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[RP] Le Palazzo

Mysouris
[Chambre inconnue, lit inconnu]

Grelotante de froid, la captive se demande pourquoi les chambres ne sont pas chauffées. Avant même qu'elle pense à poser la question à Rebaile, elle se sent comme un petit enfant qu'il faut vêtir. Ne dit rien, ne fait rien. Suffisamment de douleurs, de souffrances et d'humiliation pour ne plus rien faire d'autre que de se laisser faire sagement. Et puis, elle est si délicate quand elle veut la Baile. Sourire léger qui se dessine sur les lèvres de Mysouris.

Bientôt une couverture la recouvre, et elle se sent mieux. Froid qui s'estompe et chaleur qui s'installe à la place. Plaisir retrouvé. Bonheur simple. Chaleur.

T’auras l’esprit moins engourdi comme ca, ma belle, pour répondre à mes questions…
J’veux savoir, pour commencer, si Nanny risque de s’pointer à la Cour, ou si elle enverra des larbins à sa place ?


Question encore, toujours la même. Mys a promis qu'elle parlerait, mais pour le moment trop attachée à ressentir la douce chaleur qui commence à se diffuser elle en oublie de réfléchir et de répondre à cela.

Ses lèvres s'ouvrent au moment où Rebaile lui colle un baiser en lui indiquant qu'elle la laisse seule à nouveau un moment. La blanche frissonne au souvenir évoqué des rats. Mais cette fois Drizz est là.

Pas qui s'éloignent avant de revenir prestement. Bruits de vaisselle. Et un nouveau baiser qui fait frissonner l'otage malgré elle. C'est qu'elle commence à apprécier ces baisers qui viennent au moment le plus étrange.

Les pas s'éloignent à nouveau, et la clef tourne dans la serrure. Prisonnière pour de bon. Drizz qui s'était couché contre elle se lève et se dirige vers l'assiette posée tout près. Odeur de viande qui titille les narines de Mys.

Elle s'assoit dans le lit, gardant la couverture au plus près. Tendre la main, disputer un bout de viande à Drizz. Celui ci grogne, il est affamé. Mais il laisse la main emporté une bonne part avant de s'approprier le reste prestement.

Repas absorbé rapidement. Et puis se laisser aller un moment au calme actuel. Question qui revient à ses pensées. Qui viendra ? Nanny en sera t'elle ? Elle sait, la lieutenante que la GA s'en veut de n'avoir rien pu faire pour elle en Bretagne. Soupire. Qui donc viendra ? Quelle réponse satisfera Baile ? Etrange pensée qui l'envahit. Une réponse lui donnera t'elle droit à un baiser ? Norf.

Finalement les pas ne revenant pas, Mysouris se lève doucement sur la pointe des pieds. Douleurs qui l'envahissent sous l'effort important. Jambes qui soutiennent à peine. Debout maintenant, elle tate les points douloureux. Vestiges de lanière de cuir. Brulures peu profonde, parfois couverte de sang séché. Cicatrices qui recouvriront des cicatrices plus anciennes. Parcours du doigt la profonde entaille laissée par une épée dans son flanc, dans son bas ventre. Elle sait qu'il y en a d'autres dans son dos, sur les jambes. A quoi dont peut elle ressembler à présent ?

Et de remarquer que son bras droit la lance. Retirer le pansement de fortune et passer un doigt délicat sur les bords de la plaie. Sang sec qui recouvre la gravure. Elle retient son souffle retraçant le contour de la blessure dans l'air. Un R. Rebaile. Grimace. Elle lui appartient, oui pour sur.

S'asseoir un instant afin de reprendre son souffle. Pour mieux se relever, aller vers le côté le plus froid de la pièce. Une fenêtre. S'ouvre t'elle ? De la main gauche elle cherche le système d'ouverture. Le trouve, et ouvre la fenêtre. Passe une main dans le froid glacé. Où est elle ? Quelle hauteur ? La main cherche un repère et rencontre un barreau. Impossible de sortir par là. Soupir. Refermer la fenêtre, et retourner dans le lit bien au chaud. Réfléchir à celles qui seraient assez téméraire pour venir à son secours.
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Ecuyère Dame Blanche

L'histoire dont vous auriez pu être le héros
Bireli
D'la salle commune à la cuisine

Un verre en pogne, d’la gorgée juste pour goûter et trinquer avec les camarades, il finit par baller son godet et par l’faire glisser sur la table… tend l’esgourde à Aphélie… une royalo dans les murs du Palazzo… l’bide se serre, la mâchoire tend vers la contraction, un pouce craque dans une main serrée… chaque chose en son temps, la bouffe d’abord… difficile de maint’nir le sourire sur la face… il crache dans l’feu avant d’répondre…

J’crève la dalle ouaip… au m’nu, j’vais pas m’casser l’crane non plus… om’lette gargantuesque à deux faces, fondue d’légumes au miel et aux herbes, pinard à foison, un bon pain, un p’tit chèvre… et… une dame blanche en dessert donc… si ça tient jusque là…

Il évite les questions la concernant… s’fout d’savoir qui l’a am’né et c’qu’elle glande là… pas avant d’avoir le bide rempli pour une fois… appuyé contre le bord d’la chauffeuse à suivre le reste des blablatages, il tire un mouv’ment d’lèvres à gauche d’vant les r’gards et les réflexions incrédules qu’il a chopé à la volée, danse de perches et d’pics qu’il attrape en léger’té absolue… cuisiner hors d’un camp d’fortune, hors des contraintes temporelles, autre chose qu’un morceau d’bidoche saignant posé sur une grille, lui titille l’estomac… planter une dague dans l’flanc, cracher à la gueule d’quelques zigues n’empêche pas d’savoir savourer un peu d’calme et d’plénitude ponctuell’ment acceptable… dégoiser, courir les ch’mins et s’battre est assez épuisant pour s’autoriser minutes de répits… l’oubli du sang à faire couler pour les raisons qu’il cerne entre deux bat’ments d’paupières… il s’écarte, passe sa bouille par la porte et observe la cour intérieure… des silhouettes, le silence, quelques bribes de paroles et un vieux r’lan d’vomis porté par le vent… ça serre les naseaux avant d’respirer par la bouche…


Gilles ! Si t’veux manger, nous faut du pain frais.
Egorge un boulanger, tabasse sa femme, c’que tu veux, mais tarde pas trop.


