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[RP] Le Palazzo

---fromFRMange-rats
C’est un petit bourgeois qui a perdu son bras
Qui crie par la ruelle à qui le lui rendra
C’est un gosse de la cour
Qui lui a répondu
C’est simple comme bonjour
Ton bras n’t’s’ra pas rendu !


Le gosse, les mains plongées dans ses guenilles, s’engagea d’un pas guilleret dans la ruelle. Il lui jette un regard étonné, ouvre de grands yeux : il ne la connaît pas. Souriant doucement, il la caresse, l’appréhende, la fait sienne. Quelques pas de danse claquent et résonnent entre les hautes bâtisses. Bientôt, il croise un cadavre qui traîne, charogne sertie sur les pavés. Il s’élance, dansant d’un pied sur l’autre au dessus du corps.

Un, deux, trois, je suis cruel, je vais te battre à la marelle
Quatre, cinq, six, un grand m'embête, gare à sa tête s’il s'entête !
Sept, huit, neuf, j'arrive au ciel, sans trop m'en faire, les pattes en l'air !


Sur ces derniers mots, il saute lestement par-dessus le macchabée et part d’un éclat de rire jeune et clair. Ses pognes, qui un instant s’étaient agité en l’air pour assurer son équilibre, plongent à nouveau parmi ses hardes comme deux cailloux. Il sifflote, admirant le silence et la crasse de la rue.
Ce sont de vieux bâtiments, sales et délabrés, mais des colonnades, des arches monumentales s’offrent bientôt à ses yeux, il a une grimace moqueuse et sort un bout de charbon avec lequel il trace ces mots sur un mur :


Citation:
Insi fon, fon, fon
Lé petite marionèt
In palè é pui sen von
Il é ten, feson place nèt


Satisfait, il range son outil et rit avec mépris.
Un regard. Se sentant observé, il se retourne vivement, sur ses gardes. Son rire éclate à nouveau quand il voit les durs yeux de pierre d’une gargouille posés sur lui.


Quoi, ma trogne ?
Il s’avance vers la statue, grimpe, tombe à califourchon sur son dos, se balance à gauche, à droite, se penche en avant pour faire face, tête à l’envers, au visage taillé avec art dans le roc.
Qu’est ce qu’elle a, ma trogne ?
Zwiip, il se laisse glisser, se retient de justesse, agrippant de ses doigts sales le dou de la bête de marbre.
Elle ne te revient pas ?
Chute, il se laisse tomber, se réceptionne silencieusement, comme un chat.
Elle ne te plait pas ?
Amusé par l’air interdit de la sculpture, il rit une fois de plus.
On a perdu la langue ?

Des craquements, des bruits de pas, des voix derrière la pierre. Le palais n'est pas désert ? Intrigué, le gosse tente d'y jeter un coup d'oeil, mais les fenêtres sont trop hautes... C'est ainsi qu'il lance, d'un ton curieux et toujours goguenard :

Eh, y'a quelqu'un ? Les nobliaux se cachent dans leurs tombeaux de marbre ?
_________________
---fromFRLithian
Dans les couloirs du palazzo, il avait erré. Combien de temps s'était-il perdu ? Aucun élément ne le laissait prédire. Pourtant, de couloirs en couloirs, suivant son instinct dans les différents chemins qui se présentaient à lui, il avait trouvé son bonheur. Salle aux milles délices culturels. Une vague de tissus, froufrous et autres costumes lui avait fourni la possibilité de se rhabiller de la tête au pied. Il pouvait maintenant se balader à son gré à la cour faisant retourner les regards sur lui. Même si ce n'était pas l'endroit idéal pour cela. Autant de vagabonds, truands ou autres criminels déambulaient dans ce lieu de débauche naturelle. Cela lui serait surement coûteux mais l'expression de leur visage serait jouissif...

