Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10, ..., 57, 58, 59   >   >>

[RP] Le Palazzo

Lorenz
La p'tite finit par s'asseoir. Bout de fesses posées hésitantes sur le fauteuil. Et la voilà qui parle, parle, parle, respirant à peine entre les phrases, pauses à peine perceptibles, comme si la vie passait trop vite, pas le temps de s'arrêter, de penser un instant, même bref.

Lorenz sourit tendrement en l'écoutant. Elle, la reyne du Marquis? Petit rire. Elle l'aime déjà Aliénor, Ali... Comme Ali Baba, celui du conte que son père lui disait tout bas, lorsqu'elle était encore si petite que le fauteuil l'aurait engloutie toute entière...
Elle lui parle de Mara, de Mange-Rats qui semble être bien plus que son ami, de l'archer... car qui donc voudrait épouser Mara à part lui? ... et d'autres encore que Lorenz ne connait pas. Cela lui fait penser qu'elle devrait peut-être enfin aller trainer ses basques à la Cour. Les rues ne lui sont guère familières et il lui faudra les arpenter un peu pour les apprivoiser. Seule? Bah, si elle se trouve un guide, ce serait encore mieux. Elle verra bien qui elle croise sur son chemin.
Aliénor parle encore de Nostre Dame, et Lorenz prend alors complêtement conscience du pourquoi et du comment: Mara et Lithian?! Lithian et Mara? Une cérémonie d'épousailles?!

Elle se tourne vers la jeune fille, s'apprêtant à lui poser plus de questions... lorsqu'elle constate avec un sourire que le sommeil et la douceur du lieu ont eu raison d'elle.

Lorenz se lève sans faire de bruit et va chercher dans la grande armoire d'ébène, une couverture de laine. Les moutons du berger ont été bel et bien tondus cet automne et le Palazzo a été pourvu en édredons moelleux pour passer l'hiver. Elle pose avec une infinie délicatesse la couverture sur le corps chétif d'Aliénor. Remet en place une mêche de cheveux. Et sourit.

Le temps s'arrête. Un peu de douceur dans ces temps de brutes. Une trêve avant Noël. Le silence est de rigueur et Lorenz va seulement raviver le feu d'une bûche. Puis reprend place dans le fauteuil opposé, menton dans les genoux repliés sur elle. Les flammes la bercent et elle finit par se laisser aller à la quiétude et la sérénité.

La fureur et le sang ne seront pas pour tout de suite.

_________________
Ilmarin
Amras marchait depuis plusieurs jours, pas vraiment une course éreintante mais sans vraiment d'arrêt. Une heure ou deux par-ci, par-là, quelques touffes d'herbe se raréfiant, jaunies, sans goût, quelques gorgées à une rivière ou un point d'eau de plus en plus froid. Rarement un abreuvoir. Encore plus rarement une écurie. La route n'était pas longue, oh non. Mais elle gagnait en fraîcheur en cet automne, morne et triste en travers de plaines désertées, où le gel commençait à se poser sous l'effet du vent, des forêts squelettiques et désertes, des hameaux refermés prêts à affronter le Solen.
S'ils étaient allés droit devant au moins. Mais non, leurs pas divaguaient au gré des tours et des détours des routes. Enfin des routes. Des chemins boueux, pierreux, parfois humides, souvent aérés violemment. Suivant une absence de logique qui devenait de plus en plus flagrante, comme si leur errance devait accompagner la perdition de sa compagne.
A l'une des rares haltes en village habité consentie, il leva son museau pour répondre à la caresse sur son encolure. Il commençait à connaître sa cavalière. Il avait été récupéré avec son jumeau après le décès de leur ancien maître. Avaient traversé tout le royaume pour atterir dans une minuscule maison à l'écurie plus qu'étroite. Mais au moins, ils mangeaient, étaient au chaud et galopaient souvent. Amrod était revenu du Sud avec une autre cavalière, vaguement connue et lui avec elle; souvent aperçue, souvent avec lui avant qu'il ne disparaisse subitement sans un mot. Un après-midi, elle leur avait amené des carottes et s'était mise à leur parler, leur expliquer comme s'ils étaient humains pourquoi tous ces bouleversements. Ca parait idiot mais ça lui avait plaisir qu'elle les considère comme des compagnons et non juste des montures.
Elle n'était pas bien lourde en comparaison de son ancien maître. Elle le devenait de moins en moins. Il ralentissait de plus en plus à cause de cela. Peur qu'elle ne s'envole dans un galop trop rapide, ou ne se blesse parce qu'il aura pris une ornière un peu vite.
Mais elle l'avait étonné. Piquant plusieurs fois des galops, il ne l'avait pas perdu, sentant sa prise se raffermir sur ses rênes, autour de ses flancs. Couchée sur son encolure pour diminuer la prise au vent, murmurant des mots d'encouragement. Besoin partagé de se vider l'esprit en épuisant le corps. L'esprit pour lui direz-vous? Frison plus noir comme la nuit, pourtant il percevait certaines choses. Comme son besoin d'errance qui la ramènerait de toute façon en cet endroit dont elle parle en dormant sur sa selle.
Enfin, quelques pavés claquent sous ses sabots alors qu'ils passent une grande porte surveillée. Pas de taxe à payer, ils n'ont rien, que la peau sur les os et des armes aux côtés. Cachés dans l'anonymat du crépuscule, engloutis par les ténèbres de sa robe et l'épaisseur de sa cape tombant autour d'eux. A nouveau bride lâché, il ne savait pas trop où aller. Se rappelait un endroit éboulé. Pourquoi pas par là?
Soudain, violemment tirer sur le côté, entrer dans une ruelle glauque, la traverser sans humer ni penser, sans peur, juste de la prudence. Puis d'autres serpents loin des axes connus. Enfin il est stoppé. Le claquement des étriers lui signifie qu'il est seul, il ne la sent même pas descendre. Quand ont-ils mangé pour la dernière fois? Un coup de museau pour attirer son attention et la tirer de sa torpeur...




