourtant mais n'le pouvait pas, n'y arrivait pas.
Et depuis revivre, de jour comme de nuit cette scène que la gamine ne pouvait plus faire cesser de tourner !

Resta accrochée à cette colonne. Laissée là par le Bire. Evitant de le suivre. Cachant cette voix qui lui chante sa folie.
As tu aimé ?
N'était-ce point délicieux ?
Couch'rie, comptoir … Mouhahahahaha !!!!

Devient blafarde. N'pouvait plus lutter. Œil désabusé. Lassitude qui l'envahie. La gamine lance au Bire un vague :
Je te suis,... -alors qu'il s'éloignait- j'dois aller chercher quelque chose !
Monte l'étage. Se dirige vers sa piaule. Dormir, s'laisser aller. Traverser l'couloir sombre malgré les candélabres enflammés qui illuminaient l'endroit. Pas hésitants. Entendre des voix sortant d'une piaule, la souris, baile...

Et Nea... Mys est à moi... Sa vie m'appartient... Et si quelqu'un veut m'la prendre, il devra s'en prendre à moi avant.. J'suis pour le partage, mais pas d'tout.. Et Mys, j'la partage pas comme ca...
T'es la bienv'nue dans ma chambre, même si la porte est fermée...


Se planquer, se plaquer dans un coin, s'rendre invisible et apercevoir, cette oie blanche portée à bout de bras par Baile. Poings serrés. Hurle dans sa tête contre ces voix qui s'remettent à la railler. S'explose le crâne contre ce mur qui la soutient. Attendre. Vue troublée, voit la souris sortant à son tour de là ou la gamine aurait voulu être et faire crever, lent'ment à p'tit feu.

Silence. Bourdonnement en tête qui prend l'pouvoir. S'avancer, pas hésitants, mains posées sur la poignée d'porte, face à la piaule d'la Baile... vouloir entrer...
Couard !
Osera, Osera pas … va te cacher … Mouhahahahaha !!!!
La gamine lâcha cette poignée, abandonna l'affaire, sa tour ébranlée vacillait, l'cœur qui transpire la haine … autre vision d'la scène … se précipita vers sa piaule, la rage collée au bide, fallait que tout cela cesse … au diable les ordres, au diable l'attente, au diable le collectif, il lui fallait agir, là, maint'nant, de suite …

Folie qui l'oppresse, le noir l'envahi, se remet en quête. Vide sa malle, y plonge les mains et farfouille, cherche...et le trouve, fourre l'objet dans sa poche et fait demi-tour, claque la porte derrière elle et redescend vers la salle principale, le foyer.
Là, rien à changé. S'étale graille et biture. Trace en direction des meubles ou alcool en tout genre sont rangés, fouille à nouveau, trouve la fiole, celle qu'elle était v'nue chercher. Pas un mot, pas un regard, ne les voit pas, ne les entend pas. Mais la gamine sent leur présence, elle les aime, les aimera toujours ces Rouges, cette famille … presse le pas, chope mantel au mur, et le revêt … et s'échappe par le trou qu'offre les portes laissées ouvertes, mais avant lance sans se retourner,...

J'retourne faire le guet,... attendre devant les grilles !

Reprend la direction d'l'entrée, chope autre objet qu'elle accroche à sa ceinture, ouvre les portes, et trace vers les grilles du Palazzo … marée humaine s'amassait, entre les gardes, visage reconnu, frimousse d'fouine mais n'laisse rien sortir de sa gorge nouée qu'un vague …

Ouvrez les grilles les gars !
J'dois sortir, et laissez entrer la donzelle et la fouine sont avec nous...
Quant à celui-là, vous pouvez le bouffer, j'connais pas...


Grilles qui s'ouvrent,... passe près d'l'inconnu,...

Bouhhhh!!!!

Trace sa route la gamine, sans un regard porté vers ... ...
_________________
Aphelie
La salle commune ou l’grand foutoire...

Un sourire qui se dessine sur ses lèvres quand il entre dans la pièce.
Baiser échangé et qu’une envie...l’emmener là haut et le garder rien que pour elle.
N’en ferra rien, c’est pas le moment alors qu’il se mêle à la foule.
Un regard pour Natt qui se niche dans un coin,
Ça lui rappelle des souvenirs.
Se revoir quelques années plus tôt,
Impressionné par un oiseau et ceux qui l'entourait.
Autre temps, autre époque.
Le regard se perd dans le vide et dans les souvenir un instant.
Dehors on siffle, on appel, elle tourne la tête vers la fenêtre,
Au moment ou la proposition d’une bonne bouffe se fait.
Ne voit pas vraiment qui hurle pour entrer,
Attention reporter vers l’intérieur.
Les sourcils se fronce et elle laisse échapper un...


A parce que tu cuisines ?