Le Palazzo se trouvait désormais en retrait, moults corridors avaient été franchis afin de trouver la sortie mais il avait enfin réussi. Le Palazzo n'était qu'un petit dédale à l'intérieur du mystère qu'était la cour des miracles. Devant l'entrée, il stoppa sa démarche pour admirer sa tenue soufflée par la fraicheur d'une bise légère. Un mantel descendait le long de ses hanches finissant par quelques grelots tintants régulièrement. Le mantel était lié par une fine corde au niveau du nombril dévoilant la haut de son torse sans pour autant montrer sa cicatrice. Des épées et écus étaient cousus sur la droite sans sens pour ce pauvre Lithian qui n'y connaissait rien en façon de s'habiller. Des chausses pointus recourbées étaient attachées à ses pieds, et des bas étaient apparus le long de ses jambes. Pour l'occasion, il avait attaché ses cheveux en deux tresses fines, tombant sur ses épaules et un chapeau de paon surmontait son crane. D'un geste, il tira son mantel légèrement en avant en élevant la poitrine. Ceci change des affaires qu'il avait ou qu'il n'avait pas avant de rentrer dans le Palazzo.

La gargouille du palace montra sa grimace pointant son mécontentement face à la sortie de vêtements qui n'appartenaient pas à l'usurpateur qu'il était mais qu'importe. Le temps était à l'animation et non pas au doute que pouvait provulguer une simple gargouille statique. Il fallait agir, courrir, partir dans une direction nouvelle... une aventure toute débutante. Ses pensées fusaient comme à chaque moment d'intense adrénaline qui lui montait au cerveau. Pour éclaircir tout ça, rien ne valait mieux qu'une bonne glisse le long d'un palais non point luxueux que le dernier qu'il avait visité. C'est sur cette envie de boire qu'il entendit Mange-Rats appeler aux nobles. Voila qu'il était bien avec sa tenue qui ne lui ressemblait guère.


Comme tu le vois, nous ne nous cachons pas! Il entamait sa conversation comme s'il faisait partie de cette noblesse dont il ne connaissait rien. De quoi faire rire la première personne qui le reconnaitrait. Aurais-tu perdu ton chemin pour te retrouver ici, devant ce palace ou cherches-tu à découvrir quelque chose d'intéressant ?

Lithian ne se sentait pas à l'aise dans ses vêtements fraichement cueillis et son arc et son carquois de flèches où il avait mis ses anciennes affaires laissaient un doute quant à sa prétendue noblesse qu'il voulait démontrer.
---fromFRMange-rats
Ainsi, on avait entendu son défi, et un méprisable nobliau se présentait à lui et affirmait qu'il ne se cachait pas. Se balançant d'un pied sur l'autre, comme à son habitude, le gosse s'avança en ricannant.

Tu ne te caches pas ? Eh bien, peut être devrais tu, peut être bien, oui, peut être...

Un rire goguenard ponctua ces mots. A mieux regarder l'homme, le gosse s'interrogeait sur la sincérité de ce dernier. Avec tous ces grelots, ces rideaux colorés mal ajustés, ces chausses pointues, il semblait plutôt un numéro de foire. Cette réflexion fit rire le gamin, qui remarqua que son interlocuteur semblait mal dans ses frusques. De plus, il avait un carquoi et un arc, des armes de gueux, pas de noble.

Peut être que tu es un nobles, et peut être pas... Mais tant que tu prétends en être un, tu n'es pas le bienvenu sous mes yeux.

Fanfaron, il écouta les questions de l'homme tandis que ses pognes sortirent un caillou blanc de ses guenilles déchirées. Il lui posait des questions ? Il faudrait mériter les réponses.

Perdu ? Curieux ? Aucun des deux ? Qui sait ?

Ricannement, il exhibe son caillou sous les yeux de l'homme, avant de ramener ses deux mains dans son deux en deux poings distincts, le droit enserrant fermement la pierre sale.

Si tu me dis dans quelle main est le caillou blanc, je répondrai à tes questions. Sinon, tu répondras aux miennes.
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---fromFRmara.des.acoma
Elle s’était aventurée dans bien des recoins du Palazzo, croisant peu de monde, Nicolas parfois, ombre fidèle et gardien attentif tout dévoué à celle qui reposait derrière cette fameuse tenture qui faisait se ronger de curiosité Tythia.

Elle y avait retrouvé son archer, aussi, et ils avaient fouiné de concert dans des salles oubliées où était entreposées de vieilles malles déverrouillées.