Un coup de museau la tire de ses pensées devant la porte recherchée et aimée. Voyage comme un rêve. Un cauchemar. Une brûme sans fin. Laisser tant de choses, écrire un nouveau chapitre. Envie de le faire au moins?
Tout avait redéfilé longuement dans son esprit pendant le voyage depuis l'Alençon. Pas ressasser, juste remettre les choses au clair. Les successions d'événements. Sans larmes, source asséchée, sans cris, voix tarie, sans angoisse, corps engourdi. Alençon... Valence... la Cour... Béziers... Valence... Alençon... Tant de voyages pour tourner autour de certaines évidences reniées, de certaines douleurs enfouies, d'une envie qui murmurait puis dont la voix prit de l'ampleur dans sa gorge, menaçant de hurler à tout moment. La Cour, le Palazzo, Libertad, ses amis.
Sceller Amras devant l'hypocrisie de son soi-disant lieu de résidence et revenir chez elle avant le grand départ. Emplir ses poumons de l'air vicié des lieux. Emplir ses oreilles des cris, de la gouaille, des rires gras. Emplir ses yeux des couleurs vives, des endroits sombres et ternes, de la chaleur du foyer de l'Aile Nord du Palazzo.
Nouveau coup de museau.


Je n'ai rien pour toi Amras pour le moment. Il va te falloir patienter.

Voix un peu rauque de ne pas avoir parlé pendant quelques jours. Ou si peu. Elle caresse son museau tendrement. Un souvenir fugace qu'elle chasse en secouant la tête. Le noir de la robe luit selon le sens dans lequel elle fait glisser sa main. Un côté velours qu'elle préfère à cet instant au côté brillant. Un côté caché contre le côté plus voyant.
Rester devant la porte, hésitante. Son seul vrai chez-elle depuis longtemps. Retour au paradis terrestre. Sourire fugace et amusé de se voir planté devant ce qu'elle considère comme sa seule maison et pourtant nouée devant comme si elle en avait fugué et que son retour était aussi surprenant que déplacé.
Enfin, elle quitte le flanc de sa monture et avance lentement vers la porte.



Il la regarde faire, amusé s'il pouvait. Secouer doucement la tête sous la chatouille sur son museau, la voit choisir la couleur de son poil. La voit surtout en enfin, malgré sa panse qui commence à crier famine, se décider à entrer dans le but de leur voyage. Clopinant encore de la jambe droite, malgré la lenteur du trajet.
Alors... Où trouver du bon foin sentant encore les champs et à boire dans ce trou sordide parisien...

_________________
---fromFRmara.des.acoma
Captain !

Quelques gouttes de sueur perlent à ses tempes attestant l’effort fourni, c’est bien lui, Captain, c’est ainsi qu’ils sont nombreux à le nommer. Il sort de la salle d’armes, d’ailleurs un écho de fer et de bois durement choqué persiste, d’autres continuent l’entraînement, peut être le livide ? non.. pas à cette heure. Il doit cuver quelque part. Ces derniers temps sa propension à se faire pousser les cheveux en dedans du crâne est effrayante. Depuis quand ils ne se sont pas croisés ? Longtemps. Entre temps l’anguille affamée est allée mourir ailleurs. Où est-il ? Faudra voir ça, et lui rendre sa dague, aussi. Récupérer la sienne. A moins que..

Captain..
La guerrière se souvient de leur première rencontre, à la cour, sur les toits, pendant le duel de la Lame et du Masque, elle était la garde rapprochée de Sélène, lui veillait aussi, aux ordres du vieux loup de Valence sans doute. C’est peut être l’un de ceux qu’elle connaît le moins, avec le Gris, mais c’est une lacune qu’il faudra combler, un regret à ne pas avoir quand la faucheuse disposera de l’un ou l’autre.

Du coup sa main amorce un geste qui entraîne son bras dans un arrondit chaleureux pour le saluer.


Bain ? rendez-vous avec le Gris ? Sabre ? Elle renonce à lier les mots entre eux, quand à la « chair fraîche » elle oublie carrément qu’il ait pu évoquer un truc pareil.

Bain ? ma foi.. un long reniflement viens ponctuer sa réponse il ne me semble pas que tu en ai un besoin si urgent. Rendez-vous avec le Gris ? il sortait d’ici à mon arrivée annonçant une visite au quartier Azur et pas de courtoisie à mon avis, vois-tu je n’ai jamais très bien compris la nature de ses faits et gestes à celui ci, ses perpétuelles élucubrations vengeresses, ne comptes pas sur moi pour te décrypter la lubie qui venait de le prendre mais si tu te dépêches... tu peux peut être le rattraper. Quand à ton sabre le mouvement de sa tête indique que non m’est avis qu’il vaudrait mieux le retrouver avant de t’en aller le rejoindre, je n’ai pas vu d’arme sans propriétaire ces derniers temps..

Interdit, Mara ? Et… c’est dangereux ?


Volte face vers Mange-rats qui ne disait mot tout ce temps
Interdit oui, l’aile de la Comtesse n’est pas accessible à libertad. Dangereux ? non. Juste interdit.
Trouves là ta jeune amie ! il est plus que temps d’aller écouter les cloches, de près.

Nim, tu n’aurais pas croisé Lithian par hasard ?

_________________
---fromFRMange-rats
Le couloir, long, un autre. Un vrai dédale. Le gosse écoute patiemment Mara répondre à l'homme, sans rien dire. Sage et bouillonant, à son habitude. Toujours si doux au dehors, si brûlant au dedans... un incendie emprisonné dans du velours, dans le velours de l'enfance. Il écoute, les mots coulent, simple, tout est si facile, un jeu, la vie est un jeu.
Il regarde la guerrière, enveloppée dans son lourd manteau, et il a une idée. La voir déguisée en comtesse, puis en guerrière, dans ce manteau étrange...
La réponse à sa question le sort de ses pensées, le rassure : Aliénore n'est pas en danger. La trouver, bien. Il va chercher. Deux mots.


