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Sakaï, torture mentale …

Megu
"Tiens... Encore ce visage fermé et ce regard fuyant". Ces réactions intriguaient Megu. Elle voulait en savoir plus, mais elle le laissait parler. Elle savait mieux que personne qu'il ne fallait pas le brusquer, le laisser s'ouvrir à son rythme.

"Un oncle ? Il n'a donc pas été élevé par ses parents... Que s'est-il passé ?" se demanda-t-elle. Son esprit s'était mis à analyser chaque phrase qu'il pouvait laisser entendre, même celles d'un ton bas, qu'il n'avait peut-être pas envie de dire, mais qui sortaient malgré lui.


Et maintenant... Le grand sourire, qu'elle pouvait admirer chaque jour depuis qu'ils s'étaient retrouvés à Kiyosu. Il pouvait changer d'humeur avec tellement de rapidité, que ça la déstabilisait encore un peu.

Ses sourcils se froncèrent.


Bien sur que je m'en souviens... Espèce de lâche.
J'ai beaucoup pensé à toi oui... En me demandant de quelle manière je t'étriperai si je te revoyais !


Petit sourire en coin, quelque peu carnassier. Megu finit par lâcher un petit rire, discret et léger, puis plongea à nouveau son regard sombre dans le sien si malicieux.

Mais... J'ai finis par penser à toi avec un espoir de te revoir, un jour... Pas pour t'étriper, mais juste pour te revoir, te parler à nouveau...
Ton charme avait dû opérer. Comme une sorte de malédiction.


Gardant le sérieux avec lequel elle venait de lui répondre, elle enchaîna sur une question.

Qu'est-ce que c'était, cette chose que tu as du faire, quand tu as eu des soucis avec ces gens puissants ?

Ne pas le brusquer, d'accord... Mais le pousser doucement, elle a le droit, non ? Et... Cela lui avait remplit la tête de question.

Doué le berger... Têtue la Megu.

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Aniki
Arff, encore cette question …

Aniki attrapa la bouteille et remplit à nouveau les deux verres. Il avait fait ça par reflexe, ne sachant pas encore si, par ce geste il gagnerait juste un peu de temps pour se préparer à encore esquiver la question ou, s’il utiliserait les vertues de l’alcool pour se donner la force et le courage d'enfin livrer son histoire … Son regard se posa sur celui de la jeune femme.

Megu avait flairé quelque chose et son instinct meurtrier allait lui dicter de ne surtout pas lâcher, c’était évident. Il n'avait pas le choix. Il inspira un grand coup et se lança …


Ma mère est morte en me donnant la vie … J’n’ai jamais connu mon père …

Ma tante et mon oncle m’ont recueillie ... Puis elle est morte elle aussi …



Il avala son verre, d’une traite.


Mon oncle … nous a élevés, ma cousine Miyuki et moi, du mieux qu’il a pu, nous apprenant à prendre soin d’un troupeau …

Il s’arrêta, sembla hésiter un instant, cherchant ses mots … puis reprit …

Puis au printemps, ils s’en sont pris à elle, l’ont déshonorée, chacun leur tour … Yasuei, Kenichi et Tokio Yakushiji, les trois fils du vieux Hisashi, le chef du clan, un homme très riche et très puissant.

La main d’Aniki plongea dans la poche de son hakama pour en ressortir avec ce vieux couteau rouillé qu’il trimballait toujours partout avec lui. Il le posa doucement sur la table.

Ma cousine Miyuki s’est donné elle-même la mort, le soir même avec cette lame …

Pointant l’arme du doigt.

J'l'ai ramassée puis elle et moi, ensemble, on s’est mit en chasse. On les a retrouvés et on les a tués, tous les trois, un par un, commençant par le plus jeune et le plus faible, pour doucement remonter vers l’ainé ...


Les yeux tristes d’Aniki plongèrent dans les grands yeux sombres de Megu. Cette fois il aurait bien du mal à sourire. Bien sûr il ne posa pas de question …
Megu
Il se livrait enfin.

Megu ne s'attendait pas à autant de révélations, mais elle écouta Aniki attentivement, ne le lâchant pas du regard. Même dans ses montagnes, il avait eu une enfance difficile...

Lorsqu'il parla de sa cousine, sa propre gorge se serra. Des images de son enfance, à elle, remontèrent, mais elle les brida bien assez vite... Elle voulait se concentrer sur l'histoire du petit berger, et non la sienne.

Le couteau fut alors posé sur la table. Ancien, rouillé, il avait déjà bien vécu. Les yeux sombres de Megu le détaillèrent, et deux de ses doigts osèrent même l'effleurer. Objet de mort et de vengeance. Objet pourtant si simple, qui avait ôté la vie de quatre personnes... Sentant qu'il avait finit, elle redressa la tête.