Lithian s’était amusé à se vêtir comme un bourgeois de Paris se prenant pour un noble, il avait l’air plutôt ridicule et les grelots qui paraient son mantel n’en était qu’une mince expression. Les chausses pointues et le chapeau de bouffon participaient activement à le rendre parfaitement désopilant. Il fallait ne pas le laisser encourir seul les moqueries ! Et quand elle le vit bien décidé à sortir au grand jour et à se rendre dans quelques tavernes afin de jouer les grands princes et de dépenser ses écus en boisson, elle décida de le suivre accoutrée de sorte à ne point le déparer et se plongea dans une grosse malle de cuir durci, les mains fripant toutes sortes de fanfreluches et de jupons frivoles.

Voilà qui allait faire son affaire ! et le premier qui rirait et bien... elle lui ferait un sourire désarmant, une fois n’était pas coutume...

C’est ainsi qu’une heure plus tard, ce n’est pas une guerrière qui franchit le seuil du Palazzo mais une damoiselle joyeusement affublée d’une robe de velours vert forêt assortie à ses yeux, largement décolletée et garnie d’une dentelle bouillonnante aux entournures. Le tout menaçait de craquer suivant ses mouvements... c’est pourquoi elle tentait désespérément d’éviter toute brusquerie habituelle. De fins souliers de satin brodé avaient remplacés ses hautes bottes de cuir et elle s’était déjà tordu plus d’une fois les chevilles en descendant les escaliers, ajoutons aussi que les bas de soie laborieusement enfilés plissaient un peu au niveau des mollets. Où ranger l’une de ses dagues ? qu’à cela ne tienne, elle la coinça tant bien que mal dans l’attirail étrange qui tenait ses fichus bas.

Un chignon de guingois était retenu par un diadème rutilant et Mara avait usé de quelques fards sur son visage, charbonnant ses yeux et rougissant ses lèvres.

Pour une dernière touche assurant la parfaite sophistication de la mise, une cape de velours était négligemment jetée sur ses épaules dénudées et de longs gants cramoisis cachaient ses mains et bras jusqu’à la saignée du coude.

C'était carnaval avant l'heure comme qui dirait et elle espéra avec ferveur que pas un pigeon goguenard ne viendrait atterir dans le coin.

Avisant Lithian encore là et conversant avec... un gamin crasseux qu’elle n’avait jamais vu dans les parages, elle entendit la dernière phrase.

Cheville tordue, manque de tomber, la guerrière déguisée se rattrape d’une pirouette éhontée en souriant, l’air faraud, une main posée crânement sur la hanche.


Tiens tiens, les gamins de la cour approchent d’un peu trop près... surveille ta bourse l’Archer !
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---fromFRLithian
Elle le suivait enfin. Il avait décidé de prendre un peu d'avance mais elle l'avait rejoint rapidement. C'était une bonne chose. Elle avait l'air aussi dégourdi que lui dans ses frusques dont elle n'avait pas l'habitude et ses chutes rattrapées le démontraient grandement. Attention à sa bourse lui avait-elle dit. Il n'était pas près de la prendre vu l'endroit où il l'avait rangée, au fond de son carquois, mais on était jamais trop prudent. Et puis, ça le metterait vraiment en colère de ne pas pouvoir aller choquer les verres dans une taverne. Le premier qui l'en empecherait... Il fit un signe à la guerrière pour lui montrer qu'il ne se ferait pas avoir.

Il avait mal au pied quand il avança vers le gamin. Les souliers n'étaient décidément pas pour lui, il valait mieux être pieds nus. Pas trop près, ni trop loin, seulement à quelques pas de lui, il s'arreta. C'était le piège stupide que de jouer avec un caillou, surtout quand on voyait que le gamin pouvait changer la position de l'objet blanc. Dans son dos, tout était possible. Faisant mine de chercher, il passa sa main sous son menton, releva rapidement la tête puis de son doigt il indiqua Mange-rats.


Le caillou blanc...

Réalisant une légère courbure, il pivota sur lui même pour montrer Mara approchée.

Je laisse l'honneur aux dames le choix de le trouver.