Ça maugrée mais ça s’bouge les miches… un sourire en coin pour les arrivants… l’regard perplexe sur la mioche qui s’avance et pénètrera dans l’repère des ogres, lui coller du frisson et d’la sensation, emm’ner son esprit vadrouiller ailleurs, sortir des ch’mins battus et tenter l’exploration des creuvasses… un mioche, y’a pas idée… le visage se ferme, il s’accroupit face à elle…


Salut la morveuse, t’as les crocs ?
On s’fait un d’tes jambonneaux c’soir ? J’vais en cuisine, quand t’es prête, apporte une cuisse avec toi si t’y passes…


Il s’redresse, une épaule qui s’lève l’air de j’m’en foutre, un clin d’œil, salut silencieux à Amberle… presque chaleureux sur les bords… les mirettes partent sur Rebaile à l’extérieur parlant à Amédée… l’rasé détaille les mouv’ments d’lèvres avant d’hausser les sourcils et d’se casser vers l’intérieur…
Il tourne la tête vers la grande gueule qui s’est pointée dans l’coin… celle qu’il était incapable d’encadrer quelques s’maines plus tôt… un gout amer dans l’bec pour une confiance que d’autres lui ont déjà accordé, lui fait un signe de main pour qu’elle le r’joigne…


Nat, b’soin d’un coup d’pogne… t’aboules ta face ?

Sans attendre la réponse, l’rasé trace vers les cuisines… claque un d’mi tour en s’couant la caboche récupérer c’qu’il avait posé sur la table… un couloir, une porte à gauche qu’il maintient ouverte du pied un instant, au cas où la nouvelle a fini par le suivre… l’panard dégage, la porte se ferme et l’garde manger s’fait explorer… l’bireli fouille dans les placards, sort les ingrédients d’base qu’il étale en vrac sur la table… ail, huile d'olive, courgettes, poireaux, carottes, œufs… sa boite, sa besace, les herbes… un tas d'écuelles, des cass’roles, sa dague qui vient s’planter dans l’bois… d’quoi commencer à s’agiter et à user d’la lame sur du légume déjà occis…
Le silence… sans l’ver l’regard sur l’reste de la pièce, il s’assied, chope la nourriture à lapin qu’il travaille au corps, le fer pénètre sous la peau, l’écartelant d’son corps appétissant… la lame s’enfonce plus profondément, dessinant une marque claire et précise, ôtant le superflu à c’qui finira dans son bec… il réitère l’opération, lachant du vieux sifflot'ment non abouti avant d’quitter son taf des yeux…

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Nattascha
deuxième verre enfilé, estomac qui commence à faire la trogne.. l'alcool avec le ventre vide l'a jamais été habituée. dit rien. ferme son clapet, encore et toujours.
mate inlassablement les Libertad qui se retrouvent. Sourit dans son coin. heureuse pour eux d'les voir heureux.
Ya des trucs qui couvent, elle le sent bien, mais posera pas d'question. Reste à sa place d'invitée. Puis après tout c'est pas ses oignons.
Habituée, recherchant même bien souvent la solitude, s'en cogne d'être dans son coin. du moment qu'il caille pas, qu'ya du graillon et d'la pitanche.

S'gratte un peu la tête, histoire d'pas passer pour une abruttie les bras ballants, r'garde ses ongles d'un air appliqué, comme si quelque chose d'étrange ou de vital s'y trouvait.. genre "ouh là même pas vu qu'on faisait pas attention à moi, j'suis occupée avec mes ongles."

Aye qu'est entrée, puis sortie aussi vite, Bireli qu'a fait son entrée d'patriarche, et là à nouveau la porte qui s'ouvre...
sourire qui s'affiche.. la ptiote... et une dame jamais croisée encore.
En même temps rien d'étonnant... l'en a pas croisé tant qu'ça du monde la Natt. Souvent sur sa réserve, préfère observer avant d'se lancer. Malgré ça a quand même réussi à s'foutre parfois dans des pattes qu'elle aurait dû éviter..
Là s'sent pas en danger. L'aime bien leur façon d'vivre un peu à l'arrache. Limite chacun pour soi mais ayant toujours un oeil posé sur l'bien être des autres. Bordel la fraternité qu'ça s'app'lait. v'nait d'se souvenir du mot.. ouais ça sentait la fraternité à plein nez, et vache c'que ça sentait bon.

L'Bire qui s'penche vers la gamine et tente de lui arracher une une petite frayeur avec ses histoires d'jambon et d'cuisse. Bordel, mieux qu'la fraternité ça sent la famille. S'perd dans ses pensées, s'souv'nant que d'famille ya longtemps, bien longtemps qu'elle en a pas eu.

Puis dans un sursaut, relève la tête.. l'a dit quoi l'Bire ? l'a prononcé son nom ? nan... pas possible


Nat, b’soin d’un coup d’pogne… t’aboules ta face ?

se rejoue la scène.. si si l'a bien appelée pour un coup d'main.. ben on va pas rater l'occase..

pas d'prob, j'arrive

prend l'temps d'le suivre jusqu'à la cuisine, a bien vu qu'il lui t'nait la porte un instant, mais l'temps d'faire le tour d'la ptiote sans la foutre par terre et d'le rejoindre l'avait enlevé sa savate qui servait d'cale.

s'dit que "m.erde, va penser que j'manque de vivacité", ouvre la porte et l'voit qui s'faufile dans une pièce à gauche. Au moins se s'ra pas en plus perdue dans les couloirs.
Arrive à sa suite dans la cuisine, pour l'voir une lame à la main.. ricane intérieurement, en pensant que "ben c'est là qu'ça s'joue nan ?". Mais non, il s'attaque seul'ment à des herbes.
Va pas rester une fois d'plus les bras ballants l'air d'une andouille. s'approche du billot et d'mande


"j'peux aider en quoi ?"

va pas y aller franco tout d'suite, "en douceur" qu'on lui a dit quand t'sais pas trop c'qui t'attend.
*amalinea*
Omelette ? Ouais, va pour l'foetus mort né ! Par contre comptez par sur moi pour l'frometon, désolée, y'a pénurie ! Disette de produit laitier, les chevres, les vaches et les brebis sont en grève de laitage, trop occupées à suivre l'berger qui les mène à l'abattoir... Mort programmée d'la souris par assèchement des pis nourriciers. L'monde est dur, l'monde est cruel, l'monde est inique, l'monde est un grand affameur qui s'fend la gueule à voir les souris clamser la bouche ouverte dans l'espoir d'une miette de chèvre chaud ! En conséquence et pour affirmer mon autonomie, mon refus des dictats culinaires et ma liberté d'agir, j'ai pris la décision unilatérale et non négociable d'abandonner la gamme fromagère et de me recycler dans la bidoche saignante ! Rouge, blanche, bleue ou à point, j'graille tout ! V'la !

