Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 9, 10, 11, ..., 57, 58, 59   >   >>

[RP] Le Palazzo

---fromFRThorolf
Un bruit léger accompagné d’un mouvement discret, un panneau de bois carré qui coulisse a hauteur de ses yeux. Les yeux d’un enfant qui regardent, demandent.
Thorolf n’avance pas, il se laisse voir sans voir plus loin que les yeux. On lui demande pourquoi il est là. Aucune idée. Peut-être trop a la fois.
Il laisse le silence quelques instants. Exprès? Sans voix? Les deux.

Quand il parle sa voix se veut d’être ferme, sure d’elle, mais seul un murmure émerveillé sort de ses lèvres. Va-t-il entrer, ou pas? La suite est à voir…


Je veut et cherche juste ce que le Palazzo pourra me donner.

Le Palazzo. En étrange langue du Sud, le Palais. Mais que pourra t-il lui donner, la Palais et ses sombres murs? Et si tout les beautés qu’il promet son enfaîte pour cacher la perfection de la torture, de la cruauté?

Thorolf décroise les bras, les laissant retomber le long de son torse d’un mouvement brusque pour effacer ses idées.
Il attend, de nouveau, la réponse du garçon. Jeune garçon qui a, semble-t-il des grands pouvoirs. Garçon duquel dépend son entrée, semblerait-t-il.

_________________
Piraton Libertadien
---fromFRLe Rouquin
La réponse est bien vague Messire, on cherche tous quelque chose ou quelqu’un… Le hasard seul a-t-il guidé vos pas jusqu’ici ou bien obéissez vous à un dessein que vous jugez bon de ne pas me dévoiler ? L’ébauche d’un silence, puis quoi qu’il en soit, il ne sera pas dit que la demeure des Di Ekarlate a fermé sa porte à un voyage égaré en quête de… mais qu’importe, le son de votre voix ne prête pas à méfiance et je me trompe rarement. Plaise à Dieu qu’il en soit ainsi une nouvelle fois.

Avec de multiples bruits de fer et de bois frottés, la lourde porte consentit à s’ouvrir et Nicolas accueillit l’étranger d’un sourire.

Bienvenu au Palazzo Messire, puissiez vous y trouver ce que vous cherchez.

Tout en marchant , dirigeant doucement l’invité surprise dans un dédale de couloirs, Nicolas reprend,

tout d’abord je me doit de vous dire que ce lieu est la demeure de la Comtesse Di Ekarlate, ma maîtresse qui, pour des raisons que je préfère taire, ne peut recevoir aucune visite. Mais elle n’est pas seule occupante de cette bâtisse et l’aile Nord accueille actuellement les membres de Libertad. Peut être ce nom évoque t’il quelque chose pour vous… il s’arrête un instant, semblant quêter une réponse mais finalement poursuivit à gauche je vous prie nous y sommes presque. Je vous ai guidé jusqu’au foyer. Un lieu d’échanges et de repos que vous apprécierez je n’en doute pas et qui pourra peut être apporter quelques éléments de réponse à vos questions.
A cette heure
il tend l’oreille vous y trouverez trois jeunes femmes...

Lorenz, la douceur d’une chandelle jamais ne faiblissant, Calembredaine, la passion d’une flamme, un brasier toujours brûlant, quant à la troisième, Ilmarin, une étincelle, qui suivant les circonstances et les matériaux en présence est capable de mettre le feu aux poudres ou de ne produire qu’un vague bruit mouillé. Mais… jugez par vous-même…


Nicolas ouvrit la porte après deux coups frappés et introduisit le visiteur à l’intérieur avant de s'en retourner à ses occupations, un sourire narquois aux lèvres…

Bon courage Messire... les flammes brûlent... qu'elles proviennent d'une simple bougie ou d'un terrible brasier...
_________________
---fromFRLithian
Ca allait beaucoup mieux. Il redescendait les marches, toujours accompagné d’une hache joliment ornementée. Plusieurs fois, il avait failli tomber en la regardant, en se regardant. Le reflet encore légèrement trouble le représentait merveilleusement. Il avait entendu le bruit de personnes discutant qui résonnait sur les murs. Encore des alcooliques, évidemment. Il n’y prêta pas plus attention et avança.

Une porte, petite et voûtée. A son côté, une statue vieillie. Les traces noires se succédaient et quelques fois, de la mousse naissait. Il la pénétra, la porte. Tous étaient là, dans la même position qu’à son départ. Un amas désorganisé. Après quelques gestes rapides dans un sens puis dans l’autre, il se retrouvait à nouveau vêtu d’une manière convenable. Manquait qu’une chemise pour être parfait gentil homme. Ni une, ni deux, il retourne la pièce et trouve un vieux tissu qui ferait office de haut.


On va pouvoir y aller maintenant. Il réfléchit un temps court. On va où déjà ? Mara, Mange-rats, la petite... Des bruits assourdissants de grelots... Du mauvais pâté. La pochée. Le retour. Bon, je n’arrive pas à me souvenir, ça se mélange un peu trop encore. Je verrais ça avec les intéressés, une fois que je les aurais retrouvés.

Il tira la poignée et claqua la porte. Il n’avait toujours pas lâché sa hache. Il l‘avait même attachée à sa hanche. Au moins, ça ne faisait pas de bruit. Descente, montée, escaliers, corridors, un signe de main pour quelques fantômes roux et enfin la porte. La porte d’entrée. A l’air libre, il écarquilla les yeux. Il se retrouvait seul.

Où sont-ils ? On n'a pas dit qu’on se retrouvait ici ? Oh la la, c’est difficile de remettre tout en place...
Rufuzz
Ilmarin arrive près d'elle, simplement, pose son épaule contre la sienne. Sans même la dévisager. Juste être la... Si elle avait besoin de se confier.

Merci

Elle relâcha sa respiration qui avait pris un tour chaotique. et commença a parler, de sa voix la plus basse. Comme pour souffler sur les braises, un léger murmure.

"Tu sais je voulais pas les faire souffrir. Mais je suis .... Je ne peux pas leur infliger ma présence."