Je reviens.

Il s'écarte, laisse Mara continuer seule avec l'homme qu'elle appelle capitaine... un soldat ? Brr, un frisson à cette pensée. A présent, seul dans un couloir, le gosse écoute, attentif. Pas un bruit, sinon le pas des deux adultes qui s'éloignent. Lui cherche un pas, une voix d'enfant. Mais rien.

La, la, la, où te caches-tu
Princesse, princesse des rues ?


Il s'assoit à côté d'une porte, parmis tant d'autres. Il sent la chaleur l'envahir, il entend le crépitement du feu. Du feu, oui, pour se réchauffer, le temsp de réfléchir, réfléchir pour la trouver.
Il pousse timidement la porte, et il la voit aussitôt, assoupie. Il n'en doute aps un instant, c'est al petite hasard qui l'a guidé ici. Il la remercie d'un sourire, s'approche doucement, sans un bruit, sans voir celle qui, enfoncée dans le fauteuil qui lui tourne le dos, veille son amie. Il ne voit plsu que les ombres qui dansent sur le jeune visage. il s'approche près d'elle, comme un chat, et murmure, amusé, attendri.


Dors, dors, petite princesse
Rêve de princes et de richesses
Oublie le froid, oublie la faim
Et amuse toi jusqu'à la fin
A ton réveil, je serai là
Je serai là...

_________________
Ilmarin
Un fin mouvement de la peau, un léger frémissement des lèvres, qui s'accentue à chaque pas. De retour au bercail? Peut-être le sentiment d'apaisement vient de là.
Si peu de nouvelles de ses amis depuis le départ pour Béziers. Cal blessée mais elle va bien, leurs routes s'étaient séparées pour l'Alençon mais elles ne seraient sûrement pas séparées longtemps.
Et Sélène? Et Mara? Et Lithian? La dernière fois... C'était si loin, si sordide comme voyage. Et M? Un frisson la parcourt en se rappelant l'éclat de ses yeux, la promesse d'une longue discussion entre eux. Oui, elle avait mis tout le monde en danger, inconsciemment, dans sa douleur. Elle assumerait et le premier pas sera cette discussion. Enfin, s'ils sont là.

La porte se rapproche. Elle hésite à la claquer en riant, en courant dans les couloirs de l'Aile pour les réveiller. Mais s'ils ne sont pas là, sa surprise sera vaine. Non. Entrée posée et calme. Voire discrète.
Elle se tape violemment le front en retenant une bordée de jurons. Elle a failli oublier ce qu'elle avait ramené de Béziers pour eux. Et manque de se vautrer en courant les chercher. Jambe encore un peu faible pour une course, même courte et légère. Fouillant dans les sacoches, elle rigole toute seule, à l'idée de son gadin. Elle qui voulait faire poser, raté.
Alors, voyons voir. Le plat contenant des pâtés. Celui avec les fougasses. Un gâteau biterrois au Muscat. Son estomac émit un gargouillis peu raffiné mais très révélateur. Hop, retour vers la porte, restée entr'ouverte.

Elle se glisse dans le couloir. Sûrement un effet de son imagination mais son odorat capte le parfum du feu venant du salon d'accueil. A moins que ce ne soit le crépitement qui l'attire. Ou juste une envie de fouiller tout le Palazzo pour voir qui est là.
Des rais de lumière jouent dans la pénombre de l'accès au Palazzo, il y a donc eu au moins quelqu'un pour entretenir le feu. Elle jette un regard dans l'entrebaillement. Deux inconnus. Un chantonnant. Elle tique, se demande comment ils sont entrés. Pincement. Absente depuis si longtemps. Et... Lorenz est là. Elles s'étaient croisées dans cette pièce déjà, l'avait apprécié pour beaucoup de raisons. Et était contente de la revoir. Encore une folle envie de faire claquer les portes et que sa voix résonne. Mais ils sont si paisibles. Pied léger sur la porte pour finir de l'ouvrir.


Bonjour Lorenz, bonjour vous deux. Je vous amène du ravitaillement. Le moins de bruit possible en posant les paquets sur la table. Ca manque de boisson tout ça, vous voulez que je m'en occupe?

Se penchant vers Lorenz, elle caresse ses cheveux. Mieux qu'une bise de salutation, plus doux que ce qu'elle voulait faire.
_________________
---fromFRLaFolasse
Yeux clos, expiration lente, détente, inconscience, sommeil. Vestibule de l’univers onirique.

Frêle silhouette perchée sur un fauteuil trop grand elle est encore dans l’entre deux monde.

D’un coté, quelques craquements de bûches, un léger cliquetis peut être, une opacité dans l’air qui marque sa rétine derrière la paupière, des mots.

De l’autre…


Dans mon domaine. tu es. Entrée. Personne. Impunément. N’en ressort. Intacte. Payer le passage. Tu devras. Car je suis. Car je vis. De ta sueur pâle. De l’agonie. De ton cri. Donnes ! A Gangrène. Un morceau. De toi.

Lorenz est penchée au dessus d’elle mais ce n’est pas Lorenz, plus du tout. Son visage d’abord semblant inquiet fond comme de la cire à bougie pour laisser place au visage du dessous, blanc, si blanc. Les pommettes se placent en hauteur et se colorent tout comme la bouche, rouge, si rouge. Et cet œil barré d’un zigzag noir, si noir.