L'épaule s'est décollée de la chambranle, les panards ont trainé l'reste jusqu'à la cheminée et posé l'dos en recherche de chaleur. Les Noeils ronds parcourent encore et encore la pièce, d"compte mental : Bire et l'inconnue : popotte. Les donzelles : présentes et passablement éméchée. La Baile : présente en mouvements prévu et prévisible. Y'en manque une et c'manque là ne lui dit rien qui vaille à la carnisouris auto proclamée. Sent qu'va falloir qu'elle pose la question qui fache. R'garde ses petons, s'dit qu'ils sont impec pour marcher dans l'plat. r'lêve la tête, sourcils froncés :

Dites, l'est ou l'Ayounette ?
Rebaile
[Ici ou ailleurs, dans l'Palazzo et en dehors.]


Il maugrée, le garde interpelé par l'bire pour ram'ner du pain, mais n'discute pas l'ordre et s'dirige en boitillant vers la grille. C'est sûr qu'il a choisi l'bon, s'il est pressé, l'rasé... s'dit la baile en s'retenant d'sourire.
S'retourne vers le garde à la missive. L'a appris au moins qu'il ne s'app'lait pas Gilles, c'est d'jà ça... Mais aucun des deux qui restaient ne lui avait répondu pour Aye, et ça l'agaçait, la libertadienne.


C'est quoi, c'te lettre? lui d'mande-t-elle d'un ton un peu brusque.

L'est pour une certaine Rebaile, lui répond-il en s'grattant la barbe, qui n'devait pas sentir bon vu son état. Ca s'rait pa...

Ah mais ca tombe bien, j'suis la baile! et d'lui prendre l'velin d'un coup sec, en s'disant dans un coin d'sa tête qu'elle d'vait être folle pour parler à un balèze comme lui.. Mais à part un regard noir qu'elle n'a meme pas vu, occupée qu'elle était à décach'ter la missive, l'barbu ne lui a balancé aucun poing dans la gueule, et la baile ne pouvait même pas d'viner à quel danger elle avait échappé!

Mais ses pensées sont ailleurs..
Lit la lettre, l'visage impassible. Rien ne trahit une quelconque émotion, à part ce rictus de colère contenue, qu'on peut r'marquer sur son visage quand elle le r'lève vers le barbu.
Et ben, on va lui répondre, à c'te chère Nanny...
Son visage est aussi dur que certains des mots qu'elle a lus, et une rage venue d'elle ne sait où la fait froisser l'papier et l'balancer au loin sur un T'ain de m.erde! qu'elle envoie à la gueule de son passé.

Placide, l'garde qu'elle ne sait pas s'appeler Amédée va l'ramasser puis lui dit d'un ton goguenard:


Z'avez pas l'air contente, ma p'tite dame, mais c'pas une raison pour me salir ma cour!

L'aurait étouffé, la baile, pour lui faire avaler son "p'tite dame", mais un reste de lucidité dans la fureur qui l'emplissait la fait renoncer à c'projet fou. Préfère tourner les talons et retourner vers les autres.
Un rapide balayage visuel d'la pièce plus tard, elle voit qu'le bire et natt n'sont plus là. Ne cherche même pas à savoir où ni pourquoi l'bire a pu partir si vite avec celle en qui il n'avait pas confiance ya encore peu d'temps. S'tourne vers Diab.


Hey Barbi, j'ai un cadeau pour toi ma belle... Prépare-toi, Wonder risque de débarquer bientôt...

Plus de Nanny, plus d'Anny, plus que Wonder comme nom de guerre...
Le temps est p'tetre enfin venu pour elle d'se libérer de ce passé qui la hante des fois, et de prouver encore une fois, à elle et à d'autres, qu'nos histoires nous construisent, certes, mais qu'notre présent les réécrit en permanence, pour peu qu'on lui laisse la possibilité de le faire.
Et son présent à elle, c'tait Libertad bordel! Poing rageur dans l'mur, et même pas mal dans sa tête en chaos. R'garde Nea qu'était descendu d'sa chambre.


J'crois qu'Aye est parti s'balader j'sais pas où. J'la trouve pas dans l'Palazzo..
J'vais voir Mys. Un truc à faire avec elle avant qu'ses copines n'arrivent.


A l'temps d'calmer le tourbillon en elle, la baile, sur le chemin d'sa piaule.
Les mots lui viennent, froids et cassants, et quand ils font mine d'être tourmentés, elle les balance dans la foulée aux oubliettes d'son esprit.
Ouvre la porte brutalement.


Lieutenante - appuie sur ce mot - lève-toi. J'ai une lettre à écrire à ta GA, et t'vas m'aider...

Saisit Mys par le poignet et l'entraine vers son bureau. La pousse sur un tabouret et sort plume et parchemin. Pose aussi sa dague sur la table. r'gard qui s'perd un instant dans l'éclat de la lame... C'tait pas la dague que Fab lui avait donnée un jour, non... Celle-là, elle l'avait laissée, quelque part en Limousin, là où elle espérait r'tourner un jour, avant d'repartir... Un visage qui s'dessine dans l'fer, vite effacé cependant par l'urgence des mots à coucher.

N'réfléchit pas longtemps, et écrit.


Citation:

Palazzo, forteresse libertadienne

A toi Wonder,

Tu arrives donc. Et moi je t'attends... Diab te passe le bonjour aussi...
J'ai invité d'autres personnes également, histoire d'accueillir la GA avec tout l'respect qui lui est dû. Tu n'm'en voudras pas, j'espère.
L'hospitalité du Palazzo est légendaire, tu d'manderas à Mys, si jamais tu la vois.
Son séjour ici l'a profondément marqué, et de manière indélébile, si j'ose dire... Elle est ravie que j't'écrive, elle veut même signer la lettre avec moi! J'suis pas sure que tu vas la ramener, c'est tellement captivant, l'Palazzo...
Et j'te rassure, j'veille sur elle. J'l'ai adoptée, Mys...