Elle sait que son père, sa belle mère et encore plus sa soeur, ne demandait qu'à ce qu'elle reste. Mais combien de temps avant que son passé ne la rattrape, avant qu'une nuit elle ne fasse une erreur affreuse. Combien de temps avant qu'elle ne mette sa famille en danger ? Elle ne pourrait le tolérer si sa présence provoquait un drame.

"Ils finiraient par subir les conséquences de mes actes."

Et encore s'il n'y avait que ses actes passé qu'elle craignait.... Elle avait la haine. Sans arrêt maintenant. Elle la regarda en face. Pour lui faire prendre la mesure, de se genre de conséquence. Elles avaient choisi, à tord ou à raison. Cette vie la. Cette chienne de vie là !
Elle essuie ses larmes du revers de sa main, rageuse. Elle se lève d’un bond, son épée choit dans un gling retentissant ses cheveux se balance, elle commence a reprendre vie. La survie dans la rage de vivre… L’esprit vengeur de la colère et son cortège d’adrénaline, pour seul but ses effets revigorant… Se battre d’abord… Soit , elle balance une bûche en plein dans le feu.


BANG ! les flammèches sursautent, comme si elles avaient été surprise dans leurs doux flamboiement par l’indélicate Calembredaine.

Ca fait du bien.

Ca soulage.

Sortir du mutisme...


"J'suis vraiment qu'une...

L’auto congratulation qui s’en suit, auraient laissé pantelant de gène le pire des soudards du royaumes, elle vous sera donc, épargné pour des raisons évidentes de bienséance

Elle se retourne soudain, essoufflée en vitupérant, vers la porte qui vient de s'ouvrir. Ses yeux se froncent. Elle regarde tour à tour les deux autres femmes. Croise les bras. Sans réussir a se départir de son air revêche. Sa récente colère, lui donnait l’air terriblement…Vivante.

Contre toute attente, le sourcil haussé dans un air de défi… elle lance.


Bonsoir. Je vous en prie, entrez donc.

Sourire en coin. Geste de la main. Elle ne voit pas bien la personne dans l’encadrement. Mais elle ne reconnaît pas son odeur.

Un mot de travers. Un seul.
---fromFRThorolf
Le garçon répond, méfiant? Non, simplement il ne croit pas que Thorolf soit venu ici par hasard. Et cependant c’est vrai, non? Il le croit. Après les paroles du garçon, il doute.
Celui qui lui parle a testé le jeune matelot par la voix, par l’apparence, il ne doute pas de lui, il est sur qu’il ne veut aucun mal au Palazzo. De toutes façons, il n’a pas encore de raisons de lui en vouloir, outre celle de l’impressionner.
Le garçon lui ouvre. Ses cheveux son flamboyants. Il lui souhaite la bienvenue.
Pas le temps de répondre, le garçon fait son travail d’hôte. Il parle, présente l’endroit qui envoûtant de l’extérieur est fascinant de l’intérieur.
Le Palais, demeure d’une comtesse Di Ekarlata.
Ils marchent, Thorolf le suis, regarde autour de lui, écoute avec attention des données qu’il ne devra pas oublier de si tôt.
Le Palais: demeure d’un groupe appelé Libertad, Libertad, en langue étrange de l’ouest, liberté. Libertad, non, ce nom ne lui évoque rien outre la signification, outre l’idéal trop profond, trop beau, trop parfait qu’il a acquis, et qu’il continue malgré tout a rechercher.

Gauche maintenant, au foyer, ils y sont presque. Un endroit de repos et d’entente. Ses armes, il continue à les porter, le jeune garçon ne les lui demande pas. Cet endroit semble l’accueillir les bras ouverts… et cependant les sombres murs semblent lui cacher quelque chose. Quelque chose en rapport avec la Comtesse peut-être? Ou avec les intentions de Libertad. Un nom-masque?
Prudence. Prudence n’est jamais une invitée de trop.

Il doit trouver trois femmes à l’intérieur. Mauvaise nouvelle, il va devenir maladroit. Il le sait. C’est ainsi. Il ne sait pas parler aux femmes. Innocent? Démi-innocent. Dépendant d’où on en entend le mot.
Leur description est flattant, mais le fait trembler intérieurement. Se trouver a l’intérieur d’une chambre avec trois femmes seulement, dont chaque une représente une flamme.

Trop tard pour penser, la porte s’ouvre, le garçon s’éloigne. A peine le temps de glisser un vague murmure.


Merci…

Devant lui une salle avec des fauteuils, trois femmes se tenant dans des différentes positions.
Une femme se retourne, rousse, comme le garçon qui vient de partir. Thorolf n’avait jamais vu un roux aussi vivant dans une chevelure. Mais Thorolf n’avait jamais vu une vraie chevelure.
Le regard de cette femme. Un peu de mémoire, inécessaire, les paroles du Rouquin résonnent dans sa tête.
* Calembredaine, la passion d’une flamme, un brasier toujours brûlant* C’est sans doute elle, les deux autres ne correspondent pas a cette description. Ses cheveux flamboyants dont d’elle une flamme en passion, un braiser, et la colère encore visible dans un léger tremblement de lèvres, de paupières ou de mains, font d’elle un brasier toujours vivant.
Une autre, a peine plus âgée que lui, a des cheveux presque noirs, flottant autour de son visage de couleur plus mât. Il se reflète un peu en elle. La mer se lit dans son visage, dans ses gestes…
* Lorenz, la douceur d’une chandelle jamais ne faiblissant*, sans doute. Avec sa peau douce, son air aventurier…
Et la troisième,
* Ilmarin, une étincelle, qui suivant les circonstances et les matériaux en présence est capable de mettre le feu aux poudres ou de ne produire qu’un vague bruit mouillé.*, la troisième, a la robe noire, délicate en elle-même avec ses cheveux couleur soleil, visiblement capable de tout. Deux personnalités cachées, peut-être?
Le jeune homme prend des fières allures, sans pour autant hautaines. Il obéit au désires de celle qu’il croit être Calembredaine et s’approche tout en passant que le jeune garçon lui avait été bien utile. Aurait-il pu deviner la moindre partie du caractère d’une de ces trois femmes, si celle-ci ne lui avait pas été donnée? Non… il en doutait, vraiment.
D’un geste théâtrale il cache son malaise, s’incline très bas, comiquement, en faisant faire des tours à son gauche devant lui, passant le droit derrière son dos.
Il se redresse, d’un geste machinale décolle ses mèches trempées de son vissage, se permettant ainsi de regarder.