Un morceau ? de moi ? tu veux un doigt ? tu veux un œil ? ma langue ? on me dit toujours qu’il faudrait la couper. Tu me fais peur, ne t’approches pas si près, j’aimais mieux Lorenz où as-tu mis ses jolis yeux ?Pourquoi tu…


Laisses l’enfant petite sœur ! Obliges toi à tenir ton serment,
J’use ici de mon droit d’apaisement, celui par toi donné librement.
Elle est si jeune, permets encore à son sommeil de n’être que repos…



A ton réveil, je serai là


… Le temps du sel de ses larmes récolté au matin viendra bien assez tôt…


Je serai là


Mange-rats a sauté au dessus du gouffre séparant le rêve de la réalité et ses mots lui ont prit la main pour la ramener.

J’ai dormi ? Mange-rats tu es là ! j’ai fais un drôle de rêve avec une dame qui était Lorenz mais en fait non c’était pas elle du tout et alors elle voulait un morceau de moi et puis j’ai entendu une autre voix et j’ai vu une autre dame avec de très très longs cheveux noirs et habillée en rouge tout en rouge, elle voulait que l’autre dame me laisse tranquille je crois et et oh ! Il y a quelqu’un d’autre, elle se tait soudain, interrogeant le garçon des yeux, puis cherchant Lorenz pour être certaine qu'elle n'avait pas été dévorée par la dame.
_________________
---fromFRMange-rats
Elle se réveille soudainement, se met à parler, vive, guillerette, déjà vivante. Le gosse lui sourit, mal à l’aise, avec un pincement de cœur en pensant à ses propres réveils paresseux et brumeux… Elle a encore le réveil des enfants, lui s’affadit déjà… Une naissance de larme, au coin de son œil ? Oui, une gouttelette amère… *Je ne grandirai pas, je resterai enfant, toujours, toujours…* un poing rageur toujours ganté de sang arrache la larme à son foyer, y laisse une traînée écarlate barrant un visage qui s’efforce de demeurer rassurant et rieur.
Puis le flot enjoué de paroles l’emporte, il sourit. Un peu de baume au cœur, comme on dit. Elle parle, elle parle, lui écoute sans répondre, passif, il se plait à suivre son regard et à laisser les mots fleurir dans son oreille… béant, il absorbe, se tait et contemple, il est vide, elle est pleine.

Plus rien, elle s’est arrêtée. Il se retourne, une adulte est rentrée… il remarque à cette occasion la femme qui doit être Lorenz. Il se méfie… se retourne vers la gamine, qui l’interroge du regard.


Pas de danger.

Pas de danger, réellement ? Il se souvient… *Ne jamais faire confiance aux adultes* Il a fait confiance à Mara et Lithian… mais elles ? Des adultes en armes. Seul, avec une gosse plus jeune que lui, au milieu d’un palais inconnu, avec des adultes armés. Un frisson de craintes, il n’en montre rien, affiche toujours son sourire avenant, mais il lance un regard vers la porte… sortir… retrouver les rues, sa liberté… sa haine à lui, loin de leur confort douillet… loin des adultes… mais Aliénore est ici, et puis Mara et Lithian vont à Nostre Dame. Le gosse se balance, de droite à gauche, balancier qui reprend son souffle. Pour lui, il murmure.

S’en va, s’en va pas…
Piégé, piégé, Mange-rats…


Puis il lève la voix, qu’il veut assurée.

Qui êtes vous ?

Son regard, dur, les agresse. S’ils sont des amis de Mara et de Lithian, alors les enfants ne risquent rien, mais il ne sait rien de ce lieu, rien. Sans y faire attention, le voilà qui se dresse devant Aliénore, comme pour la protéger, une main à sa ceinture, prêt à sortir sa fronde et un projectile…
_________________
Lorenz
Le feu qui crépite. Les songes qui affleurent, sulfureux et ténébreux, doux et suaves. Yeux mi-clos, en état de veille malgré tout, somnolente sous l'effet de la chaleur tranquille qui émane de l'âtre, Lorenz écoute le Palazzo parler.

Les siècles n'ont plus de prise sur mes murs, segmentés, saignés, meurtris par les hommes et leurs armes. Les siècles pourront passer, les âmes pourront s'épancher sur leur triste sort que je serai encore là.
Robuste. Froid. Tenace.
Je les écoute pleurer, crier dans leurs nuits agitées. Ils cherchent des réponses, se posent maintes questions croyant sans cesse avoir le dernier mot.
Ils passeront.
Je resterai.


Temps suspendu, rivé à l'écoute de cette antre qui vit de leur présence, et les anime de son souffle. Imperceptible, fugace. Vrillé en leurs tripes inconscientes.

C'est à peine si Lorenz s'est rendu compte de l'entrée d'un jeune garçon. Démarche de poulbot. Un vrai de la Cour celui-là. Elle le laisse s'approcher d'Aliénor. Aimant attiré par l'enfance et l'innocence. Qualités partagées à n'en pas douter. Elle le laisse lui murmurer des mots doux, apaiser ses rêves et ses craintes de gamine intrépide.

Soudain le souffle du lieu se fait caresse. Une voix d'ordinaire si forte et assurée, du moins en public, reconnaissable entre beaucoup dans ce lieu.

Ilmarin.

Lorenz sourit sans pour autant ouvrir les yeux. Goûter les retrouvailles d'une amie. Plus qu'une amie. Et là dessus une proposition de boisson! Le sourire s'agrandit. Nul doute, c'est bien elle.

Lorenz se redresse dans le fauteuil, étirant ses jambes devant elle, réprimant un baillement. Regard complice vers Ilmarin.


Salut P'tite Ilm... Rentrée à la maison?Coup d'oeil expert sur le corps meurtri de la jeune femme. Froncement de sourcils réprobateur. J'vois que j'vais encore avoir du boulot...

Voilà qu'Aliénor se réveille, presqu'en sursaut. Et reprend le flot des paroles interrompues par la courte sieste, le répis avant la tempête. Donc c'est Mange-Rats qu'il s'appelle cet enfant trop grand qui semble ne pourtant jamais vouloir grandir. Intuition confirmée donc: un vrai Titi.