Etouffe un rire.
C’est pas bien de se moquer quand soit même on est à chier aux fourneaux.
Au moins si c’est pas elle qui fait la bouffe y aura des survivants au réveil.
Et voilà l’chien d’l’oie blanche qui sonne l’alarme en haut.
Elle sourit aux vagues explications de barbi.
Un œil à la bouteille.


Na j’la garde pas cette fois...j’vais dire j’crois même que j’en ai assez...’fin un p’ti dernier pour la route quand même !

Elle se resserre avant de passer la bouteille à barbi.
Sirote son verre, fait claquer sa langue et reprend vers bire.


L’invitée particulière...j’crois que tu vas l’apprécier. Et avec un peu de chance ses amies vont se pointer d’ici peu...

Un sourire en coin, une tête qui se penche lentement.

Une dame blanche en désert...

Pas un mot de plus.
Pour le désert elle avait bien une autre idée mais non,
La dame blanche ça ne se refuse pas !
Une souris passe son museau à la porte.
A se demander où elle s’était encore caché.
Lui tendre un verre et récupérer la bouteille pour elle.


T’as ramené le fromage aussi j’espère Néa...

Pi la Aye qui s’pointe, qui fouille et qui trouve.
Aphé suit du regard.
Comprends pas trop.
Fronce les sourcils.
La regarde partir mais hurle dans son dos :


Hé AYE ! Tu vas pas manquer le désert hein !!!!

Le regard reste fixé sur la porte.
Un doute, une hésitation...
Non...elle sait qu'elle est là si besoin.
Elle se tourne à nouveau vers les autres.


Bon...j'ai faim
Diabolikbarbiturik
La salle commune

Et les revoilà partis à discutailler boire, bouffe, fromage et même dessert. Son estomac n’en pouvait plus, il se noyait dans le liquide,
serait grand temps pour elle d’éponger tout ça, ca tête commençait à lui tourner. Puis elle s’aperçois que le verre de Natt est vide,
elle chope instinctivement la bouteille posée sur la table et lui ressert une grande rasade.


T’vas pas restée avec ton verre vide, y’a encore plein de bouteille à vider il parait.

Elle se ressert aussi un verre, le lève à la santé de tous et le bois pratiquement d’un seul trait. Son esprit se brouille, sa tête fait des caprices,
elle la secoue fortement dans tout les sens, regarde l’bire et sourit.


T’as pas faim toi ? Pis y’a quoi dans ton balluchon ? Pis si tu allais en cuisine commencer à préparer !

Elle n’avait visiblement plus son esprit, s’adresser au bire sur ce ton, presqu’à lui donner un ordre, mais voilà l’estomac quémandait,
l’alcool bouillonnait, elle était dans un état où plus rien de l’arrêterais, même s’adresser au bire comme à un simple larbin et en lui
donnant un ordre. Elle continuait de fixer le balluchon posé sur la table, se demandant ce qu’il peut y avoir dedans. Elle imaginait
mal le Bire faire une cueillette de champignons. Puis même si c’était le cas, ce serait surement des champignons pas comestibles,
voir même hallucinogène, et avec ça faut se méfier.Soudain, elle sent ses jambe se dérober se retiens à la table, se dirige doucement
vers la cheminée, et s’assoit prêt de l’âtre.


Bon tu file oui, commence vraiment à faire faim là, tu vois pas que je vais m’écrouler !
_________________
--Eux


Cour intérieure, devant les grilles


Amédée hausse un sourcil, arbore un sourire grandissant dans sa barbe, trois face à lui.
Son affaire commençait à être des plus sérieuses. Un microbe, une hargneuse donneuse de leçon et un porteur de message poli, semblant dévoué.
Il les jauge en silence, faisant claquer sa lance sur le sol par petits bonds impétueux, se raclant une nouvelle fois la gorge avant de joindre le geste à la parole.
Stoppé par l’intrusion d’Ayerin, il se contente de maintenir le passage ouvert pour l’enfant et la dame. Pour toute réponse à la Libertadienne, il hoche la tête et baisse les yeux.
S’adressant aux invités,


La couleur de la réponse est bien plus intéressante que son contenu.
J’ose espérer que sa mère me pardonnera quelques minutes d’attente alors que la petite errait seule aux Miracles.

Vous pouvez emmener votre animal demoiselle, il convient tout à fait au décor de ces lieux.
Et je vous souhaite un joyeux anniversaire.


Le garde fouille dans sa cuirasse et en sort un tissu plié. Il s’accroupit aux côtés de la fille de Sélène et déballe le mouchoir.
Apparait une vieille marguerite séchée qu’il lui tend, un pétillement dans les yeux.


Une fleur bien plus vieille que vous. Elle a traversé les âges et a survécu à bien des guerres.
Prenez en soin.