Mesdames, bonjour.
Je ne veux pas vous imposer ma présence,
Je peut très bien faire demi-tour
Mais je vous poserait resistance
Car je ne veut quitter cette endroit envoutant
Ni vos regards attachants

Alors, puisque vous permettez,
J'entre, et sans haine.
Dame… dame Calembredaine?
Ou me suis-je encore trompé?

_________________
Piraton Libertadien
Rufuzz
Démarche fière, la tête qui ne se baisse pas. Ses cheveux collent à son visage, un bandeau ceint un oeil... Le sourire en coin de Calembredaine ne la quitte pas. Elle prends le regard. Orgueilleuse. Elle n'aime pas être jugée, aparement, ce n'est pas le cas. Un souson de timiditée dans l'attitude ...Ses yeux verts se fige dans les siens. Elle écoute, légèrement surprise par le ton utilisé. Par la forme et le fond, Ou a t'il pris son nom ? Le palazzo a ses propres yeux et oreilles et , en l'occurence; il est pourvu d'une couleur de cheveux qui n'est pas sans rappellé la sienne.

Si vous me parlez en vers,
Alors j'en ferais certes autant.
Quelques soit mes travers
Comptez les pieds m'est tentant.


Elle marque un pose, rends la révérence. Humeur sautante, changeante. mouvement du menton vers le haut étrange ponctuation. Elle bouge un peu dans la pièce, tempérance, ...peut être... La voix se radouci.

Vous n'avez pas commis d'erreur.
Apparement vous avez été renseigné
Cela ne manques pas de saveur ...
Nous diriez vous comment vous nommé ?


Elle reprends sa place près du feu, appuiée légèrement contre un pilier, la garde de son épée, non loin de son pieds. Apparement, il est amical. Reste a savoir, le pourquoi de sa venue. Elle fait un clin d'oeil à Ilmarin. Tant qu'elle se pose des question, tant qu'elle est occupée, sa colère est calmée, curieuse chose que la curiosité. Elle combat le pire des malheurs. Calme la pire colère. L'envie de savoir... C'est l'envie de vivre.


Libertad chuchote elle. La lumière qui attires les papillons de nuit. L'inaccessible étoile.

Elle claques des mâchoires... Celle qui nous tuerai pour qu'on ne vives que pour elle. ses yeux s'assombrisse de nouveau... Pourtant l'orage est passé. Juste la mélancolie.
Ilmarin
Ses pensées sont interrompues par une irruption. Faisant volte-face rapidement, glissant par instinct ses mains à ses fourreaux, elle voit un jeune homme entrer dans la pièce. Intimidation contre intrigue. Elle n'a jamais été bien forte au jeu du poème. Plus la prose, voire quelques chansonnettes.

Vous semblez pirate sur terre égaré
Nul besoin de flair pour le deviner.
Avant toute chose laissez me présenter
Ilmarin, un pissenlit adoré.

Elle éclate de rire au dernier vers qu'elle n'a pu retenir. Elle revoit la tête effarée de tous ceux entendant ses mots dans la bouche de Cal et elle. Le Lapin et le Pissenlit. Nouveau fou rire détendant l'instant. Joignant le geste à la parole, elle s'approche de lui en tendant sa main pour lui serrer. Jambe fragile dans ses vêtements moulants, épaules lasses dans son bustier salvateur, main droite sanglée plus fortement que jamais. Tant d'indices de souffrances en voie d'apaisement, que ses yeux pétillants finissent d'enfouir.

Les portes de notre refuge vous sont ouvertes
Avec joie et confiance je fais de même
Pardonnez, bel inconnnu, mes rimes peu alertes
La plume de la prose est celle que j'aime.

Soulagée de voir Cal se changer les idées, egayée de ses noires pensées. La magie du Palazzo et de Libertad agissent à nouveau. Curieuse, intrépide, inconsciente? Elle reste près de lui, cherchant à happer son regard avec le sien. Penchant légèrement la tête, une de ses mèches s'échappe et vient jouer devant ses yeux, imitation des siennes détrempées qu'il chasse pour les regarder.
_________________
---fromFRThorolf
La flamme en passion lui répond. En vers elle aussi. Et pourtant lui, il n’a pas fait exprès. Ça vient seul, cacher. Cacher quoi? En l’occurrence son malaise. Dix ans durant à ne croiser que des vielles grosses tavernières, et même avant que des paysannes aux mains salies. Et puis, d’un coup devant lui, celle qui pourrait être un succube, celle qui pourrait être une fille de noble échappée et devenue corsaire, celle qui avec ses cheveux dorés pourrait être une noble elle-même. Et pourtant! Comment s’empêcher de penser que là encore, ce n’est que le théâtre de l’endroit ou il se trouve. Cette maison même, était-elle celle d’une Comtesse ou plutôt celle d’une Comtesse de la Cour des Miracles? La deuxième plus intéressante sans doute que la première, mais la première trop différente a la deuxième pour que la différence soit ignorée.
A présent il doit répondre. Se présenter a son tour. Il les connaît, elles non. Ils les connaît c’est trop dire. Il connaît leurs noms. Et la plus petite parcelle de leur caractère générale.

Calembredaine marche. Elle se calme sans doute de cette colère qui était à peine visible et de laquelle, le jeune homme risquait de jamais connaître la raison. Elle s’appuis contre l’âtre. Elle? Oui, elle, mais une elle calme, une elle qui semble plus heureuse? Malicieuse? Difficile a définir, en tout cas, plus maîtresse d’elle.
Elle regarde son amie, s’adresse a elle avec des murmures qui sont impossibles de ne pas être entendus malgré ses efforts de concentrer son attention ailleurs.
Libertad. Oui, elle a raison, liberté, une maîtresse pour laquelle on se bat, pour laquelle on meurt au combat, pour laquelle la mort ne nous fait pas peur… une maîtresse digne de tous les instants… une maîtresse. La seule qu’il n’ait jamais eue.