Les yeux tristes d'Aniki plongèrent alors dans les siens, ceux-ci partageant leur tristesse. Elle le comprenait, elle comprenait cette tristesse qui lui serrait le cœur. Mais elle l'enviait tout autant qu'elle le comprenait... Il avait eu sa vengeance... Elle non.


Tu as vengé ta cousine. Je suis fière de toi; je suis fière que tu ai eu le courage et l'opportunité de le faire...

Elle aurait aimé que la table qui les séparait n'existe pas, qu'elle puisse le réconforter par sa présence, qu'elle puisse se rapprocher de lui sans avoir à faire de mouvements amples. Mais la table existait. Alors sa petite main vint chercher celle d'Aniki et ses doigts s'entrelacèrent avec les siens. Ses yeux sombres plongés dans les siens lui disaient qu'elle comprenait ce qu'il ressentait.

Megu ne posa pas plus de questions, attendant qu'il se sente à nouveau prêt pour la questionner.

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Aniki
Les pupilles du berger se reportèrent lentement du vieux couteau à leurs mains tendrement enlacées. Il demeura inerte, un instant, se laissant malgré lui entrainer par le cours agité de ses pensées puis, son regard se tourna à nouveau vers Megu.

Arff …

Elle l’avait écouté avec attention et compatissait. Au moins, à présent elle savait et … peut être que lui se sentirait plus libre après avoir, pour la toute première fois, formulé et partagé son histoire.

Ses lèvres s’étirèrent en un léger sourire, un sourire bien plus pur que les précédents, plus sincère aussi. Aniki n’avait plus rien à cacher …



Et toi Meg', t’as beaucoup de famille à part Asami ?
Megu
La boule qui s'était formée un peu plus tôt dans sa gorge, se retrouva plus bas, serrant son estomac. C'était tout à fait logique que la question lui revienne.

C'était à son tour de baisser les yeux, instinctivement. Mais sa main resta auprès de celle d'Aniki.


Non... Je n'ai plus qu'elle.

Sa colère remonta en elle, comme un volcan qui se réveille sans prévenir, alors qu'elle repensait à ce qui s'était passé. Ses yeux sombres fixaient la table avec fureur, d'un regard plus noir que d'habitude. Sa mâchoire s'était crispée, elle serrait les dents pour tenter de ravaler sa colère.

Il s'était livré... C'était à son tour maintenant. Pas de saké pour ce donner du courage, juste cette main que Megu serrait entre ses doigts.

Il les a tous tués... lança-t-elle dans un premier murmure. Ses yeux se firent alors troubles, quand elle se replongea dans ses pensées pour continuer. Je m'étais cachée... J'ai eu de la chance... J'ai été faible, aussi...

Puis l'image de la scène qu'elle voyait depuis sa cachette éclata dans son esprit, et son corps recommença à bouillir sous la colère.

Je n'ai rien pu faire... Rien !

Elle serra à nouveau les dents et ferma les yeux pour faire redescendre ce flux de colère qui pouvait exploser à tout moment en elle.
Ses propos devaient sembler incohérents pour Aniki... Il lui faudra surement une ou plusieurs questions supplémentaires pour percer complètement le secret de cette nuit-là.

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Aniki
Sur la table, leurs doigts ensemble se crispèrent, son pouce parcourant le sien, caressant doucement sa peau.

La vie, l’amour, la mort … À aucun moment Aniki n’avait pensé que sa question aurait de telles conséquences. Au contraire il avait justement cherché a aborder un sujet plus léger, loin de ses propres blessures. Il regarda Megu qui, avec un grand courage luttait pour ne pas s’effondrer.
C’était loupé … et il s’en voulait.

Il hésita un moment, se demandant s’il devait poursuivre, se taire ou juste faire diversion et dévier la conversation. Puis, finalement, il se dit que, comme pour lui, il était peut être préférable de tout de suite crever l’abcès, battre le fer tant qu’il était encore chaud …

D’un ton calme, se voulant réconfortant, il inspira puis s’élança.


Qui a tué Meg’ ? Que s’est-il passé ?
Megu
Le contact d'Aniki l’apaisait quelque peu, ou du moins, l’empêchait de craquer.

Les questions continuèrent, d'un ton calme, posé. Megu garda les yeux fermés, et ses lèvres laissèrent sortir l'histoire dans un flot discontinu.


Je... J'avais dix ans. Asami avait été depuis longtemps vendue au propriétaire des terres où on habitait et travaillait. C'était l'ainée, et elle s'était sacrifiée pour la famille... Notre père n'arrivant plus à payer ce qu'il devait à cet enfoiré...

Ses yeux s'étaient lentement rouverts, et fixaient à nouveau la table, ou plutôt un point dans le vide, troubles.