J'prends aussi bien note que c'est l'Ordre tout entier que j'défie. Et c'est p'tetre pas fait par hasard, t'sais. Quoique je ne sais pas toujours si je pense vraiment ce que ma tête pense, ou si je fais toujours comme je pense que j'ai envie d'faire...
Mais trêve de philosophie, ça risque de nous perdre...

J't'attends, Anny...
Je sais aussi qui je suis, j'suis baile, et j'me trouve au Palazzo d'la Cour.

Mys et moi t'embrassons.



R'garde la jeune fille, lui saisit le poignet d'une main, prend sa dague de l'autre, et lui taillade un doigt d'un coup sec. Guide le doigt sur le papier et trace un B en grand et en rouge.
Ajoute un p'tite note à la lettre.


Citation:
B.

PS: Si ma signature bave un peu, Anny, c'est paske Mys était très excitée et pas trop concentrée quand elle a écrit ce B avec son sang. Mais elle tenait tellement à y mettre un peu d'elle-même que je suis sure que tu lui pardonneras cette écriture tremblante...


Cachette la lettre et la pose sur la table. Prends le doigt ensanglanté de Mys et lui lèche doucement la petite blessure.

Ca va aller, Mys. T'en as vu des pires, souris donc...

S'lève en tenant toujours la main d'la dame blanche.

Viens, faut qu'je trouve un messager très vite. Faut pas faire attendre Nanny hein?


S'élance vers la porte et dégringole les marches, Mys à sa suite, en direction d'la pièce commune.


Nea, j'peux t'laisser Mys quelques temps? Faut qu'je rattrape le messager qui m'a amenée une lettre, pour lui r'filer la réponse...

N'attend pas la réponse, laisse Mys plantée au milieu d'la pièce et court vers la cour et la grille. Pendant cinq minutes demande des informations, jusqu'à ce que, coup d'bol, un jeune garçon lui parle d'un étranger entré il ya une dizaine de minute dans la taverne du bout d'la rue, en laissant son ch'val attaché d'vant. File quelques écus au gamin, la baile, puis s'dirige rapidement vers la taverne.

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Meremathilde
Arrivée aux grilles, la Madà r'prend son souffle. Une paluche qui s'plaque sur l'bas d'son échine dans l'but d’calmer d'la courbature. Mirettes qui s'plissent afin d'zieuter les indications gribouillées sur du bout d'papier chiffonné à force de tripotage. C'te missive, elle l'a r'lue maintes fois durant l'parcours. Précieuses nouvelles de sa progéniture mettant ainsi fin à sa quête en l'informant de son départ en mer, tout en lui donnant indications pour r'joindre une certaine Aphélie en cas d'besoin.

Quoique la nécessité s'pointe pas en urgence, la p'tite mère r'sent d'puis peu l'besoin d'trouver protection, tout en s'rendant utile si possible. Pas simple de tracer sa route en solitaire, avec comme seule arme un rouleau à pâte. Parce qu'il faut ben l'avouer, l'épée à la ceinture, c’est du tape à l'oeil pour éloigner l'creve-faim encore plus affamé qu'elle. Par contre, à pas sous estimer l'manche à pâte dans sa besace. L'poignet d’meure agile malgré l’âge. Peut encore brandir du rouleau, gueulant juron avant d’assommer du rustaud pantois d’vant sa technique de combat singulière de tavernière. À chacun sa manière, d’calmer l’jeu.

Toutefois, d'puis son veuvage, elle a dû vendre taverne pour rembourser d'la dette accumulée par le défunt. Gros joueur l'Philippe mais mauvais parieur. Pis les enfants... Assoiffés d'liberté et d'chimères de jeunesse, ça s'était éparpillé à tout vent, aux quatre coins du Royaume. Compréhensible, d'vouloir découvrir l'vaste monde quand on a encore d’belles années d’insouciance à venir. D’toute façon, la Madà a jamais eu l'pied marin. Trop terre à terre, préfère celui des vaches. Solide, concret qui t’ballotte pas l'estomac d’droite à gauche jusqu'à t’faire cracher tes entrailles.

Donc la cour, dernier r'fuge pour une gueuse de nulle part. L'temps d'voir s'pointer M'dame faucheuse où l'occasion d'servir une dernière fois en taverne. Quoique ça, elle n'y rêve plus trop... À croire que l'expérience fait pas l'poids d'vant d'la devanture qui s'affaisse. L'patron, ça cherche d'la mignonne pour attirer l'oeil du client, lui faire tourner caboche jusqu'à boire son dernier écu, en espérant un brin d'chaleur humaine.

L'endroit s'fait pas des plus accueillants mais faut jamais s'fier aux apparences. Lève sourcil interrogateur jusqu'à ce que son r'gard s'pose sur d'la garde qui s'approche. Malgré la fatigue, l’bécot, pas encore trop plissé, s'étire en laissant voir une dent en or pis quelques autres qui manquent à l'appel. Faut d'meurer polie quand on quête service.


C'est bien ici l'Palazzo mon brave? On m'a dit que j'pourrais y trouver la Aphélie. Dis-lui que c'est d'la part de Mathilde Cormec, la mère d'la rouquine.

L'garde réagit pas assez vite à son goût. Sa patoche fait signe d'empressant, laissant l'naturel r'venir au galop. La Madà a bien des vertus mais la patience, connaît pas trop, surtout quant l'besoin de s'poser l'fion d'vient impératif.

Gwennie
Sa Blancheur etait tapie derrière dans l'ombre d'un porche... La Ma s'etait barrée mais Gwen n'etait pas tranquille de la laisser courir les routes seule à son âge. Mais pas question de vexer son amie, elle avait suivi de loin , arrière garde ne sachant même pas que faire en cas de besoin. Elle se trouvait bien maligne la fillette de Tulle, perdue dans un monde qui n'etait pas le sien, à regarder furtivement à droite et à gauche, croisant sous sa capuche des silhouettes qu'elle connaissait un peu.

Elle serra sa cape contre elle, se renfonçant encore contre une porte .