Il s’apprête à répondre, mais le soleil avance. Ilmarin se présente, en faisant ses suppositions sur lui.
Elle ne se trompe pas. Et si. Un peu. Et puis, qui sait? Lui ne bouge pas, près a entendre, comme toujours, respectueusement craintif, intérieurement timide. Depuis toujours habitué aux hommes. Ou bien aux femmes semblant à des hommes. Depuis toujours critiqué par sa fine taille, depuis toujours plus petit entre tous. Ce qui ne lui enlevait pas de l’importance face a ses compagnons, mais qui le faisait rougir face a leurs prostitués. Prostitués qu’il n’avait jamais accepté dans son lit, malgré l’effort de certaines. Enfant n’ayant jamais goutté a l’amour outre celui de la mer, du vent, des oiseaux, de la liberté et, pour ne pas mentir, de l’alcool et le jeu.

Elle éclate de rire. Rire cristallin. Rire joyeux. Elle rit de ses propres propos. Le jeune pirate, comme il a été qualifié, ne peut s’empêcher de sourire sincèrement amusé.
La blonde approche, tend la main. Il la prend, elle s’excuse sur ses vers, bien réussis pourtant.

Thorolf s’incline et porte la main qu’il ne tient pas très bien de sa main droite, à ses lèvres en l’effleurant d’un sourire toujours pas effacé.
Il reposa la main le long de corps d’Ilmarin, se redresse. Il n’a pas arrêté de sourire. Il ne pourrait pas éviter, même en le voulant, de laisser le coin de ses lèvres se promener. Mais de toutes façons, il ne le veux pas. Il aime sourire. Surtout que le spectacle est plaisant. C’est un sourire doux derrière le masque de brute de son œil masqué. Un sourire doux qui montre encore sa timidité, sa demi-innocence.


Et bien, vous me tenez en échec!
Je ne suis pas un ancien grec…
Je doute pouvoir vous tenir tête
Les vers ne me font pas souvent fête.


A son tour il rigole. Les murmures de la rousse et les rires de la blonde on détendu l’atmosphère. Plus la peur de déplaire. Bien que toujours la peur d’être un maladroit.

Je semble et je suis pirate
Que vous ayez deviné me flatte.
Et je suis en effet sur terre
Je ne cache pas mes origines:
Je suis en manque de mer
Et plus que l’on s’imagine.


Un regard égaré a la troisième, a celle qui est donc Lorenz. Elle doit le comprendre. Il ne peut pas en douter. Il attend une réaction, il espère quelques mots. Seuls quelques instants il s’arrête avant de poursuivre, enfin avec sa présentation.
Un hochement de tête, accompagné de son sourire qui ne le quitte plus, sous lequel il cache bien ses angoisses. Sous lequel, il oublie bien ses angoisses.


Thorolf, je me suis nomé
Egaré qu’à moitié
Je me sais dans un palais
Abritant di Ekarlate
Et une certaine Liberté,
Ou «Libertad» si mieux ça vous plait.
A part ça, il est vrai,
Qu’outre me sachant dans le Royaume de France
Ou des amis on vu la Souffrance,
J’en suis plus que convaincu
Je suis totalement perdu.


Il a trouvé quelques rimes. Ça ne va pas forcement durer, il ne trouve plus rien d’ailleurs. Il s’incline, il n’est pas troubadour, il n’est pas rimeur. Deuxième courbette de jour. Il les regarde, les trois, les fixe, les mémorise. Il grave leurs images, cette image là, dans sa mémoire. Il n’essaie pas de les percer, il sait cela inutile. Si elles le voudront, un jour elles se dévoileront par elles-mêmes. N espérant entretenir des bonnes relations avec elles jusqu'à ce jour-là. Lointain? Peut-être. Il ne les juge pas non plus, chaque un st seul maître de son jugement, il ne se sent pas jugé, il ne commettra pas une impolitesse en échange d’un chaleureux accueil.
Un murmure fort sort de ses lèvres en se relevant. Pétillant son regard se veut malicieux. Jeune qu’il est, quelques minutes lui suffisent à prendre confiance. Ces deux flammes là ne mordent pas encore, et ne semblent pas prêtes à le mordre. Juste question de se tenir. La troisième quant à elle… il attend toujours, impatient et craintif, sa réaction.


A vostre service Mesdames, et peut-être celui de Libertad ainsi que celui du Palazzo qui me captive presque autant que vous…
_________________
Piraton Libertadien
Lorenz
Enfoncée dans le fauteuil, elle attend la réponse d’Aliénor. Mais Mange-Rats en a décidé autrement. Avant même que la fillette ait assouvi la curiosité de Lorenz , voilà que les deux marmots déguerpissent sans plus de cérémonie. Bah…Elle ne s’inquiète guère. La Cour est grande, mais suffisamment petite pour qu’ils se recroisent. Et puis elle a déjà protégé le sommeil d’Ali une fois. Une intuition lui dit que ce ne sera pas la dernière.

Entre temps, la louve est entrée. Flamboyante comme elle se l’imaginait. Elle ne l’avait jamais encore croisée jusqu’à aujourd’hui. Mais Ilm lui en a souvent parlé. De son lapin aux dents acérées. Les deux femmes se comprennent sans même se parler. Lorenz reste immobile, leur laissant le temps de se retrouver.

Et voilà Nicolas qui introduit un étranger. Décidément le Palazzo attire ces derniers jours. Le froid de l’hiver qui les pousse vers ce qu’ils pensent être un lieu de douceur ?

Cal s’avance, prompte et agile. Le dénommé Thorolf prend rapidement la parole pour assurer qu’il entre sans haine dans la pièce. Lorenz tique légèrement. Manquerait plus que ça maintenant… qu’on entre empli de mauvaises intentions dans le Palazzo.


Nicolas a eu raison. Il a prit l’initiative. Seul, mais guidé par mes vibrations. Il entend mon cœur mieux que quiconque. Il sait respirer mes moindres soubresauts, mes impulsions. Mes portes ont été ouvertes. Encore une fois. Sans doute pas la dernière. Et toujours différemment à chaque fois. Car tous ceux qui franchissent ce seuil sont uniques.