Il se recula quelques peu, laissant place à Mara le jeu du petit caillou blanc. Ca aurait pu etre amusant de se tromper ou de gagner, subissant les bons vouloirs du gagnant. Mais il pensait que Mara serait plus à même de jouer avec cela. Peut être que le gamin refuserait la partie... qu'il voulait que ce soit Lithian qui réponde mais on verrait ça ensuite. Pour le moment, si cela ne le dérangeait pas, il aurait la guerrière aux jupons, étrange de sa part, face à lui.
---fromFRMange-rats
L'archer ? Gare à ta bourse ?
Ricannements.
T'es pas un nobliau alors ! Et ta bourse, pas d'inquiétude, je ne vois pas à quoi elle me servirait.

Ricannant une nouvelle fois, le gosse reprit son mouvement de banlancier, de gauche à droite, et examina celle qui venait de se présenter. Elle avait l'air aussi mal que l'homme dans ses vêtements, comme en témoignait sa chute et ses mouvements éxagérément inhibés. Pas une noble non plus, surement des gens de la cour qui avaient pillé le palais, rien d'étonnant en somme.
En cherchant bien dans ses méninges, il se souvint d'avoir déjà vu la femme, sur la place centrale, il l'avait vue faire un croche-pattes à Bernhari, oui. Il ria d'un rire d'enfant et glissa devant elle quand l'homme la laissa jouer à sa place.


Laissera, laissera pas la dame jouer ?

Se balançant de droite à gauche, il sifflota dans le silence qui hantait la devanture du Palazzo. il souria à la dame : quiconque nuisait à Bernhari était son ami, même s'il se prétendait noble.

D'accord, accorda-t-il, grand seigneur. Si tu trouves, je vous dis qui je suis, et ce que je fais ici. Si tu ne trouves pas, à vous de m'expliquer qui vous êtes et ce que vous faites ici, en telle tenue. Attention, pas de triche, pas de mensonge, hein ?

Il cracha au sol et ria doucement.

Ainsi font font font,
Les p'tits gars de la Cour
Preuve d'honneur et puis s'en vont.

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---fromFRmara.des.acoma
Elle avait beau avoir drapé ses muscles de velours lissé, son tempérament ne se pouvait ainsi travestir sous des dentelles fussent elles aussi délicates ! c’est ainsi que la guerrière aux talons vacillants se planta devant le môme les poings sur les hanches en une attitude bien peu gracieuse et lâcha

Ton jeu est pipé Gamin, je n’ai pas vu ton caillou, je ne vois pas tes mains.
Quel que soit mon choix, t’en feras qu’à ta tête j’me trompe ?
Mais l’enjeu n’est pas haut et je n’ai rien à cacher, alors...

Fais voir ta main droite !

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---fromFRMange-rats
Grands yeux ouverts, moue d’étonnement. Le gosse est surpris par les accusations de la femme, il ne les comprend même pas. En tout cas, il est certain désormais qu’elle n’est pas une noble, et comme ceux-ci ne traînent jamais avec les gueux, l’homme ne peut pas être un noble non plus. De toute façon, il s’en doutait : quand il avait vu la femme faire trébucher Bernhari, elle était vêtue de cuir, comme une guerrière. Il ria doucement et sifflota en attendant le choix de la femme, visant d’un air moqueur ses frusques exubérantes et son diadème de guingois. Il s’indigne un peu qu’elle trouve l’enjeu peu élevé, mais ne bronche pas, il sait que les adultes ont toujours des opinions étranges et dénaturées.
Quand elle se décide enfin, il tend innocemment sa main droite et ouvre ses doigts sales, découvrant le caillou blanc dans son entier. Il rit aux éclats, se gratte l’arrière du crâne de sa main gauche.


Gagné !

Le gosse enfourna son caillou dans le gant de la femme, ricanant. Tant pis, il apprendra bien, d’une manière ou d’une autre, qui sont ces gens étranges. Un pas en arrière, il reprend son balancement, souriant, le silence plane un instant, bientôt troublé par un corbeau qui croasse avec aigreur. L’enfant le regarde avec colère.

Chutera, chutera pas, l’oiseau maudit
Qui de Paris usurpe la Lie ?


Content de lui, il ricane, oubliant un instant qu’il n’est pas seul. Mais bientôt, les regards de ses deux interlocuteurs le rappellent à l’ordre, il se tourne vers eux, leur offrant un visage rieur.

Alors, qu’est ce que tu veux savoir ?
Répondra, répondra pas, c’est à moi de voir,
Mais je suis honnête.