Une cruche...

Elle fut prise d'une irrepressible envie de rire. Le gwennie à la cour des miracles, épisode imprévu certes mais l'amitié lui fait faire des détours des fois... Elle se cogna la tête contre la porte mais continua de rire tant la situation lui paraissait ubuesque.

Merdouille, je fais quoi maintenant...

Elle jeta un coup d'oeil dans la rue et vit Ma regarder férocement un grand gaillard peu engageant. Et des gaillards peu engageant , y en avait dans le coin. Elle soupira et cessa de tergiverser... Elle allait se faire enguirlander par Ma , mais bon... elle avait faim...

Elle interpella le gaillard...

La faites pas attendre, elle aime pas ça la mère... Si vous pouvez bien sur...

Gwennie rentra la tête dans ses épaules sous les regards braqués vers elle.
Mysouris
[Dans la chambre d'la Baile]

Commençait à s'endormir la captive quand la porte s'ouvre avec violence. Baile ? Elle a l'air fachée. Pourquoi ? Mais pas le temps de se poser des questions les mots claquent dans l'air froid :

Lieutenante ! lève-toi. J'ai une lettre à écrire à ta GA, et t'vas m'aider...

Comment donc savait elle qu'elle était lieutenante ? L'avait elle dit ? Et cette fichue question ne l'interessait elle plus ? Maintenant que l'oie captive avait la réponse, enfin une réponse. A nouveau pas le temps de se poser des questions. Main qui lui broie le poignet et la lève de force. Entrainée, sans même chercher ce qui va encore lui arriver. Pousser sur un tabouret. Attendre la suite. Souffle court et froid. Frisson après la douce chaleur du lit.

La Baile écrit tout en énonçant ses phrases en même temps. Mysouris n'y comprends plus rien. Nanny ? Pourquoi une telle lettre ? Signer la lettre ? Mais de quoi parle t'elle donc ? Elle veut rien d'autre qu'un baiser et du repos. Adoptée ? Bras droit qui la démange soudain. Adotée ou bien rendue esclave ? Pas le temps, pas le moment, pas l'endroit de ce genre de questions absurdes. Nanny allait elle venir ici ? pour elle ? Norf non c'était impossible. Il ne fallait pas. Le frisson se fait plus fort. Non, pas Nanny à quoi ça sert sinon qu'elle se soit laisser faire jusque là pour éviter que la GA soit prise ?

Son poignet est à nouveau attrapé et elle grimace sous la douleur. Pourquoi toujours le même qui doit souffrir, elle en a un gauche aussi. Drizz aboie derrière elle. Que ce passe t'il ? Sa respiration s'accélère. Mais... pousse un cri de douleur quand la dague fait son œuvre. Pourquoi ? Pourquoi ? Les pensées se mélangent entre elles. Pourquoi tant de douleur quand elle attendait qu'un peu de douceur de la part de sa bourelle ?

Contact du doigt sur le papier. C'est devenu une manie de marquer des lettres avec le corps des autres ? Elle se sentait mal, non pas pour la douleur, mais pour tout le reste. Comprenait plus bien ce qui se passait maintenant. D'autant que la Baile lui lèche doucement le doigt ensanglanté et que la captive retrouve un peu de cette douceur qu'elle espérait à présent. Mais elle n'aura droit à rien de plus pour l'instant. Rien d'autre que le droit d'être tirée, trainée vers la salle commune. Drizz galope derrière elles en aboyant de mécontentement.

[En bas avec les autres]

Nea, j'peux t'laisser Mys quelques temps? Faut qu'je rattrape le messager qui m'a amenée une lettre, pour lui r'filer la réponse...

Manque tomber quand Rebaile la lâche soudain. Gémissement involontaire. Main qui monte à sa gorge. Mauvaise impression de déjà vécu. Est elle là la folle ? Mais quelque chose d'inconscient la pousse à croire que cette Néa elle la connait. Petite voix qui revient douçâtrement d'un rêve qui semble déjà lointain : Mais n'oublie jamais, jamais à qui tu dois la vie...Ta vie qui désormais m'appartient jusqu'à ce que tu meures ou que tu m'en offres une en échange... Déglutissement difficile.

Sans plus attendre, Mys s'affale là où elle se trouve. Drizz lui lèche le doigt, tandis qu'elle caresse le chien. Baile est déjà partie, hors de portée de voix. Solitude. Que fait elle donc ici ? Cri qui s'éveille en elle, et qui va se jeter dehors de toute la force de sa rage contre la Baile qui l'a laissé toute seule.

J'veux pas rester ici ! Ramenez moi là haut. J'veux Rebaile ! Qu'elle r'vienne ! J'veux ma Baile pour moi toute seule ! R'trouvez la moi. J'veux pas rester ici
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Ecuyère Dame Blanche

L'histoire dont vous auriez pu être le héros
*amalinea*
La claque part en reflexe aux maux que produisent les hurlements de l’oie dans les oreilles sensible de la souris. Cinq doigts joliment dessiné sur la joue pale de la captive.

Ferme là ! T’as déjà fait assez de dégâts comme ça !

Le dégout dans le regard de Néa pour la chose hurlante et patent. D’un geste sec, elle accroche la Blanche par le col, la relève et l’envoie valser sur un siège. Nul besoin de mot pour lui signifier de ne pas bouger d’un poil et de se tenir coite.
Le clébard est chopé par le collier sans plus de ménagement, trainé jusqu’à la porte et balancé dehors.
Silencieuse, les bras croisé, le visage fermé, Néa se reposte dos à la cheminée. L’ambiance au palazzo n’est pas pour lui plaire. Si elle s’écoutait, elle ficherait la greluche et son cabot en plein milieu de la cour des miracles avec un écriteau au cou : « Dame Blanche : Servez vous ! Cadeau aux courriens de la part de Libertad. Joyeux Noël ! ». Mais hélas, malgré ce qui peut paraître, elle fait rarement ce qu’elle veut la souris. Et la Blanche restera donc assise, appât d’une vengeance qui la dépasse, amuse gueule d’une Baile en découverte de la violence gratuite, expérimentation des plaisirs de la domination et de la soumission.
Soupir résigné, le silence pose sa chape sur la salle. Est l’attente du diner ou celui de la saignée, mais l’air semble plus lourd tandis que chacun s’abime dans ses pensées.
--Eux



Le papier encore en boule dans sa main, Amédée regarde la Libertadienne quitter son antre.
Seul au pouvoir, seul dans sa cour et dans sa tête, le sourire et le silence en réponse à l'inconnu, il observe les alentours, comptant les secondes marquant l'absence de Gilles, camarade de jeu de premier ordre, le seul d'ailleurs, Gaspard préférant l'isolement silencieux aux discussions anodines.