Lorenz a senti un souffle, un courant d’air. Elle se tourne vers la cheminée. Le feu est pourtant des plus vifs. Douce sensation de réconfort. Pas d’inquiétude à avoir.

Alors pourquoi cette boule au fond du ventre ? Ce soupçon de doute ?

Voici Ilm qui s’élance à son tour, main tendue, démarche encore gauche des blessures de Béziers. Et celle plus profonde, mais moins visible, de Valence. Lorenz sait qu’il lui faudra du temps. Elle sait aussi qu’elle sera là quand son amie aura besoin d’elle. Du moins elle l’espère.

Ainsi Thorolf serait marin… pirate qui plus est. Mers du Sud, Quarantième Rugissants, Passage de Drake, Cap des Aiguilles… des noms reviennent en mémoire avec force et réalité. Et ce « pirate » est en manque de mer… Lorenz feint de ne pas relever le coup d’œil qu’il lui jette à ces mots. En manque de mer, ou de mère ? Un léger sourire en coin se dessine sur les lèvres de la jeune femme. Elle l’observe se redressant et affichant à son tour un sourire fier. Jeune et fier. Et totalement perdu.

Sans un mot, elle quitte le fauteuil confortable et se dirige vers les victuailles déposées par Ilm. Son estomac la rappelle aux choses essentielles de la vie : manger. Elle empoigne une fougasse et y étale une bonne couche de pâté. Puis, se retourne vers le nouveau venu, le regard taquin. Le toise quelques instants, laissant le silence s’installer.


Scrounch.

Lentement Lorenz contourne le jeune homme, clin d’œil amusé à Cal et Ilm alors qu’elle passe derrière lui. S’arrête. Avale sa bouchée. Voix forte et assurée.

Alors comme ça, vous êtes perdus…Totalement perdu… Et vous pensez que le Palazzo qui vous captive déjà par ses mystères, ou du moins ce que vous croyez être des mystères, saura vous guider mieux que les étoiles suivies par les marins au long cours ?
Encore faudrait-il savoir vers où vous souhaitez aller. Et d’où vous venez.


Elle croque à nouveau avec délice dans la fougasse. En apprécie la saveur légèrement épicée, le parfum du soleil. Le pâté roule sur son palais, ranimant son appétit. Elle continue son tour et va se servir une part de gâteau. S’assoit sur la table, les jambes battant dans le vide, l’une après l’autre dans un mouvement moqueur de balancier.

Scrounch
_________________
Rufuzz
Tout cela ne manquait décidement pas de piquant. Un coup d'oeil vers le ciel... La lune gonflait, encore a quelques jours de son paroxisme. Ses yeux brillèrent quelques instants. Prenant une respiration entrecoupée.

Pour ton côté alerte, amie
Plus vive que toi est un défi.
Seul le vent, parfois, perdure
Et tu es loin d'avoir sa froidure.


C'était une parenthèse amusante pour elles deux. Sauvageonne, forteresse imprenable, l'avenant doux mais le sens terrible. En constante inquiétude. Sur le fil toujours plus tranchant du rasoir. Le pissenlit.... Le lapin. Le pissenlit pousse sur nos tombe, tranquillement, une fleur que d'autant disent qu'illes mangeront par la racine le jour venu.. Et qui a t'il de plus mignion et de plus inofensif qu'un petit lapin ? Surtout que Calembredaine, beaucoup le savent adore le lapin. ...Etrange comme deux surnom aussi anodin pouvait masqué la terrible véritée. D'un lynx aux griffes assérés, d'un loup au croc aiguisés. Qui s'y frotte s'y pique. A Bézier, certain avait eu l'audace de les croire faible. c'était peut de temps avant d'en mourir. Au antigone mais pas tant. Si elles diffèraient parfois dans la méthode, le résultat était le même. La lame a tôt fait de tranché le doute.

A la cour, tous étaient armé. Certain plus dangereux que d'autre. Un chose ne variait jamais. Les apparences sont trompeuse. Elle eut un sourire. Ainsi cette odeur, c'était la mer. Elle avait tardé à la reconnaître, ne la conaissant que peu. Il se dit perdu... Mais l'est il vraiment ? Le hasard, la plupart des gens le calcule. Calembredaine n'y croit pas trop. Mais elle n'est pas inquiète. Cela n'est pas de la confiance, non. Elle sont trois, sans plus rien à prouver. Il est seul.

Elle s'interromp soudain dans le fil de sa pensée, regardant Lorenz, qui soudain se meut. Elle se prépare une fougasse...Elle se connaissait peu. Croisée une fois ou deux dans les couloirs... Calembredaine lui sourit. Ilmarin reste près du jeune homme. Lorenz commence a parler, on peu dire qu'elle ne perds pas de temps. Elle va droite au but, et si Cal ne dit mot, elle n'en pense pas moins. La jeune femme a bon appetit, elle va sechercher du gâteau. Calembredaine s'approche du buffet. Elle adore le gâteau elle aussi... Elle s'en prends une part, n'ayant pas garder un souvenir impérissable de son précédent repas. La table remue au rythme de Lorenz qui balance sur la table. En repassant devant l'atre elle balance une nouvelle bûche... Les flammes en joues. S'abreuve du nouveau matériaux, y puisse l'énergie pour continué a brûler...


Elle se remet a chuchoté, prend un regard vague, se met à regarder dehors.

Tout les chemins ne mènent pas ici.
Peut de routes qu'on empruntes nous vive d'ici.
Certain destin nous enchaînes et nous délies ici.
Parfois...L'on pense qu'on en vivra a en mourir....Ici.

une lieues d'une heure...une lueur, une gageure.
Un souffe en déroutes... Qui tellement coute...
un jeu, rien qu'un à tout perdre, a tout y gagné.
Toucher juste une fois, toucher du doigt...
Liberté. ...A peine trouvée... Evaporée.
La vouloir a tout prix, c'est la perdre a tout jamais.
Elle se donne...mais ne se prends pas. ¨
Pour la trouver...une seule boussole....