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---fromFRmara.des.acoma
Gagné !

Tiens... le gosse est honnête, du moins l’assure t’il. Ou alors il a envie de parler de lui.

Ses frusques sont crasseuses et pendouillent sur un corps maigrichon et qui semble plein d’os. Un de plus... ils sont légion par ici à grouiller dans le réseau de ruelles malodorantes et pétries de détritus, il y grandissent en quémandant ou en volant ou pire même.


Je ne t’ai jamais vu par ici gamin...

En s’inclinant comme une Duchesse devant un Prince, mais maladroitement, Mara attrape de deux doigts gantés le caillou blanc dont il lui fait cadeau et le porte à son oeil pour le jauger comme un expert cherche le défaut d’une énorme émeraude.

Bien... je remporte cette manche. Le caillou disparait dans le réticule de satin qu’elle n’a manqué de prendre afin d’y serrer quelques écus pour la taverne. La guerrière a le sens pratique.

Tapotant son crâne d’un geste vaguement condescendant,


laisses moi deviner petit... soupire
et arrêtes de te dandiner comme une oie ! tu me donnes le tournis et ce n’est pas le moment,

Tu pourrais être...
un sourcil se lève, interrogateur, le fils caché de feu le Masque ? Non... aucune ressemblance... Hummm ou d’un de ses lieutenants, oui cela pourrait être ça, on m’a conté qu’un de ses hommes, un danseur, essaimait ses charmes en la cour et de sacrée manière, ses batards doivent proliférer à moins d’une semence dégénérée.

Rire moqueur. Peut être bien, peut être pas.
Qui peux tu bien être qui vaille la peine de le savoir ? un pauvre gosse de la cour c’est ce que je vois.
Tu connais la Pochée gamin ? mon ami et moi avons soif. Tu nous y conduis ? en échange tu aura un écu ou ce que tu voudras.
C’est jour de largesse.

Alors ? qui es tu ?

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---fromFRMange-rats
Des ordres. Un ton condescendant. Du mépris. De la pitié, affreuse, qui rampait, des écus plein les poches. Voilà bien les adultes. Il lui montrerait volontier que ce n'est pas une manière de s'adresser à lui, mais... elle a fait trébucher Bernhari. Et puis, elle a trouvé le caillou, elle a gagné.
Oui, elle a agressé Bernhari, elle a gagné, mais ça ne lui donne pas le droit de le mépriser, de le traiter comme un gosse... Il fait une grimace, secoue sa tête pour chasser la main de la femme. Fait un pas en arrière, la regarde droit dans ses yeux hautains et méprisants. Colère, rage... contenue. Ne jamais s'énerver, toujours être calme, rieur...
Il rit, d'un rire clair, enfantin, qui masque sa rancoeur, comme toujours. Le brasier en lui a un sursaut d'ardeur, mais il n'en laisse rien paraître, il a fini par faire la paix avec les adultes et accepter leurs défauts.
A l'ordre de la femme, il arrête de se balancer un instant, lance un sourire désarant de naïveté puis se remet à se balancer, inconsciemment, alors qu'elle énumère la possibilité de ses origines.
Le masque ? Un de ses lieutenants ? Rire, il se passe la main dans les cheveux, goguenard. Vraiment, les adultes veulent toujours voir du mystère là où il n'y a rien.
La femme rit aussi, un rire aigre, moqueur, il rougit mais fait passer cela pour de la timidité, jouant avec ses guenilles avec son moqueur.
La femme essaime ses questions, s'éparpille, le gamin ricane.
La Pochée ? Pour sûr, il la connaît, mais il n'y est jamais rentré, ah ça non, il n'entre jamais dans les tavernes, les adultes y sont violents, instables, comme fous. L'alcool... il a bien vite compris, en y goutant de temps en temps, que son abus le perdrait, un soir, au coin d'une ruelle sombre. Ce n'est pas tant qu'il n'aime pas le goût, ou l'ivresse, mais il a trop peu confiance en la cour pour s'y livrer en état second.
Pour sûr, ça, il peut les y conduire... mais un écu... quel intérêt ? Qu'en ferait-il ? Nan, un écu, il en a déjà un qui traîne parmis ses cailloux depuis plusieurs mois, inutile. Le gosse baille, s'étire, se redresse de toute sa hauteur, prouvant qu'il n'est plus qu'à moitié un enfant.
Que pourrait-il demander pour la course ? La femme s'impatiente, s'agite, l'homme à côté s'agite aussi, les grelots de ses frusques tintent, quel bruit cristalin, charmant ! Il sourit, fixant les petites boules de métal.