La position figée, la lance supportant son poids, il patiente, le froid s'infiltrant langoureusement à travers ses poils de barbe.
Une inconnue approche, suivie d'une seconde. Il leur prête attention, les salue d'une légère inclinaison, fait défiler la liste de noms dans son crâne par ordre alphabétique, racle sa gorge avant de répondre.


Bonsoir mes dames.
Le Palazzo est en effet derrière moi. Aphélie sans doute présente, je vais vous la chercher de ce pas.


Il hausse un sourcil devant l'impertinente pressant l'entrée. Le sang froid est maître de son travail aux Miracles, sa force et son caractère, garantie de sécurité potentielle. La mâchoire se décontractant, il se fige dans les basses en s'adressant à la demoiselle.

Votre mère ne vous a pas appris la politesse ? La patience ?
Je suis persuadé que Madame Cormec peut vous l'enseigner.
Les chiens mangent dans votre main, vous n'en trouverez pas ici.


Des aboiements sortant de la bâtisse, il esquisse un léger sourire, riant à moitié dans sa barbe. Une main sure déverrouille la grille, laissant les deux femmes pénétrer dans la Cour. Son arme en main, il clôt l'intrusion, le verrou reprenant place initiale. Il jauge à nouveau les visiteuses, cherche une faille puis se décide à les faire avancer.
Au pire, il les jettera dehors si nécessaire.

Rebaile passe devant lui à nouveau, il s'écarte, laissant l'affairée s'occuper de ce qui la regarde.
Un chien apparait, sorti du Palazzo, Amédée reste perplexe, hésitant entre l'empaler immédiatement ou attendre des ordres éventuels. Il s'avance vers lui, un coup de pied brutal dans les côtes pour faire taire le cabot un instant, le dégageant du passage, le temps de finir son accueil. Le chien se ramasse dans un coin, qu'il bronche et il n'aboiera plus.


Ta gueule !

Il hausse les épaules, revient sur ses pas, se tourne vers Madame Cormec et son amie, poursuivant là où il s'était arrêté.

Ou peut etre que si finalement.
Veuillez me suivre, je vous prie.


Il observe le chien immobile et bouge. Quelques pas vers la pièce commune où, la grand porte légèrement ouverte, il salue respectueusement les présents.

Bonsoir.
Aphélie est demandée de la part de Mathilde Cormec, mère de la Rouquine. Aux portes de la salle.


Il ferme la porte aussi sec, se place devant l'entrée, le regard balayant l'espace devant lui, du portail à la cahute, de la cahute aux femmes face à lui, des femmes au sac à puce, attendant l'arrivée de la demoiselle.
Amberl
['xcusez pr le temps de latence... Flash back -_-']

Hochement de tête pour saluer Aye, la zoziote qui s'casse au moment où la berrichonne et la ptiote arrivent... Certaine de la revoir par la suite, y a des destins qui s'retrouvent sans cesse. Un sourire lancé au garde, furtif, et la brune rentre (enfin) dans la Cour, Liberta à ses talons. Un sourcil se hausse en entendant un bisou sonore... Amberle se retourne et voit la mioche dans les bras du colosse... Vindijou, l'a pas froid aux yeux, la terreur. La berrichonne s'arrête direct, attendant la ptite pour rentrer. Croise Baile, et la salue vite fait, de toutes, la libertadienne semble pressée. Et elle aussi, à vrai dire, mais marcher au rythme d'une môme ralentit la cadence, forcément.

[Arrivée dans la salle commune ]


'lut tout le monde !

La brune pousse Li à l'intérieur de la salle, et rentre joyeusement, redécouvrant des visages pas vu depuis des lustres. Un tirage de langue en réponse au clin d'oeil du rasé, et un ébourriffement de tignasse pour chaque donzelle reconnue, sauf pour Néa, ne savant pas comment elle réagirait. Souris voit, souris tue. Oué ben, elle reste à distance, la norf... Un sourire pour elle. Un seul visage inconnu au bataillon... Baste, le nom s'pose vite, Bireli lui demande de l'aide... Nat. Si fait, les civilités seront pour plus tard.
Sifflement admiratif en admirant les lieux.


C'est grand chez vous. Pour ca que vous postez un Cerbère devant l'entrée? Pour protéger votre Palace..


Sourire malicieux, le regard se pose sur la table, et compte les litrons... Se sont déjà enfilés tout ca ?! Crénom. La brune s'installe à son aise sur une chaise, aux côtés de la Luciolette et d'la Chipie, attrapant de suite une bouteille où reste un brin d'liquide. Mhm, pas de partage cette fois ci, y en a trop peu. Inconsciemment, la recherche d'autres bouteille est envisagée... La conversation entre donzelles se met en route.. Des souvenirs à la pelle, des bribes de vies à foison, ca bavarde, ca jacasse, ca boit, ca rit. Ca vit. Et la brune n'calcule pas l'absence de Baile... A chacun ses occupations. Elle est dans l'coin, l'a bon espoir de la voir et de la saluer mieux que tout à l'heure. Les portes de l'étage claquent ... Arque un sourcil dubitatif, la "norf".

Ptain, qui est en haut ? Y a une tornade, ou quoi ?

Tornade, oui, l'mot est bon... Baile qui redescend avec ... ptain, mais avec Mysouris ?! Amberle s'étrangle et manque de recracher sa bière. Qu'est ce qu'elle fout là ?! Médusée, elle regarde la scène se déroulait devant elle. D'une baile qui prend la porte, en deux temps, trois mouvements, refilant Mys comme un jouet à Néa... Et de l'aveugle qui se met à braire, pire qu'un cochon qu'on égorge. La voix est trop stridente, non, pas possible que ce soit son amie. Même si elle ressemble trait pour trait à son amie. Même si elle semble aussi barge que son amie.. Noorf.


Y's passe quoi ici ?