Et il prend des airs d'adulte alors qu'il est au couchant de l'enfance. Coeur de gosse dans un corps d'homme, prenant la défense d'Aliénor. Comme s'ils couraient un quelconque danger ici.


Qui êtes vous ?

Voix sêche, mais mal assurée. Regard fier et droit. Lorenz passe par dessus son épaule et sourit à Aliénor.

Bien dormi? Pas trop froid?

Retour vers Mange-Rat.

Ca serait p't'être à nous de vous poser la question... Mais le Palazzo vous a ouvert ses portes. Il a sans doute ses raisons.
Ali m'connait déjà. J'm'appelle Lorenz.
Pis elle,
geste de la main, c'est Ilm. De retour au bercail. Avec ce qu'il faut pour nous remplir la panse apparemment...Gargouillis qui ne trompent pas. Lorenz avale sa salive avec difficulté. Depuis quand n'a-t-elle pas mangé à sa faim?

Alors? On fête quoi? Le retour d'Ilm, votre entrée au Palazzo? Les épousailles de Mara et Lithian? Sourire taquin qui lui illumine le visage. J'ai pas tout compris de ce que tu m'disais à ce propos Alié'... Vont à Nostre Dame? Pour y faire quoi au juste...?
_________________
Rufuzz
Pochée

Sortir sortir...Elle voulait respirer l'air du soir... Sa démarche était vacillante, elle se sentais méprisable. Elle sort enfin. La porte s'ouvre sur la nuit, les étoiles brillent...un quart de lune la taquine. Elle fronce les yeux. Se redresse. Le froid s'insinue, le vent soulève ses cheveux. Elle lève le menton, un léger vertige. Frissonne.


Hé la gueuse, ferme s'te porte ! on se gèles les burnes la derière.

Elle sursaute, et ferme la porte sans rien dire. Avance dans la nuit noire. Elle remonte les pan de sa veste. Ses grandes enjambées dévoilent ses bottes a chaquepas. hautes, noires, éclatantes de propretée. Elle laisse le froid faire son oeuvre désoulante. Sa cuite est un échec. Ses cheveux se soulèvent encore tandis qu'un croisement se présente... Elle s'y arrêtes quelques secondes, le temps de décider de prendre à droite. Ses pas martèle le sol inégal, sa démarche rendue plus lourde et imprécise par la beuverie. La gamine, la petite miette, elle avait à peine remarqué son absence. Ses yeux s'étaient clos légèrement, pourtant. Quand elle les avaient rouvert, la petite était partie. Sa tête martèle aussi au rythme de ses pas. Du bruit ans la rue, une bagarre qui éclates. Calembredaine ne sepose pas dequestion, elle avance toujours....Entre les hurlements elle apprends que le liquoré s'est éffondré. Elle secoue la tête. La nervosité était là, présente. Frémissante. Tel le phéonix, il renaîtrait probablement de ses cendres. Elle tourne encore un coin.

Le palazzo

devant elle se dresse dans toute sa taille étonnante, son vieux prestige. Il se dévoile au fur et à mesure qu'elle avance. Elle le voit sous un oeil nouveau. Elle porte une main a son front, bouillant malgré le froid

Elle arrive au palazzo les joues rose d'avoir marcher dans le froid, la démarche vacillante et peu être fièvreuse d'avoir trop bu. Les yeux un peu triste. Pas d'oubli.

Elle a su pour le liquoré. Mais cet endroit ne meurt pas. Le vent balaies les cendre pour qu'il réapparaisse plus beau encore.

Elle regarde la pièce et ses amis, Elle a un sourire en coin. Ilmarin est arrivée aussi. Légère faiblesse de sa jambe. Le temps répare certaine chose. Mais certaine cicatrice reste dure a portée. Elle finisse toujours par se croisé, elle lui envoies un baiser... Pas d'éffusion aujourd'hui. Trop mal encore. Cela lui rappellerait sa soeur. Lorenz, qu'elle reconnait de l'avoir croisée. Qu'elle ne connait pas encore.Sourire, opination du chef.

Il y a aussi une jeune fille....un peu agitée. Et un gamin...maigrichon.. Elle s'approche en lui tendant la main. Elle agite la tête en signe de paix. La fragilité n'a pas ici, la même faiblesse qu'ailleurs. Elle prends son épée, la pose contre sa cuisse en s'asseyant. Qui appuyait l'autre ? la lame ou la femme ? Elle se détends. Ici elle est égale a elle même. Libre d'être elle même. Sa vue se dégage petit a petit. Le calme est radieux. Mais l'agitation est intérieure. Elle fixe l'atre. Pour ne pas laisser le silence devenir lourd....


Bonsoir.

Ce fût tout ce qui lui écorcha la bouche, les larmes coulaient en séchant sur son visage, visage impassible à son tumulte.
Laissé maison, famille, amis. Elle ne leur réaparraîtras plus. Ils en souffrent trop. Elle n'a même pas dit Adieu a son père.Elle ne verras plus sa belle mère, elle aussi abandonnée, sans un aurevoir... Elle ne connaitras pas son frère, ou sa soeur. Finis la poésie dans son atre au coin du feu.

Solitaire.

La boucle est bouclée. Finalement c'est peut être ses pleurs qui la libererons.
Ilmarin
Salut P'tite Ilm... Rentrée à la maison? ... J'vois que j'vais encore avoir du boulot...

Un faible sourire qu'elle veut enjouer à son amie. Petite caresse sur sa joue, légère et fugace.

Oui, y'a de ça. Besoin d'instants paisibles et réconfortants, d'amis, de rires, de fêtes. Elle suit son regard vers sa cuisse faible, sa main droite tremblante. Ce n'est rien. Des combats à mener... A survivre... Un deuil...