Ce jour-là... Il avait débarqué avec plusieurs hommes. Dans ma tête, ça voulait dire que ma sœur s'était libérée... Ce qui était le cas.
Mais...


Sa gorge se serra et elle ferma à nouveau les yeux.

Ils n'étaient pas venu que pour parler...

Les doigts de sa main libre se recroquevillèrent pour former un poing qu'elle serra à s'en faire blanchir les phalanges. Malgré les légers tremblements de ses membres sous la rage qui remontait de ses entrailles, sa voix devint posée... Tout en gardant la froideur de ses mots.

C'est après une joute verbale violente que tout s'enchaîna. J'avais sentis la menace, et lorsque les hommes sortirent leur katana et que mes frères et sœurs commencèrent à paniquer, se dispersant, je me suis faufilée et cachée dans un meuble vide... Puis ce fut un massacre.

Son regard fut de nouveau dévoilé, brulant de rage.

Je n'ai jamais eu ma vengeance. Si je le retrouve... Je le saigne aussi odieusement qu'il l'a fait avec ma famille.

Ses mots étaient à présent tranchants. Megu évitait le regard d'Aniki pour ne pas le regarder avec des yeux qui montraient son envie de meurtre tout autant que l'immense tristesse qu'elle cachait sous sa colère. Ses mains tremblaient et elle avait à nouveau serré les dents.
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Aniki
Aniki avait écouté l’histoire sans jamais l’interrompre.

Massacrer ainsi une famille innocente, quelle honte, quelle lâcheté … La colère se mit à gronder dans ses veines, autant que si il avait été lui-même la victime de cette horrible tragédie.

Lentement, il laissa glisser ses doigts entre les siens, retirant peu à peu sa main, ne quittant pas la jeune femme des yeux.
Puis il contourna la table pour aller s’installer derrière elle et l’envelopper de ses cuisses et de ses bras. Il la serra contre lui, tendrement, fermant les paupières durant les quelques minutes de silence qui suivirent, un silence de recueillement, aussi lourd qu’étouffant, leur accordant pourtant à tout deux le court délai nécessaire pour leur permettre d’accuser le coup et de se reprendre peu à peu.

Il la serra encore d’avantage contre son torse, hésita une seconde, puis murmura d’une voix douce mais determinée.


J’suis avec toi Meg’ …

Le jour où tu l’retrouveras, tu pourras compter sur moi. J’te l’promet …
Megu
Le contact d'Aniki et sa chaleur la détendirent petit à petit, faisant redescendre sa colère. Megu se laissa alors aller contre lui, écoutant ses murmures apaisants. Ça lui faisait du bien de ne plus être seule dans son envie de vengeance. Elle posa doucement ses bras sur ceux masculins qui l'entouraient. Puis elle lui répondit enfin dans un même murmure.

Arigatô.

Quelques minutes de silence s'écoulèrent encore, où Meg' profita de se vider l'esprit. Oublier cette scène sanglante, une fois de plus.

Tu sais... Je fais beaucoup de cauchemars, où je les revois tous, un par un, se faire tuer... dit-elle dans un souffle.
Mais, moins depuis que je suis avec toi.


Bizarrement, après autant d'émotions en elle, Megu se sentait vide. Posant la tête -ou l'arrière de son crâne, si on veut- sur l'épaule d'Aniki, elle posa à nouveau une question.

Et toi... Est-ce que ça t'arrive de rêver de... de ce qu'il t'est arrivé ?
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Aniki
Aniki la sentit se blottir contre lui. Il appuya sa tête, légèrement contre la sienne.

Hummm … non …

Enfin … ça m’est arrivé … une fois ou deux mais …


Derrière elle, il eut du mal à refreiner un léger sourire.

Depuis que j’te connais, nuit après nuit, j’rêve plus que d'toi alors …

Puis il releva la tête, fronçant les sourcils, sûrement déjà un peu inquiet de la prochaine réponse de Megu.


Et toi ? Ça t’arrive de rêver d’moi ?

Encore une fois, il saisissait la première occasion pour prendre la tangente et dévier du sujet. Qu’aurait-il pu faire d’autre ? Ses fréquents réveils en sursaut en témoignaient, il était lui-même en bonne place pour savoir, qu’à part attendre que le temps peu à peu ne vienne éroder les souvenirs, on ne pouvait absolument rien faire contre les cauchemars …
Megu
Appaisée, les souvenirs à nouveau enfermés dans un coin refoulé de son esprit, un sourire amusé se dessina sur ses lèvres à la question d'Aniki.

Oui, de plus en plus. Et surtout de nos douces nuits, avec la lueur des flammes ondulant sur ton corps...

Ses joues rougirent un peu.

Hum, enfin...

Elle en avait trop dit... Et elle sentait déjà les petites répliques amusées d'Aniki éclater. S'échappant de ses bras, elle sauta presque sur la bouteille de saké. Se servant un verre, elle demanda par dessus son épaule :

Tu en veux ?