Il vient de se débarrasser d’une partie de son passé, un morceau de prunelle de ses yeux.
Il était temps.
Amédée se redresse, incline la tête.


Entrez mes Dames, je vous prie.

S’abaisser à faire le portier aimable et agréable, voilà ce que des années de combat apportent.
Il ne s’en plaint pas, il constate juste une nouvelle fois que les chemins empruntés mènent souvent vers l’inconnu, que manger à sa faim, pouvoir dormir quand il en a envie, est un luxe qu’il ne peut pas se permettre d’abandonner.
Il regarde le messager alors qu’une voix retentit de l’intérieur du Palazzo.


Gilles ! Si t’veux manger, nous faut du pain frais.
Egorge un boulanger, tabasse sa femme, c’que tu veux, mais tarde pas trop.

Ouais ouais, et ta sœur l’rasé…

Gilles peste et sort de la cahute, tirant ses vêtements avant de se diriger vers les ruelles sombres des Miracles, il serre le ventre et s’éclipse par la grille entrouverte.
Amédée s’écarte à nouveau pour le laisser passer, récupère la missive d’une main et s’adresse au messager.


Dans la main est toujours tenue une partie de ce qui ne nous appartient pas.
Mais… peu m’importent les raisons. Le pli sera remis à son destinataire.
La bonne soirée à vous.


Il s’incline légèrement et ferme les barreaux, tirant la barre de métal lentement.
Seul, une partie de dés abandonnée, il reste là quelques instants, immobile à ressasser le don fait à la jeune fille.
Libertaa
Décembre, vents froids et feuilles mortes volant dans l’air. Nez rouge congelé et joues cramoisies de plaisir autant que de froid. Un peu d’attention, et un « terreur » offert qui la fait rire la mioche. Elle se planque derrière ses mains pour rire tout son saoul en disant tout bas à son rat : Roh ba elle dit des bétishihihi ! Ze suis pas une terreur moi ! Z’le dirais à Bitur qu’elle a dit ça, ze lui ferais peur comme çahahahaha !
Reprenant son sérieux, elle bombe le torse, range son rat sous sa chemise pour se réchauffer un peu et annonce comme si c’était évident :

Ba z’viens voir ma m’man ! T’écoutes pas toi quand ze parle !

Un petit froncement de sourcil réprobateur. Ces adultes ils font toujours comme s’ils avaient tout écouté alors que ça entre d’un côté, ça ressort de l’autre. Heureusement pour Libertà qu’elle n’est pas comme ça ! Elle, elle retient tout ce qu’on lui dit, même ce qu’on ne lui dit pas. Il faut bien apprendre. Apparaît alors un homme visiblement essoufflé et dégoulinant de partout, arrachant une grimace de « dégueulasse » à l’enfant. Non mais qu’elle idée de se mettre dans des états pareils juste pour envoyer une lettre. A croire que les gens ne connaissent pas service postal oisalle.
La porte d’entrée s’ouvre, laissant passer une sorcière pressée et visiblement préoccupée. Un sourire fait place sur le visage de la gosse qui rattraperait bien l’Aye déjà loin d’eux pour aller voir ce qu’elle comptait faire ainsi. Peut être qu’elle aurait pu lui faire visiter la Cour ? Il parait qu’il y a pleins de méchants de partout…



                Et derrière chaque fut de bière se planquent milles lutins.
                Ils jouent à tous tours et facéties dans les ruelles sombres,
                Ils préparent la nuit à venir en chantant louanges au Malin,
                Et attirent les enfants à venir rejoindre leur repère d’ombres.

                Et dans l’air glacial de la nuit, alors que tous s’endorment,
                Les rires stridents des vieilles sorcières montent à vos oreilles
                Faisant se dresser milles poils sur l’ensemble de votre corps
                Et venant perturber les rêves de princesses pendant sommeil.

                Et tandis que vous pensiez être à l’abri chez vous,
                La porte close et verrouillée plus tôt explose
                De quoi vous faire perdre la tête et devenir fou !
                En voyant tous ces ogres entrer pour vous croquer un bout…


Un délicieux frisson de frayeur remonte le long de la colonne vertébrale de la gosse qui hésite à lâcher la main d’Amberle pour aller rejoindre la vilaine Ayerin. Mais le garde attire son attention à son tour en lui souhaitant un bon anniversaire. Cette fois le sourire est au maximum de son croissant.

Mici !