Les mots s'étranglent dans sa gorge, elle doit avancer, avancer à tout prix. Avancer...
Les formes qu'elle avait salué bougent, s'agitent, débitent un flot brumeux de paroles. Qu'elle tente de suivre difficilement. Captant juste que...


Quoi? Mara et Lithian vont se marier? A Notre-Dame? C'est quoi cette histoire encore? Tu veux bien m'...

La porte claque à nouveau, avant qu'elle ait poser plus de questions. Elle se retourne, le plus rapidement possible, sentant un tiraillement plus bas. Douleur ravivée à la tristesse des yeux qui se croisent.

Cal... Mon lapin...

Voix douce et fugace. Elle ne fait que se reconnaître dans le visage désespéré de son amie. Que s'est-il passé à Valence après leur séparation? Il lui semble s'enfermer dans une bulle increvable où seul le besoin de soutenir son lapin fait jour.
Elle s'approche lentement, sans geste brusque, sans mots vains, inutiles, perdus. Lever la main vers elle mais réprimer son geste. Si le baiser a été soufflé... Elles se retrouvent près du feu, perdues dans la danse des flammes, épaules contre épaules, respiration rapide de larmes demandant à perler contre yeux asséchés de l'avoir trop fait, mains amicales séparées par des souffrances aussi sûrement que par un désert aride. Mais échange des âmes, réconfort de la proximité. Laisser le temps, partager les instants, attendre qu'il soit le moment.
Elle n'entend plus que les bûches crépiter, le feu ronfler de calme, la force de sa chaleur, la puissance de sa présence.
Juste le salon du Palazzo.... Juste Libertad... Juste ce qu'elles partagent à cet instant...

_________________
---fromFRnimroden
Nouveau sourire amusé, le pitre se retourne vers la guerrière délicatement parée, détaillant l'hermine il hoche la tête, approbateur. Saisissant son regard un instant pensif, la malice s'atténue, laissant place à une douce mélancolie, venant un moment remplir ses yeux gris. Ses pensées sont aisément devinables, rattachées à ces jours étranges où la Cour connut la fin d'une ère, où d'autres prirent leur envol. D'autres encore... Poilchat, Sélène, l'armée. L'espace d'un battement de cil, la mâchoire se crispe sur la peau fine puis se détend, laissant quelques secondes s'écouler avant de croquer dans la bouchée suivante. Grignotant lentement la peau ayant commencée à se flêtrir, il tourne une nouvelle fois ce sujet dans sa tête puis l'évacue, jouant avec une autre idée. Libertad. Qui après la mort du Masque aurait pu s'en douter? Lithian?

Euh... Faudrait aller chercher du côté des Tours... M'a semblé entendre du bruit en descendant.

Une moue discrète, la lèvre tire pour s'agrandir puis se discipline, tandis que Pierrot marchant à grandes enjambées rejoint la porte. Un instant d'hésitation, finissant sa pomme. Le général fatigué s'accorde une pause, le clown en profitant pour essayer de ressurgir. Le môme semblant préoccupé s'enfuit, un grelot ensanglanté dans son sillage. Distrait, le général note le détail et l'emmagasine, l'esprit fatigué tournant et retournant ses pensées. L'ennui est-il si terrible? Semblerait. Au creux des murs du Palais un léger pincement induit par l'atmosphère est en train de percer jusqu'aux stratégies cartésiennes de l'esprit, Pierrot ordonné et raisonnant. Douce appréhension, dont le détachement habituel n'arrive pas à le défaire. Et ce diable de sabre qui manque toujours. Appuyé d'une épaule contre le mur, la pause montre plus de nonchalance qu'il n'en est, le visage normalement masque de sourires laissant percer un repli pensif au coin des yeux. Rumeurs parlant au coeur, Arlequin s'est tû à leur écoute, pour le moment perturbé.

Allons, je vais m'en aller. Trouver quelque chose à faire doit être dans la mesure du possible et ne serait pas pour me déplaire. Le Gris traînant quelque part, je devrais pouvoir le rejoindre sans peine.

Il va pour continuer, mais jusqu'à sa lèvre ayant compris l'instant ne s'ouvre pas, fermant le passage à des mots qui ne seraient pas sortis. Trouble étrange, le clown réprime un instant de colère et fait sursaut, repoussant la vague envahissante. Le calme et l'inaction sont dangereux, induisant un repli sur soi donnant trop d'espace à trop de pensées déplacées. Une mimique narquoise se forme, se moquant de Pierrot dépassé par les évènements. Arlequin pitre sort de son coin et lance une holà sinistre et fumante, donnant pour une fois l'impulsion à quelque chose de sensé. Soufflant sur sa mèche, il l'envoie valser dans les airs, la laissant retomber et barrer son front. Un sourire réapparaît, dansant légèrement, amical alors que ses yeux se posent de nouveau sur la guerrière.

Amuse-toi bien

Brusque secousse de l'épaule qui le détache de la paroi de pierre, l'envoyant faire un quart de pirouette sur un pied. Le deuxième se pose et finit le demi-tour, lui faisant continuer son chemin. Sa main droite se lève, tenant encore la pomme, et envoie un salut distrait, tandis que le rythme des enjambées s'accélère. Un autre couloir, sous des arches en pierre, longeant le patio. Le porche. Il passe dessous, son manteau flottant derrière lui. Nouveau quart de tour raide sur la jambe droite tendue, imprimant un brusque changement de direction. Dans le même temps, son bras droit se déplie et balance la pomme de l'autre côté de la rue. La main gauche ressurgit et monte la ceinture portant armes à la taille, sa compagne venant bientôt l'aider. La rapière fixée, il remonte son manteau plus avant sur ses épaules, choisissant une nouvelle ruelle. Droite, encore.
_________________
Ancien Général, Capitaine mercenaire


Mort, presque.
---fromFRThorolf
Il marche, explore, regarde. Il aurait aimé une boisson, il n’a que but de l’eau, depuis le temps, mais ça bourse est trop maigre, donc il marche, il explore, il regarde. Il vient d’arriver. La Cour des Miracles aux façades trompeuses, aux cris silencieux. Son pas, léger. Il n’a pas de souliers.
Il ne croise personne, que des ombres passant, rapides, et lui, les mains dans les poches, marche se souciant que du silence qui est installé, trop immense pour être rompu.
Ses cheveux ruissellent et se collent à son visage, autant que ses habits à son corps. Une pluie passagère l’a prit en chemin. Qu’importe, l’eau, il en a l’habitude.