S'dit que ses yeux vont bientôt sortir de leurs orbites si elle continue à avoir cette tête...


Bonsoir.
Aphélie est demandée de la part de Mathilde Cormec, mère de la Rouquine. Aux portes de la salle.


Laissant la blondinette passer, Amberle se tourne vers la Chipie et désigne Mys du menton. Croise les doigts pour ne pas entendre la réponse qu'elle connait...


C'est qui ? Et pourquoi elle braie autant ?
_________________
-- Rajoutez un "E" final à Amberle pleaze ! --

Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente ... Ou pas.
"Y a Amberle, une vraie perle"

[Accessoirement, Co-fondatrice du Fanclub Constantéicien avec Apolonie]
Diabolikbarbiturik
Elle était absorbé par les bruit environnant, ne prétant plus attention à rien, puis l'aveugle se met à gueuler, et Amb qui lui demande qui est cette femme. Diab' soupire et répond lacement.

C'est la prisonnière de Baile, une certaine Mysouris et on n’a pas le droit d'y toucher, c'est une Dame blanche.

Elle regarde de loin la prisonnière, lui lançant quelques regards noirs, voulant en dire longs, voulant lui dire tu as de la chance que Baile ne veux pas qu'on te touche, lui disant j'espère que tes copines vont oser venir te chercher. Puis reprenant sa conversation avec Amberle elle lui dit.

J'espère qu'une chose c'est que ces copines ne vont pas tarder, j'aimerais bien m'amuser un peu.

Elle regarde la prisonnière encore une fois, s’approche d’elle doucement et lui dit en lui tapotant l'épaule :

Elles t’ont lâché tes sœurs, elles ne viendront pas, sont trop occupée ailleurs surement pour ça, peut être même qu’elles ne se sont pas aperçu de ton absence.
_________________
Meremathilde
Une voix connue qui détonne derrière elle, trop fébrile pour c'te cour des miracles. S'retourne vers la Gwennie. S'passe de mot d'bienvenue ou d'sermon p'tite mère couveuse. S'contente d'un r'gard réprobateur mais résigné, d'un p'tit coup sec d'la caboche pour lui signifier de s'coller à son juron sans dire mot.

Pas que l'garde l'impressionne, la Madà en a maté d'plus costauds. Cependant, la grille qui les sépare, lui donne l'avantage à la braie qui pourrait r'tourner ses petons en f'sant la sourde oreille.


Eux a écrit:
Les chiens mangent dans votre main, vous n'en trouverez pas ici.


Mâchoire qui s'serre, la p'tite est déjà assez penaude comme ça, sans en rajouter. Grommelle entre ses chicots : "Pour ça y faudrait déjà en avoir d'la graille."

L'grillage s'ouvre. La vieille en profite pour r'placer son bout d'chiffon laineux qui lui sert de cape. R'prend son baluchon pis s'met à avancer fièrement dans l'allée. L'menton levé, épaules qui prennent du galon, marche comme si elle avait un bâton coincé dans l'croupion. C'pas tous les jours qu'elle passe par la grande porte. De coutume, s'fait pointer l'entrée d'service avec un "Envoye la vielle, dégage en cuisine" comme accueil. D'ailleurs, trouve qu'il a l'discours bien tourné l'vigil, à croire qu'ils les r'crutent chez les nobliots.

Passe près du clébard qui zieute sa graisse en s'léchant presque les babines. Plonge instinctivement sa paluche dans son baluchon, prête à brandir son rouleau s'il décidait d'y croquer l'arrière-train.

L'trognon lui débat nerveusement autant que son pied qui tape d'la cadence au rythme de son empressement. Si proche du but... Faire rencontre avec celle dont sa rouquine lui a tant parlé dans ses missives. L'impression de déjà la connaître c'te bout d'étoile, cette Aphélie.

Ça brasse à l'étage, peu surprise, la Madà ignore point les mœurs et coutumes libertadiennes. Part dans du délire philosophique, du décorticage de caboche intérieur... La mère adhère pas toujours à la pratique mais c'pas elle qui blâmerait leur envie d'mutinerie. Voit ça comme une sorte d'échappatoire, de résistance d'vant du destin fataliste, tracée d'avance. L'droit choisir not' route devrait pas être un privilège. Pourtant quand on est d'la gueusaille, l'option demeure limitée. Normal que la haute fasse dans son froc d'vant du collectif disjoncté qui peut pas perdre grand chose parce que justement y'ont rien. Rien d'autre à s'mettre sous la dent que du partage de vision, d'la haine qui stimule l'envie d'vengeance.

Reste à savoir si jouir d'la souffrance de not' bourreau, du plaisir d'avoir enfin l'pouvoir quand ça couine sous la torture, apaisent vraiment la faim, la soif de vendetta. S'demande finalement si la motivation vient d'la peur de c'te vie, de l'envie d'faire peur, ou d'avoir peur pour s'sentir en vie. Un peu des trois sûrement, dépendant de l'occasion qui s'pointe.

Peu importe après tout, à son âge, l'rêve d'une vie meilleure est loin derrière. On s'contente d'apprécier not' quotidien d'courbeur d'échine comme on peut, en r'gardant sourire en coin, d'la jeunesse frétillante de rage. Pis on espère la voir réussir là où on a échoué.

S'dit que la p'tite doit s'sentir bien perdue dans c'te palace singulier. Tapote sa fine menotte en lui murmurant :


Contente que tu sois là, même si j'préfèrerais grandement te savoir ailleurs. Culottée de m'avoir suivie mais là, tu vas d'voir prendre sur toi, point faire l'étonnée sur ce que tu risques de zieuter ou d'entendre. Ça leur donnerait motif pour te croquer toute crue. Ça s'passera bien, détends-toi un brin pis surtout oublie pas d'respirer.
Aphelie
[de la salle commune au hall d’entrée]

C’est comme si la faim lui avait fait perdre conscience un instant.
Ou alors c’est l’alcool qui lui tourne la tête encore une fois.
Elle voit bouger les lèvres sans vraiment entendre de parole.
Elle voit les gens entrer ou sortir de la pièce sans vraiment y prêter attention.
Ses jambes vacillent.
Elle se dirige lentement vers l’un des fauteuils.
Essayer de reprendre contenance.
Sentir une main dans ses cheveux.
Sourire à la Norf.
Envie de lui dire à quel point ça fait plaisir de la voir mais sent que se n’est pas le moment d’ouvrir la bouge.
Puis un cri déchire ses oreilles.
Elle grimace, fronce les sourcils, porte sa main à ça tête,
Alors que l’autre sert le verre vide.
Un geste non métrisé et le verre va s’exploser au dessus de la dame blanche.
Elle se redresse d’un bond.