Elle sourit dans le silence, ne cherche ni approbation, ni écoute. Les trou dans son laïus, son les trou de son coeur. Ni sage, Un peu rebelle... hargneuse souvent. Toujours sincère.
---fromFRLithian
L'attente interminable. Ils ne l'avaient toujours pas rejoint. Le Palazzo se dressait devant lui. Fier comme toujours. Les oiseaux se posaient délicatement sur les gargouilles et on pouvait ouïr leur cri dû au froid ou à leur querelle pour la place la plus chaude. La gelée perlait encore comme une bave pendante aux commissures de la bouche entrouverte des pierres taillées. Malgré l’alcool qui s’évanouissait dans son corps, Lithian éprouvait un certain envoûtement pour ces sculptures.

Il était donc resté à les regarder sans bouger. De temps à autres, il tournait la tête à droite puis à gauche à savoir si une goutte aller tomber. Ou alors admirant les ailes des oiseaux se débattre avant de finalement se calmer lorsque les pattes de l’animal se pose délicatement sur la pierre froide.

Parmi ce spectacle, des sons durs et bruts survenaient. Donnant une sensation de pouvoir au bâtiment. Les oiseaux prenaient alors leur envol pour revenir quelques secondes plus tard. Il était unique. Avec sa détermination.

L’archer n’avait que peu parcouru cette immense bâtisse. Des salles lui étaient toujours inconnues. Pourquoi au fil des couloirs, on tombait sur des tentures de différentes couleurs ? La sensation de déambuler dans un dédale où seules les nuances de teinte permettaient de se retrouver était omniprésent dans ce palais. L’architecte et le décorateur avait du prendre un certain plaisir à assouvir leur plus grand fantasme pour réaliser ce chef d’œuvre.

Bien que stupéfait par la beauté de la vue dont il pouvait pleinement, il en demeurait néanmoins inquiet. Tout d’abord les gargouilles. La gelée blanche sur une de leur face et l’autre sombre leur donnaient un mauvais air. Plutôt enjôleur en ce qui concerne la gelée. Le blanc montrait quelques traits caché qu’on se doit de regarder. La définition des yeux, le contour de la bouche, des jambes… L’autre face dévoilait le côté sombre. La noirceur des yeux, une infinie, une bouche indistincte, sourire ou grimace ? Impossible de le déterminer. Et puis il y avait les tours. Grande, majestueuse, dominant la cour. Quoi de plus impressionnant que d’être en haut. Il y avait été. Il le savait.

L’impression avait été forte et il en avait même ressorti son morceau de pâté. Qui avait pu construire pareille bâtisse ? A l’intérieur, il n’avait croisé que les personnes de Libertad. Calme ou agitée, dans tous leurs états mais jamais, une autre personne. Qui était donc cette femme qui était dessinée sur le portait qu’il avait vu. Il faudrait le demander à Libertad, trouver quelques réponses. A commencer par ce palais et l’existence de Libertad en son sein.




Un bruissement sonnait à son oreille puis à l’autre. Rapidement il fit un tour sur lui-même, voyant ainsi les deux côtés de façon rapprochée. Rien. Pourtant il l’avait entendu. Il s’immobilisa. Un temps puis le bruit revint, court et rapide. Il mit longtemps à comprendre que le son qu’il entendait n’était que son propre corps qui, par le froid régnant, lui donnait des frissons. Frissons qui se répercutaient sur le tissu qu’il avait emprunté dans cette salle.

Il serra les épaules, les bras et marcha, en rond devant la porte, attendant que Mara et Mange-rats ainsi que LaFolasse refasse leur apparition. De temps en temps, il s’arrêtait et sautait un peu sur lui-même pour réchauffer ses orteils. L’hiver était là. Impossible de ne pas le voir. Pour conclure sa pensée, un flocon de neige tomba sous ses yeux.

Heureusement que la veste qu’il avait prise était une pseudo couverture. Cela lui avait permis de ne pas attraper de virus. Pas encore. Mais si cela continuait, il allait rester planté ici, comme ces gargouilles qui le surveillaient perpétuellement.


Fffffffff

Un souffle embrumé sorti de sa bouche et un filet de brouillard de son nez. Il faisait froid. Il frotta ses épaules et ses bras. Du bruit venait de surgir du Palazzo. Peut être quelqu’un qui venait ou alors, ses sens perdaient pied. Rien à dire, attendre et garder le maximum de chaleur en lui…
---fromFRmara.des.acoma
La niche au sein de laquelle Mara s'était dissimulée, entraînant Mange-rats par le col, lui-même attirant Aliénore dans le renfoncement fermé d'une tenture avait permit que Nicolas et son visiteur inconnu ne les aperçoivent ni ne les retardent dans la poursuite de leur projet.

Une chandelle, un brasier, une étincelle… je me demande ce qu'il aurait trouvé à dire sur moi pensa tout haut la guerrière en tirant sur sa tresse. Qu'en penses tu garçon ? Un feu follet ? J'irais danser sur vos tombes ou bien encore un feu de camp sur les routes de campagne quand une simple braise peut raviver cette chaleur qui éloigne les dents glacées du froid ? Et toi Ali ? Quelle flamme serais tu dis moi ?

Tout en chuchotant Mara les guida tous les deux de derrière le lourd tissu tout en se faisant la réflexion que cette niche était bien étrange vu qu'elle n'était l'entrée d'aucun couloir et que pourtant on avait jugé bon de la cacher aux regards. Encore un mystère. Il faudra qu'elle coince Nicolas un jour pour qu'il lui raconte l'histoire de cette bâtisse. Mais en attendant elle écouta l'écho de ses pas perdre de leur force et en déduisit que la voie était libre, restait Lithian. Les tours avait dit Nimroden. Il fallait refaire le chemin presque jusqu'à l'entrée et c'est exactement ce qu'ils firent.

Peut être est-ce le claquement de ses talons qu'elle entendit ou une simple intuition mais toujours est-il qu'ils sortirent tous les trois par la grande porte et tombèrent, enfin, pile sur Lithian, le nez au vent admirant les gargouilles grimpant le long de la façade.