Un écu, nan. Mais pour un grelot, je vous y emmene !

Il rit. La femme lui demande à nouvau qui il est, lui rapellant leur marché, il la regarde avec franchise.

Je suis Mange-rats. Fils de personne. Juste Mange-rats.
Il ricanne, goguenard.
C'est amplement suffisant.

Il regarde l'homme, se souvient qu'il lui avait demandé ce qu'il cherchait ici, et lui répond.

Perdu, j'étais perdu... c'était beau. Chercher à découvrir quelque chose, oui... Des jeux, de la liberté.

Il rit.
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---fromFRLithian
Un petit échange s'était déroulé. Mara, sûre d'elle, avait remporté le jeu du jeune homme et celui-ci se plia à suivre ses principes qu'il avait énoncé. Lithian quant à lui, était resté à regarder sans élever une seule fois la voix. Le gamin s'était perdu, rien de bien étonnant dans ses ruelles sinueuses mais pourtant tellement intriguant. Il n'allait pas s'arrêter à ce détail. L'envie de se balader dans cette tenue le tirailler.

Des jeux, tu en trouvera où que tu ailles, tu sais. Quant à la liberté, cela ne tient qu'à toi de l'obtenir.

Lithian avait oui le fait que Mange-rats voulait un de ces magnifiques attirails qui ornaient son mantel pour les emmener à la pochée. Il ne comprenait pas d'où Mara avait sorti ce nom mais il semblait bien qu'il s'agissait d'une taverne ou quelque chose s'y rapprochant. Elle connaissait le lieu plus que lui et les gens également, rien ne l'étonnait vraiment. Il lui fallait donc assouvir le désir de ce jeune puceau pour se réhydrater.

Il prit deux grelots de la main droite. Leur tintement se fit entendre quand il serra le poing puis d'un geste rapide, il tira violemment pour les décrocher de leur tissu. Une fois isolés du mantel, il tendit la main, toujours à une distance raisonnable en direction de Mange-rats.


Je t'en propose deux pour nous amener à il regarda Mara rapidement cherchant le mot exact puis revint sur le gamin la pochée.

Il se sentait un peu serré dans ses vêtements, les bas le grattant, les chaussures lui faisant mal et le tissu du mantel contre son torse sans chemise lui donnant des fourmis le long du corps. Il se gratta le dos de la main gauche.

Dévisageant le jeune homme, il referma la main brutalement.


Je t'en fourni deux, bien sûr mais seulement quand nous serons arrivés à destination. Cela va de soi.

Il attendit que Mange-rats prenne une direction pour le suivre. Tout dépendait de lui maintenant pour enfin aller se rincer la glotte et amener quelques richesses dans les bas fonds de la cour des miracles. Quelques richesses, un joli mot alors qu'il venait de, plus ou moins, voler des habits qu'il ne rendrait sûrement jamais.
---fromFRMange-rats
Bien sûr que les jeux étaient partout. Il détestait le ton que prenait l'homme, comme s'il s'adressait à un gosse de huit ans. S'il avait su compter au delà de ses dix doigts, il saurait qu'il avait le double. Chassant un mèche de devant ses yeux, Mange-rats écouta l'homme sans piper mot. Sa liberté, il l'avait eu de naissance, c'était le seul héritage qu'on lui avait laissé. Mais en errant au hasard des rues, suivant ses coups de têtes, ses désirs, son instinct, il l'entretenait, il la conservait. Son bon vouloir le guidait, il répondait lui même à ses besoins, il ne manquait jamais de rien, aussi étrange que ça puisse paraître... mais les gueux se plaignent moins que les riches, ils se contentent de peu. Un rat ou deux, le matin, le soir, quand il s'ennuyait, un coin sombre et abandonné pour dormir, des bouts de tissus, des vêtements trouvés sur des macchabés pour s'habiller... Oui, il était libre de se promener où il le voulait, sans la crainte de devoir se nourir, se loger, s'habiller.
Se balançant de droite à gauche, sifflotant avec intérêt, il regarda l'homme détacher DEUX grelots. Pitié ? Mépris de la valeur de ce don ? pourquoi lui en donner un alors qu'il n'en demandait qu'un ? Voulait on lui signifier que ce qu'il demandait n'avait aucune valeur, qu'il n'était qu'un bon à rien ? Le gosse eut une grimace, les adultes ne comprennent que rarement ce que l'unique a de beau.