Une façade, pas comme les autre se lève devant lui. Imposante, elle l’intimide. Murs vieux et anciens, cachant de mystères presque palpables. Immobile devant une telle apparition. Il regarde, les yeux fixés, sur les murs, les gargouilles. Pas un bruit, mais un mouvement évidant. La maison des secrets bouge. Ça se voit. Quelque chose se prépare, mais quoi? Qu’importe! Laissez-le contempler, essayer de percer. Qu’est-ce cet endroit?


Entre la pénombre
Un Palais se cache
L’endroit pour les ombres
D’enfin se réunir.
Secrets et mystères
Pire qu’un presbytère,
Apeuré et envoûté
Je me trouve bouche bée.
Un seul bâtiment,
A lui tout seul géant
Ou des meurtres commis
Sans sang ni ennuis
Juste des paroles
Peut-être quelques fioles.
Rêves magnifiques
Cauchemars sadiques.
Un monde entier caché
Sous les murs d’un Palais…


Soudain, un flot de paroles, de mouvements, de précipitations. Puis rien. La porte c’est ouverte ouvrant à lui un monde complet de nouveautés. Puis elle se referme, emportant avec le grincement à peine audible tous ses secrets, arrachant au jeune homme un soupire douloureux.

Un homme est sortit, lui il veut entrer.
L’homme d’un pas mal assuré s’en va, vers l’autre direction. Une figure, ombre parmi les ombres des façades. Elle ne tarde pas à disparaître de son regard.
Thorolf porte de nouveau son seul œil a la porte. Entrer. Mais l’accès lui sera-il permit? Avec ses habits de vagabond, qui rien on a voir avec les murs merveilleux de ce Palais?

Il réfléchit, quoi faire? Attendre, que quelqu’un sorte? Aller toquer? Prendre des fières allures?
Le pirate est bouché bée. Rare sont les moments ou il n’a plus de mots ni d’idées. Son regard n’est pas admiratif pourtant. Froid, comme si de rien n’y était.

Un pas. Il croit entendre l’écho de son pied dénué sur les dalles froides. Un autre qui s’ensuit d’un troisième, jusqu'à en arriver a une bonne dizaine.
Il est devant la porte. Sens la chaleur qui s’en émane. Il sourit. Il n’a pas peur, il a juste envie de savoir, qui est là? Mais il s’aperçoit qu’il fouine dans des affaires qui ne sont pas à lui.
M’enfin, trop tard pour reculer. Il lève son bras gauche, pose son poing fermé sur la porte. Regarde une dernière fois de son seul œil valable, soupire, sourit. Frappe.

*Toc, Toc, … Toc *

Si il avait moyen, il n’existe plus. A présent il sa savoir, un peu, au moins, il va voir qui se remue a l’intérieur de cet endroit.


Ouvre-toi porte des secrets
Mon poing sur toi n’a pas été muet
Ouvre-toi porte des mystères
Et m’envoie pas toute ta colère…


Thorolf recule d’un pas. Sur le seuil, il fixe la porte, guettant silencieusement tout mouvement. Les bras croisés devant son torse, en position passive, d’attente. Il aurait pu poser sa main sur le pommeau de l’épée. Pourquoi faire? Il en veut pas attaquer… et cet endroit semble tuer d’une toute autre façon… par le silence, le secret.

Et il attend, paisiblement, que l’on vienne lui ouvrir, son visage n’a plus rien de surpris, son visage est calme, sur de lui. Et non seulement son visage, mais lui tout entier.
Il hésite souvent à agir, mais une fois embarqué dans une action, il sait en subir toute conséquence.

_________________
Piraton Libertadien
---fromFRLe Rouquin
Oui ? Qui va là ?

Un panneau de bois carré coulisse, fortement grillagé, à hauteur de regard d'un Homme de taille moyenne mais la porte ne s'ouvre pas. Nicolas obéit aux ordres strictes de la Comtesse.

Où sont les gardes ? jamais là quand il faut... des saoulards, des joueurs de cartes, rien d'autre, je vais les renvoyer au ruisseau et embaucher plus efficace.


Parlez sans crainte étranger, le Palazzo n'a engloutit encore personne entre ses sombres murs. Que voulez vous ? que cherchez vous ici ?

le regard du Rouquin est neutre. Il attend...
_________________
---fromFRmara.des.acoma
Le pitre s'éclipse dans une cabriole dont il a le secret, une mèche facétieuse dissimulant la calme douceur de son regard, l'enfant joueur se le dispute encore au général... dualité extrême cohabitant en lui, mais elle imagine qu'il pourrait bien avoir la dureté d'un roc s’il estimait la cause juste. Là il s'ennuie et manque d'action. Tout comme elle.

Merci Captain, trouves toi un amusement qui convienne.
Les Tours ? je n'y vais pas, le vent y est âpre mais la vue est belle je le concède. Bien... je récupère d'abord Mange-rats et sa drôlesse, débusque l'archer où qu'il soit dissimulé et en route pour d'autres tours cette fois !