Gare à toi l'archer, audace ou imprudence, on ne fixe pas ainsi une gargouille, vois celle-ci par exemple fit elle en montrant du doigt la grimaçante qui paraissait prête à sauter au dehors de sa gangue de pierre, et bien la légende dit qu'elle fut un terrible dragon qui hantait les rives de la seine, crachant le feu et terrorisant la populace, se détournant vers eux vous devez connaître cette histoire les gosses, on lui sacrifia même quelques enfants ou de jeunes vierges je ne sais plus ajouta la guerrière elle fut vaincue par un prêtre en échange de quelques baptêmes poursuivi t'elle crachant au sol d'un air dégoûté, la bête fut mise au bûcher mais sa tête et son cou ne se consumèrent pas, ainsi elle fut récupérée et exposée ici, depuis, il y a des rumeurs, certains disent l'avoir vu bouger, un frémissement des ailes, un œil rougissant du feu des enfers, peut être sortaient ils de chez la raclure imbibés de mauvaise gnole… qui sait… mais dans le doute je m'abstiendrais d'aller vérifier l'archer.

En route maintenant !


Il neige. C'est doux et frais avant de devenir bouillasse au sol. C'est ainsi qu'ils prennent le chemin de Nostre Dame, le front ceint d'une couronne humide.
_________________
---fromFRLaFolasse
Maaaa …

à temps elle retient le nom qui s'échappait dans un joyeux cri d'étonnement. C'est Mara mais tellement changée ! Elle est vêtue comme.. comme.. un homme, les yeux de la gamine s'écarquillent mais avec un long manteau tout de poil, pas du rat ni du chat pour sur, encore moins du chien, une bête inconnue qu'elle ne connaît pas faut croire,

...ange-rats ! ...
Je viens.


Elle saute sur ses deux pieds, évitant les regards et réservant pourtant à Lorenz un sourire timide. Peut être une autre fois… mais cet endroit est dangereux pour une fillette comme elle, on y oublie sa vie devant un feu qui ronronne et ça c'est pas bien, ça vous fais naître des envies d'autre chose que son lot quotidien et ça c'est vraiment pas bien. Elle ne pourrait mettre des mots sur cette sensation qui l'étreint mais elle ressent cela bien profond. Ici ils ont chaud tout le temps et ils mangent à leur faim.

Rejoignant le garçon qu'elle ne quitte plus elle a désormais oublié Grande Gueule et Tue-Mouches, Gueule Cassée et Raven, la Sentinelle aussi qui lui fait peur, elle ne pense pas que l'un d'entre eux puisse s'inquiéter et elle n'a pas forcément tort.

Ils sortent tous les deux alors qu'un homme les croise, elle ne lève pas les yeux, entraînée par Mange-rats dans un recoin secret où Mara chuchote des histoires de feu,
moi ? Un feu ? L'idée la fait rire doucement une main devant sa bouche, elle tousse, je serais le feu d'un grand dragon voilà ce que je serais et je rôtirais tous les rats de la cour ! et elle suit Mara qui repousse la tenture les bras étendus battant l'air, imitant gauchement les ailes du dragon en question, une expression féroce sur le visage comme elle imagine cette grande bête pleine d'écailles et soufflant force flammes. C'est ainsi qu'elle sort du Palazzo à leur suite en ronflant comme un soufflet de forge et toujours sautant,

Oui ! Je connais l'histoire Lithian, elle dit vrai Mara, même que Sonja m'a dit qu'une nuit qu'elle était là, ici même, elle montre la grille qu'un garde est en train d'ouvrir pour les laisser sortir et bien la gragouille elle a bougé une patte comme si elle allait s'envoler oui, s'envoler et alors Sonja a pas demandé son reste tu peux me croire elle a filé sans se retourner tellement elle a eu la traquette.

Un hochement de tête convaincue de celle qui ne s'en laisse pas conter, sure de son fait, elle dégringole en grognant de plus belle, toute à son affaire de dragon.

Vous v'nez maint'nant ! La langue tirée elle laisse les flocons s'y amonceler et les mâchonne en riant.

J'vais plus cracher du feu avec ça, j'vais souffler du givre !
_________________
---fromFRMange-rats
Le feu… Le gosse sourit, resserre ses hardes sur ses épaules, la lourde pierre ne les protège que peu du givre hivernal. Le feu accueillant est derrière eux, il suit silencieusement Mara en veillant sur la gamine qui rit, imitant un dragon. Un dragon… Mara, quel feu ?

La foudre tu serais, à n’en point douter
Qui surgit dans la nuit, au détour d’un sentier
Surprise, rapide, fracassante…
Cassante.


Il lui sourit aimablement, frissonne et les suit hors du palais, il retrouve Paris, la rue…
Chez lui.
Lithian qui regarde les gargouilles avec attention, le vent glacial qui souffle, le roc et le givre, et un petit dragon aux longues tresses qui volette à ses côtés. Lui aussi avait été impressionné par les gargouille, un instant, avant d’en chevaucher une, ce dragon, là, que désigne Mara, il se souvient de sa danse autour de lui, sur son cou, il en rit encore doucement, son menton et sa bouche pâle cachés par un pan de ses frusques sales. Mara parle, Aliénore acquiesce, confirme avec ferveur… sans doute disent-elles vrai, il ne connaît pas la légende.
Il ne connaît que ses propres légendes.
Huit ans qu’il n’avait pas écouté un conte.
Huit ans qu’il forge les siens.
Un dragon… Il imagine le noble animal vêtu de givre qui gronde sus la ville, la gueule ouverte et noire, comme celle de la nuit, vêtu d’hiver et crachant feu et tonnerre. Puissant, il s’assied sur le clocher de Nostre Dame, ses ailes recouvrent le Louvres et la Seyne. Roy, Dieu, tous soumis à sa loi d’airain, à ses serres puissantes et à ses crocs tranchants.
Figé, il laisse ses pieds s’engouffrer dans la neige naissante, il rêve, pense à Aliénore qui se veut dragonne…


Etoile tu es, astre tu demeureras
Esther agitée filante dans l’hiver…


Il murmure en la regardant attraper des flocons avec sa langue, ne se départit pas de son sourire… il a froid. Il se retourne brièvement, pense au feu, aux victuailles qu’il vient de quitter, et frissonne : peut-être n’en verra-t-il plus tant. Puis ils s’éloignent, et il chantonne une vieille chanson… Huit ans qu’il erre dehors, huit hivers, il sait qu’il faut chanter pour ne plus penser, ne plus penser au froid…

L’insurrection avait maint’nant vingt jours
On commençait à employer le terme de révolution


Une larme coule qui givre, sa rage remonte peu à peu en se souvenant du premier de ces hivers, une autre larme coule qui réclame vengeance avant de se noyer dans ses loques grises.