Elle l’observe se baisser pour lui offrir le présent inestimable pour lui. Curieuse elle observe la fleur d’un regard incertain. Qu’a-t-elle de spéciale cette fleur ? Si ça n’est qu’elle est séchée ? Elle prend le mouchoir, azur bordé de cils longs et noirs allant du barbu aux pétales morts. Amberle en profite pour entrer alors qu’il vient de donner son autorisation. Mais elle ne cesse de s’interroger sur le présent offert. Pour sur que ça n’est pas un bateau en bois, ni un chapeau de pirate. Mais il avait l’air d’y tenir. Elle l’a vu. Délicatement les petits doigts replient le tissu et place le mouchoir sous sa chemise, récupérant au passage le rat pour qu’il n’abîme pas le présent. Un courant d’air glisse sous la chemise de Fille de Vie qui se dirige vers la porte silencieuse pour se réchauffer. Elle se retourne sur le pas de celle-ci, et jette un œil au garde se dirigeant vers la sortie. Elle s’élance à sa suite, attrape sa main et l’attire à elle pour déposer un bisou d’escargot sur sa joue.

Mici beaucoup, z’y ferais très très attention.

Un sourire plus tard, la voilà qui fait demi tour, trottinant jusqu’au Palazzo rejoindre le reste des rouges. Le ventre creux, il était grand temps de trouver à manger !
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Rebaile
[Dans sa piaule]

Je parlerai…

Sa main sur le corps toujours nu de Mys, la baile savoure silencieusement sa victoire…
Elle n’a jamais torturé quelqu’un avant, encore moins une femme… Mais ce plaisir – fallait r’connaitre qu’elle en avait trouvé, oui… -qu’elle avait r’ssenti en voyant progressivement Mys matée sous sa main, l’obsède, et elle sait qu’elle voudra y gouter encore…
En attendant, la dame blanche tremble de froid. S’lève la baile, et va lui chercher chemise et braies parmi ses affaires. Ca f’ra l’affaire pour la nobliote, d’facon elle n’avait rien d’autre. Prend une couverture égal’ment. Habille doucement Mys comme on l’fait avec une poupée, puis étale la couverture sur elle.


T’auras l’esprit moins engourdi comme ca, ma belle, pour répondre à mes questions…
J’veux savoir, pour commencer, si Nanny risque de s’pointer à la Cour, ou si elle enverra des larbins à sa place ?

L’a sciemment utilisé l’diminutif affectif d’la Grande Amazone de l’ordre, pour mettre à la fois Mys en confiance et lui faire parallèlement comprendre qu’elle n’a aucune intention d’laisser l’Palazzo se faire assiéger par une bande de sœurs blanches, qui qu’elles soient…
Puis si Wonder vient, Diab sera ravie….

Sourit, la baile, et en patientant pour la réponse d’la Mys, elle se poste d’vant la f’netre. Observe la courette et y r’connait illico la gamine d’la Lune, au bras d’la frangine du Mal’, qu’elle n’avait vue qu’une fois en taverne, ya longtemps d’ca !
Encore une silhouette qu’elle r’connait : Aye qui rase les murs et disparait hors de l’enceinte du Palazzo.. Mais elle va où, la gamine ? qu’elle demande aux autres dans sa tete ! Mais personne ne lui répond, bien évidemment, et elle reste seule avec ces interrogations…

S’décide à descendre saluer celles qui allaient franchir l’seuil, quand son œil s’arrete sur un étranger lui, un vrai de vrai, qui r’met une missive à l’un des gardes. A r’garder l’ messager, qui semble fatigué mais bien traité…, la baile comprend qu’la lettre d’vait venir de quelqu’un de noble. R’garde instinctivement Mys, mais s’dit qu’c’était impossible qu’on vienne lui porter missive comme ca, au Palazzo, et que donc ca d’vait etre sans doute être pour un libertadien.
S’détourne de la f’nêtre. Toujours pas d’réponse d’la part de Mys et ca commence et agacer la baile…. S’penche sur le visage fatigué et embrasse les lèvres…

J’vais t’laisser réfléchir à ta réponse encore une fois Mys, sans rat cette fois, ca devrait etre plus facile pour toi d’gérer tout ca, hein tite fleur ?..

S’apprête à sortir... Revient sur ses pas, prépare une assiette de viande séchée, la pose à coté d’Mys, embrasse de nouveau ses lèvres, comme pour signifier sa possession, puis sort rejoindre le reste du groupe, après avoir fermé la porte d’sa chambre à clé.



[Dans la cour du Palazzo]

'Lut m'ssieurs
, seuls mots qui sortent d'sa bouche avant qu'elle fasse un signe d'la main aux Gardes, pis à Amb et la gamine d'la Lune, qui finissent par rejoindre le groupe à l'intérieur.

Dites, savez où est partie Aye?...

L'absence d'celle qui a partagé sa vie un moment et qu'elle connait très bien l'intrigue et ne lui dit rien de bon... Pas mal de jours ont passé d'puis l'enlèvement d'Mys, et si les DB d'vaient venir la chercher, ca allait s'passer vite.. Et la baile aurait voulu qu'Aye soit là...
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