A grands pas elle se dirige vers le foyer, cet endroit pétri de chaleur que Lorenz à créé de toutes pièces pour adoucir la rudesse de leur vie, c'est un havre, elle sait qu'il y aura forcément quelqu'un mais s'arrête juste au seuil. La porte est entrouverte, découvrant en cet angle de vision restreint un bout de la gamine disparue au sein des profondeurs d'un fauteuil et le garçon, posté devant elle comme un bouclier vivant, l'air belliqueux, presque, et ça la fait sourire. Réflexe de petit homme, c'est dans les gènes ça pense t'elle. Qui peut bien le faire ainsi monter sur ses jeunes ergots ? pas Lorenz assurément.

Cal... Mon lapin...

Son front se pose délicatement sur la boiserie murale tandis qu'elle lève les yeux au ciel en réprimant un énorme soupir.

Ilmarin... Chuchote t'elle décidément une guerrière désœuvrée à vite fait de tomber dans une parfaite mièvrerie, que dieu m'en préserve.

Cal est donc ici... elle hésite, tire sur sa longue natte et se mord l'intérieur de la joue, non, elle n'ira pas. Pas qu'elle n'ait pas envie de les voir mais son état d'esprit n'est pas propice à ces retrouvailles, pas encore tout du moins, et puis il faudrait qu'elle explique, qu'elle justifie, Lithian... Nostre Dame... et elle n'y tient pas, mais alors pas du tout. L'une irait chercher les anneaux et l'autre le tulle blanc. Pas question d'aller gâcher sa visite à la cathédrale avec des frivolités pareilles. Elle recule d'un pas, tente d'attirer l'attention de Mange-rats, silencieusement cela s'avère difficile mais au bout de quelques minutes son regard croise le sien et à la seconde même elle pose un doigt sur ses lèvres intimant le silence puis lui fait signe de la main, de la rejoindre. Il lui semble qu'il acquiesce, imperceptiblement. Un deuxième pas, un troisième, mara quitte le champ de vision et attend, reste Lithian. Ils sortiront tous par le jardin. En toute discrétion.
_________________
---fromFRMange-rats
Il n’a pas parlé, il n’a pas bougé. On n’a pas répondu à sa question. Ils ne sait toujours pas qui elles sont, une troisième est entrée, l’air brisée, il n’a rien dit, toujours. Posé en gardien, en Aegis prudent. Il est surpris du silence de la fillette, derrière lui, sans doute a-t-elle peur, elle aussi. Lui tente de ne rien montrer. Quand on lui propose un repas, il se tait, toujours, ne montre pas la faim qui le ronge, une faim vieille comme sa haine, une faim de huit ans…
Huit ans qu’il n’a pas mangé correctement… Huit ans qu’il n’a pas vu autant de nourriture réunie, huit ans que la perspective d’un tel festin ne s’est pas présenté. Jadis, oui, jadis, c’était quotidien, il pouvait manger chaque jour plus que de raison, jadis, il avait un autre nom. Mais ce nom était enfoui, écrasé sous sa haine, sous sa fureur. Il se renfrogna plus encore et resta muet, fier, il ne voulait rien montrer de ses faiblesses.
Ilm, Lorenz, Cal… Il apprit ces noms comme il avait appris ceux de Mara, de Lithian, mais aucun n’était si bien gravé en sa mémoire que celui d’Aliénore, aucun n’était si beau, orné de dorures et d’enluminures. Loin, profond sous ces noms là, sous des années d’errance solitaire, sous des années de rancœur muette et sourde, un autre nom dormait, et avec lui, celui de son ennemi. Pour l’heur, il ne s’en souvenait pas, mais une blessure s’était rouverte à la vue de ce repas. D’abord, il y avait eu Nostre Dame, puis ce sang sur sa main, rouge comme le souvenir, et puis ces victuailles, tout remontait comme un relent puant et putride, comme une blessure infectée et purulente…
Lentement, il avala sa salive. Lorenz les interrogea sur Lithian, sur Mara, il ne savait pas. Un mariage ? Peut-être… Il rit, doucement, toujours nerveux. Irait-il assister à un mariage ? Un mariage, cela voulait dire un prêtre… de toute façon, ils risquaient d’en croiser, là où ils allaient… D’ailleurs, quand partiraient-ils enfin ? Il laissa à Aliénore le soin de répondre, si elle le désirait, il savait comme elle se plaisait à parler et n’allait pas lui ôter le plaisir, d’autant qu’il n’avait rien à dire. En tout cas, elles semblaient connaître Lithian et Mara, cela le rassura un peu. Mais il voulait partir.
Son corps se détendit, il s’écarta sur le côté pour laisser Aliénore répondre à Lorenz, avec qui elle semblait avoir fait connaissance. Vigilant, il demeurait prêt à bondir à la moindre alarme. Son regard balaya la pièce, resta piégé dans l’encoignure de la porte où il avait croisé celui d’une ombre…
Mara. Partir… D’accord. Il acquiesça, enfin, ils partaient, enfin, revoir Nostre Dame… Il eut un rictus : les souvenirs allaient revenir, cette fois. Le voulait-il vraiment ? Un instant, il demeura, indécis, puis il décida de faire comme il avait toujours fait, laisser dame hasard choisir. Sa main plongea dans ses hardes, piocha un caillou… blanc. Il partait. Nostre Dame, son passé, son autre nom.


Aliénore ? On s’en va.

Il fit un pas en avant, enjoignant la fillette à le suivre, avant de regarder les trois femmes.

Dangereuses ou alliées ?
Je ne saurais juger
Nous prenons donc la porte
Rejoindre, en quelque sorte
Compagnie moins accorte…


Lui, en tout cas, rejoignait ses souvenirs, son mal et sa haine. Pour Aliénore… et bien, elle verrait le bourdon. Il se dirigea vers la porte et se glissa hors de la pièce. Très vite, le froid lui mordit la peau. Dehors, il trouve Mara.

Allons, n’allons nous pas ?
Hasard a décidé : nous partons…
Où est Lithian ?

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10, ..., 57, 58, 59   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2025
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)