Tu la ferme ou j’passe direct au dessert !

Les yeux fixés sur l’aveugle,
La respiration saccadée,
Faut pas faire chier la blonde quand elle a mal au crane.
La porte de la salle commune s’ouvre à nouveau,
Pour laisser entrer le garde dont elle a oublié le nom.


Bonsoir.
Aphélie est demandée de la part de Mathilde Cormec, mère de la Rouquine. Aux portes de la salle.


Les yeux se tournent vers la porte qui se referme déjà.
Un bond dans sa poitrine quand il parle de la rouquine.
Sa joli rousse...partie il y a peu, voguer elle ne sait où...
Sa mère...elle lui avait parlé de sa mère.
Demander de prendre soin de la Mada et l’aider si besoin.
Mais qu’est ce qu’elle peut bien faire à la cour ?
Machinalement elle se dirige vers la porte.
Respirer profondément pour ne rien laisser paraitre.
Passer la porte et se retrouver dans le hall.
Regarder dans les yeux la plus corpulente des deux.
Regard qui ne laisse pas place aux doutes,
Une impression de croiser celui de Mir,
Et en une seconde sentir le trouble l’envahir.
Un regard pour celle qui l’accompagne,
P’tet déjà croisé quelques part...
Ne pas chercher....elle s’avance et se présente.


Je suis Aphélie...

Hésiter un instant et s’approcher de Mada.

Mais qu’est ce que vous faite ici ? Si Mir apprend que vous êtes venue là seule elle va m’étriper ! Vous n’avez donc pas de pigeon ?
Bireli
En cuisine

L'regard s'pose sur la Nat, entre sourire chafouin et agac'ment amusé... d'elle, il sait que dalle, juste du bruit d'couloir et d'l'impression détournée, plaçant en contrepoint un caractère affirmé et une langue pendant sur un sol détrempé... l'rasé finit l'tailladage de carottes en fines rondelles, appuyant son attention sur le rythme des tchactchac du tranchant sur le bois... la donzelle reste les bras ballant, observant l'activation sans sourcilier... intérieur'ment, il s'marre seul d'la situation, émulsifiant à sa manière la discussion, courant sur une piste déserte, emmenant la visiteuse vers l'inconnu planqué au fin fond d'une forêt... il chope d'une main la suite, attaque directe pour l'effeuillage de l'ail, dégage le germe, cisaille le tout avec précision...

Occupe toi des courgettes et des poireaux... en p'tits bouts s'tu peux...


Il s'lève, s'dirige vers droit le feu, agite les braises, lui donnant matière à consumer... sa dague s'manipule avant d'partir se figer sur le bois d'vant Nat, autant utiliser l'outil adéquat... une poêle vient tâter la chaleur de la plaque, s'fait asperger d'huile d'olive... carotte et ail en couverture... l'attention s'porte sur les œufs, l'sourire s'élargit alors qu'il commence à les briser dans une jatte... dégageant du doigt les coquilles non invitées au r'pas, léchant à intervalle régulier l'index sauveur d'estomac...

Comment s'dandinne ta carcasse ? Tu trouves c'que tu veux en vadrouillant avec les camarades ?
Plaisir, sang, combat, jouissance accrue d'pouvoir faire c'qui t'chatouille le bide ?


Questions négligées balancées alors qu'il touille grossièr'ment la future om'lette, ajoutant louche de crème, ciboulette qu'il cisaille à la va vite... la boite se récupère à l'aveugle, s'ouvre et dévoile son cont'nu... une pincée d'champis séchés s'retrouve dans son bec... le reste est émietté puis ballé dans la préparation... poivre, sel...il mélange à nouveau, mâchonnant les psilos avid'ment... il s'recale sur un siège, lorgnant l'aide cuistot calmement, sautant du coq à l'âne, de la cuisine aux interrogations...

Quand t'as fini, t'peux foutre ton oeuvre dans l'poelon à légumes...
Prête à apporter ton âme dans l'fourbis plutôt qu'ta vie ?


Plus qu'à attendre... à ajouter l'miel et à lancer la cuisson d'la mixture jaunâtre... il laisse glisser ses pensées sur le groupe, sur Libertad, sur c'qui fait qu'ils sont rassemblés au quotidien... il s'tate à balancer son baratin habituel... il a fait son ch'min, a testé, a entret'nu l'foyer comme il pouvait.. pour la première fois, il a vu une porte par laquelle s'éclipser et des pognes auxquelles passer l'relais... il sort d'ses machouillages, déglutit, s'étire et s'reconcentre sur la donzelle... elle sait sans doute dans quoi elle s'engage, pressent les risques... s'extirper d'la normale au jour le jour, cotoyer des individualités fortes, s'battre contre le vent est épuisant... il évite d'appuyer les points qui lui serrent l'palpitant et enchaine sur un ton absent, l'esprit flirtant avec la hantise du respect de l'ordre social...

Soumets toi à l'ordre et vis sous contrainte... refuse le et tu s'ras paria, ta tête réclamée par les bien pensants... ta vie en totale incertitude, chaotique, désordonnée, instable... jouissive...

Crois pas qu'la vie d'groupe est simple... elle brise bien plus les miches qu'on peut l'penser... tout dépend de c'que t'investis dans l'affaire... des présences, des motivations, des laisser aller, croyant qu'tout roule et qu'tout est acquis...


Non loin, ça s'agite, ça descend les escaliers, ça gueule et ça piaffe, tirant un sourire plus franc au rasé... qu'les esprits s'échauffent, qu'ils se libèrent des tensions accumulées... qu'l'invitée en prenne pour son grade et comprenne c'que c'est que d'se faire hair et brimer d'manière inconditionnelle...
Au coeur des miracles, le Gilles doit avoir trouver son pain... les crocs s'manifeestent, le bide garouille alors qu'le museau flaire les vapeurs de cuisson... l'entrée en pist approche, la graille apportera lot d'surprises...

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