Ben quoi... On change de sujet comme on peut.

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Aniki
Une diversion d’une efficacité redoutable … Les deux yeux rivés sur les deux petites fesses bombées qui s’agitaient devant son nez, comme pour lui faire de l’œil, Aniki n’avait absolument plus aucune idée du thème de la discussion en cours. Il demeura immobile, un instant, comme hypnotisé par le ravissant spectacle qui s’offrait à lui, abandonnant Megu à quatre pattes, devant lui, sans réponse et la bouteille à la main.

Puis, il finit par réagir, son regard coupable remontant d’un coup vers le visage de la jeune femme qui, par dessus son épaule, le fixait d’un air accusateur ... Oups, flagrant délit … Son sourire angélique vint tout de suite illuminer son visage, les deux, par reflexe, plaidant déjà son innocence.


Bien sûr que j’en veux !

Puis, alors qu’elle remplissait le verre, son regard peu à peu redescendit sur ses formes où à nouveau, il s’attarda, l’esprit rêveur …

Tu sais, j’adore ça … La liberté, la route … avec toi …


Puis, sans même qu’il ne pense au jeu, une nouvelle question s’imposa d'elle même à lui.

Dis, tu crois qu’on sera riches à la fin d’ce voyage ?
Megu
Son regard était tout aussi noir qu'accusateur, oui, lorsqu'elle remarqua les yeux d'Aniki qui louchaient "légèrement" sur son beau postérieur. Elle n'aurait même pas eu besoin de l'aide du saké pour détourner la conversation finalement... Puis, reportant son attention sur les verres, elle les remplit à ras-bord.

Moi aussi, j'adore ça. J'adore cette liberté que j'ai retrouvée en te rencontrant.


Un petit sourire en coin, elle lui tendit son verre, s'asseyant en face de lui, dos à présent contre la petite table.

J'espère bien qu'on le sera... On est là pour ça, non ?

Son verre finit avalé cul-sec, après un petit regard à Aniki.
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Aniki
Le liquide lui brula la gorge puis descendit réchauffer tout son corps qui n’en avait guère besoin.

La richesse … À vrai dire, cela importait peu pour Aniki. Tant qu’il pouvait voyager, manger à sa faim, boire à sa soif et s’offrir le confort d’une bonne chambre de temps à autre, c’était amplement suffisant.

En face, Megu le regardait, son petit sourire malicieux ancré au coin des lèvres. Elle était si belle, si attirante. Il était fou d’elle.

Machinalement, ses mains saisirent ses fines chevilles pour aussitôt les masser tendrement.


Bah, mon vrai trésor … c’est toi et rien d’autre. Tu l’sais bien !

Alors que son regard s’attardait encore un peu sur les traits si délicats de son visage, une nouvelle interrogation, quelque peu étrange à ce moment précis, lui vint à l’esprit …

Dis … Qu’est ce qui te fait peur toi dans la vie ?

Une question comme une autre après tout. Et puis, les craintes et les phobies en disent souvent long sur ceux qui les ressentent …
Megu
Sa réplique la fit sourire alors qu'elle profitait de ses massages, se laissant faire, bien volontiers.

C'est vrai que depuis quelques temps, Aniki était lui aussi devenu peu à peu son nouveau trésor. En vivant avec lui, elle avait finit par s'ouvrir de plus en plus. C'était évident qu'elle était amoureuse. Et s'il la quittait maintenant, peut-être bien qu'elle ressentirait une grande tristesse, après la colère habituelle qui l'envahirait. Ce serait un coup qui l'atteindrait profondément. Mais cette éventualité ne lui avait pas encore réellement effleuré l'esprit.

La nouvelle question la fit réfléchir un instant. C'était une chose à laquelle Megu n'avait encore jamais réellement pensé.


Ce qui me fait peur...

Avant de retrouver ma sœur, c'est-à-dire les années entre le massacre et nos retrouvailles, je n'avais plus peur de rien. Je n'avais pas peur de la faim, ni de n'avoir nulle part où dormir, ni même de la mort.
Après l'avoir retrouvée, j'avais peur de la perdre de nouveau. Mais tout le reste ne me faisait pas peur. C'est toujours le cas aujourd'hui. Sauf que tu peux ajouter le fait que j'ai peur de te perdre, toi, en plus de ma sœur.

Hmmm... Autrement j'ai pas peur des insectes ou des petites bêtes dans le genre, ni des grosses d'ailleurs.


Elle fit mine de réfléchir, espérant n'avoir rien oublié, puis lui retourna la question. Normal, non ?

Et toi, de quoi as-tu peur, dans la vie ?

Les verres furent à nouveau remplit, puis la bouteille fut déposée à la droite de Megu.
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