Nan, juste un, refusa-t-il. Si j'en ai deux, ils seront moins beaux.

Comprendraient-ils ? L'homme referma son poing, expliquant que le gosse aurait sa récompense une fois qu'ils seraient arrivés à bon port. Quel manque de confiance... le presque-plus-enfant se souvint qu'il avait vu souvent les adultes agir ainsi, il ne le comprenait pas. La seule manière de mentir, de tricher, pour Mange-rats, c'était de ne pas parler, de parler le moins possible. Une fois qu'il avait ouvert la bouche, il devait se tenir à la vérité, à ce qu'il avait promis. Une autre alternative n'avait jamais effleuré son esprit. Pouquoi agissaient-ils ainsi ? Etait-ce un rituel que seuls les adultes connaissaient ? Il rit, ces adultes qui oublient trop vite les jeux de l'enfance semblent s'en réinventer aussitôt. Le gosse en était sûr : on ne peut se passer de jeux.

D'accord, comme tu veux.

Il ne pensa pas une fois que l'homme pourrait refuser de le payer une fois arrivé. Mais de toute façon, l'homme semblait ne pas attacher une grande valeur aux précieux grelots.

Mais c'est d'accord, tu ne m'en donnes qu'un seul. Sinon, je devrais en jeter un, et je n'arriverais jamais à choisir.

Sans attendre une réponse, l'enfant partit en sautillant sur les pavés vers la place centrale de la cour d'où il était venu, la pochée était à l'opposée.
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---fromFRVvarnëleen
Comme a ssa naguère fastueuse habitude , le Gris se laissait emmener par ses pieds dans les dédales de la Cour . Certes , on le regardait . Peut être le reconnaissait on . Mais deux choses avaient changé . Tout d'abord , il paraissait plus sec et agile encore , si c'était possible . Deuxièmement , son pas assuré était devenu presque dansant , et il avait troqué les troncons du Sabre de Lame Ecarlate , qu'il avait brisé de son genou , contre une rapiere sertie d'une emeraude . Il passa devant les portes massives du Palazzo , et frappa les lourds montants de son poing .

"Hola, Libertad !"
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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
---fromFRcolombes
Le jeune tordu se déplaçait toujours dans la cour, Colombes serrait entre ses dents un bout de ses bandelettes pour calmer la douleur de son bras. Il regarda une personne étrange qui encore plus étrangement lui paraissait amical. Il le va une jambe bien haute et avança vers l’homme d’un pas décidé, il se planta derrière lui comme un poteau de bois .


-Hoooonnnn….. honnnnnnn Murmura il comme un muet. Il leva la marionette qui était à son bras encore utilisable, ouvrit le bec de l’oiseau en laine.Papa !dit-il d’une voix enfantine et désagréable à l’homme(Vvarnëleen)[b]
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Un visage masqué à il un sens si il est decouvert?
---fromFRVvarnëleen
Le Gris se retourna ... Et son visage se marqua de dégoût . Ses lèvres rosâtres se plisserent ... Et ses yeux rouges se contractèrent . L'albinos posa sa main sur la garde de sa lame , sa main gauche cachée dans le repli de sa cape .
Puis , d'une voix calme , il prit la parole .


"Par Averroes . Qu'es tu ? Djinn ou mauvais esprit ? Parle ."


Il etait resté d'une apparence calme . Mais il ne fallait pas se tromper . Le calme du Gris n'est jamais que le masque qu'il arbore . Déja ses doigts se crispaint sur le Sabre a l'Emeraude , et sa main gauche se refermait sur ses dards empoisonnés ... Créature des abysses , qui es tu donc ?
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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
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