Pour l’instant, c’était la nuit sur la Seyne
Les barricades du quartier des Halles semblaient dormir
Les insurgées rêvaient d’espoir
Ils rêvaient d’espoir…


Froid, il a si froid, son grelot tinte avec joie, il repense au feu, aux visages aimables des trois femmes, se dit qu’il a aimé ce palais, et qu’il y retournera. Il jette un oeil à sa paume rouge qui goutte sur la neige, traînée rouge qui s'épanche avec douceur... le froid engourdit, il ne sent plus rien d'autre que sa morsure. Puis il regarde Aliénore qui continue à jouer avec la neige en imitant un dragon, se rapproche d’elle et lui souffle à l’oreille en souriant :

Les premières neiges, Aliénore, il faut faire un vœu…

Il lève les yeux aux ciel… son souhait, il le connaît bien.
_________________
Ilmarin
Lorenz machônne ses cadeaux venant du Languedoc sans quitter... Comment a-t-il dit déjà? Thorolf... Oui c'est ça, Thorolf des yeux. Cal se mit à deviser seule, sans vraiment de but précis, secouée, perdue. Plus que par cette rencontre, rien n'est simple en ce moment.
Les gamins quittent la pièce, les laissant entre "adultes". Petit rire léger, à nouveau. La cheminée est à son amie rousse, la table à son amie affamée. Il semblait perdu dans ses pensées, intimidé, maladroit. Constitution efféminée qui n'avait pas dû lui faciliter la vie s'il était marin. Et lui aussi cherchait Libertad. Bien. Plus on est de fous...


Vous m'excusez un instant? Il neige...

Elle effleure Cal discrètement, sous-entendant un "je reviens, attend-moi" presque impératif par la légèreté du geste. Un clin d'oeil à la morfale, un signe de tête et la voilà dans le couloir.
Brrrr... La température baisse, la Cour en hiver, les cheminées du Palazzo n'avaient pas fini de crépiter, ses blessures lançant son corps depuis les premiers signes des frimats. Elle s'enroule dans sa chaude cape sombre et reste sur le pas de la porte, humant longuement ce parfum délectable de la neige, la fée blanche qu'elle affectionne tant. Pure, douce, cotonneuse. Mais traitre aussi quand vous êtes poursuivie, cinglante lorsqu'elle se teinte du rouge de vos combats. Et pourtant toujours amie. Amie qu'elle tenait à saluer par sa présence lors de sa venue.

Rêveuse, elle met du temps à réaliser l'arrivée du 'rudit devant elle. Discret, pulmonaire, une loque à pattes. Un de ceux qu'ils entretiennent comme indicateurs discrets dans les ruelles, les informant de chaque mouvement, chaque discussion, chaque intrigue. Vital pour ne pas se faire surprendre, pour anticiper les pseudos Reys. Et surtout facile à s'attacher. Une gamelle de soupe, quelques pièces, parfois le salon d'accueil si vraiment l'hiver mord violemment.
L'rudit. Elle l'avait croisé près du panneau d'affichage, marmonnant dans sa barbe. Pas grand chose à lire en ces lieux de misère et il ne voulait pas perdre son savoir, malgré sa déchéance. Un ancien aide d'un marchand, qui lui avait appris les bases pour surveiller les déchargements des quais de Seine. Et puis une pneumonie... Et puis une langueur générale qui ne l'a jamais vraiment quitté. Sa maigre science de l'alphabet lui avait valu ce surnom déformé, qui malheureusement en ces lieux était plus une malédiction qu'une protection.
Contre quelques hardes neuves et une soupe, elle avait sympathisé, fourni parchemins et encriers, et lui avait confié la tâche de relever les annonces et autres écrits.


Bonjour Erudit! Tu viens chercher un peu de chaleur dans nos murs? Les premières neiges te font souffrir?

Elle commence son mouvement de recul pour l'inviter quand il lève le bras péniblement pour l'arrêter.

Ma bon' Dame, vous cassions pas le train, j'vous 'mène ça pour lire. Allez bien Marie en ct'hiver?

Un sourire amusé qu'il dissimule vite en la voyant pâlir alors qu'il lui tend la copie pleine de fautes, sur un parchemin humidifié.

Co.... Comment tu m'as appelé? Un frisson la saisit alors qu'elle arrache le manuscrit de ses mains pour le dévorer. Impossible...

J'vous appele Marie... Ctions point votre nom de naissance? Pi, des Ile Marines, y'en point des livres dans not'paisse.
Un c'seil: la somme est pus que tivante... Les IT sont sur l'coup.


Certes... Certes... Tu veux boire quelque chose... Manger... Un verre... Garder son sang froid, un mauvais rêve, forcément. Elle va se réveiller. Impossible autrement. Elle le cherche pour le faire entrer mais il était déjà parti en clopinant. Respectant ce moment qui avait commencé amusé pour sa part mais qui finissait interrogatif à la pâleur que prirent ses traits.

Marie. Nom venu du fond des âges, utilisé seulement par sa mégère de mère. Pour la blesser ou l'humilier, ne pas lui faire la joie de se servir de ce surnom devenu maintenant sa seule identité, sa seule raison de vivre.
Elle chancelle sur le pas de la porte et rentre en tremblant dans leur aile. Un verre. Il lui fallait un verre.
Revenue sur ses pas, elle claque la porte en l'ouvrant à la volée, aussi bruyamment qu'elle était sortie sur la pointe des pieds, se précipite vers le verre de vin posé et le vide d'une traite avant de s'en servir un autre, finissant de ruiner un peu plus le torchon inquiétant qui était un manuscrit.
Elle croise le regard de son lapin, fronçant les sourcils et l'interrogeant silencieusement.


Lis...

Rien d'autre ne sort. Si Cal peut le prendre, le défroisser et le lire, alors ce n'est pas un rêve. C'est le cauchemar qui la reprend.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 9, 10, 11, ..., 57, 58, 59   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2025
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)